jeudi 23 octobre 2014 - par PRCF

La social-démocratie ou la division permanente des classes populaires

La social-démocratie ou la division permanente des classes populaires – Par Floréal

Au début des années 90, l’ex-trotskiste Jospin aimait se donner des allures marxisantes en prônant l’union de la classe ouvrière et des couches moyennes contre le grand capital. En 1981 Mitterrand préférait parler d’un « front de classes » qui d’ailleurs, dissolvait le rôle propre de la classe ouvrière et de son parti de l’époque, le PCF.

Mais c’est au pied du mur que l’on voit le maçon, soit dit en toute franchise.

En réalité, dès qu’ils sont au pouvoir, les sociaux-démocrates devenus entretemps sociaux-libéraux (sociaux en paroles, néolibéraux et proto-thatchériens en fait) n’ont de cesse de diviser le peuple français pour mieux soutenir ce grand capital financier qu’ils ne dénoncent qu’au moment des campagnes électorales et dans le seul but de piper des voix.

C’est pourquoi les gouvernements « socialistes » se sont toujours gardés de taxer sérieusement les PDG du CAC-40, qui gagnent désormais plus de 150 fois le salaire minimal de leurs boîtes respectives, de traquer l’énorme fraude fiscale des millionnaires (430 milliards dans les paradis fiscaux, n’est-ce pas M. Cahuzac ?) ou de mettre en place la réforme fiscale égalitaire mille fois promise et mille fois ajournée.

En revanche, le PS au pouvoir est à l’unisson de l’UMP quand il s’attaque, tantôt aux cheminots grévistes – ces « privilégiés –, quand il pilonne les pilotes d’Air-France (« trop payés »), quand il met ses pas dans ceux d’Edouard Leclerc, ce rape-tout de la distribution, pour s’en prendre aux… pharmaciens ou quand désormais, il engage une « réforme » des allocations familiales qui remet en cause leur universalité républicaine (tout enfant, riche ou pauvre, est censé être l’enfant de la république) et qui prépare, n’en doutons pas, la remise en cause prochaine des prestations sociales et des indemnités chômage pour les prétendus « salariés riches ». Ce qui veut dire qu’à terme, la Sécu se limitera peu ou prou à l’actuelle CMU et que les indemnités chômage se réduiront au RSA. Le but ne sera plus de garantir les « pauvres » que d’empêcher les explosions sociales tout en forçant les gens à travailler à n’importe quel tarif.

Parallèlement, le même PS aligné sur la droite n’en finit pas de dénigrer « par derrière » les pauvres – en clair les millions de membres de la classe ouvrière que sa maudite « construction européenne » a plongés dans la précarité et le chômage à perpète – en multipliant les allusions fines aux « sans dents » ou aux « illettrés ». Quant à l’odieux F. Rebsamen, le soi-disant ministre du Travail, il « lutte » contre le chômage non pas en relançant les services publics et en reconstruisant le produire en France, mais en accroissant la pression contre ces feignants de chômeurs « qui-ne-recherchent-pas-d’emploi ».

Aux « couches moyennes » les « experts du PS » serinent : à bas les assistés, l’Etat-Providence –sic – est trop gentil avec les chômeurs ! 

Aux couches populaires, le PS bassine plutôt en sourdine : « à bas les fonctionnaires parasites – en clair, les profs, les infirmières, les sapeurs-pompiers, etc. ! – à bas les « riches », c’est-à-dire les couples de salariés gagnant décemment leur vie.

En bref, le PS est un ferment permanent de division du peuple de France qu’il désoriente et parmi lesquelles sa politique, uniquement tournée vers la restauration du profit maximal du capital, sème en permanence la discorde et le ressentiment.

C’est la politique inverse que se doivent de porter les vrais communistes, les vrais syndicalistes, les francs républicains : une politique mettant le « monde du travail au centre de la République » (comme le stipulait le programme du CNR), donnant à la classe ouvrière un rôle dirigeant dans l’alliance populaire (car seule cette classe peut combattre le capitalisme jusqu’au bout) et rassemblant contre l’UE du capital l’ensemble des couches populaires et « moyennes », en un mot tous ceux qui vivent ou qui voudraient vivre de leur TRAVAIL, et non pas de l’exploitation d’autrui.

Voilà pourquoi le seul avenir possible pour notre pays est bel et bien celui que propose le PRCF : la construction d’un large Front antifasciste, patriotique et populaire (F.R.A.P.P. !) sortant notre pays de l’euro, de l’UE, de l’OTAN dans la perspective d’une République sociale et souveraine osant rompre avec la domination mortifère du capital.

www.initiative-communiste.fr - PRCF

@PRCF_



10 réactions


  • howahkan Hotah 23 octobre 2014 09:16

    Salut

    tu dis : En réalité, dès qu’ils sont au pouvoir, les sociaux-démocrates devenus entre-temps sociaux-libéraux (sociaux en paroles, néolibéraux et proto-thatchériens en fait) n’ont de cesse de diviser le peuple français pour mieux soutenir ce grand capital financier qu’ils ne dénoncent qu’au moment des campagnes électorales et dans le seul but de piper des voix.

    tout à fait exact de mon point de vue.
    ils ont été et sont une fausse opposition dont le but est de barrer la route à autre chose que le pouvoir absolu de l’argent..cela n’est pas spécifique que à la France...bine que ce soit un exemple remarquable bien sur.....
    honnêtement on est rendu au point ou voter ne sert plus à rien du tout .

    oui mais quelle société veulent les hommes, si ce n’est une société ou moi j’aurais plus ?????

    il n’y a pas, pour moi, encore de profondeur pour opérer un changement car les causes du désastre en chacun ne sont pas perçues...car le capitalisme n’a aucune existence de par lui meme..ce sont des hommes qui l’ont créé et qui travaillent pour lui, en pensant s’en mettre plein les fouilles..

    cela dit, il y a un début en tout.....mais bon après 5000 ans de regne de l’argent ou autre forme d’exploitation des autres................le début se fait attendre....

    faudra t’ il le pire pour se bouger ??
    merci..


    • Agor&Acri Agor&Acri 23 octobre 2014 13:05

      PRCF :
      systématiquement cliver et diviser tout en prétendant vouloir construire un large front.

      Aux sympathisants du PRCF :
      Quand vous déciderez-vous à questionner vos instances représentatives sur cette incohérence ?

      Ceci m’évoque une histoire qui a circulé sur le net

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      Le partage du gâteau :

      Ayant surpris un représentant de la ploutocratie en train de s’accaparer 11 biscuits sur un lot de 12 tout juste sortis du four, un citoyen interpelle l’ensemble des partis politiques supposés représenter les électeurs.

      Voici les réponses qu’il reçoit :

      Front de Gauche / NPA / PC : « Montre-toi solidaire. Partage le biscuit qu’il te reste avec le Rom qui a faim et venez défiler ensemble à la prochaine manif. Tu verras, ce fumier n’en mènera pas large face au Front de la contestation »

      Europe Ecologie-Les Verts : « Si on stoppait la centrale nucléaire qui alimente l’usine de production de biscuit, cette injustice prendrait immédiatement fin »

      PS : « Cette injustice doit être combattue. Laisse-moi prélever une partie de ton biscuit pour que j’ai les moyens de conduire des actions correctives et demain, crois-moi, le partage sera plus équitable »

      Centriste : « Le solution ne viendra ni de la gauche, ni de la droite mais d’un parti modéré offrant une réelle alternative »

      UMP : « Travaille plus pour produire plus et tu gagneras plus. D’accord, pour 12 biscuits produits, seulement 1 te revient mais pour 24 produits tu doubles la mise, soit 2 biscuits pour toi tout seul. Rends-toi compte ! »

      Front National : « Attention derrière toi, le Rom risque de venir te voler ton biscuit ! »

      Et, last but non least, le...
      PRCF : « Face à ce bel exemple de l’effroyable menace fasciste qui plane sur notre pays, le seul avenir possible est de construire un large front anti-fasciste, englobant l’ensemble des forces non hostiles au communisme radical que nous souhaitons imposer, parce que les fascistes sont les plus dangereux des mangeurs de biscuits. »

      C’est alors qu’un étrange personnage s’approche et lui tend les paumes de ses mains : « si tu considères que l’un quelconque de ces partis a pour fonction de représenter tes intérêts,
      et non de participer au partage du gâteau électoral,
      prends la pilule bleue.

      Sinon, prends la rouge et rejoins-moi de l’autre côté du miroir. »
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      Mon credo :
      D’abord mettre en sourdine l’idéologie partisane
      pour mettre toutes les chances dans le pot commun de ceux (tout bords confondus) qui souhaitent qu’un Conseil national de la Résistance (CNR) non partisan
      puisse voir le jour
      pour reposer des principes d’intérêt général que des décennies de dérives ploutocratiques ont poussé sous le tapis.
      D’abord réunir les 99% pour remettre de l’ordre, refonder = pour l’intérêt général.
      Et ensuite,
      seulement ensuite
      et seulement dans un cadre assaini, que ceux qui le souhaitent reprenne la bataille idéologique, pour faire prévaloir leurs idées et chercher à faire appliquer leur programme.

      Aujourd’hui, le PRCF, tout comme le FN, se présente en diviseur de l’indispensable unité nationale qui, seule, peut permettre de se libérer collectivement.
      C’est le meilleur moyen d’instituer l’impuissance de la dissidence
      et cela, les leaders de ces partis ne peuvent l’ignorer.
       
      Mettre la charrue avant les boeufs n’a strictement aucun sens.
       
      Faites avancer la charrue mais arrêter de vous comporter en boeuf.


    • PRCF PRCF 23 octobre 2014 15:27

      Euh le PRCF défend l’ensemble de la classe des travailleurs, et les artisans et petit patrons - qui généralement ne sont que les salariés déguisés des grands donneurs d’ordres - font bien souvent partie de la classe des travailleurs.
      Vous devriez lire ce qu’écrit le PRCF sur son site, au hasard avec une petite recherche google

      "Pour autant, il faut constater une évidence que nos affreux médias militarisés par le capital déforment ou taisent : non les pharmaciens libéraux, les médecins libéraux, les architectes libéraux (dans leur majorité, ne parlons pas des trusts internationaux) ne sont pas des « rentiers ». Assenons même une étrange vérité : ILS TRAVAILLENT, ils font des choses UTILES, comme les artisans, petits paysans, petits détaillants qui non seulement rendent service à la population, mais animent nos villes et nos quartiers, ou qui font vivre le paysage français qui, sans eux, serait une friche pleine de ronces.« 
      http://www.initiative-communiste.fr/billet-rouge-2/21940/

       »Inspirons-nous des objectifs et méthodes des grévistes de l’Air pour les luttes à venir, notamment dans le secteur des transports où marins, dockers, travailleurs de l’aéroportuaire et du ferroviaire, sans parler des salariés et des petits patrons routiers, sont soumis à la même entreprise de déréglementation et de paupérisation : à quand, dans la France actuelle, où la classe ouvrière des transports constitue un des principaux secteurs du salariat productif, le « tous ensemble » des salariés de l’Air, de la Mer, de la Route et du Rail pour stopper l’offensive antisociale en bloquant les profits des vampires qui dominent l’UE du capital ?« 

       »D’ailleurs, qui peut citer une réforme progressiste qui soit venue du niveau européen ? Ouvriers, paysans, étudiants, cheminots, enseignants, postiers, électriciens, travailleurs des DOM, petits patrons de la ville et de la campagne, nous vivons tous au quotidien les beautés de la « construction européenne » : délocalisations, licenciements, recul des salaires, précarité, « euro fort » plombant les exportations, casse de l’école et de l’hôpital, privatisation de la poste et de l’Université, de l’EDF, l’Aviation, l’Automobile ,de la Banque, nationalisés à la Libération, baisse des retraites et des remboursements sécu, massacre de l’exploitation familiale agricole , de la pêche , du commerce de proximité …"

      http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/victoire-en-vue-les-grevistes-dair-france/
      http://www.initiative-communiste.fr/archive/des-racines-de-classe-de-lautophobie-nationale-francaise/
      http://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/hollande-son-gouvernement-psverts-commis-du-patronat/

      etc....


    • lsga lsga 23 octobre 2014 15:51

      voilà : un parti qui défend les « travailleurs » (en fait : surtout ceux qui bossent à la chaîne), et la racaille réactionnaire néo-fasciste des artisans, commerçants, petits patrons et agriculteurs se nomme :



      D’ailleurs, si ce même parti est anti-intellectuel, anti-cadre, anti-ingénieur, anti-manager, anti-grandes entreprises, anti-multinationales, on peut dire qu’il est :


    • Francis, agnotologue JL 26 octobre 2014 10:25

      Gros macho,

      s’il y a deux mots en isme qui sont éloignés au point d’être ennemis jurés, c’est bien poujadisme et communisme !


    • Francis, agnotologue JL 26 octobre 2014 10:26

      Isga fait en live, la démonstration de ce que l’intégrisme politique peut faire dire de sottises.

      A moins que sa culture soit déficiente, ou bien ses motivations malhonnêtes.


  • amiaplacidus amiaplacidus 23 octobre 2014 11:04

    Je pense que l’analyse marxiste est toujours pertinente, encore plus maintenant : concentration du capital, augmentation de la rente, etc.

    Mais, marxiste, non léniniste, je ne crois pas à l’action d’une minorité « éclairée », à l’avant-garde de la classe ouvrière ! Cela conduit inévitablement à la dictature de la minorité dite « éclairée » sur les masses. En fait, je suis tout à fait d’accord avec R. Luxemburg pour dire :
    «  Considérer qu’une organisation forte doit toujours précéder la lutte est une conception tout à fait mécaniste et non dialectique »
    — Gesammelte Werke, IV, Berlin, p. 397

    Je me défini comme social-démocrate (au sens, de nouveau, de R. Luxemburg) et s’il existait parti réellement social-démocrate, j’en serais. Malheureusement ...


    • lsga lsga 23 octobre 2014 15:55

      +9000 pour ce post, et vive Rosa Luxembourg, qui est l’arme théorique contre les Staliniens type PCRF. 


  • lsga lsga 23 octobre 2014 15:54

    Alors, le PCRF ici utilise le terme SOCIAL DÉMOCRATIE dans sons sens « nov’langue » dans sa définition bourgeoisie anti-communiste.


    Rappelons que le concept de SOCIAL DÉMOCRATIE, tel qu’il est utilisé par Marx, Engels et Lénine ; représente le courant le plus révolutionnaire du socialisme, le courant le plus à gauche de l’extrême gauche, car celui qui réclame la véritable abolition de la propriété privée : à savoir l’instauration de la démocratie de conseil. 

    Ce sont les réactionnaires et les bourgeois qui ont tenté de salir ce mot, car les Staliniens ne voulaient SURTOUT PAS que l’on se souvienne que le Socialisme authentique c’est la démocratie Directe.

    LE PCRF est un parti Stalinien, c’est à dire un parti FASCISTE. 

    • lsga lsga 23 octobre 2014 19:10

      Oh ça moinsse ? On se prétend Communiste et on n’a pas lu Marx, Engels et Lénine ? On ne sait pas que « Social Démocratie » désigne le courant le plus révolutionnaire ? On ne sait pas que ce sont les staliniens qui ont tout fait pour écraser ce mot ? 


      Bande de clown néo-fascistes, de staliniens à la petite semaine, d’anti-communistes. 


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