samedi 21 novembre 2015 - par REMY Ronald

Santé : Mettre fin à l’injustice et au coûteux gaspillage

La santé pour tous est une réalité et une évidence dans de nombreux pays. Hélas, pas pour la France jusqu’en fin 2015. VLC signale depuis 20 ans l’exclusion de nombre de citoyens du système de santé. Anomalies jamais dénoncées par les professions de foi électorales des partis.

Notre petite association VLC n’a eu de cesse de réclamer une « A.M.E » en faveur de la totalité des citoyens. (cette fameuse A.M.E., Aide Médicale d’Etat gratuite, connue internationalement et accessible en 12 jours pour les immigrants sans papiers). Nous clamions « Stop à l'apartheid médical ! », « Stop à la médecine à plusieurs vitesses ! ». Mais personne ne voulait nous croire ou nous écouter. Nous réclamions simplement les mêmes droits pour tous, comme au Canada et dans d’autres pays de l’OCDE. Y compris pour les citoyens ne pouvant s'offrir les mutuelles complémentaires.

 

Pendant ces deux décennies, trois grands arguments nous ont été opposés :

 

1- « La santé pour tous coutera trop cher et un gaspillage en découlera ».

Mais nous dénoncions aussi le faramineux gaspillage qui perdure d’ailleurs encore. Le coût d’une véritable universalité d’accès aux soins est contrebalancé par une moindre aggravation d’onéreuses pathologies, par une petite participation financière lors de chaque consultation et par l’instauration d’une carte à puce médicale personnalisée empêchant les sempiternels sur-médications ou mélanges toxiques. En bloquant les coûteux trafics de médicaments (opiacés ou non).

NB/ Cette carte à puce était pourtant disponible depuis longtemps, car inventée en 1974 par le français Roland Moréno (Sa brillante société GEM+ représentait 75% du marché mondial avant d’être opportunément rachetée par… les américains).

 

2- « Refus de principe que des pharmaciens et médecins contrôlent un dossier médical ».

Des dizaines d’années de santé ont été ternies par ce blocage idéologique libertaire aveugle et complice d’un terrible immobilisme politique. Le tout contre la santé objective d’un grand nombre de français (premier consommateurs de médicaments et d’anxiolytiques au monde), au profit d’un immense gaspillage et au bénéfice évident de l’influent lobby industriel pharmaceutique !

 

3- « Potentiel chômage pour une trop grande partie des actuels services administratifs ».

Ces personnes en charge de la coûteuse, inutile voire nuisible paperasserie ont une inquiétude syndicale naturelle. Mais n’oublions pas que la tâche actuelle principale de nombre de ces fonctionnaires est… de suspendre les droits d’accès médicaux à un maximum de citoyens ! (pendant que les étrangers « sans papiers » bénéficient automatiquement de l’Aide Médicale d’Etat). Nous avions donc proposé qu’ils changent de métier, qu’ils accueillent humainement, conseillent, accompagnent socialement, avec le sourire, tous les usagers en souffrance (avec ou sans couverture médicale, AME, CMU, avec ou sans complémentaire santé).

Le 22 Octobre 2015, sous l’impulsion réformatrice du gouvernement Valls-Macron, l’Assemblée Nationale a enfin tenté de « repriser les trous » de la complexe couverture médicale française et de limiter les trop nombreuses injustices (notamment lors d’un changement social, chômage, perte du domicile, etc.). Une réforme utile mais incomplète, bloquant sur le tiers-payant... Nous demeurons très vigilants : des propos archaïques entendus, du type « non à une médecine collectiviste », nous font craindre le pire… Nous invitons donc les conservateurs à observer ce qui fonctionne bien dans d’autres pays de l’OCDE. Ils découvriront que la médecine libérale peut très bien se porter au sein d’une couverture santé véritablement universelle (Nombre d’américains n’hésitent pas à se faire soigner… au Canada).



12 réactions


  • Aristide Aristide 21 novembre 2015 12:27

    Le problème de cet article est qu’il met en évidence une méconnaissance complété de l’auteur de notre système de santé.


    La CMU est une couverture maladie universelle pour tous les citoyens, offrant les mêmes prestations que pour les cotisants aux régimes salariés, indépendants, ... La CMU-C jouant le rôle de mutuelle.

    Une précision, les fonctionnaires dont parle l’auteur n’en sont pas. Les employés de la Sécurité sociale sont des employés en CDI de droit privé.

    Mais bon, visiblement un article sans grand interet tellement ... approximatif.

    • foufouille foufouille 21 novembre 2015 12:55

      @Aristide
      « La CMU-C jouant le rôle de mutuelle. » pour le RSA socle uniquement, ressource niveau RMI.


    • Aristide Aristide 21 novembre 2015 13:15

      @foufouille

      Oui, mais c’est bien la CMU qui est la couverture essentielle. Qu’il faille améliorer la couverture complémentaire est un évidence. L’obligation faite aux employeurs pour 2016 va dans ce sens pour les salariés.

      Maintenant la Sécurité Sociale est une système basé sur l’assurance, les mutuelles idem, il faut bien voir que ce sont les cotisations qui couvrent les prestations. Augmenter les prestations entraînent obligatoirement une augmentation des cotisations.

      Augmenter le niveau de ressource pour avoir accès à la CMU-C n’est pas une bêtise, à conditionde trouver le financement. 



    • foufouille foufouille 21 novembre 2015 13:36

      @Aristide
      si la CMU était essentielle, le reste à payer ne serait pas élever..
      ensuite, c’est vraiment basique comme pour les lunettes ou les dents. le fauteuil roulant niveau sécu est un truc préhistorique peu maniable.


  • REMY Ronald REMY Ronald 21 novembre 2015 19:23

    @aristide.
    Bonjour @aristide. Vous avez raison de signaler que la bureaucratie qui gère la vie des français est parfois déléguée au privé. CAF, URSSAF et des dizaines d’énormes organismes sont les faux nez de l’Etat. La CNAM (Caisse National d’Assurance maladie) comme la CNAF et la CNAV sont des établissements publics nationaux à caractère administratif jouissant d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière.
    .
    Bref, qu’importe que certains péages soient privatisés ou non, je vous parlait de la bonne gestion de « l’autoroute santé ». Dans certains pays, ces organismes privés ou associatifs n’existent pas. C’est l’Etat qui gère directement les cotisations. Et parfois, les cotisations santé n’existent pas, la santé étant logiquement incorporé directement au budget de l’Etat.
    .
    Donc revenons au véritable sujet : 
    La « Protection universelle Maladie » (PUMA) votée en Novembre 2015 permettant ENFIN la couverture santé pour tous la totalité des citoyens en France (à l’instar des immigrés clandestins sans papier qui en bénéficiaient déjà via la fameuse « A.M.E » (Aide Médicale d’Etat).
    .
    La CMU existante ne le permettait pas, sinon nous n’aurions pas milité pendant des années et le Gouvernement n’aurait pas mobilisé le Parlement s’il n’y avait pas matière à légiférer pour « boucher les trous » de cette Couverture Maladie Universelle existante.
    .
    Je me suis moi-même trouvé dans ce « trou » il y a de nombreuses années (y compris pour obtenir le RMI malgré une longue et épuisante attente de 4 mois. S’il y a maintenant une vitre blindée entre l’administration (publique ou privée), j’en suis responsable (probablement avec d’autres).
    Mon enfant et sa maman se sont aussi retrouvé pendant 4 mois dans ce lamentable « trou » pendant qu’elle était enceinte et malade. Aucun remboursement. Puis 3 échographies le 5eme mois uniquement pour respecter la réglementation. Bonjour la dramatique situation vécue puis l’inutile gaspillage.
    .
    Le gaspillage représente la deuxième partie de l’article. Et ce gaspillage qui continue mérite un débat sérieux pendant les élections. Mais si les con-tribuables s’en foutent, cet énorme gaspi va continuer encore longtemps...


    • njama njama 21 novembre 2015 19:31

      @REMY Ronald

      CAF, URSSAF et des dizaines d’énormes organismes sont les faux nez de l’Etat. La CNAM (Caisse National d’Assurance maladie) comme la CNAF et la CNAV sont des établissements publics nationaux à caractère administratif jouissant d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière.
      Visiblement nous n’avons pas les mêmes perceptions des choses !!!
      Tous ces organismes ne sont pas financés par l’impôt, mais bien par les cotisations sur les salaires, employeurs et salariés ...
      DONC, juste logique puisque CE N’EST PAS L’ÉTAT QUI PAYE ... sauf ses cotisations employeur
      il est donc logique et très juste que l’État ne pourrait être le grand arbitre de la gestion de ces organismes 


    • REMY Ronald REMY Ronald 21 novembre 2015 19:50

      Correctif (Oups, 3 mots oubliés pour cause de « clic » précipité avant relecture).
      "s’il y a une vitre blindée entre l’administration (publique ou privée) ---- et les administrés----, j’en suis responsable (probablement avec d’autres).


    • REMY Ronald REMY Ronald 21 novembre 2015 19:55

      Correctif pour cause de « clic » avant relecture (3 mots manquent) :
      S’il y a maintenant une vitre blindée entre l’administration (publique ou privée) - - - et les administrés, - - - j’en suis responsable (probablement avec d’autres).


  • njama njama 21 novembre 2015 19:24

    @ Remy Ronald

    "Mais n’oublions pas que la tâche actuelle principale de nombre de ces fonctionnaires est… de suspendre les droits d’accès médicaux à un maximum de citoyens ! (pendant que les étrangers « sans papiers » bénéficient automatiquement de l’Aide Médicale d’Etat)".

    Les fonctionnaires ne décident de rien, la preuve :

    Paradoxe ? l’État a voté la loi ANI - Accord National Interprofessionnel, généralisation des complémentaires santé - qui impose aux salariés d’être affiliés à une Mutuelle choisie par leurs entreprises, dont la cotisation est financée en partie (pour moitié) par l’employeur pour le régime de base, mais les fonctionnaires ne sont pas concernés ...

    « la MUTUELLE POUR TOUS » (après la famille pour tous)  smiley pourtant l’État est aussi employeur ... cherchez l’erreur ... mais C faites ce que je dis, pas ce que je fais ... faut dire que 2,5 millions de fonctionnaires x 18 € / mois environ de participation employeur pour une Mutuelle au tarif de base, ça fait la blinde de tunes !!! + 45 millions d’€uros en plus par mois, + 540 millions d’€uros / an de charges employeur pour le coût salarial des fonctionnaires.

    En période de disette budgétaire (quoique l’État bombarde à grands frais la Syrie) ... il n’y a pas de petites économies, et au diable :-> les principes


    • foufouille foufouille 21 novembre 2015 19:54

      @njama
      tes fonctionnaires ont une mutuelle depuis longtemps au tarif de groupe
      comme le crédit spécial fonctionnaire


    • njama njama 21 novembre 2015 22:54

      @foufouille
      L’Etat a imposé par la loi ANI une complémentaire santé OBLIGATOIRE, ce qui est coup de force (par un gouvernement qui se prétend de gauche en plus) ... car le principe d’une complémentaire santé est justement d’être facultative.
      D’autre part, une mutuelle collective interdit de choisir une mutuelle, ce qui est contraire aux règles de libre concurrence.
      Par cette loi, la contribution de l’employeur est de 50 % sur le contrat de base, et l’État se dispense de ce qu’il oblige aux autres employeurs.
      -------
      La loi a prévu un champ d’application très large. A tel point qu’il est plus simple d’énumérer les catégories de salariés qui échappent à la couverture santé obligatoire. En fait, seuls les fonctionnaires et les agents contractuels de l’Etat ne sont pas concernés.
      http://www.generalisation-2016.fr/article/complementaire-sante-d-entreprise-l-echeance-du-1er-janvier-2016,9208
      Si l’ANI institue un nouveau modèle de participation des entreprises et des salariés à l’Assurance Maladie, cette mutuelle d’entreprise obligatoire ne concernera pas les salariés de la fonction publique et territoriale.
      ...
      Pour les fonctionnaires, la règle reste celle du contrat individuel, ...
      http://www.mutuelle-entreprise.fr/blog/loi-ani-mutuelle-fonctionnaires/


    • foufouille foufouille 22 novembre 2015 10:39

      @njama
      tu sais faire la différence avec « deux millions » de fonctionnaires et une petite entreprise ?
      tu as aussi des crédits de groupes moins cher
      quelle libre concurrence ?


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