mardi 10 décembre 2013 - par Luc-Laurent Salvador

La réalité, on y croit !

Comme des poissons dans l’eau, nous baignons dans les représentations collectives du temps présent. Nous les absorbons sans y penser et il nous semble tout naturel de penser que ce qui est du domaine de la foi n’est pas de l’ordre de cette réalité dont la science prétend nous dire le fin mot.

Rien n’est plus mensonger et pourtant c’est ce qui se dit et même s’enseigne ici et là comme une conquête majeure de l’esprit humain : le dépassement de la croyance par l’accès au savoir et à la connaissance.

Il y a dans ce discours une prodigieuse naïveté qui consiste à croire que le dépassement de l’imperfection et de la subjectivité des points de vue individuels par la méthode scientifique permettrait, très officiellement, de « toucher au réel » et de nous donner ainsi accès à des connaissances patentées, objectivées, vis-à-vis desquelles nous serions dans une relation de savoir et non de croyance.

Il faut y insister : ceci n’est qu’une croyance, non un savoir. Il n’existe aucune démonstration scientifique de la chose. Tout au contraire la philosophie de la connaissance amène à l’idée que la réalité ultime conçue comme étant au-delà de l’apparence ne peut pas être atteinte par ceux qui, précisément, n’ont accès qu’aux phénomènes.

N’étant pas dans « l’œil de Dieu », nous ne pouvons prétendre « toucher au réel » et détenir un quelconque savoir qui serait une représentation vraie de la réalité. Par conséquent, nous ne pouvons avoir que des croyances. Le fait que certaines d’entre elles — parce qu’elles sont collectives et méthodiques, c’est-à-dire, issues de la pratique scientifique — nous apparaissent plus valables que d’autres ne change rien à l’affaire.

Ce que nous appelons le « savoir » n’est, en dernière instance, que l’objet d’une croyance collective en la validité des données, représentations et modèles auxquels se réfèrent actuellement les scientifiques. L’efficacité apparente de ces représentations et modèles ne constitue pas la preuve logique ou nécessaire de leur vérité : nous ne pouvons venir à cette idée que par induction ou abduction mais pas par déduction. Dès lors c’est seulement par un raccourci de pensée que nous sommes portés à croire en (la validité de) ces modèles et ces représentations. Epistémologiquement, c’est une attitude complètement illégitime. Humainement, c’est la chose la plus naturelle du monde.

En somme, la réalité à laquelle nous croyons accéder grâce à la science est une construction sociale opérée par une communauté de chercheurs à une époque donnée, la nôtre. De sorte que l’effort présomptueux visant à dépasser la simple croyance pour accéder au savoir nous oblige, de façon assez schizophrénique, à fermer les yeux sur le fait que dans un mois, un an ou un siècle nous aurons remplacé la représentation actuelle à laquelle nous nous accrochons par une autre, plus... crédible :-). D’une certaine manière donc, nous ne voulons pas savoir que notre savoir n’est qu’une croyance du temps présent !

Comme nous l’a si bien fait comprendre le philosophe Karl Popper, les seules certitudes que la science nous offre, c’est la fausseté de telle ou telle conception après qu’elle ait été réfutée par l’expérience. Hormis cela, tout n’est qu’hypothèse plus ou moins bien corroborée mais jamais « prouvée ».

Songeons ainsi que nous ne savons toujours pas expliquer la gravitation. Nous avons certes des hypothèses, des modèles, nous pouvons étudier le phénomène avec une extraordinaire précision, mais nous n’avons pas mis le doigt sur sa cause.

Or, combien de scientifiques sont conscients de ce fait ? Combien pensent encore que la loi de Newton a réglé la question alors qu’à peine énoncée, des philosophes comme Locke savaient déjà pointer sa complète circularité ? L’idée d’attraction universelle n’explique rien en effet, elle n’est que le phénomène lui-même réifié en cause.

« Savoir » que les corps s’attirent en fonction de leur masse et du carré inverse de la distance est purement descriptif : le mécanisme nous échappe. Ceci illustre le fait qu’en matière de science, même si c’est désagréable à entendre, nous croyons savoir bien plus que nous ne savons car ce qui se peut désigner comme savoir ne saurait satisfaire nos attentes... d’explications.

Nous avons besoin de croire, c’est-à-dire, de nous penser en relation avec la réalité plutôt qu’avec l’illusion. Sous ce rapport, la science n’a fait que succéder à la religion : les scientistes sont les fidèles (ceux qui ont la foi) de la science : ils croient en la science, ils croient en la raison, ils croient ne pas croire, ils croient savoir, mais ils croient, quoi qu’il en soit, peu importe ce qu’ils prétendent « savoir ».

La position défendue ici est donc que croire en une réalité est un besoin tellement fondamental de l’humain qu’il fait feu de tout bois et se satisfait même volontiers des démarches qui pensent pourtant se tenir hors de l’espace de la croyance.

Le distinguo croyance / savoir est juste une coquetterie, une prétention illégitime qui se sert de la différence manifeste entre un point de vue individuel et un consensus scientifique pour donner accroire que ce dernier mène au-delà la croyance.

Encore une fois, cela n’est pas possible car vouloir connaître la réalité ne veut rien dire d’autre que vouloir croire en quelque chose, c’est-à-dire, chercher à sortir de l’incertitude, en finir avec le doute et, surtout, le sentiment d’insécurité qui l’accompagne.

La science est tout au plus une activité méthodique et collective de dégagement de ce qui vaut la peine d’être cru. Appeler cela un « savoir » c’est simplement jouer sur les mots : il s’agit toujours de quelque chose en quoi nous pouvons « croire ».

Pour le dire autrement et d’une manière qui semblera presque tautologique tellement cela paraît évident : ce en quoi nous ne pouvons pas croire n’a aucun intérêt. N’a de valeur que ce qui est « crédible ». Le savoir, précisément est crédible, on peut y croire. Un savoir auquel on ne croit pas est sans valeur, il est vain et ce n’est donc pas un savoir à proprement parler.

La prétention de la science (tue par les scientifiques, assumées par les scientistes) est de nous dire ce en quoi nous devrions croire. Le scientifique, supposément désintéressé, est censé être le prêtre « digne de foi » de cette quasi-religion.

Sous ce rapport, il est très clair que Ron Hubbard, fondateur de l’Eglise de Scientologie, n’a rien inventé. Il n’a fait que baptiser et assumer un schéma toujours-déjà présent au cœur même de l’activité scientifique.

Les scientifiques en blouse blanche sont à l’opposé et donc tout à fait semblables aux prêtres en robe noire : les uns et les autres se retrouvent pareillement dans la posture consistant à pointer « la Réalité » pour satisfaire les attentes du bon peuple qui ne demande qu’à croire.

Trois points peuvent illustrer cette similitude entre science et religion.

Le dogmatisme des sciences et de leur enseignement

Nous ne le savons que trop, à l’instar des religieux, les scientifiques peuvent aussi faire preuve de dogmatisme.

Si les chercheurs étaient seulement dans la quête de la vérité (supposément scientifique), ils se précipiteraient sur ce qui contredit leurs modèles, ils se hâteraient de reconnaître leurs erreurs, ils seraient heureux de voir leurs hypothèses et théories mises à mal ou à bas puisque ce serait pour eux le moyen d’apprendre quelque chose de nouveau.

Mais ceci est loin, très loin d’être le cas. De manière générale, les scientifiques défendent leurs conceptions mordicus et tentent donc, pour la plupart, d’en faire un dogme qui ne dit pas son nom, c’est-à-dire, quelque chose qui les rend sourds et aveugles aux verdicts de l’ « Expérience », quelque chose qu’ils renâclent à soumettre à la « Réalité », quelque chose qui, donc, en terme scientifique, relève de la croyance et non plus du savoir. CQFD.

Songeons au pauvre Wegener, géographe de son état, qui s’est fait recevoir comme un malpropre par la communauté des géologues. Ces derniers croyaient bien trop à leurs dogmes fixistes pour consentir à l’idée d’une dérive des continents. Après quarante années de traversée du désert, cette vérité méconnue autant que méprisée est enfin entrée dans la terre promise de la Science : le consensus. Elle est à présent tenue pour une réalité. C’est donc un savoir auquel nous pouvons (devons ?) croire ;-).

Ce dogmatisme est, comme le gaz, présent à tous les étages de la science et, en particulier, au rez-de-chaussée, dans les manuels scolaires, véritables missels de la doxa scientifique.

On nous dira que les « leçons de choses » ne visent pas tant l’acquisition de connaissances que l’éveil à la démarche expérimentale qui permet de développer l’indépendance d’esprit et la capacité de raisonnement et de réflexion critique. Si c’était le cas, pourquoi les scientifiques en herbe ne font-ils généralement que « reproduire » et donc mimer ce qui a déjà été fait ?

Ne sont-ils pas à l’école avant tout pour suivre les voies didactiques tracées pour eux et ne surtout pas poser des questions dérangeantes qui feraient apparaître les limites de la connaissance du « maître » et obligeraient ce dernier à sortir de la position dogmatique qu’il affectionne tant ? Qu’ils s’éloignent un tant soit peu de cette ligne de conduite et ils se feront vite rappeler à l’ordre !

Il en va de même en science et ce sera notre deuxième point...

La chasse aux dissidents

Le désir bien naturel des scientifiques étant de voir la position qu’ils défendent devenir dominante, il n’est pas rare qu’il soit à l’origine de tendances dogmatiques affirmées, en particulier, par un effort, parfois acharné pour affaiblir les opposants par tous les moyens à disposition et donc, bien au-delà du seul champ de l’argumentation.

La chasse au dissidents est donc une activité coutumière en science : ceux qui ne croient pas dans la doctrine officielle — celle qui a « pignon sur rue » ET un accès privilégié aux financements publics ou privés — se retrouvent assez rapidement sans le sous et, carrément, mis au ban.

L’histoire des sciences regorge de chercheurs maudits dont les idées auraient mérité d’accéder au débat scientifique mais qui en ont été empêchés de toutes les manières possibles. C’est tellement banal, nous y sommes tellement habitués que nous peinons à saisir à quel point nous nous trouvons là en complète contradiction avec l’idée d’une rationalité scientifique adossée, par principe, à un débat qui se doit d’être contradictoire.

Cela nous ne le savons que trop et je ne m’y attarde donc pas. Les commentaires j’imagine (et je l’espère) fourmillerons d’exemples plus sidérants les uns que les autres [1]. Ce qui importe à présent, c’est de prendre la mesure de ce fait, c’est-à-dire... d’en faire sens et d’y croire, suffisamment pour en tirer les conséquences, dont la première est de reconnaître la nature dogmatique (donc basée sur la croyance) de la science telle qu’elle se pratique en général.

Stratégie de l’autruche

Le dernier point à considérer découle lui aussi de cette volonté de puissance et concerne le fait que la science, pour continuer à croire et faire croire en son pouvoir d’accès au réel, se garde bien d’aller regarder de trop près ce qui va la mettre en échec.

On peut penser, d’une part, aux phénomènes dits surnaturels dont, pour certains, les constats abondent, sauf que pour LA science, bien sûr, il ne s’agit pas de preuves.

De mon point de vue, a) les phénomènes de conscience extracorporelle (avec cerveau sans activité, cliniquement mort ou simplement à distance ) comme b) les cadavres intacts, non putréfiés, de croyants, saints ou autres, dont des médecins ont pu attester constituent des exemples très convaincants.

Le fait que LA Science les ait fui comme la peste, de peur, peut-être, que le public ne soit porté à... y croire et prenne ainsi conscience de ses limites face à l’inexplicable me paraît, en soi, très probant de son caractère fondamentalement dogmatique et donc de la croyance qui s’y attache et que l’on entend préserver.

Malgré tout, des chercheurs, généralement à l’étranger, peuvent parfois s’intéresser à des phénomènes paranormaux, mais tout se passe comme si ils n’avaient, au final, d’autre choix que de conclure à leur inanité. Ne risquent-ils pas de passer pour des dissidents, des doux dingues, des « défroqués » de la Science ? Il n’est donc pas rare non plus qu’ils taisent purement et simplement leurs découvertes [2].

Didier van Cauwelaert qui a récemment publié un formidable Dictionnaire de l’Impossible voudrait penser que les choses sont en train de changer [3] et que la science « de l’impossible » va accéder à une sorte de reconnaissance officielle.

Pour ma part, je ne le crois pas. Même si ses livres peuvent sembler faire exception, la vulgarisation scientifique m’apparaît de plus en plus comme une propagande véhiculée par des médias adossés à des grands groupes ou des lobbies comme « Big Pharma », ceux-là même qui financent de plus en plus les recherches biaisées dont ils ont besoin. Il est vain d’espérer que la science marginale se retrouve dans les manuels scolaires ou seulement dans des émissions à caractère scientifique. C’est seulement les reportages à sensation qui les mettront sous les feux de la rampe. Mais cela restera du spectacle, pour longtemps encore.

D’autre part, toujours sous le rapport de la stratégie de l’autruche qu’adoptent en général les milieux scientifiques, on ne peut pas ne pas citer « L’illusion de la science  » (The Science Delusion)[4] le récent ouvrage de Rupert Sheldrake dans lequel il évoque les quasi-mythes de la science que l’on a sacralisés. Prenant l’exemple ahurissant des fameuses « constantes universelles » de la physique, Sheldrake nous rappelle que rien n’est venu prouver leur nature de « constante » et qu’on peut parfaitement imaginer qu’elles soient variables au cours du temps et/ou de l’espace. Nous avons donc là un superbe exemple de la très pieuse foi avec laquelle nous recevons le prétendu savoir scientifique. En généralisant, nous pourrions dire que tous les postulats de la science sont des croyances, en tant que, précisément, ils sont posés et non pas le résultat d’une « démonstration. »

Deux citations me semblent ici à propos :

« [William] James peut sembler évidemment marquer un point important lorsqu'il souligne que les scientifiques ont aussi leurs articles de foi et qu'ils se comportent de façon arbitraire quand ils essaient de faire reconnaître les convictions de nature religieuse dont ils ont besoin pour la pratique de la science comme étant les seules qui soient légitimes : « ils disent qu'elle [la foi] n'est légitime que quand elle est utilisée dans l'intérêt d'une proposition particulière - à savoir la proposition selon laquelle le cours de la nature est uniforme. Que la nature suivra demain les mêmes lois qu'elle suit aujourd'hui, est, admettent-ils tous, une vérité qu'aucun homme ne peut connaître ; mais dans l'intérêt de la connaissance aussi bien que de l'action nous devons la postuler ou l'assumer. » »

Jacques Bouveresse (cité in Croyance)

 

« La Science est avant tout un système organisé de croyance, a priori nullement supérieur aux autres. »

Jean-Pierre Petit

 

Nous sommes des croyants, nous l’avons toujours été et nous le resterons. Comme disent les anglo-saxons : « There Is No Alternative » (TINA).

Conclusion

En toute (épistémo)logique donc, la réalité, telle que nous la concevons dans l’Occident moderne et sécularisé, ne nous est pas accessible. Il faut y insister : nous ne pouvons avoir à son sujet que des croyances. Nous pouvons toujours appeler « savoir » celles qui résultent d’une démarche collective, méthodique respectant les canons actuels de la science, mais il s’agira toujours de croyances puisque rien ne nous assure que nous verrons encore les choses ainsi dans un mois, un an ou un siècle.

Parmi ces croyances, la première qu’entretient celui qui croit en la Science est que cette dernière peut le mettre en lien direct avec « la réalité » pour, en somme, la lui dévoiler.

Seul le scientifique correctement formé à l’épistémologie se trouve sans aucune certitude quant à ce qu’il en est du réel. Constamment habité par un doute cartésien absolu, il se trouve réduit à croire seulement en l’authenticité de ses sensations élémentaires et de ses mesures.

Si tant est que de tels « positivistes » [5] aient jamais réellement existés [6], il est clair qu’on n'en a pas vu de spécimen depuis longtemps. La plupart des scientifiques sont férocement croyants en la réalité de la réalité qu’ils ont pourtant « construite », tout en pensant l’avoir seulement « découverte ».

« La nature se dévoilant à la Science  » (Louis Ernest Barrias) [7]

Bref, l’immense majorité des scientifiques sont des scientistes (qui souvent s’ignorent comme tels), ce qui veut dire qu’ils sont autant dans la croyance que « le croyant » au sens traditionnel, religieux, du terme.

Dès lors, nul n’a de leçon à donner à quiconque et nous pourrions tous coopérer à la compréhension de la situation humaine sans condescendance ou ostracisme.

Mais encore faudrait-il qu’un espace de dialogue soit reconnu de part et d’autre. Pour ce que j’en sais, l’Eglise a admis la légitimité de la pensée scientifique dans le domaine que cette dernière s’est elle-même assigné. Par contre, à ma connaissance, la Science est toujours à nier « officiellement » la légitimité d’une réflexion qui sortirait de son domaine ou qui, pire, y viendrait en parlant d’ailleurs, en parlant depuis le fond sacré, religieux d’où l’humanité a émergé et dont elle n’est, heureusement, jamais sortie.

Je dis « heureusement » car, ainsi que le montrent à l’envi les œuvres de science-fiction, les utopies scientistes sont toujours des dystopies : l’Homme y est perdu, l’Homme s’y est perdu.

Essayons d’éviter ça, dialoguons !



[1] Les impatients peuvent déjà suivre les pistes médicales : Beljanski, vaccins, sida, etc.

[2] Il semble que ce soit la mésaventure arrivée à un adepte du prânisme (pratique qui consiste à se nourrir seulement de prâna, donc à se passer de boire et de manger (sic) qui s’était offert comme « cobaye » à un laboratoire en espérant contribuer à la reconnaissance de ce « phénomène » surnaturel). Voir à ce sujet l’excellent film « Lumière  » de Peter Straubinger (qui a été disponible en ligne mais ne l’est plus actuellement) ainsi que le numéro d’octobre-novembre 2013 de l’excellente revue Nexus.

[3] Je recommande vivement d’écouter ce remarquable entretien de Didier van Cawelaert sur France Info

[4] Cette référence que je découvre à l’instant comporte un minuscule résumé dont la première ligne dit très exactement ce que je tente de dire avec cet article : « l’illusion scientifique c’est de croire que la science comprend déjà la nature de la réalité »

[5] Terme qui désigne ceux qui — pire que Saint Thomas qui ne croyait que ce qu’il voyait — ne croient que leurs sensations et leurs appareils de mesure.

[6] Au sens où ils resteraient positivistes même dans leur vie quotidienne.

[7] Lorsque j’étudiais à Paris V et qu’il m’arrivait de me trouver face à cette statue, j’étais à chaque fois séduit et amusé par la puissance suggestive de l’idéal de la Science ainsi véhiculé. Ah que la Nature est aimable lorsqu’elle se soumet à notre volonté ;-) !

 



104 réactions


  • Rounga Roungalashinga 10 décembre 2013 10:54

    L’esprit humain a une fâcheuse tendance à s’accrocher à une représentation déterminée des choses dès lors que celle-ci fait preuve, à ses yeux, d’un semblant de cohérence. Ainsi nous ne voyons la réalité qu’avec le bagage conceptuel que nous avons reçu de par notre culture et notre vécu personnel. De plus, il nous est plus d’autant plus difficile de nous extraire d’un paradigme qu’il est complexe et que le temps et les difficultés pour le construire ont été importants. Il faut lire La réalité de la réalité de Paul Watzlawick pour s’apercevoir de la manière par laquelle ce que nous prenons pour la réalité n’est en réalité ce que nous avons construit nous-mêmes. Plusieurs expériences de psychologie croustillantes sont présentées pour étayer le propos.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 11:26

      J’ai été et reste un lecteur passionné des chercheurs de l’Ecole de Palo Alto comme on l’appelle en France.
      Watzlawick, bien sûr est excellentissime.

      Mais notez bien (peut-être précisément ne l’ai-je pas fait suffisamment apparaître) mon propos ici n’est pas encore celui d’un psychologue.

      Je me tiens à des « évidences » dont, je crois, tout un chacun devrait pouvoir facilement convenir pour remettre en cause la prétention des scientistes à parler au nom de la Science pour nous dire le vrai, le réel, etc., bref, nous dispenser un savoir supposément distinct et supérieur à la croyance.

      L’idée est que ce que nous appelons le savoir est une croyance. Une croyance « armée », cad, collective, méthodique, mais une croyance quand même.

      Il y a là un état indépassable pour l’épistémologie à laquelle la Science justement se réfère et qui distingue le monde des phénomènes et celui des noumènes, la « réalité en soi ».
      Dans cette conception, nous n’avons pas accès à cette dernière, point barre.
      Autrement dit, il n’y a pas de savoir « patenté » par l’« oeil de Dieu ».

      Vouloir dépasser ces limites intrinsèques à l’activité de construction de connaissances « objectives », c’est comme vouloir s’envoler en tirant sur ses lacets (cf. le baron de Münchausen auquel Watzlawick aimait faire référence).


    • Rounga Roungalashinga 10 décembre 2013 11:29

      Socrate avait déjà tout dit : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien ».


    • Lucadeparis Lucadeparis 24 décembre 2013 14:06

      Il n’y a pas de science sans croyance de la part des scientifiques, qui ne sont pas des robots, mais sont guidés par leurs croyances, leurs affects et leurs interactions sociales, et souvent plein de morgue, assis jalousement sur leur autorité dans un certain conservatisme.

      Les scientifiques croient à leurs théories, et en viennent à rejeter les observations des vulgaires quidams.

      Trois exemples :

      -  Jusqu’à ce que le scientifique Jean-Baptiste Biot, de l’Académie des Sciences, aille, à la demande du ministre de l’Intérieur français (et chimiste) Jean-Antoine Chaptal, à L’Aigle pour constater la chute d’une météorite le 26 avril 1803, les récits par des paysans de pierres tombant du ciel étaient considérées par les milieux scientifiques comme des inepties.

      -  Lorsque Johannes Rebmann et Johann Ludwig Krapf qui furent les premiers Européens à voir les neiges du Kilimandjaro et du mont Kenya, eux-mêmes étonnés d’une telle chose près de l’équateur, relatèrent en 1849 leurs observations aux scientifiques, ils ne furent guère crus.

      -  De la même façon, les vagues scélérates, observées par des marins, étaient longtemps considérées (jusqu’en 1995)  comme impossibles par les scientifiques car contradictoires avec les théories existantes sur la mécanique des fluides  (lire sur Agoravox : « Les vagues scélérates, ou une faillite de la science »).

      Les scientifiques dominants croient à la théorie virale des sidas, alors que des scientifiques dissidents (le prix Nobel de chimie Kary Mullis, l’académicien des sciences Peter Duesberg, le biologiste Etienne de Harven, le virologue Stefan Lanka, la biophysicienne Eleni Papadopulos-Eleopulos, la biomathématicienne Rebecca Culshaw, etc.) croient qu’elle est fausse.

       

      Dans son grand livre La Structure des révolutions scientifiques, le grand épistémologue (et docteur en physique) Thomas Kuhn, plus réaliste que Karl Popper, montre bien le fonctionnement réel de la science, qui, comme toute activité sociale, repose sur l’imitation :

      « certains exemples reconnus de travail scientifique [...] fournissent des modèles qui donnent naissance à des traditions particulières et cohérentes de recherche scientifique » (SRS, Flammarion, Champs 1983,  p. 30)

      « Les hommes dont les recherches sont fondées sur le même paradigme adhèrent aux mêmes règles et aux mêmes normes dans la pratique scientifique. » (SRS p. 30)

      « Un paradigme est ce que les membres d’une communauté scientifique possèdent en commun, et, réciproquement, une communauté scientifique se compose d’hommes qui se réfèrent au même paradigme. » (SRS p. 240)

      Dans une communauté scientifique, « Tous ont eu une formation et une initiation professionnelle semblables, à un degré inégalé dans la plupart des autres disciplines. Ce faisant, ils ont assimilé la même littérature et en ont retiré le même enseignement. » (SRS p. 241), ce qui explique « les avis relativement unanimes sur le plan professionnel » (SRS p. 241).

      « un paradigme est un modèle ou un schéma accepté » (La Tension essentielle, Gallimard 1990, p. 45) : l’imitation est encore sous-jacente à cette définition ; pareil p. 47 avec « l’adhésion au paradigme ».

      « le choix du paradigme ne peut être imposé par aucune autorité supérieure à l’assentiment du groupe concerné. » (SRS p. 136)

      « les paradigmes guident la recherche par modelage direct tout autant que par l’intervention de règles abstraites » (SRS p. 77) ; pour Kuhn, les règles ne sont que des modèles intermédiaires, de substitution, des réifications figées de modèles qui interviennent lors de phases où « l’unanimité » (SRS p. 77) vacille, où des contre-modèles émergent.

      Des commentateurs ont explicitement formulé ce que Kuhn n’écrit pas : qu’un paradigme est un modèle imité par les scientifiques dans leur pratique. C’est ce qu’a par exemple écrit un physicien (et non un philosophe professionnel) comme Roland Omnès dans « Philosophie de la science contemporaine ». Ainsi, dans son glossaire, « Un paradigme est un cas de réussite scientifique remarquable et prenant valeur exemplaire, que les chercheurs imiteraient. » (p. 403). Ailleurs, « une science est à chaque époque un éventaire de paradigmes et d’imitations, tous marqués par une inspiration commune. » (p. 350), les paradigmes sont « autant de modèles offerts à l’imitation » (p. 362) ou des « exemples suffisamment frappants pour qu’on s’efforce de s’en inspirer, de les imiter et d’en exprimer la substance » (p. 94). Il croit néanmoins qu’il y a une alternative, une « différence entre l’imitation d’un paradigme et l’application d’un principe » (p. 94), alors que « règles », « principe », « normes » et tout autre synonyme ne représentent que des modèles réifiés, extériorisés, transcendés, stabilisés qui leur confère un statut objectif, « dépsychologisé » qui exorcise l’accusation de « psychologie des foules » faite par Imre Lakatos p. 178 de « Falsification and methodology of research programme »).

      Vincent Descombes en résume les enjeux dans Philosophie par gros temps (Minuit, 1989) ; p. 20 : « Parler de paradigme permet à la fois de dire qu’il y a une contrainte sociale à penser conformément à un exemple majeur d’explication, celui qui passe à l’époque pour particulièrement lumineux, et en même temps que sont momentanément marginalisés ceux qui ne pensent pas de cette façon, ou qui s’occupent trop de ce que le mode d’explication préféré n’explique pas. Autrement dit, il y a à toute époque des thèses qui sont bien reçues et d’autres qui sont mal reçues, non parce que les unes seraient mieux argumentées que les autres, mais parce que les premières seulement vont dans le sens de ce qu’ on attend, sens fixé dans les modèles d’intelligibilité alors retenus. »

       

      Il est remarquable que Kuhn comme Salvador était piagétien. En 1966, Kuhn écrit que « Voici quelque vingt ans, j’ai découvert d’abord, et à peu près en même temps, d’une part l’intérêt intellectuel de l’histoire des sciences et d’autre part les études psychologiques de Jean Piaget. Depuis ce moment tous deux sont profondément en interaction dans mon esprit et mon travail. Une partie de ce que je sais sur la manière de poser des questions à des savants disparus, je l’ai appris en examinant des interrogatoires de Piaget avec des enfants vivants. » (« Les notions de causalité dans le développement de la physique » ; dans Les Théories de la causalité, PUF 1971, p. 7).


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 février 2021 06:11

      @Lucadeparis

      Merci pour cette superbe synthèse sous le rapport du mimétique dans la science.

      L’omniprésence de ce facteur mine considérablement la prétention à l’objectivité des consensus scientifiques. Car celle-ci suppose une indépendance entre les observateurs. Si ceux-ci s’imitent réciproquement (à l’insu de leur plein gré, cela va de soi), cette indépendance n’est plus.

      On a alors seulement la vision subjective d’un collectif en tant que résultante d’un grégarisme intellectuel. Les moutons se suivent et se regroupent au même endroit. Dire qu’il y a consensus serait abusif smiley


  • tf1Groupie 10 décembre 2013 10:55

    Un beau discours qui conduit droit à l’obscurantisme.

    La terre est ronde et tourne autour du soleil : une croyance qui sera déboulonnée dans le futur nous dit-il !!

    Ce n’est pas parce que notre description de la réalité est incomplète que ce que nous en connaissons est une croyance.

    Ce discours est juste une justification pour ceux pour qui la science est trop complexe.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 11:57

      Merci pour ce très bel exemple, premier de ce que j’imagine être la longue série des « savoirs » ou des vérités qu’on me présentera pour objecter à mon propos.

      Des philosophes pourront affirmer dans le même genre que : « la neige est blanche » ou « l’eau a pour formule chimique H2O » ou « 1 + 1 = 2 ».

      Je préfère votre exemple car il est plus riche.
      Sans le dire explicitement, il renvoie au progrès de la connaissance qu’a marqué le fait de concevoir la Terre comme tournant autour du Soleil plutôt que l’inverse.

      On peut donc opposer et ainsi parfaitement distinguer la croyance ancienne et... la croyance nouvelle que nous appelons « savoir ».

      Ce que je dis et qui vous semble insupportable c’est que dans un mois, un an ou un siècle (un millénaire si vous voulez), nous regarderons l’idée que « la Terre tourne autour du Soleil » de la même manière que nous considérons à présent l’idée que « le Soleil tourne autour de la Terre ».

      Je n’ai aucune idée précise d’où viendra exactement la prise de distance, ni quelle sera son ampleur mais je ne doute pas que cela arrive et que nous ayons à comprendre que cette idée que la Terre tourne autour du soleil est avant tout un point de vue raisonnable sur lequel nous pouvons nous accorder pour communiquer et nous comprendre.

      Exactement comme quand vous dites « la Terre est ronde ».
      Les mathématiques, la géologie et la logique nous obligent toutes à conclure que la Terre n’est pas ronde parce que :

      • cette expression est faite pour les enfants
      • la Terre a grosso modo la forme non d’un rond, mais d’une boule, elle serait donc plutôt sphérique,
      • Mais comme elle est aplatie aux pôles, sa sphéricité est approximative (d’où le grosso modo)

      Je suis sûr que des physiciens pourraient déjà recadrer de la même manière l’idée que « la Terre tourne autour du Soleil » (vu que, par exemple, tout ce beau monde se déplace en même temps de sorte qu’il serait plus exact de dire que la Terre tourne autour d’un axe imaginaire que le Soleil parcourt, ce qui est déjà sensiblement différent de votre... croyance smiley.

      N’étant pas spécialiste, je n’irai pas plus loin dans cette direction et je voudrais seulement vous rassurer. Cette croyance présente que vous voulez ériger en savoir, lorsqu’elle sera « passée » gardera la même vigueur que l’ancienne.

      En effet, je vous rappelle que jour après jour, vous continuez à voir, je dis bien voir le Soleil se lever, tourner dans le ciel et se coucher. 

      Les connaissances de la Physique sont ici vaines. Pauvres humains que nous sommes, comme Saint Thomas, nous ne croyons que ce que nous voyons !

      Et finalement, ce n’est pas une si mauvaise chose smiley


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 12:16

      Alors vous, vous savez ergoter sur les mots !

      Quand j’ai dit que la terre était ronde, je voulais qu’elle n’était pas plate ; j’aurais pu dire « approximativement » ronde ou sphérique, mais je ne fais pas ici un cours de physique.
      Sinon je pourrais dire qu’elle n’est même pas sphérique puisque sa surface n’est pas régulière ...

      Donc vous biaisez, mais au final ce n’est pas une croyance puisqu’on est maintenant capable de l’observer depuis un satellite et on SAIT ce qu’elle est.

      Tout comme le coup de la terre qui tourne autour du soleil : ce n’est pas parce que le soleil bouge que la terre ne tourne pas autour du soleil.

      Cet artifice de démonter les mots pour arriver à votre croyance (toute affirmation scientifique n’est que provisoire) mène je le répète à l’obscurantisme... et en général l’obscurantisme est obstiné jusqu’à nier les évidences.

      Vous faites un postulat qui vous arrange à savoir : puisqu’une croyance a été infirmée, elle ne peut faire place qu’à une autre croyance.
      Et bien non : une suite de croyances peut être conclue par une vérité qui elle ne sera plus une croyance.
      On peut jouer sur les mots ad vitam eternam et dire : « demain la nouvelle croyance sera que les tours du WTC sont toujours debout !! »

      Mais au final on ne débat pas avec un religieux, il est alors inutile que je débatte avec vous.


    • gaijin gaijin 10 décembre 2013 12:37

      en résumé on sait que la terre tourne autour du soleil
      mais on vit dans le monde ou le soleil se lève a l’est et se couche a l’ouest .
      avec la croyance en l’objectivité on supprime l’homme du champ de la connaissance et si on est effectivement très bon sur ce qui matériel une question demeure :
      a quoi me sert de tout savoir sur un monde dont je ne fais pas partie et dans lequel je ne peux pas vivre ?


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 12:46

      Vous mêlez juste subjectivité et objectivité histoire de noyer le poisson.

      on vit dans le monde où on a l’impression que le soleil se lève a l’est et se couche a l’ouest .

      Le reste n’est que dérive philosophique ou questionnement existentiel.

      Ce qui est assez révélateur c’est que l’on moinsse un commentaire qui dit que la terre est ronde juste parce que l’on cherche à fuir une réalité qui ne nous plait pas assez.

      C’est toujours assez décevant qu’après tant de progrès humain on soit réduit à des démarches aussi naïves de déconstruction de la connaissance.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 14:01

      « on vit dans le monde où on a l’impression que le soleil se lève a l’est et se couche a l’ouest . »

      C’est amusant.
      Vous êtes tellement dans votre croyance en votre savoir que vous ne savez plus ce que vous dites.
      C’est bien à l’Est que le soleil se lève et à l’Ouest qu’il se couche.
      ça ce n’est pas une impression.
      Maintenant, vous me direz que le fait qu’il se lève et se couche... n’est pas un fait, mais une... impression.
      Faux.
      Une impression dans le sens où vous l’employez est quelque chose dont on est pas tout à fait sûr.
      Ce n’est pas votre cas.
      Vous êtes tout à fait sûr que le soleil ne se lève ni ne se couche,
      sauf qu’en même temps, vous le voyez bel et bien de vos propres yeux se lever et se coucher.

      Et le plus amusant dans cela, c’est que toute votre science est incapable de vous expliquer pourquoi vous persévérez à voir cela alors que vous savez que ce n’est qu’une perspective trompeuse... smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 14:04

      La chose est d’autant plus plaisante que plus haut vous avez laissé entendre qu’il suffit d’observer pour savoir :

      "au final ce n’est pas une croyance puisqu’on est maintenant capable de l’observer depuis un satellite et on SAIT ce qu’elle est.« 

      Je ne renie pas le terme religieux que vous m’attribuez mais j’ai envie de dire »bienvenu au club" car vous me semblez avoir une sacré foi !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 14:16

      @ TF1groupie

      Je suis pour le dialogue, mais c’est vrai que parfois on en touche vite les limites.

      Quand vous écrivez... :

      « Vous faites un postulat qui vous arrange à savoir : puisqu’une croyance a été infirmée, elle ne peut faire place qu’à une autre croyance.
      Et bien non : une suite de croyances peut être conclue par une vérité qui elle ne sera plus une croyance.

      ... vous commettez plulsieurs erreurs :

      • Le première est que je ne postule rien de tel que ce »puisqu’une croyance a été infirmée, elle ne peut faire place qu’à une autre croyance". La science ne cesse d’infirmer ses propres thèses. On appelle ça le progrès scientifique. Il n’empêche que ce qui était tenu pour une vérité jusqu’alors n’en était pas une. Relisez Popper et réfléchissez, vous verrez, ça fait sens de dire que nous n’avons que des hypothèses plus ou moins corroborées mais jamais prouvées. Vérité est un mot que vous pouvez oublier, sauf à vous déclarer vous-même religieux smiley
      • Ce que je postule c’est qu’il est épistémologiquement illégitime de prétendre détenir une vérité scientifique qui mettrait le doigt sur LA réalité. Je ne fais donc ici que renvoyer les scientistes à l’épistémologie qui fonde leur démarche.

      Je ne pense pas du tout nier l’évidence .

      J’essaie de donner à voir quelque chose qui, je le reconnais, n’a rien d’évident pour certains...


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 15:26

      Là où vous êtes malhonnête c’est dans la manipulation du langage.
      Exemple : vous dites que « La science ne cesse d’infirmer ses propres thèses » ,ce qui extrapole que chaque thèse est régulièrement infirmée. Ce qui est faux mais vous permet d’afficher le postulat que vous utilisez à l’envi.
      Certaines thèses ne sont plus infirmées, et ne changent pas ou bien sont complétées ce qui est très différent.

      Vous avez certes une culture de la rhétorique (très utile dans le religieux), mais une culture scientifique très faible, et je sais de quoi je parle.

      Vous basculez sans cesse entre le discours de niveau scientifique (ex : la forme sphérique) et le niveau « vulgarisé ». Exemple : le soleil se « lève » . Or le soleil ne se lève pas (supposition de mouvement), mais apparait à l’est.
      Vous consacrez un abus de langage qui ici vous arrange.
      Pas génial comme démarche

      Alors je confirme : vous niez l’évidence en supposant que la terre n’est sans doute pas de « forme » ronde.
      Vous pourriez également dire que je n’existe pas, sachant qu’effectivement je ne peux le prouver de manière absolue ... et alors ?

      Une démarche qui consacre l’illusion en mode de pensée et qui permet toutes les dérives spécieuses telles que le créationnisme.

      Pour répondre à vos piques assez lourdingues je vous dirais : relisez Euclide !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:07

      Je maintiens : la science ne cesse d’infirmer ses propres thèses, et c’est précisément à cela qu’on voit qu’elle progresse.
      Je ne dis pas qu’une foultitude d’observations ne viennent pas corroborer des thèses. C’est le cas bien sûr, mais le usual business de la science comprend l’ensemble : on consolide, on accumule du détail qui corrobore puis vient le moment où il faut gérer tout ce qu’on aura glissé sous le tapis (la stratégie de l’autruche dont je parlais). C’est là qu’une révolution paradigmatique s’impose et envoie au tapis une bonne part de ce qu’on a... cru vrai pendant tant d’années, voire de décennies ou même de siècles.

      Newton s’est vu « infirmé » par la mécanique quantique. ça ne l’empêche pas d’être toujours d’actualité pour la mécanique macroscopique même si on sait que certains de ses principes ont été falsifiés.

      Rien de malhonnête donc à pointer cela.

      Par contre, vous qui m’accusez de manipulation langagière, vous n’y allez pas de main morte en refusant l’expression commune, totalement consensuelle : « le soleil se lève » pour affirmer qu’il « apparaît » à l’est.

      Si ça n’est pas jouer sur les mots ça ?!?!

      Le verdict du public est ici implacable :

      • « soleil se lève à l’est » fait 234000 pages sur Google
      • « soleil apparaît à l’est » fait seulement 33 pages

      Plutôt que d’admettre ce que vos propres yeux vous donnent à voir, vous vous tenez religieusement à la doxa (c’est la Terre qui tourne autour du Soleil) et vous pontifier en balançant des salades du genre « supposition de mouvement ».

      Savez-vous seulement de quoi vous parlez ?

      Il n’y a ici aucune supposition : vous « voyez » comme je le vois tous les matins, le Soleil s’élever au-dessus des terres ou de l’océan. Il n’y a pas supposition de mouvement. Il y a mouvement.

      Et j’y insiste, la chose amusante c’est que vous ne savez pas expliquer pourquoi vous voyez cela. Vous « savez » que ce n’est pas la réalité scientifique, sauf que c’est votre réalité d’humain doué d’une paire d’yeux et ça, ça vous emm... alors vous tournez autour du pot. Vous parlez d’impression, de supposition, sauf que c’est... une perception point barre.

      Bien em... bêtant pour quelqu’un qui croit que voir c’est savoir... smiley

      Bon, allez, j’arrête de vous taquiner.

      Et pour vous prouver ma bonne foi, je vais même aller à reconnaître, ce que j’aurais dû faire plus tôt, plus explicitement, que oui, bien sûr, je chipotais en discutant votre « la terre est ronde » et en évoquant la possibilité que « la Terre tourne autour du Soleil » serait déjà discutable.

      Je voulais juste introduite un minuscule soupçon d’écart à... la croyance sans nuance qui est la vôtre pour que vous puissiez envisager qu’à un moment donné, une réfutation en bonne et due forme puisse se présenter.

      Il est clair que je n’en dispose pas pour le moment et peut-être jamais, mais cela viendra sûrement un jour et, encore une fois, je me demande si certains physiciens n’auraient pas déjà une (piste de) réfutation dans leurs cartons.


    • epicure 10 décembre 2013 19:42

      oui effectivement il ne fait que jouer sur les mots.
      La terre a une forme vaguement sphérique, mais il ne faut pas dire que al terre est ronde, mais par contre si une parti des gens voient le soleil montant de l’horizon est, il est légitime de dire que le soleil se lève à l’est mais déni le fait de rappeler certaines vérités objectives.
      Mais bon un 21 juin au pôle nord le soleil il se lève et il se couche où ? ........

      Ah non c’est vrai que la terre ne tourne pas autour du soleil, juste autour d’un point qui se situe dans le soleil....
      Vu que les trajectoires des planètes sont bine connues maintenant, tout ce qui pourrait y avoir de nouveau c’est juste la description du phénomène de gravitation.

      C’est de la manipulation pure et simple, et non de l’épistémologie.
      Il joue entre la lettre et l’esprit de la lettre comme cela l’arrange.

      De toute façon la science en apportant des description les plus fidèles des phénomènes de la réalité apporte beaucoup plus en connaissances que toute spéculation subjectives.
      De toute façon les spéculations subjectives, souvent basé sur des interprétations subjective des sensations internes, nous permettent encore moins de connaitre la réalité en soi.


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 19:57

      Vous êtes en train de défendre une illusion d’optique !!!!!

      Quand je suis dans un train en gare et que le train démarre je vois le quai se déplacer....

      Et donc vous croyez vraiment que le quai se déplace ? Non sérieusement !!

      Vous voyez que là j’argumente face à quelqu’un qui insiste pour justifier l’injustifiable.

      C’est vraiment ça votre « vérité » : si beaucoup de gens le disent sur Internet c’est une certitude.
      Pauvre Galilée....


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 20:09

      @ épicure

      Merci pour ce temps de catéchisme, c’est cool.
      On sent que vous maîtrisez votre affaire.

      Ah le coup du 21 juin au pôle Nord, ça c’est fort ça !
      Et puis quand vous écrivez "la science en apportant des description les plus fidèles des phénomènes de la réalité apporte beaucoup plus en connaissances que toute spéculation subjectives« on se dit que la science c’est chouette quand même, on sent que vous y croyez...
      Je me trompe ?

      Au fait vous vouliez dire quoi exactement sur la »réalité en soi" que vous évoquez à la fin ?

      Qu’elle n’est pas connaissable ? Ah ben alors, on est d’accord ! Non ?
      Car ça veut dire qu’on ne peut qu’y croire, n’est-ce pas ?
      CQFD !


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 20:19

      « il pleut des cordes » : 289 000 occurrences sur Google.
      Faites attention à votre tête Mr Salvador !

      Et puis évitez les rhumes de cerveau : prenez des mouchoirs à méninges smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 20:25

      Impression, « supposition de mouvement » et maintenant « illusion d’optique » ?

      Vous êtes impayable TF1Groupie.
      Tout ça parce que vous refusez de reconnaître que, COMME TOUT LE MONDE, vous voyez de vos propres yeux le soleil qui se lève ? Vous pensez « le soleil se lève », vous dites même à ceux qui vous entourent : « le soleil se lève ».

      Mais quand vient le moment de parler science, alors zou, c’est fini, on a seulement de l’« impression », de la « supposition de mouvement » ou de l’« illusion d’optique ».

      C’est trop mignon.
      Essayez de me trouver un texte (scientifique ou seulement amateur) qui s’intéresse aux illusions d’optique et qui range dedans le fait que « le soleil se lève » smiley

      Plus sérieusement, je dois aller dormir, je vais essayer de faire très simple : les scientifiques peuvent croire ce qu’ils veulent, dans la vie de tous les jours, ils sont comme monsieur tout le monde, ils voient ce que nous voyons, ils croient à ce que nous croyons car c’est vital pour eux.

      Le philosophe Reid (?) je crois se moquait au 18e des sçavants idéalistes qui supposément doutaient de la réalité environnante (vous savez le doute scientifique poussé à l’extrême) mais savaient néanmoins s’entourer d’amis qui les protégeaient de ces illusions que sont les bords des falaises par exemple.

      Depuis le début nous ne parlons de la même chose. Je vous parle du fait que vous croyez à ce que vous pensez, dites, écrivez etc. Et vous me le prouvez à tout instant.

      J’essaie juste de dire qu’il n’y a que ça autour de nous car seul ce à quoi nous pouvons croire nous importe.

      Nous voulons vivre dans le réel, pas dans le fantômatique, serait-ce celui de l’hypothèse scientifique.

      Sur ce, bonne nuit.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 05:05

      Quand on ne sait plus quoi répondre on fait des pirouettes.
      Votre « amen » est exactement ça : une pirouette.

      Vous savez que vous pédalez dans la semoule et vous tentez de vous en sortir comme ça, mais ça ne marche pas du tout.

      La preuve, non seulement vous vous ramassez, mais vous vous enfoncez.
      Tout le monde sait que c’est la rotation de la Terre sur elle-même qui engendre le mouvement apparent du soleil.
      Là n’est pas la question.
      Je pointais cet aspect pour vous donner à entendre qu’une ancienne croyance peut rester vivace même après réfutation.
      D’où mon insistance sur le fait qu’en dépit de votre « savoir » quant à la rotation de la Terre et l’immobilité relative du Soleil, c’est bien lui que vous voyez de vos propres yeux se « lever » tous les matins.
      Vous n’avez alors conscience d’aucune impression, supposition ou illusion : vous le voyez se lever, point barre (pour parler comme epicure je crois).
      Et, j’y insiste, le truc le plus amusant c’est que cette persévérence dans l’erreur, vous ne savez pas l’expliquer.
      Bon, voilà, je crois que tout est dit, on peut clore le sujet n’est-ce pas ?


    • tf1Groupie 11 décembre 2013 16:05

      Votre « je vais me coucher » était également une pirouette... Réthorique une fois de plus.

      Et vous n’avez pas bien lu car il y avait ce document explicitant cette illusion d’optique décrite comme « mouvement apparent » (allez-y pinaillez un coup).

      Le fait est que l’humain bien construit dira « le soleil se lève » mais n’oubliera pas, quand c’est utile, de mobiliser la connaissance de cette illusion.
      Un astronome ou un ingénieur de la NASA sera libre de cette illusion quand il travaillera, heureusement.
      Mais un chercheur en psychologie fait difficilement le distingo entre impression et croyance.

      De même quand un scientifique verra des tours s’effondrer dans une apparence de démolition contrôlée, il saura mobiliser ses connaissances plutôt que rester dans l’illusion.
      Sauf certains esprits faibles bien sûr, esprits faibles stimulés par les obscurantistes.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 16:37

      @ TF1Groupie

      Si quand on vous dit « je vais me coucher » vous prenez ça pour une pirouette, vous ne devez pas rendre la vie facile à votre entourage smiley

      Moi j’appelle ça « flatter sa parano ».

      Pour le reste, vous ressassez ou vous ruminez de manière assez peu concluante.
      Je vous ai déjà dit, trouvez-moi un document un peu sérieux quand même, disons à visée éducative ou informative, qui traite des illusions d’optiques et qui inclut le cas du « soleil se lève ».

      Un tel document n’existe pas car l’observation du mouvement du soleil à son « lever » ne relève pas de la catégorie des illusions d’optique, ne vous en déplaise.

      Donc vous ne savez pas ce que vous dites.
      Mais vous êtes toujours bienvenu de me faire la leçon si ça vous fait du bien.
      Comme ça, je fais ma B.A...


    • epicure 11 décembre 2013 18:02

      @Par Luc-Laurent Salvador (---.---.0.87) 10 décembre 20:09

      a part des pirouettes rhétoriques, il n’y a rien dans ta réponse.
      Tu as beau t’amuser de ce que je constater que tu es incapable d’énoncer pourquoi ce que je dis serait faux.

      Ce que je conclu c’est qu’avec toi il n’y a pas moyen d’avoir de réelles connaissances, tu n’a aucun critère rationnel qui définirait ce qu’est une connaissance puisque tu rejettes de façon péremptoire un propos qui n’est que la logique des choses.

      Donc aller je vais dire que je suis d’accord avec ce que tu dis : la science est une croyance, donc si la science est une simple croyance toute ce qu’elle énonce relève de la croyance et non d’une connaissance de la réalité, donc tout ce qu’elle énonce ne peut avoir un effet sur la réalité.
      Donc si avec la science on énonce un objet qui d’après ses théories sur les propriétés électroniques des atomes, il faut considérer cet objet juste comme un objet de croyance comme une statue, un chapellet ou une icone, mais devrait être incapable de fonctioner puisque ne se relatant pas à une connaissance mais juste une croyance.
      Donc prenons l’ordinateur outils conçu sur les théories scientifiques des propriétés électroniques des atomes, dont d’après ces théorie il devrait être capable de faire des traitements binaires.
      Si la science est une croyance, le fonctionnement de l’ordinateur est donc de l’ordre de la croyance , non de la connaissance ou non de la réalité.(tiens déjà je em demande ce qu’ai eu sous la main depuis plus de 30 ans).
      Si la science est de l’ordre de la croyance, donc le fonctionnement de l’ordre de la croyance, alors ce qui s’affiche à l’écran est de l’ordre de la croyance, ce ne peut être la réalité mais juste une croyance personnelle, si ce n’est pas la réalité c’est donc une illusion de mon imagination.
      Mais si ce qui est çà l’écran est le fruit de mon imagination donc les textes qui disent que la science est une croyance est aussi une illusion qui serait écrite par un personnage imaginaire dont le pseudo contient 3 prénoms (où suis allé cherché un pseudo comme ça ?)..
      Par conséquent si je suis d’accord avec tes propos je dois en conclure qu’en fait tes propos sont le fruit de mon imagination.
      Comme la conclusion est absurde et irrationnelle, je ne puis accorder le moindre crédit à tes pétitions de principes anti-scientifiques.

      D’ailleurs le fait que tu utilises un pur produit de la science, l’ordinateur, montre que tu accordes une certaine validité à la science, et donc qu’elle ne relève pas que de la croyance.


  • gaijin gaijin 10 décembre 2013 11:08

    oui
    mais non pour la fin
    le dialogue est tout simplement impossible ( et la suite du fil devrait le démontrer )
    car c’est une guerre qui est livrée par les tenants du matérialisme étroit du 19 ème siècle ( alliés aux puissances de l’argent ) a tous ceux qui voudraient ne serait ce qu’évoquer une autre vision du monde possible ......

    « Nous vivons dans une ignorance complète des vraies lois de la vie
     L’occident a voulu nous convaincre de la supériorité de sa science et de ses églises
     Mais aujourd’hui nous vivons dans un mensonge plus hideux que hitler
     qui au moins avait sa tête bien reconnaissable
     Maintenant le monstre a mille têtes et mille bouches
     Un innombrable mensonge hypocrite et hypnotique
     quand il n’est pas ouvertement cruel
     La barbarie galope. »

    Satprem : La légende de l’avenir

    ( pour ceux qui voudraient ergotter sur la comparaison a hitler je signale par avance que le monsieur qui écrit est un rescapé de je ne sais plus quel camp de concentration )
     


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 12:10

      Merci Gaïjin pour ce commentaire et pour la très belle citation de Satprem.

      Ce qu’il dit est très juste, j’y adhère complètement.
      Je parle constamment de cela.
      Tout est bon pour l’Empire et le N.O.M. : la Révolution et son aristocratie élective présentée comme démocratie, l’auto-organisation des marchés, le darwinisme social, la Science et surtout, la Technologie, etc. j’en passe et des meilleures.

      Soral, Hillard, Asselineau sont des bons guides ici, et il y en a d’autres.

      Pour revenir à la Science et au présent débat, mon idée est de dialoguer avec ceux qui ont encore des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.

      Je veux croire que tout humain normalement constitué est capable de ça, donc je ne rejette personne a priori et je me dispose à dialoguer avec tout le monde.

      Comme il m’est arrivé de le dire, ceux qui sont fermés comme des huitres et ne connaissent du dialogue que le mot ont malgré tout leur utilité.

      Comme le sac de sable qui par son inertie aide à l’entraînement du boxeur, le benêt et l’obtus servent à s’exercer dans l’art délicat de convaincre.

      L’idée est d’arriver le plus vite possible à faire sortir l’interlocuteur du ring, cad, du cadre de la pensée logique, pour faire apparaître son dogmatisme et donc... son système de croyance.

      Bref, oui, je persiste et je signe : croyants et prétendûment non croyants, dialoguons, il en restera toujours quelque chose !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 12:25

      Une précision ici me paraît nécessaire : je ne suis pas contre le dogmatisme en soi car, comme je l’ai indiqué, il est l’expression de notre besoin de croire et d’avoir nos représentations validées le plus largement possible. C’est l’expression d’une volonté de puissance qui est humaine, bien humaine, même si trop humaine.

      La seule chose qui compte c’est de rester ouvert au dialogue et même le convaincu qu’on voudrait taxer de dogmatisme, dès lors qu’il veut convaincre, en reconnaît la nécessité.

      J’ai surtout eu dans ma vie à pâtir des « anti-dogmatisme » qui, au lieu de discuter avec moi sur le fond, se contentaient de l’argumentation ad hominem consistant à m’accuser de dogmatisme pour me disqualifier en tant qu’interlocuteur.
      Terrible !
      Je ne souhaite cela à personne !


    • gaijin gaijin 10 décembre 2013 12:28

      « dialoguer avec ceux qui ont encore des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. »
      oui effectivement avec ceux là le dialogue est possible ( si vous en trouvez smiley )

      je déconne
      bien sur on peut toujours essayer de dialoguer et espérer qu’il en sorte quelque chose


  • Furax Furax 10 décembre 2013 12:02

    Trés bel article, Luc Laurent, merci !
    Et vous avez raison de mettre en valeur le formidable « Dictionnaire de l’impossible » de Didier van Cauwelaert qui fourmille de récits brefs incisifs et teintés d’humour, ce qui tranche agréablement avec la cuistrerie pleine de gravité des scientistes matérialistes et des prédicateurs de tout poil.
    Humour que pratiquent également à merveille Rupert Sheldrake ou Patrice Van Eersel dans son livre « La source noire » sur les NDE.
    « La gravité smiley est le bonheur des imbéciles »
    (Montesquieu)


  • jako jako 10 décembre 2013 12:06

    Un bel article que je vais copier pour moi perso, et bons commentaires notamment de Roungalashinga. Merci à vous , j’attends avec impatience la suite des intervenants.


  • Gollum Gollum 10 décembre 2013 12:18

    Très bon texte. Avec lequel je suis d’accord. La science part sur des présupposés jamais dits tout en se prétendant objective. Or cette croyance en l’objectivité est déjà un leurre. Et est une subjectivité.


    Car la perception objective du monde est déjà une perception. C’est d’ailleurs la base de toute la phénoménologie d’Husserl, fondateur de la phénoménologie, qui a montré que cette objectivité n’était pas une vérité apodictique. Alors qu’à l’inverse, le « Je suis » en est une. 

    La science présuppose sans jamais le dire, que l’esprit est un épiphénomène qui émerge de la matière. Or rien, mais absolument rien ne permet d’affirmer cela.

    Elle est aussi spontanément mécaniste sans jamais le dire non plus, d’où les surprises devant les capacités toujours plus hautes découvertes dans le monde animal et même végétal (certains acacias d’Afrique sont capables de prévenir leurs « collègues » qu’ils sont en train de se faire brouter par des girafes). De là à ce qu’on découvre que même la matière « morte » puisse communiquer...

    Il y a quand même des avancées. Le principe « anthropique », les découvertes éthologiques mentionnées, etc..

    Mais, malgré tout, je reste pessimiste, comme l’auteur, et à l’inverse de Didier van Cawelaert, sur un vrai changement de paradigme. Tant que durera cette « civilisation » industrielle, matérialiste et scientiste. 

    Par contre, une fois celle-ci effondrée, ce qui va arriver sous peu, je ne dis pas.. smiley

    Cet effondrement d’ailleurs sera le fruit direct de la science. De ce qu’elle suppose et présuppose.
    De l’image fausse de l’homme qu’elle véhicule.

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 12:29

      Merci Gollum pour ce commentaire fort bienvenu.
      Je dois filer, j’y répondrai tout à l’heure...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 14:27

      Nous sommes d’accord sur quasiment tout et je ne suis pas surpris.

      Ma seule réserve concerne la phénoménologie.
      Précisément, je ne suis pas phénoménologue.

      Tant qu’à déconstruire, je déconstruis tout et c’est en particulier le cas des perceptions individuelles, comme du sujet.

      Je ne dis pas que tout est soluble mais quoi qu’il en soit, je ne pense pas que le « je suis » soit une vérité apodictique. Cet énoncé et son intention de communication relève de la convention sociale qui s’est incarnée dans le langage.

      Maintenant, je ne dis pas que cela ne renvoie pas, de manière ultime à une réalité sous-jacente. Mais il s’avère que celle-ci n’est pas encore clairement identifiée.
      Elle n’entre précisément pas dans le cadre de la science, ou disons, seulement à la marge, là où la philosophie commence à sévir.. ;  smiley


  • ZEN ZEN 10 décembre 2013 12:30

    Bonjour,
    Il n’existe pas de vérité objective, pas d’accès direct, intuitif à ce que nous croyons être la réalité en soi, pas de regard surplombant....
    Cela a été parfaitement établi par Kant.
    D’autres diraient par métaphore que la carte n’est pas le territoire.
    Que les vérités scientifiques soient toujours historiques, partielles et provisoires, relatives aux points de vue informés, aux axiomatiques et aux instruments d’observation, d’évaluation, de calculs, voilà ce que l’épistémologue Bachelard a bien montré dans ses nombreux ouvrages, notamment la Philosophie du non.
    Un savoir scientifique est toujours construit, certes, mais cela n’autorise pas à parler de croyances, car le terme est équivoque. Bachelard évoque la notion d’opinion pour englober tout savoir qui n’a pas été questionné. Par exemple, entre l’astrologie et l’astronomie, il n’y a pas une différences de degré, mais de nature, celle qui différencie une opinion irrationnelle d’une construction contrôlée.
    Le rationalisme scientifique, qui n’est jamais dans la fermeture, donc n’est pas un dogmatisme, mais un matérialisme de méthode (au sens bachelardien), prudent, modeste, ouvert, mais sans concession à l’égard des résurgences sans fin de l’irrationnel. sous toutes ses formes.


    • gaijin gaijin 10 décembre 2013 14:59

      " l n’existe pas de vérité objective, pas d’accès direct, intuitif à ce que nous croyons être la réalité en soi, pas de regard surplombant....
      Cela a été parfaitement établi par Kant. « 

      a ben si kant le dit .....alors ........on peut supposer qu’il ne reste qu’à se taire .......
      pour rigoler on organise un match ? siddharta gautama versus kant .....
      ensuite jésus fils de joseph prend le vainqueur

       » cela n’autorise pas à parler de croyances, car le terme est équivoque "

      mais si bien sur sauf qu’en matière de science ça s’appelle des postulats et des hypothèses
      lesquelles une fois passées par la moulinette du politique et du financièrement rentable deviennent des vérités intangibles
      c’est a dire des croyances

      cqfd ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:25

      Merci Zen pour votre intéressante interprétation et ses références pertinentes.

      Sauf qu’il y a maldonne sur le fond.
      Car vous avez besoin de croire scientifiquement fondé le distinguo entre opinion ou croyance d’une part, savoir (scientifique) d’autre part.

      Ma thèse est que tout savoir scientifique, quand bien même il serait incontestable au regard des preuves rationnelles et expérimentales avancées, reste du ressort de la croyance dès lors qu’il prétend aller au-delà de son statut de représentation vraisemblable d’une réalité par essence (occidentale) insaisissable.

      Or, par définition, tout savoir « prétend » atteindre au réel, donc tout savoir est de l’ordre de la croyance (puisqu’il n’a pas les moyens d’atteindre le réel).

      Pour les avoir fréquentés depuis des décennies, je connais les prudents et modestes que vous évoquez. Ils sont généralement aussi dogmatiques que les autres dès qu’on les pousse un peu dans leurs retranchements.

      Même s’il existe des exceptions, c’est sûr, il s’agit seulement d’une posture « politique » adoptée en public. Dans l’intimité, ces chercheurs sont des croyants comme vous et moi.

      Il serait invivable de vivre en pur sceptique « prudent et modeste » quant à ses convictions.
      Nous avons besoin de vivre dans la réalité.
      Nous avons donc besoin de croire.
      et qu’il y ait des croyances mieux établies que d’autres ne change pas leur statut de croyance.
      Vous voyez ce que je veux dire ?


  • tf1Groupie 10 décembre 2013 12:49

    Et dire que tous ces gens seront un jour guéri par la médecine qui, selon eux, est une croyance smiley  smiley  smiley


  • Arnaud69 Arnaud69 10 décembre 2013 12:52

    Bonjour Luc-Laurent

    Vous avez été intéressé par la série Ouroboros ou allergique ?
    En général c’est tout l’un ou tout l’autre.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:28

      Désolé Arnaud, c’est toujours sur mes tablettes car je n’ai pas eu le temps d’aller voir.
      Disons que pour le tout premier aperçu je serais plutôt sur le versant allergique mais je suis bon public et je m’efforce de toujours laisser sa chance à une thèse, surtout si elle est ambitieuse.

      Donc, affaire à suivre... smiley


  • Alpo47 Alpo47 10 décembre 2013 12:57

    Félicitations à l’auteur pour cette étude sur la construction d’un système de croyance, dont celle des scientifiques.

    J’ai juste envie d’ajouter qu’au niveau onirique, un « savoir » est juste une représentation mentale plus claire, stable, grande, nette. Donc qui parait plus « réelle ». Illusion.
    Une croyance incertaine va être plus floue, trouble, mouvante ... On ne la voit pas clairement, donc on doute.

    Et l’ensemble de nos croyances constitue notre « modèle du monde » Puis je dire notre « réalité » ?

    Au chapitre des sujets rejetés par la science, la « vie après la vie ». Il y a pourtant des milliers de récits de personnes qui ont vécu un coma et « remonté le tunnel », rencontré ... je ne sais trop qui, puis ... sont revenues pour raconter. Evidemment, et suivant nos « croyances religieuses », on rejette ou accepte. Les scientistes sont dans le deuxième groupe.
    De même, pour expliquer nos pensées, ils vont se limiter aux processus de fonctionnement du cerveau. A tel point que cela en devient ridicule d’imaginer que toutes ces merveilleuses créations, notamment artistiques, sont la conséquences de processus chimiques dus au hasard. Et pourtant tout scientifique va s’accrocher à son dogme et refuser de concevoir qu’il puisse y avoir un « esprit » qui s’exprime au travers du cerveau.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:38

      Merci pour ce commentaire.

      Vous résumez bien l’affaire je trouve.
      Il est clair que les NDE sont une phénoménologie bien embarrassante pour le scientiste et c’est pas demain qu’elle sera acceptée comme représentative d’une réalité métaphysique.

      Votre dernier point soulève la question du réductionnisme qui est, bien sûr, directement relié à ce qui nous occupe puisque c’est au travers de lui qu’on a pu prétendre que l’homme, la pensée, le sujet, n’existent pas vu qu’il n’y aurait que de la mécanique génétique, physiologique, neurale, etc.

       Il va de soi que les réductionnistes sont des scientistes. Ils veulent une réalité « palpable » qu’ils puissent contrôler. C’est d’une désarmante naïveté et je suis tout à la fois heureux que les beaux jours du réductionnisme soient passés en même temps que sidéré par sa persistence, surtout dans le champ des neuromachins.


    • epicure 10 décembre 2013 20:49

      C’est vrai que les NDE sont des expériences fiables, chacun raconte quelque chose de différent qui dépend de la culture de la personne.

      Donc s’il y a une vérité c’est que ce qu’ils ont ressenti n’est pas ce qu’ils racontent, c’est à dire ce qu’ils interprètent comme étant ce qu’ils ont vécu.

      Ça me fait penser aux rêves où l’on ramène à ce que l’on connait, des personnages ou des lieux.vus dans dans ces rêves.
      Le problème du cerveau c’est qu’il se débrouille en général pour ramener nos perceptions à quelque chose que l’on connait.

      Donc au final ces témoignages ne sont pas fiables pour déterminer s’il y a une réalité derrière ces phénomènes.
      Par contre quand x g de molécule A mélangé avec Y g de molécule Bdonne n’importe où toujours la même quantité de molécules C et D, là il y aune réalité objective qui ne dépend pas de nos interprétations personnelles, donc on n’est plus dans la croyance.
      Dire qu’on ne sache pas tout , oui tout à fait, d’ailleurs aucun scientifique ne prétendra qu’on connait tout, sinon son métier n’aurait plus d’intérêt.
      Par contre dire que toutes les connaissances scientifiques relèvent de al croyance , là il y a un pas de malhonnête intellectuelle à ne pas franchir.

      On n’envoie pas des satellites GPS dans l’espace sur des croyances, mais bien sur des connaissances précises.
      On ne calcule pas avec une grande précision l’orbite d’un astéroïde avec des croyances (en tenant compte des incertitudes).
      On fait pas de la chimie complexe avec des croyance.
      On ne fait pas de la biologie et de nombreuses avancées et découvertes avec des croyances

      Quand au lien entre conscience et neurones, c’est juste un simple constat des faits. C’est à dire c’est le résultat de nombreuses observations cliniques entre les pertes de neurones dans certaines zones du cerveau, et la perte de capacité de la conscience. Donc on est loin de la simple croyance basée juste sur un discours hérité de l’antiquité où le cerveau était totalement inconnu, et donc des croyances basées sur rien uniquement des perceptions subjectives où chacun raconte ce qu’il veut.


    • Furax Furax 10 décembre 2013 21:47

      @Epicure
      "C’est vrai que les NDE sont des expériences fiables, chacun raconte quelque chose de différent qui dépend de la culture de la personne.« 
      Ben...non justement. Vous devriez vous documenter un peu.
      Ce qui est surprenant, c’est que ça ne »dépend« pas. Presque jamais.
      Vous trouvez très peu de chrétiens qui »racontent« avoir rencontré Jésus ou la Vierge Marie, de musulmans reçus par Allah etc. Les curés ayant vécu une NDE sont très gênés pour en parler, ça ne »colle pas" avec leur foi.
      Quelques conseils de lecture :
      La Source Noire de Patrice Van Eersel
      http://www.graal.org/articles-par-theme/la-mort-et-lau-dela/la-conscience-existe-en-dehors-du-corps-dr-pim-van-lommel
      http://www.s17production.com/fr/Conscience&Cerveaux.asp
      http://www.inrees.com/articles/Pamela-Reynolds-un-cas-de-mort-provisoire-defiant-la-science/
      Et des tas d’autres.
      Quant aux explications rationalistes, Pim Van Lommel, entre autres, les démonte avec beaucoup de rigueur dans son dernier livre :

      Les dernières découvertes médicales sur les EMI

      Pim Van Lommel

      Collection : Nouvelles évidences, InterEditions


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 05:29

      Merci Furax pour toutes ces précisions et pour les liens !
      Je vais me procurer van Eersel


  • Piere CHALORY Piere Chalory 10 décembre 2013 13:03

    Bonjour L L Salvador,


    Ce que vous dites est intéressant.

    Notamment en ce qui concerne la ’réalité’ politiquement ’correcte’, subjectivée, imposée, par ’l’intelligentsia’ qui nous enseigne la bien pensance à la mode. Big Bang, transhumanisme, tous ces rêves de singes savants censés nous enseigner la meilleure façon de ’marcher’ sur la terre

    ’’Rien n’est plus mensonger et pourtant c’est ce qui se dit et même s’enseigne ici et là comme une conquête majeure de l’esprit humain : le dépassement de la croyance par l’accès au savoir et à la connaissance.

    Il y a dans ce discours une prodigieuse naïveté qui consiste à croire que le dépassement de l’imperfection et de la subjectivité des points de vue individuels par la méthode scientifique permettrait, très officiellement, de « toucher au réel » et de nous donner ainsi accès à des connaissances patentéesobjectivées, vis-à-vis desquelles nous serions dans une relation de savoir et non de croyance.

    Il faut y insister : ceci n’est qu’une croyance, non un savoir. Il n’existe aucune démonstration scientifique de la chose. Tout au contraire la philosophie de la connaissance amène à l’idée que la réalité ultime conçue comme étant au-delà de l’apparence ne peut pas être atteinte par ceux qui, précisément, n’ont accès qu’aux phénomènes.’’

    J’ai récemment mis en ligne sur mon site un texte intitulé ; ’Dieu existe déjà, voulez vous le premplacer ?’, texte qui présente d’étonnantes convergences avec les idées développées dans le vôtre. 

    Bonne journée @ tous.

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:49

      Merci Pierre,

      J’ai vu les points de convergence que vous évoquez.
      Je comprends que vous soyez étonné.

      Je ne le suis pas trop car ce que je dis est au fond très simple car touchant au fondamental.

      Et le fondamental est ce sur quoi nous reposons tous, ce sur quoi nous nous renc.ontrons tous.

      donc ça rapproche smiley

      Maintenant il est clair que votre approche est plus, disons, artistique alors que la mienne se voudrait résolument logique

      Bon, je m’en tiens là que je n’ai plus les idées très claires, il est temps pour moi d’aller dormir. Ici il est tard...


  • tf1Groupie 10 décembre 2013 13:08

    D’ailleurs dans le futur on découvrira que les principes physiques qui permettent de faire fonctionner Internet sont faux.

    Donc en fait cet article n’existe pas  smiley  smiley  smiley

    Et le pire est que le mec qui écrit cet article travaille dans l’Enseignement .... smiley


    • gaijin gaijin 10 décembre 2013 15:07

      et dire que vous ne découvrirez jamais que l’ aglomérat de matière inerte que vous êtes ne peut en aucun cas être animé par une pensée indépendante .......
      vous n’existez pas en tant que tel : vous ne faites que répéter ce que vous avez été formé a répéter
      merci d’ ôter vos soubresauts électrochimiques aléatoires de notre soleil


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 15:37

      Non, l’être humain n’est pas vraiment composé de matière inerte Gaïjin, va falloir travailler pour découvrir ce que sont le vivant et le chaos.

      Mais quand on est en manque d’arguments on en revient au basique : « dégage tu m’énerves »


    • gaijin gaijin 10 décembre 2013 16:32

      je ne parlais pas des êtres humains je parlais de vous .....


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 16:48

      @ TF1Groupie

      "Mais quand on est en manque d’arguments on en revient au basique : « dégage tu m’énerves »

      Exactement ce que vous-même avez fait en me disant que je suis un religieux et qu’on ne parle pas avec les religieux.

      Manqueriez-vous de cohérence ou d’arguments ?


    • tf1Groupie 10 décembre 2013 19:06

      Sauf que, lisez-mieux, dans les commentaires de Gaïjin il n’y a aucun argument, que de l’attaque personnelle.

      Et par contre, lisez mieux, mes arguments sont nombreux dans les réponses que je vous ai faites.

      Alors dire « manqueriez vous d’arguments », c’est d’assez mauvaise foi ...en parlant de foi.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:11

      C’est sûr que pour la mauvaise foi, vous êtes un connaisseur ; pas forcément un reconnaisseur.

      Ma remarque ne concernait que vous et moi.
      Reconnaissez-vous le fait que vous avez fait à mon égard exactement ce que vous semblez vouloir reprocher à Gaijin ?


    • gaijin gaijin 11 décembre 2013 08:53

      tf1
      désolé j’ai tenté de me mettre a votre niveau
      il se peut bien que les ce qui nous sert a utiliser soit basé sur des principes faux et que ça marche quand même voyez vous
      vous confondez la science et la technique ( comme tout bon scientiste ) si on avait attendu la science pour « inventer » on aurait attendu longtemps ......


    • epicure 11 décembre 2013 18:15

      Sauf il y a un gros détail qui t’a échappé c’est que les techniques actuelles sont basées sur les sciences.
      La précision des outils technologiques sont liés aux précisions des théories scientifiques.
      Tu oublies une chose qui différencie la science du reste : c’est al reproductibilité et la vérification.
      C’est pour ça qu’il est illégitime d’assimiler la science avec tout ce qui n’en est pas.

      Une croyance c’est quelque chose d’invérifiable, de non reproductible.

      Donc quand tu utilises ton ordinateur pour accéder sur internet tu utilises les théories scientifiques qui permettent à l’ordinateur de fonctionner et sans lesquelles l’ordinateur n’aurait pu être conçu. Sans le concept de matière il ne pourrait y avoir d’ordinateur.
      Donc sans la science et son paradigme matérialiste qui s’est relevé le plus fécond depuis les débuts de l’histoire de la science, tu ne serais pas entrain de lire ce texte.


    • gaijin gaijin 12 décembre 2013 18:27

      « La précision des outils technologiques sont liés aux précisions des théories scientifiques. »
      ben non

      mon pc marche a l’ électricité mais un électron c’est quoi ? un truc qui est a la fois une onde et un corpuscule en fonction de l’observateur ? 
      c’est de la précision ?

      et la gravité ? les mecs ont juste perdu 90 % de la masse de l’univers et je ne pense pas que la division de la matière noire en énergie noire et matière noire soit un progrès ......
      ça n’empêche pas de faire voler des avions et des fusées ......

      relisez l’histoire la mise en oeuvre technique a bien souvent précédé la compréhension scientifique ........


  • claude-michel claude-michel 10 décembre 2013 14:22

    Pour les philosophes de l’Antiquité, la réalité est manifeste dans deux mondes : celui des essences, et celui du sensible.

    La réalité du monde des essences est en particulier le domaine de la métaphysique et des religions.

    Pour Platon, il faut dépasser l’apparence sensible, fugace et changeante des choses, pour accéder au monde des idées, qui fonde tout ce qui existe dans le monde sensible, et en permet la connaissance. L’apparence sensible est donc une forme d’illusion, en tout cas d’imperfection de l’archétype parfaitKant en revanche considère que la réalité pour l’être humain n’est rien d’autre que celle qui lui apparait, sa manifestation sensible ; elle est donc d’ordre phénoménal, la chose en soi étant, elle inconnaissable. Du coup, du fait de cette dissociation, la réalité n’est pas conçue comme identique ou équivalente à la vérité.....Wikipedia... !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 17:02

      Merci pour cette tentative de clarification.

      Malheureusement, j’ai peur de ne pouvoir vous suivre.

      D’abord parce que vous opposez Platon et Kant (certainement à bon droit sur mille points) mais pour ce qui m’intéresse, je les mets dans le même sac, celui de la réalité rangée dans l’inaccessible, posture cardinale de la pensée occidentale qui est, au demeurant, l’axe de la critique que j’adresse aux scientistes et à leur prétention à dire le vrai.

      Ensuite, je ne peux me sentir concerné par votre invitation à revenir à Wikipedia car je ne crois pas (je peux me tromper) faire la confusion que vous m’attribuez.

      Je n’ai jamais dit ni suggéré que la réalité pourrait identique ou équivalente à la vérité. Je distingue clairement l’une de l’autre en considérant (en toute orthodoxie me semble-t-il) que la vérité se rapporte à la représentation que nous pouvons donner de la réalité. On dit ainsi d’une proposition qu’elle est vraie, ce qui est bien sûr terriblement prétentieux vu que nous n’avons pas accès à la réalité pour en juger.

      Tout le problème est là : nous ne sommes pas dans l’oeil de Dieu pour juger de la vérité de nos représentations de la réalité (à laquelle nous n’avons pas accès).

      Dès lors nous ne touchons jamais au réel.
      Nous baignons dans nos représentations, plus ou moins « vraisemblables ».
      Donc nous ne pouvons qu’y ... croire, plus ou moins.
      Et certainement pas savoir au sens de se représenter le réel.
      CQFD


    • claude-michel claude-michel 11 décembre 2013 08:16

      Par Luc-Laurent Salvador....Votre pensée philosophique me laisse rêveur..sur la non existence de la réalité.. ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 13:35

      Désolé mais c’est votre question qui là me laisse perplexe, je ne sais quelle direction vous avez pris exactement.

      Pouvez-vous préciser votre pensée et plus exactement ce qui vous « arrête » ?


  • Scual 10 décembre 2013 15:26

    Tiens un article de propagande religieuse.

    Allez poubelle.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 décembre 2013 19:56

      Merci Achéron pour le lien extrêmement intéressant sur le prânisme !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 04:37

      Ah Achéron, votre psychologie « à la hache » est un morceau de bravoure !

      Figurez-vous que je vous remerciais pour le lien vers un article dont j’ignorais l’existence sur Agoravox.

      Relisez bien, nulle part je ne tente de simuler une quelconque ignorance à l’égard du prânisme. Ce serait idiot puisque j’y fais moi-même référence.

      Tout cela ressemble donc à une surinterprétation... très révélatrice.


    • gaijin gaijin 11 décembre 2013 08:56

      moi j’aime bien la référence a la mivilude
      cette police de la pensée que le monde entier nous envie et dont personne ne veut .......


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 12:24

      Je vous rassure Achéron, aucun risque de me blesser.

      Par contre, j’ai bien peur d’avoir heurté votre sensibilité en évoquant une surinterprétation de votre part.

      Votre défense, plutôt agressive, il est vrai, semble assez probante sous ce rapport.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 13:41

      @ Gaijin

      Je suis bien d’accord (comme avec la plupart de vos interventions).
      La Milviude c’est vraiment une garantie d’orthodoxie.
      Car n’importe quoi peut faire secte.
      On peut si facilement se faire avoir.

      Le CollaroShow avait d’ailleurs en son temps une séquence spéciale entièrement dédiée à la mise en évidence des nouvelles sectes qui ne cessent d’apparaître ici et là et menacent le citoyen honnête.

      Nous vivons une époque angoissante mais formidable comme dirait Stromae smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 24 décembre 2013 00:22

      @ Luca

      Merci, c’est bien vu.
      Comme quoi, nous arrivons à dépasser nos peurs... smiley


  • epicure 10 décembre 2013 21:31

    croyance : tel phénomène naturel est produit par la divinité X
    résultat pour la connaissance, les explications etc... sur le phénomène : 0, en fait ce genre d’affirmation a été au fur et à mesure démonté (le dieu bouche trou de l’ignorance).

    science :tel phénomène est le produit d’agent matériel appelés atome
    après de nombreuses recherches : on trouve les atomes dans l’infiniment petit, et les phénomènes s’expliquent par les comportement des fameux atomes. Et ce non pas pour un phénomène mais pour une multiplicité de phénomènes.
    Quand une hypothèse n’est pas valide, elle ne peut pas être validée dans une multitude de configurations indépendantes et toujours vérifiables, a la limite avec un peu de bol on peut arriver à avoir des coïncidences sur un cas.
    La preuve que les hypothèses scientifiques ne sont pas de simples croyances, c’est tout ce qui repose sur les connaissances scientifiques dans notre monde actuel, dont internet.

    A moins de considérer l’ordinateur, internet etc... comme de simple croyance puisque résultant des résultats de théories scientifiques.

    Ce n’est pas les postulats qui sortent la science de la croyance, mais bien des résultats concrets qu’elle peut donner, alors que les croyances restent toujours dans le domaine du virtuel.
    Quand la science énonce quelque chose qui peut être vérifié de façon indépendante, on n’est plus dans le domaine de la croyance mais bien de la connaissance.
    Donc non désolé mais l’article c’est du vent qui essaye de refourguer des choses qui avaient été rejeté avec justesse dans le passé récent.

    Ces bouffons d’anti-scientifiques essayent de jouer sur les trous de la connaissances scientifiques pour nous fourguer quelque chose qui se présente sans trous, avec la prétentions de connaitre des choses non vérifiable. Pathétique.

    La manœuvre la plus malhonnête des anti-scientifique c’est bien la manipulation de la double contrainte : , prétendument dogmatique mais en même temps on lui reproche de changer de position sur certains sujets.
    Donc l’article est incohérent avec lui même, les connaissances scientifiques avancent au fur et à mesure des découvertes. Donc elle ne peut pas être dogmatique, l’article fournit en fait des preuves du non dogmatisme de la science.

    Par contre avec certaines découverte, il y a des limites de non retour, contrairement à ce que suggère l’article., ce qui montre que l’auteur a finalement une réflexion très restreinte sur la science (est ce l’explication de son rejet ?).

    Donc non il y a aussi des acquis qui ne sont pas des dogmes mais le résultat de la connaissance : que ce soit les atomes, l’orbite de al terre autour du centre du système solaire (où se situe son plus gros membre le soleil), la dérive des continents etc... tout ça est trop connu et observé pour pouvoir être remis en cause comme phénomène global. Là où ça peut changer c’est juste dans le détail de la description (comme la description de la gravité).

    Bref l’article est comme toute mauvaise critique de la science, confondant les phénomènes globaux établis (la vérité des phénomènes) et la description en détail de chaque phénomène ( l’interprétation du déroulement du phénomène ), et joue sur les incertitudes du deuxième pour mettre en cause les certitudes du premier.
    C’est un peu comme si j’affirmais que l’existence luc laurent salvador relevait de la croyance tant que je n’aurait pas disséqué luc laurent salvador pour en connaitre l’essence al plus intime.
    C’est le procès qu’il fait à la science en fait. Un procès fallacieux.


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 05:25

    Merci Epicure pour votre « profession de foi » en la science.

    Je pense que je me suis très mal exprimé.
    Il n’y aucun rejet de ma part vis-à-vis de LA science.
    Car comme Pepe plus haut le dit très bien, celle-ci n’a aucune prétention à savoir, à dire la réalité, etc.
    Elle n’a que des représentations vraisemblables mais réfutables.

    C’est le scientisme omniprésent dans l’école, les médias et les représentations collectives que je critique, en particulier parce qu’il se permet de rejeter les autres formes de connaissances du haut de sa prétention au savoir.

    Le dogmatisme est scientiste, le progrès scientifique.
    Aucune contradiction en cela a priori.
    Le problème est que nombre de scientifiques sont aussi scientistes, donc dogmatiques.
    D’où la difficulté pour faire la part des choses.

    J’espère les avoir clarifiées quelque peu.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 11 décembre 2013 06:31

      Tout à fait d’accord. Le scientisme et le technicisme sont deux plaies de notre époque.
      Une question subsidiaire, liée à une phrase d’Einstein « la chose la plus incompréhensible du monde, c’est que le monde soit compréhensible ». Si par compréhensible il voulait dire qu’on peut le faire entrer dans des équations (abus de langage, on ne fait qu’éloigner les questions), alors la question est de savoir pourquoi il se moule si bien dans ces équations. Les mathématiques sont-elles absolues, ou les avons-nous conçues à partir de nos catégories mentales, qui définissent notre perception de la réalité, auquel cas « forcément, ça colle » ? Question apparentée : la science étant doute, une pierre de touche absolue peut-elle exister ? A mon avis non, et toute pierre de touche appellera sa pierre de touche. Et une question de même nature mais plus dans le style « sexe des anges » : à supposer qu’il existe, comment Dieu pourrait-il être certain que ses certitudes absolues ne sont pas des illusions, et qu’il mérite le titre qu’il se donne ? D’ailleurs qu’en disent les théologiens ?


    • Scual 11 décembre 2013 08:26

      Il n’y a pas de profession de foi en la science. La science ça se constate, ça ne se croit pas.

      Le scientisme est une invention des religieux et comme tout ce qui est religieux, il faut y croire car ça ne se constate pas.

      La propagande scientiste, c’est à dire religieuse, est une opération des religieux pour nous faire CROIRE que la science est une foi afin de la rabaisser au niveau de la religion et d’élever la religion au niveau de la science... mais tout ça n’est qu’une gigantesque supercherie car la science et la religion ne sont pas et ne peuvent en aucun cas être sur le même plan, elles sont même antinomiques.

      Le jour où on constatera les théorie religieuse plutôt que systématiquement découvrir leur fausseté, on pourra y voir autre chose que de la... religion. Le jour où on s’apercevra que la science se trompe, on pourra... rien du tout. La science SAIT déjà et prend déja en compte qu’elle peut se tromper. Elle sait déja ce qui est sur et les limites de son savoir, tout comme l’échelle à partir de laquelle une théorie qui a fait ses preuves peut ne plus fonctionner, bref ELLE SAIT, elle ne croit pas.

      La science sait, la religion croit, la science sait qu’elle ne sait pas tout et qu’elle peut se tromper, la religion croit qu’elle sait tout et qu’elle ne peut pas se tromper, même quand on lui prouve le contraire. A vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent sur la personnalité des athés et des croyants.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 13:20

      @ Pepe

      Vous avez bien raison de pointer le technicisme ou le technologisme dont on mesure mal je crois l’emprise qu’il peut avoir sur les activités humaines. La bombe atomique étant un exemple édifiant sous ce rapport.

      Les questions que vous soulevez me paraissent extrêmement pertinentes et vont me permettre, je pense, de donner à ce fil de discussion une sorte de conclusion en forme d’ouverture sur une thématique qui, pour tout dire, me semble immense.

      La question que vous amenez en référence à la phrase d’Einstein a de quoi faire chavirer par sa profondeur. Cette miraculeuse correspondance entre la pensée et les choses avait aussi interpelé le grand psychologue suisse Jean Piaget. Au soir de sa vie, il n’avait pas de réponse bien solide.
      Sa seule piste était de penser que nous sommes faits de cela précisément qu’il s’agit d’expliquer. Nous sommes de la physique et de la biologie qui, via l’évolution a accédé à la pensée et partant de là, la correspondance étonnante pourrait s’expliquer.

      Sauf que quand même, on ne voit pas trop, même si, c’est ma conviction, Piaget a les moyens de « penser » cette correspondance.

      Je dis ça parce que j’ai une hypothèse, proprement piagétienne (même si au final il faudra bien un jour que je l’assume comme salvadorienne) que je travaille actuellement sous le rapport de ce que j’appelle ma « psychologie synthétique » dont le postulat premier et quasiment unique est que « tout est cycle » au sens ou tout ce qui « est » est une organisation qui se perpétue en se reproduisant et qui donc, boucle causalement sur elle-même.
      Pensez à l’habitude, au schème piagétien, à l’autopoïèse de Varela (entre autres) et vous y êtes.

      Dans ce contexte on peut penser un tout autre rapport à la réalité.
      Car la posture scientiste que j’ai critiqué dans cet article peut et doit être critiquée en référence aux présupposés fondamentaux de la science occidentale qui consistent précisément à distinguer entre l’observateur et la chose observée, entre l’apparence, le phénomène d’une part et la réalité, la chose en soi d’autre part.

      Cette posture n’est pas universelle, elle est occidentale. L’Orient n’y est pas venu et ne fatigue donc pas à tenter de penser une réalité « indépendante » qui s’imposerait aux hommes.

      Comme lorsque nous sommes passés d’Euclide à Riemann, nous pouvons considérer au moins à titre d’hypothèse qu’il pourrait ne pas exister de coupure épistémologique entre le donné phénoménal et la chose en soi.

      Dans un tel contexte, la correspondance qui semble miraculeuse entre les constructions de la pensée (le système des maths) et le système du monde pourrait en fait être complètement logique ou nécessaire, comme l’autosimilarité est une caractéristique des fractales qui fait qu’en tout point de la fractale on trouve une partie qui présentera une ressemblance au tout.

      C’est avec ce même contexte qu’on pourrait pareillement esquisser l’ombre du début d’une possible conjecture concernant le rapport entre une créature homme à l’image et à la ressemblance de son Dieu.

      Je m’avance beaucoup là mais c’est encore insuffisant pour répondre aux dernières questions que vous soulevez.

      S’il faut absolument répondre, je dirais que oui, les pierres de touche de la réalité existent. ça fait un moment que je travaille à cette question et j’ai déjà des conférences à ce sujet. J’y reviendrais dès que possible.

      Par contre, concernant la pierre de touche adéquate pour Dieu, je dois avouer être dans l’incapacité d’en dire quoi que ce soit bien sûr puisque cela supposerait de se donner un modèle adéquat de Dieu et, bien que nous ayons déjà l’homme (à son image et à sa ressemblance) j’ai peur que cela ne suffise pas du tout pour en dire quelque chose de pertinent.

      Malgré tout, s’il faut absolument la penser, je serais a priori porté à envisager comme une boutade un peu sérieuse quand même que cette pierre de touche divine cela pourrait être nous, les humains.
      Aussi égarés que nous sommes, aussi incapables de nous comprendre que nous sommes, nous sommes une réalité incontournable qui se (s’im)pose là, ne pensez-vous pas ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 13:56

      Allo Scual ! Pardonnez-moi cette facilité mais vous ne nous feriez pas là une petite théorie du complot de la religion contre la science ?

      En tout cas, ça y ressemble furieusement !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 13:58

      @ Pepe

      voici le lien oublié vers ma « psychologie synthétique ».
      Voir le dernier commentaire de l’article qui donne les liens vers tous les articles de la série (encore inachevée smiley


    • Scual 11 décembre 2013 14:38

      Une théorie du complot ?

      Mais oui bien sur, c’est vrai que la religion n’a absolument jamais rien fait contre la science, je m’imagine des trucs en fait. Je suis un vrai croyant en vérité ! Et puis la religion n’est pas organisée du tout, tout les fidèles disent exactement ce qu’ils veulent sur tout pas vrai, alors s’ils nous sortent tous les mêmes âneries que personne d’autre ne dit ou ne pense c’est forcément le fruit d’un complot et pas du tout une stratégie pensée et réfléchie au sommet de la pyramide dans sa guerre avérée contre la science. Non cela ne se peut et le penser n’est que complotisme de bas étage.

      Vous rendez vous compte à quel point vous êtes ridicule ? Il n’y a pas une seule avancée scientifique (et sociale) que la religion n’ait pas par tout les moyens, tenté de discréditer... et ça, c’est après qu’ils aient arrêté de tout simplement bruler les scientifiques qui les avaient découvertes.

      C’est clair que seul un vrai complotiste trouverait curieux que les seules théories « scientifiques » qui vont dans le sens de la religion soient financées par celle-ci et qu’elles ne dépassent jamais le stade de la théorie, ou que seuls des religieux fassent la propagande du « scientisme », surement une coïncidence n’est-ce pas ?

      Ce qui est dangereux chez les religieux c’est qu’ils sont tellement capable de croire n’importe quoi, qu’ils ne se rendent même plus compte de la réalité du monde qui les entoure. Ils vous feraient croire que la terre ronde est le fruit d’un complot scientiste contre la terre plate plutôt qu’une simple constatation.

      Allez je vous laisse à votre complotisme. Vous passerez le bonjour au petit bonshommes ailés qui sont dans les nuages, et surtout n’oubliez pas de leur demander qui à « comploté » pour cacher la réalité de leur existence.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 15:42

      @ Scual

      C’est amusant.
      Vous avez vraiment le ton d’un inquisiteur.
      Vous avez la rage comme on dit.
      Je ne suis pas sûr que vous mesuriez bien ce que vous écrivez :

      "C’est clair que seul un vrai complotiste trouverait curieux que les seules théories « scientifiques » qui vont dans le sens de la religion soient financées par celle-ci et qu’elles ne dépassent jamais le stade de la théorie, ou que seuls des religieux fassent la propagande du « scientisme », surement une coïncidence n’est-ce pas ?"

      Le scientisme est partout et consiste pour bonne part à traiter du religieux en particulier, des croyances en général exactement comme vous le faites, avec la prétention d’être dans le savoir quand les autres seraient des ignorants ou des crédules.

      Vous êtes une parfaite incarnation du scientisme Scual, et pour le coup, le religieux n’a rien à voir avec ça.
      Car, sous ce rapport, je ne doute pas que vous soyez un self-made man smiley


    • epicure 11 décembre 2013 18:38

      les religieux pour essayer de retourner les choses aiment bien mettre derrière des isme derrière les mots qui ne leur plaise aps : scientisme, laïcisme.


    • epicure 11 décembre 2013 19:05

      La réalité ne peut être abordée que par les phénomènes de la réalité. Sinon on discute sur du vent, sur du rien, on peut affirmer tout et son contraire..
      On ne peut connaitre de la réalité que ce qu’elle veut bien nous dire, c’est à dire par les interactions que génère la réalité.
       La preuve c’est que pour démontrer l’inexistence d’une chose affirmée on montre l’absence d’interactions qui devraient être produites par l’existence de la chose (visuel, sonore, olfactif ou physique)

      Toute connaissance ne peut passer que la l’expérience de phénomènes que l’on étudies..

      Donc c’est bien ce qui différencie la science des croyances : la science se repose sur les phénomènes de al réalité tels qu’on peut les constater, les croyances irrationnelles partent sur du vent, s’appuient sur des ignorances millénaires et des points de vu subjectifs pour énoncer ce qu’est al réalité, sans se référer vraiment aux phénomènes de la réalité.

      La connaissance étant une croyance vrai et justifiée, c’est bien la science qui produit des connaissances et non de simples croyances sans justifications, contrairement aux croyances religieuses qui ne sont jamais justifiées et déclarées vraies par pétition de principe.
      Donc c’est une manœuvre malhonnête de mélanger la science avec des croyances irrationnelles..

      Quand à la concordance entre les mathématiques et la réalité telle qu’’on peut l’observer, c’est simple : les mathématiques c’est la représentation symbolique du traitement de l’information, donc toute information de la réalité (donc les phénomènes) devrait être traitable mathématiquement.

      Pour ce qui est de la réalité en soi c’est ce que j’appelle ce qui est derrière les phénomènes, mais pas les phénomènes (les interactions).
      Par exemple, mais c’est juste un exemple, dans le paradigme de la théorie des cordes, si c’était un modèle adéquat pour décrire les comportement de la réalité, et donc reconnu comme théorie ultime de représentation de la réalité par rapport à ce que l’on peut en dire (oh mon dieu je suis vraiment trop dogmatique !) , la réalité en soi ce serait ce qu’on représenterait sous forme de cordes.

       


    • Rounga Roungalashinga 12 décembre 2013 13:42

      les religieux pour essayer de retourner les choses aiment bien mettre derrière des isme derrière les mots qui ne leur plaise aps : scientisme


      Scientisme a une définition bien précise. Renseignez-vous.


      Donc c’est une manœuvre malhonnête de mélanger la science avec des croyances irrationnelles..


      Ce n’est absolument pas ce que l’auteur fait. La connaissance scientifique n’est pas pour lui une croyance irrationnelle, mais justement une croyance raisonnable.
      Exemple : je crois que si je lâche une pomme elle va tomber par terre, parce que depuis toujours, j’ai vu que les objets tombent quand on les lâche, et tout le monde peut en dire autant. Et de ce fait recensé maintes et maintes fois, on en a déduit une règle, qui s’appelle la gravité. Mais qui me dit que demain, la pomme ne va pas s’envoler ? Qu’est-ce qui nous dit que la gravité est une chose immuable ? Rien, mais nous faisons comme si c’était le cas, car c’est ce qu’il y a de plus raisonnable. C’est plus clair à présent ? Maintenant relisez l’article et essayez de comprendre ce que l’auteur a voulu dire.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 12 décembre 2013 16:03

      @ Rougalashinga

      Merci !
      C’est d’une parfaite limpidité.
      Quel plaisir de se sentir compris !


    • Rounga Roungalashinga 12 décembre 2013 16:55

      De rien. Je dirais plutôt qu’il est étonnant qu’autant de lecteurs vous comprennent de travers. Pourtant ça fait très longtemps que ce que vous dites est pour moi évident. En 6ème on m’avait appris qu’il y avait les théorèmes, qui étaient des choses démontrées, et que ces théorèmes s’appuyaient sur des axiomes, qu’on ne peut pas démontrer mais qu’on tient pour vrai car on les vérifie tout le temps. J’avais 10 ans, mais j’avais compris tout de suite.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 12 décembre 2013 17:10

      C’est exactement ça.

      Ce que j’essaie de dire se situe à ce niveau de simplicité.

      Mais la simplicité, c’est souvent très difficile à faire comprendre smiley


    • Gollum Gollum 12 décembre 2013 18:02

       Non il n’est pas étonnant qu’ils comprennent de travers. D’ailleurs beaucoup ici font semblant de comprendre de travers afin de discréditer le discours. Il s’agit clairement d’intox..


      Quant à ceux qui ne comprennent pas ou font semblant le but est clair : discréditer tout discours intelligent sur l’esprit, le réel, la science. D’ailleurs s’ils viennent si nombreux et persistent à moinsser c’est qu’ils sentent obscurément qu’il y a danger pour leurs façons de voir sinon ils laisseraient courir.

      Bien entendu ils sont tous fils des Lumières et du paradigme qui va avec. Matérialisme, mythe du progrès, culte de la raison, évolutionnisme linéaire ramenant le passé à des époques d’obscurantisme, suprématie de la civilisation occidentale technicienne sur les autres cultures, etc…

      Sauf qu’ils sont de moins en moins nombreux, tout cela à cause de tas de faits passés sous silence (mais de moins en moins) : NDE, phénomènes de guérisons inexpliqués, etc..

      Quant à la nature du réel il semble que l’Asie avait compris depuis longtemps avec son image de la Maya ou grande illusion cosmique.
      Notons ici qu’aux US, beaucoup de scientifiques se sont intéressés au bouddhisme, les vues du bouddhisme se révélant de façon surprenante en phase avec ce que révèle la mécanique quantique : monde unitaire où l’interdépendance des phénomènes est la règle, la vacuité bouddhiste faisant écho à l’évaporation de la matière sous sa forme quantique, etc..

      Du coup cela a grandement favorisé des études sur les effets de la méditation prolongée sur le cerveau et cela a montré l’extrême efficacité de celle-ci sur le cerveau, celui-ci étant littéralement régénéré. Au point qu’un méditant chevronné entendant une explosion violente, non prévue, à proximité rapprochée, ne réagit absolument pas à cette explosion (absence totale de tachycardie, absence de stress) tout en entendant clairement l’explosion.
      Nul doute qu’il y a matière à s’intéresser fortement à la chose, de telles techniques dans un contexte troublé de guerre, pouvant se révéler primordiales..

  • Clouz0 Clouz0 11 décembre 2013 07:06

    J’aime beaucoup cet auteur !


    Il représente à lui seul la quadrature d’Avgoravox, mêlant avec un immense talent : 
    Une bonne dose de complotisme tendance 9/11. Une grosse louche de pensées magiques et de charlataneries diverses. Une brouette d’expertise politique (et Dieudonniste). Une pincée de spiritualité Darwinienne...

    Le tout nous est servi avec l’art de montrer la hauteur manifeste de chacune des plus humbles pensées et une propension (maîtrisée) à délayer une prose bien trop dense pour le commun.

    C’est donc a la création d’une OEUVRE riche et savante que nous assistons en direct, telle qu’elle s’écrit depuis des années sur Avox, et ce à la portée du premier clic venu !

    On ne redira jamais assez combien internet et Agoravox (le ’’Meilleur du Net’’) sont parvenus à nous transmettre si démocratiquement les trésors des véritables sciences et cultures oubliées par les canaux officiels.

    Bravo !

  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 11 décembre 2013 10:51

    Très bon article, suscitant comme on peut s’y attendre des réactions de panique agressive chez les habituels esprits étriqués et mesquins qui n’ont aucune ouverture dans leur système de connaissance, et à qui la moindre lueur de vacuité donne une chiasse trouillarde incontrôlable.


  • hunter hunter 11 décembre 2013 11:12

    Salut à tous

    Papier bien écrit et structuré, très intéressant !

    Les échanges avec « l’autorité scientifique » tf1groupie, sont savoureux !

    Merci Luc-Laurent, pour cette réflexion.

    Be seeing you

    H /


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 13:29

      Merci Hunter pour l’appréciation favorable, jusques et y compris concernant les échanges avec TF1Groupie ! smiley

      C’est très charitable de votre part !


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 11 décembre 2013 11:36
    Ce qu’on croit être la réalité partagée avec les autres est en vérité le rêve que l’on fait de sa propre existence individuelle. 

    http://www.youtube.com/watch?v=oC8McFyn7QQ

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 décembre 2013 15:48


      Merci Gaspard
      C’est très intéressant.
      Je ne connaissais pas cette personne.
      ça pourrait être complètement scientifique avec juste une dizaine de témoignages de même nature.
      Quoi qu’un seul bien analysé ça pourrait le faire, mais ça serait plus exigeant au plan théorique.


  • Malika 11 décembre 2013 17:26

    Votre article est très intéressant. Si je vous ai bien compris, nous ne sommes toujours qu’à croire en la réalité jamais nous ne pouvons savoir ce qu’elle est vraiment. C’est assez troublant quand on y songe. 

    Est-ce vraiment une situation indépassable ?

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 11 décembre 2013 20:40

      Nous pouvons faire l’expérience immédiate - de la réalité de notre illusionnement. Nous nous illusionnons, cela est la seule réalité que nous pouvons surprendre en direct ! Ce n’est déjà pas si mal de voir cela, et c’est la seule manière de nous approcher du réel. La véritable réalité ne peut donc s’aborder pour nous autres, êtres humains, que d’une manière négative (ce qu’on retrouve dans plusieurs paradoxes de la philosophie antique).


      Nous pouvons à tout moment nous surprendre en train de construire nos croyances, car nous les reconstruisons à chaque seconde et c’est cela qui donne une consistance apparente au « monde ». Ce qu’on appelle ordinairement « réalité » est une croyance à laquelle on confère un statut particulier dans notre conscience, ce n’est pas une propriété intrinsèque des « choses ». 

      Ce que nous croyons à notre propre sujet est la croyance la plus tenace, tout part de là et y revient sans cesse. Cesser de croire quoi que ce soit à son propre sujet, ne plus avoir d’histoire personnelle, mettre fin à son discours intérieur sur soi-même permet de voir que ce que nous croyons habituellement être « JE » est seulement un discours (c’est cela, « l’égo »). Un discours à propos de quelque chose qui est en vérité indéfinissable, peut-être singulier mais absolument sans limite. En stoppant le discours, on voit CELA : c’est de l’espace et c’est transparent. Tout le monde peut le voir. Chacun peut SE voir ainsi. Lorsque cette vision est maintenue (ce qui est plus difficile), on est libéré, on est un « illuminé ». 

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