lundi 20 janvier 2014 - par Laurent Dauré

Pour une liberté d’expression totale... et une critique lucide de Dieudonné

« La liberté de publier son opinion ne peut donc être autre chose que la liberté de publier toutes les opinions contraires. Il faut, ou que vous lui donniez cette étendue, ou que vous trouviez le moyen de faire que la vérité sorte d'abord toute pure et toute nue de chaque tête humaine. Elle ne peut sortir que du combat de toutes les idées vraies ou fausses, absurdes ou raisonnables. C'est dans ce mélange que la raison commune, la faculté donnée à l'homme de discerner le bien et le mal, s'exerce à choisir les unes, à rejeter les autres. »

Maximilien de Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, 11 mai 1791 [1].

Commençons par ce qui devrait être une évidence mais qui ne l'est manifestement pas : défendre la liberté d'expression d'une personne (ou d'une organisation) n'est pas équivalent à défendre les opinions exprimées par celle-ci. Le fait que l'on doive sans cesse le rappeler montre que l'offensive contre ce principe éminemment démocratique et progressiste – la liberté d'expression – n'est pas sans efficacité.

Croyant sans doute détenir là un argument décisif, ceux qui veulent imposer des restrictions à la liberté d'expression s'efforcent de discréditer à la fois le principe et ses défenseurs en affirmant que ces derniers sont des admirateurs plus ou moins déclarés de la personnalité controversée. C'est ce qu'on observe une fois encore avec « l'affaire Dieudonné ».

Il est probablement vrai que la plupart des gens qui défendent la liberté d'expression de l'humoriste ont de la sympathie pour son travail, ce qui peut affaiblir leur légitimité en tant que défenseurs désintéressés d'un principe. Cet avantage rhétorique dont bénéficient les partisans d'une limitation de la liberté d'expression est de la responsabilité de ceux qui, sans être des adeptes de Dieudonné, s'opposent à toute censure mais... ne le font pas savoir publiquement.

Bref, il n'y a pas assez de voix critiques sur Dieudonné qui se font entendre pour défendre son droit à s'exprimer, et donc à faire ses spectacles. Si nous perdons du terrain dans le combat pour la liberté d'expression, c'est en partie à cause de ce silence. Cessons donc de nous laisser intimider par des apprentis tyrans qui ont la République et les droits de l'homme plein la bouche mais qui ne pensent que répression et interdiction. Refusons l'inversion des positions. L'ennemi de la démocratie et de la liberté, c'est le censeur.

 

Dieudonné et Soral : la « dissidence » ambiguë et folklorique

Les extraits des spectacles de Dieudonné que j'ai vus en vidéo ne m'ont pas donné envie de m'y intéresser davantage. Je n'ai trouvé ça ni drôle, ni fin, ni pertinent. La chanson « Shoananas » m'a laissé plus que perplexe ; quant aux propos sur Patrick Cohen – un journaliste médiocre et fat –, c'est au mieux de très mauvais goût. De mon point de vue Dieudonné échoue à la fois en tant que comique et en tant que satiriste politique.

En outre, je trouve sa contribution au combat antisioniste contre-productive ; c'est même une aubaine pour les zélateurs d'Israël d'avoir un tel adversaire auquel ils peuvent assimiler les militants pro-palestiniens sérieux, c'est-à-dire ceux qui ne se complaisent pas dans une approche ambiguë et folklorique.

La proximité de Dieudonné avec la bateleur d'extrême droite Alain Soral ou avec la SARL Le Pen ne m'incite pas à le prendre au sérieux en tant qu'opposant conséquent à l'ordre établi. Le Front national est un élément-clé du dispositif d'asservissement du peuple français, un épouvantail consentant au service du système. Quant à Soral, ce sophiste fiévreux, c'est un boutiquier de la « dissidence » qui conduit dans un ghetto politique de jeunes gens crédules. Il n'est d'ailleurs pas surprenant que Soral ait fait alternativement la promotion du FN et de DLR (le parti du gaulliste du dimanche Nicolas Dupont-Aignan), deux des principaux leurres du paysage politique français.

Tout ce petit monde cherche à capter le mécontentement des Français, à capitaliser – symboliquement et matériellement – sur un rejet légitime du système, pour envoyer cette colère dans une impasse.

Certains admirateurs de Dieudonné diront qu'il a pris ses distances avec Soral et le FN. Cet entretien récent avec le journaliste belge Olivier Mukuna montre au contraire qu'il les ménage soigneusement, osant à peine formuler une réserve. Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent que, pour des raisons tactiques, il faut s'abstenir de critiquer ceux qui sont attaqués par le système. Je pense au contraire qu'il est toujours souhaitable de sortir des ambiguïtés et de critiquer ce qu'il y a à critiquer. Que chacun juge ensuite sur pièces.

Dieudonné et Soral font beaucoup de tort à la cause palestinienne en France, et plus généralement au mouvement d'opposition radicale à l'ordre établi. Businessmen de la contestation, ils contribuent au développement d'une tendance très nuisible : le manque de sérieux et de clarté en politique. Proches en cela des médias et des partis installés, ils coproduisent avec eux une pièce de théâtre grotesque et indécente, complètement inadaptée à la situation grave dans laquelle se trouve la France.

Nous pataugeons dans le n'importe quoi pendant que le chômage et la pauvreté progressent. Les sujets importants – souveraineté populaire, indépendance nationale, démocratie, paix, progrès social – sont étouffés ou ridiculisés. En première ligne dans la guerre sociale et économique menée contre le peuple, les classes populaires souffrent dans une quasi-indifférence. La détresse sociale, l'inquiétude quant à l'avenir se répandent. Le fascisme financier domine toujours malgré sa faillite morale et sa nocivité économique. Nous nous enfonçons dans une dictature euro-atlantiste belliqueuse et liberticide (guerres « humanitaires », surveillance généralisée, etc.).

Bref, il y a urgence et cela réclame du sérieux dans le combat. Le contexte est certes différent mais on imagine difficilement les membres du Conseil national de la Résistance s'adonner à la pratique de la « quenelle »...

Il est plus que temps que des forces politiques (mais aussi associatives et syndicales) réfléchies et combatives contrecarrent l'influence des clowns exaltés de la « dissidence », surtout auprès des jeunes. On ne peut évidemment pas compter sur les partis installés pour cela, ils n'ont aucunement l'intention de mettre à bas un régime dont ils profitent. Ils ne feront pas dérailler la misérable petite routine qui consiste à s'effrayer de l'influence de Dieudonné et de Soral tout en continuant à ressasser les mêmes analyses erronées, les mêmes remèdes inopérants. Il faut rompre avec cette grande fabrique à impuissance.

Cela dit, je crois que l'on surévalue souvent l'emprise du soralo-dieudonnisme ; beaucoup de gens regardent leurs vidéos pour se défouler, se griser, sans adhérer pour autant à toutes leurs divagations. Une fois la cyberfulmination terminée, ils retournent à leur vie en se contentant de pester occasionnellement contre le « mondialisme » ou le « lobby sioniste ». Avec de pareils opposants, les dominants peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

Dieudonné et Soral font avec l'antisionisme ce que le FN fait avec la souveraineté nationale. Ils rendent le sujet confus et sulfureux, ce qui sert à merveille les partisans du statu quo. Les gardiens du système se servent de Dieudonné et de Soral pour neutraliser le nécessaire débat sur Israël et le sionisme, comme ils se servent du FN pour neutraliser le débat (encore plus urgent et prioritaire) sur la souveraineté populaire et l'indépendance nationale. Le stratagème est habile, le piège efficace. Il faut refuser de tomber dedans et montrer à ceux qui se laissent séduire que tout ce que le soralo-dieudonnisme parvient au fond à accomplir, tout comme le FN, c'est à pourrir et à parasiter des sujets importants.

S'agissant de la « quenelle », c'est une variante du bras d'honneur, un geste rigolard censé témoigner d'une opposition au système. Le côté vulgaire et puéril de ce signe de ralliement suffit amplement à le discréditer, inutile de le fantasmer en « salut nazi inversé » (au passage, ce n'est pas à la LICRA ou au CRIF de décider arbitrairement de l'interprétation correcte, et encore moins aux médias de la relayer sans discernement). Le fait même que l'on discoure en longueur sur la signification de la quenelle montre à quel degré d'insignifiance le débat public en est rendu.

 

Pour une liberté d'expression sans limites

Je ne chercherai pas ici à déterminer si Dieudonné est réellement antisémite ou si son goût pour la provocation le conduit à une surenchère absurde (pour garder son public, il y est presque contraint) ; je n'ai pas la capacité de sonder son cerveau. Savoir ce qu'il pense vraiment est de toute façon sans importance en ce qui concerne la défense de la liberté d'expression. En effet, même si Dieudonné passait ses journées à tenir des propos ouvertement antisémites ou à faire des lectures publiques de Mein Kampf au Théâtre de la Main d'Or, cela ne changerait rien.

La liberté d'expression doit être totale, sans aucune restriction ; elle doit s'appliquer inconditionnellement, sans considération de la nature des propos ou de l'identité des personnes qui les tiennent. Il est également important d'insister sur la différence fondamentale entre les paroles et les actes. On ne peut mettre sur le même plan une parole et sa « transposition » (plus ou moins fidèle) en acte. En dehors du cas particulier des faux témoignages, la justice ne devrait s'intéresser qu'aux actes, pas aux paroles (ou aux écrits). Admettons l'exception traditionnelle pour les appels à commettre des actes de violence contre autrui.

Citons un autre extrait du discours de Robespierre : « Les lois peuvent atteindre les actions criminelles, parce qu'elles consistent en faits sensibles, qui peuvent être clairement définis et constatés suivant des règles sûres et constantes : mais les opinions ! leur caractère bon ou mauvais ne peut être déterminé que par des rapports plus ou moins compliqués avec des principes de raison, de justice, souvent même avec une foule de circonstances particulières. Me dénonce-t-on un vol, un meurtre ; j'ai l'idée d'un acte dont la définition est simple et fixée, j'interroge des témoins. Mais on me parle d'un écrit incendiaire, dangereux, séditieux ; qu'est-ce qu'un écrit incendiaire, dangereux, séditieux ? Ces qualifications peuvent-elles s'appliquer à celui qu'on me présente ? Je vois naître ici une foule de questions qui seront abandonnées à toute l'incertitude des opinions ; je ne trouve plus ni fait, ni témoins, ni loi, ni juge ; je n'aperçois qu'une dénonciation vague, des arguments, des décisions arbitraires. » Lumineux, n'est-ce pas ?

Comment combattre efficacement une idée, une opinion ? La censure et la répression peuvent fonctionner mais alors il faut reconnaître que l'on se détourne des idéaux démocratiques et progressistes. En l'occurrence, il est plus que douteux que les attaques légales contre Dieudonné diminueront sa notoriété et la diffusion de ses spectacles. C'est le contraire qui va se produire. De nombreuses personnes ont d'ailleurs vu leurs premières vidéos du Dieudonné post-Élie Semoun à l'occasion de cette mobilisation politique et médiatique délirante. Cette « affaire » est LE sujet de conversation de ces dernières semaines.

Si l'on se place du point de vue des adversaires officiels de Dieudonné, leur action est contre-productive, ils promeuvent ce qu'ils combattent et en augmentent la popularité. C'est une fantastique opération de publicité pour Dieudonné qui se trouve ainsi renforcé dans sa position d'artiste persécuté. Si l'on avait voulu étendre le mouvement de solidarité autour du « martyr » Dieudonné et accréditer chez ses admirateurs l'idée qu'il représente un danger majeur pour le système, on ne s'y serait pas pris autrement.

Si l'on aspire à une démocratie digne de ce nom, la censure et la répression ne devraient pas être des méthodes recevables pour combattre des idées. La seule façon rationnelle et pacifique de lutter contre une opinion c'est de lui opposer des arguments, de produire une démonstration qui la contredit. Il faut faire confiance au débat et au libre examen. Il y a derrière la volonté de réduire le champ d'application de la liberté d'expression une peur du peuple, on se méfie de ses « sautes d'humeur ». Une prétendue élite qui a peur du peuple ne mérite pas de le gouverner, ni même de le conseiller. La démocratie c'est aussi cela : faire confiance à la raison et au peuple.

Robespierre encore : « L'opinion publique, voilà le seul juge compétent des opinions privées, le seul censeur légitime des écrits. Si elle les approuve, de quel droit, vous, hommes en place, pouvez-vous les condamner ? Si elle les condamne, quelle nécessité pour vous de les poursuivre ? »

Le recours à la censure et à la criminalisation de certaines opinions peut légitimement être interprété comme un manque d'assurance dans les arguments que l'on a à leur opposer. C'est une faiblesse, elle sera d'ailleurs jugée comme telle par les partisans de la personnalité décriée, ce qui renforcera leurs convictions. Contrairement à ce qui est répété à l'envi, le racisme est bel et bien une opinion avant de pouvoir être qualifié de délit. C'est une opinion qui doit certes être combattue mais par des arguments rationnels, pas par le bannissement et la répression.

Si vous avez un ami ou une connaissance qui se met à tenir des propos racistes ou négationnistes, est-il plus pertinent – efficace – de le conspuer et de l'exclure de vos fréquentations ou de chercher à le raisonner par la discussion ? La réponse est dans la question. Ce qui vaut à cette échelle vaut à l'échelle de la société. Tout le monde devrait avoir le droit à l'erreur sincère du jugement, à l'égarement des opinions (il ne s'agit évidemment pas de valoriser l'irrationalité). Une condamnation – a fortiori si elle est indélébile – est là encore contre-productive.

Il va sans dire – mais disons-le quand même – que la liberté d'expression totale dont devrait bénéficier Dieudonné s'applique également à ceux qui le soutiennent et l'admirent. S'ils expriment leur solidarité, par exemple en se faisant prendre en photo en exécutant le signe de la quenelle, ils ne doivent subir aucune sanction professionnelle ou légale. Et bien sûr ils doivent être libres de pouvoir assister aux spectacles de Dieudonné, ce qui implique que ceux-ci puissent avoir lieu... La liberté de réunion doit donc elle aussi être pleinement restaurée.

 

La nécessité de vrais débats publics... et d'une gauche combative et rationnelle

La popularité de personnes comme Dieudonné ou Soral montre que lorsqu'un sujet est occulté, que l'on interdit qu'un débat public ait lieu – en l'occurrence sur Israël et le soutien que la France et l'Union européenne accordent de fait à son régime d'apartheid –, la frustration et la colère prennent des formes outrées et grotesques. La classe politique et médiatique dominante est responsable de l'émergence de « phénomènes » comme Dieudonné et Soral. Tant qu'il sera impossible d'avoir un véritable débat sur la politique de la France vis-à-vis d'Israël, ces formes extrêmes de contestation se développeront. Mais c'est peut-être là l'objectif des chiens de garde du sionisme : intimider les Français qui désapprouvent la politique israélienne et en neutraliser toute critique sérieuse et argumentée.

Quel que soit le sujet, c'est le manque de débat loyal et ouvert qui alimente la surenchère et les excès. Au lieu de jouer aux pompiers pyromanes, les médias devraient assurer leur rôle démocratique et organiser de tels débats. De même, il est anormal que tous les partis politiques médiatisés (FN compris) soient plus ou moins sionistes. Cela ne reflète pas l'état de l'opinion.

L'hystérie autour de « l'affaire Dieudonné » est par ailleurs le symptôme d'un climat politique délétère. Il est trop évident qu'il s'agit (aussi) d'une entreprise de diversion, Manuel Valls et François Hollande espèrent ainsi donner l'impression qu'ils font quelque chose. La classe dominante ne pouvant ni ne voulant répondre aux attentes du peuple et à la détresse sociale de nombreux citoyens, elle en est réduite à osciller entre polémiques secondaires (mariage homosexuel, Dieudonné, etc.) et bourrage de mou communicationnel.

Si la gauche continue à abandonner le terrain des luttes sociales et s'accommode de la disparition de la démocratie et de la souveraineté populaire (notamment en entretenant le mythe d'une « Europe sociale »), d'une part elle ne mérite pas le nom de « gauche », d'autre part elle s'affaiblira encore. Quand je parle de gauche, je ne pense évidemment pas au PS – et à ses satellites –, qui est en fait une droite complexée.

De même, si la gauche ne se réapproprie pas le combat pour la liberté d'expression et ne cesse pas de laisser le champ libre à des défenseurs plus que suspects tels que Robert Ménard ou le Bloc identitaire, les valeurs progressistes s'estomperont, les régressions liberticides se poursuivront. La gauche doit assumer l'héritage des Lumières et retrouver pleinement sa vocation : souveraineté populaire, égalité, progrès, paix, émancipation, justice, laïcité. Aujourd'hui la gauche française est inoffensive et elle ne s'interroge pas assez sur les causes de son impuissance.

 

« La liberté d'expression doit être entière et indéfinie, ou elle n'existe pas. »

Avec Robespierre – que je paraphrase légèrement ici en remplaçant « liberté de la presse » par « liberté d'expression » –, il faut réapprendre l'évidence : défendre la liberté d'expression des personnes avec qui on est en désaccord, c'est défendre sa propre liberté d'expression. Plus la défense est inconditionnelle, tous azimuts, plus le principe est protégé contre les attaques réactionnaires.

Si la liberté d'expression se réduit à la liberté d'exprimer les idées que l'on approuve, elle n'a plus de sens. On laisse alors la voie ouverte à des interprétations, à des exceptions. Lorsqu'on admet qu'il puisse y avoir de telles exceptions, qu'une limitation de la liberté d'expression est souhaitable, où s'arrête alors le processus de « détricotage » de ce principe salutaire ? Jusqu'où ira le travail de sape ?

Donc, oui, la liberté d'expression doit être totale. C'est le progrès, c'est la raison qui l'exigent. Cela implique qu'il faut aussi abolir les « lois mémorielles » (loi Gayssot, etc.). De même qu'il n'a pas à fixer la vérité scientifique, l'État ne doit pas légiférer sur la vérité historique et criminaliser certaines thèses, même lorsque celles-ci semblent absurdes ou scandaleuses. C'est faire un bien grand honneur à Robert Faurisson et aux autres négationnistes que de concevoir des lois spécialement pour eux. Soyons chomskyens ! Et robespierristes !

Terminons en citant une dernière fois le génial discours du citoyen Robespierre : « Priver un homme des moyens que la nature et l'art ont mis en son pouvoir de communiquer ses sentiments et ses idées, pour empêcher qu'il n'en fasse un mauvais usage, ou bien enchaîner sa langue de peur qu'il ne calomnie, ou lier ses bras de peur qu'il ne les tourne contre ses semblables, tout le monde voit que […] cette méthode est tout simplement le secret du despotisme qui, pour rendre les hommes sages et paisibles, ne connaît pas de meilleur moyen que d'en faire des instruments passifs et de vils automates [2]. »

 

Laurent Dauré

 

Notes

[1] Robespierre a prononcé ce remarquable discours à la Société des Amis de la Constitution, dont il était membre. Ce n'est pas trahir sa pensée que d'étendre à la liberté d'expression en général ce qu'il dit sur la liberté de la presse ; il précise d'ailleurs dans le même discours que « la liberté de la presse ne peut être distinguée de la liberté de la parole ». Pour lire le texte dans son intégralité, cliquer ici.

[2] Ce texte mérite d'être lu dans son intégralité, j'indique donc de nouveau le lien. Je profite de l'occasion pour vivement recommander cette conférence.



197 réactions


  • bernard29 bernard29 20 janvier 2014 11:01

    Pourquoi avez vous senti le besoin impérieux de dire que votre critique de Dieudonné est « lucide ». Parce que vous voulez vous convaincre vous-même ? En conscience vous n’y croyez pas vous même peut être ?

    De fait, si vous nous parlez de liberté d’expression, liberté de réunion, de pensée, actuellement, c’est bien parce qu’il y a l’affaire Dieudonné. Or si on suit bien vos arguments sur la liberté d’expression, que je partage,  vous serez obligé de soutenir la partie « Dieudonné » dans ses procès sur le fond, sur l’interdiction de ses spectacles. Parce que si vous ne le faîtes pas, votre beau plaidoyer pour la liberté d’expression ne sera que du baratin.

    Et c’est cela la question. Vos affirmations sur Dieudonné, que vous avez bien entendu tout a fait le droit d’avoir, sont donc tout a fait mesquines dans votre article puisque vous devriez remercier Dieudonné d’avoir permis d’ouvrir le débat sur les conceptions de la liberté d’expression qui vous semblent si chères.

     Le combat pour la liberté d’expression porte aujourd’hui un nom ; Dieudonné. (que cela vous plaise ou non).


    • izarn izarn 20 janvier 2014 13:30

      Mais Valls ne cherche pas à faire mousser le FN, la tactique est completement dépassée : Il s’agit de se rapprocher de l’UMP pour faire front au FN lors des municipales, européennes et meme en 2017....
      La pseudo gauche ne peut plus vaincre le FN : C’est historiquement terminé : Elle est trop conne, bloquée dans ses haines historiques et sa trahison désormais visible chaque jour.
      Voir le succès d’un Bepe Grillo en Italie. La décadence du PS en Grece...
      Hollande est la fin du socialisme, il se reconvertit déja en social démocrate qui n’est que la meme chose que sociaux libéraux ou libéralisme populaire....Bref le Système.


    • posteriori 20 janvier 2014 14:12

      C’est faux, ce combat s’appelle : Combat pour la liberté d’expression, dieudonné n’est qu’une victime des censeurs qui met en lumière la nécessité de ce combat !

      N’associez plus dieudonné à quoi que ce soit, sinon demain la liberté d’expression sera antisémite et vous l’aurez bien cherché !


    • bernard29 bernard29 20 janvier 2014 15:21

      Vous n’(arriverez pas à changer le titre qui sera donné à la jurisprudence sur cette affaire de liberté d’expression. Elle s’appellera jurisprudence DIEUDONNE que vous le vouliez ou non, qu’il gagne ou qu’il perde son procès.

      quant à être antisémite , c’est vous qui le dites. Prouvez le !

      Et puis, d’ailleurs, il y a des gens qui se disent anticatho et qui ont « colonnes ouvertes » dans les médias, , alors pourquoi dire « antijuif » ou « antisémite » est plus mal vu ? . Le judaisme est une religion aussi non ? C’est plutôt le négationnisme qui pourrait être condamné ou qui l’est . 


    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 20 janvier 2014 16:53

      La contestation du génocide juif par le moyen de chambres à gaz est en effet réprimée par l’article 24bis de la loi sur la liberté de la presse, disposition déplorée par la majorité des historiens et des juristes.



    • bernard29 bernard29 20 janvier 2014 16:57

      mais Dieudonné ne le conteste pas . Au contraire même dans sa réponse à Cohen il en parle.


    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 20 janvier 2014 17:09

      Dieudonné a invité Faurisson qui le conteste.


    • bernard29 bernard29 20 janvier 2014 17:43

      il a invité Faurisson pour lui remettre le trophée de « l’INFREQUENTABILITE ».

      je trouve ça très con et même indécent, mais c’était cela sa provocation.


    • take five take five 20 janvier 2014 18:24

      Ne pas autoriser les historiens à faire leur travail, c’est manipuler l’écriture de l’Histoire pour tromper les générations futures et faciliter leur formatage.


    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 20 janvier 2014 18:26

      Son invitation était une fréquentation, donc une forme de protestation contre l’ostracisme envers Faurisson, ostracisme qui l’a effectivement rendu « infréquentable » pour beaucoup de monde ; je ne vois pas Taddéi l’inviter.

      Ce qui était drôle, c’était de fréquenter l’infréquentable, une sorte de paradoxe.


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 18:40

      Si on suit votre raisonnement, il serait mesquin de défendre la liberté d’expression de Dieudonné sans approuver en même temps ce qu’il dit et fait.

      Vous faites là un peu la même chose que ceux qui essaient de discréditer le principe de la liberté d’expression et ses défenseurs en affirmant que ces derniers adhèrent (plus ou moins secrètement) aux opinions de la personnalité controversée.

      Ça ne tient pas. Pour moi, « l’affaire Dieudonné » est surtout une occasion de défendre la liberté d’expression. C’est ce qui me semble le plus important. Et le fait que je ne sois pas un adepte de Dieudonné (et que je le dise) tend plutôt à renforcer ma position.


    • yapamordom 20 janvier 2014 22:38

      @bernard29
      « mais Dieudonné ne le conteste pas . Au contraire même dans sa réponse à Cohen il en parle. » - ici la problématique pourrait bien se porter sur le fait qu’on cherche à établir,

      pour citer de mémoire une vidéo Dieudo :« en pensant à Cohen, là je mes dis...les chambres à gaz...dommage... »
      Il faut continuer la phrase - toute le magie littéraire de Dieudonné en œuvre, il ouvre les horizons d’attente du spectateur tout en créant un suspens intenable d’ambiguïté !!

      alors soit 1 - dommage que Cohen n’y soit pas passé, soit 2- dommage qu’elles n’aient jamais existé, Cohen aurait pu y passé !

      Je crois que la 2ème hypothèse, est la plus subversive et correspond mieux au niveau de l’artiste qu’une vulgaire redite du poncif vouant un journaliste juif à la chambre à gaz. Et c’est bien ce caractère subversif qui a su déclencher l’hystérie du pouvoir en place.
      Elle démontre que les « antisémites », sont ceux qui, se moquant bien d’aller vérifier les témoignages des faits et se laissant aveugler par le bourbier de leur inconscient, fantasment une destruction systématique des Juifs et posent par principe l’existence indiscutable de ces fameuses « chambre à air » comme disait l’artiste. Ceux-ci aiment tellement les Juifs, qu’ils ne peuvent concevoir leur existence sans un passage obligatoire par la case « chambre à gaz »...
      Par jeu et pour imiter le maitre, j’oserais une blague du même genre : ’’Heureusement qu’on est allé réduire en cendres l’Allemagne, sinon Hitler aurait gazé tous les Juifs d’Europe..."
      on n’est pas non plus obligé de rire aux éclats smiley


    • Onecinikiou 20 janvier 2014 23:13

      « Pour moi, « l’affaire Dieudonné » est surtout une occasion de défendre la liberté d’expression »


      Il est totalement insatisfaisant de se limiter à cette dimension de l’affaire. Le plus important n’est pas là, et de très loin. Car cela reviendrait in fine à se cantonner aux effets, non à remonter aux causes réelles et déterminantes.

      Le plus important - comme le dit Soral et comme vous n’aurez jamais le courage de le dire, car cela reviendrait à valider son analyse a posteriori, une analyse qui est dors et déjà étayée par les FAITS, ne vous en déplaise - est la chose suivante : QUI en France à l’heure actuelle dispose du pouvoir, des moyens et de la volonté de dresser des listes, de bâillonner ses opposants, de faire pression sur les mass-médias et l’intelligentsia unanime, d’y créer le consensus et d’y insuffler l’idéologie dominante, de tordre le bras des autorités publiques, du pouvoir politique, des institutions « républicaines », et de la Justice ? Qui a le pouvoir de virer des journalistes, de débarquer et d’ostraciser sans ménagements ceux qui osent résister à ses oukases et diktats, de truquer les débats, et sinon d’interdire de débattre ? Qui a le pouvoir d’orienter, ici en France mais également aux Etats-Unis, notre politique étrangère en faveur d’un petit état belliciste et suprémaciste du Moyen-Orient ?

      QUI ?

      Répondez déjà à cela, mettez des mots et des noms sur les concepts et les vrais responsables - si vous l’osez - cher opposant de pacotille.

      Le Système sait - lui - mieux que quiconque, qui est son véritable ennemi. Il n’est certainement pas à chercher du côté de nos petits gauchistes qui ont pignon sur rue et la protection complaisante des médias mainstream, de l’ensemble de l’industrie du spectacle subventionné, et sinon de la Police. 

      De ce point de vue il est démontré que Dieudonné et Soral sont infiniment plus d’authentiques et sincères dissidents au Système que vous et vos acolytes ne le serez jamais. C’est l’évidence empirique même. Une démonstration par les FAITS et l’actualité toute récente.



    • bernard29 bernard29 21 janvier 2014 00:33

      à Laurent Dauré

      vous dites « Pour moi, l’affaire Dieudonné est surtout une occasion de défendre la liberté d’expression »

      c’est exactement ce que je dis ; « vous devriez remercier Dieudonné d’avoir permis d’ouvrir le débat sur les conceptions de la liberté d’expression »


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 00:46

      Qui sont mes « acolytes » ? Je vous le demande car je ne voudrais pas rater une occasion de me faire de nouveaux amis.

      J’ai dit que la liberté d’expression était ce qui me semblait le plus important dans « l’affaire Dieudonné », mais si vous aviez lu mon article attentivement, vous auriez constaté que je ne parlais pas que de ça.

      La réponse à votre question est : les partisans (plus ou moins dogmatiques) d’Israël, leurs chiens de garde et ceux qui sont du côté du manche parce qu’ils estiment qu’ils n’ont pas le choix (pour des raisons professionnelles notamment). Ce n’est pas la réponse que vous attendiez ? Vous la vouliez sans doute plus... « confessionnelle ».

      Soral s’est souvent présenté comme un sociologue alors que ses analyses sont généralement dénuées de raisonnements sociologiques. Un peu comme un mathématicien autoproclamé qui ne ferait jamais de démonstrations mathématiques.

      Si vous imaginez que Dieudonné et Soral (ou le FN) représentent un véritable danger pour le système, vous vous trompez lourdement. On ne fait pas une telle publicité à son ennemi. Aujourd’hui, dans une époque de médias et de communication, quand on veut neutraliser des idées, des opposants, on n’en parle pas. C’est beaucoup plus efficace.

      Il est triste de voir des gens fonder autant d’espoir dans le soralo-dieudonnisme. Le réveil va être rude.


    • Janus Janus 21 janvier 2014 05:39

       Il y a bien d’autres alternatives en effet. Pour l’instant nous observons cette guerre ; car c’est déjà la guerre.


    • Onecinikiou 21 janvier 2014 11:16

      « Si vous imaginez que Dieudonné et Soral (ou le FN) représentent un véritable danger pour le système, vous vous trompez lourdement. On ne fait pas une telle publicité à son ennemi. Aujourd’hui, dans une époque de médias et de communication, quand on veut neutraliser des idées, des opposants, on n’en parle pas. C’est beaucoup plus efficace. »

      Ridicule de mauvaise foi. Vous feignez d’ignorer que Dieudonné et Soral ont été l’un et l’autre méthodiquement ostracisés par les médias dominants depuis des années. Que le black-out qui les visait spécifiquement était total. Et que c’est essentiellement grâce à l’existence de l’outil internet, et accessoirement au bouche à oreille du fait de leur talent respectif, qui a pu leur assurer une indéniable notoriété.

      Ce faisant vous démontrer par l’absurde l’inverse de ce que vous cherchez à mettre laborieusement en évidence, et qui est pourtant limpide pour qui veut voir le réel tel qu’il se présente à nous et non par un prisme idéologique déformant : parce que Soral et DIeudonné ont été incontestablement ostracisé ces derniers années, c’est bien la preuve - selon vos propres critères - qu’ils représentent un danger objectif contre les intérêt du Système de domination. Sinon ce dernier serait aberrant dans ses positionnements et dans ses choix. Et il faudrait être un crétin fini pour penser une seconde que cela soit. 

      D’autre part si les derniers événements témoignent d’un changement de stratégie de la part des officines de répression de la théocratie cosmopolite, c’est bien pour la raison que les succès très importants - massifs - de nos deux compères devenaient ingérables. Et que, même en les recouvrant d’une chape de plomb, elle devenait peu à peu contre-productive. 

      Car l’influence que Dieudonné et Soral commençaient à exercer au sein des banlieues dites sensibles, soit le coeur de cible commun à l’Etat socialiste et au Lobby tribaliste (à travers les associations subventionnées pseudo-antiracistes intégralement sous son contrôle), promettaient à terme une prise de conscience et un renversement de paradigme ô combien salvateur des populations immigrées, et ce évidemment à leur préjudice exclusif. Et risquait enfin de les faire passer pour ce qu’ils étaient : d’habiles manipulateurs et paternalistes tiers-mondiste, et in fine des proxénètes. 

      La sociologie sérieuse n’est définitivement pas pour vous. Il va falloir penser à vous réorienter rapidement. 


      « Il est triste de voir des gens fonder autant d’espoir dans le soralo-dieudonnisme. Le réveil va être rude. »

      Le vôtre très certainement. A la fin d’achèvement du dépouillement de vos prérogatives indues, les éducateurs gauchistes, éternels auxiliaires du Système de domination et toujours idiots utiles, finiront tel qu’ils sont en réalité : à poils. Il ne faut pas être prophète pour savoir que, face aux bouleversements en cours, ils seront bientôt les futurs racistes. 


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 13:17

      On reconnaît bien le style fiévreux et agressif de Soral. Le mimétisme est saisissant. Mais ne nous focalisons pas sur la forme.

      Il y a en effet eu une période pendant laquelle on parlait peu de Soral et Dieudonné dans les médias mais ils n’étaient pas non plus complètement absents ; il y avait de temps en temps des articles ou des reportages. Puis le pouvoir a décidé récemment de changer de braquet. Hollande, avec sa cote de popularité au ras des pâquerettes, avait besoin d’une grosse opération de diversion. Et donc, après le battage délirant sur le mariage homosexuel : Dieudonné.

      Peut-être que le FN ne suffit plus à remplir la fonction d’épouvantail de la société française, il fallait trouver d’autres moyens de pourrir et de parasiter le débat public. Et puis, envoyer les « dissidents » dans une impasse politique dont ils auront beaucoup de mal à sortir, ça ne mange pas de pain.

      Mitterrand a promu le FN pour diviser la droite et discréditer la souveraineté nationale (il fallait faire avaler coûte que coûte la construction européenne). Hollande a choisi de reproduire l’opération avec Dieudonné (pour d’autres objectifs).

      Votre jugement est obscurci par un trait que j’ai souvent repéré chez les soralo-dieudonniens. Vous surévaluez la popularité de vos stars. Certes le public n’est pas négligeable mais nous sommes très loin d’un plébiscite du peuple français. Et des spectateurs ne font pas une force politique organisée. Des types qui s’excitent en regardant la vidéo du mois de Soral, ça ne va pas chercher bien loin.

      Vous vous illusionnez, Dieudonné et Soral sont marginaux, médiatisés ou non. C’est pourquoi le système peut prendre le « risque » de braquer la lumière sur eux. Il ne se passera rien de significatif.

      Les esprits « dissidents » sont embrumés par le processus d’altercanonisation en cours, les gens fondent trop d’espoir sur Dieudonné, ils se reposent trop sur lui. Ils vivent le combat politique sur un mode puéril, ce n’est pas en « faisant des quenelles » que l’on fait trembler le système.

      Soral et Dieudonné sont inoffensifs sur l’essentiel. Vous verrez.


    • Onecinikiou 21 janvier 2014 19:46

      « Il y a en effet eu une période pendant laquelle on parlait peu de Soral et Dieudonné dans les médias mais ils n’étaient pas non plus complètement absents »

      Vous avez décidément l’art consommé de la litote. 

      Mais tout ceci ressemble fort à une pantalonnade dans la mesure où 1/ Ils étaient effectivement ostracisé et d’ailleurs ils le sont toujours, puisque PERSONNE, aucun média grand public, ne leur donne directement la parole et les moyens de se défendre face à la campagne de diabolisation, au flot ininterrompu de propagande politico-médiatique savamment orchestré ces dernières semaines (Mais que fait donc ACRIMED ?!) 2/ comme vous l’affirmiez vous même : qui représente une menace contre les intérêts du Système sera méthodiquement bâillonné par lui, empêché de développer publiquement ses analyses et faire valoir la défense de son intégrité, intellectuelle et morale. Cqfd.


      « il y avait de temps en temps des articles ou des reportages. »

      Pourriez-vous citer un article ces dernières années concernant Dieudonné ou Soral paru dans un média grand public qui n’ait pas été une violente attaque en règle, un procès à charge, une inquisition systématique ?

      Votre argumentation n’a pour effet que de vous enfoncer un peu plus. 


       « Puis le pouvoir a décidé récemment de changer de braquet. Hollande, avec sa cote de popularité au ras des pâquerettes, avait besoin d’une grosse opération de diversion. Et donc, après le battage délirant sur le mariage homosexuel : Dieudonné. »

      Malheureusement votre verbiage est sans consistance, puisque cruellement démenti par les derniers sondage d’opinion qui démontrent que loin de renforcer le pouvoir par effet d’éventuelle diversion, cette opération l’enfonce un peu plus et ce de manière sans précédent depuis le début du quinquennat :

      http://www.lepoint.fr/politique/sondages-manuel-valls-tombe-de-son-piedestal-21-01-2014-1782513_20.php

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/20/97001-20140120FILWWW00626-31-de-bonnes-opinions-pour-hollande.php

      Il est peu dire que, face au réel, votre aveuglement sur la séquence que l’on vient de vivre est total. 

      Ce n’est certainement pas pour la raison que vous en donnez (ou alors marginalement, et qui a été en tout état de cause contre-productif) que le pouvoir - et quel pouvoir ! - s’est attaqué simultanément à l’authentique dissidence Dieudonné-Soral, mais essentiellement parce que le Lobby tout puisant judéo-sioniste en France (et non pas « français », n’est-ce pas), avait de longue date décidé qu’il fallait tôt ou tard détruire ce qui restait d’opposition sérieuse, cohérente et crédible - c’est à dire encore fondamentalement dangereuse car en capacité de dévoiler à l’opinion ses réels intentions et objet - face à son rouleau compresseur politique, médiatique, institutionnel, judiciaire, associatif. 

      Voilà la stricte réalité. C’est le Lobby qui s’est mis en branle à cette occasion. C’est sur ces injonctions que l’affaire a démarré, et déjà en coulisse. Tout le démontre. Walls n’étant qu’un simple et fantoche exécutant des basses oeuvres, pensant que cela (les gages de soumission et d’aplaventrisme qu’il donne) serviront son ambition présidentielle d’une République bannanière et sous tutelle de forces de moins en moins occultes que Soral et Dieudonné, à l’heure actuelle, ont parfaitement identifié et ont été les seuls à avoir le courage de les dénoncer. 

      Nous revenons toujours à la même chose : ce n’est ni vous ni moi qui décidons qui menace le plus objectivement les intérêts du Système, c’est le Système lui-même qui les désigne. Il faut seulement savoir voir les signes pourtant tangibles, et qui réclame certainement de se départir de ses lunettes idéologiques à fort grossissement. 

      Je conseille ainsi à nos sociologues bourdieusiens de revisiter leur imaginaire, et leur suggère d’envisager comme plausible - et sinon définitivement établi - que le tribalisme judéo-sioniste est une réalité effective, prégnante, et déterminante, et que la vision du monde qu’il déploie en toutes circonstances avec force et résolution, sûr de sa volonté d’une domination sans partage, impact de manière considérable la politique tant intérieure qu’étrangère des nations et sociétés occidentales, et engage leur avenir tout entier.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 22 janvier 2014 13:07

      @ Bernard29

      Excellent post initial. Bravo, vous avez dit tout ce que j’avais à dire de l’article ou presque. Le reste c’est Onecinikiou qui l’a dit.

      Seul bug, l’idée qu’inviter Faurisson pour le prix de l’infréquentabilité était une connerie. Je ne vois pas pourquoi.

      Dieudonné, je crois, en connaît un rayon en boucs émissaires. Il a reconnu Faurrisson comme la victime d’un système totalitaire et il fait ce qu’il faut pour faire bouger le système.

      Il n’y a pas chez Dieudonné de traitement sur le fond des thèses de Faurrisson. Selon une provocation qui aide à voir la chape de plomb qui pèse sur nous quant à la liberté de pensée et d’expression.

      Pour ma part, cela m’a permis de voir (celui que j’imaginais être une sorte de « monstre ») le sieur Faurrisson en live et j’ai instantanément su (je suis un peu « mentaliste » sur les bords) qu’il n’était pas un monstre et qu’il croit à ce qu’il dit (ce qui n’est pas une preuve pour autant de la véracité de ce qu’il dit mais ça suffit pour interpeller sur l’état du Système).

      Bref, inviter Faurrisson était une bonne idée, car révélatrice de son statut de bouc émissaire, d’autant plus révélatrice que j’ai pu entendre Faurrisson affirmer qu’il n’était pas négationniste, seulement révisionniste.

      Or révisionniste, tout le monde l’est, sauf à décider (ce que seul peut faire un système totalitaire) que l’Histoire telle qu’elle est écrite est VRAIE. L’Histoire n’est qu’un récit qu’on se donne a posteriori et il est, par principe, en tant qu’il est construit, toujours susceptible d’être discuté et révisé.

      Pour conclure, votre sortie m’a ici surpris de votre part car j’ai plussé toutes vos interventions ces dernières semaines.

      @ Onecinikiou

      Vous avez très judicieusement mis les pieds dans le plat. Oui, telle est la question qui se pose à présent et qui reste étrangement en retrait.

      @ l’auteur

      Il ne peut y avoir de « lucidité » quand on vient hurler dans le sens des loups. Il est tellement facile ou plutôt convenu de dire qu’on est pour la liberté d’expression. Même Valls et Barbier savent dire cela.

      Le moment venu, il faut savoir reconnaître où est la victime et savoir être son témoin. Si on ne le fait pas, les mots n’ont plus de sens et on se retrouve dans une dictature soft où chacun choisit librement de faire « comme il faut » (pour avoir la paix et la sécurité smiley.

      Histoire de vous taquiner pour finir : aurez-vous l’audace de nous dire « lucidement » ce que vous pensez de l’existence et de l’étendue des pouvoirs d’un réseau pro-israëlien en France ?


    • Laurent Dauré 22 janvier 2014 13:59

      @Onecinikiou

      Je n’ai pas dit que les articles et les reportages étaient élogieux. Et pour cause, ils ne l’étaient pas. Mais on peut très bien médiatiser une personnalité ou une organisation sans en dire du bien. Regardez la promotion ambiguë dont bénéficie le FN.

      Je n’ai pas dit non plus que les opérations de diversion du pouvoir fonctionnaient (lisez attentivement et n’extrapolez pas dans le sens qui vous fait plaisir). Elles sont de plus en plus inefficaces et c’est une bonne nouvelle. Cela dit, les sujets importants continuent de passer en arrière-plan.

      Le reste de votre message est une flamboyante envolée soralienne. C’est donc à côté de la plaque. Comme je l’ai écrit ailleurs, le principal carburant de Soral et Dieudonné c’est l’interdiction du débat sur Israël et le sionisme. Une bonne façon d’empêcher que ce débat ait lieu c’est de mettre dans la tête des Français que les seules personnes qui abordent ces sujets publiquement sont Soral et Dieudonné, c’est-à-dire des « infréquentables ».

      Le même procédé d’intimidation est utilisé avec le FN pour discréditer toute défense de la souveraineté nationale.

      Il faut reconnaître que c’est assez habile et efficace. Jusque-là.

      Tous ceux qui participent à ce stratagème n’en sont pas conscients. Le mimétisme étant puissant, surtout chez les journalistes, certains ne font que répéter ce qu’ils savent être la chose à dire pour garder son emploi et sa position sociale, voire être promus.

      Si vous croyez vraiment que le système considère comme un danger majeur Soral et Dieudonné, vous risquez d’avoir du mal à comprendre la suite des événements.


    • Laurent Dauré 22 janvier 2014 14:18

      @Luc-Laurent Salvador

      Je hurle avec les loups ? Quels loups exactement ? Parce que, jusqu’à preuve du contraire, la position que je défends n’est pas très répandue. Mais n’hésitez pas à me signaler les « loups » qui défendent une version maximaliste de la liberté d’expression et proposent une critique politique (et antisioniste) de Dieudonné.

      Quant à votre question, j’y réponds dans mon article et dans les réactions aux commentaires d’Onecinikiou.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 22 janvier 2014 15:20

      C’est pourtant facile, « Hurler avec les loups » ça veut dire jeter la même pierre qu’eux, porter les mêmes accusations et c’est grosso modo ce que vous faites.

      Que votre réaction diffère de celle des loups par votre préférence affichée pour une complète liberté d’expression, je m’en réjouis mais ce n’est que de l’écume à la surface des choses. Encore une fois, Valls, Barbier et d’autres loups se sont faits, en d’autres circonstances, les hérauts de la liberté d’expression. Dès lors, quelle différence avec vous ?

      Votre réponse à ma question est la meilleure preuve que vous l’esquivez. Vous comprenez bien que si je vous la posais c’est que vos évocations de ce qu’on appelera le « réseau pro-israelien » sont tout sauf des prises de position.
      Je vous demandais une prise de position.
      Vous avez pris la tangente...
      C’est exactement ce à quoi je m’attendais smiley


    • Laurent Dauré 22 janvier 2014 15:54

      Je fais « grosso modo » ce que font Hollande, Valls et Barbier ? Je crois qu’il n’est même pas utile de répondre à cela tant c’est ridicule et manifestement faux. Que chacun juge sur pièces en (re)lisant l’article.

      Je n’ai pas esquivé votre question, je vous ai renvoyé à des messages postés en réponse à Onecinikiou (je fais l’effort de répondre aux commentaires mais je ne vais pas non plus répéter sans arrêt les mêmes choses). Les avez-vous lus ?

      Qu’appelez-vous exactement une « prise de position sur le réseau pro-israélien » ? Faut-il dire simplement qu’on est pour ou contre ? Si c’est cela, il est clair que je me suis déjà prononcé.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 22 janvier 2014 16:22

      Oui, personne ne peut s’y tromper : vous êtes bel et bien, comme annoncé dans le titre, au rang des critiques de Dieudonné et Soral et le fait que vous prétendiez à une « lucidité » dans votre critique des « divagations » de ces « clowns exaltés » et n’ayez pas non plus les excès de Valls et consors ne change rien à l’affaire.

      Quand à ma question, vous persistez à esquiver, ça devient amusant.
      Je vais donc vous citer puisque vous ne semblez pas désireux de le faire.

      Votre supposée prise de position est celle-ci, en réponse à Onecinikiou :

      "La réponse à votre question est : les partisans (plus ou moins dogmatiques) d’Israël, leurs chiens de garde et ceux qui sont du côté du manche parce qu’ils estiment qu’ils n’ont pas le choix (pour des raisons professionnelles notamment). Ce n’est pas la réponse que vous attendiez ? Vous la vouliez sans doute plus... « confessionnelle ».« 

      Observez que vous n’avez pas ici répondu par anticipation à ma question, qui est double et que je vous repose donc :

      1) pensez-vous qu’il existe un véritable »réseau pro-israélien" en France ?

      2) jugez-vous qu’il dispose d’un pouvoir qui fragilise et la démocratie et la République (exactement comme les USA ont une politique intérieure et étrangère inféodée aux intérêts d’Israël) et jusqu’à quel point ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 22 janvier 2014 18:05

      Pas de réponse ? Je ne suis pas surpris !

      Comme vous aviez préalablement pris la tangente, je m’attendais à ce que vous soyez silencieux sur ce point qui, comme y insiste avec raison Onecinikiou, est le plus important car, notez bien, il est très exactement ce que Dieudonné et Soral tentent de dire chacun à sa manière.

      Ils ne parlent que de ça, de rien d’autre et le fait que vous contourniez allègrement ce point suggère que votre défense de la liberté d’expression est avant tout une « posture » car, lorsqu’on est pour la « liberté d’expression », on est supposé savoir qu’elle s’use... lorsqu’on ne s’en sert pas, elle s’use lorsqu’on reste silencieux !

      Alors, resterez-vous silencieux  ? Ou viendrez-vous témoigner comme un certain nombre ici sur Agoravox de ce que vous « voyez » dans les « choses » publiques qui doit faire débat ?

      Car quoi de plus destructeur pour la res publica que d’interdire, précisément, qu’il y ait débat sur une chose donnée ?

      Ne voyez-vous pas que ce débat sur l’existence et l’étendue d’un réseau pro-israélien au sein de la République ne peut plus actuellement avoir lieu ?
      Ne voyez-vous pas qu’il faut le dire ou plutôt le clamer pour sortir le bon peuple de sa torpeur ?
      Ne voyez-vous pas que c’est précisément ce que font dans leurs « divagations » ceux que vous désignez comme des « clowns exaltés » ?


    • Laurent Dauré 22 janvier 2014 18:11

      Du calme. Même s’il est passionnant de répondre à vos commentaires, j’ai aussi d’autres choses à faire.

      Ça y est, j’ai compris, en fait vous n’avez lu que le titre de mon article. Vous vous êtes arrêté à l’expression « critique de Dieudonné » en supposant qu’il n’y avait qu’une seule façon de critiquer votre idole.

      J’avoue qu’en publiant cet article je m’attendais à des réactions négatives de la part de certains dieudonnistes mais je ne pensais pas être confronté à autant de fermeture à la critique.

      Quant à vos questions, bien sûr qu’il existe des agents d’influence qui soutiennent la politique israélienne et s’efforcent de faire taire toute critique. Et oui, leurs agissements sont nuisibles à la justice et aux intérêts français. Mais tout cela est dans l’article (que vous n’avez pas lu).


    • Onecinikiou 22 janvier 2014 18:47

      « Le même procédé d’intimidation est utilisé avec le FN pour discréditer toute défense de la souveraineté nationale. »


      Sophisme grossier ô combien prévisible de votre part qui équivaut à inverser les causalités, et donc les responsabilités. 

      Ce n’est certainement pas le Front national qui discrédite - ou discrédita - le principe de souveraineté, son idée même, c’est la trahison des responsables politiques de droite comme de gauche qui, ces dernières décennies, en ont subverti l’essence en déléguant cette souveraineté à des instances supranationales non-élues, et en en dépossédant au passage le peuple qui l’exerce en dernière instance. 

      Pas plus donc que Dieudonné ou Soral discréditeraient toute analyse critique de la situation proche-orientale, ou de celle, plus inquiétante encore pour un patriote français sincèrement attaché à la défense des prérogatives de souveraineté de son pays, la France, et qui est directement concomitante à cette première problématique, de la légitime dénonciation de la domination extravagante et sans précédent du Lobby judéo-sioniste sur la politique française, sur la culture, sur les médias, sur les institutions de la République.

      Inverser les causalités comme vous le faites piteusement par pusillanimité et effroi à la simple idée de pointer les véritables coupables de la situation désastreuse à tout point de vue actuelle (car cela vous exposerait alors à la vindicte impitoyable des mêmes qui pourchassent et persécutent Soral et Dieudonné, mais aussi le Front national et ses dirigeants depuis près de trente ans) reviendrait en fait exactement à accuser la vieille dame victime de l’arrachage de son sac de réveiller le voisinage par ses cris ! 

      Votre tentative d’analyse politique s’inscrit bien dans la lignée de vos précédentes analyse, nullissime, malhonnête et sans courage. 

      Pire, elle est assimilable à une pitoyable défausse politique et idéologique (car encore faudrait-il analyser le discours légitimateur qui a prévalu parmi la classe politique dominante et qui a sous-tendu idéologiquement à cet abandon et trahison de l’esprit démocratique, car sans souveraineté nulle démocratie) qui consiste à exonérer les vrais responsables à cet état de fait et qui ont été très certainement de vos proximité béates (Mitterrand, Delors, Jospin, Mélenchon, Hollande, mais aussi Chirac, Balladur, Juppé, Sarkozy) et auxquels vous leur avez apporté tous vos votes, contre les authentiques souverainistes qui avaient vu clair contre le sens précisément de l’idéologie dominante et de la caste unanime au pouvoir (Chevènement, Pasqua, de Villiers, Le Pen). 

      Et c’est vous et vos semblables incapables, médiocres ou traitres qui viendraient aujourd’hui donner des leçons de saine gouvernance et de prospective gouvernementale ? Sans plus de commentaire.

    • Laurent Dauré 23 janvier 2014 00:41

      Ouvrez les yeux. Le système utilise le FN (qui est consentant) pour intimider les Français et discréditer la souveraineté et le rejet de l’UE. Les médias et les partis installés (dont le FN) jouent à ce petit jeu depuis longtemps, sur le dos des Français.

      Le FN est responsable au même titre que l’UMP et le PS, il accepte d’endosser ce rôle d’épouvantail et de pourrir le débat, ce qui verrouille la situation. La souveraineté, l’indépendance et la démocratie disparaissent pendant que la famille Le Pen enchaîne les fameux « dérapages » dont elle a le secret et encaisse une paye généreuse au Parlement européen.

      Ceux qui croient que le FN combat pour le peuple français sont les dindons de cette triste farce. Il est vraiment temps de se réveiller.

      Le FN est par ailleurs ambigu et fluctuant dans ses propositions, notamment sur l’UE et l’euro. Alors qu’il faudrait proposer clairement d’en sortir, la SARL Le Pen tergiverse et dit une chose un jour, une autre le lendemain, puis le contraire... tout en ne manquant jamais d’associer au sujet crucial de la souveraineté des thèmes typiquement d’extrême droite afin de s’assurer que 80 % de la population rejette le tout.

      Le FN n’a jamais proposé que la France sorte unilatéralement de l’UE. Et vous venez me donner des leçons de radicalité...

      Et qu’avez-vous à répondre à ceci ?

      Vous voyez, c’est vous le tiède, c’est vous le complice inconscient du système.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 23 janvier 2014 01:35

      Vos analyses me paraissent et respectables et utiles ... dès lors que vous ne faites pas de psychologie, en particulier celle de vos commentateurs.

      Bien sûr que j’ai lu votre article, à preuve que je vous cite dans le texte et même dans le commentaire, donc votre inférence sur le fait que je n’aurais lu que le titre fait douter de votre... « lucidité » smiley

      Maintenant, sur le fond, je vous remercie de votre réponse qui montre clairement les limites que vous ne franchirez pas.

      En clair, vous ne validez pas LA chose essentielle que disent Dieudonné et Soral et qui est, en substance, qu’il existe une « communauté organisée » juste sous le soleil (plus haut ya pas) qui a pris le pouvoir sur les médias et le monde politique français soit par infiltration (Stirn et Klarsfeld au conseil d’Etat par exemple entre mille) soit par pression et « séduction » (cf. le dîner du CRIF).

      Vous faites dans ce que les sociologues appellent l’individualisme méthodologique, vous ne faites références qu’à des agents, des individus donc, sans désigner clairement de qui ou de quoi ils sont les agents.

      Je comprends qu’il y a là une prudence respectable dans la mesure où précisément il n’y a pas d’appellation officielle pour l’entité en question, le « lobby pro-israëlien », raison pour laquelle Blanrue préfère parler de « réseau ».

      Pour ma part, je viens à cette formulation « retenue » car je sais que la modération est mieux accueillie que la provocation mais j’avoue que celle-ci serait plutôt ma tendance première. Il me plaît donc d’entendre Soral appeler un chat un chat, comme le fait Onecinikiou ici-même.

      Quoi qu’il en soit, sauf à jouer les autruches, il faut bien, je crois, reconnaître ici un « fait social », cad, l’existence (le mot importe) d’une « organisation » sous-jacente à la coordination évidente de ses « agents » au service des intérêts de la cause israëlienne.

      Mais l’existence est une chose, l’étendue une autre et là, vous êtes encore plus réservé alors que ce qu’il importerait de dire, en utilisateur conscient de la liberté d’expression c’est que les entraves à celles-ci sont le signe d’une puissance déjà exhorbitante du « réseau » en question.

      Nier cela, c’est nier l’évidence. Et l’évidence qui est tue tue la liberté d’expression car chacun comprend qu’elle n’existe plus à ce sujet et que donc elle n’existe plus.

      Pour finir, vos analyses concernant le FN semblent pleines de bon sens et seraient donc assez convaincante je dois dire. Il se pourrait que vous ayez raison et qu’ils nous fassent du Mélenchon sur la droite.

      Je ne saurais dire pourquoi, mais malgré tout, mon instinct me dit de ne pas croire à cette « théorie » du complot (le FN agent du système) au sens où, comme pour les agents du réseau pro-israélien, on peut partir de l’hypothèse qu’ils croient à ce qu’ils font.

      De toute façon, comme toujours en politique, on vote pour le moins pire. C’est ce que j’ai fait en votant Hollande contre Sarko.

      Sans prétention, je savais que Hollande ne serait pas moins pire que Sarko (j’écoute Soral smiley) mais Hollande servait seulement à débarquer Sarko car l’idée qu’il puisse être « validé » et faire un nouveau mandat m’était odieuse.

      Il est maintenant devenu clair à mes yeux d’ex-Vert plutôt à gauche que le moins pire sera dorénavant de voter FN.

      Sauf lorsque des candidats pour la démocratie directe seront présents. Mais ceux-là aussi on pourrait dire qu’ils servent le système dès lors qu’ils tentent de réformer son fonctionnement sans aller jusqu’à la révolution pourtant ô combien nécessaire.


    • Laurent Dauré 23 janvier 2014 15:01

      Je ne fais preuve d’aucune prudence. Si je ne dis pas ce que vous voudriez entendre, c’est parce que je ne crois pas à l’analyse soralienne, qui surévalue le facteur confessionnel et procède par essentialisation. Tout cela témoigne d’une conception trop mécaniste des rapports sociaux et des interactions humaines. Le sionisme a plusieurs facettes et les raisons qui poussent quelqu’un (de confession juive ou non) à défendre cette idéologie sont multiples. Tout voir par le prisme de la religion ou de la solidarité communautaire me semble erroné. Et dangereux.

      Quant au FN, j’aimerais vous convaincre que c’est là aussi une impasse mais nous avons déjà consacré beaucoup de temps à ces échanges. Aussi j’en reste là.

      Je laisse quand même à votre réflexion ceci.


    • Onecinikiou 23 janvier 2014 17:53

      Ouvrez les yeux. Le système utilise le FN (qui est consentant) pour intimider les Français et discréditer la souveraineté et le rejet de l’UE.

      Toujours aussi nullissime.

      Si vous saviez lire entre les lignes, ce qui suppose encore une fois de se départir de ses préjugés sur le Front national que les médias dominants vous ont mis dans la tête - car c’est bien les médias dominants qui depuis trente ans ont formaté l’opinion le concernant, des médias sous contrôle du Capital - mais qui aurait aussi pour conséquence de révolutionner votre système de pensée, vous sauriez que ce n’est pas le FN qui diabolise les idées souverainistes et nationales, ni non plus qu’il ne consente à sa propre diabolisation (et qui est d’une rare ineptie), mais essentiellement ses adversaires politiques et ennemis ontologiques

      Vous en concluriez donc que quoi que vous puissiez faire, quel que puisse être les gages de bonne conduite, les preuve de votre bonne volonté que vous puissiez donner aux différents lobbys et puissances transverses qui nous gouvernent, s’il vous venait à l’idée de défendre avec courage et cohérence des idées souverainistes et nationales, alors vous démontreriez votre potentiel de sérieux et donc dangerosité contre les intérêts capitalistiques et idéologiques du Système, alors seriez méthodiquement diabolisé par les canaux de propagande qu’il détient de façon monopolistique. Et ce, Front national ou pas.

      Pour preuve :



      La liste est sans limite de tous ceux qui ont été attaqué dès lors qu’ils ont cherché à mettre en évidence les réseaux de puissance, très souvent masqués d’une large opinion publique. Avec évidemment à la clé, la disqualification suprême par l’accusation d’antisémitisme. Même Mélenchon y a eu droit lorsqu’il éreinta Moscivici (ce qui fait sourire connaissant le positionnement oligarcho-compatible de notre gauchiste, la preuve encore avec la récente censure de Dieudonné). Mais aussi Boniface, Mermet, Chauprade, Labévière, Taddeï, des hommes de gauche et de droite, non soupçonnables a priori de proximité avec l’idéologie nazie, et qui pourtant tous ont été plus ou moins nazifié à cette occasion par le Lobby et ses agents pour les faire taire. 

      Selon votre « analyse » et qui est une bouffonnerie, une véritable insulte à l’intelligence, eux aussi se sont-ils rendus coupables de leur propre diabolisation, de leur éviction, de leur ostracisation ? Poser la question c’est y répondre mon cher monsieur. Ce qui balaye l’ensemble de vos présupposés, de vos catégories, et renforce un peu plus l’idée du formatage médiatico-idéologique originel patiemment mis en oeuvre et dont vous avez été l’objet - formatage qui a été une incontestable réussite - et qui vous empêche désormais de vous décentrer, comme d’y échapper.

      Le comble de la bêtise étant que vous participez vous-même à la diabolisation du FN par le recours aux mêmes techniques puériles usitées par les idiots utiles et faux opposants du Système, qui outre qu’étant la manifestation et le reflet d’une réflexion politique égale à zéro, démontre que vous vous tirez de surcroit une balle dans le pied puisque vous participez vous-même au discrédit d’idées dont il « semblerait » que vous soyez attachés (souverainisme notamment) et dont le FN est indéniablement porteur puisqu’il est le seul à les porter avec constance et objectivité depuis trente ans contre vents et marées, discrédit que vous feignez de déplorer par ailleurs. On touche le fond en terme de cohérence et de crédibilité.

      « Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » - Bossuet.

      D’autre part ce que vous qualifiez de « dérapages » n’en sont pas. Il n’y a rien là qui puisse choquer la conscience publique saine de corps et d’esprit, et il serait très facile de démonter en réalité les manipulations médiatiques et gesticulations faussement effarouchées des agents de la ploutocratie euro-mondialiste qui se servent de déclarations ou d’événements anodins afin d’opérer la diabolisation qu’il convient (et qui a si bien fonctionné, vous en êtes la preuve vivante, pourquoi changeraient-ils ?) et servir les intérêts de leurs mandants. 

      Le simple fait de reprendre à votre compte l’exact vocabulaire et arguments de vos ennemis supposés, démontre toute l’étendue de votre aliénation au discours de l’idéologie dominante. Or si vous aviez un peu de culture marxiste, ce que je ne crois vu vos positionnements, vous sauriez que le discours de l’idéologie dominante est celui de la classe dominante.

      A contrario de vous autres gauchistes terrorisés, je n’ai - et beaucoup avec moi - n’ont (plus) vocation à se soumettre à la dictature du politiquement correct, aux représentations et catégorisations dominantes, qui sont autant d’instrument dans les mains de l’idéologie dominante, soit de la caste qui domine outrageusement en France, et sur la France. Cqfd.


      « Et qu’avez-vous à répondre à ceci ? »

      Vous chercheriez à démontrez l’omnipotence du Lobby judéo-sioniste mondial que vous ne vous y prendriez pas autrement. Je vous félicite.

      Qu’ai-je à répondre sur le fond ? C’est très simple, deux choses. 

      Ou bien il faut accepter de passer par des voies démocratiques, et alors il faut composer avec le rapport de force tel qui se présente à vous, et accepter non pas l’idée, mais la réalité selon laquelle le Lobby judéo-sioniste mondial à tous pouvoir sur la politique des Etats occidentaux, singulièrement les Etats-Unis et la France (deux pays qui ont parmi les plus importantes communautés juives dans le monde, sans doute un hasard), que ce Lobby est en mesure de faire et défaire les carrières politiques (et Valls le sait mieux que vous manifestement), et de porter au pouvoir ceux qui défendent au mieux ses intérêts tribalistes, nationaux (Israël) et ethno-confessionnels ; ou alors passer en force. Les nationaux-socialistes allemands se sont risqués à la chose par le passé, avec des succès plus ou moins contestables... Et je ne suis pas sûr que cette dernière solution emporte votre adhésion louangeuse. Dont acte.

      Dans tous les cas l’urgence de la situation du pays, en tout point catastrophique (socio-économiquement, démocratiquement, identitairement, sécuritairement, géopoltiquement etc...), impose de parvenir au pouvoir le plus rapidement possible pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore. 

      Dans ces conditions - et sauf encore une fois à inverser les causalités comme à votre accoutumée - je ne vois comment on pourrait reprocher à un parti quel qu’il soit, fusse-t-il le Front national de loin le parti le plus diabolisé car le moins sionisto-compatible de tout l’éventail politique français, de composer avec le rapport de force tel qu’il est, non tel que vous imaginez idéalement qu’il soit. 

      Votre fantasmagorie et vos utopies sur la nature humaine, sur les visions du monde de certains groupes sociaux, à mille lieux de ce que vous pourriez envisager, sont les causes de vos aveuglements, de vos manquements, et de votre potentiel de manipulation par des forces que vous n’avez toujours pas identifiées pour ce qu’elles sont, radicalement suprémaciste, raciste, inégalitaire, anti-universaliste et dominatrice. 


    • Augustule Augustule 24 janvier 2014 09:57

      @Onecinikiou

      Il est triste que vous n’ayez pas compris que si le FN était un tant soit
      peu dangereux pour le système, il serait interdit de média et tomberait dans l’insignifiance tout comme l’est l’UPR, le parti de François Asselineau.

      Il est triste que vous croyez que la famille Le Pen s’oppose au système alors que cette famille, liée à la pègre (cf. Henri Botey) et corrompue jusqu’à la moelle.

      Le FN n’est rien d’autre que l’épouvantail consentant au service du système, on retrouve d’ailleurs dans d’autres pays européens des partis similaires (Aube Dorée en Grèce par ex).

      Son rôle essentiel est de pourrir le débat, en assimilant - dans la grande masse de la population toute volonté de défendre notre souveraineté nationale à un réflexe xénophobe et raciste, ou à une dilection pour le IIIe Reich. Les « dérapages » semestriels de la famille Le Pen, toujours calculés au millimètre et qui interloquent ou indignent secrètement la grande masse des adhérents et des électeurs du FN eux-mêmes, ne s’expliquent que pour cela.

      Il ne faut pas oublier non plus que le FN a bénéficié d’un grande médiatisation dans les années 80.

      Cette « média-bolisation » du FN - et le verrouillage médiatique qui est au contraire imposé à l’UPR - devraient d’ailleurs vous mettre la puce à l’oreille, tout comme ils devraient mettre en éveil la curiosité de tous ceux qui refusent d’être les jouets inconscients des commanditaires des médias.

      Je ne condamne par les élécteurs du FN, ce que je condamne, c’est la formidable duperie qu’un clan (la famille Le Pen) a savamment organisée moyennant subventions et mandats électifs grassement rémunérés - pour neutraliser 15 à 18% des électeurs français dans une impasse politique totale et définitive.


    • Laurent Dauré 26 janvier 2014 19:00

      @Onecinikiou

      Puisque vous faites un déni de réalité sur le rôle et les objectifs du FN, je vous recommande la lecture de ceci.

      Plus anecdotique, il semble que le torchon brûle entre Soral et le FN ; vos poulains « anti-système » n’ont apparemment pas la même stratégie. Voir ici.


    • Onecinikiou 27 janvier 2014 03:03

      Hilarant. 

      Donc si je comprend toujours bien vos articulations logiques : du temps où Jean-Marie Le Pen était visé par une fatwa mortel du congrès juif mondial et de sa principale loge maçonnique (le B’nei b’rith) du fait qu’il n’était pas question pour lui - a contrario du juif et sioniste Aliot - de courber l’échine devant le chantage opéré systématiquement par le Lobby judéo-sioniste, qu’il refusait parallèlement de se soumettre à sa volonté de domination illégitime sur la France et ses institutions, son orientation politique et géopolitique (le chantage ci-avant n’étant qu’un instrument de cette domination, instrument que dénonce fort justement Dieudonné ce qui lui vaut les persécutions actuelles de la nouvelle inquisition), si l’on comprend bien donc, à l’époque vous auriez soutenu inconditionnellement Jean-Marie Le Pen pour fait de bravoure et de haute résistance, étant donné qu’il était le seul à lui résister (les cocos eux pondaient la loi Gayssot avec Fabius, je vous le rappelle à toute fin utile) ? 

      Ou auriez-vous plutôt crié avec les loups ? Et en fait vous avez crié avec les loups, comme tant d’autres faibles consciences manipulées par les médias de masse de l’oligarchie, et les associations subventionnées dans la main dudit Lobby, et l’on y revient toujours !

    • Onecinikiou 27 janvier 2014 03:22

      Augustule, votre thèse qui consiste à soutenir que le Front national serait la victime de sa propre diabolisation ne tient pas une seconde. 

      Pour preuve la liste interminable d’individus bien sous tout rapport, des intellectuels, des géopoliticiens, des littérateurs, des artistes, des comédiens, des politiques, classés à gauche au centre ou à droite de l’échiquier politique selon les critères de la bien-pensance, qui sont passés sous les fourches caudines du Lobby et qui se sont vu accabler de l’accusation infamante - et surtout disqualifiante, là étant son but - d’antisémitisme, dès lors que ces individus, nullement antisémites par ailleurs, concourraient à dévoiler les réelles intentions et objet d’un Lobby qui a pour principe d’avancer toujours masqué et postiché. 

      Là est une analyse socio-politique sérieuse en mesure d’expliquer les événements que l’on a pu connaitre ces trois dernières décennies. Le reste n’est que faribole pour puceaux boutonneux. Qui répètent à l’envie les affirmations fantaisistes de leur gourou Asselineau. 

      Ensuite s’il est « raciste » de questionner le bien-fondé de l’immigration massive que nous avons connu ces quarante dernières années, sous l’impulsion du Grand patronat français chaud partisan du regroupent familial (déclaration de Bouygues à l’époque), ce qui me fait dire que les authentiques marxistes qui connaissent le sens d’ « armée de réserve du Capital » ne sont pas ceux qui le revendiquent à tue-tête, alors vous êtes raciste mon cher, à n’en pas douter. Car il faudrait être fou à lier ou victime d’une grave dissonance cognitive pour prétendre aujourd’hui que l’immigration que nous avons connu sur ce laps de temps fut rétrospectivement une « chance pour la France ». Dans votre for intérieur vous savez que non. Marchais ne disait d’ailleurs pas autre chose que Le Pen, quelques années avant lui !

      C’est d’ailleurs pourquoi vous marquez, vous et vos semblables tartuffes, tant votre détestation d’un Le Pen : il est votre mauvaise conscience refoulée, qui avait vu juste bien avant vous, ou plus exactement qui a eu le courage de dire ce qu’il percevait quand vous vous drapiez commodément dans vos idéaux, alors que vous saviez qu’ils n’étaient que poudre aux yeux, bercés que vous étiez par vos douces chimères malheureusement criminelles puisque porteuses de grave troubles et désordres. Nous le savons désormais.

    • Laurent Dauré 30 janvier 2014 18:26

      Votre aveuglement sur le FN relève du tour de force intellectuel. Cela dit, l’agressivité haineuse de vos commentaires témoigne d’une certaine fébrilité. Quand on a raison et qu’on le sait, on ne ressent pas le besoin d’être aussi véhément et méprisant.

      Vous devriez vous documenter un peu sur l’histoire du FN. Je vous suggère ceci pour commencer (il y a plein de choses à redire sur ce documentaire mais il expose des éléments intéressants). Il est également éclairant de prendre connaissance de cela.

      Plus récent, cet enregistrement vaut la peine d’être écouté.


  • Robert GIL ROBERT GIL 20 janvier 2014 11:18

    Nous savons à qui en fin de compte cette danse du ventre est destinée. Dieudonné plus Valls ça donne Le Pen à la sortie. Car, Dieudonné et le calife Soral sont des vieux tapins du borgne et de sa fille, charger de racoler en banlieue, entre deux quenelles à cent balles et un stage de survie. Tout ça à force, ça fait un petit pécule et ça fait toujours des voix pour les Le Pen. Quant à Valls, il nous refourgue sa vieille martingale mitterrandienne. Faire mousser Dieudonné, c’est faire monter le FN, et ça en temps électoral ça nous promet des belles triangulaires…hein Manuel ? Toi, on pourra dire que t’auras mouillé la chemise pour les municipales !!!!!!!

    voir : Y’ AURRA PAS DE VALLS AVEC DIEUDONNE


    • take five take five 20 janvier 2014 18:30

      Beaucoup critiquent Dieudonné sans avoir jamais suivi ses spectacles , tout comme ces communistes qui n’ont jamais lu Marx et consorts et qui veulent parler de liberté et de conscience des peuples...


  • Philippe VERGNES 20 janvier 2014 11:48

    Bonjour Laurent DAURÉ,

    Je finissais juste votre article au moment où le commentaire de Bernard29 fut posté.

    J’allais vous faire exactement la même remarque que lui au sujet de la lucidité dont vous vous targuez.

    Il va de soi que l’on ne saurait longtemps tenir une contre argumentation à votre apologie de la liberté d’expression sans finir par se montrer doctrinaire.

    De même que vous avez également raison sur l’attitude contre productive qu’a pu avoir la médiatisation de cette affaire si l’on se place du côté de ses opposants. Mais concernant le cas Dieudonné, votre lucidité est très sérieusement voilée par tous les tenants de cette affaire dont vous ne tenez absolument pas compte. A ce sujet Hannah ARENDT avait pu écrire dans son livre La crise de la culture : « Les faits sont les matières des opinions, et les opinions, inspirées par différents intérêts, et différentes passions, peuvent différer largement et demeurer légitimes aussi longtemps qu’elles respectent la vérité des faits. La liberté d’opinion ets une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-
    mêmes qui font l’objet du débat. »

    Or quels sont les faits que vous éludez dans votre opinion sur Dieudonné ?

    D’abord il y ceux-ci : Dans le cœur de Dieudonné... (lire également les quelques commentaires).

    Ensuite, il y encore ceux d’une affaire dont je viens juste de proposer un article à la modération : Affaire Dieudonné - La décision du Conseil d’Etat fait (déjà) jurisprudence dont je viendrais remettre le lien s’il est publié.

    Ajouter à cela tout ce que l’on ignore encore, et vous pourrez comprendre qu’il vous est impossible de juger correctement le combat de Dieudonné de part les arguments que vous exposez ici.

    Pire encore, dans cette histoire, votre aveuglement (déni ?) fait le jeu des dictateurs contre lesquels lutte Dieudonné dont l’engagement va bien au delà de ce que vous montrez.

    Si cela vous intéresse vraiment, je mettrais des liens à étudier sous votre propre article pour que vous puissiez vraiment vous faire une opinion sur la base de faits que l’on ne peut plus nier. A moins que votre billet ne soit qu’une énième tentative de plus pour semer le trouble et la confusion tout en prétendant éclaircir la situation comme n’a de cesse de le faire Robert GIL ci-dessus dont les œillères qu’il porte le rend totalement complice du système qu’il prétend combattre.


    • izarn izarn 20 janvier 2014 13:37

      Je signale, meme aux magistrats qui font la loi, que la jurisprudence est interpretation de la loi, mais n’est pas la loi. De fait, n’importe quel tribunal peut juger en dehors de la jurisprudence.
      La jurisprudence est une affaire de prévention...Si la jurisprudence est contre vous, cela vous affaiblit moralement, cela évite des procés que l’on pense perdus d’avance...Cela permet aux avocats d’établir une tactique.
      Mais le procés PEUT avoir lieu...Et un tribunal PEUT aller contre la jurisprudence.
      La jurisprudence n’est PAS LA LOI.


    • bernard29 bernard29 20 janvier 2014 15:35

      « De fait, n’importe quel tribunal peut juger en dehors de la jurisprudence. »

      Dans tous procès dignes de ce nom, les plaidoiries et attendus d’un jugement prennent appuis sur les jurisprudences antérieures ; Soit pour consolider les attendus, soit pour les contredire. On ne peut juger sans tenir compte de la jurisprudence.

      La jurisprudence éclaire la loi. Mais peut’elle la changer ? Or dans le cas présent, deux notions sont apparus comme limites à la liberté d’expression ; ( un élargissement (à mon avis dommageable) de la notion de dignité humaine , et l’apparition d’une nouvelle contrainte , celle de la cohésion sociale.) .

      Or ces évolutions si elles sont reconnues par la jurisprudence , transforment la loi, la travestissent. Et dans ce cas la jurisprudence outrepasse sa fonction, parce qu’alors il ne s’agit plus d’éclairer la loi sur un cas particulier, mais d’élargir de façon générale les dispositions de la loi. Et ça c’est une faute juridique.


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 18:51

      J’ai répondu à Bernard29, je vous renvoie à ce que j’ai écrit.

      J’ai l’impression que certains dieudonnistes ne retiennent de mon article que les critiques que je formule sur leur humoriste préféré et le rôle qu’il joue/qu’on lui fait jouer.

      Est-ce maintenant une obligation morale de rire des spectacles de Dieudonné ? Ne peut-on pas contester radicalement l’ordre établi sans aller présenter ses hommages au Théâtre de la Main d’Or ?...


    • Onecinikiou 20 janvier 2014 23:30

      « Ne peut-on pas contester radicalement l’ordre établi »


      Notre sociologue bourdieusien ne comprend manifestement pas comment fonctionne le Système de domination. Ne saisis visiblement pas du haut de sa superbe médiocrité conceptuelle que s’il était en réalité - ce qu’il n’est pas et pour cause - ce qu’il dit être, soit un « contestataire radical à l’ordre établi », il serait immédiatement crucifié sur place, attaqué et persécuté sans relâche par l’ensemble de ses vecteurs et bras armés.

      Deux deux choses l’une : soit l’auteur est un mythomane qui s’invente une vie et un parcours de résistant, soit il combat des moulins à vent en se trompant de combat. Il ne combat pas en réalité le Système : il combat en fait ses leurres ! 

      Ce faisant il remplit à merveille les critères dont il affuble ses adversaires politiques. Il est le hochet idéologique avec lequel joue - et joui - le Système et ses agents. Il est la fausse opposition sous son contrôle chargé de discréditer la seule et vrai opposition. Une fausse opposition - « de gauche » évidemment - d’’autant plus manipulée qu’elle est inconscient de l’être. Ce qui renforce le côté cruellement pathétique de sa posture péremptoire. 

    • bernard29 bernard29 21 janvier 2014 00:40

      à laurent Dauré ;

      ce que j’ai contesté c’est d’avoir dit que vous aviez une position lucide. Vous aviez tout a fait le droit de penser ce que vous voulez de Dieudonné, mais les autres peuvent contester votre lucidité . D’ailleurs, je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur le cas de cet humoriste

      Par ailleurs sans vos détails sur Dieudonné, je partageais tout a fait votre opinion et arguments sur le développement relatif à la liberté d’expression.


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 01:12

      Il est toujours amusant de voir des cyberfulminants sous pseudo donner des leçons de « dissidence » et de « résistance » à des personnes qui luttent sous leur vrai nom.

      Vous affirmez que mon article est inoffensif et qu’il enfonce des portes ouvertes. Les réactions qu’il a suscitées ici et ailleurs me laissent penser que ce n’est pas le cas. Mais cela ne m’empêche pas de rester lucide sur son impact (faible).

      Je serais un agent du système qui s’ignore ? Théorie audacieuse. La formation intellectuelle de la « dissidence » laisse à désirer. Il y a un peu trop de coups de billard à trois ou quatre bandes. L’abus de Soral et de Salim Laïbi nuit à la pensée rationnelle.

      Sérieusement, puisque vous semblez persuadé que je fais partie d’une « fausse opposition de gauche », citez les mouvements et personnalités qui sont sur la même ligne que moi.


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 01:25

      @bernard29

      Bien sûr que l’on a le droit de contester la lucidité de mes propos mais je ne suis pas convaincu par les critiques qui m’ont été adressées pour l’instant. En exagérant un peu, elles se résument aux deux affirmations suivantes :

      - Dieudonné est très drôle et puis c’est tout ;

      - Dieudonné est le plus grand dissident français et puis c’est tout.

      Alors je dis (parce qu’il est tard) : le soralo-dieudonnisme est une impasse politique et puis c’est tout.


    • Philippe VERGNES 21 janvier 2014 10:10

      Bonjour Laurent DAURÉ,

      J’ai répondu ci-dessous au message de Kiosk qui pointait les soi-disant faiblesses de votre texte sur la liberté d’expression en développant une argumentation brillante mais sophistique. La pire des pires manipulations surtout lorsqu’elle est perpétrée inconsciemment comme cela arrive parfois.

      Aussi, j’aurais bien aimé qu’il réponde à mon contre argumentaire et à la question que je lui posait. Soit il n’a pas encore eu le temps de le faire, soit son silence témoigne de l’intention sous-jacente à son intervention.

      Si je me suis permis de répondre au message de Kiosk c’est qu’effectivement oui, vous avez entièrement raison concernant la liberté d’expression. On pourrait en débattre des heures pour en préciser les contours, mais dans le fond, il n’y a pas meilleur angle d’approche que celui que vous avez choisi de suivre pour la défendre en invoquant MONTESQUIEU.

      Mais je me répète, concernant Dieudonné vous vous méprenez. Je cite une nouvelle fois Hannah ARENDT : « Les faits sont les matières des opinions, et les opinions, inspirées par différents intérêts, et différentes passions, peuvent différer largement et demeurer légitimes aussi longtemps qu’elles respectent la vérité des faits. La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l’objet du débat. »

      Or, les faits sur l’histoire Dieudonné, vous les éludez ce qui vous permet ensuite de pouvoir dire une absurdité, pour ne pas dire une connerie monumentale, telle que : « le soralo-dieudonnisme est une impasse politique et puis c’est tout. »

      N’êtes-vous pas curieux au point de ne pas vous être questionné sur le fait que l’un des plus grands défenseurs de la lutte anti-raciste des années 90 ait pu virer sa cuti à l’opposé des idées qu’il soutenait alors ???

      Moi si. Et j’ai trouvé les réponses que je cherchais avant de juger l’homme. Si vous aviez lu l’article que je vous ai mis en lien vous auriez eu un embryon de réponse, mais seriez encore loin de la vérité.

      Au fait, mon article a passé la modération et est à la une d’Agoravox : Affaire Dieudonné : La décision du Conseil d’État fait (déjà) jurisprudence.

      Et ceci n’est encore qu’une toute petite partie de la face cachée de l’iceberg.

      Informez-vous bon sang et ne mettez pas votre intelligence au service de la cause que vous prétendez combattre.


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 13:32

      Je connais la citation d’Hannah Arendt mais je ne vois pas où vous voulez en venir. Quels sont les faits qui devraient faire l’objet du débat ?

      Je maintiens que le soralo-dieudonnisme est une impasse politique. Je vous renvoie à la réponse que je viens de faire à Onecinikiou. L’avenir nous dira qui était dans l’erreur.


    • Philippe VERGNES 22 janvier 2014 11:58

      Bonjour Laurent DAURE,

      Vous avez fait plusieurs réponses à Onecinikiou, quelle est donc celle que je devrais prendre ?

      Concernant ce que vous nommez le soralo-dieudonnisme, sur un plan politique je vous approuve dans le sens où « la meilleure façon de se défendre est de ne pas imiter l’offenseur » (Marc AURÈLE, Pensée pour moi-même). Cependant, je vous désapprouve dans le fait qu’associé SORAL et Dieudonné dans une seule et même lutte est une grossière erreur d’analyse du cas Dieudonné.

      Vous voulez vraiment connaître une autre des facettes que cache cette affaire, commencé par simplement par visionner ça : Les faits Karl Zéro - Zandvoort - Le fichier de la honte. Nous verrons ensuite quelles sont les vérités que vous êtes prêt à entendre... ou pas.

      Autrement dit, si je partage votre opinion sur la liberté d’expression en invoquant ROBESPIERRE (et non pas MONTESQUIEU comme j’ai pu le préciser, j’avais alors en tête L’esprit des lois dans la réponse que je préparais à Kiosk), je nuancerais mon propos en évitant tout jugement quant à Dieudonné.


    • Laurent Dauré 22 janvier 2014 14:26

      À vrai dire, toutes les réponses que j’ai faites (plus haut) à Onecinikiou portent sur l’impasse du soralo-dieudonnisme. Je viens d’ailleurs de répondre à son dernier commentaire.

      Je veux bien différencier Soral et Dieudonné mais ils doivent faire eux-mêmes davantage d’efforts pour se différencier l’un de l’autre.


  • Maître Yoda Castel 20 janvier 2014 12:05

    Vous accordez à Dieudonné le droit de s’exprimer, mais vous n’acceptez pas son talent. Or, l’un ne va pas sans l’autre, le talent justifie le droit à l’expression.
    Je redécouvre Dieudonné depuis son interdiction et, contrairement à Bedos, il me fait marrer jusqu’au bout. L’autodérision est une arme puissante contre tout ce pouvoir qui se prend au sérieux.


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 18:59

      Non, le talent humoristique (impossible à évaluer objectivement) ne justifie pas le droit à l’expression. Ou alors la liberté d’expression en tant que principe n’a plus aucun sens.


    • Maître Yoda Castel 21 janvier 2014 13:58

      Dieudonné a du talent car beaucoup de gens le suivent. S’il ne faisait pas rire, personne n’irait le voir. Par conséquent, il parait assez juste de lui donner une tribune.
      Quelqu’un qui n’a aucun talent ou qui n’a aucune idée à transmettre, n’a pas à revendiquer une liberté d’expression particulière. L’expression pose la question de la forme, la forme pose la question du talent.
      Si vous écrivez très mal français, personne ne vous demandera de vous exprimer par écrit.


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 16:57

      Vous introduisez une confusion en faisant du talent un critère d’accessibilité à l’expression. La liberté d’expression ne doit pas être conditionnée par le talent. Même les « nuls » doivent pouvoir s’exprimer. D’ailleurs ils ne se privent pas.

      Seule une élite de l’expression mériterait d’avoir la parole ? Mais qui va décider de qui fait partie de cette élite ? Ce serait le règne de l’arbitraire et vraisemblablement de la loi du plus fort (en termes de pouvoir et d’argent, pas en capacité oratoire).

      Par ailleurs, il y a plein de gens médiocres (selon moi) qui remplissent des salles, vendent des livres, des disques... Le succès n’est pas un critère pour évaluer la qualité d’une œuvre.


    • Maître Yoda Castel 22 janvier 2014 09:02

      Tout nécessite du talent, à différent niveau. Le talent est quelque chose de relatif. Si vous avez peu de vocabulaire en chinois, vous en savez malgré tout plus que celui qui ne sait rien ! Si je ne sais rien du chinois, je ne vais pas m’amuser à apprendre le chinois à quelqu’un ! Donc, ce n’est pas une question de succès mais bien de talent.


    • Maître Yoda Castel 22 janvier 2014 09:15

      C’est la même chose qu’une prise de poste est justifiée par des compétences (techniques etc...) mais aussi du talent (relationnel, organisationnel etc...).

      Si Dieudonné n’avait pas de talent, notamment sur un plan relationnel (son contact avec le public, sa com’ sur internet mais aussi en général), sur un plan intellectuel (sa repartie, sa manière de tester la liberté d’expression, ses prises de position) et même sur un plan humain (son antisionisme masque en vérité un véritable besoin de solidarité entre les hommes), il n’y aurait aucune justification raisonnable à son éventuel droit à l’expression. Les médias auraient alors le droit de le traiter à sa juste valeur en le snobant.


    • Laurent Dauré 22 janvier 2014 14:34

      J’ai l’impression que nous tournons en rond. Je vais donc essayer de résumer ce que je voulais dire :

      La liberté d’expression et le goût (l’évaluation du talent) doivent être différenciés. La première ne doit pas être conditionnée par le second.

      Vous, vous parlez de politique éditoriale, de choix éditoriaux ; c’est un autre sujet me semble-t-il.


  • pens4sy pensesy 20 janvier 2014 12:18

    Je suis d’accord, qu’on aime ou pas Dieudonné, que chacun puisse s’exprimer.
    Perso, j’aime ses sketch, il me fait rire comme personne d’autre, je n’y vois pas de racisme ni de trucs nauséabonds, c’est drôle, point barre.
    L’interdire est glauque.
    C’est comme la preuve de ce qu’il dénonce.
     


  • BAKOYE 20 janvier 2014 12:52

    Voici donc un Monsieur qui avoue n’avoir vu aucun spectacle complet de Dieudonné. Seulement des extraits. Mais ça lui suffit pour se forger une opinion définitive sur l’humoriste. Je n’appelle pas cela de l’objectivité. Dieudonné est ostracisé parce qu’il dénonce des travers. Le dernier en date concerne la pédophilie des Puissants. Il ne fallait pas qu’on en parle alors ils ont sorti la batterie lourde pour le faire taire ... à tout jamais. Echec ! Mais il n’est que momentané. Alors n’affaiblissez pas le combat de Dieudonné en croyant ainsi mieux vous mettre en position de défendre la liberté d’expression. 


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 19:29

      J’ai vu suffisamment d’extraits pour me faire une opinion et ce que j’ai vu (et lu) ne m’a pas donné envie d’aller plus loin. Ça ne m’amuse pas, voilà tout, et je trouve ça souvent poussif et vulgaire (j’ai trouvé la dernière vidéo - « Asu Zoa - Premières dates !! » - particulièrement nulle).

      Je ne vais quand même pas me forcer à regarder l’intégralité du corpus humoristique de Dieudonné pour faire plaisir à ses fans...

      Encore une fois, l’évaluation du talent de Dieudonné est de très faible importance. C’est pourquoi il n’en est quasiment pas question dans mon article.


    • Loiic16 21 janvier 2014 13:30

      Ce que vous ne comprenez pas vous, c’est que l’enjeu n’est pas là...
      Cet article présente une posture intellectuelle qui a vocation à défendre la liberté d’expression de tous, quoique l’on dise... Que ce doit celle de Dieudonné, de Le Pen, de Besancenot, ou du citoyen lambda que l’on n’entend jamais non plus.

      Pour defendre cela alors, il n’y a pas lieu de s’intéresser en profondeur au contenu du ou des discours tenu par l’intéressé... L’article pose simplement comme principe que la liberté d’expression doit être totale et pour tout le monde.

      Le fait ici que l’auteur n’apprécie pas les spectacles ou sketchs de Dieudonné renforce sa position bien plus que ca ne l’affaiblit puisque justement, bien qu’il ne soit pas en accord avec Dieudonné il est prêt, véritablement à la défendre !
      A l’inverse, et c’est ce qui dit une autre personne dans un commentaire plus haut, vous, vous donnez la liberté d’expression uniquement aux personnes dont vous avez la prétention de reconnaître le talent ou l’intelligence... Cette attitude est la même que celle employé par Valls vis à vis de Dieudonné aujourd’hui... Ne vous en déplaise !


  • Kiosk Kiosk 20 janvier 2014 12:55

    Plusieurs bonnes pistes dans cet article, mais aussi des faiblesses.

    Tout d’abord, vous confondez en une seule liberté la liberté de penser et la liberté d’expression. Elles ne sont pas assimilables.

    Nul ne peut vous interdire de penser ce que vous voulez, sauf à utiliser des méthodes par exemple médicamenteuses pour troubler votre pensée. Votre pensée est toutefois limitée par vos connaissances, vos croyances, votre vocabulaire, votre époque, votre état physique et certainement par bien d’autres choses encore. Votre pensée, tant qu’elle n’est pas exprimée par la parole, l’écrit ou le comportement ne peut faire, le cas échéant, de mal ou de bien qu’à vous seul.

    Il en va autrement de la liberté d’expression, qui est une composante de la liberté d’agir : s’exprimer, c’est une action visite, au même titre que choisir une pomme plutôt qu’une poire chez votre épicier : vous exprimez votre choix et le mettez en œuvre. C’est autre chose que se dire in petto « je choisirais bien la pomme » et de repartir les mains vides. Choisir la pomme n’est pas neutre vis à vis d’autrui. La cliente d’à côté, influencée par l’expression de votre choix, peut aussi opter pour la pomme. Et le petit révolté du coin peut s’emparer d’une poire dans l’idée de vous contrarier. Il aurait pu se passer exactement la même chose si vous aviez déclaré : « Si je prenais un fruit, ce serait une pomme ». Faire savoir ce que l’on pense n’est pas plus neutre qu’agir d’une certaine façon.

    La plupart des gens seront d’accord sur l’idée que l’on ne peut pas tout faire, qu’il y a des actes interdits, que ce soit par la loi, l’éthique, la morale, la déontologie, le tabou ou par toute autre réaction de la société en réponse à l’acte commis, tenté...
    ... ou simplement exprimé ! Si l’on dit à Robespierre qu’un type caché derrière la porte a exprimé l’intention de le tuer dès qu’il franchira le seuil, je pense que ce cher Maximilien aura une idée assez précise de ce que cela peut signifier, bien qu’il ne s’agisse pour l’heure que d’une intention exprimée et non encore réalisée (si elle doit l’être jamais !)

    Donc, on admet qu’il ne faut pas tuer, que c’est très mal de violer un enfant, de réduire quelqu’un en esclavage, d’envoyer des gens à la chambre à gaz au prétexte qu’ils sont juifs. Et l’on admettrait que quelqu’un puisse en faire l’apologie ? Y compris lorsque cette expression risque d’être suivie d’effets parce qu’elle aura convaincu des peu-pensants ou des exaltés ? Le pousse-au-crime devrait rester impuni, et il faudrait attendre le crime lui-même pour ne sanctionner que celui qui le commet ?

    Autre faiblesse de votre raisonnement : vous mettez en vrac dans le même sac une simple opinion (« j’aime pas les gens à peau verte ») et une affirmation non démontrée mais présentée comme une réalité (« les gens à peau verte appartiennent à une race inférieure »). A mettre en parallèle avec le fait qu’une vérité scientifique ne saurait être statufiée. Désolé de vous le faire savoir, mais toute affirmation concernant en particulier la nature d’une chose nécessité qu’elle soit démontrée, et c’est encore plus vrai lorsque cette affirmation est fortement susceptible de provoquer des troubles à l’ordre public, de diffamer, ou de faire du tort à autrui. On ne peut pas laisser quelqu’un diffuser de tels propos, sauf à être capable de les argumenter en suffisance. (Faurisson l’a tenté et l’on a pu constater la médiocrité de son argumentaire). Ce n’est pas limiter la liberté d’expression qu’exiger qu’elle ne procède pas par affirmations gratuites. Tout le monde y gagne : l’exprimant obligé d’étayer ce qu’il dit et le contradicteur ayant alors matière à objecter.

    Autre grande faiblesse de votre texte : votre point de vue anti-sioniste, qui n’avait rien à faire ici. Tout ce que vous écrivez semble être dicté par cela, alors qu’en taisant vos préférences vous auriez pu donner dans le consensuel. Vous nous sortez d’intéressantes réflexions d’ordre général sur la liberté, et subitement on s’aperçoit que votre appel à une totale liberté d’expression pourrait bien n’être qu’une légitimation de vos idées sur le sionisme ! Quel dommage !

    Pour finir, je précise ce qu’est une quenelle : c’est un aliment petit et tout mou. Essayez de le glisser dans un fondement -y compris bienveillant - et vous m’en direz des nouvelles ! Cela signifie en clair que la quenelle est un aveu d’impuissance de la part d’individus exprimant ce qu’ils aimeraient faire à autrui si la nature ne leur avait joué un vilain tour.


    • izarn izarn 20 janvier 2014 13:52

      Et vous, vous confondez le mot acte avec le mot parole. Ce qui meme juridiquement n’est pas la meme chose. Certaines jurisprudences, dont celles téléguidées par Valls mélangent les deux :
      Il y a une énorme difference entre un acte antisémite et une parole antisémite.
      Il y a une énorme difference entre interdire un acte et interdire une parole.
      La liberté d’expression se fonde aussi juridiquement sur cette difference.
      Prendre une parole pour un acte c’est tout simplement de la dictature, et au bout du compte hors la loi.


    • Philippe VERGNES 20 janvier 2014 14:46

      Bonjour Kiosk,

      Plusieurs bonnes pistes dans cet article, mais aussi des faiblesses.

      N’y voyez là aucune ironie de ma part : Très belle plaidoirie Me Kiosk !

      Mais elle coimporte elle aussi des faiblesses malgré un excellent argumentaire. Chose plutôt rares de nos jours et cette rareté vaut à mes yeux tout l’or du monde. Surtout en ces temps de tromperie universelle (en référence à Georges ORWELL).

      Tout d’abord, vous confondez en une seule liberté la liberté de penser et la liberté d’expression. Elles ne sont pas assimilables.

      Certes, toutefois elles ont pourtant un lien de causalité indéniable que l’on ne saurait ignorer au risque d’oublier que l’une n’est que la conséquence de l’autre et donc de se fouvoyer.

      Nul ne peut vous interdire de penser ce que vous voulez, sauf à utiliser des méthodes par exemple médicamenteuses pour troubler votre pensée.

      Oui, ce n’est qu’un exemple, mais il en existe bien d’autres comme, par exemple, détourner le sens des mots, etc.

      Votre pensée est toutefois limitée par vos connaissances, vos croyances, votre vocabulaire, votre époque, votre état physique et certainement par bien d’autres choses encore. Votre pensée, tant qu’elle n’est pas exprimée par la parole, l’écrit ou le comportement ne peut faire, le cas échéant, de mal ou de bien qu’à vous seul.

      En écrivant que tant que votre pensée n’est pas exprimée par la parole, l’écrit ou le comportement, vous rétablissez le lien de causalité indissociable qui existe entre pensée et actes (l’expression verbale étant également un acte, ou noème dans la phénoménologie husserlienne). Ce qui pour certains peu justifier le fait de les assimiler. Ainsi la liberté d’opinion (ou de penser), pour tenir un langage plus juridique, est un droit INALIÉNABLE de la DUDH qui stipule clairement à son article 19 : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Un droit également inscrit dans le marbre de notre DDHC – article 10 – et dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme – articles 10 et 11 qui dans la hiérarchie des lois s’impose au droit français.

      Il en va autrement de la liberté d’expression, qui est une composante de la liberté d’agir : (exemple…) Faire savoir ce que l’on pense n’est pas plus neutre qu’agir d’une certaine façon.

      Ici, vous dissociez une nouvelle fois, les notions de liberté d’opinion de celle d’expression tout comme vous le précisez dans la seconde phrase de votre commentaire qui était en fait un sophisme de paradoxe. Se faisant, vous pouvez dès lors aisément broder toute une argumentation comme seule la rationalité pratico-formelle a la capacité de le faire.

      Tout le reste de votre argumentaire se tient aussi parfaitement, sauf que tout votre post est basé sur une prémisse erronée qui fausse tout le raisonnement comme en atteste les lois en vigueur en Europe et dans notre pays.

      C’est ce type de raisonnement, pourtant très bien développé, qui représente le véritable danger pour nos démocraties et non pas la liberté d’expression que, semble-t-il vous souhaitez réprimer.

      Il en résulte que l’auteur de cet article est parfaitement fondé de défendre cette liberté en invoquant MONTESQUIEU comme il le fait (et non pas lorsqu’il parle de Dieudonné).

      Par contre, je serais véritablement curieux de savoir si, oui ou non, vous avez conscience du sophisme que vous avez produit pour justifier votre point de vue ou bien si vous en êtes totalement inconscient.

      Bon… par contre, si je reconnais la subtilité de votre plaidoirie, votre conclusion sur la quenelle est aussi ‘molle’ que la chose que désigne ce terme. C’est comme qui dirait : « ça finit en eau de boudin ».


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 20:17

      Je vous remercie de m’avoir lu. Je répondrais volontiers à toutes vos critiques et objections mais je crains de ne pas bien les comprendre.

      Il y a en effet des cas ambigus où la frontière entre parole et acte est floue mais cela n’invalide pas pour autant la différence très généralement constatée entre les deux. L’existence de cas limites n’annule pas non plus l’importance fondamentale de cette distinction d’un point de vue moral et juridique.

      Vous en conviendrez, dire et écrire « Je hais les banquiers, il faudrait tous les tuer » et tuer effectivement tous les banquiers, ce n’est vraiment pas la même chose. Et c’est heureux.

      Quant à mon antisionisme, je ne vois pas en quoi il affecte mon propos sur la liberté d’expression. Je ne suis pas non plus pour que l’on censure ceux qui disent du bien d’Israël et critiquent la cause palestinienne.


  • logan 20 janvier 2014 13:19

    Contrairement à ce que laisse entendre l’auteur, il n’y a pas d’opposition entre le fait de défendre le principe de la liberté d’expression pour tous et le fait de dire qu’il y a des limites à la liberté d’expression.

    Il existe une croyance depuis très longtemps, celle qui voudrait que les mots soient inoffensifs et que l’on ne puisse nuire aux autres que par les actes. Heureusement, et cela fait partie de nos progrès sociaux, nous avons compris que c’était une croyance fausse.

    Nos ainés ont donc voté des lois qui nous protègent contre le harcèlement moral, contre la diffamation, qui protègent le secret de l’instruction, ou contre le racisme et l’incitation à la haine.

    En règle général, et cela vaut pour toute liberté, il n’y a pas de liberté s’il n’y a pas de limite. L’absence de limite c’est toujours la porte ouverte aux abus et aux injustices.

    Il serait bon que l’auteur y réfléchisse.


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 20:28

      Vous ne m’avez pas bien lu. Bien que je défende une version maximaliste de la liberté d’expression, je mentionne deux exceptions : le faux témoignage et l’appel à commettre des actes de violence sur autrui.

      D’autres cas peuvent être débattus. Celui de la diffamation, par exemple. Dans l’état actuel de mes réflexions, je crois souhaitable de ne pas « criminaliser » la diffamation, notamment pour désamorcer l’usage abusif du procès en diffamation que les puissants font pour intimider et punir ceux qui critiquent leurs activités. Mais j’admets qu’il y a matière à débat sur ce point.

      Les deux exceptions que je cite peuvent elle aussi être discutées, d’autres défenseurs « extrêmes » de la liberté d’expression ne les admettent pas en fournissant des arguments intéressants.

      Je suis pour la liberté d’expression y compris sur la liberté d’expression.


    • logan 26 janvier 2014 23:21

      Vous répondez à côté.

      Admettez vous que l’on puisse abuser de la liberté d’expression et que pour que tout le monde puisse jouir à égalité de cette liberté, il est nécessaire de nous protéger de ces abus ? oui ou non ?

      Si oui, pensez-vous que l’incitation à la haine est un abus de cette liberté ?

      Si non, pensez-vous qu’il faut dépénaliser le racisme et laisser les gens propager librement les idées racistes en France ?


    • Kiosk Kiosk 28 janvier 2014 15:27

      A Logan :

      Le problème, en fait, c’est que beaucoup confondent liberté et licence. J’ai déjà expliqué ailleurs que la liberté d’expression ne peut de toute façon pas être totale, quand bien même 100% des humains seraient d’accord pour qu’elle le soit. Il faut donc préciser que l’on parle d’une liberté d’expression à laquelle on n’ajouterait pas de limites supplémentaires à ses limites intrinsèques.

      Dans un monde parfait, rempli de gens intelligents, cultivés, bien informés et bienveillants, la liberté d’expression « totale » pourrait se concevoir. Nul ne chercherait à nuire à autrui par le mensonge, la diffamation ou le faux témoignage. Nul ne songerait à dire qu’un enfant de 6 ans violé par son père était consentant. Nul ne songerait à juger une personne comme inférieure au prétexte qu’ayant créé arbitrairement un concept de races cette personne appartiendrait à l’une d’entre elles, jugée inférieure et/ou méprisable.

      Le problème, c’est que nous ne vivons pas dans ce monde idéal. Dans le monde réel, les malveillants, les haineux, les racistes, les aigris, les frustrés, les malhonnêtes sont légions. Dans le monde réel, nous avons tous des préjugés, bénins chez certains, dramatiques chez d’autres. Soyons pour une fois manichéen, histoire de simplifier un sujet en réalité bien plus complexe : le monde réel est fait de « bons » et de « méchants ». Quel usage les « méchants » font-ils de la liberté d’expression qu’ils sont les plus motivés et les plus bruyants à réclamer ? Évidemment, elle leur sert avant tout à cracher leur venin, à diffuser leur propagande haineuse. Ils voient la liberté d’expression comme une opportunité de se laisser aller, bref de s’adonner à la licence et non à l’usage raisonné de la liberté, d’en faire un usage négatif plutôt que positif.

      Dans ces conditions, il est heureux que la loi limite la liberté d’expression. Force est, d’ailleurs, de constater qu’elle ne limite guère la liberté d’expression des gens bienveillants.
      Cela ne dispense évidemment pas de veiller à ce que les limitations légales restent légitimes, sans tomber dans l’abusif. Frontière délicate à définir...


  • Mowgli 20 janvier 2014 13:31

    Y’en a marre de ces tartufferies sur la liberté d’expression.

    Parlez-nous plutôt du droit à l’expression.

    Ah ! tout d’un coup, cela change ! Ler tartufferies remontent à la surface.

    Il n ;y a jamais eu de liberté en République de Tartufferie.


    • izarn izarn 20 janvier 2014 14:12

      Surtout si on le démontre : La décision du conseil d’Etat peut etre invalidée par le Conseil Constitutionnel, pour jugement infondé et non prouvé.
      -L’attaque soit-disant antisémite contre P.Cohen n’a pas été encore jugée.
      -Il n’a pas été prouvé que les spectacles de Dieudonné mettaient du désordre public. Aucune violence n’a eu lieu, sauf par une association LDJ, qui devrait etre interdite pour appel à des ACTES de haine contre la liberté d’expression en démocratie. La LDJ agresse les spectateurs pacifiques de Dieudonné, au mépris de la loi, ce qui est un acte, et non de simples paroles agressives contre Dieudonné.
      -Les jugements donnés contre Dieudonné (Chanson Chaud ananas) ne justifient aucunement une interdiction municipale, si celle-ci est éliminée du spectacle. De plus ce jugement est spécieux et parfaitement contestable. Interdire une chanson est-il constitutionnel ?

      Le gouvernement français est dans l’illégalité totale vis à vis de la Constitution de la Vieme République.

      Voila les faits incontournables. Ils seront jugés historiquement pour la postérité....
      En MAL.


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 20 janvier 2014 14:12

    « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 10, proposé par Boniface Louis de Castellane (1758-1837, emprisonné sous la Terreur) et Jean-Baptiste Gobel (1727 - mort guillotiné le 13 avril 1794).

    « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 11, proposé par le duc Louis-Alexandre de La Rochefoucauld d’Enville (1743 - tué le 4 septembre 1792 par des volontaires qui faisaient la chasse aux aristocrates).


  • mortelune mortelune 20 janvier 2014 14:12

    @ L’auteur :Dieudonné échoue à la fois en tant que comique« 

    Mettez un peu d’honnêteté dans vos propos en donnant vote avis et n’en faite pas une généralité.
    On ne peut pas rire à tout le monde et les pleurnichards comme vous sont indéridables de naissance. Pour le reste votre analyse se tient par la barbichette et le premier de nous deux qui rira recevra une »tapette". 

    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 19:43

      Où avez-vous lu que je faisais une généralité de mon avis sur le talent de Dieudonné ? D’ailleurs j’écris « De mon point de vue » avant le passage que vous citez (pourquoi l’avez-vous coupé ?).

      Je dis que les spectacles et interventions diverses de Dieudonné ne me font pas rire. Point.

      Quant à votre remarque complètement extrapolée sur mon sens de l’humour, rassurez-vous, je ris très souvent et de beaucoup de choses (en plus ça augmente l’espérance de vie, paraît-il). Mais pas avec Dieudonné, désolé.


    • mortelune mortelune 21 janvier 2014 00:59

      « De mon point de vue »


      De votre point de vue ou pas, la phrase telle que vous l’avis écrite est généraliste. Vous auriez ou écrire. « Dieudo ne me fait pas rire ».
      Le reste est une grosse blague puisque vous refusez qu’il soit un humoriste pour des millions de personnes. Vous avez pris vos mots à la télé, c’est ça mon plus grand reproche.
      A mes yeux de toute façon un comique n’est pas forcément un humoriste. Valls et Hollande sont des comiques à mes yeux et ils n’ont un un gramme d’humour ;o)



    • mortelune mortelune 21 janvier 2014 01:02

      « De mon point de vue »


      De votre point de vue ou pas, la phrase telle que vous l’avis écrite est généraliste. Vous auriez ou écrire. « Dieudo ne me fait pas rire ».
      Le reste est une grosse blague puisque vous refusez qu’il soit un humoriste pour des millions de personnes. Vous avez pris vos mots à la télé, c’est ça mon plus grand reproche.
      A mes yeux de toute façon un comique n’est pas forcément un humoriste. Valls et Hollande sont des comiques à mes yeux et ils n’ont un un gramme d’humour ;o)

      je ris très souvent et de beaucoup de choses"
      Oui ! moi aussi.. De vous par exemple


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 01:42

      @mortelune

      « De mon point de vue » veut dire « De mon point de vue ». Malgré vos efforts, vous n’arriverez pas à bidouiller mes propos. Je n’ai pas écrit que Dieudonné n’était objectivement pas drôle ; et pour cause : une telle affirmation n’aurait aucun sens. J’ai simplement exprimé mon avis. Relisez calmement le paragraphe en question.

      Je ne conteste pas que Dieudonné fasse rire de nombreuses personnes. Là encore, ce serait absurde. Je sais que ce ne sont pas des rires enregistrés que l’on entend dans les vidéos... Et je crois sur parole toute personne qui me dit que Dieudonné la fait rire.

      Précision : je n’ai pas de télévision.

      Si je vous fais rire, tant mieux, je contribue à augmenter votre espérance de vie. J’aurais aussi aimé contribuer à vous ouvrir les yeux sur le soralo-dieudonnisme mais il ne faut pas trop en demander.


  • Pillippe Stephan Uraniumk 20 janvier 2014 14:45


    « Les extraits des spectacles de Dieudonné que j’ai vus en vidéo ne m’ont pas donné envie de m’y intéresser davantage. »

    j’ai pas été plus loin

    En général pour donner un avis éclairé mieux veaux avoir un maximum de données.

    je n’ai pas vu les spectacles de ce personnage,par curiosité j’ai visionné « Les pygmées »
    je ne me sentait pas vraiment bien à la fin,c’est une critique très acide de la société moderne
    et de la méchanceté humaine c’est plutôt à en pleurer,peut-être quand groupe on arrive
    à en pleurer de rire. ?


    • Pillippe Stephan Uraniumk 20 janvier 2014 14:48

      VEAUX.. smiley (lape suce. ?°


    • BAKOYE 20 janvier 2014 16:34

      Le spectacle que vous avez visionné, « les Pygmées », est dur et je n’en ai pas (beaucoup) ri non plus. Mais que dit-il de Dieudonné ? Est-ce un homme sensible à la souffrance des sans grades, de ceux qui ne peuvent pas se défendre ou est-ce plutôt un ignoble raciste qui veut éliminer les pygmées de la surface de la terre ? 

      Vous avez commencé par le spectacle le plus dur. Visionnez-en d’autres ; peut-être alors verrez vous un Dieudonné on ne peut plus différent de ce que ses détracteurs en font.

    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 19:49

      Je vous renvoie aux commentaires que j’ai postés plus haut.

      Je vous fais remarquer (avec malice mais sans méchanceté) que votre commentaire est auto-contradictoire puisque vous écrivez que vous n’avez pas lu mon article en entier pour dire ensuite « En général pour donner un avis éclairé mieux vaut avoir un maximum de données ».


    • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 20 janvier 2014 23:14

      Le sketch sur les pygmées est justement emblématique de Dieudonné. 


      On s’en veut de rire car la scène est horrible, on sent un malaise, mais c’est cruellement drôle.

       Le message vient après, on est tous le pygmée de quelqu’un. Le père camerounais de Dieudo traite les pygmées en sous hommes, les camerounais sont les pygmées en France...

      Ce rire sadique nous en apprends autant sur nous mêmes, que sur la société.

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 janvier 2014 23:19

      Lorsque les pygmées font entre eux des lancers de nains ,la ligue de défense des liliputiens porte plainte !


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 20 janvier 2014 17:05

    «   Quant aux calomnies ordinaires, il y a deux espèces de tribunaux pour les juger, celui des magistrats et celui de l’opinion publique. Le plus naturel, le plus équitable, le plus compétent, le plus puissant, c’est sans contredit le dernier ; c’est celui qui sera préféré par les hommes les plus vertueux et les plus dignes de braver les attaques de la haine et de la méchanceté ; car il est à remarquer qu’en général l’impuissance de la calomnie est en raison de la probité et de la vertu de celui qu’elle attaque ; et que plus un homme a le droit d’en appeler à l’opinion, moins il a besoin d’invoquer la protection du juge : il ne se déterminera donc pas facilement à faire retentir les tribunaux des injures qui lui auront été adressées, et il ne les occupera de ses plaintes que dans les occasions importantes où la calomnie sera liée à une trame coupable ourdie pour lui causer un grand mal, et capable de ruiner la réputation même la plus solidement affermie.

    [...]
    je vous propose de cimenter la première base de la liberté par le décret suivant.

    L’Assemblée nationale déclare :

    1° Que tout homme a le droit de publier ses pensées, par quelques moyens que ce soit ; et que la liberté de la presse ne peut être gênée ni limitée en aucune manière ;

    2° Que quiconque portera atteinte à ce droit doit être regardé comme ennemi de la liberté, et puni par la plus grande des peines qui seront établies par l’Assemblée nationale ;

    3° Pourront néanmoins les particuliers qui auront été calomniés se pourvoir pour obtenir la réparation du dommage que la calomnie leur aura causé, par les moyens que l’Assemblée nationale indiquera.  » (Robespierre, même discours)


  • Donquichuchote 20 janvier 2014 19:28

    Je lis cet article, et le trouve, dans une vue d’ensemble ambigu. La partie concernant la liberté d’expression est claire : vous êtes « pour » et justifiez cet absolutisme avec conviction, arguments et références. Je vous suis complètement sur ce terrain ce qui me conduit d’ailleurs à une profonde perplexité lors de la lecture de certains commentaires à mon sens exagérément savants dans lesquels on ne sait plus qui veut quoi à force d’user de subtilités. Votre analyse du rôle politique de Dieudonné et Soral me paraît par contre, confuse et fausse. Je vais vous donner un exemple simple et vivant, le mien qui, ce qui accessoirement relativise la grande finesse au final labyrinthique de quelques commentaires.
    Avant, la polémique, Dieudonné, je n’en connaissais rien si ce n’est la période de son duo avec Elie S, La politique israélienne, j’en étais un grand défenseur, car d’emblée, je condamnais les poseurs de bombes, tout était dit, fermez le ban.
    Valls m’a appris l’a persistance scénique de l’homme, et là j’ai commencé à être choqué : 1/unanimisme des condamnations médiatiques et politiques avec absence de droit de réponse. Je me demande alors si nous sommes en démocratie ? pas de pluralité d‘opinions, pas de débats, que du lynchage.
    2/ Déni de qualité d’humoriste. Mais alors pourquoi a-t-il des fans et pourquoi s’en préoccuper s’il est si mauvais ?
    3/ Annonce d’une circulaire d’interdiction pour trouble à l’ordre public. Ils n’avaient jamais existés mais à la suite de mes deux traumas précédents j’envisageais le pire : que le ministre de l’intérieur les créent. Ce fut chose faite avec la famille Klarsfeld à Nantes.
    4/Un Conseil d’Etat validant en une petite poignée d’heures cette circulaire contraire à ses arrêts principes établis de longue date et jugée liberticide, non seulement par le quidam comme moi mais également par les spécialistes : c’est le pilier de l’ordre juridictionnel qui s’effondre ; Montesquieu est foudroyé et la démocratie n’est plus.
    Et tout s‘articule :
    -Après les caméras dans les lieux publiques, les données anthropométriques sur les pièces d’identité alliées aux logiciels de reconnaissance faciale (Facebook en a démontré l’efficacité et la rapidité d‘exécution pour les commerces) et le traçage GPS, la liberté d’aller et venir est soumise à la libéralité ou non de nos maîtres : l’hypothèque est de taille
     -La surveillance de tout citoyen par la NSA et maintenant, en toute légalité avec la participation des services français (loi de programmation militaire 2014-...) élimine toute possibilité de communiquer, même à nos proches, nos pensées intimes dans l’hypothèse où elles pourraient faire l’objet d’une condamnation.
    - Et là, l’affaire Dieudonné nous montre qu’est condamnable ce qu’ils veulent, que la justice, ultime recours du citoyen, est hors jeu, que traquer le propos condamnable n’est qu’un discours politiquement correct qui cache une chasse à l’homme.
    Alors que vous le vouliez ou non les faits nous disent que liberté de penser et d’expression sont concomitamment menacés, et pas de finasserie avec les psychotropes, la pensée s’adresse à l’autre, fut-il soi même en attente d’un autre.
    Que nous reste-t-il ? Les armes ? Nous n’en avons plus, loi après loi l’interdit est quasi total ; seuls les gangsters en ont. Et la Grande Muette ? Fini la conscription, une armée de métier que d’ailleurs on réduit au bénéfice de mercenaires privés dépourvus de valeurs de corps (loi de programmation 2014-...)
    Nous sommes dans un Etat dont les institutions sont structurellement altérées afin de servir un Etat totalitaire lui même doté d’un appareil de propagande à l’étendue inégalé. Si nous rajoutons à cela le traité transatlantique qui termine de vider les organes de la république de tout pouvoir décisionnaire, alors je ne vois vraiment pas l’intérêt de cette débauche de rhétorique sur Dieudonné, de pinailler sur ceci ou cela. Que nous le voulions ou non, si nous nous couchons dans cette affaire, quel Dupont ou Abdul nous fera nous lever ?

    Et enfin, en remarque accessoire, pour terminer sur la confusion politique et l’inefficacité supposée du discours de Dieudonné pour la cause palestinienne : si je suis toujours opposé à la politique de la bombe, j’ai été amené a profondément réfléchir et à m’informer sur l’horreur idéologique du sionisme, sur sa monstruosité factuelle, sur la manipulation de l’opinion publique à l’échelle internationale sur la base du mensonge et du chantage émotionnel dont la copie conforme a été réalisée dans le cas Dieudonné et j’en conclus que la qualité de victimes des arrières grands parents, , ne peut en aucune manière fournir un blanc-seing et encore moins être exploitée par des descendants pour justifier des oppressions mentales et physiques liberticides sur les peuples français palestinien ou autres.


    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 21:03

      Comme je l’écris, j’estime que l’émergence de « phénomènes » comme Dieudonné et Soral est très largement le produit de l’impossibilité d’avoir un débat public sur les questions de la politique israélienne, du sionisme et du soutien de la France officielle à ceux-ci.

      La frustration et la colère provoquées par cette censure poussent à la surenchère, au dérapage. Le sentiment d’injustice dégénère en défi puéril et grotesque au système. C’est pourquoi je pense que celui-ci a intérêt à ce que les choses se poursuivent ainsi afin de discréditer ou d’étouffer la cause antisioniste et plus généralement la critique radicale de l’ordre établi.

      Je critique le soralo-dieudonnisme pour ce qu’il est mais surtout pour l’utilisation que le système en fait.


    • Onecinikiou 20 janvier 2014 23:44

      Le Système juge lui infiniment plus dangereux le soralo-dieudonisme, la pertinence et radicalisme de sa critique de l’ordre établi, que tout ce que vous et vos semblables gauchistes incarnez. 

      Les faits parlent pour eux. Ils sont irréductibles, incontournables. Ils balayent votre verbiage sans consistance. Ils démentent vos assertions. Et ruinent vos analyses.

    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 01:59

      @Onecinikiou

      Comme je l’ai dit plus haut, si le système craignait vraiment le soralo-dieudonnisme, il ne lui ferait pas une telle publicité.

      Dieudonné, Soral et le FN sont les diables de confort de l’ordre établi, les épouvantails bouffons qui empêchent l’émergence d’une opposition sérieuse et sereine. À qui profite cette cacophonie, ce happening politico-médiatique ? Certainement pas aux classes populaires et à tous ceux qui souffrent de l’ordre économique et social existant.


  • Dany romantique 20 janvier 2014 21:38

    à l’auteur,

    Vous démarrez bien, vous devenez confus, puis partisan, qui grosso modo balaye 90% des électeurs, donc du peuple. Le peuple vote mal ? il n’a pas bon goût ? qu’à cela ne tienne. Il défera ce qu’il a fait et renversera les acteurs de gouvernance, grâce à la liberté d’expression et au débat idéologique. Que dit Robespierre ? 
    que la liberté d’expression est sacrée et non négociable. Et qu’il faut faire confiance à l’intelligence et au bon sens de chacun de faire la part des choses. Si on l’encadre, pour une raison ou une autre on ôte la légitimité de penser et son corollaire, l’expression.
    Le parlement lui-même n’est pas sacré car il peut souvent manipuler l’opinion ou les idéaux. Ca se renverse.
    Sur Dieudonné proprement dit vous le mettez de fait dans un corner. Votre bon goût contre celui d’autres. C’est inutile. Le goût et les couleurs ne se discutent pas. Ses dérapages n’engagent que lui et son public, donc son fond de commerce qui est soumis à sa popularité (talent supposé).
    Un humoriste, comme tout caricaturiste est dans la subversion. Il prend ses risques. Pas très intéressant de savoir qui aime, qui n’aime pas ; c’est selon, comme pour se mettre en couple. 
    Par ailleurs vous semblez lui reprocher ses fréquentations en l’alignant sur Soral, ou un autre. C’est son problème. Il a besoin de stratégie pour exister mais personne dans une équipe n’est incontestable. Il peut toujours au gré, réévaluer son entourage et se repositionner. Comme chacun.
    Enfin vous faites passer comme label de « virginité » le soutien aux palestiniens, arguant que Dieudonné fait du tord à la cause par son mauvais goût, par son itinéraire. Cela reste aussi son choix de combattre ainsi le sionisme. Le seul problème pour l’artiste est qu’il choisit de militer pour un vote anti sioniste aux européennes. Dès cet instant il quitte son rôle d’artiste public pour des options partisanes qui le sortent du jeu de la culture grand public.
    C’est un tropisme qui l’a fragilisé en régalant ses détracteurs (le lobby juif).
    Il ne fait pas avec le militantisme l’économie d’être neutre, mais c’est un risque qu’il a pris à une époque. Ce parti-pris l’a conduit à restreindre peut-être son public et il en paye le prix. 

    • Laurent Dauré 20 janvier 2014 22:05

      Je ne suis pas sûr de bien comprendre le début de votre commentaire. En tout cas il faudra que vous m’expliquiez en quoi je « balaye 90% des électeurs, donc du peuple. »

      Concernant vos diverses critiques, comme elles recoupent assez largement celles qui m’ont déjà été adressées, je vous renvoie aux réponses que j’ai faites.

      J’ajoute une remarque au passage : je ne comprends pas pourquoi on répète sans arrêt une phrase aussi manifestement fausse que « les goûts et les couleurs, ça ne discute pas ». Il est très facile de constater (surtout sur les forums et rubriques dédiées aux commentaires...) que c’est l’exact contraire qui est vrai.

      Cela dit, je répète encore une fois que l’évaluation du talent humoristique de Dieudonné n’était vraiment pas l’objet de mon article. Et je pense que c’est assez clair pour quiconque le lit sans être dogmatiquement dieudonniste.


    • Dany romantique 20 janvier 2014 23:40

      Je pense simple constat que vous n’êtes pas satisfait de la politique portée par les voix du PS/EEV (social-libéral petit bourgeois) ni par la droite (fascisme financier) ni par les voix sur le FN (sécuritaire populiste) ?

       A tous le moins vous êtes éventuellement en phase avec le FDG, LO, NPA, qui ne réunissent en fait que 10 % des voix et encore moins de députés. On peut le regretter ; mais la France est atomisée dans son électorat. A moins que vous revendiquiez une option pour l’un des trois grands parti précités qui réunissent 90% des tendances actuelles ? 

    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 02:11

      Non, je ne suis en phase ni avec le Front de Gauche, ni avec LO, ni avec le NPA, car ces formations politiques ne remettent pas en cause le cadre européen et elles entretiennent le mythe d’une « Europe sociale » qui ne verra jamais le jour (cf. le livre de François Denord et Antoine Schwartz, L’Europe sociale n’aura pas lieu).

      Vous oubliez le volume grandissant de l’abstention dans vos calculs. Le nombre croissant de Français qui ne veulent plus (à juste titre) des partis médiatisés, voilà l’espoir.


  • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 20 janvier 2014 23:05

    A l’auteur.


    J’ai apprécié votre article.

    Concernant Dieudonné, j’avais un apriori plutôt négatif de ses talents humoristiques. 

    Le lynchage mediatico politique systématique ainsi que les éloges d’un auteur quej’apprécie particulièrement (Alexandre Astier) m’ont décidé à visionner ses sketchs, totalement inconnus pour moi depuis son éviction des ondes de 2003.

    J’ai découvert un vrai talent d’acteur, d’imitateur et un humour tantôt absurde (le bureau des espèces disparues), cynique (le cancer), pertinent et corrosif (le dictateur africain, les pygmées, le voile islamique, les plus grands criminels...).il y rit de tout, y compris de « sa communauté », de toutes les religions, des bassesses humaines du machisme, du racisme...)

    Bref, un humour engagé, mais saint et intelligent, malgré la grossièreté assumés de ses personnages.

    Certes, il y a aussi ses propos idiots sur Cohen, ses propos douteux et gênants dans ses vidéos : « je suis pas antisémites, mais je me réserve le droit de le devenir »...simple provoc ou plus je ne sais, mais cela le dessert assurément.

     Je suppose que 10 de bannissement et de diabolisation peuvent expliquer qu’il soit limite, franchissant parfois la frontière entre critiques antisionistes nécessaires et légitimes et propos vaguement antisémites, dans lequel d’ailleurs ses ennemis sont ravis de le voir s’enferrer. 

    l’homme a du talent, son combat est juste, mais il est possible que celui-ci en devenant obsetionnel ne finisse par lui brûler les ailes ...Ne lui jetons pas la pierre pour autant, comment réagirions nous après 10 de coups tordus, de procès, et de diabolisation.




    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 02:23

      Merci pour vos remarques.

      Comme je l’ai écrit, je ne sais pas ce que pense vraiment Dieudonné (qui le sait ?). Ce que je lui reproche surtout c’est de rendre confus et sulfureux certains sujets, de « guignoliser » des combats salutaires, facilitant ainsi le travail de diversion/diabolisation mené par le système pour se perpétuer.

      Je pense que si nous ne réintroduisons pas du sérieux et de l’exemplarité dans la lutte contre l’ordre établi, nous n’arriverons à rien.


    • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 21 janvier 2014 07:24

      A l’auteur,


      Debray, Morin, Hessel s’y sont essayés...

       Ils ont été traité d’antisémites, attaqué en justice (Morin), mis en quarantaine et diabolisé Debray), qualifié de traître sénile (Hessel). Je ne vous parle pas du pauvre Besancenot...

      Le débat n’a pas avancé d’un pouce et depuis personne n’ose !

      Le mérite de Dieudonne est d’avoir remis ces questions sur le devant de la scène, par l’humour teinté et la provocation...sa condition de pestiféré depuis.

      Son échec, est de ne pas avoir su expliquer sans ambiguïté son combat contre le sionisme qui est (doit être) POLITIQUE et non pas racial dans ses vidéos Youtube, qui ont été vu par beaucoup de curieux choqués par ses propos limites. Dommage.

      Pour prendre une image, Dieudonne est une soupape qui siffle, et si elle fait parfois mal aux oreilles, c’est à cause du couvercle de plomb (durci ?) qui étouffe toute remise en cause de la politique israélienne, du lobby sioniste surreprésenté en France, et son exploitation honteuse de la Shoah.

      Tous ceux qui ont voulu dénoncer le couvercle avec les armes habituelles de la raison et du droit ont échoué devant la puissance du lobby.

      Dieudosnné échoue peut être, mais il oblige le lobby a se dévoiler au yeux de beaucoups. 





    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 13:48

      Pour moi, l’interdiction du débat sur Israël et le sionisme est le principal carburant du soralo-dieudonnisme. Cette censure pousse à la radicalisation, au dérapage. Et là j’ajoute : cela arrange bien les gardiens de l’ordre établi.

      Si les clés de l’antisionisme « officiel » sont remises à Dieudonné et Soral, je suis très pessimiste quant à l’issue de tout cela.


    • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 21 janvier 2014 16:49

      c’est le serpend qui se mord la queue,

      si le débat est ouvert par un intellectuel lambda, fut-il lui même juif, il est vite étouffé par les chiens de gardes et l’outrecuidant chatié par calomnies ou procès.

      Du coup il ne reste que l’expression à la Soral ou à la Diedonné.

      Mais là ou Soral sera toujours confiné dans un cercle limité facilement boycotable par les médias, Dieudonné lui, aborde le sujet par le rire, la dérision. C’est plus dangereux pour le système. Même si je vous l’accorde, je crois que Dieudo aurait pu en tirer meilleur parti avec moins de surrenchères pour ses fans, et plus de pédagogie et de dérision pour les simples curieux venus voir ses explications sur youtube.
      C’est cela qu’il faut regréter.

      Mais si Dieudonné n’avait pas provoqué à un moment donné pour susciter une réaction du système, celui-ci aurrait continué à étouffer tout débat comme il sait si bien le faire.

       Avec Dieudo, il s’est dévoilé.

      Valls en a même perdu quelque plumes au regard de sa baisse significative dans les songages.


    • Laurent Dauré 21 janvier 2014 17:09

      Je comprends ce que vous voulez dire mais le débat nécessaire n’a toujours pas lieu. « L’affaire Dieudonné » étouffe les sujets importants, elle se substitue à eux.

      Ce n’est pas demain que nous pourrons avoir un débat public serein et approfondi sur le sionisme et la politique à adopter vis-à-vis d’Israël.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 27 janvier 2014 08:34

      « je suis très pessimiste quant à l’issue de tout cela. »


      Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? 

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