vendredi 6 juillet 2018 - par PRCF

#greveSNCF Mobilisation élevée, avec jusqu’à 36% des TGV qui ne roulent pas !

Ce 6 et 7 juillet à l’appel de la CGT et de SUD rail les cheminots reconduisent la grève pour défendre le service public contre la réforme ferroviaire traduisant les directives européennes ouvrant à la concurrence le transport de voyageurs et privatisant la SNCF, faisant pour cela voler en éclat le statut des cheminots. Le gouvernement et la direction de la SNCF font tout pour accréditer la fausse information que la grève serait terminée. La SNCF va jusqu’à l’écrire sur son site internet oui SNCF. Pourtant il suffit d’essayer de réserver un billet de train pour se rendre compte que plus de 1 TGV sur 5 ne roulent pas ce 6 juillet. On a fait le test jeudi 5 au soir !

  • TGV lille Paris : 22% des TGV supprimés ou indisponibles à la réservation
  • TGV Marseille Paris : 16 TGV sur 44 soit 36% supprimés ou indisponibles à la réservation. On est très loin des 4 TGV sur 5 qui devaient rouler annoncer par la direction de la SNCF à la presse
  • TGV Nantes Paris : 10 TGV sur 45 22% supprimés ou indisponibles à la réservation… alors que la direction de la SNCF annonce un trafic “quasi normal”….

Sur les lignes RER, là aussi forte mobilisation des cheminots oblige beaucoup de trains ne circulent pas. Avec par exemple la suspension de l’interconnexion du RER D, et près de la moitié des trains supprimés sur cette ligne. La SNCF annonce1/3 des TER qui ne roulent pas.

Preuve que la mobilisation des cheminots demeure à un niveau très élevé.

Par ailleurs, alors que la direction de la SNCF vient d’être condamnée par le tribunal de Bobigny pour avoir retiré plus de jours de paye que de jours de grève aux cheminots grévistes, cette dernière persiste à refuser de payer ce qu’elle doit aux cheminots. On le voit le chantage et le mépris de la loi ne sont pas du coté des cheminots, mais bien du coté du régime.

Dans le secteur de l’Energie, la mobilisation continue également. Alors que plusieurs départements ont été frappés par des intempéries, et alors que depuis des semaines la direction d’ENEDIS refuse de dialoguer avec les électriciens et gaziers massivement mobilisés, unanimement les électriciens et gaziers des départements limitrophes ont refusé de partir en renfort en intervention. Un geste qui témoigne de la colère historique de ces professionnels. La CGT explique :

Des orages violents touchent depuis hier le sud-ouest et le centre de la France provoquant de nombreuses coupures de courant.

Spontanément, les salariés d’ENEDIS des départements voisins appelés en renforts ont refusé de partir pour signifier leur exaspération devant le refus des dirigeants d’entendre leurs revendications après plusieurs semaines de conflit.

La CGT soutient, appuie et revendique cette action décidée par les salariés. Ce mot d’ordre a été très vite diffusé et largement suivi d’effets, rendant l’organisation des renforts pour appuyer les équipes locales problématique pour ENEDIS.

Les agents d’ENEDIS en ont ras-le-bol de porter seuls les valeurs et la responsabilité du service public aux usagers dans des conditions de plus en plus dégradées… alors que leurs dirigeants multiplient depuis 2017 les reniements industriels et sociaux.

Pour les salariés, cela se traduit par une pression accrue en raison d’un manque de moyens pour exercer leurs activités et pour compenser des suppressions massives de personnel, une absence de reconnaissance salariale ou la remise en cause de leurs accords collectifs.

Cette politique se fait sur le dos des salariés mais aussi contre les usagers et l’intérêt général : délais d’interventions en hausse, activités abandonnées, fermetures de sites de proximité, retrait progressif des moyens des territoires ruraux et dégradation de la qualité du service rendu sont au programme et se font déjà sentir concrètement.

L’argent des usagers est détourné de son objet uniquement pour faire toujours plus de cash et augmenter les remontées de dividendes. Car il faut toujours le rappeler : in fine, ce sont les usagers qui payent.

La CGT alerte depuis une année sur le risque majeur que fait peser cette nouvelle politique sur l’avenir du Distributeur, et sur l’embrasement social qu’elle ne manquerait pas de provoquer.

Nous n’avons pas été entendus et la réalité nous a donné raison : le conflit actuel, par son intensité, c’est du jamais vu à ENEDIS. Et seuls les dirigeants de l’entreprise sont responsables de sa persistance en raison de leur entêtement coupable et leur refus de satisfaire les revendications exprimées par les salariés.

L’action symbolique des agents est l’exemple de ce que pourrait être le service public de la Distribution Electrique pour les usagers si on laisse les dirigeants d’ENEDIS nous amener dans le mur et si le service public est abandonné.

La Direction d’ENEDIS communique déjà pour masquer cette situation inédite à ENEDIS, en minimiser l’impact ou essayer de culpabiliser les agents. Cela ne marche plus car tout le monde a bien compris qui sont les fossoyeurs du service public. Il n’est plus possible de continuer ainsi.

Considérant l’importance du bon fonctionnement du service public de la Distribution d’électricité, le blocage actuel de la situation ne saurait perdurer sans avoir de lourdes conséquences pour le pays et dans la vie quotidienne de l’ensemble de la population.

C’est pourquoi la CGT demande une nouvelle fois à l’ensemble des acteurs du domaine de l’énergie et en particulier aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités pour redéfinir les objectifs d’ENEDIS sur la base de ses missions de service public et pour mieux contrôler l’utilisation des moyens alloués à l’entreprise par le tarif.

A l’Assemblé Nationale, le Ministre Nicolas HULOT a déclaré être prêt à organiser dans ses locaux une réunion pour favoriser la reprise du dialogue social. Coup de communication ? Réaction de circonstance ? Réel engagement ? Nous sommes en droit de porter de telles interrogations au vu du nombre de sollicitations faites auprès du Ministre HULOT par notre organisation portant sur les enjeux énergétiques et industriels qui sont restées lettre morte à ce jour !

Quoi qu’il en soit, la CGT l’exhorte maintenant à mettre rapidement en place une réunion afin de lui présenter dans le détail les revendications et les propositions alternatives exprimées par les agents du service public d’ENEDIS.

JBC pour www.initiative-communiste.fr

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/grevesncf-mobilisation-elevee-avec-jusqua-36-des-tgv-qui-ne-roulent-pas/



15 réactions


  • jakem jakem 6 juillet 2018 17:53

    Le service public est torpillé par ces troskocos.


    • Alren Alren 6 juillet 2018 18:52
      @jakem

      Il est sauvé au contraire depuis des décennies par les syndicalistes !
      Sans eux, il y a longtemps que tout serait privatisé donc beaucoup plus cher et fonctionnant encore (du fait du manque de financement) moins bien car avant d’investir les parasites sociaux veulent encaisser !

    • Croa Croa 6 juillet 2018 19:09
      À Alren & Jakem
      Vous avez faux tous les deux. Rien n’est « sauvé » et les services publics sont foutus, privatisés ou sabordés, tel est leur destin. À la limite je t’accorde, Alren, que parfois les syndicalistes ont un peu retardé l’échéance mais c’est tout. 

    • Alren Alren 7 juillet 2018 11:54
      @Croa

      Je n’ai pas dit que cette fois-ci la SNCF, service national stratégique, était sauvée, j’ai dit que si jusqu’à présent un Sarkozy ou un Hollande n’ont pas appliqué les ordres de privatisation de la Commission de l’UE aux ordres de l’oligarchie, c’est grâce à la combativité des syndicalistes de la SNCF, CGT et SUD surtout, dignes héritiers des cheminots qui ont posé tant de problèmes aux nazis durant l’Occupation.

    • Albert123 7 juillet 2018 12:25

      @Alren


      « Il est sauvé au contraire depuis des décennies par les syndicalistes ! »

      ça reste à prouver, 

      la stratégie des syndicats, leurs propos et leurs actions m’ont surtout convaincu du contraire.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 6 juillet 2018 19:06

    Donc en résumé des gens qui n’ont rien demandé, qui ne sont coupables de rien, qui ont payé leur billet vivent un traumatisme de train qui va bousiller leur voyage. Leurs voyages, leurs vacances, leur vie...


    Des vies brisées des congés bousillés, des locations, des rendez vous de milliers de personnes méprisées et humiliées. 
    Des gens dans la difficulté pour modifier leurs emplois du temps...

    Pour ? Une caste de personnes politisées égocentriques en monopole, en statutaires intouchables en monopole qui n’ont rien a foutre des autres...

    Bref une belle démonstration que les syndicalistes CGT sont des enculés totalement imatures...

    L’exemple des syndicalistes de EDF est du même acabit.
    En résumé des gens ayant subit des intempéries, en difficulté énormes, en stress qu’une caste refuse d’aller aider alors que c’est son job. 
    Non assistance a personnes en difficulté, la encore factuellement on peut dire que les agents syndiqués sont des enculés.



    • Croa Croa 6 juillet 2018 19:14
      À Spartacus,
      Les « enculés » ce sont ceux qui sabordent la SNCF sur l’ordre de Monsieur Macron. Par ailleurs t’es mal renseigné car les usagers comprennent et sont généralement solidaires.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 6 juillet 2018 20:45

      @Croa
      Désole mais non !

      Abjecte déni de caste immonde..

      Va donc te lever et voir de tes propres yeux les gens entassés qui souffrent en silence et se sont levé 2h en avance pour espérer avoir un RER. La peur au ventre, de perdre leur job, d’avoir moins de revenus, de perdre des rendez vous et leur vie.....

      Les vies gâchées de milliers de personnes pour des connards à charge qui abusent d’un monopole de fait et de la prise d’eux en otage....
       
      Les personnes sacrifiées humiliées qui perdent leur Job, leurs vies gâchées. 
      Ceci est factuel. 

      Comportement de petit privilégiés. Immonde caste...
      Et ce comportement abjecte de déni de réalité....

      Lève toi le matin et va voir ces gens au lieu d’inventer une quelconque approbation minoritaire...
      Faut il être con pour le nier que vous êtes de beaux salopards égocentriques immondes qui chient sur tous les autres... 
      mentalité a vomir


    • Dictature du peuple Dictature du peuple 17 juillet 2018 10:23

      @Spartacus
      Tu veux nous faire pleurer salope ?? 

      Oh les méchants cheminots !!!
      t’y penseras quand tu soutiendras le capitalisme, responsable du déclassement et de l’appauvrissement de milliers de personnes chaque année en France.

  • Jean Roque Jean Roque 6 juillet 2018 21:36

     
     
     
    « Veautez Rothschild !
     
     J’aime me faire botter le cul ! »

     
     
    collabo cgtiste anonyme


  • Trelawney 7 juillet 2018 11:57

    les directives européennes ouvrant à la concurrence le transport de voyageurs et privatisant la SNCF, faisant pour cela voler en éclat le statut des cheminots. 


    Comme le dit si bien l’article, le « service public » se résume à « statut des cheminots ». Mais d’autres ont la remarque imparable à savoir : « Quand ce sera privatisé, ce sera plus cher ».
    Ces personnes oublient simplement que pour partir en vacances, seuls les riches ont les moyens de le faire en TGV. Les autres se démerdent autrement en prenant le bus, la voiture ou alors l’avion, car l’avion est beaucoup moins cher que le train.
    Mais ça n’a pas toujours été le cas. En effet au temps du « service public » où les lignes intérieures étaient le monopole d’une société d’état nommée Air Inter, c’était beaucoup plus cher. Maintenant que c’est privatisé (Easyjet Ryanair etc), c’est beaucoup moins cher et trés abordable pour les classes moyennes qui ont abandonné le train depuis des lustres.
    Et que dire du téléphone qui fonctionne mieux et moins cher depuis que ce n’est plus un « service public ».
    Alors cheminots grévistes, continuez à faire grève, par les retenues sur salaire vous ferez faire des économies à votre patron, car les trains ne sont plus remplis. Les français ont appris à faire sans le tain et c’est trés bien comme cela

    • Croa Croa 7 juillet 2018 15:29
      À Trelawney,
      L’aviation commerciale bénéficie d’un carburant totalement détaxé et utilise des infrastructures aéroportuaires publiques. Par ailleurs les compagnies « low-cost » peuvent se permettre d’employer du personnel sous-payé déclaré ailleurs qu’en France.
      Si le téléphone est moins cher qu’autrefois c’est parce que les progrès technologiques permettent cela. À priori il n’y a aucune raison de penser que ce ne serait pas au moins aussi bien avec un monopole public. Déjà il n’y aurait que deux réseaux, un filaire (solde de l’ex-service public de toute façon) et un autre cellulaire sans redondances en zones denses mais avec moins de trous en zones non denses.

    • Trelawney 8 juillet 2018 10:16

      @Croa
      L’aviation commerciale bénéficie d’un carburant totalement détaxé et utilise des infrastructures aéroportuaires publiques. Par ailleurs les compagnies « low-cost » peuvent se permettre d’employer du personnel sous-payé déclaré ailleurs qu’en France.

      Question 1 : A quel prix la SNCF achête son électricité ?
      Question 2 : Est-ce que les taxes d’aéroport sont compris dans le prix du billet ?
      Question 3 : Vous êtes vous intéressé du salaire d’un pilote chez easy jet et du salaire d’un PN chez easy. Ils sont payé à l’heure de vol ce qui fait que certains pilotes chez Luftansas, British, Alitalia préfère easy où s’ils font plusieurs vols par jour ont des salaires supérieures à leur compagnie. Air France est un cas à part où les hôtesse ont des salaires supérieurs aux compagnies du golfe (celle qui paient le mieux)
      Question 4 : Est-ce que l’arrivée d’un quatrième opérateur n’a pas fait baisser les prix des abonnements téléphoniques.

  • zygzornifle zygzornifle 7 juillet 2018 13:27

    Maintenant que la réforme est passée les cheminots pourront faire grève jusqu’à ce que mort s’en suive , le gouvernement n’en n’a plus rien a battre , d’ailleurs les cheminots devraient garder des munitions pour la réforme des retraites car la il va y avoir du sport, Macron et ses snipers vont tirer a balle réelle sur les pauvres et la classe moyenne , les riches n’en n’ont rien a battre de cette réforme car ils vivent de leurs dividendes et autres placements et non de leurs cotisations ....


    • Croa Croa 7 juillet 2018 15:42
      À zygzornifle,
      Le gouvernement n’en a rien à battre parce que les gens qui le composent sont des irresponsables et des traîtres. De toute façon ils sont là pour casser alors peu importe les conséquences !
      *
      En choisissant la grève perlées les cheminots sauvegardent l’immédiat de la SNCF bien que tout ça soit assez mal barré. Ce qu’il faudrait c’est que cette merde relative fasse tache d’huile pour que saute le gouvernement. Peut-être avec l’arrivée au calendrier Macron de la nouvelle « réforme » des retraites ?

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