jeudi 18 septembre 2008 - par Paul Villach

Un objet érotique inattendu, le verre de bière

« Ci n’entrez pas, hypocrites, bigots… cagots, cafards empantouflés », avertit Rabelais à l’entrée de son abbaye de Thélème. On serait tenté d’en faire autant au seuil de cet article pour dissuader certains lecteurs d’aller plus loin. Une récente analyse d’affiche arborant un aguichant abricot a eu le don de les exaspérer : ils se refusaient à voir ce que l’auteur y reconnaissait et l’accusaient évidemment de projeter ses fantasmes.

Il est à craindre que ne se rejoue la même scène pour leur plus grande confusion. Car qu’y a-t-il de plus innocent qu’un verre de bière et, quand il fait très chaud, quoi de plus délectable que de savourer « la première gorgée de bière », « la seule qui compte », selon Philippe Delerm (1) ? Mais a-t-on idée à quoi elle peut être associée à en juger par les efforts publicitaires des brasseurs pour la rendre encore plus voluptueuse ?

Deux publicités de bière au Portugal et en Autriche

On pouvait voir, en cet été 2008, dans deux pays européens éloignés l’un de l’autre, deux publicités de bières différentes, mais qui usaient de la même stratégie. L’une vantait à Coïmbra les charmes de la bière portugaise Superbock, l’autre, à Vienne, ceux de la bière Hirter (voir photos ci-contre et ci-dessous). Est-il possible de nier que le leurre d’appel sexuel soit employé dans l’une et l’autre quoique différemment pour d’abord capter l’attention ?

1- La publicité de Superbock
Par intericonicité et la féminité de la ligne courbe aidant, Superbock donne à voir dans le gros plan partiel d’un verre ballon que la fraîcheur d’une bière dorée fait transpirer à grosses gouttes, le délicat modelé d’un sein, vu de profil ? Les cagots incrédules auront peut-être besoin de la légende pour s’en convaincre et encore ! « Miss Playbock », lit-on crûment. Est-il utile d’insister sur le décor rouge passion sur lequel tranche par contraste ce sein doré de bière ? On ne saurait mieux, par image, assimiler un verre de bière à un objet érotique. Les gouttelettes de transpiration, par ambiguïté volontaire et amalgame, sont autant celles d’un verre glacé par temps chaud que celles qui perlent sur un sein dévoré d’ardeur amoureuse, à l’exception de l’une d’elles plus grosse qui dessine un mamelon.

2- La publicité de Hirter
La mise en scène de la bière Hirter est-elle moins torride ? Les lignes de la chope sont verticales, donc on ne peut plus masculines ; l’arrondi de l’anse est dissimulé. Quant à l’intericonicité, c’est la posture des doigts féminins pris en gros plan qui l’oriente. L’instantané qui les saisit en train d’effleurer le verre est la métonymie d’une caresse. La stylisation des lignes ne contrarie nullement l’image qu’elles représentent, avec le symbole de la mousse qui déborde. Pour confirmation, si besoin est, dans un cartouche juste au-dessus, la posture contemplative de la jeune femme, regard oblique, lèvres ouvertes déformées contre un doigt qui s’y presse, est une autre métonymie des pensées inavouables qui lui traversent l’esprit à la vue d’un autre verre de bière plus effilé d’où s’échappe la même mousse. Manifestement Hirter propose une érotisation de la bière à double usage masculin et féminin. 

La sexualité humaine étant avant tout cérébrale, les procédés d’insinuation permettent à merveille au leurre d’appel sexuel de pratiquer le double jeu de l’exhibition et de la dissimulation sans accaparer le regard sur l’objet sexuel au détriment du produit à promouvoir. Comme le montre Hirter, l’exhibition qu’ils fournissent, peut même être d’une incroyable impudeur que la méthode ostentatoire ne saurait approcher sans encourir aussitôt la censure de la morale publique.

Les exemples de la brasserie Heineken

La brasserie Heineken a été sans doute une pionnière dans l’érotisation publicitaire de la bière. Elle a, par exemple, contourné par les mêmes procédés d’insinuation la législation française qui régit la publicité de l’alcool. Il y a quelques années, un dessous-de-verre cartonné présentait la photo d’une capsule pliée en deux avec, à l’intérieur, en haut du sillon de la pliure une gouttelette de bière dorée (voir photo ci-dessous). L’intericonicité n’était-elle pas évidente ? C’était un coquillage, aux mêmes bords dentelés, qui, baillant, montrait sa perle précieuse ? Mais une autre intericonicité avec ambiguïté volontaire, n’égarait-elle pas aussitôt l’esprit pour y reconnaître dans le même temps le symbole d’un sexe féminin ? On entend d’ici les cafards et les cagots pousser des cris d’orfraie, ravis de tenir la preuve d’une nouvelle projection éhontée de fantasmes.

On est donc obligé d’abattre ses dernières cartes. Et c’est encore à Heineken qu’on les emprunte. On l’a vu avec Hirter, en stylisant l’objet représenté tout en gardant une relation de ressemblance, le symbole offre au leurre d’appel sexuel de nouvelles métamorphoses que l’intericonicité fait tout de suite reconnaître. Heineken a justement usé longtemps du symbole pour inscrire ses promotions dans un contexte sexuel torride, selon son slogan « La bière qui fait aimer... la bière ».

En mai 1988, six pages entières publiées, non dans un journal spécialisé, mais dans le journal Le Monde, n’évoquaient ni plus ni moins que six étapes d’un coït à l’aide de symboles transparents dont ni les euphémismes ni l’humour n’atténuaient la paillardise (voir ci-dessous les photos) : 1- un Eros « bandait » son arc avec un cœur en guise de pointe de flèche : « C’est ma tournée », disait-il. 2- Un décapsuleur en forme de cœur brandi obliquement par une main prévenait comme Carmen : « Et si je t’aime, prends garde à toi ». 3- Une capsule de bouteille pliée, car forcée pour être ôtée, avait pour légende « On se souvient toujours de son premier grand amour  ». 4- Un verre de bière dont la mousse débordait était ainsi commenté : « Un amour impétueux ». 5- Une canette introduite dans un verre renversé n’était autre que « Roméo et Juliette  ». 6- Enfin un verre vide, mais encore maculé de mousse sur les parois invitait à poser la question : «  Alors, heureux ? »


S’il se trouve encore des incrédules, on ne peut plus rien pour eux. Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Car le leurre d’appel sexuel ne vise pas seulement à capter l’attention comme nul autre ne sait le faire, en stimulant le réflexe de voyeurisme. Il entend provoquer simultanément un réflexe de frustration qu’il se propose aussitôt de soulager en amenant le lecteur à un échange mental : faute de pouvoir accéder à « l’objet de désir » exhibé, celui-ci est invité à « désirer l’objet » qui lui est associé et qui de cette proximité ressort auréolé et désirable. C’est ainsi que « l’objet du désir  » doit devenir « le désir de l’objet  » et qu’un verre de bière peut se métamorphoser en objet érotique à consommer avec modération. Paul Villach 
 

(1) Philippe Delerm, La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Éditions de l’Arpenteur, 1997.



61 réactions


  • wesson wesson 18 septembre 2008 11:40

    Les bonnes recette marketting pour vendre son produit : Du cul, du cul et du cul, mais pas avec trop de poils autour !


  • Yohan Yohan 18 septembre 2008 11:45

    Ben ! globalement, les publicitaires apparaissent en panne d’inspiration. Pompage d’idées, de la facilité en somme http://www.joelapompe.net/category/print-outdoor/beverages-alcoolic/


  • gecko gecko 18 septembre 2008 12:04

    au lieu de mettre vos deux termes favoris en italique pourquoi ne demandez vous pas à Agoravox de vous créer une section spéciale :« Chroniques des métonymies et intericonicités dans la pub par Mr Villach »

    désolé je n’ai pas pu passer mon chemin comme d’habitude... mais je dois être un peu sadomasochiste à vouloir retrouver les analyses barbantes de textes tant étudiées au Lycée... surtout que je voulais voir comment vous alliez arriver à plomber un sujet si léger, érotique et frivole que la bière...


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 13:11

      @ Gecko

      Intéressant ce commentaire, si révélateur de l’aphasie qui vous frappe face à une image et que vous cherchez à masquer par la paraphrase et le bavardage ! Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 13:24

      @ Gecko
      Une remarque qui m’avait échappé : "les analyses barbantes de textes tant étudiées au Lycée", dites-vous !

      Je vous mets au défi de me trouver pareille analyse d’image à l’éducation nationale où l’on ne fait que de la paraphrase, comme la vôtre !
      Si vous en aviez eu, ça se saurait ! Et vous ne seriez pas aphasique comme vous l’êtes ! Paul Villach


    • GRL GRL 18 septembre 2008 15:00

      Non Gecko, vous n’etes pas SM à mon sens, même si l’on ne s’arrete qu’au sexe reconnu dans la pub , le sujet n’est pas vraiment traité ici. Apres , la pub pour la pub n’est tout de même pas une fin en soi. Mr Villach, voit des seins sur les verres de bières , voit des culs dans les abricots ( l’autre article ) et jubile. comme les montages sont éloquents et qu’il voit certainement la patte du publiciste , il dit , vous avez vu ? Vous avez vu , c’est du sexe , ahaaahaaa , je vous le disais , ils utilisent du sexe ... tûtût qui c’est qu’a dit non ? Toi , ? ahaaah , t’es coincé d’la fesse , et toc ! ... parce que j’en suis sur j’vous dis , ils utilisent du sexe !

      bon ok , ... la biere et les abricots , cherchez encore Mr Villach il y en a d’autres et n’oubliez surtout pas de nous avertir des que vous en aurez repéré un de plus . ... Si si , Gecko , çà peut devenir une rubrique à part .


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 15:39

      @ GRL

      Je crois que vous n’avez pas lu ce que j’écris. Vous voyez du sexe là où je parle du leurre d’appel sexuel et de son mécanisme. Ce n’est pas du tout pareil ! Désolé, il vous manque des outils pour démonter le moteur ! On ne peut le faire, comme vous vous y essayez, à mains nues ! Paul Villach


    • floruf floruf 18 septembre 2008 16:30

      En somme, vous vous evertuez à nous expliquer par A + B dans un interminable article ce que tout le monde reconnait en regardant une demi-seconde ce genre d’affiche ! Et si le message est de nous montrer combien les pubards utilisent le cul pour aguicher le chalant , je crois que tout le monde le sait déjà et l’abricot de votre article precedent en parlait déjà ! Celà dit , vous avez trouvé le filon car le sujet est inépuisable !! Allé , je vous aide , la prochaine fois vous pourrez utiliser le pouce de la "société générale" qui ressemble étrangement à une énorme .....  !! 

      http://medias.lepost.fr/ill/2008/01/28/h-2-1090506-1201558357.jpg

      bon courage !!!


    • GRL GRL 18 septembre 2008 16:43

      Au premier degré au second degré , Paul , on ne passe que quelques secondes devant une pub. il est évident que celui qui la regarde ne se dit pas dans son fort interieur , " Mais d’où vient cette érection incontrôlée qui monte subitement alors que çà parle binouse ? " .... hahemmm ...... Oui , j’avais bien compris. Ce que vous appelez leurre pourrait même s’appeler de la flatterie masculine en quelque sorte, et n’est pas dépourvue d’humour non plus ...

      Mais le véritable leurre est ailleurs. Et le moteur se démonte , c’est une question de patience, d’observation et surtout d’ouverture. Seulement il est plus facile de comprendre cette mécanique à mon sens, en analysant une philosophie sans éthique qu’est celle de la publicité , plutot que de partir de la publicité elle même. L’important restera que le produit et l’objet sexuel sont mis en relation, non pas pour vendre du sexe évidemment , mais ici, de la biere. Du reste , parler aux pulsions primaires , et parler au porte monnaie du consommateur trouve au travers de la publicité , sa langue commune. Et çà c’est le seul leurre sérieux que je puis voir dans tout çà. Reveler et entretenir ( parce que la pub , c’est tous les jours et tout le temps ) l’etre compulsif, justifier ses soubresauts consuméristes en parlant de désir , plaisir , satisfaction légitime en tout lieu et toute situation ... c’est aussi , à cause de la répétition , à cause du débit ( la douche émotionnelle ) une culture qui nait ... car les arguments pour expliciter la légitimité des pulsions émanent des mêmes , de ceux qui veulent vendre .

      Mais l’etre en question , l’humain , subit des effets sur le long terme d’une telle école . Finalement , qu’on prenne le probleme par le leurre de l’appel sexuel pour stimuler l’oralité ou le leurre de l’agression physique de rue pour vendre des alarmes ou des assurances , la technique est la même et celle ci est un vrai leurre à mon avis. Saisissez vous ?


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 17:11

      @ Floruf
      Décidément, il est difficile de se faire comprendre.

      1- "Et si le message, écrivez-vous, est de nous montrer combien les pubards utilisent le cul pour aguicher le chalant , je crois que tout le monde le sait déjà".

      Erreur ! Il ne s’agit pas de "cul" comme vous dites. C’est plus subtil que ça ! Je vois que vous l’ignorez.

      2- Ou plutôt vous voulez l’ignorer : alors que n’avez vous rebroussé chemin ? La première phrase de mon article vous était destinée  ? Mais votre curiosité a été trop forte ! Vous n’avez qu’à vous en prendre qu’à vous même ! Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 17:17

      @ GRL

      Non, je ne saisis pas.
      Pourquoi ? Parce que vous partez d’un présupposé selon lequel, il peut exister une société sans publicité. Erreur ! Votre texte lui-même est une publicité comme toute "information donnée".

      Voilà pourquoi il est si utile de savoir reconnaître les leurres que peut comprendre une "information donnée" ! D’où la nécessité d’avoir les outils appropriés pour démonter le moteur.
      À vous lire, je ne vois pas que vous en disposiez. Paul Villach


    • GRL GRL 18 septembre 2008 18:03

      Et la boucle est bouclée Merci Paul Villach , avec vous on avance.

      Sauf que je n’ai strictement rien à vous vendre en parlant à vos pulsions. C’est une information que je vous donne , oui , c’est pas une stimulation émotionnelle et si la pub en faisait autant , elle serait bien plus saine pour l’individu et pour le groupe social entier ... mais çà ne vous parle pas vraiment. Tant pis , si vous ne voyez aucune difference entre ce dont vous parlez et ce dont je parle , restons en là , c’est stérile.

      Fatiguant ...


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 18:17

      @ GRL
      Pour vous éviter de vous fatiguer la prochaine fois, lisez la première phrase de mon article ! Si vous l’aviez fait aujourd’hui, vous n’en seriez pas là ni las ! Paul Villach


    • GRL GRL 18 septembre 2008 19:43

      Voilà c’est çà , je lui en parlerai .

      Te rends tu compte que tu es obligé de t’adresser ainsi , arrogant , à plusieurs internautes qui soulignent l’évidence du contenu de ton article ? ... Il est vide . Tu crois nous faire avaler qu’il y a de la subtilité à l’interieur mais il est vide. Regarde comment tu réponds à gecko et à d’autres plus bas. Tu crois vraiment qu’avec une phrase de Rabelais tu mettras des cafards d’un coté et les amis de Paul Villach de l’autre ? Dis plutot que tu savais à l’avance que ton article allait susciter cette remarque et que tu as tenté de l’éviter par dissuasion. Naïf .... et surtout inutile .. T’es sur le net , dans un forum . 

      Alors tu donnes un article et merci papa , et puis nous on réagit , d’accord ? Si certains le trouvent vide de sens , ou paraphrasant l’évidence, et bien c’est qu’ils le voient comme çà mon grand.

      Mais bon , ton article je l’ai lu , mais c’est ton sujet que j’ai retenu, désolé , ton sujet , pas le grand vide de ton developpement . C’est pour çà que t’es un peu vexé. Je peux pas etre complaisant désolé, je suis interessé, Villach , par le sujet de la publicité . Et ce que j’ai à dire , je le dis. Cà te gène , ne réponds pas , c’est encore le mieux. Mais d’aucune façon , tu aurais à trier les bienvenus et les malvenus ici . Fais toi un blog si tu veux faire .... des tris d’intervenants.

      Allez ciao .


  • GRL GRL 18 septembre 2008 12:09

    C’est drôle que tu bloques là dessus en fait , parce que l’on sait tres bien tout çà , on l’a vu revu , on sait tres bien que la pub utilise ces paralleles . Ce serait tellemnt plus interessant si tu expliquait pourquoi , pourquoi elle le fait !

    La pub le fait pour mettre le spetateur en état de réceptivité pulsionnelle . Le miracle de la pub est celui , ci , je te l’avais mentionné d’ailleurs la derniere fois , en te disant que la pub avait compris que par exemple , lorsqu’on s’adresse à un téléspectateur comme à un enfant de douze ans , il y avait de fortes chances que sa réponse soit celle d’un enfant de douze ans .

    le produit à ingérer , par plaisir , pour son gout , et pas par besoin vital , est désirable que si l’on réveille une pulsion qui va stimuler l’oralité , qui va stimuler l’envie de sentir cette biere couler dans notre gosier pour la promesse d’un plaisir rafraichissant . Il faut alors d’une part , que le consommateur soit en état de réception , c’est à dire , que le message inscrive une trace émotionnelle durable qui se réactivera en passant devant la biere au supermarché , et pour çà , on utilise le second message , on sensualise le produit , voire on le sexualise. Pourquoi ? La cible destinée est masculine, et la mise en état de réceptivité d’un homme est tres efficace lorsqu’elle passe par là. C’est la trace, qui fait que l’oralité est provoqué par un stimulus à caractere sexuel , l’oralité est touchée " en mémoire " , c’est elle qui se réveillera au supermarché du coin . C’est en fait assez subtil , et surtout , comme çà fait appel aux chemins émotionnels , la cible mise en état de receptivité se trouve alors assez ... prévisible . C’est ce que veut la pub , c’est ce qu’elle a . mais peut etre que la marque passe d’ailleurs ici au second plan. En fait , regarde une de ces pubs et t’as juste envie de te prendre un bonne biere .... pas forcément une kinkin ... Mais par contre , lorsque deux jours plus tard, l’étui de la kinkin te reviens à la vue dans les rayons , là , tu es plus propice à avoir envie d’acheter de la biere, même deux jours apres la pub . C’est l’empreinte émotionnelle et c’est important de signaler qu’elle existe.

    Apres , qui te dis que c’est la kinkin que tu vas choisir , étant donné que toutes les marques se cotoient sur l’étal ? ... Mais bon c’est sur , à message pulsionnel , réponse pulsionnelle souhaitée.

    De la manipulation moderne , sans information . La réclame en ce sens était différente. Entre paranthèses , on utilise la même technique dans les JT en pressant l’émotionnel sur les themes de la peur ,et du danger. Juste derriere , les pubs arrivent et on y attends une réaction maximale. Acheter rassure surtout quand on te vend des assurances apres t’avoir montré des agressions ... C’est orchestré avec soin . J’apelle çà la douche émotionnelle . Cà empeche un individu de reflechir , çà le cantonne dans ses pulsions.

    Alors ce que tu remarques candidement là , en essayant de savoir si les gens y reconnaitrons leurs propres fantasmes ou se coinceront comme de roses puritains est une chose qui peut etre un jeu , oui. Mais sans en parler , tu évoques ici une des utilisations la plus sombre et la plus dévastatrice de la psychologie. Ce que tu cites là possede des tenants et des aboutissants. J’aurais aimé un peu plus de prise de parti voilà tout. En 2008 la plupart des gens sait qu’il existe une dimension humaine des fantasmes . Mais celle ci n’est pas autoalimentée dans le cas de la pub . Il y a des gens qui donnent la becquée derriere et ramassent le blé à l’arrivée. Mal nécessaire à une societé basée sur la consommation peut etre puisque faire survivre un économie équivaut à consommer, mais la " douche émotionnelle " reste un processus dont les effets secondaires commencent à avoir une énorme cinétique sociale sur un nombre croissant d’individus. D’où ma réaction.

    Merci de votre lecture.

    GRL


  • ZEN ZEN 18 septembre 2008 12:28

    Cher Paul

    L’érotisme est bon-à-tout-vendre, comme le suggère mon voisin du dessus....

    Mais mon moral de dégustateur de bonnes bières (belges de préférences)en prend un coup... smiley


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 13:13

      Cher Zen,
      Mais non ! Au contraire, l’analyse de la publicité pour s’en défendre doit conforter un humour qui avive le plaisir ! Paul Villach


    • Annie 18 septembre 2008 15:33

      Zen,
      Faut-il voir du point de vue publicitaire la Mort Subite comme l’aboutissement du fantasme érotique ou bien comme une bière qui n’a pas tenu ses promesses ?


    • Bobby Bobby 18 septembre 2008 16:44

      ... peut être "la petite mort subite" ?


  • morice morice 18 septembre 2008 12:31

    Villach, vous cherchez visiblement à vous faire mousser. Félicitations pour l’article !


  • Thierry Israël JACOB 18 septembre 2008 13:24

    Paulo...la source PERRIER...que tu connais bien...faisais une trés belle pub autour de la petite bouteille qui gonfle, qui gonfle entre des doits de femme...jusqu’au bouquet final...un verre (verrerie du languedoc)PERRIER en main de fée (de biou) serait la bienvenue...pour relancer la machine à bulles !


  • Thierry Israël JACOB 18 septembre 2008 13:41

    sorry pour les fautes prof...faisait, doigts, le bienvenu...j’ai bon ???


  • LE CHAT LE CHAT 18 septembre 2008 13:54

    que ferait on sans la bière , surtout en tant que chti , 69 raisons de la préferer aux femmes

    01- Une bière froide est une bonne bière
    02- On arrive toujours à faire mousser une bière
    03- Une bière est toujours prête et humide
    04- Une bière n’a jamais la migraine
    05- On peut consommer 2 bières en même temps sans complications
    06- Une bière n’est jamais jalouse d’une autre
    07- On n’a pas besoin de raconter des mots doux a une bière pour se soulager
    08- Une bière, ça se commande
    09- En soirée, on peut toujours se taper une bière
    10- Une bière ne parle pas
    11- Une bière reste consommable 28 jours sur 28
    12- Quand on finit une bière, on peut récupérer la consigne
    13- Quand on ne la finit pas, elle ne fait pas la gueule
    14- La bière ne donne que PARFOIS mal a la tête
    15- On peut rester actif après s’être tapé une bonne bière
    16- Même la bière belge n’est pas stupide
    17- Une bière est non violente
    18- Une bière n’est jamais complexée
    19- On voit toujours facilement à l’intérieur d’une bière
    20- Une bière ne laisse jamais de poil dans la bouche
    21- Une bière blonde n’est jamais fausse
    22- Une bière est toujours consentante
    23- Une bière ne porte pas de collants
    24- Une bière est parfois légère
    25- Une bière rousse ne pue pas en été
    26- Pas de problème de langue avec les bières étrangères
    27- Avec une bière, pas de belle-mère
    28- Même bourré on choisit sa bière
    29- On n’a pas à ramener sa bière au resto, il y en a déjà
    30- On ne risque pas d’attraper des maladies en se tapant une bière
    31- Une bière n’oublie jamais la pilule
    32- Une bière n’est jamais de mauvais poil
    33- Une bière ne demande jamais de nouvel emballage

    34- Bières et copains font bon ménage
    35- La bière ne prétend pas être intelligente
    36- On n’a jamais honte être vu avec une bière
    37- Une bière n’a pas de grand frère
    38- On peut prendre en public une bière sur la table
    39- Deux doigts suffisent pour un pack de six
    40- Une bière ne passe pas son temps au téléphone
    41- Une bière ne vous mord jamais où que ce soit
    42- N’importe quelle bière peut poser dans un magazine
    43- Une bière ne vous fera jamais porter des cornes
    44- On peut décapsuler une bière sans tacher les draps
    45- A 95 ans on peut toujours se taper une bière
    46- Poser un lapin a une bière n’est pas dangereux
    47- On peut se taper une très bonne bière pour moins de 50 balles
    48- Une bière a toujours moins de 25 ans
    49- Une bière se prête à toutes les fantaisies
    50- Une bière ne se peinturlure pas pour essayer être attrayante
    51- On n’a pas besoin d’éteindre la lumière pour consommer une bière
    52- Une bière ne vous empêche pas de dormir
    53- Une bière n’est pas allergique au foot
    54- Une bière ne court pas les Jacky en BM
    55- Une bière ne prend jamais toutes les couvertures
    56- Une bière ne prend jamais de petit-déj. au lit
    57- Une bière a toujours du goût
    58- Une bière ne demande jamais de petits suppléments
    59- Une bière est toujours la bienvenue
    60- Les bières ne sont pas toutes les mêmes
    61- On peut partager une bière entre copains
    63- Une bière ne ronfle pas
    64- Même pour son enterrement on a droit à une dernière bière
    65- Une bière n’a pas envie de fraises quand elle est pleine
    66- Si une bière vous prend la tête, ce n’est jamais pour très longtemps
    67- Une bière ne revient pas forcément cher
    68- Une bière ne crée pas de problème
    69- Finalement une bière ne fera pas la tête en lisant cela .


  • Thierry Israël JACOB 18 septembre 2008 14:06

    OK pour les 68 premiéres ...je reserve la 69é aux femmes...


  • Vincent 18 septembre 2008 14:09

    Encore un grande analyse de Monsieur Paul,

    Notre Christian Blachas attitré, Badoumbahhhhh…..

    Comme dit plus haut à part décortiquer la pub, nous expliquer pour la nième fois la métonymie et l’interconicité de la pub, ben ça reste assez creux.

    Je sais vous aller rétorquer que mon commentaire l’est tout autant.

     

    Mais bon, ne pourriez-vous pas prendre parti, ou simplement dire : elle est classe cette pub, ou je la déteste.

     

    Parce uqe honnêtement nous savons que nous sommes des vache à lait, que les communiquant se plient en quatre pour trouver de nouveaux concepts, des idées saugrenues qui attireront notre esprit.

     

    Quand je vois une bonne pub, je me dis tient pas mal, c’est pas pour ça que j’achèterai le produit.

     

    Vous pourriez tout aussi bien ajouter dans vos pertinentes analyses , ha ben voila cette affiche a été réalisée par l’agence Truc, le DA est monsieur Machin, la graphiste mademoiselle Untel et la stagiaire qui apporte le café et les croissant Miss Bidulle.

    Cette affiche a été approuvée par le comité de validation au bout de la quatrième présentation.

    Ils ont utilisé la classique suite Adobe pour les retouche et le photographe et Mister Smiblich.

     

    Au final comme vous pourrez le constater l’analyse effectuée ci-dessus n’apporte absolument rien et de surcroît est déclinable à volonté à condition de changer les noms et de rajouter quelques détail du genre le photographe a utilisé un boîtier Cokon avec un objectif Sigmund et en plus de s’être tapé la stagiaire ce salaud de photographe à terminer les croissant y en avait plus pour le goûter.

     

    Seriez vous en train de vous reconvertir ou plutôt d’ajouter un corde à votre CV déjà bien fourni ?

     

    Parce que si les sujets sont intéressant et bien trouvés les analyses restent très pauvres, et de toute façon est-il besoin de décrypter une affiche, ce qui compte avant tout c’est que celle-ci fasse vendre.

     

    Allez vivement la prochaine analyse.


    • Paul Villach Paul Villach 18 septembre 2008 15:28

      @ Vincent
      Vous mettez le doigt sur ce qui nous différencie.

      Vous êtes bien le produit de la théorie promotionnelle de l’information que diffusent les médias et l’École aujourd’hui : parler de la forme, pour ne jamais traiter du fond !

      Or, le formalisme en vogue n’est jamais qu’un leurre de diversion ! Il est tout de même intéressant de repérer les leurres mis en oeuvre pour identifier les réflexes qu’ils visent à déclencher. Évidemment, il faut connaître la gamme de réflexes dont l’être vivant est équipé, et l’inventaire des leurres à disposition.

      Je vois que vous vous focalisez sur "la métonymie" et "l’intericonicité" : sans doute les découvrez-vous et n’ aviez-vous pas idée de leur importance pour la compréhenson d’une image. Mais voyez comme dans ces publicités-ci bien d’autres procédés sont utilisés.

      Et, comme je vous l’écrivais récemment, il existe des procédés structurels de l’image qu’il faut observer, de même qu’une maison a un toit, une porte, des fenêtres.
      Pouvez-vous reprocher à qui vous décrit une maison, de parler de la porte, du toit, de la cheminée, du balcon, ou des fenêtres si ces structures permettent de l’identifier ?

      Si vous vous écartez des procédés d’expression, vous tombez dans la paraphrase et le verbiage qui ne reposent sur aucun fait d’observation ! C’est en général ce type de glose qui est appelée "lecture de l’image".

      Ce qui m’importe, c’est l’information et les stratégies qui sont utilisées pour faire adhérer à son insu une personne à une idée, un homme ou un produit !
      Que cette information provienne de telle officine ou de telle autre importe peu !

      Il est rare que l’information publicitaire rencontre une critique que mettent à nu ses procédés. Cette critique est pourtant la seule façon de ne pas laisser le champ libre aux divagations et hallucinations qu’elle entend faire admettre. Paul Villach


    • Vincent 19 septembre 2008 09:58

      Ha ben ça c’est du commentaire,

      Rien à voir avec ce que j’écris au dessus.

      Mais bon il semblerait que vous vous enfermiez dans votre idée. Que vous vous arc-boutiez sur votre analyse irréprochable.

       

      Soit.

       

      Mais bon, juste pour info, l’image, les affiches, la com en général ça fait un peut, voir beaucoup parti de mon savoir faire, alors merci de m’apprendre et de décrypter ce que nous faisons tous les jours j’apprécie. Vous savez quoi à chacun de vos articles, et mieux en encore, à l’heure du cawa matinal, on compte les métonymies et interconicités de l’article du jour avec quelques collègues.

       

      Hier c’était pas mal, ne vous relâchez pas, surtout.

       

      Pis le jour où par le plus grand des hasards vous décrypterez une de nos affiches, ben je me ferais un plaisir de vous compter la genèse de celle-ci.

       

      Mais il y a fort à parier que l’idée de celle-ci ait été évoquée au café, que nous ayons passé un coup de fil au client, qu’il ait dit pourquoi pas, faut voir.

      Qu’on ait collé un stagiaire là-dessus avec une photo récupérée sur fotolia pour 1.5€, qu’il ait bossé dessus une paire de jours et que nous ayons eu l’accord et le BAT dans la foulée de la part du client.

       

      C’est bien qu’il y ait des gens comme vous qui en fait, décryptent ce que nous faisons naturellement tout les jours, j’apprécie, mais en fait cela ne change rien. Ca reste de la branlette de cerveau comme on dit et comme pas mal d’agences le font pour justifier d’une prestation de com exorbitante. Je pense que vous seriez un bon commercial, un vrai barbouilleur de carreau, un gars qui une fois qu’on l’a écouter ; on se dit :

       

       ha ben super ils ont bossé sur mon projet, je suis convaincu que j’ai eu raison de claquer des milliers d’euros avec cette agence, ils font du bon boulot.

       

      Le plus compliqué étant de trouver un bon concept après on l’habille mais globalement l’idée vient avant, on ne passe pas 15 0000 heures à mettre en place les analyse pour qu’en découle une affiche, non on propose des idée, pis celle qui accroche le plus on la garde. Ensuite on brode autour.

       

      Tient juste comme ça, avez-vous vu le film 99F, avec cette scène où ils vendent une campagne pourrie en comité d’approbation. Ben vos analyses c’est la même chose.

       

      Quelque soit l’affiche que vous analyserez vous arriverez toujours aux même conclusions.


    • floruf floruf 19 septembre 2008 10:00

      Merci Paul, pour cette magnifique démonstration de comment prendre ses contradicteurs pour des cons . Et vivement votre prochaine branlette intellectuelle .... car je l’avoue , vos écrits m’amusent car ils m’en apprennent plus sur vous que du sujet dont ils parlent  !!


    • Paul Villach Paul Villach 19 septembre 2008 11:16

      @ Vincent

      Je découvre votre plaidoirie après celle qui est plus bas ! Je vous renvoie donc à la réponse que je lui ai donnée.
      Je comprends votre déplaisir. Un publicitaire n’aime pas voir sa stratégie éventée. Pas de chance ! Paul Villach


  • Justin Themiddle Justin Themiddle 18 septembre 2008 14:32

    Un seul slogan possible :
    Superbock, la bière qui rend raide


  • iomej 18 septembre 2008 14:37

    Bien vu ! Le marketing des producteurs de bière est extrêmement efficace.


  • Thierry Israël JACOB 18 septembre 2008 14:46

    justin...raide...comme mort subite ?


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 septembre 2008 14:58

    Erotique le verre de bière ?

    Flûte alors, moi qui croyais que le champagne était plus sexy !


  • LE CHAT LE CHAT 18 septembre 2008 15:20

    @paul villach

    salut gambrinophile coquin , que penses tu de cette mousse ?
    http://medias.lepost.fr/ill/2008/05/07/h-20-1190094-1210141886.jpg

    J’aime aussi la bière sympa

    http://imagesforum.doctissimo.fr/mesimages/4194049/biere-alcool6.jpg


  • morice morice 18 septembre 2008 15:36

    Et n’oublions pas Papa Talon.. Bière-Minghham, Ply-Mousse, etc.... http://www.teaser.fr/ epersonne/graphics/ezine/talon/papa.gif


  • grangeoisi grangeoisi 18 septembre 2008 16:39

    Ouai pour terminer mettons-nous en bière !


  • A. Nonyme Trash Titi 18 septembre 2008 22:40

    "je parle du leurre d’appel sexuel"

    Et bien oui M. Villach, je le confesse : nous z’aut’ pubard pouvons utiliser ce vil stratagème. C’est marant, vous me faites penser à certain de mes clients qui décortiquent les visuels que nous leur présentons comme jamais aucun consommateur ne le fera. Car la pub est futile, furtive : l’accroche se fait en une seconde ou ne se fait pas.

    Leurs remarques nous laissent parfois pantois, tellement elles vont loin, trop loin de la consommation immédiate dont les publicités sont généralement l’objet. Un peu comme vous. C’est souvent amusant, parfois destabilisant, mais toujours instructif. Si j’en trouve une bien gratinée, je me ferai un plaisir de vous l’envoyer.


    • Vincent 19 septembre 2008 10:05

      Entièrement d’accord avec vous, nous pensons embaucher monsieur Villach, pour répondre à ce type de client récalcitrant, au bout d’un quart d’heure de réunion ils signent sans broncher, juste pour abréger celle-ci.

      Nan y a pas à dire il est très bon notre ami Paul pour décortiquer, maintenant serait-il capable de créer ?

      Car y a ce qui font et ceux qui disent, je fais parti des faiseurs, et notre amis Paul des diseurs à mon avis.


    • Paul Villach Paul Villach 19 septembre 2008 11:04

      @ Trash et @ Vincent

      Je l’ai pressenti depuis le début, éminents publicitaires !
      Mon approche de la publicité vous indispose parce vous entendez qu’un message publicitaire dont vous calibrez l’efficacité avec tant de soin, doive ne rencontrer aucun obstacle sur sa route et ne susciter aucune objection.

      Vous êtes dans votre rôle de chasseur ! Quand vous visez une cible, vous souhaitez l’atteindre, c’est normal !

      Mais moi, je suis dans mon rôle aussi. Mon point de vue est celui de la cible, ou plus vulgairement du gibier que vous chassez ! Nos intérêts divergent donc ! Comprenez que je me protège ! Et l’analyse des procédés en usage dans toute "relation d’information" est la seule manière de le faire.
      Merci de ne pas manquer de m’informer quand vous tomberez sur des trouvailles. Paul Villach

       


    • Vincent 22 septembre 2008 09:31

      Personnellement votre approche ne me déplait pas elle me fait rire.

      Si effectivement quelques grandes agences se torturent l’esprit, se font des nœuds au  cerveau pour trouver le concept de la mort.

      La plus part des petites agences, ne s’emmerdent pas avec ça.

      Ce qui compte avant tout c’est de trouver des clients (assez rares en ce moment) et ensuite de répondre à leurs exigences et tout ça pour hier.

      Alors vos considérations pseudos analytiques, ça nous détend, et ce que l’on fait naturellement (cela doit être du à nos études et à notre formatage dans le monde de la com) vous l’analysez en profondeur.

      A la rigueur à la lecture de vos article, nous sommes super fiers de nous dire, houa , l’affiche renvoie à tous ça, ha ben là j’suis sur le cul.


    • Paul Villach Paul Villach 22 septembre 2008 11:44

      Cher Vincent, je n’en attendais pas tant de votre part. Et voyez que je ne suis pas l’ennemi que paraissiez soupçonner d’abord.
      Oui, je le sais, nombre de publicitaires ne savent pas les implications qu’ils mettent en jeu. ils travaillent à l’intuition.
      Mais, vous l’avez compris, je n’ai nulle ambition de marcher sur votre territoire. Il est normal que vous cherchiez à toucher votre cible. Mais il est aussi normal que la cible vivante que je suis, essaie de ne pas être touchée. C’est le rôle de l’analyse. La publicité n’est qu’une variante de la "relation d’information" et obéit donc aux mêmes contraintes. Du moins tel est mon point de vue, comme peut-être vous l’avez remarqué. J’y réfléchis depuis quelques années tout de même.

      La relation entre les publicitaires et leurs cibles est en somme celle qui existe depuis d’âge des cavernes entre la flèche et le bouclier. Les deux armes se sont perfectionnées en s’opposant et cette opposition a conduit à en inventer d’autres.
      Plus vous rencontrerez de cibles capables d’analyser vos procédés, plus vous devrez faire preuve d’ingéniosité pour les rendre efficaces. La qualité de l’information disponible ne peut s’élever que sous l’effet de cette confrontation.
      Merci de penser à moi si certaines de vos trouvailles méritent analyse selon vous. Paul Villach


  • Antoine Diederick 19 septembre 2008 01:38

    la tradition raconte que la bière était brassée par les femmes....au Moyen Age , il fut décrété que les femmes ne pouvaient plus préparer la fermentation de la bière.

    la bière est une boisson fémine, ne dit-on pas qu’elle contient des substitut d’oestrogènes qui calment les ardeurs masculines....

    (le vin lui est définitivement une affaire d’homme)

    au houblon elle fait bien dormir et les ferments qu’elle contient sont bon pour la flore intestinale.

    dans la brasserie traditionnelle, le moult est préparé à l’air libre et le ferment , les spores sont en suffisance dans l’air ambiant pour s’introduire dans le moult....

    chaque région a un ferment naturel.....il suffit de le cultiver...(un peu comme les ferment de la pourriture noble sur le raisin).

    Bon j’en bois une à votre santé...pas une Kro, mais une Jup, c’est originaire de Liège, mais bon c’est inbev , c’est industriel mais les ’hommes savent pkoi’ , c’est la pub....

    les meilleures sont les bières artisanales.....

    Bonsoir à tous dans un flot gaulois d’écule de bière....

    (Obélix est tombé dedans quand il était petit).


    • Antoine Diederick 19 septembre 2008 01:39

      euhhhh "d’écume bière" lapsus clavierae


    • Antoine Diederick 19 septembre 2008 01:44

      le Chat est un coquin incorrigible, il serait temps qu’il boive de la bière ... smiley


    • Antoine Diederick 19 septembre 2008 01:47

      ....la bière est EROS .


    • Antoine Diederick 19 septembre 2008 02:03

      en fait, la pub joue sur un affect très profond, mais elle actualise maldroitement de manière subliminale ce que la tradition raconte sur la bière, sa fabrication, la pratique culturelle qui en découle....

      la pub est idiote, car elle substitue au savoir l’affect primaire et trivial.

      la pub s’adresse a la masse, à l’indifférencié , ce qu’on peut lui reprocher c’est la destruction de la connaissance et surtout de la sagesse populaire....il suffirait de rendre dans nos pratiques sociétales aux symboles et aux mythes leurs forces construites sur l’expérience collective pour la réduire à néant. C’est parce que nous sommes retranchés des savoirs faire qu’elle peut avoir une influence sur nous.


    • Antoine Diederick 19 septembre 2008 02:05

      de la même manière pour l’art.....



  • Christoff_M Christoff_M 19 septembre 2008 07:31

     la pub voudrait que la bière soit plus select, plus associée à la festivité....

    mais entre une nana qui boit de la bière et une fille qui prend une coupe de champagne...

    une bonne roteuse, bon évidemment le prix n’est pas le meme, je comprends que certains veuillent convertir leur petite amie au format pack...


  • Antoine Diederick 19 septembre 2008 08:33

    bonjour,

    hier soir suite à cet article, j’avais bu de la bière, eh oui.....

    et donc j’ai massacré les mots ....on lira "moût’ "dans ma modeste intervention. Moult, moultes etc ....c’est autre choses....disons que moultes personnes aiment la bière...

    bien il est temps que je prenne vacances....et en vacances d’Internet.....cela saoule.....



    bonne journée....


     

  • docdory docdory 19 septembre 2008 09:25

     Cher Paul Villach
    Votre article m’a donné soif !! Malheureusement , il n’est que neuf heures du matin . Vivement ce soir que j’en boive une ...


  • Christoff_M Christoff_M 21 septembre 2008 05:43

    Ein Bier bitte schnell !!


Réagir