Sexisme ? Elles auraient dû vérifier
Tout le monde peut se tromper. Même les politiques. Et même les femmes politiques. Si, si. Pourtant il suffit parfois d’un petit clic (de souris) pour éviter des erreurs carrément contre-productives.
Les actrices
Il s’agit des propos tenus par des féministes de gouvernement : ministre en charge, anciennes ministres, rat de cabinet ministériel. On remarquera que le féminisme n’améliore pas le QI.
Leurs noms : Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes (et pas des hommes ?), qui se roule dans l’erreur avec conviction et qui engage le gouvernement par ses paroles ; Pascale Boistard, secrétaire d’État aux personnes âgées qui n’a pas laissé un souvenir impérissable.
Deux autres noms : l’inénarrable verte Cécile Duflot (dont on se demande quand elle finira par couler) et la pompante Caroline de Haas, ancienne animatrice de la campagne Osez le clitoris (c’était peut-être une demande…).
Du beau monde, mais pas forcément du monde très malin. Qu’ont-elles donc fait ?
La cible
Ce week-end elles ont choisi pour cible Bruno Le Maire, candidat LR à la primaire de la droite française. Il est ouvertement accusé de sexisme. Qu’aurait-il dit ? « Nos femmes… » à la place de « Les femmes… ». Appropriation sémantique des femmes par un homme ? Horreur ! Malheur ! Sexismus maximus !
Car, oui, dire nos femmes serait une appropriation sexiste. On doit en déduire que le magazine Elle est sexiste. En effet un article paru en août dernier titre : « Nos hommes : ce qu’ils pensent du cunnilingus ».
Le magazine Biba en rajoute avec, comme titre de rubrique : « Nos hommes ». Merde alors, c’est un complot sexiste mené par des magazines pour femmes !
Pire : une femme, psychologue, intellectuelle – Valérie Colin-Simard – ose un article intitulé : « Nos hommes à Nu ». Et encore pire : une chroniqueuse de France Inter affirme qu’« … on a raté l’éducation denos hommes politiques ». Ou encore cet article écrit par une fille : « 7 choses qui rendent nos hommes jaloux ».
La réalité
Et c’est loin d’être exhaustif. Ne serait-il plus permis de prononcer ce pronom possessif sans être accablé de reproches et accusé d’un délit (imaginaire) ? N’y a-t-il pas, dans ce « nos femmes, nos hommes », quelque chose d’affectueux et d’incluant, voire de solidaire ? Ne pourra-t-on bientôt plus dire : ma femme, mon mari, mes ou nos enfants ? Faut-il brûler la littérature qui use de cette formulation ? Brûler la langue et le coeur des hommes ? Mais où est le sexisme dans cette formulation, bon sang ?
Pas besoin de le chercher. Il n’y en a pas. Les expressions nos femmesou nos hommes), fréquentes et socialement incluantes, n’ont aucune connotation sexiste. Je l’affirme contre elles toutes. Mais il y a mieux. La réalité est que Bruno Le Maire n’a pas prononcé cette expression. Il a dit : les femmes. C’est vérifiable. Ça l’était immédiatement : la séquence a été filmée par BFMTV. Le collaborateur de cette chaîne d’info a ensuite mis la vidéo en ligne, avec un tweet (effacé depuis) contenant les mots inexacts :
« Bruno Le Maire : "Nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées". Cf photo pic.twitter.com/16Fk556UQo
— Pascal Riché (@pascalriche) 4 septembre 2016 »
On ne comprend pas l’erreur du collaborateur. Bruno Le Maire s’exprime pourtant de manière distincte. On ne peut pas se tromper.
Prédatrices
Pourtant elles ont sauté sans discernement et comme un seul homme sur le tweet. Elles ont fait la même bêtise de bac à sable. Elles ont probablement dû se repasser le tweet sans vérifier.
BFMTV a depuis publié des excuses à l’attention de Bruno Le Maire. Les quatre prédatrices citées plus haut n’en ont rien fait. Mépris des hommes ? Elles sont sans doute au-dessus de ça. Elle l’ont donc diffamé (le sexisme est un délit) et cela en reste là. L’une de ces prédatrices vise l’Élysée : avec autant d’inconséquence dans ses réactions, et sans même avoir la courtoisie de présenter ses excuses ? Cette femme est brutale.
Pas de conséquences, pas de poursuites, pas de recadrage public dont pourtant internet et leur mouvance politique moralisatrice sont gourmands. Anormal ? On n’y peut rien : elles sont féministes donc intouchables. Prédatrices délinquantes et intouchables !
Cette polémique a été reprise par de grands médias sans plus de vérification et sans égard pour le candidat. Le Point, L’Express, Le Huff, entre autres, ont bêtement suivi les Gorgones. Tout cela sans aucune vérification.
L’antisexisme et le féminisme primaire sont comme l’antiracisme de Harlem Désir : mensonge et régression. Un moyen de faire taire l’adversaire en le stigmatisant (mécanisme raciste classique). Un lâche défaussement. Une agression permanente contre les hommes. Bref du bullshit en grand format.
Féminista ? Plus, bien plus que ras-le-bol.