lundi 10 novembre 2014 - par Hannibal GENSERIC

Tunisie : Ennahdha achète des armes israéliennes pourries pour piéger l’Armée Nationale

Nous dévoilons aujourd'hui les détails d'une affaire de corruption qui, non seulement porte préjudice à l'économie nationale, mais aussi met la sécurité nationale de la Tunisie dans une position dangereuse. En effet, plusieurs sources internationales nous ont informé sur les circonstances du processus d'achat d'armes israéliennes inutilisables, achat effectué sous couverture qatarie et turque. Nous exposons ces détails aussi bien au public tunisien qu’aux autorités judiciaires, qui nous l'espérons, auront le courage et le patriotisme pour ouvrir ce dossier.

 
 Phases de l'affaire.
 
Au mois de mai 2013, la société turque BMC a annoncé sa faillite et que sa chaîne de production a cessé de fonctionner. La société n’a pu livrer que 293 blindés sur les 460 blindés anti mines du modèle "Kirby"(le Hérisson en turc), commandés par l’armée turque. Ceci a constitué un énorme scandale en Turquie, qui se rajoute à d’autres scandales qui, sous la férule islamiste d'Erdogan, affligent l'économie turque en général et l’industrie militaire en particulier.
Le blindé Kirby : fruit de la coopération militaire israélo-turque
Lors de l’exposition des armes terrestres « Euro Satory » à la périphérie de Paris, du 14 au 18 juin 2010, le blindé israélo-turc KIRBY a été montré pour la première fois. 
 
Rappelons que, depuis sa création, Israël a été le premier fournisseur d'armes à la Turquie, et que ce pays a été le deuxième pays musulman à reconnaître l'entité sioniste en Mars 1949, après l'Iran des shahs. Israël et la Turquie sont liés par des accords d'alliances stratégiques, dont la mise en place d'un comité mixte de planification stratégique et militaire, pour le développement de systèmes de défense avancés, sans oublier les manœuvres militaires communes, qui ont lieu annuellement dans l’un ou l’autre pays. 
Le véhicule KIRBY est la copie turque du véhicule blindé israélien NAVIGATOR fabriqué par la société israélienne Hatihov, dont le siège social est à Nazareth, et dont le numéro au registre du commerce d’Israël 20070109. La compagnie turque qui fabrique sous licence de KIRBY est BMC. Cette dernière est chargée de faire la structure principale, le bouclier d'acier, le système de suspension et une mitrailleuse légère de calibre 7,62 mm, montée sur la tourelle et sur les côtés. Le moteur diesel est fabriqué par une société américaine Cummins et la boîte de vitesses est faite par la société américaine Allison.
L'armée turque a acheté ce véhicule pour le déployer dans le sud-est du pays, afin de lutter contre les peshmergas du PKK kurde, lequel cherche à former un Etat kurde indépendant de la Turquie. Lors des batailles contre cette guérilla kurde, ce blindé Kirby a été jugé inefficace. Il suffit aux peshmergas kurdes de planter des mines artisanales de moins de 70 kg pour stopper ce blindé, et son bouclier d’acier n’a pas résisté aux obus RPG qui ont pu facilement le pénétrer, atteindre et tuer les soldats turcs.
 
Le fait et les circonstances de l'affaire
 
Le besoin urgent de fournir des unités blindées anti-mines à l'armée de terre tunisienne est apparu lorsque des groupes islamistes et takfiristes ont commencé à utiliser des mines enterrées contre les unités d'infanterie mobile, déployées dans la zone d'opérations du djebel Châambi. Les mines utilisées n’étaient pas uniquement anti personnelles, mais les terroristes utilisaient aussi des mines antichars, ce qui a entraîné des pertes importantes en personnel et en matériel, provoquant des pertes historiques pour l’armée tunisienne.
Il est connu, parmi les spécialistes des techniques de génie militaire , et en particulier dans l’utilisation des mines et des méthodes de lutte contre ces mines, que certains pays sont devenus leaders mondiaux dans ce domaine. 
Par exemple, l’Afrique du Sud a conçu des blindés légers et d’autres lourds, capables de résister aux mines, car ce pays a été partie prenante dans la guerre civile angolaise qui a fait rage de Novembre 1975 à Avril 1999. Cette guerre a été parmi les plus dures qu’a connues le continent africain. Ce qui fait que l'Afrique du Sud est un leader mondial dans le domaine des véhicules anti-mines. Ces véhicules sont plus efficaces et moins chers que leurs équivalents européens ou turco-israéliens. Leurs concepteurs sud africains ont mis l'accent sur leur capacité d'adaptation aux conditions extrêmes en Afrique : chaleur élevée, poussière, théâtres d’opération isolés, loin des centres de maintenance, etc. Ces conditions sont proches de celles du Mont Châambi et des régions désertiques ou semi désertiques, comme le Sud Tunisien.
Les efforts de recherche militaro-industrielle d’Afrique du Sud ont abouti à la conception de plusieurs modèles de véhicules blindés efficaces dans les contextes ci-dessus. Ces blindés, « hauts sur pattes », disposent d’un bouclier inférieur, permettant d’expulser vers l’extérieur le souffle explosif de la mine terrestre, ce qui fait que la structure intérieure du blindé reste intacte. D’autres nouveautés technologiques, qu’il serait fastidieux de détailler ici, font que ces blindés sont les mieux adaptés et les moins chers que l’on puisse trouver au monde.
Parmi les véhicules blindés les plus réputés on peut citer « Casspir » [1] , et « Ratel » [2] adoptés par le Corps des Marines des États-Unis et par d’autres armées.
Mais les responsables tunisiens, sous gouvernement nahdhaoui, ont négligé ces faits et ont ignoré les données techniques et technologiques, sans parler des coûts d’achat et d’entretien. L’achat auprès de la Turquie est probablement motivé soit par les amitiés islamistes, soit par des transferts louches d’argent consistant en des commissions occultes entre les différents intervenants, soit, ce qui est le plus probable, par les deux : amitié politique et corruption.
Car sinon, comment expliquer que le meilleur équipement au monde n’ait pas été choisi ? Surtout que, en plus, il est notoirement moins cher. Une autre explication est possible : en équipant l’armée de matériel défaillant, on facilité la tâche aux terroristes ! Tout simplement.
Ennahdha semble ainsi gagner sur tous les tableaux :
- Renforcer l’amitié du sultan Erdogan et de l'ex 6ème calife Ghannouchi,
- "Palper" de confortables commissions,
- Saboter l’armée de terre tunisienne, car non soumise aux islamistes,
- Faciliter la tâche aux terroristes islamistes.
 
Le président privisoire Marzouki fait du chantage pour couvrir l'affaire
 
Il est bien connu que, dans de telles transactions, les intermédiaires se partagent une commission autour de 10%, ce qui fait saliver Marzouki, qui a toujours considéré que la Tunisie était un « gâteau » à partager entre les vainqueurs des élections du 24/10/2011, selon le quota des voix obtenues. Il a donc activé son site électronique « Nawat », dirigé par l’ex takfiriste Sami Ben Gharbia. Ce dernier a reconnu publiquement avoir été interrogé, en 2006, par le renseignement américain au sujet de la « la prison secrète » de Bizerte, et de sa contribution au recrutement de combattants pour al-Qaïda en Irak (devenu ensuite DAESH). Nawat a donc diffusé l’information selon laquelle la société turque BMC a redémarré son travail, suite au contrat miraculeux obtenu en Tunisie, citant le ministre de la défense turque de l'époque, Ismet Yilmaz, qui s'était exprimé dans le journal turc Dounya.
La conjonction de ces différents faits nous incite à croire aux magouilles d’Ennahdha dans cette affaire, laquelle Ennahdha a acheté le silence complice de Marzouki, moyennant une partie de la commission. Lequel Marzouki menace maintenant Ennahdha de dévoiler l’affaire si Ennahdha refuse de le soutenir "fermement" aux élections présidentielles.
Ce contrat, qui inclut toutes les formes de corruption (financière, politique et morale), représente une tentative détournée de normalisation des relations avec Israël, ce qui entraînera une détérioration et des pertes aux plans politiques , économique et moral, et peut menacer nos relations avec un certain nombre de pays du Maghreb et du Machrek. Il constitue également une menace pour la sécurité nationale, et atteint même le niveau de la haute trahison. En effet, cet accord offre aux terroristes islamistes un cadeau sur un plateau en argent, au détriment de l’armée nationale, de la Garde Nationale et de la Police Nationale.

Conclusion 
 
Les hommes et les femmes de notre armée et de nos services de sécurité se plaignent à juste titre de leur équipement insuffisant, et, parfois, défaillant. 
Pour contrer les mines terroristes islamistes, on leur fourgue du matériel défectueux, des blindés qui ont démontré leur inefficacité en Turquie, à Gaza, et ailleurs. Il n'est pas étonnant, dès lors, que les mines artisanales des terroristes du Chaâmbi ou du Kef fassent autant de morts parmi les nôtres. 
Ces blindés , sensés résister à ces mines et protéger nos soldats, ne sont que des pièges mortels, achetés par des trafiquants islamistes dont les buts sont connus : s'enrichir le plus vite possible, détruire la Tunisie et son Etat afin d'ériger le califat à la sauce DAESH.
Si de tels faits sont avérés , et une enquête diligentée par notre armée devrait éventuellement les confirmer, les coupables doivent être jugés pour association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, tentatives d'assassinats, et assassinats en bande organisée, et haute trahison.
 
Notes
 
[1] Un MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) est une famille de véhicules blindés conçus pour résister aux Engins Explosifs Improvisés (EEI) et aux embuscades.
Le Casspir est un MRAP de 7,59 m de long, de 2,67 m de large, pour un poids de 14,32 t. Il est disponible en version 4x4 et 6x6 et peut transporter jusqu'à 16 personnes. Ce blindé est destiné prioritairement au marché africain. Il a été déployé aussi bien en Irak qu'en Afghanistan au sein des contingents alliés. 5000 exemplaires ont été vendus.
Le Casspir répond au besoin d'un transport de troupes blindé, résistant aux mines (c'était le premier à disposer d'une coque en V) et capable d'être utilisé pour la contre-guérilla, contre le terrorisme et pour le maintien de l'ordre.
Ce blindé massif est vite devenu célèbre, et redouté, parce qu'équipant les unités de la police antiémeute déployées dans les townships de l'époque de l'apartheid. Robuste, rustique, résistant, le Casspir a vite été adopté par plusieurs polices et armées. Il a été vendu en Inde, au Népal, à Djibouti, au Mozambique, en Indonésie, ainsi qu'aux Marines US (Irak). On le retrouve en Somalie (chez les Casques verts de l'UA), en RDC (au sein de l'Onu) et même en Irak.
 
[2] Le prototype RATEL fut achevé en 1976, et les premiers exemplaires de série terminés deux ans plus tard, constituèrent en tous points une remarquable réalisation. Depuis lors, près de mille véhicules Ratel ont vu le jour, destinés au marché intérieur ou exportés au Maroc et ailleurs. L'armée sud-africaine engagea pour la première fois ce modèle dans des manœuvres lors de l'opération " Reinder " en mai 1978, et, par la suite, les Ratels participèrent fréquemment à des opérations de représailles en Angola. Les Marocains utilisèrent ces véhicules pour combattre les guérilleros du front Polisario dans le désert du Sahara occidental. Le véhicule de base est appelé Ratel 20 ; il transporte jusqu'à onze hommes : le chef de véhicule et le tireur, dans la tourelle, le conducteur à l'avant, le mitrailleur à l'arrière, et sept fantassins avec tout leur équipement.


22 réactions


  • raymond 10 novembre 2014 11:24

    Intéressant et inquiétant, merci à vous.


  • lsga lsga 10 novembre 2014 12:33

    Quand on pense que la France, Alliot Marie en tête, voulait vendre des armes qui machaient bien à Ben Ali, j’ai envie de dire : Bravo Israël !

     
    Les Oligarchie Nationales sont les poules des renards mondialistes. Puissent les renards se régaler de cette racaille. 

    • Golgotha barbeuk Golgotha barbeuk 10 novembre 2014 15:14

      Poules contre renards, il n’y a pas de quoi ce réjouir, le peuple est un ver de terre au milieu du champ de bataille. Pour ce qui est d’Israel, le mélange ultra-nationalisme+théocratie obscurantiste devraient en faire votre ennemi numéro 1 non ?


    • lsga lsga 10 novembre 2014 15:35

      Le peuple, ça n’existe pas. Il y a les bourgeois, et il y a les prolétaires. 

       
      La bourgeoisie israélienne est en effet nationaliste, et réactionnaire.
       
      Le prolétariat Israélien, lui, devra s’unir avec le reste du prolétariat mondial pour renverser l’Oligarchie et le Capitalisme.

    • Layly Victor Layly Victor 10 novembre 2014 17:04

      Isga, vous devriez avoir honte, mais je ne crois pas que ce sentiment vous atteigne


    • Golgotha barbeuk Golgotha barbeuk 11 novembre 2014 00:51

      J’avoue que « le peuple » c’est un peu vague, ça englobe des populations très différentes (on peut aussi dire les 99%).


      Mais vos catégories sont dépassées aussi. Pour moi, bourgeois reflète plus une mentalité qu’une réalité économique. J’ai un ami qui a crée sa boite dans le bâtiment, fait bosser 12 ouvriers. Il travaille 60h/semaine. Avec son crédit il se génère un salaire à peine plus élevé que le smic. Mon ami est-il un bourgeois ? Je ne pense pas.

      Et les 6 millions de chômeurs en France qui ne sont plus prolétaires et pas encore bourgeois. Et les fonctionnaires, les dealers, les vignerons ils faut les mettre dans quelle catégories ?

  • willy 10 novembre 2014 13:37

    maintenant je comprends pourquoi la tunisie est dans la merde au jasmin.c’est a cause d’Israel.ca va mieux maintenant.les pauvres petits tunisiens arnaques par les mechants juifs....tout s’explique.mais il n’y a plus depuis logtemps d’exercices militaires avec la turquie super islamiste...votre article est super mais a au moins 10 ans de retard.


    • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 novembre 2014 14:48

      Au cours des dernières années, la Turquie et Israël ont signé dix-neuf accords bilatéraux. Dix-sept de ces accords avaient pour objectif d’accélérer le rythme de la coopération entre les deux pays dans les domaines scientifiques, économiques et technologiques.

      http://www.alterinfo.net/La-Turquie-et-Israel_a1082.html

      les islamistes au pouvoir en Turquie ne les ont jamais dénoncés. Ils continuent de plus belle, mais avec moins de pub ;


    • lsga lsga 10 novembre 2014 14:52

      Dans le cadre du Capitalisme, les marchés doivent s’agrandir. Il n’y a pas le choix. 

       
      La solution au conflit Israélo-Palestinien, c’est la création d’un marché commun, sans frontières ni douanes, avec une monnaie commune, entre Israel, le Liban, la Syrie, l’Égypte, la Turquie, etc.
       
      C’est le simple fonctionnement du Capitalisme.

    • Layly Victor Layly Victor 10 novembre 2014 17:06

      Israêl veut la guerre partout, et une guerre longue,pour saigner à blanc tous ses voisins


    • lsga lsga 10 novembre 2014 17:27

      Israël ? Non, la bourgeoisie Israélienne. Elle est d’extrême droite, comme vous.


  • cedricx cedricx 10 novembre 2014 13:46

    Article très intéressant, on y découvre aussi, pour peu qu’on se soit fait des illusions, l’incroyable duplicité des islamistes en général !


  • Massada Massada 10 novembre 2014 18:10

    Le blindé Kirby : fruit de la coopération militaire israélo-turque !

    Ils sont pourris mais ḥalāl smiley

  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 10 novembre 2014 18:15

    Il me semble que même les plus gros chars américains ne résistent pas à des charges artisanales suffisamment grosses et qu’il faut plus de 350 mm de blindage pour déjouer une roquette de rpg ( ou bien alors des systèmes alternatifs )


    Dans ces conditions même les casspir vont se faire démolir.

    La Tunisie devrait investir dans les hélicos de combat.



  • Esprit Critique 10 novembre 2014 21:05

    Je ne comprends pas ou est le problème.

    Des nazislamistes tunisiens veulent faire de la Tunisie un département de Daesch. c’est pas une info !

    Ou bien ces salauds d’israéliens fabriquerait des armes pourries, non pas pour vendre à leurs ennemis et les piéger , mais pour emmerder bêtement ceux qui les combattent aussi ?

    C’est compliqué !


  •  Mohamed Takadoum M Takadoum alias Bouliq. 10 novembre 2014 21:55

    Graves accusations contre Annahada et le président Tunisien Marzouki mais sans aucune source, aucune référence. 


    Elles valent ce que dit l’auteur qui nous a toujours habitués à des articles bien argumentés et documentés sauf celui-ci. Que penser ?

    • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 11 novembre 2014 12:14

      @Bouliq

      Allez donc sur le même article de mon blog, et, lisez la version en l’arabe, vous allez trouver d’où sortent ces infos en cliquant sur le lien.

      Cet article a fait le buzz en Tunisie, car tout le monde se doutait un peu que quelque chose d’extrêmement louche se passait : comment se fait-il que , à chaque fois que notre armée de terre se pointe près des foyers terroristes islamistes, ses véhicules sont détruits par des mines artisanales !!

      Ceci étant, lisez bien ma conclusion.


    • cedricx cedricx 11 novembre 2014 14:40

      @Bouliq  Ah vous y tenez à votre très grand ami Marzouki !...


  • Jean Keim Jean Keim 11 novembre 2014 08:53

    Folie, je ne vois que de la folie.


  • bourrico6 12 novembre 2014 11:12

    Bah, vous découvrez le monde de l’armement.
    Une vente d’arme est un acte politique, son achat aussi.
    L’opérationnel n’a en général rien à voir la dedans, il élaborera la doctrine en fonction du matos qu’il aura, et non l’inverse.

    Sachez que rien ne résiste à une IED bien sentie, pas même un char lourd de 50 tonnes.
    Le couillon qui achète un camion censé résister aux mines n’a qu’a s’en prendre à lui même... pas de la faute des autres si c’est un con.

    Ah, une dernière choses « armes pourries », ça fait article pour le journal de l’école primaire.


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