Un sale anniversaire
Du haut de son éternité, un clown au cœur immense pleure sur les trente années de son bébé. Lui qui pensait que celui-ci n’atteindrait jamais l’âge adulte, qu’il ne serait qu’un pansement, qu’un baume provisoire sur une foulure. Erreur, triste anniversaire, la foulure est devenue une fracture irréversible qui s’infecte et court tout droit à l’amputation. Ce petit pont de bois dressé avec les planches de la solidarité est devenu un immense viaduc de ferraille qui se perd dans un brouillard sale et humide d’un pays de solitude.
Les restos du cœur ont trente ans, putain trente ans ! Quelques artistes, sportifs ou autres célébrités crachant sur l’impôt et plaçant leurs revenus dans des paradis fiscaux, viendront y faire leurs promos en poussant la chansonnette. Des dirigeants arrivistes s’y afficheront, l’air indigné devant cette situation qu’ils ont créé et qu’ils amplifient par leurs politiques du chacun pour soi. Ils ont trouvé, l’odieuse solution, le secret de faire mourir de faim ceux qui, en travaillant ou cultivant la terre, les font vivre.
Association de fraternité où ceux qui n’ont pas grand-chose donnent à ceux qui n’ont plus rien pendant que ceux qui ont trop n’en n’ont jamais assez. C'est pendant l'hiver 1985-1986 que Coluche a lancé les Restos du cœur. Trente ans plus tard, on ne souhaite pas particulièrement "fêter" cet anniversaire car un nombre croissant de personnes qui ont sombré dans la misère viennent chaque année de plus en plus nombreuse, solder leur dignité pour un repas.
De 1985-1986 Naissance des Restos du cœur avec plus de 5 000 bénévoles qui distribuent 8,5 millions de repas. Voici maintenant quelques chiffres qui vous font voir l’évolution de l’association face à l’ampleur de la misère et le vertige face à l’avenir que les hommes se construisent.
1987 6 000 bénévoles distribuent 11,5 millions de repas.
1988 7 300 bénévoles distribuent 22 millions de repas.
1989 8 500 bénévoles distribuent 25 millions de repas.
1990 10 200 bénévoles distribuent 26 millions de repas.
1991 11 000 bénévoles distribuent 28 millions de repas.
1992 13 200 bénévoles distribuent 29 millions de repas.
1993 17 000 bénévoles distribuent 31 millions de repas.
1994 20 000 bénévoles distribuent 36 millions de repas.
1995 25 000 bénévoles distribuent 75 millions de repas.
2006 48 521 bénévoles ont accueilli 676 756 personnes et ont servi 75 millions de repas.
2008 51 500 bénévoles ont accueilli 700 000 personnes et ont servi 91 millions de repas.
2009 800 000 personnes accueillies et 100 millions de repas distribués.
2012 63 000 bénévoles ont accueilli 870 000 personnes dont 30 000 bébés et ont servi 115 millions de repas
2013 67600 bénévoles distribuent 130 millions de repas.
57% des bénéficiaires sont demandeurs d’emploi. Aujourd’hui, en 2014 le nombre d’inscrits aux repas vient de franchir la barre symbolique du million. Dans un pays où 10 millions de personnes vivent avec moins de 800 € par mois, où des femmes avec leurs enfants dorment dans la rue, où le nombre de sans abris a augmenté de 50% en 3 ans est composé de 142 000 personnes dont 30 000 enfants et dont le nombre de décédé en 2013 est 454 dont 15 enfants, cela laisse songeur quant à la politique menée depuis des années par nos dirigeants successifs. En 2007, l’agité du bocal avait dit : « Si je suis élu président, dans 2 ans plus personnes ne dormira dans la rue… » Et dire qu’aujourd’hui, il ose se représenter…
Voilà le résultat d’un monde libéral où la finance prime sur l’humain. Que dire face à une situation dont tout le monde est responsable, pendant que les dix familles les plus riches de France cumulent à elles seules 157 Milliards € soit 11 578 170 année de smic, oui vous avez bien lu ! Plus de 11 millions 500 milles année de smic ! (voir lien ci-dessous) Nous sommes dans la démesure, la folie pure…. Quand ceux-ci partent en thalasso pour perdre leur surcharge pondérale, les pauvres meurent de faim. Bientôt, quand dans leurs hystériques avidités ils auront dévoré le monde alors, ils connaîtront à leurs tours la faim car les hommes sont comme les lions, comme toutes les bêtes, la faim les rend féroces et de cet état de fait que naissent les plus sanglantes révolutions. Qu'est-ce que la pauvreté, sinon une faim généralisée. Le véritable scandale de la misère, c'est notre impuissance à la guérir, ce n'est pas une fatalité, elle vient de notre incapacité à penser le partage.
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=269
Personne aujourd’hui, n’est à l’abri demain de faire la queue dans un entrepôt à attendre son tour, mendiant un paquet de pâte ou de riz pour de ne pas crever de faim avec sa famille. Si de telles institutions venaient à mettre la clef sous la porte par manque de moyen, je vous laisse imaginer ce que la colère et la révolte d’une foule de sans dents (dixit notre président) poussée par la famine pourrait faire.
Dans un pays riche comme le notre, comment en sommes nous arrivé là ? A quel moment avons-nous perdu notre humanité ?
Il me revient en mémoire ces quelques vers d’un célèbre crève la faim :
Si j’ai du goût, ce n’est guère que pour la terre et les pierres.
Je déjeune toujours d’air, de roc, de charbons et de fer.
Mangez les cailloux qu’on brise des vieilles pierres d’églises,
des galets des vieux déluges, pains semés dans les vallées grises.
38 réactions
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gruni
2 décembre 2014 19:19
Les Restos du coeur ne fermeront jamais Gabriel, c’est triste, mais aussi la preuve que le mot solidarité n’est pas vain dans ce pays.
Bonne soirée-
soi même
2 décembre 2014 22:05
L’ennui avec la solidarité, c’est que son action généreuse ne fait que entériner des pratiques de plus en plus égoïste, pensez vous réellement qu’un trader qui spécule sur les matières premières à une pensé sur qu’ils engendrement ?
Non, et pourquoi, par qu’il y a les restos du Cœur ! -
gruni
3 décembre 2014 06:57
Vous pensez que les riches ne sont pas capables de solidarités sans pour autant être démonstratifs.
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aimable
3 décembre 2014 07:50
Gruni bonjour !
je vais vous décevoir , les riches eux , ne sont pas dans la solidarité , mais dans l’aumône ce qui n’est pas la même chose !!!!!!
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Gabriel
3 décembre 2014 07:52
Bonjour Gruni,
Soi même à raison, la solidarité dédouane les coupables de prendre leurs responsabilités et vous aurez toujours des cafards et des rats qui profiteront de la misère pour s’enrichir, malheureusement de tout temps cela a existé. A chacun de vivre selon ses convictions, son cœur et sa conscience.
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gruni
3 décembre 2014 08:43
@aimable
Mais non, vous ne me décevez pas, mais il y a un problème dans ce pays avec les gens qui gagnent beaucoup d’argent. Tous ne sont pas nés avec une cuillère d’argent dans la bouche. Mais oui, aimable, si certains sont dans l’aumône d’autres ont un coeur et sont capables d’une solidarité sincère. -
soi même
3 décembre 2014 10:43
@ gruni, vous avez raison, cela existe, et j’en ai rencontré quelques exemples de cette solidarité, en général on les trouvent souvent comme membre fondateur d’association et régulièrement ils mettent la main à la poche pour évité que l’association face naufrage.
Le problème n’est pas tellement qu’ils soient riches qui ne dérange, car ceux que j’ai rencontré avait de l’argent facile mais en même temps n’avaient pas de fortune colossale, le problème vient plus tôt de cette culture d’être riche et pas considérer que ce qui fait leurs fortunes sont souvent des personnes qui ont des bas salaire qui contribuent à les enrichir et ne rend pas au social d’une maniéré convenable une partie de leurs richesses !
L’autre partie du problème et liée au choix qui régit l’État, comme l’État depuis la fin de la guerre a prit en son mon la solidarité par l’état providence en redistribuant sur dossier des aides social, à largement contribuer en faites par ce système qui se voulait égalitaire par la répartition à une fracture de la solidarité, car ceux qui ont eu cette opportunité à amasser des capitaux colossaux , ce sentent dédouaner de participé à cette solidarité car ils estiment que par les impôts qui leurs sont imposées de contribuer à la chose !
Et comme l’État ne veux pas tuée le veaux d’or, et ces richissimes citoyens à inventé le crédit d’impôt par le biais des niches fiscales dont on sait maintenant, et une nouvelle pompe à frique pour pérennisé sa richesse et échapper aux élémentaires devoirs de solidarités !Car ce a en réalité raté ces institutions Sociales Étatiques, c’est justement de responsabilisé ces riches à reversé et à ouvrir des dialogues sociaux qui aurait due faire avancer le capitalisme vers une économie solidaire, aux lieux de cela c’est un subterfuge qui a été appliquer et a réalité favoriser une véritable inégalité sociale du fait que c’est bien le fait de maintenir sous un masque une pseudo égalité de la providence qui est à l’origine de tant de personne non plus aucun moyen de substance et dépende d’association caritative pour survivre , où il est maintenant constaté depuis peut, il y a des travailleurs pauvres qui ont recourt à eux pour survivre !
Il est évident si l’on en arrive là, ce n’est pas seulement à ce que l’on doit à la crise, mais bien aussi aux choix gouvernementaux qui tant qu’il avait une relative croissance pouvait compensé par cette pseudo état providence la disparité social , mais aussi à ces riches qui se sont totalement désolidarisés de leurs responsabilités qui ont une dette social à remplir qui s’ appel :
équité solidarité générosité !
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gruni
3 décembre 2014 06:50
L’explication est juste au-dessus benyx...
Il y aurait un « ennui » avec la solidarité... elle déresponsabilise les traders !J’espère que vous avez compris, moi pas. Je vois qu’une raison pour ne pas être solidaire ; l’égoïsme.
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MILAREPA
2 décembre 2014 21:45
@ Gabriel
Très bon article,qui noue les tripes et qui augmente la compassion ressenti par tous ceux qui souffrent de faim, de froid,de pauvreté.Le peuple doit se révolter,ne plus courber l’échine .Des millions de citoyens sont bien plus puissants que ces fous qui veulent gouverner le monde.SANS VIOLENCE BIEN SÛR, le peuple doit s’ éveiller.-
Gabriel
3 décembre 2014 07:45
Bonjour Milarepa,
Les dirigeants politiques n’ont pas compris ce proverbe : « Ventre affamé n’a pas d’oreille... » Les révolutions ont toujours accouchées de la misère, de la pauvreté, de la famine. A continuer cette politique assassine, ils devraient lire les livres d’histoires pour comprendre le noir avenir qui se prépare.
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Attilax
3 décembre 2014 18:50
Sans violence ? Sérieusement ?
Vous croyez réellement que l’oligarchie dirigeante se laissera dépouiller du pouvoir sans combattre ? Vous croyez que les financiers, les médias, les politiciens et les multinationales laisseront tranquillement s’organiser une révolution citoyenne pacifique ?
Vous vous trompez lourdement : ils nous écraseront sous leur Talon de Fer. La seule chose que respectent ces gens, c’est une force supérieure à la leur. Vous n’obtiendrez rien, à part peut-être des promesses, sans qu’ils y soient contraint. Et pour faire ça, il faudra une violence proportionnelle à leur pouvoir...
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Le Corbeau Magnifique
2 décembre 2014 21:47
Quand il a clamecé, j’ai repris deux fois du dessert !
Enfin débarrassé de cet abruti même pas drôle qui se prenait pour le nombril du monde !
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Gabriel
3 décembre 2014 07:38
@Corbeau & benyx,
Nous débattons là de pauvreté et de personnes qui n’ont plus les moyens de s’alimenter et peut-être qu’un jour, je ne vous le souhaites pas, vous pourrez manger à votre faim grâce à ces restos. Quant à Coluche, le jour ou vous aurez fait pour les autres le dixième de ce qu’il a fait, revenez nous en parler…
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julius 1ER
3 décembre 2014 08:44
@corbeau de mes deux
et quand tu dis çà tu te crois malin !! pov naze........ ;; ; -
gruni
3 décembre 2014 08:55
Et puis le jour où Coluche a été un possible candidat à la présidentielle, beaucoup de gens ont trouvé qu’il était moins drôle.
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Gabriel
3 décembre 2014 07:27
Exact Constant, le chiffre pour 1995 est de 58 millions de repas servis. Veuillez m’excuser pour cette erreur mathématique.
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MR MERLIN
2 décembre 2014 22:07
Les restos du cœur, ou comment faire passer la solidarité d’état, dans le secteur privé en douceur
avec le show-bizz et sur une idée originale de jacques Attali.
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Gabriel
3 décembre 2014 07:31
Comme vous avez raison Mr Merlin, on voit bien là le désengagement de l’état confiant à des associations de bénévoles le règlement d’un problème qu’ils ont créé et qui aujourd’hui encore continuent à amplifier par leur politique ultra libérale.
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julius 1ER
3 décembre 2014 08:36
Association de fraternité où ceux qui n’ont pas grand-chose donnent à ceux qui n’ont plus rien pendant que ceux qui ont trop n’en n’ont jamais assez.
@gabriel,c’est cela la triste réalité et la fin de la République car une république avec des citoyens au restos du coeur et une autre partie au Ritz n’est pas viable pour très longtemps car c’est de cela qu’il s’agit " cohérence et cohésion sont les mamelles de la République, et de cela il n’y a plus !!!!!!!!!!!!!!! mais tant que les classes moyennes n’auront pas compris cela, il ne se passera rien .............-
Gabriel
3 décembre 2014 08:54
Bonjour julius, le nombre de personnes de classe moyenne qui chaque mois sombrent dans la précarité est impressionnant. L’équilibre sociétale devient plus que précaire et cela dans tous les pays d’’Europe. Je crois qu’il faut s’attendre dans les dix années à venir à de très grands bouleversements politiques et économiques. Soit une dictature mis en place par les privilégiés, soit une sanglante révolte, une guerre civile. J’espère me tromper.
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Robert GIL
3 décembre 2014 08:42
Avec un million de personnes accueillies lors de la précédente campagne et 130 millions de repas servis dans les 2 090 centres, les Restos du Cœur tiennent bon dans un contexte il est vrai favorable à ce genre d’activité… Les perspectives de croissance sont importantes, c’est une entreprise en plein essor qui fait mieux d’années en années, qui pulvérise tous ses records, à ce rythme elle finira cotée en bourse. Cette petite entreprise ne connait pas la crise, mieux, elle vit de la crise ! Car la pauvreté progresse à grand pas et le nombre d’exclus est en constante augmentation grâce à la persévérance et l’effort soutenu de nos gouvernants !
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voir : LES RESTOS DU CŒUR, CA BAT FORT !-
Gabriel
3 décembre 2014 09:03
Bonjour Robert, analyse pertinente. Certains en profitent pour faire leur beurre, cela s’appelle : « Charité business »...
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Gabriel
3 décembre 2014 09:06
Salut p’tit Charles, tout le monde ne l’a pas perdu, pour preuve le nombre de bénévoles et de donateurs. Quant aux politiciens, ils ne font plus de politique, ils font du business avec la mafia financière...
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Gabriel
3 décembre 2014 10:02
130 millions de repas en 2013, c’est vrai, ils n’ont pas de quoi être fier, mais je crois qu’ils s’en foutent...
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eau-du-robinet
3 décembre 2014 16:17
Bonjour,
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« Dans un pays riche comme le notre, comment en sommes nous arrivé là ? »
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Simplement par l’abandon de l’état français des citoyens avec des faibles revenues sans y parler des gens en précarité financière ...
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Le nouveau cap est désormais la mondialisation, c’est à dire la poursuite du programme de la précarisation des travailleurs sans y épargner la classe moyenne ! Le nombre des riches et ultra-riches ont double ses 10 dernières années et les ultra-riches sont malgré la dite crise devenue plus riches.
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Les multinationales payent de moins en moins d’impôts et des taxes affaiblissent et réduisent ainsi le champ d’action de l’état français ... idem pour les autres pays européens.
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Dans la séquence de crises qui s’est ouverte il y 40 ans, une opportunité s’est soudain ouverte avec l’arrivée au pouvoir de gouvernements libéraux dans les années 80. Cela s’est traduit pour le capitalisme par un renforcement quasiment « miraculeux » des rapports de forces en sa faveur. Le monde politique s’est soudain mis à favoriser la création de richesse en relâchant les contraintes qui pesaient sur la répartition.
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Cette politique était censée faire revenir la croissance et résorber le chômage. Si la croissance est restée soutenue, c’était sans compter avec les gains de productivité massifs réalisés grâce à l’automation et l’exportation du travail dans des pays où il coûte moins cher. Dans le même temps, la part des revenus du travail dans la valeur ajoutée diminue, malgré la hausse astronomique des salaires de direction. C’est à la fois une conséquence des gains de productivité réalisés (moins de salariés créent plus de valeur ajoutée) et le reflet de la lente dégradation des rapports de forces en défaveur des salariés. source
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Les travailleurs et les classes moyennes ont été trahis durent ses dernières décennies avec une forte accentuation depuis 2008, par les parties politiques au pouvoir, sans distinction du clivage droite gauche !-
Gabriel
3 décembre 2014 16:46
Bonjour eau du robinet,
Ce qui est en marche depuis plusieurs années c’est un massacre programmé des systèmes démocratiques afin d’instaurer une dictature financière où les hypers riches gouverneront de façon monarchique. Le citoyen, passera du stade de travailleur à celui de chômeur et d’esclave payé ou subventionné au minimum afin qu’il continu à être un consommateur minimum corvéable à souhait. Une police et une armée rémunérées par ces seigneurs fera régner un ordre militaire impitoyable digne des pires dictatures car, sans révolte, les peuples seront devenu mouton...
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Mohammed MADJOUR
3 décembre 2014 17:16
Malheureusement on constate que la complaisance des responsables politique (quand elle ne devient pas carrément une complicité) est plus forte que la solidarité du peuple envers ses plus pauvres !
Et ce n’est pas Hollande (ne penons même pas au Petit) qui arrivera à inverser la tendance ! Tant que les milliardaires apatrides continuent à contrôler les flux des milliards pour assurer leur propres intérêts, la solidarité populaire n’y pourra pas grand chose !
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Gabriel
4 décembre 2014 07:20
Bonjour Nestor,
En effet cela prouve bien que le chômage et la misère dans laquelle vivent des millions de citoyens n’est pas leurs problèmes. Leurs priorités sont le pouvoir qu’ils peuvent garder ou acquérir et leurs comptes en banque qu’ils peuvent faire fructifier...
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non667
3 décembre 2014 21:57
à gabriel
car les hommes sont comme les lions, comme toutes les bêtes, la faim les rend féroces et de cet état de fait que naissent les plus sanglantes révolutions.
soyons précis :
la faim ne les rend pas féroces mais affamés c’est à dire augmente leur faim /appétit mais diminue leur énergie physique jusqu’à la mort pour les plus faibles et aussi pour ceux qui sont conscients de leur faiblesse la paralysie par la peur !révolution ? si vous pensez a 1789 la famine à été organisée par les judéo-franc mac pour soulever le peuple contre le clergé et la noblesse au profit de la bourgeoisie . rien pour le peuple le peuple ! du sang et des larmes !
itou aujourd’hui ............. itou pour les guerres !resto du cœur pour tous ,rsa pour tous ,internet gratos ,ipad à 1€ ! ivg gratos ! café du pauvre illimité ! écran plat !18 chaines gratos ! pourquoi perdre tout ça en faisant la révolution ? puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas d’autres solution !
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Gabriel
4 décembre 2014 07:35
@non667,
Evidement, comme vous le décrivez, les cerveaux lavés et rincés à la télé-réalité ont peu de chance de s’éveiller mais, il y a d’autres critères à prendre en compte. Premièrement, ceux qui ont tout perdu, jusqu’à leur écran plat (ceux là, vont être très en colère), deuxièmement, ceux qui n’arrivent plus à nourrir leurs enfants, troisièmement ceux qui pensent (de plus en plus nombreux) : « No futur » etc etc… C’est vrai la révolution de 1789 n’a fait que remplacer une monarchie de droit divin par une monarchie de bourgeoisie et le cocu de l’histoire à été le peuple mais, le déclencheur principal de ce soulèvement a bien été une sévère disette alimentaire car, et vous pouvez le vérifier, d’après les climatologues, les années précédentes tout comme l’année de la révolution furent des années de famine ou les récoltes avaient été désastreuses suite aux mauvaises saisons.
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ZenZoe
5 décembre 2014 15:24
resto du cœur pour tous ,rsa pour tous ,internet gratos ,ipad à 1€ ! ivg gratos ! café du pauvre illimité ! écran plat !18 chaines gratos ! pourquoi perdre tout ça en faisant la révolution ?
Vous tapez dans le mille là !
C’est là qu’on se rend compte de l’ampleur du désastre et de la perversité maximum de ceux qui ont le pouvoir. Ces gens-là ont appris des précédentes révolutions deux ou trois petites choses :
- il ne faut JAMAIS complètement affamer le peuple, mais lui donner juste assez pour qu’il se dise que décidément mieux vaut rester à carreaux sous peine de perdre le peu qui lui reste.
- il faut toujours laisser au peuple de quoi se distraire, si possible avec des occupations abêtissantes.
Et accessoirement...
- il faut toujours faire croire au peuple qu’il est déjà en démocratie, qu’il peut choisir ses dirigeants et qu’une révolution est inutile, voire dangereuse sous peine de sombrer sans un régime bien pire.
- il faut toujours faire croire au peuple que lui aussi peut accéder aux richesses, en travaillant plus par exemple, et en restant docile surtout. Et que s’il n’y arrive pas et sonne à la porte des Restos du Coeur, eh bien ma foi, c’est bien de sa faute !
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