lundi 16 juillet 2007 - par Carlo Revelli

A la recherche du Nader perdu ou le contre-pouvoir citoyen à l’ère d’Internet

Ralph Nader demeure sans aucun doute la figure la plus marquante du mouvement citoyen et consumériste du XXe siècle. Ses combats acharnés pour la défense des consommateurs et surtout ses méthodes révolutionnaires gardent toute leur actualité après plus de quarante ans, et pourraient retrouver un second souffle grâce à l’avènement des nouvelles technologies, et d’Internet en particulier. Nader est une des rares personnalités qui ait réussi à mettre en place un véritable contre-pouvoir citoyen capable de mettre en échec le pouvoir politique américain à plusieurs reprises. A une période où en France pratiquement tous les pouvoirs sont concentrés dans les mêmes mains, quelqu’un réussira-t-il à incarner son message et son action ?

Qui est Ralph Nader

Comme nous le montre la version française de la Wikipédia, Ralph Nader est surtout connu chez nous pour avoir participé aux dernières élections présidentielles américaines en tant qu’indépendant. En réalité, sa stature internationale est surtout liée aux combats qu’il mène depuis les années 1960 en faveur des consommateurs et des citoyens.

Nader m’a beaucoup influencé dans ma jeunesse. C’est mon excellent professeur d’économie de l’époque, Françoise Lando, qui me le fit découvrir en 1985 alors que j’étais en classe de seconde à Rome. Et même si je n’en ai pratiquement plus entendu parler depuis, c’est en partie grâce à cette découverte que j’ai orienté toutes mes études autour des sciences économiques et des sciences de l’information. Quelle fut donc ma joie de redécouvrir Nader vingt-deux ans plus tard, juste au moment où j’achevais mes études. La boucle est ainsi bouclée... En effet, à peine achevé mon doctorat, je suis récemment tombé un peu par hasard sur la seule biographie publiée en français, celle de Charles McCarry (Seuil, 1973, Ralph Nader : portrait d’un incorruptible). Je l’ai achetée, je me suis plongé dedans et j’ai découvert avec surprise comment le message initial de Nader gardait toute sa fraîcheur et son actualité, après toutes ces décennies...

Comme nous le rappelle Justin Vaïsse, « Ralph Nader est l’un des rares Américains à avoir vu son nom transformé en concept : le nadérisme désigne la lutte pour la défense du consommateur. Né en 1934 dans une petite ville du Connecticut, de parents immigrés du Liban, il parvient à faire des études à Princeton, puis son droit à Harvard. Devenu avocat, il se persuade que la gravité des accidents de la route est liée à la conception des voitures, qui intègre très peu les considérations de sécurité. Il publie un livre, Unsafe At Any Speed, en 1965, où il attaque particulièrement le modèle "Corvair" de General Motors. Pour se défendre, cette énorme multinationale embauche un détective privé qui se livre à un espionnage en règle de Nader. Découverte, cette méthode contraindra General Motors à des excuses devant une commission du Sénat, et vaudra à Nader une soudaine popularité. Appelé à témoigner au Congrès, il contribue à l’adoption du "National Traffic and Motor Vehicle Safety Act", qui institue une surveillance fédérale de la conception des voitures ; un an après (1967), il influence également une législation sur la qualité de la viande (extrait de La Démocratie au XXe siècle).

Joëlle Penochet complète ce cadre en expliquant comment « réputé pour son intégrité, son immense capacité de travail, sa culture, son talent d’orateur, son humour décapant et sa modestie, Ralph Nader décida en 1963 de dédier sa vie à la défense des citoyens contre la toute-puissance des multinationales qui dirigent le monde. Après voir gagné un procès retentissant contre General Motors, il créa en 1971 Public Citizen, et une centaine d’autres associations couvrant tous les domaines (santé, environnement, énergie, alimentation, sécurité routière...). Ces associations puissantes continuent aujourd’hui de gagner de nouvelles batailles, notamment contre les multinationales pharmaceutiques, agroalimentaires et contre l’industrie du tabac. (...) Ralph Nader est à l’origine de la création de l’Agence de protection de l’environnement (EPA, 1970), des lois sur l’air, sur l’eau et sur la liberté de l’information de 1974. Depuis lors, le simple citoyen et les associations peuvent poursuivre en justice le gouvernement comme les grandes entreprises. Toutes les lois votées dans le monde dans ces différents domaines l’ont été grâce à l’action de Ralph Nader. En 1974, il était classé quatrième parmi les personnes les plus influentes des Etats-Unis, après Richard Nixon et Henri Kissinger. Aujourd’hui encore, il figure dans les trente premières ».

Ralph Nader a ainsi incarné pendant plus de quarante ans le mouvement de protection des citoyens et des consommateurs sans adhérer à aucun parti au pouvoir.

Les « Nader’s Raiders » et les enquêtes citoyennes

Ce qui est passionnant avec Nader, c’est que son action a motivé des centaines d’activistes qui se sont inspirés de lui pour lutter contre la corruption du gouvernement américain. Justin Vaïsse nous rappelle comment cela s’est produit :

« Il appelle à lui à de jeunes diplômés, les "Nader’s Raiders" [littéralement ceux qui mènent des raids, des incursions] qui enquêtent dans tous les secteurs sur les abus de la consommation, et organise plusieurs groupes, dont le Center for Responsive Law (1969) et Public Citizen (1971) qui deviennent des lobbies de défense du consommateur et du citoyen - contre le patronage, le pantouflage, le pouvoir de l’argent en politique et la corruption (Public Citizen se porte partie civile contre Nixon). Les attaques de Nader se concentrent ensuite sur l’industrie bancaire, l’assurance, l’énergie nucléaire, etc. 176 millions de produits sont retirés du marché ou réparés par leurs fabricants entre 1973 et 1981, et Nader a contribué à la création de plusieurs agences fédérales et au mouvement de déréglementation des années 1970 et 1980, ainsi qu’à une plus grande transparence de l’administration. Ses méthodes sont l’influence et la coopération avec les élus (fournir des chiffres, rédiger des lois) ; la mobilisation de l’opinion publique par les médias ; le financement d’enquêtes et de recherches ; et les "class action suits", des actions en justice conduite par un plaignant au nom de toute une catégorie de population ou de consommateurs contre une entreprise ou une administration. »

En effet, comme le souligne McCarry dans sa biographie de 1973, dès que Nader commença à avoir de lui-même l’image d’un leader, la façon la plus naturelle de trouver des "disciples" était de se tourner vers la jeunesse. La jeunesse des années 1960 avait non seulement le sentiment que l’on ignorait le potentiel qu’elle représentait, mais qu’on s’efforçait de l’étouffer. A l’instar de Nader, une grande partie de cette jeunesse ressentait un profond dégoût à l’égard des marchandises et des injustices de la société.

« Les programmes d’été organisés par Nader pour les raiders, ces jeunes gens assoiffés du sang corrompu des grandes firmes, des banques et de la bureaucratie, sont certainement sa plus belle réussite dans la lutte qu’il mène pour soumettre les institutions au pouvoir des citoyens. Les raiders, qui ne sont pas assez vieux pour être autre chose qu’engagés, jouent un rôle important dans sa conception d’une large prise de conscience de tous les citoyens lucides. C’est à travers sa conception de la vérité qu’il veut amener la société à avoir honte d’elle-même et à se réformer. »

Le travail des raiders permit ainsi de publier un nombre important de rapports polémiques très riches, parmi lesquels le premier livre concernant la commission pour le commerce fédéral, une étude sur le système anti-trust ainsi que plusieurs rapports sur la détérioration de la qualité de l’eau et de l’environnement : « Tous ces rapports reflètent le jugement impitoyable de Nader selon lequel le monde des affaires et le gouvernement marchent la main dans la main dans ce système où la cupidité et la tricherie aboutissent à l’épuisement des ressources naturelles du pays. »


Les méthodes de Nader, l’inefficacité de l’action politique traditionnelle et le cinquième pouvoir

Comme nous le rappelle McCarry, Nader prend toujours soin d’accompagner chaque accusation d’une invitation à prendre une action correctrice bien précise : « Il ne se contente pas, par exemple, d’accuser les Chemins de fer de souiller les voies, il le fait dans une lettre adressée simultanément aux ministres de la Santé, de l’Education et du Développement, leur faisant observer que le devoir du gouvernement serait d’interdire une telle pratique. Il ne souligne pas simplement qu’un oléoduc peut exploser, il réclame qu’une loi soit promulguée pour éviter ce genre d’éventualité. »

Mais après avoir passé des années à essayer d’imposer de nouvelles lois, Nader en sort très déçu et change de méthode. Désormais il pense « qu’il est plus important de démasquer les exploiteurs que d’entreprendre une action contre eux. Il a perdu foi dans le type d’action que ce système est capable de mener. La loi elle-même, y compris la loi qu’il a contribué à faire adopter, n’est qu’une source de déceptions. Les lois passent mais ne sont pas appliquées. Les abus ne sont pas supprimés mais détournés vers d’autres terrains d’action. A lutter par l’honnêteté contre les combines et les complots, il n’essuie que des échecs. A une certaine époque, Nader a cru en l’efficacité gouvernementale. Il pensait que l’acharnement des intérêts commerciaux pourrait être contrôlé par des réglementations (une loi pour exiger des voitures sûres ou de la viande saine, des services destinés à protéger les consommateurs...) »

Ainsi, après avoir assisté à de nombreuses magouilles et compromis même avec les lois qu’il réussit à faire adopter, Nader dépassa complètement cet état d’esprit. Désormais Nader « est arrivé à un stade où il pense que ça ne sert à rien de lutter pour une législation réformiste puisque les réformateurs n’ont pas les moyens de faire respecter les lois qu’ils conçoivent. Il voudrait que les citoyens concernés jouent les chiens de garde de leur propre cause. D’après lui, c’est la seule façon d’assurer un fonctionnement correct du gouvernement. »

Le 19 avril 1971, Nader fit une déclaration, ô combien d’actualité, qui devrait glacer le sang de tout militant politique : « On ne peut plus dire que ce dont nous avons besoin, c’est de quelques hommes capables à la tête du gouvernement. C’est dépassé, car même des hommes capables au gouvernement ne peuvent faire fonctionner ses institutions. »

Concrètement, il y a plus de trente-six ans Nader plaidait déjà pour ce qu’il appelait « un pouvoir ad hoc » ou « des sources de pouvoir non institutionnelles ». Il s’agit-là, bien entendu, d’une notion très proche de la notion de cinquième pouvoir (notion qui a été abordée dans un nombre important d’articles sur Agoravox). Ma vision du cinquième pouvoir, est toujours la même. Je continue à penser qu’il s’agit tout simplement du pouvoir potentiel dont nous disposons collectivement en tant que citoyens. Par rapport à l’époque de Nader, il peut, en théorie, se matérialiser plus facilement grâce aux différentes actions que l’on arrive à coordonner ensemble et notamment via Internet, que ce soit sur les médias citoyens, sur les blogs ou encore sur les forums, les listes et tous les espaces de discussion à caractère citoyen.

Nader cherchait un soulèvement des citoyens mais sans que cela se produise dans les cadres du système. Pour ce faire, il a d’une part essayé de développer une multitude de relais auprès des jeunes en créant les Nader Raiders (« Le rôle d’un leader consiste à former toujours plus d’autres leaders », se plaisait-il à rappeler).

D’autre part, il a voulu donner naissance à de nouvelles formes d’action politique et sociale plus vastes, auxquelles n’importe qui pouvait se rallier. Ainsi, il rechercha la possibilité de regrouper dans une organisation de masse les millions de personnes qui croyaient dans ses méthodes qu’il désignait comme les outils de la citoyenneté : « Je veux arriver à ce que les gens se rendent compte que l’activité politique traditionnelle est insuffisante.  » C’est ainsi que Nader créa, entre autres, le Centre pour la sécurité automobile, le Groupe de recherches d’intérêt public (PIRG), l’Agence de protection de l’environnement (EPA) et une centaine d’autres associations couvrant tous les domaines, et dont la plus célèbre est Public Citizen.

Parmi ces différents organismes, celui que Nader affectionnait le plus, c’était le PIRG, car il exploitait les synergies existantes entre le droit, le journalisme, le combat de rue et la politique - au sens noble du terme. La pratique du PIRG consistait aussi bien à envoyer des pétitions aux services responsables de l’application des lois qu’à faire des enquêtes ou des vérifications sur les travaux de tel ou tel ministère. C’est à partir du PIRG que Nader a pu lancer le noyau d’une organisation d’étudiants à l’échelle nationale qui oeuvrait pour une réforme profonde de la société américaine. Nader créa également un réseau de soutien du PIRG en faisant interagir des équipes interdisciplinaires de scientifiques, d’économistes, de spécialistes en sciences politiques et de juristes.

Avons-nous besoin d’un nouveau ou d’une nouvelle Nader ?

Comme le souligne Justin Vaïsse, « Nader contribue à rajeunir et renforcer le pluralisme américain. En critiquant le pouvoir des groupes ("Tout le monde est organisé sauf le peuple") et en le combattant, en représentant les intérêts horizontaux, diffus, les oubliés de la démocratie américaine, et en leur offrant un lobby, il apporte la preuve que le pluralisme s’autorégule et traduit une réalité : tous les intérêts sont représentés, et leur lutte s’équilibre. »

Ce n’est donc pas un hasard si le sénateur démocrate Dennis Kucinich a dit de Nader qu’il « a démontré que chaque citoyen pouvait influencer le gouvernement en ayant plus d’impact sur les institutions gouvernementales et la vie des multinationales que les personnes en charge du pouvoir  ».

Nader a réussi, sans être dans aucun parti, à imposer un nombre incroyable de réformes aux différents gouvernements. Tout simplement car il a su incarner une sorte de « lobbying citoyen ». Nader est un homme en état de révolte permanente contre les injustices de la société, et il a trouvé les moyens de les combattre grâce à la création de mouvements de jeunes, de rapports d’enquête, de cercles de réflexion, d’associations de lutte et de lobbying citoyen.

Curieusement, à ma connaissance, la France n’a jamais connu un homme de la carrure de Ralph Nader. Il n’est pas certain d’ailleurs qu’il faille aujourd’hui chez nous un profil comme celui de Nader. Plus qu’un juriste acharné avec une volonté en acier et un charisme de leader, il faudrait plutôt un « connecteur » ou une « connectrice » capable de mettre en relation les « forces vives » du pays et d’aller au-delà de la logique des partis.

En effet, il suffit de surfer un peu sur Internet pour se rendre compte qu’il y a des profils incroyables qui mènent des enquêtes ou des combats invraisemblables dont personne n’a même idée, puisqu’ils agissent souvent de manière discrète ou anonyme. Ce sont ces profils qu’il faut détecter, fédérer et mettre en valeur.

A une époque où pratiquement tous les pouvoirs du pays sont dans les mains d’un seul parti, où aucune opposition politique n’existe réellement, il est intéressant de se demander si une telle situation, assez rare et atypique, ne va pas favoriser « l’avènement » d’un ou d’une Nader en puissance... D’autant plus qu’aujourd’hui, les conditions technologiques sont réunies pour fédérer, coordonner et mobiliser des « foules intelligentes  » en très peu de temps... Si nous souhaitons qu’un contre-pouvoir s’installe en France, il est probablement inutile de regarder du côté des partis d’opposition... Si un contre-pouvoir s’installe un jour chez nous, il sera vraisemblablement citoyen et apolitique. Reste à trouver celui ou celle qui saura l’incarner, ou du moins le faciliter...


Pour aller plus loin avec Ralph Nader

Eléments de biographie :

Vidéos :



65 réactions


  • JL ML Jean-Luc Martin-Lagardette 16 juillet 2007 11:09

    Excellent article ! Ce rappel historique et la comparaison entre nos deux pays sont bienvenus.

    Je partage assez le constat de Ralph Nader par rapport au fonctionnement institutionnel. Il ne faut pas attendre, d’ailleurs, d’un pouvoir, de n’importe quel pouvoir, qu’il se décide par lui-même à se réformer et à s’ouvrir à d’autres pouvoirs...

    Or, cette évolution et ce partage sont indispensables pour le bien collectif.

    C’est donc aux citoyens, individuellement et collectivement, de se battre pour pousser aux réformes. Arrive toujours un moment où l’eau portée à ébullition se transforme en vapeur. Et là, l’énergie sortant des cadres se diffuse d’une façon qu’il est bien difficile de prévoir...


  • stephanemot stephanemot 16 juillet 2007 11:24

    Nader a reellement incarne une conscience morale et une certaine idee de la justice aux Etats-Unis a un moment ou ils en avaient bien besoin.

    Dommage qu’il se soit presente en 2000 et plus encore en 2004 : meme sans jouer le meme role decisif dans la victoire finale de Bush, il a refuse de commenter le soutien apporte a sa candidature par le lobby ultraconservateur CSE / Freedomworks... et ce jour la, il a cesse d’incarner l’independance.


    • stephanemot stephanemot 16 juillet 2007 11:43

      Sur le cas francais comme dans la plupart des pays, un tel electron libre devra manoeuvrer habilement pour reellement changer les choses.

      Soit il parvient a creer un reel contre-pouvoir sans ambition politique au sens classique / electoral, soit il parvient a reformer la politique de l’interieur. On retrouve ce debat chez les altermondialistes ou sur la question de l’ecologie politique a l’heure du consensus sur l’urgence ecologique.

      En Coree, Roh Moo-hyun est parvenu a la presidence apres un parcours d’avocat activiste pour le moins atypique. Il a ete investi en federant un nouveau parti autour de lui, mais a fini par se le mettre a dos par ses initiatives deroutantes de franc tireur, echappant de peu a une destitution. Le systeme coreen empechant la reelection d’un president (passe dictatorial oblige) ne l’a pas aide a imposer le changement.

      A l’oppose, un mouvement acephale « grassroot » style MoveOn peine a entretenir la flamme sur la duree.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 12:27

      J’ai été aussi un peu déçu par le fait que Nader se soit présenté aux élections présidentielles de 1996, 2000, 2004 et risque de se présenter à nouveau en 2008. Du coup, sa lutte qu’il a mené entre 1960 et 2000 perd un peu de force et de neutralité.

      En même temps, se présenter aux élections présidentielles américaines est un moyen comme un autre pour que les médias du monde entier s’intéressent à vous. Et puis Nader ne supporte pas la bipolarisation de la scène politique américaine. D’ailleurs en 2004, comme on le lit sur la Wikipedia, "il tient régulièrement meeting à l’université de Yale, devant La Tombe, pour montrer la proximité sociale de John Kerry et George W. Bush, tous deux issus de l’organisation Skull and Bones"....

      Certains l’accusent d’avoir fait perdre Al Gore en 2000 à cause de ses 2,74% de voix. Cette accusation est à mon avis ridicule. Si Al Gore a perdu c’est d’abord qu’il a été incapable de recueillir un consensus plus large. Et ensuite, il faut voir du côté des votes truqués en Floride... D’ailleurs, Bush a été bien réelu en 2004 alors que Nader n’a réalisé qu’environ 0,38%.


    • stephanemot stephanemot 16 juillet 2007 14:43

      Je pense effectivement que les principaux responsables de la faillite de novembre 2000 furent (au-delà de Karl « The Architect » Rove) Jeb Bush, Katherine Harris et Al Gore lui-même, qui se mord encore les doigts d’avoir voulu écarter Bill Clinton de la campagne (avec son colistier Joe Liberman, on a vu des tickets plus excitants).

      Le bipartisme à l’Américaine connait une de ces crises dont il a le secret, et Bloomberg pourrait bien l’exploiter l’an prochain - surtout si Hillary gagne les primaires (pour elle, en revanche, je ne suis pas sûr que le soutien de Bill suffise).


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 17 juillet 2007 02:48

      Je suppose que Nader ne s’est pas pardonne de ne pas avoie ete candidat en 1976. Il aurait gagne les primaires contre Carter et aurait ete elu... Mais on ne peu pas refaire l’histoire...

      PJCA


    • guillaume 3 août 2007 12:20

      Arrêtez de dire n’import quoi. Nader est un opportuniste médiatique. Il a toujours surfé sur le vague crée par d’autres, et souvent changé d’idée (de façon opportune aussi).


  • Francis, agnotologue JL 16 juillet 2007 11:24

    Je partage le point de vue exprimé ici quant à l’inefficacité relative des institutions démocratiques face aux organisations pragmatiques, si vous me permettez cet euphémisme.

    Pour ma part je me contenterais pour commencer, d’un médium capable de propager une information non censurée ni dictée par les lobbies ou les pouvoirs. Agoravox me semble être sur la bonne voie. smiley


  • jrev jrev 16 juillet 2007 11:45

    Agoravox propose-t-il une action pratique à mener pour faire respecter la loi sur les ventes liées en France en ce qui concerne la vente des Ordinateurs et de leurs logiciels d’exploitation ? Nous pourrions commencer par là, car c’est mieux d’écrire l’histoire au Présent à la lumière du présent


  • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 12:16

    Cet article est intéressant tant dans le contenu que dans par la philosophie qu’il défend. Mais, Carlo, est-ce un pas franchi vers le déclenchement d’actions concrètes ? En ce cas, on comprend que votre conclusion sonne comme un « Les volontaires : un pas en avant ! ». Et, connaisant la France, vous savez bien l’effet que produit généralement cette injonction à la « 7ème compagnie » !

    - J’ai glissé chef !

     smiley


    • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 12:19

      Mais vous ne le savez peut-être pas. Donc réponse à ma devinette : tout le monde recule d’un pas pour que seul apparaisse en avant-poste le gugus à moitié endormi qui n’a pas su faire appel à ses réflexes !


    • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 12:22

      « Engagez-vous qu’ils disaient ! » (Jean Lefebvre alias Pithiviers dans la 7ème Compagnie)


    • T.REX T.REX 17 juillet 2007 11:20

      Entièrement d’accord. Il faudrait que chacun cesse de chercher un leader et le devienne lui même dans sa vie de tous les jours. En clair : lorsque les citoyens prendront enfin conscience de leur responsabilité en tant que « consommateurs » les multinationales et les politiques auront du souci à se faire ; en revanche, puisque la plupart se considèrent comme des victimes impuissantes (alors qu’ils sont les principaux acteurs du film) rien ne changera, nader ou pas. Le principal moteur de l’économie (et donc du pouvoir) est bien la consommation des ménages....Alors qu’attendent les consommateurs mais néanmoins citoyens pour exercer leur pouvoir ?


  • erdar 16 juillet 2007 12:44

    Bonjour Carlo,

    Un article intéressant qui mérite un complément. je ne doute pas que ralph Nader fait parti de ceux qui sont altruiste de nature ayant pour objectif Qualité, Efficience, Optimisation et Transparence pour le citoyen.

    Mais, nous savons que

    La qualité est une affaire de moyen :

    Par exemple, les routes nationales sont 5 fois plus accidentogènes que les autoroutes d’ou la différence de mort entre la france et l’allemagne. Sans oublier que les statistiques ont été modifié dernièrement en france, c’est à dire qu’une presonne qui décède après un accident à l’hopital n’est pas considéré comme un accident de la route. Pas mal, non ?

    L’efficience :

    Par exemple, il est toujours difficile d’obtenir une efficacité surtout chez les fonctionnaires, avec des délais d’attente digne des calendes grecques... Je ne veux pas jeter la première pierre mais je me retrouve souvent face à une inertie face à l’administration. Etrange, non ?

    Optimisation :

    Par exemple, si l’on optimisait les ressources du pays dans le domaine du travail, il n’y aurait plus de réservoir et donc cela fairait monter automatiquement les salaires (l’offre et la demande). Donc si l’on prend un plombier qui a deux personnes à sa charge, il y aurait un autre plombier qui à lui aussi un planning chargé et qui manque cruellement de main d’oeuvre, et qu’il irai débaucher des personnes pour honorer les travaux. Il pourra les débaucher facilement car les client sont prêt à payer bien plus chère que ce qu’il y a sur le marché pour enfin réaliser les travaux. Dure quand même pour le PIB, non ?

    Transparence :

    Là, nous savons que les intérêts stratégiques des différents pays ne peuvent se permettre de montrer leur carte. C’est comme au échec celui qui connaît les coups de l’adversaire à l’avance est sûr de perdre la partie. Pas facile le conflit d’intérêt (voir l’irak ou Total benéficiait de puit dans la région), non ?

    Cordialement

    Erdal


  • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 12:57

    En relisant l’article sur Nader dans la Wikipedia je viens d’apprendre que :

    « Il fut aussi le seul candidat qui remis en cause la version officielle des attentats du 11 septembre. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Ralph_Nader

    Voilà une information qui, si elle est validée, devrait faire plaisir à certains médias. A quand un article sur Nader le conspirationniste... ? smiley


  • Yvance77 16 juillet 2007 13:28

    Trés beau papier sur un homme comme on en aimerait plus souvent en politique.

    C’est ici néanmoins ou je diffère de M. Revelli, car à un moment tout combat doit s’affranchir d’une certaine lacheté, et il est bien d’aller devant le peuple pour faire avancer ses idéaux.

    Mais ce qui m’étonnera toujours chez les américains c’est cette capacité à élire souvent les malhonnêtes au détriment de grand homme Nader justement, Al Gore etc ... comment peut-on se priver de se genre de pointure.

    A peluche


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 13:48

      Nader a réussi beaucoup plus de choses pendant sa période d’engagement citoyen et consumériste que pendant ses campagnes présidentielles. Nader même ne croit pas du tout dans le rôle du parlement et de la politique en général. A mon avis, Nader utilise la campagne présidentielle comme une vitrine pour faire connaître ses actions au grand public plus qu’autre chose.


    • taktak 14 août 2007 15:20

      Nuance, Nader a réussi beaucoup plus de chose dans les années 70, à l’apogé du mouvement progressiste américain.

      Maintenant qu’il se retrouve seul, il en tire les conséquence en essayant de recreer ce mouvement derrière lui. Il n’est pas tout seul non plus, faire 2 ?5% des voix dans une élection bipolaire, ce n’est pas rien.


  • Marco Marco 16 juillet 2007 13:50

    Excellent article !

    La France aurait en effet bien besoin d’un Ralph Nader. Nicolas Hulot joue déjà ce rôle mais seulement pour l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique, et rien n’indique qu’il envisage d’étendre son combat à d’autres domaines.

    En tout cas, si un Nader devait surgir sur la scène française, il y aurait fort à parier que AgoraVox n’y serait pas pour rien...

    Marco


  • alberto alberto 16 juillet 2007 13:59

    Bravo et merci, Carlo Revelli, pour cette article qui nous renvoie vers les fondammentaux de la contestation cytoyenne !

    Oui, vous avez raison, Ralph Nader est un grand bonhomme et a succité nombre de vocations un peu partout dans le monde.

    Le problème que nous avons en France est celui du « syndrome des tribus gauloises » où des dizaines de mini-Nader bidouillent chacun dans leur coin, qui des actions, qui des pétitions, qui des collectes, à n’en plus finir...

    Vous avez écrit un mot important : « fédérer ». Oui, alors qui ? comment ? où ?... C’est je le pense une des questions à se poser dans ce contexte. Internet pourra certes aider, mais ce n’est qu’un support.

    En tout cas, bravo encore et bien à vous.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 14:04

      Merci pour les compliments. Pour fédérer, le « QUI » je le recherche aussi comme vous... Et du coup le « COMMENT » devient presque secondaire une fois qu’on a trouvé le bon « QUI »... smiley


    • bernard29 candidat 007 16 juillet 2007 16:32

      Allons, allons, le « QUI » est secondaire. Ce qui est primordial , c’est le « Quoi faire » puis « le comment faire », bien entendu.

      « choisir le chef des citoyens » ou trouver « un grand fédérateur », c’est de la politique et du césarisme, et ce n’est pas tellement horizontal pour des « citoyens connecteurs ». Ainsi, ici à Agoravox, on est farouchement apolitique, et même de plus en plus explicitement anti-institutionnel, n’est’il pas ?


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 17:07

      Le « QUOI » je l’explique un peu dans l’article en m’inspirant de l’expérience américaine. En ce qui concerne le « QUI » ce n’est pas du tout un chef à la Nader qu’il faut chercher. Cette époque est révolue. Il faut plutôt, comme je le dis dans le texte, un ou plusieurs fédérateurs (ou une fédératrices) capable(s) d’identifier et de mettre en valeur toutes les initiatives citoyennes qui le méritent. C’est justement quelque chose de très horizontal et pas du tout hiérarchique.


    • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 20:41

      Carlo, avez-vous déjà une idée définie du type d’organisation ? des noms de personnes qui en seraient les responsables ? Ou des profils du moins.

      J’attire votre attention sur le fait que la seule fois qu’un triumvirat a été testée en France, un certain bonaparte en a profité...Aujourd’hui Sarkozy a instauré un triumvirat de vices-présidents à la tête de l’UMP pour rester le seul chef. Donc si vous optez pour cette forme de gouvernance, donnez-lui un réel pouvoir et prenez quelqu’un qui sache débusquer et contrer un postulant Bonaparte.


    • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 20:43

      Et pardon pour les fautes : « j’ai glissé chef ! »


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 20:55

      @ Taverne : je n’ai aucun profil en tête et je ne cherche à monter aucune organisation. Je décrit un phénomène que j’essaie d’analyser et j’esquisse des possibilités pour l’avenir. Je ne suis pas du tout à la répartition des portefeuilles... smiley

      Si les choses se feront, elles se feront d’elles-mêmes car le besoin se fera ressentir...


    • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 21:45

      « Si les choses se feront, elles se feront d’elles-mêmes car le besoin se fera ressentir.. » Ah ça c’est du Carlo ! Donc j’ajouterai, espiègle : « éventuellement et, le cas échéant, dans le cas contraire, en tant que de besoin et autant que faire se peut ».

      Merci pour vos précieuses informations ! Nous voilà bien renseignés une fois encore. smiley


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 17 juillet 2007 00:08

      Bonjour,

      La provocation de candidat007 est justifiée. Le fédérateur de ces mouvements citoyens ne peut qu’être très politique.

      Je suis partagée entre le sentiment de la naïveté de la conclusion de l’article de Carlo R et la nécessité absolue de lui dire qu’il a raison. Naïveté parce que les Verts que je connais bien ont cette fonction de point cardinal d’un grand nombre d’associations citoyennes, et que le PSU avant lui a été le créateur de ce type de parti politique, avec très peu d’effectifs et une influence significative en raison de son introduction dans tous les mouvements sociaux. Cela donne des partis politiques peu efficaces : des militants investis et autonomes, c’est le bordel assuré.

      La caricature que les Guignols font des Verts est fondée. On peut en rigoler, mais les champions sont tout de même ceux qui veulent de l’action citoyenne « apolitique ». Sacré Carlo !

      Bien souvent, les nouveaux militants sont les plus virulents, les moins disposés au compromis, les premiers à faire demi-tour à la première contrariété. Je regarde avec intérêt ce que le Modem va faire de ses nouveaux militants, en déphasage complet avec les notables de l’UDF, qui ont maintenant changé de bateau il est vrai.

      Je suis désolée de dire qu’on n’obtient rien de grand sans agrégation de forces et d’ajouter que cette puissance agrégée a besoin de discipline. Toutes ces associations citoyennes, en Europe comme en Amérique du nord, sont inventives et contiennent des trésors. Mais elles ont aussi en commun un relatif échec.

      A mon avis, c’est une drôle d’idée d’avoir créé un parti « écolo ». L’écologie est d’abord une science de la nature, de la stabilité et de l’équilibre. Nous devrions plutôt faire un parti « techno » parce que la technologie, au sens originel du terme, est un discours sur la technique à ne pas confondre avec la technique elle-même et que la convergence fondamentale des mouvements citoyens aujourd’hui d’internet au nucléaire, en passant par les brevets les droits d’auteur ou la vidéo-surveillance , c’est la maitrise sociale des techniques qui sont essentiellement humaines et non naturelles, fondamentalement évolutives et sans référence à un état stable naturel.


    • T.REX T.REX 17 juillet 2007 11:38

      Personnellement, je pense qu’un grand parti « Consumériste » serait le plus adapté et le plus fédérateur.


  • maxim maxim 16 juillet 2007 14:29

    en 1959 -1960 Chevrolet avait commercialisé la Corvair ,jolie voiture à moteur arrière qui avait la facheuse tendance à ne pas tenir la route ..... Ralph Nader a été le premier à faire campagne pour dénoncer les vices cachés de cette bagnole.....

    et la toute puissante Géneral Motors a fouillé dans la vie de l’ami Ralph ,cherché des defauts dans sa vie privée ,ses faiblesses ,lui a proposé du fric pour qu’il ferme sa gueule ,bref lui a pourri la vie ..... la campagne de Ralph Nader avait portée ses fruits,la belle Americaine s’est vendue comme un pot de chambre à quatre places ,les gens hésitaient à s’encombrer d’une belle bagnole avec laquelle ils risquaient de se planter et qu’ils n’arriveraient pas à revendre .... maintenant curieusement cette Chevy est un collector ..... je crois que cette campagne était celle qui avait fait connaitre Ralph Nader .......


    • faxtronic faxtronic 16 juillet 2007 22:01

      exact, et la repression arméé. Le sang coulé au XIX est une clef de la comprehension de la mentalité francaise. Il faut absolument que j’ecrive cette articles sur les revolutions francaise (89,30,48,70)


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 17 juillet 2007 00:16

      D’accord avec Léon.

      Et pour défendre la plus élémentaire liberté de publier, je propose de soutenir un des auteurs fétiches d’Agoravox : http://lesoutien.blogspot.com/


  • N.E. Tatem N.E. Tatem 16 juillet 2007 15:28

    Salut à tous !

    UNE OPPOSITION CITOYENNE D’ACCORD, CHERCHONS-LA.

    LE SYSTEME « ETATSUNIEN » ET SES ACTEURS, DONT AL-GOOR ET NADER, N’EST PAS LE MODELE DE CITOYENNETE D’INSPIRATION HUMANISTE ET UNIVERSELLE. CETTE CITOYENNETE NE S’APPLIQUE QUE POUR LE BUT QU’ELLE CIBLE ET LE CHAMP OU ELLE S’EXERCE.

    En réalité, et selon mon interprétation de l’histoire, la peur d’une société de consommation à outrance était l’œuvre du socialisme. Finalement cette contestation universelle se retrouve avec ses meilleurs défenseurs aux states, d’après Carlo qui a ses idoles, son parcours et ses idées. A chacun les siens qui dépendent de sa position !

    C’est Youri Gagarine qui fut le premier homme à explorer l’espace sidéral mais Neil Armstrong lui pique la vedette. Retournement des choses ! Cette Amérique qui nous médiatise Al Goor en matière d’écologie, comme sorti du jour au lendemain d’une boîte magique s’en est un pion avancé sur l’échiquier vert où on en voit peu de ce pays. Ce pays qui prend toutes les bonnes directions de l’humanité dans sa poche. Quand l’humanité ne se fait pas de soucis pour la peine de mort, c’est la joie. On n’en connaît que peu, très peu même d’humanistes pour sauver, des déshérités d’Abou Djamel du couloir de la mort.

    Avec l’ère d’Internet même le volet citoyen tombe sous la coupe d’une puissance qui a des acteurs de tous les teints, origines et opinions, pour lui faire bonne vitrine. Bien sûr les citoyens qui influent sur les décisions de l’administration (du bureau ovale) n’existent pas, et la loi du résultat des élections gouverne.

    Le citoyen américain qui a honorablement fait la guerre du Vietnam et s’acquitte de son devoir en Irak, est produit d’une culture. Nader et la version du 11/09 n’est pas une nouveauté. C’est même le propre de l’idéologie « étatsunienne » de tuer l’œuf et non le poussin ou le coq et la poule. Voir la lutte contre la mafia dans ce pays, c’est à l’image des traditions ancestrales du Cow-boy. On utilise aussi la mafia dans les basses besognes du système, même quand sa gestion n’est pas léguée aux immigrants italiens, on mettra l’administration officielle pour l’encadrer. Comme le disait si bien le Franchouillard Gaulois du ghetto français : « sous-fifre » et « garde-chiourme » sont toujours là pour les missions qui souillent trop les mains.

    Voici le constat pris de l’article de Carlo « La loi elle-même, y compris la loi qu’il a contribué à faire adopter, n’est qu’une source de déceptions. Les lois passent mais ne sont pas appliquées. » 70% américains étaient pour la guerre en 2003, 45% aujourd’hui... montre que c’est une société inconséquente, qui le devient effectivement une fois mise en échec.

    La préoccupation de notre Carlo est un contre-pouvoir citoyen en France. Il a fait détours bien utile et fort intéressant pour nous et les lecteurs via les states et nous a bien rappelé Nader. Mais là où les enjeux sont plus clairs mais le jeu est complètement biaisé pour ne pas dire truqué.

    Je me demande pourquoi le veut-on apolitique (sous-entendu non partisan) ? Certes l’altermondialiste s’essouffle en France mais il n’est de nature strictement franco-française, comme son nom l’indique il est mondiale. On fais avec les autres peuples, main dans la main, pas avec le même outil pour seul ton pays.

    Un contre-pouvoir citoyen via un organe comme agoravox, il faut reconnaitre il y a de la nouveauté en premier abord. Alors censurer la politique ou bien aseptiser, cette sphère, de celle-ci n’est pas une condition de réussite, c’est même tourner le dos aux militants politisés aux potentiels non négligeables en matière d’actions citoyennes et téméraires.


  • Ozar21 16 juillet 2007 15:38

    Petite intérrogation, vous dites que : Ralph Nader est à l’origine de la création de l’Agence de protection de l’environnement (EPA, 1970)

    N’est-ce pas cette agence qui a autorisé (voir obligé) les New-Yorkais a reprendre leur travail après le 11 septembre en clamant haut et fort que l’air était de nouveau respirable (alors que c’était faux) ?


  • snoopy86 16 juillet 2007 15:42

    Trés beau fil : on n’y voit que du bleu...


  • L'enfoiré L’enfoiré 16 juillet 2007 16:44

    Bonjour Carlo,

    Comme tu le dsi, il y a des personnalités qui changent une vie pour ceux qui font partie de l’entourage.

    J’ai eu ce cas moi aussi. Je l’ai écrit quelque part dans « L’enseignement par l’autre bout ».

    Moi, il s’agissait d’un prof banal qui ne faisait pas dans l’actualité. C’est un prof de math, qui me les a fait aimé alors que j’étais anti.

    C’est bizarre, ce sont des noms que l’on se rappelle dans une mémoire un peu moins virtuelle. J’ai essayé de le retrouver sur internet. Raté.

    Maintenant, pour l’article. Bon comme il se doit. Que ferait-on sans cette race d’homme qui vont à contre courant ? Les vagues seraient encore plus grandes en forme de tsunami pour parler dans le jargon actuel.

    Merci de le rappeler. smiley


  • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 17:48

    Nader, on n’adhère ou on n’adhère pas. smiley


  • Marsupilami Marsupilami 16 juillet 2007 17:56

    @ Carlo

    Le cas Nader (et non le Canadair, même s’il lui est souvent arrivé de jouer les pompiers) est typique de la naissance de la société de consommation de masse étatsunienne. Il me semble que l’habileté de Nader a été de comprendre qu’il était plus facile d’interpeller et de faire réagir le consommateur (voir plus haut le commentaire de Maxim sur la Chevrolet défectueuse) que le citoyen, tout en espérant que le consommateur insatisfait finisse par devenir un peu plus citoyen, ce en quoi il a échoué.

    Est-il possible de réussir cela en France ou en Europe ? C’est plus que douteux. Le consommateur-citoyen est un être généralement atteint de schizophrénie. Un bon exemple en a été récemment donné à propos de travail le dimanche : une majorité de consommateurs est pour et une majorité de citoyens est contre, ce qui montre que ce sont pour la plupart les mêmes.

    Quant au contre-pouvoir citoyen que pourrait être un site comme Agoravox... j’ai aussi de gros doutes. Il faudrait déjà que les modérateurs se comportent tous de manière équilibrée et citoyenne, ce qui est très loin d’être le cas, et les exemples s’accumulent.

    Agoravox est plutôt un hénaurme forum anarchique où les opinions s’interconnectent dans un salutaire choc des rencontres entre individus d’horizons différents. Un Nader français en émergera-t-il ? Why not, mais il échouera s’il ne parvient pas à réconcilier le consommateur et le citoyen en ces temps décérébrés.

    Ce qui semble une tâche démesurée pour un seul homme.


    • Marsupilami Marsupilami 16 juillet 2007 18:23

      @ Furtif

      Je dirais même plus : « horreur à la mesure de nerfs de géant » comme disait le consul d’Au-dessous du volcan.

      Son cosas de la vida.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 juillet 2007 20:38

      @ Marsu et Furtif

      Oui, j’enchéris.

      Les voies de la « citoyenneté » semblent parfois impénétrables. Et si je me permets de le rappeler, c’est en dehors de toute considération personnelle, n’ayant pas besoin d’Agoravox pour exister ni pour écrire.

      Cependant, à lire assez rapidement quelques posts, je pense avoir compris quelques choses, humaines, tellement humaines, des liens et des enjeux qui unissent nos « modérateurs » au Forum qu’est AVox.

      Dédolée, Carlo, je ne considère pas, ou plus, qu’Agoravox est un « média » informationnel, mais un Très Grand Forum où les sujets abordés sont développés sous forme d’articles plus ou moins étayés, et non de simples phrases lancées pour un débat.

      Ce qui fait sa singularité, son intérêt et sa faiblesse.

      Quoi qu’il en soit, je salue quand même quelques initiatives belles et intéressantes, noyées dans le flot de l’activisme internautique.

      Et Agoravox en est quand même à l’origine. Ce pourquoi je salue ses créateurs.

      En espérant que la qualité de certains rédacteurs ne disparaisse dans le flot de papiers dignes de simples blogs où chacun est maître de ses « productions », véritable petit dieu de son monde.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 20:49

      @ Furtif : je ne suis pas sûr de savoir ce que vous recherchez. Vous voulez connaître le fonctionnement du comité de rédaction ainsi que la liste des modérateurs qui peuvent voter un article ? Elle est ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8843

      Vous voulez connaître la politique éditoriale ? C’est ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=60

      Vous voulez savoir qui édite AgoraVox ? C’est ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=156

      Vous voulez savoir qui est juridiquement responsable devant la justice en cas de problème sur un article ? C’est simple, c’est nous. Et pour cette raison, avant de publier un article nous faisons toutes les vérifications nécessaires et pour cette raison nous avons le dernier mot sur une publication.

      Cela peut vous paraître peut-être une forme de censure ou d’abus de pouvoir. Mais si vous me faites un papier comme quoi vous endossez la responsabilité juridique de toutes les publications à venir, je ne verrai aucun problème à faire sauter ce filtre... smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 juillet 2007 21:00

      @ Carlo

      Bonsoir, Carlo, ne prenez pas la mouche.

      Nous interrogeons simplement un mode de fonctionnement qui se révèle parfois en contradiction manifeste avec la Charte... Et dans une absence de transparence fonctionnelle que n’a pas, malgré tous ses défauts, la presse dite « traditionnelle ».

      Même si, je vous l’accorde absolument, cette dernière a à faire son auto-critique tant sur ses financements (un journal, à la base, n’a pas à rapporter d’argent, mais à exister et se renouveler) que sur ses modalités éditoriales.

      Et pardon d’être si peu précise, ce soir.

      Et merci d’exister, je le répète.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 juillet 2007 21:07

      Je ne prends pas la mouche. J’essaie d’expliquer que tout est clairement expliqué notamment au niveau des modérateurs. Contrairement à ce qui est dit leur liste est publique et régulièrement mise à jour.

      Je ne dis pas que tout est parfait. Je suis le premier à reconnaître des améliorations possibles et des choses à changer. Mais j’aime pas quand on sous-entend constamment des processus de censure, d’omerta ou de favoritisme sans donner des exemples précis.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 juillet 2007 21:16

      @ Carlo

      Il doit être bien difficile d’avoir voulu créer un « média » (je mets ce terme entre guillemets car sa définition reste à préciser dans tous les cas où on l’emploie) via le « média » (cette fois en tant que canal technologique) Internet et de réguler, au fur et à mesure de l’expérience, tout ce qui s’y exprime et s’y fond de questions relatives et à l’information (encore un grand sujet), et à la réaction (quelle qu’elle soit) à ce qui intègre le domaine public.

      Cependant, je persiste à penser que oui, vous en tant que Carlo Revelli faites de votre mieux pour évaluer et rectifier le tir, que oui Agoravox reste souvent un forum géant et sur lequel le pire et le meilleur adviennent, que oui parfois l’on y découvre des articles véritablement informatifs et complémentaires, voire éclaireurs de la presse dite traditionnelle, que oui aussi y traînent des autosatisfactions de blogueurs, que oui y sévissent des dysfontionnements comme il en existe dans toute autre forme de publication - au sens où la chose pensée, dite, écrite, intègre l’espace public.

      Pas très constructive, juste essayant de formuler des embryons de connexions neuronales...

      Bonne soirée.


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juillet 2007 23:06

      Salut Marsu,

      « Le cas Nader est typique de la naissance de la société de consommation de masse étatsunienne. Il me semble que l’habileté de Nader a été de comprendre qu’il était plus facile d’interpeller et de faire réagir le consommateur que le citoyen, tout en espérant que le consommateur insatisfait finisse par devenir un peu plus citoyen, ce en quoi il a échoué. »

      >>> Je vois la différence, bien sûr. Je n’ai pas suivi le cas « Nader » donc je ne sais pas s’il a échoué. Je vais parler à niveau général donc.

      >>> Il y a une chose qu’il faut faire attention : il y a des « contres perpétuels », qui se doivent de l’être parce qu’ils sont des révoltés chroniques et parfois ils en arrivent à être « contre » leur propres convictions. La révolution pour la révolution n’est plus être révolutionaire, c’est être destructeur quelque part. (voit mon dernier article). J’extrapole, ici, évidemment.

      « réussir cela en France ou en Europe ? C’est plus que douteux. Le consommateur-citoyen est un être généralement atteint de schizophrénie. Un bon exemple en a été récemment donné à propos de travail le dimanche : une majorité de consommateurs est pour et une majorité de citoyens est contre, ce qui montre que ce sont pour la plupart les mêmes. »

      >>> Bien vu.

      « ... contre-pouvoir ... Agoravox... j’ai aussi de gros doutes. »

      >>> Moi aussi. Mais parfois cela fait avancer le schmilblick en ricochet.

      « Il faudrait déjà que les modérateurs se comportent tous de manière équilibrée et citoyenne, ce qui est très loin d’être le cas, et les exemples s’accumulent. »

      >>> Je suis d’accord, même si je le suis, modérateur. Modérateur qui travaille dans son coin sans savoir comment cela marche à l’autre bout. Il y a des cons comme ça. Mais on dit qu’on prend note, donc...

      « Agoravox est plutôt un hénaurme forum anarchique où les opinions s’interconnectent dans un salutaire choc des rencontres entre individus d’horizons différents. »

      >>> Et ca tu ne peux pas honnetement dire que c’est une marche arrière ?

      « Un Nader français en émergera-t-il ? Réconcilier le consommateur et le citoyen en ces temps décérébrés. »

      >>> C’est en effet, une question de pragmatisme. On l’a ou non.

      « Ce qui semble une tâche démesurée pour un seul homme. »

      >>> S’il est bien placé, avec une bonne infrastructure, why not ?

      Al Gore, y arrive, on n’a jamais autant parlé de problèmes mondiaux d’environnement. Sans eux, on subit, on voit que ça se détériore et on passe à la tele pour voir le dernier film. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juillet 2007 23:09

      @Cosmic,

      Comme j’aime danser avec toi. smiley Rien à redire.


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juillet 2007 23:21

      Cher Carlo,

      Je crois que tu commences à me connaitre. Notre dernier dialogue email était clair. Je ne mâche jamais mes mots. Je suis loin d’être schizo, mais quand je suis entré dans la modération, ai-je reçu un mode d’emploi ? Ai-je eu un organigramme des modérations-modérateurs ? Qui décide et comment avec quel process de réflexion en finale de la publication d’un article ? Quantitatif ou qualitatif ? Ai-je eu un feedback des raisons de rejet d’articles que j’avais approuvé (même cas pour tout le monde, je suis sûr) ? Il y a des choses que l’on se demande tout bête. La bonne soupe, on veut savoir comment elle se prépare en bas. C’est ça la question.

      Un rapport des rejets avec autre chose que des raisons génériques prémachées, j’en ai rien à cirer.

      Là, se trouve ma difficulté pour pousser la bonne parole à ceux qui me le demande. smiley


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 17 juillet 2007 01:24

      @ Le Furtif : je vois que vous avez gardé encore en mémoire ce vieux commentaire qu’on vous a supprimé. Il faut savoir que la suppression des commentaires se fait sur signalement. Et les signalements ne sont pas parfaits. Parfois il y en a pas et parfois il y en a trop. Et c’est vrai que la modération le week-end est moins rigoureuse qu’en semaine. La nuit aussi. Vous aimeriez avoir un service parfait. Vous avez un niveau d’exigence très élévé qui demanderait un développement d’une nouvelle plate-forme avec une hotline 24h/24 et 7j/7. Je suis désolé mais pour l’instant nous sommes une petite équipe et nous faisons avec les moyens du bord en essayant de nous améliorer progressivement et en étant conscients de nos limites. Les critiques on les entend et on essaye de les prendre en compte progressivement.

      @ L’enfoiré : non tu as rien reçu et c’est en apprenant sur le tas que tu es devenu un très bon modérateur ! smiley La liste des modérateurs est publique et il n’y a pas de hiérarchie entre eux. Pour les autres choses que tu demandes vu le nombre d’articles reçu par semaine ça devrait soit un travail herculéen, soit le développement d’une nouvelle plate-forme.

      Quoi qu’il en soit, faites moi confiance, pas mal de choses vont changer en septembre pour aller dans cette direction... smiley


    • T.REX T.REX 17 juillet 2007 11:53

      C’est la raison pour laquelle AGORAVOX ne peut pas être le support du 5ème pouvoir. Il s’auto-censure.


  • Rage Rage 16 juillet 2007 18:07

    Bonjour Carlo,

    J’apprécie la qualité de cet article ainsi que le côté « rebelle » qui caractérise tant Agoravox que tes articles.

    Si je devais résumer : des Nader, il en faut, et on en manque cruellement dans cette société du « modèle unique ».

    Comme il le disait déjà, le problème n’est pas tant lié aux hommes de pouvoir qu’aux structures qu’ils mettent en place, et plus encore aux règles du jeu dont nous dépendons tous. Si les dés sont pipés, il n’est de liberté que de libertés sous contrôle et sous influences.

    La recherche d’un chevalier blanc en France est une chose trop difficile - voire impossible- tant le système français est verrouillé de l’intérieur. Une personnalité de talent ne pourrait pas survivre longtemps, soit à la chasse à l’originalité dont les forces en place s’attèlent méthodiquement à détruire les espoirs à la racine, particulièrement dans les universités, soit à l’attrait des partis politique, seule tribune possible mais aussi prison pour les esprits libre.

    Un chevalier blanc n’a d’espoir en France que s’il arrive à concilier tribune médiatique et liberté de parole. Adhérer à un parti, c’est ouvrir la possibilité de l’un et contraindre l’autre. Ne pas le faire, c’est l’inverse.

    Le problème Carlo, c’est la liberté de parole, la « contre-pensée unique », la capacité de dire tout haut ce que tout le monde tout bas en franchissant les barrières de peur distillées depuis l’enfance. Le premier qui parlera, devra subir, mais s’il survit, alors, et seulement alors, il y aura « chevalier blanc ».

    Aujourd’hui, Internet ouvre une brèche à cette dualité « droit de parole/liberte d’expression », mais Internet est vaste : pour qu’un Nader émerge, il devra lutter avec la masse de « Lerma » en puissance.

    Malgré cette analyse, j’émet un certain optimisme : dans ce monde, lorsque les pressions sont trop fortes, il y a toujours une réaction qui émerge « action/réaction ».

    De Nixon à Bush en passant par Berlusconi et Sarkozy, dans tous les cas, il y a un M.Moore ou un A.Benini pour casser la jolie vitrine d’illusions. En France, plus la chappe de plomb tombera, plus il sera possible que cette personne émerge.

    Mais ce n’est pas tout. « Plus un homme est cultivé, plus il est libre » disait Voltaire.

    C’est à l’école, dans les livres, sur le terrain, dans les échanges, dans l’écoute et dans les décisions que se forgent les individus citoyens. Si les citoyens ont du TF1 matin/midi et soir, pas étonnant de voir des Sarkozy émerger. Mais si l’on informe la masse de ce qu’on lui fait subir sans même l’en tenir informé, alors, il est possible que les mentalités changent et que l’on arrive à d’autres choses qu’une société de la bien-pensée unique.

    Le « 5ème pouvoir » dont tu parles, c’est uniquement la capacité qu’ont les peuples de décider de leur sort s’ils viennent à s’affranchir des poids que leurs gouvernements s’attèlent à leur mettre sur le dos pour mieux protéger leur pré carré.

    « Les gouvernements devraient avoir peur du peuple, et non le peuple avoir peur des gouvernements »

    S’il n’existe pas de son de cloche alternatif, pas de contre-pouvoir, pas de grain de sel, si nous venons à tous penser pareil, c’est que nous ne sommes plus rien.

    Nader a pû exister par son indépendance et parce qu’il voulait dire que ceux qui étaient au pouvoir qu’ils n’étaient pas seuls et qu’ils n’étaient pas tout puissant : voilà ce qu’il faudra faire comprendre à ceux qui, aujourd’hui en France, croient détenir toutes les réponses.


  • HASSELMANN 16 juillet 2007 19:35

    Merci de cet éclairage, et notamment d’un passage qui me va droit au coeur « ...Plus qu’un juriste...il faudrait plutôt un connecteur capable de mettre en relation les forces vives du pays et d’aller au delà de la logique des partis... » ; Depuis février 2007, avec PROVIDENTIELLE (http://providentielle.blogspot.com) nous martelons cette évidence. En mars sous le titre AGRICULTURE/AGRICULTUREL, j’ai conclu un billet par référence a R NADER, que j’ai eu la chance de croiser dans les premières croisades de consommateurs/ecologistes . Nous sommes au coeur des enjeux, il faut comme nous le souhaitons faire prendre la mayonnaise par un lobbying d’opinions. attention toutefois le Net et les NTIC c’est bien, mais le militantisme de terrain reste indispensable. Nous reviendrons sur ce théme en septembre prochain et toutes les bonnes volontés seront les bienvenues ;


  • k2pal k2pal 16 juillet 2007 20:07

    @l’enfoiré : soigne un peu tes textes c’est presqu’imbitable faut pas chercher midi à quatorze heures si déjà on mettait en ligne une liste de sociétés qui méritent le carton rouge et qu’on liste tous les produits à boycotter, on ferait déjà un pas en avant. Question média, comme on est tous sur le net et que ceux qu’on voudrait toucher n’y sont pas, il y a comme une couille dans le potage... Comment faire pour que le péquin moyen ne continue pas de s’abrutir en regardant TF1 et A2 ? Comment faire à part faire rentrer dans « notre camp » quelques personnes influentes qui bossent actuellement dans les média « officiels » qui touchent des millions de personnes ?


    • La Taverne des Poètes 16 juillet 2007 20:26

      Personnellmeent, je boycotte les produits Nestlé et dérivés de cette marque, depuis l’article qui a révélé l’état d’esprit lamentable de son PDG.

      Oui je sais..."les bobooos !!!


    • k2pal k2pal 16 juillet 2007 20:27

      je trouve çà génial d’avoir une note négative sans aucun commentaire !!!!


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juillet 2007 22:23

      K2pal,

      « imbitable »

      >>> ... c’est du quoi ca ? de la but en bite avec suffix « able » qui peut etre biter ou buter ?

      « une liste de sociétés qui méritent le carton rouge et qu’on liste tous les produits à boycotter, on ferait déjà un pas en avant »

      >>> d’accord avec toi. mais c’est en fonction de quoi, ce boy à cotter ?

      « un couille dans le potage... »

      >>> et pas une petite...

      « s’abrutir en regardant TF1 et A2 ? »

      >>> Simple. Mickey Mouse, c’est pas mal. Maintenant d’accord TF1 et Fr2, c’est du commercial. Essayons ARTE, les budgets sont les mêmes mais c’est mieux utilisé.

      « Comment faire à part faire rentrer dans »notre camp« quelques personnes influentes qui bossent actuellement dans les média »officiels« qui touchent des millions de personnes ? »

      >>> et des millions d’euros, itou. Mais je n’ai peut-être pas tout saisi. Alors, je m’excuse en avance si j’ai dérailler. smiley


    • Gasty Gasty 17 juillet 2007 08:28

      Un petit lien à propos des entreprises, groupes etc...tout les accès ne sont pas gratuit.

      http://fr.transnationale.org/


    • T.REX T.REX 17 juillet 2007 12:12

      Moi je propose de boycotter les produits DANONE qui veut vendre nos petits LU au Numéro 1 Américain du biscuit « KRAFT FOOD ».

      Il ne va plus rester grand chose à se mettre sous la dent !?


  • herbe herbe 16 juillet 2007 22:15

    Merci pour cette bio !

    Ce qui m’a intéressé c’est en fait la caractère viral et le prosélytisme de Nader.

    Le succès de toute entreprise initiée par un homme aussi doué soit-il dépend des phases où il séduit, convainc et recrute les disciples (rencontre fructueuse d’un faiseur de promesses avec des désirs intenses des « choses promises »). Ce sera d’autant plus efficace que ce sera en quelque sorte désincarné. (lob

    Dans le passé, présent et futur cela s’est fait, se fait et se fera encore. J’aime bien d’ailleurs le terme d’émergence utilisé par plusieurs commentateurs (exemple marsupilami).

    Cette émergence se passera très probablement d’une forme d’injonction (sauf si a coercition est simultanée avec l’allumage d’un moteur interne)

    Cette émergence est-elle en train d’avoir lieu sous une forme qu’on ne reconnait pas encore ? (surtout si nous attendons quelque chose de trop précis et ressemblant à ce que nous avons comme schéma préconçu)

    L’auteur le perçoit justement quand il dit :

    « En effet, il suffit de surfer un peu sur Internet pour se rendre compte qu’il y a des profils incroyables qui mènent des enquêtes ou des combats invraisemblables dont personne n’a même idée, puisqu’ils agissent souvent de manière discrète ou anonyme. Ce sont ces profils qu’il faut détecter, fédérer et mettre en valeur. »

    La discrétion est peut-être dans certains cas un gage d’efficacité ? (difficulté de ciblage pour tenter de bloquer l’action)

    (Finalement tout ceci, lobbying, contre-lobbying ne serait ce pas une compétition darwinienne de mèmes ?)

    Beaucoup d’interrogations dans mon commentaire car j’ai plus de questions que de réponses...


  • alex75 16 juillet 2007 22:39

    Le « naderisme » est un phénomène typiquement américain, qui n’existera jamais en France. Cela tient à la différence de culture entre ces deux pays (qui est la cause d’autant d’incompréhensions entre français et américains, malgré l’amitié qui existe entre les deux peuples). L’Amérique est un pays protestant, une chose que l’on omet toujours, que l’on occulte même et qui est la vraie cause de l’anti-américanisme français). Ensuite, à l’origine, c’est un pays d’immigrés, d’exclus, de bannis, de crève-la-faim, de persécutés. Tous ces gens ont décidé de créer une société différente de la « Vieille Europe » aristocratique et catholique, un Nouveau Monde, avec un fort consensus sur le modèle de société (société populaire, du mérite, démocratique, société du travail et de l’abondance). A partir de là, tout est possible aux Etats-Unis, sauf de remettre en question le système. IL faut agir DANS le système et c’est ce qu’à fait Nader. Comme la Justice est plus indépendante qu’en France (au moins en matière civile et commerciale), la seule solution est d’attaquer le « Capital » en justice et de monter qu’il ne satisfait pas à l’éthique protestante. La France, au contraire, est gauloise, individualiste, corporatiste, colbertiste, révolutionnaire, et, fort logiquement, les actions sont revendicatives, anti-système, parfois violentes et les solutions sont attendues de L’Etat tout-puissant, haï et révéré en même temps (le Roi qui dirige notre démocratie... !). Donc, un « nadérisme » français paraît impossible, sauf sauf si, d’un coup de baguette magique, on pouvait changer la culture française. Ce qui paraît le plus efficace, c’est l’action directe de type Greenpeace, Act-Up, coordinations lycéennes etc. (Oublions les barrages de routes, une chose totalement ahurissante pour les américains...). Chers Agoravoxiens, vous voyez ce qui vous reste à faire ! Je propose un mini-groupe d’action directe pour surtaxer le gazole cancérigène et contre les pots d’échappements trafiqués, un autre contre les pesticides qui flottent dans l’air de Paris selon les dernières études dévoilées, un autre pour qu’on apprenne l’anglais tout petit en s’amusant et pas quand c’est trop tard en souffrant, un autre contre le détournement de l’argent de la formation professionnelle par les ............, un autre contre les antennes Gsm, un autre ............


  • pazuzu pazuzu 16 juillet 2007 22:44

    Excellent article qui est publié au bon moment.

    Le mouvement des citoyens est là, il va prendre de l’ampleur, même si à à ce stade rien ne permet d’en distinguer totalement la forme.


  • taktak 14 août 2007 15:51

    je ne connais pas bien, les théories de Mr Revelli, mais je trouve interessant sa demonstration qu’il faut que les gens s’implique dans la vie de la cité.

    Mais il est vrai que si on met en regard sa défense d ’un 5 pouvoir avec le fait qu’il désaprouve le potentile politique de se pouvoir, et le fait qu’il soit amener à renouveller le pouvoir politique, votre critique partait tout à fait juste.

    La défense des interets du citoyen passe avant tout par les droit politique et syndicaux. Avoir le droit de dénoncer sur Internet, de lever de smouvements d’opinion n’a d’ailleur de sens que si il existe des relais de pouvois.Et c’est vrais que c’est ces relais réels que les entreprises ou les partis politiques du pouvoir tentent d’annnéantir


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