Santé : Mettre fin à l’injustice et au coûteux gaspillage
La santé pour tous est une réalité et une évidence dans de nombreux pays. Hélas, pas pour la France jusqu’en fin 2015. VLC signale depuis 20 ans l’exclusion de nombre de citoyens du système de santé. Anomalies jamais dénoncées par les professions de foi électorales des partis.
Notre petite association VLC n’a eu de cesse de réclamer une « A.M.E » en faveur de la totalité des citoyens. (cette fameuse A.M.E., Aide Médicale d’Etat gratuite, connue internationalement et accessible en 12 jours pour les immigrants sans papiers). Nous clamions « Stop à l'apartheid médical ! », « Stop à la médecine à plusieurs vitesses ! ». Mais personne ne voulait nous croire ou nous écouter. Nous réclamions simplement les mêmes droits pour tous, comme au Canada et dans d’autres pays de l’OCDE. Y compris pour les citoyens ne pouvant s'offrir les mutuelles complémentaires.
Pendant ces deux décennies, trois grands arguments nous ont été opposés :
1- « La santé pour tous coutera trop cher et un gaspillage en découlera ».
Mais nous dénoncions aussi le faramineux gaspillage qui perdure d’ailleurs encore. Le coût d’une véritable universalité d’accès aux soins est contrebalancé par une moindre aggravation d’onéreuses pathologies, par une petite participation financière lors de chaque consultation et par l’instauration d’une carte à puce médicale personnalisée empêchant les sempiternels sur-médications ou mélanges toxiques. En bloquant les coûteux trafics de médicaments (opiacés ou non).
NB/ Cette carte à puce était pourtant disponible depuis longtemps, car inventée en 1974 par le français Roland Moréno (Sa brillante société GEM+ représentait 75% du marché mondial avant d’être opportunément rachetée par… les américains).
2- « Refus de principe que des pharmaciens et médecins contrôlent un dossier médical ».
Des dizaines d’années de santé ont été ternies par ce blocage idéologique libertaire aveugle et complice d’un terrible immobilisme politique. Le tout contre la santé objective d’un grand nombre de français (premier consommateurs de médicaments et d’anxiolytiques au monde), au profit d’un immense gaspillage et au bénéfice évident de l’influent lobby industriel pharmaceutique !
3- « Potentiel chômage pour une trop grande partie des actuels services administratifs ».
Ces personnes en charge de la coûteuse, inutile voire nuisible paperasserie ont une inquiétude syndicale naturelle. Mais n’oublions pas que la tâche actuelle principale de nombre de ces fonctionnaires est… de suspendre les droits d’accès médicaux à un maximum de citoyens ! (pendant que les étrangers « sans papiers » bénéficient automatiquement de l’Aide Médicale d’Etat). Nous avions donc proposé qu’ils changent de métier, qu’ils accueillent humainement, conseillent, accompagnent socialement, avec le sourire, tous les usagers en souffrance (avec ou sans couverture médicale, AME, CMU, avec ou sans complémentaire santé).
Le 22 Octobre 2015, sous l’impulsion réformatrice du gouvernement Valls-Macron, l’Assemblée Nationale a enfin tenté de « repriser les trous » de la complexe couverture médicale française et de limiter les trop nombreuses injustices (notamment lors d’un changement social, chômage, perte du domicile, etc.). Une réforme utile mais incomplète, bloquant sur le tiers-payant... Nous demeurons très vigilants : des propos archaïques entendus, du type « non à une médecine collectiviste », nous font craindre le pire… Nous invitons donc les conservateurs à observer ce qui fonctionne bien dans d’autres pays de l’OCDE. Ils découvriront que la médecine libérale peut très bien se porter au sein d’une couverture santé véritablement universelle (Nombre d’américains n’hésitent pas à se faire soigner… au Canada).