mercredi 1er octobre 2014 - par Claude Courty

Pauvreté, pyramide sociale et démographie

Bien des commentaires relatifs à des articles déjà publiés sur Agoravox (et ailleurs) donnant à penser que le nombre de ces articles peut d'autant plus en faire perdre de vue l'objet qu'ils sont complémentaires, ce qui suit voudrait y pallier. Leur lecture partielle peut en effet conduire à l'incompréhension de certains propos, en dépit de la présence de schémas, pourtant insérés en partant du principe que mieux vaut un petit dessin qu'un long discours, c'est donc à la redondance près que sont proposées ci-après quelques précisions quant au rapport existant, selon l'auteur, entre démographie et condition sociale.

Mais d'abord, pourquoi la pyramide ?

Bien d'autres phénomènes peuvent être schématisés par la pyramide sans que cela entraîne les réactions que suscite son application à la répartition des hommes selon leur position sociale. Il suffit d'en citer quelques exemples : la pyramide des âges (qui n'a d'ailleurs rien d'une pyramide et tout du rhomboïde), celle(s) du (ou des) savoir(s), celles des compétences, celles des performances, ... – pour s'en rendre compte et ne pas s'arrêter aux considérations d'ordre idéologique qui font contester, ou pour le moins dévier de sa signification, l'instrument modestement graphique et analytique qu'est la pyramide sociale.

Il est fait ici référence à ce volume en raison du fait que, comparativement à ce qu'il en est pour d'autres, comme la sphère, le cube, le rhomboïde, etc. et a fortiori de figures en deux dimensions et autres courbes et graphiques d'usage courant, la pyramide apparaît à l'auteur comme spécialement représentative de toute structure fondée sur des différences graduées sujettes à segmentation, comme celle distinguant l'exception, qui occupe son sommet, de ses autres habitants devenant de plus en plus nombreux en se rapprochant de sa base. Des similitudes existent par ailleurs entre les dimensions et proportions de la pyramide et celles d'une population ainsi structurée, la rendant propre à illustrer les mouvements de cette dernière. Ainsi :

- À volume (ou population totale dans la pyramide sociale) constant, lorsque la base de la pyramide (siège de la pauvreté dans la pyramide sociale) varie en importance, sa hauteur (écart entre pauvreté et richesse dans la pyramide sociale) varie d'autant, et réciproquement. De même, à critères de segmentation constants, les populations observées (pauvres, classes moyennes et riches par exemple) conservent grosso modo leurs proportions, quel que soit son volume (population totale).

- Le sort assignant à chacun d’entre nous, par sa naissance, une position au sein de la pyramide sociale, cette figure permet d'illustrer ce positionnement dans sa relativité et ses proportions

- La pyramide illustre de manière saisissante le rapport existant entre condition sociale et démographie, le segment dévolu à chaque catégorie sociale étant d'autant plus peuplé qu'il est plus proche de sa base. Une telle observation mène d'ailleurs à s'attarder au nombre de pauvres, et de là aux inégalités qui les désignent comme tels ou inversement.

Dénuées de caractère scientifique, de telles considérations, n'en mènent pas moins à estimer que :

- La démographie ne peut se réduire à l'un des innombrables problèmes auxquels l'humanité est confrontée dans la poursuite de son idéal de justice et de paix, mais qu'elle est la question centrale dont découlent toutes les autres.

- La croissance démographie est la principale cause des déséquilibres de la société, qui ne pourront que s'aggraver tant que l'état de surpopulation auquel nous sommes si stupidement parvenus en deux siècles et qui s'amplifie chaque jour, ne sera pas corrigé.

- La démographie pouvant être l'instrument des pouvoirs, notamment religieux, politiques et économiques, elle détermine la condition humaine en ce sens que, comme déjà évoqué, quel que soit le niveau du progrès et les intérêts des uns et des autres, le hasard assigne à chacun, à sa naissance, sa place dans la société avant que celle-ci ne détermine, pour l'essentiel, les conditions d'existence – donc d'éventuel déclassement, tant vers le haut que vers le bas, de tout individu.

- Aucun des pouvoirs s'exerçant sur la société n'est en mesure de changer sa structure pyramidale ni d'en éradiquer davantage la base que le sommet. Tout au plus peuvent-ils en moduler l'importance en fonction de leurs objectifs, notamment par des incitations à procréer ayant pour premier effet d'augmenter le nombre de pauvres.

- L'influence des classes les plus riches de la société ne peut aller au-delà d'une modification de la base de la pyramide sociale : soit par réduction de leurs propres ambitions, soit au contraire en devenant toujours plus riches (avec répercussion sur le niveau de richesse globale de la société).

- La richesse n'a pas d'autres limites que l'ambition des hommes et les ressources de la planète, alors que la pauvreté, peuplant la base de la pyramide sociale, repose sur un socle constitué de tout ce qui lui est socialement inférieur – y compris les robots dont l'avènement est en cours – sous réserve du niveau d'intelligence auquel ils parviendront

- Penser démographie conduit quiconque ne se limite pas à ses aspects statistiques, à considérer les taux de natalité observables aux divers niveaux de la pyramide sociale, dans leurs différences. Il en découle que l'alignement de ces taux sur ceux des catégories sociales les plus favorisées, fait de la dénatalité le moyen le plus raisonnable et le plus efficace de combattre la pauvreté.

- Une réduction significative de la population la plus pauvre déterminant, en raison de sa forte proportion, une pyramide sociale globalement moins peuplée, entraînant une récession (activité et consommation moindres), sa segmentation demeure incontournablement la même.

- Concernant le partage, il apparaît comme un système de redistribution contraint (solidarité fiscalisée), spontanée (caritative) ou les deux (action humanitaire) qui, s'il peut changer momentanément le sort des individus est sans effets sur la structure de la société ni sur sa richesse globale. Tout au plus peut-il en résulter un tassement de la pyramide sociale, du fait d'un déplacement de richesses vers sa base (ruissellement et infiltration). Mais la nature humaine et la prolifération des plus défavorisés, ont tôt fait de faire s'élever à nouveau la pyramide, donc de recréer de l'inégalité.

Rappel de quelques données d'ordre général, indépendantes du concept de pyramide sociale

- Richesse et pauvreté (en tout) existant l’une par l’autre, il est aussi vain que stupide de prétendre éradiquer l’une comme l’autre, l'action civilisatrice de la société ayant néanmoins pour but premier de combattre cet état de fait en vue d'en réduire les effets.

- La condition sociale de chacun est avant tout héréditaire – les pauvres enfantent des pauvres comme les riches enfantent des riches –, et en dépit de déclassements vers la richesse ou vers la pauvreté au cours de leur existence, les êtres humains meurent, dans leur immense majorité, dans la condition où ils sont nés.

- Les conditions d'existence de la plupart des hommes s'améliorant incessamment avec le progrès, il n'en demeure pas moins que les différences sociales perdurent et augmentent du fait de l'enrichissement général de la société conjugué avec l'augmentation constante de la population (toujours plus de moyens humains de produire et de consommateurs).

- L'augmentation du nombre de pauvres, plus forte, du fait de leur proportion, que celles des autres catégories sociales, est encore amplifiée par leurs taux de natalité, atteignant 3 à 4 fois ceux observés chez les riches.

- La population du globe est passée de 250 millions d’habitants à 1 milliards en 1 800 ans. Elle est sur le point d'atteindre 10 milliards depuis, soit en seulement 3 siècles.

- En vingt siècles, l'humanité a généré 1,5 milliard de pauvres profonds, soit 6 fois ce qu'était la population terrestre au début de son entreprise civilisatrice, toutes conditions sociales confondues.

- Chaque jour la population mondiale augmente de 250 000 individus, dont la grande majorité va, selon le mécanisme évoqué ci-dessus, s’ajouter aux plus pauvres.

- Toute croissance – en particulier économique – est vaine, quand le nombre de ceux auxquels elle est censée bénéficier augmente plus vite qu’elle.

- L'humanité vit dans un monde limité, sauf hypothétique conquête de l'espace sidéral, dont le profit serait au demeurant probablement réservé à une infime minorité.

- La part de toute richesse revenant à chacun est d’autant plus réduite que ceux qui y prétendent sont nombreux.

- L’harmonie et la paix ont davantage de chances et de possibilités de régner entre 2 ou 3 milliards d’êtres humains qu’entre 7 milliards et a fortiori davantage.

- La dénatalité peut être un moyen, parfaitement respectueux de la dignité humaine, de limiter la population et de restaurer les conditions d'un meilleure équilibre social. 

En conclusion, en dépit d’innombrables révolutions et du progrès matériel dont il est l'auteur, l’Homme est de moins en moins satisfait de son sort, à en juger par la contestation, l’agitation et les violences allant se multipliant dans le monde ; peut-être serait-il temps d’essayer autre chose ?

 



43 réactions


  • Francis, agnotologue JL 1er octobre 2014 11:06

    Bonjour Claudec,

    je crois que si l’on veut raisonner correctement à partir d’une représentation concrète de ce qu’il est convenu d’appeler la pyramide sociale, il convient de préciser certaine chose.

    La transposition sur le papier d’une pyramide 3D censée représenter une courbe de répartition numérique, en pyramide 2D est une imposture.

    Pourquoi ?

    Parce que la transposition correcte devrait être un profil de Tour Eiffel (un triangle dont les cotés sont des courbes et non pas des droites), ce qui n’est pas du tout la même chose . Et contrairement à la pyramide des âges - vraie en représentation 2D -, dont les cotés sont des courbes convexes, la représentation 2D de la pyramide sociale devrait présenter des cotés en courbes concaves comme chacun peut le voir en observant la Tour Eiffel (2)

    La représentation correcte de la réalité sociale étant une pyramide 3D la projection plane de la réalité est une projection plane d’un toureifelloïde (2).

    Je vous laisse réfléchir aux conséquences de cette précision.


    (1) Ces courbes sont une conique (parabole ou hyperbole, il faut voir).
    (2) Désolé pour ce néologisme, mis je n’en connais pas de nom mathématique.


    • Diogène diogène 1er octobre 2014 11:15

      à JL


      Reamarque très intéressante ; la pyramide sociale ne ressemble pas à la pyramide des âges.
      Mais, toute polémique mise à part, ce qu que les puissants ont compris, c’est que leur richesse est fonction de l’étalement de la base de la pyramide sociale ; les pauvres payent peu d’impôts, mais ils paient tous la TVA et surtout, ils paient les intérêts de la dette publique aux fonds de pension et aux rentiers. L’augmentation de leur nombre et la diminution du nombre de très riches améliore encore les performances.

    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 18:26

      JL (---.---.---.46) 1er octobre 11:06


      Bonsoir JL

      Votre réaction n’est-elle pas de parti-pris ?
      En effet, comment accorder à la pyramide des âges (qui n’est au demeurant pas une pyramide mais un rhomboïde) le « droit » à une représentation aussi bien en deux qu’en trois dimensions et le refuser à la pyramide ?
      Quoi qu’il en soit, où est ce que vous n’hésitez pas à qualifier d’imposture ?
      Comme je prends le soin de le le préciser, la référence à la pyramide (réduite à un triangle par commodité graphique généralement admise) est schématique et n’a de ce fait aucune prétention scientifique. Je précise d’ailleurs à quels titres, donc dans quelles limites, la pyramide me semble propre à représenter notre société Mais si par souci de précision vous préférez la Tour Eiffel (en deux ou en trois dimensions), qui n’est après tout qu’une pyramide déformée, pourquoi pas ? Le résultat est le même dès lors que vous y logez la société selon sa répartition allant du plus au moins rare ou inversement


    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 18:41

      diogène (---.---.---.126) 1er octobre 11:15


      La base de la pyramide épouse la fortme plus ou moins étalée de la pyramide sociale et ses occupants paient l’impôt (plus ou moins) proportionnellement à leurs revenus.

    • Francis, agnotologue JL 1er octobre 2014 19:21

      Claudec,

      vous, vous avez lu mon com en diagonale !

      Ce qui est une imposture, c’est de réduire la pyramide à un triangle.

      Les messages véhiculés par un triangle et un toureffeileoide à large base et très haut et très pointu, est totalement différent pour la bonne raison que les revenus supérieurs sont des dizaines, des centaines de fois supérieurs au revenu médian, ce qui n’apparait pas sur un triangle.


    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 21:53

      JL (---.---.---.46) 1er octobre 19:21


      Si vous regardez le schéma accompagnant mon article, vous constaterez que je ne pouvais pas aller au-delà des dimensions m’étant imposées pour tenter de traduire l’évolution de la pyramide sociale sur 20 siècles, ainsi que des écarts qui y règnent. Mais je ne vois toujours pas en quoi la schématisation d’une pyramide par un triangle y change quoi que ce soit, ni comment vous représenteriez la « tour Eiffel » qui vous semble si bien convenir à ce que vous voudriez exprimer.
      Si vous avez un truc, dites le moi.

    • Francis, agnotologue JL 1er octobre 2014 22:30

      Bof !

      Il semble que diogène ait compris du premier coup !

      Je ne peux rien pour vous, désolé.


  • Robert GIL ROBERT GIL 1er octobre 2014 11:12

    a force de laisser faire, peut a peut toutes les couches sociales seront touchées par la pauvreté, a plus ou moins longue échéance ...

    voir : PAUVRETÉ, LA RÉALITÉ !


    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 18:35

      ROBERT GIL (---.---.---.196) 1er octobre 11:12


      C’est effectivement ce à quoi nous mènerait l’aplatissement de la pyramide sociale, pour le bonheur des égalitaristes. Une société fourmilière ne faisant aucun cas de l’individu. Mais ignorent-ils que même la fourmilière est soumise à un pouvoir. Le leur probablement ?

  • César Castique César Castique 1er octobre 2014 12:57

    «  La dénatalité peut être un moyen, parfaitement respectueux de la dignité humaine, de limiter la population et de restaurer les conditions d’un meilleure équilibre social. »


    De toute manière, en l’état actuel de la pyramide Terre, ce sont les strates du haut, les développés aisés ou relativement aisés, qui seront les plus aptes à « jouer le jeu » de la dénatalité, tandis que les strates du bas, mal ou sous-développées, qui continueront de se multiplier, sans se prendre la tête avec des perspectives planétaires qui sont à des années-lumière de leurs préoccupations.

    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 18:48

      César Castique (---.---.---.233) 1er octobre 12:57


      Très juste. Et la difficulté est bien de faire pratiquer par les pauvres les taux de natalité des riches. 6 à 8 chez les premiers, 2 chez les seconds.
      C’est une question d’éducation, et c’est pour cela que l’investissement dans ce domaine est si important. Mais au moins sur ce point les choses ont l’air de bouger et les plus miséreux prennent (trop lentement encore) conscience de leur condition.

    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 18:52

      Constant Danslayreur 3 (---.---.---.122) 1er octobre 13:18


      Comparées aux 250 000 êtres humains supplémentaires qui déferlent chaque jour sur la planète, les victimes des guerres sont peu de chose.

    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 22:04

      Constant Danslayreur 3 (---.---.---.170) 1er octobre 19:36


      Je n’ai pas en tête le budget consacré par l’humanitaire à l’enseignement dans les pays qui en ont le plus besoin, mais c’est astronomique, avec des résultats significatifs en certains endroits. Dans les pays du Maghreb par exemple, les taux de natalité ont reculé dans une mesure encourageante.
      Mais un autre écueil subsiste : celui que représentent les pouvoirs (politiques, économiques, religieux, ... ) qui se fondent sur le nombre de leurs « sujets ».

    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 04:40

      Constant Danslayreur 3 (---.---.---.102) 1er octobre 22:13


      Aucun Etat ne peut se vanter dans le monde actuel, où les responsables politiques passent leur temps à quêter des aides en tout (sans se priver pour autant de cracher dans la soupe), d’agir seul en quoi que ce soit, Mondialisation oblige, pour le meilleur et pour le pire.

      En tout cas, votre évocation du feu nucléaire comme solution des malheurs des plus déshérités, atteste de la hauteur de votre réflexion.

  • Agor&Acri Agor&Acri 1er octobre 2014 14:37

    @ l’auteur,

    cet article, bien construit au demeurant, constitue un excellent exemple du danger que représente la maîtrise de la rhétorique lorsqu’elle sert un dessein non explicite.

    Aucun procès d’intention dans mon propos, car il est très possible que vous y ayez contribué à votre insu.

    Votre titre est limpide : Pauvreté, pyramide sociale et démographie
    L’analyse de la pauvreté, au moyen de la pyramide sociale, débouchant sur la conclusion que c’est sur la démographie qu’il faudrait agir pour restaurer un meilleur équilibre social.

    Commençons par ce constat :
    Il ne fait aucun doute que la démographie mondiale galopante soulève de vraies et graves questions.

    Une espèce prédatrice, sans aucun prédateur au-dessus d’elle, dans un écosystème vaste à l’origine...mais qui apparaît aujourd’hui de plus en plus étriqué = la pente est tracée.
     
    Ceux qui connaissent des grands classiques de jeux vidéos comme Age of Empires ou Sim City savent que, lorsque chaque recoin de la carte est exploité, la partie laisse le gout amer du « Et maintenant ? ».

    Cependant, je considère qu’il y a un biais dans l’argumentaire de cet article.

    1/ C’est une chose de vouloir apporter la démonstration de l’existence d’un lien basique, logique et mécanique entre l’accroissement démographique et le poids de la pauvreté dans la pyramide sociale.
    2/ C’est autre chose que d’expliquer que les incidences des redistributions de richesses (du haut vers le bas), si elles peuvent changer momentanément le sort des individus, restent sans effet sur la structure de la société ni sur sa richesse globale.
    3/ Et c’est encore autre chose d’en tirer la conclusion que c’est par la dénatalité qu’on pourrait restaurer les conditions d’un meilleure équilibre social.

    Pure construction rhétorique.
    Le discours ne donne une illusion de validité que si on suit la route du point 1 vers le point 3 et en restant bien dans les clous.
    Mais si on remonte le fil, à contre courant, on est confronté à un envers du décor beaucoup moins convaincant.
    Et cet envers du décor donne à penser que la finalité de la démonstration,
    loin d’être à vocation sociale,
    est plutôt de faire accepter l’idée qu’une action de « dénatalité » (dépopulation ?) serait in fine profitable à tous (point 3).
    Et qu’en aucun cas, remettre en question l’accaparement démesuré des richesses par une petite minorité ne résoudrait les problèmes (point 2).

    Projetons-nous en partant de la fin :

    - Après « dénatalité », qu’elle serait la situation ?
    La même petite minorité au sommet.

    - Aurait-elle cessé de s’accaparer le plus de richesses possibles ?
    Je ne vois pas le début d’un commencement de raison qui puisse nous faire croire cela.

    - l’équilibre social serait-il meilleur ?
    Je ne vois pas le début d’un commencement de raison qui puisse nous faire croire cela.
    L’équilibre social était-il meilleur lorsque la Terre ne comptait que 2 ou 3 milliards d’habitants ?

    Alors quoi ?
    Alors le seul problème résolu sera celui de la surpopulation.
    Cela, nul doute que les zélites y sont favorables.

    Cet article est donc un leurre
    puisqu’il ne met en avant les problématiques de pauvreté et de pyramide social que pour mieux suggérer qu’il n’y faut rien changer.


    • Claude Courty Claudec 1er octobre 2014 21:42

      Agor&Acri (---.---.---.122) 1er octobre 14:37


      Merci pour ce commentaire, qui démontre qu’au moins vous avez lu mon article (bien qu’apparemment un peu rapidement), ce qui n’est pas le cas de tous ceux qui prétendent débattre.

      Non, cet article ne veut pas suggérer qu’il ne faut rien changer ; il démontre, à sa façon, que rien ne pouvant être changé par les moyens employés jusqu’ici, il serait peut-être temps d’envisager les choses autrement, en commençant par prendre conscience de fondamentaux trop souvent bafoués, afin de se fixer des objectifs dénués d’utopie.

      Mais puisque le sujet semble vous intéresser, je vous invite à prendre connaissance des détails de mon raisonnement en visitant attentivement le blog que je lui consacre :

      Vous y trouverez les réponses à toutes questions que vous soulevez.



  • lsga lsga 1er octobre 2014 16:24

    ah Malthus...


    Pour rappel, ses théories ont été contredites par l’expérience Historique. Ce n’est pas en réduisant la population qu’on réduit la pauvreté, au contraire. 
     
    Exemple avec des chiffres bidons : Si il y a 6,5 Millions de chômeurs en France (10%), que vous « supprimez » d’une manière ou d’une autre ces 6,5 Millions de personnes ; non seulement le chômage ne disparaîtra pas, mais son taux augmentera (ex : on passerait de 10 % à 15%)
     
    On a de quoi nourrir plus de 20 Milliards d’être humains les doigts dans le nez avec la force de production actuelle (et je ne vous parle pas de celle des années 2030 avec les humanoïdes et les centrales solaires). Le problème ce n’est pas qu’il y a des pauvres, le problème, c’est qu’on s’organise mal. 
     
    Bref : suicidez-vous, ça, ça rendra service à l’humanité. 

  • Diogène diogène 1er octobre 2014 17:17

    «  Pour rappel, ses théories ont été contredites par l’expérience Historique. »


    Tu connais une théorie (économique, pas scientifique) qui est dans une autre situation ? Je suis preneur.

  • Dwaabala Dwaabala 1er octobre 2014 20:23

    Riches et pauvres est une distinction superficielle si elle ne prend pas en compte, dans les sociétés développées, le critère de la possession des richesses productives et celle de sa seule force de travail. Autrement dit : le rapport d’exploitation.


    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 04:51

      Dwaabala (---.---.---.35) 1er octobre 20:23


      La pyramide sociale en tient compte. Ainsi, si vous placez à son sommet la richesse individuelle réputée être la première du monde (Bill Gates pour certains), elle y figure avec tous les actifs.qui la fondent. De même, à l"opposé, à la base de ladite pyramide sociale, logent, dans leur dénuement, les plus déshérités d’entre nous. Rien d’artificiel en cela, bien au contraire.

  • Montdragon Montdragon 1er octobre 2014 23:05

    Bla bla pseudo démographico-économiste de 1ere année de DEUG....
    rien à lire ni répondre


    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 04:58

      Montdragon (---.---.---.37) 1er octobre 23:05


      La richesse de votre argumentation étant ce qu’’elle est, une réponse tout de même.

      Proclamé comme dénué de tout caractère scientifique, c’est précisément ce dont peut se vanter être exempt le raisonnement proposé : se passer de calculs aussi savants qu’alambiqués et inutiles, ne faisant que « noyer le poisson », au profit de l"observation et du bon sens.
       

    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2014 08:19

      @ Claudes,

      vous dites : ’’Proclamé comme dénué de tout caractère scientifique, c’est précisément ce dont peut se vanter être exempt le raisonnement proposé : se passer de calculs aussi savants qu’alambiqués et inutiles, ne faisant que « noyer le poisson », au profit de l"observation et du bon sens.’’

      C’est justement ce que je vous reproche dans nos échanges précédents : si la géométrie ça consiste à raisonner juste sur une figure fausse, cela n’est pas possible dans votre domaine.

      Parce que le géomètre ne raisonne pas seulement à partir de la figure : il connait son art, la géométrie.

      D’ailleurs, je note en quel mépris vous tenez votre art, l’art du démographe économiste : ’’l’art de noyer le poisson’’.

      Je prétend que représenter la pyramide sociale part un triangle est une imposture.

      Je note que vous n’avez aucune intuition géométrique, puisque vous m’avez rétorqué que la feuille n’était pas assez haute pour faire une figure juste telle que je le propose. Je vais vous expliquer

      Premier temps :
      1 - construisez une pyramide avec des billes empilées.
      2- alignez les billes de la base sur une ligne horizontale.
      3 - superposez à ce premier rang, la deuxième couche de votre pyramide de billes, elles-même alignées.
      4 - ainsi de suite pour les couches suivantes, poursuivez jusqu’à la bille du sommet.

      Comme vous pouvez le constater,ce n’est pas une question de hauteur de feuille.


    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 08:58

      JL (---.---.---.46) 2 octobre 08:19


      Il vous reste juste à faire preuve du minimum d’imagination dont vous manquez manifestement. Vous pourriez par exemple compléter mon dessin de petits cercles figurant les billes dont vous parlez, et selon l’échelle que vous choisirez, vous les ferez plus ou moins petits. Vous devrez aussi veiller à ce que ces billes (en deux dimensions) soient de même calibre dans les deux pyramides figurées par des triangles).pour apprécier une différence qui restera très schématique, aussi petites que soient vos billes. 

      Ceci dit, si vous notez pas mal de choses me concernant, je note de mon côté que vous attachant à la forme vous évacuez un peu facilement le fond, lequel se ramène à une question : Le nombre de pauvres – dramatiquement accélérée au cours des deux derniers siècles – et notre prolifération dont il résulte peuvent-ils continuer d’augmenter ? Et pour dire les choses autrement : Combien de temps encore le poids de la pauvreté, croissant avec le nombre, sera-t-il encore supportable par la société, avant que se multiplient jusqu’au retour à la barbarie les désordres et les violences dont celles que nous connaissons partout dans le monde ne sont que les prémices ? ?

    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2014 09:47

      @ Claudec,

      Le débat arrive à maturité quand chacun reconnait ce qu’il y a de constructif dans l’argumentaire de l’autre.

      Je suis d’accord avec votre conclusion en forme de question et je vous ferai remarquer que ce que je dis va dans votre sens : votre représentation ne plaide pas en faveur de votre démonstration, au contraire de celle que je préconise.

      Sur mon manque d’imagination :

      Prenez une pyramide dont la base est un carré de 25 boules. si la question des boules vous gêne, remplacez par des dés de 1 cm de coté.

      La base sera un carré de 5 cm de coté, la hauteur sera de 5 cm.

      Maintenant, la figure géométrique plane équivalente :

      La hauteur sera toujours 5 cm (5 couches).
      - Mais la base sera un segment de 25 cm de long, 1 cm de haut : les pauvres.
       - Au dessus, un segment de 16 cm : les classes moyennes inférieures.
      - 9 cm, les classes moyennes supérieurs.
      - 4 cm, les classes aisée. env. 10% de la population.
      - 1 cm : les nantis : moins de 2% de la population.

      En réalité, même la pyramide de départ n’est pas une pyramide classique, mais un toureiffeloide, puisque, à mesure qu’on s’élève, l’écart de revenus entre les couches augmente dans un progression quasi exponentielle.


    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2014 09:51

      @ Claudec,

      Ceci dit, quand je lis : ’’ La dénatalité peut être un moyen, parfaitement respectueux de la dignité humaine, de limiter la population et de restaurer les conditions d’un meilleure équilibre social. ’’

      je vous pose la question : qu’est-ce que vous envisagez ? Ebola ? La stérilisation ? autre chose ?


    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 10:50

      JL (---.---.---.46) 2 octobre 09:47


      Les boules ne me gênent pas davantage que des cubes, tout étant affaire de convention. Je crois d’ailleurs vous avoir déjà répondu que si vous préférez la tour Eiffel à la pyramide je n’y vois aucun inconvénient majeur, la résultat étant le même, à savoir : la représentation d’une société dont les catégories sociales se superposent sous l’unique siégeant à son sommet jusqu’au plus grand nombre en constituant la base, l’écart entre les deux grandissant avec la richesse collective, sans rien changer à la position relative des divers strates.

    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 11:03

      JL (---.---.---.46) 2 octobre 09:51


      Autre chose : la dénatalité,comme maintes fois indiqué en toutes lettres.

      Comment ? en aidant, notamment par l’éducation et des incitations ainsi que des moyens adaptés, tous ceux pour qui cela est nécessaire (et suffisant) à pratiquer les taux de natalité relevés chez les riches (de l’ordre de 2).

      Faites le calcul, vous verrez à quelle vitesse la population pourrait décroître, et la pyramide sociale perdre de son obésité comme de sa hauteur.

      Pour plus de précisions voir mon blog dédié.


    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2014 11:17

      @ Claudec,

      je ne crois pas que c’est la forte natalité qui crée l’augmentation de la pauvreté, mais l’inverse : la pauvreté entraine une forte natalité. Les faits sont têtus.

      Si vous voulez en apprendre un peu sur la démographie, je vous suggère la lecture des ouvrages d’Emmanuel Todd.


    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 12:09

      JL (---.---.---.46) 2 octobre 11:17


      Pas tout à fait d’accord avec vous ; il s’agit plus précisément de l’un des aspects du cercle vicieux de la condition humaine. La pauvreté (alliée de l’ignorance qui est une forme de pauvreté) fait des enfants qui sont autant de nouveaux pauvres, et comme les taux de natalité des pauvres sont jusqu’à 3 à 4 fois ceux des riches, le seul espoir d’y changer quelque chose réside dans la prise de conscience et l’instruction ... menant à la dénatalité.

      Les meilleurs auteurs sont inutiles sans l’exercice de son libre arbitre. Mais rassurez-vous, j’ai lu et je lis beaucoup. C’est même ce qui m’a amené à la triste constatation que les démographes sont pour la plupart des statisticiens ignorant la sociologie et réciproquement. Méfiez-vous des spécialistes disait l’un de mes maîtres, leur savoir finit par porter sur un sujet tellement étroit qu’ils savent tout au sujet de rien. C’est le problème de la pyramide du savoir (encore une pyramide), avec à son sommet celui qui sait tout au sujet de rien et à sa base ceux qui ne savent rien au sujet de tout. Comme en toute chose, je pense qu’il faut chercher ( le plus possible par soi-même) le juste milieu.

  • Le Gaïagénaire 1er octobre 2014 23:21

    @ Claudec,


    Et la Chine avec sa loi d’un enfant par famille ?

    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 05:05

      Le Gaïagénaire (---.---.---.208) 1er octobre 23:21


      Deux éléments de réponse :

      - Il est permis de se demander où en serait la démographie chinoise en l’absence de ces mesures, aussi insuffisantes qu’elles aient pu être.
      - La Chine, comme tous les pays, a négligé le fait qu’elle n’est pas seule au monde et que la question démographique est d’ordre planétaire. C’est à ce niveau que doivent être considérés, par qui que ce soit, la pyramide sociale et tout ce qui en découle.

    • Le Gaïagénaire 2 octobre 2014 13:53

       Claudec (---.---.---.64) 2 octobre 05:05


      La Chine est la preuve que malgré la loi en question, soit une baisse importante de la natalité, la pyramide demeure la même. Ceux qui dominent sont des psychopathes.

  • Le Gaïagénaire 1er octobre 2014 23:38

    @ Claudec


    Le problème n’est pas le nombre d’individus sur la terre, mais le nombre d’individus forcés de développer un moi factice qui se transforme en psychopathie grandiose ou vulnérable.

    Et cela est généralisé justement dans la classe riche depuis toujours.

    La seule solution, qui n’est ni de la misogynie, ni du malthusianisme, et je le répéterai jusqu’à ma mort, est la suivante :


    Par Le Gaïagénaire (---.---.---.208) 25 septembre 18:40

    @ Philippe VERGNES

    « tant que nous n’aurons pas éradiqué la cause des causes de ce fléau qui puise sa source dans les maltraitances infantiles et les traumatismes transgénérationnels, »


    http://www.agoravox.fr/tribune-libr

    Par Le Gaïagénaire (—.—.—.208) 23 août 15:36

    « Les deux côtés de l’homme sont transmis par l’éducation. Le bon côté par la socialisation, les normes communiquées consciemment par les parents. Le mauvais côté par les plus anciennes perceptions du comportement parental qui ne se montre à nu que devant son propre enfant utilisé comme exutoire. »(Miller, Alice, L’enfant sous terreur, p.84, Aubier 1986)


    « Il y a ici confusion très révélatrice de la cause avec son effet, et l’on combat comme source du mal quelque chose que l’on a soi-même fait naître. Ce type de phénomène ne se produit pas uniquement en pédagogie mais aussi dans les domaines de la psychiatrie et de la criminologie. Une fois que l’on a suscité le » mal « par la répression du vivant, tous les moyens sont bons pour le combattre chez la victime. »(Miller, Alice, C’est pour ton bien, p.45, Aubier, 1985)


    LA VRAIE SOLUTION :
    La seule, la vraie solution consiste à obliger toutes les filles à dresser leur biographie (ontogenèse) avant qu’elles ne commencent à se reproduire. Cela est très facilement faisable à l’école entre l’âge de 10 et 15 ans. Elles prendront ainsi conscience de leurs émotions refoulées et ne seront plus sujettes à la compulsion de répétition de l’exercice du pouvoir. Les enseignants devraient toutes et tous être 

    soumis à la même exigence avant d’être diplômés.

    ---------------------------------------------------------------

    La génération qui suivra trouvera bien la solution même pour les nigérianes.



  • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 05:15

    Le Gaïagénaire (---.---.---.208) 1er octobre 23:38


    Plutôt d’accord avec vous, mais pendant ce temps là 250 000 êtres humains supplémentaires déferlent chaque jour sur la planète.

    Quant à s’en remettre aux générations suivantes, voilà qui pourrait être le défaut majeur de votre VRAIE SOLUTION. Non ?

    • Le Gaïagénaire 2 octobre 2014 13:48

       Claudec (---.---.---.64) 2 octobre 05:15


      Une génération fera une énorme différence à tous les niveaux. Où nous en sommes dépend des femmes. La sortie passe par la porte.

      Où le monde en sera dans 25 ans dépend aussi des femmes.

  • maQiavel machiavel1983 2 octobre 2014 14:11

    Les trois familles les plus riches du monde ont un revenu supérieur au PIB total des 48 pays les plus pauvres.

    La richesse combinée des 85 personnes les plus riches du monde est égale à celle de la moitié la moins riche de l’humanité.

    Bien sur que la démographie est importante mais le capitalisme , l’ hyper consommation des ressources et les inégalités lié au mécanisme concentrationnaire du capital l’ est encore plus ...


    • Claude Courty Claudec 2 octobre 2014 15:14

      machiavel1983 (---.---.---.107) 2 octobre 14:11


      Il faut comparer des choses comparables. Confondre richesse, fortune, revenu ... ne peut mener qu’à davantage d’incompréhension.

      Quoi qu’il en soit, ce n’est pas l’objet de l’article.

  • Montdragon Montdragon 2 octobre 2014 23:20

    Tout ceci revient à dire, Claudec :
    Frontex doit-il tirer ?


    • Claude Courty Claudec 3 octobre 2014 09:18

      Montdragon (---.---.---.37) 2 octobre 23:20


      Rappel : La mission et les tâches de Frontex

      « L’agence Frontex, créée en 2004 (règlement CE n° 2007/2004), a pour mission de coordonner la coopération opérationnelle des États membres aux frontières extérieures de l’Union européenne en matière de lutte contre l’immigration clandestine.

      Ses tâches essentielles consistent en premier lieu à produire des analyses du risque migratoire irrégulier, en second lieu, à en tirer les conclusions opérationnelles en organisant des opérations conjointes aux frontières aériennes, terrestres et maritimes, en faisant appel à des experts nationaux des États membres et en utilisant des équipements mis à disposition par ces mêmes États membres. »

      Mondragon, Il n’y a pas que la violence, le déni de réalité et l’hypocrisie, que diable !

      Suggestion : Plutôt que de gaspiller son budget à produire des analyses sans effet contre la déferlante des 250 000 êtres humains qui vient chaque jour augmenter la population terrestre, une suggestion : Que Frontex le consacre à la dénatalité, en procédant par exemple à la distribution de préservatifs et en contribuant à l’éducation des parents là où il y en a le plus besoin.


  • raymond 3 octobre 2014 18:59

    donc si je suis un marteau je vois des clous partout ?


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