lundi 17 octobre 2005 - par L’équipe AgoraVox

Comment faire en cas de pandémie de grippe aviaire : explications

Une campagne de vaccination a déjà commencé au Canada, alors que le virus de la grippe aviaire n’est pas encore aux portes du pays. Environ 3000 personnes ont été vaccinées contre l’influenza, le virus de la grippe. Le ministère de la santé souhaite qu’une personne sur trois se fasse vacciner contre ce virus. Cette campagne au Québec est lancée afin de tester un plan d’urgence en cas de grave pandémie.

La campagne provinciale de vaccination a commencé samedi à Québec. Les autorités sanitaires espèrent vacciner 160 personnes à l’heure. Le vaccin est administré gratuitement, et en priorité aux personnes à risques : les personnes âgées de 60 ans et plus, les enfants de moins de 6 ans, et les personnes atteintes de maladies chroniques. Le personnel sanitaire sera également vacciné. Quant aux autres personnes, elle devront attendre mi-novembre pour payer leur vaccin 20$ canadiens.

Un pourcentage de 15 % de la population est touché chaque année par la grippe, avec un risque de décès pour les plus faibles. La maladie est contagieuse, et on enregistre entre 1000 et 1500 décès au Québec chaque année. Trois centres sont prévus pour cette campagne de vaccination : le centre communautaire Lucien-Borne, l’auditorium de la résidence Sacré-Coeur et les bureaux de la Commission scolaire des découvreurs, situés rue Wolfe.

« Nous sommes vraiment contents du résultat, a lancé Raymonde Pépin, responsable de la vaccination au CSSS de la Vieille-Capitale. Malgré les files d’attente et le fait que les bénévoles et employés n’ont souvent pas eu le temps de prendre leur pause, tout s’est déroulé dans l’ordre. » (Radio Canada)

En ce qui concerne l’objectif de 160 personnes à l’heure, il n’aura pas été tout à fait atteint. Le centre le plus fréquenté, celui de Sainte-Foy, aurait réussi à donner 150 vaccins à l’heure. « On ne connaît pas encore tous les résultats, mais déjà on a constaté qu’il y avait de petites modifications à faire pour demain (aujourd’hui) », explique Mme Pépin. Des exemples ? Plus de paravents pour préserver l’intimité, et des séances d’information en plus petits groupes, car les personnes âgées avaient du mal à entendre. (Cyberpresse)

La multiplication des foyers de grippe aviaire et la détection de cas qui se transmettent des volailles à l’humain rendent plus probable l’occurrence d’une épidémie. Les experts craignent une mutation du virus qui le rendra transmissible entre humains.



5 réactions


  • (---.---.130.170) 17 octobre 2005 12:56

    Québec se prépare au pire

    17 octobre 2005 JdeM Par Caroline Roy -Le Journal de Montréal

    Le ministère de la Santé du Québec planche sur un plan de mesures d’urgence pour répondre à l’éventuelle pandémie de grippe aviaire. La fermeture de lieux de rassemblement et l’aménagement d’hôpitaux temporaires sont des scénarios envisagés. Le plan sera finalisé en décembre. « La menace est réelle. On s’y prépare depuis dix ans. Le contexte actuel fait en sorte que la probabilité est plus forte », explique une porte-parole du ministère de la Santé, Hélène Gingras.

    Le ministère a constitué une banque de 9,9 millions de doses d’antiviraux, déjà entreposées en sol québécois dans des lieux sécuritaires et tenus confidentiels. Il vise l’obtention de 11 millions de doses, à un coût unitaire de 2,50 $.

    « Ces antiviraux pourraient être administrés en prévention, pour retarder la propagation du virus, ou en traitement. Cela, en complément aux vaccins, pour lesquels il faudra prévoir des délais de fabrication de quatre à six mois », dit Hélène Gingras.

    Scénarios de crise Concernant la sécurité civile, différents scénarios sont à l’étude afin de limiter la propagation du virus et d’éviter la panique au sein de la population.

    On pense à limiter les déplacements en transport en commun, à fermer des écoles et des lieux de rassemblement. Un volet psychosocial est aussi prévu pour soutenir les familles qui auront à vivre un deuil.

    Le ministère de la Santé procède à l’inventaire d’anciens hôpitaux et d’étages d’établissements de santé non utilisés afin de voir s’ils pourraient être rapidement aménagés en hôpitaux non traditionnels.

    La capacité du réseau de la santé serait mise à rude épreuve. « Il faudra donner les soins aux nombreuses personnes touchées par le virus, tout en maintenant les services dans le réseau de la santé. Quelles décisions prendra-t-on ? Des experts se penchent aussi sur ces questions », dit Mme Gingras.

    La planète sur un pied d’alerte Les autorités roumaines procédaient hier à l’abattage sélectif de 12 000 oiseaux dans la région du delta du Danube afin d’empêcher la propagation de la grippe aviaire, qui a tué des milliers de volailles et contaminé 117 personnes en Asie.

    En réalité, c’est toute la population mondiale qui est sur un pied d’alerte. Le virus de l’influenza aviaire H5N1 est aujourd’hui aux portes de l’Europe, transporté, croit-on, par des oiseaux migrateurs.

    Selon les spécialistes, il ne s’agit pas de savoir s’il y aura une pandémie de grippe aviaire, mais quand elle va se produire.

    « Le problème, c’est quand le virus va devenir transmissible d’humain à humain. La propagation de la grippe aviaire est très rapide et c’est plus contagieux que le SRAS », dit Karl Weiss, microbiologiste-infectiologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

    Le virus H5N1 est plus inquiétant, car plus virulent. Il tue davantage les oiseaux, mais ne se transmet pas efficacement d’humain à humain. Les cas répertoriés jusqu’ici découlaient d’un contact direct avec la volaille contaminée.

    Aucun vaccin Actuellement, il n’y pas de vaccin offrant une protection contre le virus H5N1. Le Canada a une réserve de 14 millions de doses d’antiviraux pouvant servir au traitement de la grippe aviaire.

    Pour le Dr Weiss, ce n’est pas suffisant. « On n’a pas 14 millions de traitements. On a 14 millions de doses. Nous avons besoin de 10 doses pour effectuer un traitement chez une personne », dit-il.

    L’Organisation mondiale de la santé prévient qu’une pandémie de grippe aviaire serait catastrophique au niveau économique. Elle pourrait provoquer un krach financier comparable à la Grande Dépression des années 1930, selon des analystes financiers canadiens. Avec la collaboration de Johanne Roy (Le Journal de Québec) et de l’Associated Press.


  • MOM (---.---.157.5) 19 octobre 2005 07:37

    Si le vaccin qui sera mis sur le marché n’est pas comme celui contre l’hépatite B !!! A savoir une composition qui entraîne nombreuses pathologies et des décès que l’on cache bien à la population ! La pandémie n’est-elle pas augmentée volontairement pour commercialiser un peu plus ?

    N’oublions pas la campagne de vaccination de masse contre l’hépatite B, pour la France, en 94 « L’hépatite B tue plus en un jour que le Sida en un an » slogan mensonger puisque le pays n’était pas en zone d’endémie !!!!

    Je suis atteinte d’une maladie rare, une forme de myopathie pour avoir fait le vaccin contre l’hépatite B en toute confiance...permettez-moi d’avoir peur quand un nouveau vaccin apparaît...et nous sommes des milliers dans ce cas en France !

    MOM


  • Alain (---.---.214.51) 19 octobre 2005 09:36

    Rectification >« Une campagne de vaccination a déjà commencé au Canada, alors que le virus de la grippe aviaire n’est pas encore aux portes du pays » Au Quebec peut-être. Mais la British Columbia pour ne citer que cette province est déjà touchée depuis de nombreux mois. Début 2004 les services de santé procédaient déjà à des abattages massifs. Ils avaient ainsi abattu 18Millions de poulets (chiffre de mémoire). La préoccupation était alors : que faire des cadavres d’animaux... Alain


  • maya (---.---.20.132) 27 octobre 2005 13:25

    Tout à fait d’accord avec MOM, la grippe aviaire est un bon pretexte pour faire tester à grande échelle des vaccins hasardeux nocifs à l’équilibre immunitaire des personnes, notamment celles qui sont déjà fragiles (enfants, personnes âgées, malades chronique). C’est tout simplement scandaleux de sponsoriser les labo pour mieux nous intoxiquer. C’est simplement une affaire de gros sous. la psychose est entretenue notament parce que cela servira à convaincre les gens d’absorber tout un tas de substances dangereuses mais très lucratives. Et si elles tombent malades ce sera, évidement, la faute de la grippe aviaire. Belle façon d’inverser les choses ! Personnellement, le vaccin ne passera pas par moi ! Je préfère travailler mon immunité en mangeant sainement et par un traitement préventif à base d’homéopathie et d’huile essentielle. A vos inhalation d’eucalyptus !! voilà qui est plus efficace !

    Maya. Journaliste et naturopathe


  • Human (---.---.177.55) 1er mars 2006 13:38

    en effet, ça me fait chaud au coeur de voir qu’il existe encore en France des gens lucides...

    Des gens qui ne gobent pas bêtement toutes les salades qu’on leur sert à longueur de journée dans les médias officiels.

    Sras, grippe aviaire... que de prétextes pour nuire à notre santé et nous extorquer des sommes colossales via nos chers gouvernements qui s’inquiètent toujours de notre santé lorsque cela profite exclusivement à leurs copains de l’industrie pharmaceutique...


Réagir