jeudi 3 avril 2014 - par JMBerniolles

La promesse du pire

Peu de temps avant sa mort qu'elle savait venir, Viviane Forester a écrit ce court essai -"La promesse du pire", éditions du seuil-, qui résumait sa pensée, qu'elle aurait voulu développer dans un livre plus long.
Lire cet essai, comme un don de sa pensée à l'Humanité alors qu’elle la quitte, a fait immédiatement de moi quelqu'un qui a regretté sa mort survenue il y a un an. Cet article qui vise à mettre en évidence l’importance de ce texte est ainsi, également, un hommage à la personne de cette femme remarquable.

Dans un beau style littéraire qui renforce une analyse qui appartient pleinement aux domaines de l'économie et de la politique, mais qui a aussi une portée philosophique, elle dresse le portrait exact de notre monde d'aujourd'hui. Dit "mondialisé". Elle n'oublie pas les références à des penseurs majeurs, - à propos de Marx, à propos de la notion de marchandise, elle montre combien il ne faut surtout pas utiliser sa pensée de manière dogmatique, et définit bien les lourdes menaces qui pèsent sur notre "civilisation" et sur l'Humanité même.

Nul doute que cette femme qui appartenait à l’élite de la pensée, généreuse, se verra refuser la place qui lui revient. Dans la logique de ce qu’elle dit sur la destruction de notre civilisation.

Pour donner un exemple de sa capacité à analyser ce que l’on pourrait résumer par « où en est l’humanité aujourd’hui » et à aborder la complexité de ces domaines entremêlés qui sont déterminants dans cette question, - la politique, l’économie, l’énergie, la communication-, on retiendra, dans cet essai, sa compréhension de la manière dont une révolution technologique entraine l’évolution de nos sociétés. En l’occurrence le développement d’une spéculation généralisée et planétaire sur la base du développement des capacités et des réseaux informatiques.

C’est un texte qu’il faut surtout lire, pour sa portée, mais aussi pour son aspect littéraire qui lui confère un caractère profondément humain. Néanmoins il est nécessaire de mettre en avant les questions majeures qu’il aborde pour en démontrer l’importance.

 Le point central qui illustre bien la capacité de cette femme à maitriser les questions économiques, est la référence aux changements profonds du capitalisme avec l’émergence de l’ultralibéralisme. Révolution capitaliste qu’elle a compris d’emblée avec son essai de 1996 « L’Horreur économique ». Il s’agit bien d’une révolution parce que ce nouveau capitalisme de l’horreur économique, s’est inscrit dans des traités et institutions, notamment dans l’espace que l’on nomme l’Europe. Et la pertinence de son analyse, au niveau de son volet économique, livrée dans son essai de 1996, est telle que le système a dressé un véritable contre feu.

Dans cette campagne de dénigrement, les experts officiels, autorisés, lui ont évidemment opposé leurs chiffres bidonnés. Mais depuis cet échafaudage de fausses données sur l’économie, - croissances gonflées, chiffres du chômage trafiqués, particulièrement pour les jeunes, évolution du « pouvoir d’achat » expression qu’elle dénonce d’ailleurs rappelant qu’il s’agit de survivre pour la majorité des gens…-, s’est depuis complètement lézardé. Des pays majeurs comme le Japon sont en déflation depuis des dizaines d’années, ce que l’on nomme Europe est en récession, la croissance de la Chine est largement surévaluée… Le monde est à l’arrêt, tandis que la démographie qu’il faudrait prendre en compte dans la notion de PIB, est croissante à un rythme qui serait considéré comme inquiétant si tout débat sur cette question n’était interdit.

La nature économique et le rôle politique de la dette et de la crise de la dette sont particulièrement bien définis. Ces deux épouvantails agités pour justifier les mesures d’austérité ne sont que les symptômes de la mise en œuvre de l’ultralibéralisme. Les intérêts de la dette qui représentent en France quasiment le premier budget de l’Etat, sont des rentes payées au système financier dominant. La Grèce, déjà déséquilibrée, a plongé dans la dette dès son adhésion au système ultralibéral européen. L’Ukraine en se tournant vers l’occident voit immédiatement débarquer le FMI, ses prêts qui mettent en place une véritable ponction de l’économie des pays qui y souscrivent, et ses mesures d’austérité. En conséquence ces deux réalités sont des éléments permanents et ne relèvent nullement de situations transitoires.

Pour finir, on peut se rendre compte à quelle point elle a saisi la nature profonde et ravageuse du système néo libéral. La spéculation généralisée, à tel point que tout est sujet à spéculation, les échanges internationaux [d’où la nécessité des grands marchés transocéaniques pour augmenter les flux], les entreprises elles mêmes, et la création d’une économie virtuelle avec son attirail d’outils d’ingénierie financière totalement déconnectée de la véritable activité économique.

Dans cette étonnante perception des domaines qui ne lui sont pas naturellement familiers, il y a ce qu’elle comprend de la donnée énergétique. C’est à la fois la donnée incontournable du progrès et un domaine physiquement limité dans notre monde actuel.

Naturellement ce qu’elle exprime le mieux avec sa sensibilité littéraire ce sont les impacts, les dommages et les ravages, que ce système économique dominant a sur l’humanité.

L’homme est dégradé. La notion d’ « exploitation capitaliste » de Marx évolue en véritable « domination » de l’être humain. Quelque chose qui n’est pas loin d’Orwell. Les civilisations sont en voies de destruction. Les sociétés sont démembrées.

Enfin, Viviane Forrester exprime de manière étonnante le rôle de la communication et de ses manipulations qui vont jusque dans les détails de la sémantique, pour anesthésier les humains. Et surtout annihiler leurs réflexions.

Dans ce texte sombre, elle livre à la fin une clé pour faire renaitre un peu d’espoir : « Mettre en question chaque question. La première d’entre elle étant celle de leur escamotage  »



23 réactions


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 avril 2014 18:06

    Viviane Forrester était sûrement une personne d’exception. Mais les choses étant ce qu’elles sont, en route pour le pire qui nous est promis, il va nous falloir être encore meilleure qu’elle.
    Cela supposera de monter sur ses épaules, mais il est probable que cela ne suffira pas.

    Il nous faut aller à la cause des causes comme dit Chouard.

    Mon sentiment est que la spéculation est une notion qui camoufle le problème à la racine de tout le mal : la création monétaire et le fait criminel qu’elle ait été ôtée des mains des peuples.

    Tout part de là. Il faut y aller droit.
    A présent, le reste n’est plus qu’un écran de fumée pour nous en écarter...


  • MdeP MdeP 3 avril 2014 19:27

    Faut-il mettre, en France, la tête de Pascal Lamy au bout d’une pique ? Cette question doit-elle être escamotée ? 

    Les peuples ne se posent pas de questions car ils savent que les financiers de la planète dont la stratégie de profit consiste à les exploiter ne se posent pas, eux, la question de savoir s’ils vont les faire souffrir ou, plus simplement, la question de savoir si leurs méthodes sont humainement acceptables. Car la question doit être escamotée.
    Les peuples mettent les têtes au bout de piques. C’est tout.
    L’ horreur économique : c’est la guerre. C’est tout.

  • Vipère Vipère 3 avril 2014 20:44

     

     

    L’ultralibéralisme est un poison qui détruit les civilisations, et Viviane FORESTER dont j’ai lu autrefois, son premier livre « l’horreur économique » a su entrevoir bien avant les autres l’impact mortifère de l’exploitation effrénée des travailleurs et de l’accumulation de l’argent sans limite par une poignée d’homme immoraux, des prédateurs.

    Qui a dit que l’homme n’avait de prédateurs ?

    Les prédateurs ont de multiples visages, parfois même une physionomie joviale, des airs bon enfant, et souvent proches de vous, des personnes avec lesquelles vous avez des rapport d’argent et dont vous êtes à mille lieux de soupçonner l’esprit retors tant que leurs intérêts ne sont pas menacés.

    Dès que vous avez des difficultés à payer votre loyer, votre bailleur si aimable, tant qu’il avait ses sous, se transforme en horrible THENARDIER, prêt à vous jeter à la rue, dans l’heure s’il le pouvait.

    Et la liste des prédateurs est longue, le banquier, l’assureur, le percepteur...

     


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 3 avril 2014 20:59

      Faut pas deconner ,elle n’avait que redécouvert l’eau chaude en 96 avec son essai ...
      Je l’ai prise déjà à l’époque pour ce qu’elle était ,une bourgeoise surfant sur des angoisses bien réelles .En faire un sainte parce qu’elle avait ouvert les yeux ...Pfff.


    • MdeP MdeP 4 avril 2014 00:10

      MdeP @ Aita pea pea

      Soyons sérieux : il n’est pas question ici de contester l’apport considérable de l’oeuvre de Viviane Forrester. Qui ne serait effrayé par le constat dressé ? Elle-même l’était.



    • bakerstreet bakerstreet 4 avril 2014 10:10

      La qualité d’un météorologiste, ou d’une, ne tient pas à l’état de sa fortune, ni à l’ optimisme de ses prévisions. 

      La métaphore n’est pas gratuite. 

      La qualité de l’air qu’on vous vend, est bien souvent en rapport avec le calendrier des vacances, tout comme la hauteur de neige. 

      Les gens courageux, qui ne prient pas leurs dieux, qui ne votent pas comme leur église, sont soit pris pour des fous ou des suicidaires. 
      Quand ils sont trop pertinents, pour qu’on les fasse taire, en les faisant passer pour des idiots, on dit que ce sont des chieurs, des mal baisés (baisées)

      ....Je ne veux pas avoir d’ennui avec les zélotes de la théorie des genres, toujours aux aguets....Mais ceci dit, voilà une femme qui n’a pas attendu l’autorisation de nos fins penseurs pour apprendre, comme beaucoup d’autres, qu’elle n’avait pas besoin de leur permission pour ouvrir sa gueule....Je ferme la parenthèse. 

      Je disais donc : on dira d’eux que ce sont des chieurs, des mal baisés (baisées)...

      La pertinence et la vulgarité s’inversent, dans cette équation, pour parvenir au même objectif : Déconnecter la bombe !

    • Abou Antoun Abou Antoun 4 avril 2014 16:01

      En faire un sainte parce qu’elle avait ouvert les yeux .
      Bonjour Aïta,
      Tant de gens ont aujourd’hui les yeux grands fermés, que nous devons la plus grande reconnaissance à toute personne qui les ouvre et essaie de les faire ouvrir aux autres.


  • Dany romantique 4 avril 2014 06:48

    Elle avait tout compris. La France de gauche du PS et EELV a fait son coming out à l’économie capitaliste qui exploite les travailleurs de tous les pays. « Les mots que nous connaissons n’étant plus les mots mais une sorte de conduit par lequel les analphabètes se donnent bonne conscience ». Léo Férré .

    A titre d’exemple on dit :
    « Economie libérale de marché » ; plutôt que « économie capitaliste de profit ». Pourtant les mots ont un sens et il s’agit de prendre des mots « positifs » pour habiller les choses, les rendre comestibles au plus grand nombre. C’est le rôle des communicants, les spin doctors conseillers des hommes politiques.
    Quelques slogans à gauche :« mon ennemi c’est la finance » pour Flamby au Bourget où « la spéculation boursière, le trading sur les ventes à découvert et les paradis fiscaux c’est fini » pour Sarkozy discours de Toulon en 2010. Sarkozy ce soir là faisait bien rire Obama care, pansement idéologique de Wall Street. Flamby lui a tenu 3 jours face à mme Merkel, le temps de la première visite pour signer le traité budgétaire européen en ajoutant « oh victoire » le mot croissance.., l’élixir du vocabulaire de la pensée économique. 
    Pendant longtemps on a ri des des oppositions fantoches entre « Républicains et Démocrates » américains mais c’est ce qui nous arrive avec le l’UMP et le PS devenu social libéral bourgeois.
    A présent on nous propose un front républicain plutôt qu’un VRAI front populaire celui-ci. Mais il n’y a aucune chance de rendre homogènes des classes sociales réparties (dispersées) entre Fde G et FN. Les classes bourgeoises et leurs maîtres « les élites » n’ont pas à se faire de bile. Les médias font le sale boulot pour culpabiliser le peuple arriéré, toujours en retard sur la modernité...
     Il leur suffira d’attiser que le FN n’est que le parti de la haine et que le Fde G n’est qu’un parti du XIXe siècle sectaire et dépassé pour casser régulièrement les classes populaires qui resteront perdues dans ce jeu de dupes. Jeu d’aliénation mentale qu’on leur façonne pour les immobiliser, ou les culpabiliser en partis dits « populistes », partis de la peur et du renfermement sur soi en défiance à la mondialisation et la modernité, telles que définis par Dominique Reinier, Jacques Attali, Alain Minc et consorts.
    Comme dirait l’autre :
    « alors, elle est pas belle la vie ?!.. »

    • JMBerniolles 4 avril 2014 10:38

      Merci pour votre commentaire.


      En lisant cet essai, dense, j’ai été surpris de sa profondeur.
      Qui, par contraste, met en évidence la médiocrité des dirigeants politiques qui se réclament fièrement de la gauche de la gauche. Tout en faisant des listes communes avec PS et EELV.

      V Forrrester le dit et eux ne l’ont encore pas compris : Le capitalisme a profondément changé.
      Rien à voir avec le capitalisme industriel.
      Avant la classe ouvrière était la victime privilégiée du système. Aujourd’hui ce sont les peuples et leurs nations qui sont la cible des attaques du capitalisme mondialisé.

      Cela a des conséquences importantes sur la manière de lutter contre ce système ultradominant. Rien d’étonnant à ce que des millions de personnes dans la rue pour les retraites n’impressionnent nullement ce pouvoir occulte.
      Employer les méthodes de luttes d’avant, la routine de ces états majors dépassés, est tout simplement nul.

      La seule issue serait de politiser les luttes pour faire comprendre aux gens la nature du néo libéralisme et de les mobiliser sur la sortie de ce système.
      [Pour la France la priorité évidente serait de « sortir de l’Euro » et de mettre en place un contrôle des flux de capitaux et de leur destination. Un protectionnsime ciblé comme le préconise Jacques Sapir est aussi nécessaire. Il est évident que cela s’accompagnerait de problèmes économiques. Mais nous allons vers de gros problèmes économiques dans le cadre de l’ultralibéralisme]




  • claude-michel claude-michel 4 avril 2014 09:03

    Quand je pense que certains (1%) disent que l’argent ne fait pas le bonheur... ?

    Pourtant ces 1% avec l’argent font notre malheur.. !

  • bakerstreet bakerstreet 4 avril 2014 09:56

    Bien votre article


    Autant comme hommage à Viviane Forrester. 
    A ma grande honte, j’étais passé à coté de son décès...
    Que comme critique de l’ultra libéralisme, ce nouveau totalitarisme absolu, planétaire. 
    La dette est bien ce pistolet qu’ils ont inventé pour nous faire avancer, de grès ou de force, un pistolet dans le dos. 

    Z’avez pris un crédit maintenant faut payer jusqu’à l’enfer mon bon monsieur !. 
    Vous avez vendu votre âme au diable, aux usuriers, à la banque qui fait la culbute dix fois, quinze fois, championne de gymnastique et de prestidigitation. 

    On applaudit l’artiste, les billets qui sortent du chapeau, qui ont disparu de votre poche.
    Si vous z’êtes pas content, circulez, y a des gens qui attendent au guichet, qui veulent payer pour entrer. 

    Bha oui, l’état du chapiteau est pas vraiment en bon état ! 
    La terre commence à ressembler à une montgolfière qu’on a un peu trop gonflé, qui pète aux coutures, mais qui perd de la hauteur. 

    Que faire, continuer à lâcher du sable pour tenir l’altitude ?

    Les avis des spécialistes sont partagés. 
    Certains préconisent qu’on se mettent tous à souffler dans la valve !

    Un nouveau marché s’ouvre : L’achat et la vente de bonbonnes d’air !
    Ce système est vraiment parfait, avec cette histoire de coup de pied au cul aveugle du marché, comme disait Adams !.

    • JMBerniolles 4 avril 2014 10:44

      Merci pour ce commentaire.


      Je pense que c’est avant tout un hommage modeste à cette belle personne victime de la police de la pensée comme dit J-C Michéa lui-même un spécialiste du genre.

  • Francis, agnotologue JL 4 avril 2014 10:28

    Le comble de l’horreur économique est à venir : il est inscrit dans le TAFTA, ce monstre néolibéral en cours de négociation qu’on ne présente plus sur Agoravox.

    Merci pour cet hommage à Viviane Forrestier, grande précurseur des Lanceurs d’alerte.

    Je ne connais pas de synonyme féminin à précurseur, désolé.


    • Francis, agnotologue JL 4 avril 2014 10:31

      Oups, j’ai écrit Forrestier à la place de Forrester que je connaissais pour avoir lu son livre ’L’horreur économique’ à sa parution. Je lui dois beaucoup dans mon attachement à dénoncer les méfaits de l’ultralibéralisme.


    • JMBerniolles 4 avril 2014 10:41

      On dit Cassandre tout simplement ;


      Les femmes qui donnent la vie sont sensibles à ce qui la menace.

      merci de ces commentaires

  • Vipère Vipère 4 avril 2014 12:23

    Bonjour à tous

     

    D’excellents commentaires sont venus conforter l’hommage de l’auteur à Viviane FORESTER.

    Merci tous smiley


  • Abou Antoun Abou Antoun 4 avril 2014 14:24

    Le monde est à l’arrêt, tandis que la démographie qu’il faudrait prendre en compte dans la notion de PIB, est croissante à un rythme qui serait considéré comme inquiétant si tout débat sur cette question n’était interdit.
    Oui, c’est sûr tout débat est interdit. Les rares émissions télé consacrées à ce sujet sont toutes truquées. C’est un des domaines où le ’politiquement correct’ sévit le plus durement. Toute personne qui affirme que le problème démographique existe est taxé d’eugénisme (il n’y a en fait aucun rapport puisque l’eugénisme concerne la sélection donc la qualité et la dénatalité seulement la quantité) et on atteint en fait très vite le point Godwin, mettant ainsi fin au débat.


  • Domino Domino 4 avril 2014 14:38

    Je ne savais pas qu’elle nous avait quitté...comme quoi les média font bien leur boulot.
    j’ai toujours « l’horreur économique » dans ma bilbliothèque..grande Dame.


    • bakerstreet bakerstreet 4 avril 2014 16:42

      Domino


      Tout comme vous
      Lu aussi l’horreur économique

      Pas tout à fait déconnecté, et comme vous l’information m’était passé à coté
      Ou peut être bien qu’on ne l’a guère diffusée...Ou à peine...
      Beaucoup de bruit pour rien au sujet de la mort de gens insignifiants. 
      Pourquoi aurait il fallu parler de la mort de cette dame ? 
      Ca les aurait obligé de de faire son épitaphe ! De se pencher de nouveau sur le sujet. 

      Le danger est grand alors de décrocher un lumbago. 
      Faut pas donner des idées aux gens, du grain à moudre à ceux qui oseraient vraiment se demander si ce totalitarisme est vraiment indispensable. 

      « La purge la purge ! » Comme disait les médecins du malade imaginaire. 
      " Ma cassette, ma cassette ! Criait l’avare.

      En faisant des liens entre ces deux pièces de Molière, comme c’est drôle, on arrive pile poil comme on dit, en pleine horreur économique

  • berniebach berniebach 4 avril 2014 19:08

    Bonjour,

    Je viens de lire votre superbe article sur le dernier ouvrage de ma mère, Viviane Forrester.
    Elle en aurait été ravie, autant que moi qui l’ai vraiment trouvé juste et beau.
    Je voulais vous porter ce témoignage et vous remercier.
    Bien cordialement.
    Bernard.

  • JMBerniolles 4 avril 2014 21:16

    C’est moi qui vous remercie pour ce message.

    J’apprécie beaucoup que vous me disiez qu’elle aurait été ravie de cet article qui a surtout pour ambition de rendre ce qu’elle était et la portée de ses écrits.

    Des parents chers m’ont offert son essai, disant qu’il me plairait et énoncant son importance. Je ne connaissais votre mère que de nom. Ce dont je suis particulièrement désolé.

    Sur une terrasse ensoleillée d’une place provencale, j’ai d’abord lu un peu distraitement son texte. Et puis j’ai réalisé qu’il fallait que je me concentre sur la lecture.

    Le contexte de cet écrit et ce que je lisais ont supplanté la lumière provencale qui baignait la place. La richesse du propos comparée à la longueur de l’écrit a tracé un chemin lumineux qui ne s’est pas vraiment éteint à la fin. D’où ce besoin d’écrire sur son analyse.

    J’ai malheureusement connu très tôt la perte d’être chers qui étaient des personnes d’exception. Je sais la douleur, le sentiment de perte irréparable, le manque qui s’installe immédiatement. Mais ces êtres ne meurent pas vraiment pour celui qui a eu le bonheur de les connaitre.

    Amicalement

    JM


  • julius 1ER 6 avril 2014 17:17

     Les intérêts de la dette qui représentent en France quasiment le premier budget de l’Etat, sont des rentes payées au système financier dominant.

    @l’auteur
    et si l’on multiplie ces intérêts de la dette par X pays, notamment en Europe il y aurait un vrai gisement de croissance pour faire une Europe bien plus prospère et solidaire... ;
    mais bon le problème de la monnaie et de l’économie en général n’entre pas trop en ligne de compte au moment des élections et c’est bien dommage. j’oserai dire quel gâchis !!!

    • MdeP MdeP 6 avril 2014 21:33

      MdeP @ julius 1ER

      Cette fameuse « dette » n’en est pas une puisqu’elle est fabriquée. C’est une arnaque spéculative sur le Trésor public (devenu depuis les Finances publiques). C’est un vol organisé, ça ne s’appelle pas autrement. On attend quoi pour arrêter ce rackett ? 

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