lundi 6 avril 2009 - par Monolecte

De la démocratie en entreprise

Même si, sur le moment, j’ai eu l’impression d’être chassée du paradis à coups de pied dans les fesses, il s’avère à l’usage que j’ai enfin été libérée du salariat et que je compte bien ne pas retomber dedans.

Il faut se méfier des évidences !

Rien que pour cette petite phrase, je considère ne pas avoir perdu mon temps en sociologie pendant les 5 ans que j’y ai passé en fac. Il y a tellement de choses évidentes, sur lesquelles on ne pose pas le regard, on ne s’attarde pas et surtout, on ne se pose pas de questions.

Pour la plupart des gens qui vivent en Occident, la démocratie est une évidence, un droit acquis et inaliénable, une façon d’être, de penser, de vivre, un peu comme respirer ou manger. Quelque chose d’évident dont on déplore tout de même le manque d’universalité à ce jour sur notre planète. Il faut plus de démocratie pour les autres peuples, mais pour nous, merci, tout va bien !

Pourtant, 5 à 6 jours par semaine, chaque matin, nous sommes des millions à abdiquer notre citoyenneté sans aucune concession ou presque, en franchissant les portes de l’entreprise qui nous emploie.

Bah, la pauvre folle ! Le Monolecte va encore dégobiller une bielle de cryptobolchévique parano du complot mondial ! Comme si les entreprises étaient le Grand Satan et les travailleurs, de pauvres petites choses exploitées ! La lutte des classes, c’est de l’histoire ! Patin ! Couffin !

Je n’ai pas besoin de beaucoup me forcer pour imaginer le choeur des vierges effarouchées.

Déjà, le film documentaire The Corporation avait gratté un peu sous le vernis de respectabilité dont beaucoup d’entreprises parviennent encore à se parer. Mais plus j’y pense, et plus je me dis que les auteurs se sont arrêtés avant d’aller au bout de l’analyse.
Ils présentent l’entreprise comme une entité, la personne morale, aux caractéristiques psychopathologiques. C’est une approche qui reproduit relativement bien la réalité des agissements de l’entreprise pensée comme une entité pleine et entière, mais ne répond pas du tout à la question de l’implication des agents qui y travaillent et à la perception qu’ils ont de leur rôle et des actions de l’entreprise.
Si l’on sort du niveau macro-économique pour s’interroger sur le fonctionnement de l’entreprise vue du bureau de mon collègue ou du mien, on s’interroge sur le mode organisationnel de l’entreprise et on finit par la percevoir comme un système politique à part entière, enkysté dans la société extérieure, en en subissant en partie les règles tout en dépensant beaucoup d’énergie pour s’en affranchir.

Vous qui entrez ici, perdez tout espoir !

Nous pouvons disserter sans fin sur les dysfonctionnements de la démocratie représentative (la nôtre), sur la manière dont un homme ayant les bonnes relations peut facilement concentrer tous les pouvoirs dans ses mains, à un point tel que l’idée même de démocratie n’est plus qu’un mot creux et nous y reviendrons sûrement une autre fois, mais ce qui est intéressant, c’est la manière dont le citoyen-salarié abdique tout pouvoir en franchissant le seuil de l’entreprise qui l’emploie.

Si l’on considère l’entreprise comme un système politique (et à bien des égards, c’en est un) le citoyen moderne retourne chaque matin en féodalité : une hyperhiérarchisation des pouvoirs, des dirigeants imposés par le haut et non choisis par l’ensemble, le culte du secret, l’opacité des chiffres, les intrigues de cour et des stratégies externes essentiellement axées sur l’extension du territoire et la soumission des concurrents, c’est-à-dire un état de guerre permanent où tous les coups sont permis.

Bien sûr, des simulacres démocratiques ont fini par être mis en place afin de rassurer les troupes, comme les Comités d’Entreprise ou les délégués du personnel. Il y a même des élections prud’homales ! Mais dans les faits, plus de 50% des entreprises n’ont pas la taille critique pour avoir un CE ou un délégué du personnel, et du point de vu du fonctionnement global de l’entreprise, leur impact est des plus insignifiants. Le CE fait plutôt figure d’agence de voyages et organisateur de loisirs à prix réduit. Quant au délégué du personnel, c’est déjà bien quand il n’est pas directement un proche de la direction.

Dans une de mes anciennes boîtes, nous avions le délégué et le CE. Du CE, j’ai obtenu un bon d’achat de 500 frf pour Noël. Quant au délégué du personnel, son plus gros combat a porté sur l’installation d’une nouvelle machine à boissons qu’il n’a d’ailleurs pas obtenue. Il a été d’une discrétion exemplaire sur les problématiques bien plus intéressantes de la précarisation des postes dans l’entreprise, de la surconsommation des stagiaires non rémunérés à des fins de remplacements de salariés non embauchés, des renouvellements sans fin de CDD selon la souplesse de l’échine du salarié, des salaires stagnants même pas indexés sur la hausse des prix, de l’opacité des promotions internes manifestement plus basées sur le réseau relationnel que sur les compétences, de la manière dont les ressources propres à l’entreprise pouvaient être utilisées hors de leur contexte, de l’écart vertigineux de traitement entre les titulaires et les contractuels.
Alors sur les questions de la légitimité même de la direction, de sa stratégie et des décisions prises, vous imaginez !

Dans les faits, tous les salariés renoncent à exercer leur citoyenneté en signant un contrat de travail, lequel est lié dans la plupart des pays à la subordination à l’employeur. Autrement dit, même sans signer de notre sang, nous nous engageons à nous soumettre aux desiderata de l’entreprise et nous le faisons avec une bonne grâce consternante.

Cette soumission à l’entreprise va de pair avec la soumission à l’autorité, telle qu’elle est décrite par Milgram dans sa célébrissime expérience. Cette culture de la soumission est tellement prégnante dans le fonctionnement de l’entreprise féodale qu’elle est exceptionnellement, pour ne pas dire jamais remise en question, même quand les ordres sont de toute évidence absurdes.
Beaucoup de salariés acceptent de la part de leur employeur des intrusions dans leur vie privée, dans leur corps et leurs pratiques qu’il jugerait par ailleurs incompatibles avec la vie dans un État de droit. Ainsi, l’entreprise peut décider de votre coupe de cheveux, de la longueur de vos ongles, de celle de votre jupe, de limiter votre palette de couleur, de vous imposer un uniforme, de vous interdire le port de bijoux ou d’un simple bermuda alors que l’on serait bien en peine de justifier ces restrictions quant aux besoins concrets de l’entreprise. Il arrive aussi que l’on fasse comprendre aux femmes qu’elles doivent soumettre leur fécondité au besoin de l’entreprise d’avoir des salariés disponibles, c’est à dire sans enfant. Dans certains cas extrêmes, les ouvrières ont dû se soumettre à un plan de stérilisation pour conserver leur poste au prétexte que les produits utilisés pouvaient endommager le génome d’éventuels futurs enfants, de la même manière qu’ailleurs des chefs d’équipes contrôlaient chaque matin la prise de pilule contraceptive par les salariées, y compris les cadres.

Si l’État cherchait à nous imposer ne serait-ce qu’un quart des contraintes que font peser les entreprises sur les épaules de leurs salariés, tout le monde crierait à la dictature insupportable et une large majorité appellerait à la révolution.
Mais que cela vienne de la hiérarchie opaque d’une entreprise essentiellement axée sur le profit maximum est tout à fait acceptable... en apparence.

Des patrons de droit divin

Bien sûr, on va me rétorquer qu’il s’agit là de cas extrêmes que je ne source même pas. Ce qui est vrai. C’est extrême. Et je ne me souviens pas du contexte de ces cas. Mais j’espère bien qu’un lecteur aura plus de mémoire que moi.
D’un autre côté, l’entreprise régit tranquillement bien des aspects de la vie physiologique et intime de ses salariés sans que cela ne gêne quiconque. L’entreprise peut donc interdire de tomber amoureux dans ses murs, ce qui est logique dans un système hyperhiérarchisé, elle définit les heures de soumission et par là même, les horaires physiologiques du salarié, même et surtout quand la question des horaires de présence n’a que peu d’incidence sur l’exécution de la tâche pour laquelle le salarié est payé.
L’entreprise peut décider de votre lieu de résidence, et par là même décider de la manière dont vous allez gérer vos relations avec vos amis et votre famille. Dans pas mal de cas, elle décide du moment où vous pouvez uriner ou de ce que vous pouvez manger. Ces contraintes physiologiques très fortes vont en général de pair avec un statut interne et un salaire bas. Je me souviens qu’étant employée polyvalente dans un fast-food, je devais demander la permission pour aller aux toilettes et mon repas du midi était limité à un hamburger avec soda et frites que je ne pouvais prendre qu’au moment décidé par le manager. Je payais donc un énorme supplément pour avoir le droit de me nourrir correctement, à savoir poisson, salade et jus d’orange.

Même si vous n’êtes pas soumis à ce type de contraintes aliénantes, vous n’avez de toute manière aucune prise sur le fonctionnement de l’entreprise. Vos chefs sur tous les niveaux sont nommés et non élus par les salariés, les salaires sont cachés, les comptes de résultats ne sont communiqués qu’aux actionnaires, vous ne participez même pas aux prises de décisions concernant votre propre poste de travail, vos pratiques et votre activité. Vous n’êtes qu’un petit soldat qui a accepté contractuellement d’obéir aux ordres sans discuter pour aller alimenter le front de la plus grosse guerre de tous les temps : la guerre économique !
Cette guerre, vous ne pouvez ni la gagner ni la perdre. Vous ne pouvez que la subir. Les gains passent toujours plusieurs étages au-dessus de votre tête, tout comme la plupart des enjeux. Par contre, vous êtes en première ligne pour jouer les victimes collatérales. Et vous trouvez ça normal.

L’entreprise, en théorie, ne peut tout de même pas vous forcer à violer la loi de votre pays. Sauf que la peur du chômage immonde aidant, même sur ce chapitre fondamental, beaucoup de salariés a abdiqué. Il y a les clauses de confidentialité, où des salariés s’engagent à se taire sur des pratiques internes pouvant violer les lois ou mettre la vie d’autrui en danger, comme c’est le cas chez les cigarettiers, où le secret de fabrication prime sur le principe de santé publique. Il y a bien sûr le travail au noir, le non-respect des normes de sécurité, la non-formation des intérimaires affectés à des tâches dangereuses et toutes ces petites inconséquences qui transforment le salarié en complice d’actes de négligence (au mieux) pouvant avoir des conséquences criminelles. Il y a enfin tous les boulots ingrats et mal payés dont la dangerosité fait que l’on perd la vie à tenter de la gagner.
Il y a aussi les petits coups de canifs au droit, commis sous une pression qui n’a rien d’amicale, comme le dépassement de la vitesse limite par les chauffeurs de bus ou de camions ou le racket de ses points de permis par un patron qui s’estime bien au-dessus du Code de la route. Il serait intéressant de regarder de plus près les entreprises où les petits salariés de l’entreprise se font régulièrement choper en excès de vitesse au volant de la plus grosse cylindrée des voitures de service de l’entreprise...

Bien sûr, tout n’est pas aussi noir au royaume de l’entreprise. Il y a aussi des patrons qui privilégient le dialogue et la participation avec leurs salariés. Mais cela est soumis au bon vouloir du prince qui décide de gouverner en despote éclairé, et en cas de divergence irréductible, les négociations pourront toujours être tranchées par un indépassable : de toute manière, c’est moi qui décide !

Nouvel ordre

Les choses bougent pourtant sous le couvercle.

Parce qu’il existe maintenant des formes alternatives d’entreprises qui prouvent que la féodalité n’est pas un système indispensable au bon fonctionnement de l’entreprise, comme les scop ou les entreprises autogérées. On découvre que la hiérarchisation des pouvoirs et des salaires n’est pas nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise et peut même être un obstacle à un fonctionnement optimisé pour tous.

Chômeurs, précaires, les exclus du royaume trouvent le chemin de la contestation de la toute-puissance de l’entreprise féodale, parce que leur éviction du système leur a procuré le recul nécessaire.

Plus important encore, les résistances, même inconscientes, fissurent l’édifice de l’intérieur. L’explosion du mal-être au travail, des plaintes pour harcèlement en témoignent selon moi.
J’ai longtemps pensé que les problèmes de harcèlement moral au travail étaient essentiellement dus à un durcissement du management depuis quelques années, à la main-mise du financier sur la production. Cela reste vrai. Mais je me pose de plus en plus la question de la perception que peuvent confusément avoir des salariés de mieux en mieux instruits et informés sur le totalitarisme que l’entreprise exerce sur leur vie. Et je pense que ce rejet de l’organisation féodale qui écrase les vies se traduit aujourd’hui par cette conscience floue que le boulot est une source de souffrance plus que d’épanouissement, et que la morgue du petit chef, sommet visible de l’iceberg de la contrainte hiérarchique forte propre au système féodal, devient insupportable et se traduit en novlangue par la sensation de harcèlement moral, autrement dit, le rejet de l’ordre injuste !

Et cette montée des suicides, dépressions, maladies et plaintes n’est que l’expression larvée du ras-le-bol de cet ordre féodal profondément injuste et mortifère, de l’aspiration encore floue à un autre mode organisationnel, du besoin de passer à l’étape politique suivante... et cela est paradoxalement une très bonne nouvelle !

Je pense même que dans le milieu des affaires, les managers ont déjà pris la mesure du phénomène et que c’est pour cela que les entreprises noyautent de plus en plus les instances gouvernementales pour instrumentaliser les pouvoirs régaliens des États démocratiques et en faire les bras armés de la contrainte insupportable de leur tyrannie. Les réglementations successives qui conjuguent l’affaiblissement des protections des salariés (sous prétexte d’une plus grande liberté, les faisans !) avec la répression des syndicats, et l’instauration d’une criminalisation croissante du chômeur vont dans ce sens : rendre la vie hors du salariat suffisamment insupportable pour que son mode de domination devienne acceptable, une sorte de moindre mal, en somme.

Cette tentative d’OPA sauvage des démocraties par les féodalités managériales trouve son point d’orgue dans la rationalisation économique des services de l’État et des services publics qui sont sommés de fonctionner comme une entreprise ! Au final, tous ceux qui chantent les charmes de l’entreprise France ne font jamais que prêcher pour le remplacement de la démocratie (qu’ils appellent aussi ploutocratie ou connaucratie) au profit d’une féodalité financière dont ils seront les princes et les barons autoproclamés de pères en fils.

À nous de choisir, finalement !



37 réactions


  • masuyer masuyer 6 avril 2009 11:43

    Salut Monolecte,

    toujours aussi croustillant.

    j’espère qu’il fera réfléchir à une certaine mode en politique consistant à faire de l’entreprise, qui comme tu l’expliques bien, est une fondamentalement non-démocratique, un modèle d’efficacité. A l’heure où la langue de bois "manadjeuriale" a imprégné les discours de nos dirigeants.


  • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 6 avril 2009 12:10

     Mono, vous êtes la fantôme de ce site internet. Saviez-vous que vous abordiez là un sujet de socio-politiquo-philosophie délicat, voire dangereux ?? 
    Personnellement en tant que chômeur je me concentre plus sur la démocratie... tout court. Mais je relis et je complète...


  • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 6 avril 2009 12:21

     Syndicats.

    Attention Sarko, met ton chapeau : il est possible que le temps des 35heures et autres RTT soit venu.... Bon courage.


  • Radix Radix 6 avril 2009 12:40

    Bonjour Monolecte

    Brillante analyse !

    Il est vrai qu’une entreprise qui dépasse ce qu’on appelle la "taille humaine" est obligatoirement "gérée" comme un système totalitaire !

    Quand il y a plus de trois intermédiaires entre le patron et le salarié de base ont atteint un seuil où :


    - l’information ne circule plus librement,

    - l’anonymat des décisions hiérarchique commence,

    - les buts de l’entreprise ne sont plus compréhensible par le salarié,

    - la politique salariale commence à avantager le haut de l’échelle.

    Malheureusement ce seuil a tendance à s’abaisser car cette "technique managériale" commence à faire école dans les plus petite entreprises !

    Radix


    • zelectron zelectron 6 avril 2009 16:26

      @RADIX

       - QUELLE EST CETTE FAMEUSE TAILLE HUMAINE ?

       5 10 20 50 100 250 500 1000 ?


    • Radix Radix 6 avril 2009 18:08

      Bonjour Zelectron

      La taille humaine c’est quand un salarié peut s’adresser à son patron sans intermédiaires, il le connaît, lui aussi le connaît et sait ce qu’il fait dans l’entreprise !

      Radix


    • Monolecte Monolecte 7 avril 2009 18:40

      La taille ne change rien à l’affaire : c’est le système qui favorise certains comportements. Du moment que le principe de subordination domine le modèle politique de l’entreprise, qu’il y ait 1 ou 100 000 salariés, le patron peut décider à tout moment d’imposer le fait du prince. Nul besoin d’être aux manettes d’une grosse entreprise pour être un a dpatron de droit divin.
      En fait, le droit du travail est ainsi fait qu’en dessous de 50 employés, il y a tellement peu de garde-fous, que la dictature patronnale peut être implacable.


    • zelectron zelectron 12 avril 2009 09:09

      @radix
      et réciproquement lorsque le patron peut saluer son salarié je suppose ?


  • Yvance77 6 avril 2009 13:45

    Bonjour,

    C’est tellemment criant de vérité, que cela en fait mal. Vous êtes brillante une des meilleures auteuse smiley de ce site. Et si vous étiez mon miroir, alors j’ai honte d’avoir eu à accepter ces chaines me privant du plus élémentaire des droits "la liberté".

    Merci d’avoir remis en ordre cette notion.

    Avec tout mon respect.

    A peluche


  • alberto alberto 6 avril 2009 13:55

    Oui, Monolecte, voilà un sujet qui fache les chefs d’entreprises qui font leur la devise (ango-saxonne) : " la règle d’or est que celui qui a l’or fait la règle" !

    En résumé, puisqu’ils apportent leur pognon pour créer une boîte, ils veulent être seul maître à bord  : simple !

    Il y eut des précédents dramatiques à une époque où le peuple encore tout étoudi de sa fraiche et nouvelle liberté prétendit élire sa hiérarchie militaire : furent élus les plus braillards et plus démagogues avec les catastophes militaires qui suivirent...

    Donc le problème n’est pas simple et la vie est quelquefois compliquée...sauf que j’ai connu des patrons mais aussi des managers dont l’attitude consensuelle permettait que les prises de décisions soient débattues préalablement entre les interessés, salariés ou associés, quitte à ce qu’un responsable tranche en dernier ressort.

    Il y a aussi des boîtes dont les salariés sont les principaux actionnaires de l’entreprise (ainsi SAGEM dont je ne sait quelle est la situation à ce jour depuis sa métamorphose en SAFRAN) et par ce moyen peuvent orienter la politique de la maison : je ne pense pas que ces types d’entreprises soient moins performantes...

    Encore beaucoup de choses à dire, Monolecte : joli sujet pour une sociologue : bien à toi.



  • Lapa Lapa 6 avril 2009 14:16

    5 ans d’études de psychologie pour comprendre que l’entreprise n’est pas une démocratie ?

    impressionnant.

    Je vais vous donner d’autres pistes afin que vous ne perdiez pas trop votre temps :

    1/ la cellule familiale n’est pas une démocratie.
    2/ L’éducation nationale n’est pas une démocratie

    Ce que vous appelez démocratie (non soumission, hiérarchie complètement choisie ..etc...) est un système totalement non naturel absolument pas applicable qu’on a essayé de mettre en avant pour le fonctionnement de la chose publique (et encore très imparfaitement). Mais c’est inaplicable et totalement inefficace sur un certain nombre d’autres organisations sociétale.

    Entre autre les entreprises.

    Bonne liberté et bonne journée !


    • xbrossard 6 avril 2009 16:19

      @lapa

      "c’est inaplicable et totalement inefficace sur un certain nombre d’autres organisations sociétale.
      Entre autre les entreprises."

      nous attendons tous fiévreusement votre brillante démonstration de cette affirmation smiley

      étant donné la manière dont vous répondez, je pense que la notion de démocratie vous a toujours gêné aux entournures...

      mari autoritaire ? cela m’étonnerais guère...


    • Emile Red Emile Red 6 avril 2009 18:31

      Lapa tout compris ne sait pas ce qu’est une Scoop, une mutuelle ou une entreprise autogérée, alors pour lui n’existe que ce qu’il croit connaître.


  • LE CHAT LE CHAT 6 avril 2009 15:33

    Tout ce que tu dis est tellement vrai quand on bosse au quotidien dans une entreprise du privé !
    quand les élites parisiennes passent dans l’usine , tout juste s’ils nous jetent pas des cacahouètes !
    et que dire de l’entretien individuel de fin d’année , où on fait semblant de demander ton avis , "demandez ce que vous avez besoin , on vous apprendra comment vous en passer ! "
    j’en ai pris mon parti , je ferai les années qui me reste sans espoir d’ascession sociale , car maintenant il faut un bac +5 et ramper sous le bureau du chef avec un tube de vaseline à la main et qu’il sente pas les dents pour obtenir quelques fifrelins ! le matin quand je me rase devant la glace , je veut pas être président , ni être petit chef , mais au moins j’ai pas honte de ce que je vois !


  • ASINUS 6 avril 2009 16:04

    yep trop subtil pour moi , mais j en ai compris une bonne partie malgres mon bac -7. Ces chaines librement consentie à 16 ans me sont devenues fardeau à 53 ans. Las mon patron migrant avec les machines vers des proletariats moins honereux m en libere. Mais j ai d autre chaines" maison/credit progeniture aux etudes " alors ? me battre pour encore un peu de temps dans les chaines sauf a philosopher sur d absente economies ais je le choix ?seul lot de consolation esperer voir un bon 1793
    voir un peu de terreur pour les nantis qui le sont grace à la terreur economique imposée au plus grands nombre. Oh vous les éduqués dites moi ? un bon 1793 serais ce un si grand dedomagement pour nos vies de travail et de soumission aux lois ?


    • foufouille foufouille 6 avril 2009 16:31

      @ asinus
      1789 a consiste a changer de maitre
      on avait des fourches te eux des fusils peu precis a un coup
      ce genre de scenario est peu possible, sauf action de cellules populaires decentralises et organises via darknet
      et surtout ne pas manifester car on est fiches
      en face, ils ont un tas de trucs


  • Emile Red Emile Red 6 avril 2009 18:36

    Vive le sabotage de l’économie et de l’industrie...


  • Frabri 6 avril 2009 19:59

    Faire son "devoir de citoyen". ce n’est pas de travailler mais de voter. Contrairement aux idées reçues du vieux monde de droite et de gauche la "citoyenneté active" n’est pas liée au travail mais a la politique. Pour le nouveau monde ce n’est pas le travail qu’il faut réhabiliter mais la politique.Pour "réhabiliter la politique" il faut un "nouveau projet politique", comme la décroissance.

    Pour une "citoyenneté active" a temps compet que faut-il ? un "revenu de citoyenneté" égal au seuil de pauvreté. C’est ce que revendiquent des chômeurs heureux. Voir les messages numéro 53 et 71 du"livre d’or des chômeurs heureux".
    http://www.swisstools.net/guestbook.asp?numero=7748

    L’apprentissage de la démocratie se fait dans les associations ou il y a des débats et des votes, pas dans les entreprises sauf exception comme de dit Monolecte avec les entreprises autogérées. Donc pour un nouveau monde il faut également développer les associations qui créent aussi des emplois pour ceux et celles qui en cherchent.


    • Marianne Marianne 11 avril 2009 22:48

      « Pour une »citoyenneté active« a temps compet que faut-il ? un »revenu de citoyenneté« égal au seuil de pauvreté. C’est ce que revendiquent des chômeurs heureux ».

      Un revenu égal au seuil de pauvreté . La décroissance décidemment ça fait rêver... Au fait, à quoi sert de la réclamer puisqu’elle est déjà là ?


  • K K 6 avril 2009 20:08

    @monolecte,

    Votre vision est un peu pessimiste. Il n’y a pas de democratie au sens strict puisque le systeme est hierarchise, mais la democratie est presente par les lois votees qui s’appliquent a l’entreprise.

    Le secret professionnel existe, mais il est illegal d’obeir a un ordre illegal. Vous reduisez le role du CE a peu de chose, alors qu’il a un role economique important s’il est exerce correctement (droit d’alerte). Votre delegue etait assez carricatural. La plupart font du tres bon travail. Et n’oublions pas les CHSCT qui par leurs liens avec les CRAM et les inspections du travail (qui sont convoquees aux reunions et peuvent y assister) jouent un role majeur dans la prevention et les enquetes ayant pour sujets la securite.


    • Monolecte Monolecte 7 avril 2009 18:44

      J’ai surtout été subordonnée dans des entreprises suffisamment petites pour ne recevoir en retour de mon labeur qu’un simple salaire. Pour la moitié des salariés, il n’y a absolument aucun hersatz de démocratie en entreprise : pas de CE, pas de syndicat, pas de délégués, rien, que dalle.
      C’est une réalité qu’il convient de ne pas perdre de vue.


  • herbe herbe 6 avril 2009 21:24

    Article lucide, il faudrait encore mettre l’accent je trouve sur le point de la complicité des victimes :

    ( bravo à l’auteur pour son choix mais ce sera plus dur de suivre cet exemple par d’autres en raison de l’habitude et la volonté de soumission...)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire

    Il serait très utile de relire aussi les articles d’un autre auteur sur agoravox Liliande Boudin comme par exemple :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42441

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38944

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42948


  • Forest Ent Forest Ent 6 avril 2009 22:06

    Amha, le problème n’est pas tant le fonctionnement de l’entreprise que la légitimité de sa direction. Le mot "entreprise" renvoie à un mythe, le "mythe de l’entrepreneur" qui crée sa boîte puis des emplois. Ca existe, mais c’est marginal, et ça permet de justifier le reste.

    L’immense majorité des emplois salariés découle "d’entreprises" qui n’appartiennent à personne en particulier, et dont le fondateur a disparu depuis longtemps. Et dans celles qui parait-il se créent, il y a une grande majorité de simples transferts d’emplois.

    Alors on peut effectivement se poser la légitimité de la direction de la BNP, qui n’a pas d’actionnaire individuel important, ou bien de boîtes comme EMI ou PagesJaunes parmi des milliers d’autres qui ont été reprises en LBO par des hedge funds anonymes : ceux qui y exercent le pouvoir n’y ont pas mis un sou. Ceux qui y ont mis des sous l’ont fait à travers une telle cascade de placements qu’ils ne le savent même pas.

    Ca s’appelle la "financiarisation" de l’économie. L’argent a le pouvoir. C’est l’argent de tout le monde mais il suffit d’être au bon endroit sur le chemin pour le faire fructifier à son propre et seul profit. Le résultat de tout cela, c’est la crise de 2007 qui durera jusqu’en 2017 et causera au moins autant de problèmes que celles de 1880 et 1930.

    Il existe une forme de légitimité qui consiste à bien remplir sa fonction. Nos dirigeants ayant failli, ils ne sont plus légitimes, et ça touche aussi bien l’économique que le politique.


  • Yohan Yohan 6 avril 2009 23:02

    Un peu pessimiste tout ça. Je sors d’une réunion sur les SCOP et il n’y a pas là non plus que de bonnes âmes prêtes à l’autogestion et au partage . Il serait naïf de penser qu’un sociétaire, qu’un salarié qui investit son propre argent dans sa boîte ne serait qu’un agneau prêt à donner ses côtes à griller.
    De plus, Il y a longtemps que je ne crois plus à l’autogestion. Je connais trop bien ce genre humain là....


    • titi titi 7 avril 2009 08:28

      L’autogestion et le partage de l’outil de production ca s’appelle le "socialisme utopique"...
      Et dans "socialisme utopique" il y a utopie...
      D’après Marx ces idées sont caduques et dépassées... sauf sur AV.


    • xbrossard 7 avril 2009 11:29

      @yohan

      l’objectif de la démocratie n’est pas d’être "optimal", "performant" ou autre chose du même acabit, mais d’être plus juste. Sinon, on aurait jamais appliqué la démocratie dans la société, la dictature est bien plus efficace...regardez un peu "l’efficacité" du nazisme qui a remis sur pied l’Allemagne ; est-ce pour ça qu’il faut l’appliquer ? non, car tout le monde n’a pas son mot à dire pour que le système.

      Et après, on s’étonne que les entreprises ont un comportement de plus en plus totalitaires...le nouveau faschisme du 21ème siècle est en marche ; pour l’optimisation du système, la performance de l’entreprise, il faut exterminer les improductifs en les jetant dans la misère (version soft de la solution finale).

      heil CAC40 ! smiley


  • Rough 7 avril 2009 09:14

     

    Votre article est pour le moins excessif et très caricatural et aussi bien naïf....une entreprise n’est pas une démocratie c’est l’évidence...on y pratique le suffrage censitaire...bienvenue dans la vraie vie !
    Vos affirmations sur la stérilisation des ouvrières exposées à des substances tératogènes et la prise obligatoire de contraceptif...me semblent tout à fait douteuses, compte tenu de la gravité de celles-ci le minimum eut été de citer vos sources....Je ne crois pas sérieusement qu’une entreprise ait obligé des ouvrières à être stérilisées, même en Chine...moi j’aurais embauché des hommes tout simplement....
    Votre exemple sur le choix du lieu de résidence est tendancieuse et malhonnête...vous parlez d’un expatrié qui a refusé d’accepter un poste au Nigéria...ce que je comprend tout à fait car c’est un pays de merde et qui plus très dangereux....mais le salarié avait un contrat qui stipulait sa mobilité et s’il n’était pas totalement stupide il devait bien se douter qu’un jour on lui proposerai le Nigéria où Total a une grosse activité...expat chez Total sans vouloir aller au Nigéria ou en Angola c’est un peu se moquer du monde....
    Etre d’accord pour s’expatrier uniquement aux Seychelles ou au Sénégal c’est trop facile ! Je le sais je suis expat aussi...faut savoir ce que l’on veut et savoir lire son contrat de travail....
    Plusieurs autres affirmations sont ridiculement fausses...les comptes des entreprises sont accessibles à qui veut s’en donner la peine...Achetez une action de n’importe quelle société cotée et vous recevrez les comptes...si votre entreprises n’est pas côtée les comptes sont disponibles au tribunal de commerce au greffe....De toute façon croyez-vous réellement que l’ouvrier de Vinci sache lire un bilan ?

     

     

    • Monolecte Monolecte 7 avril 2009 18:50

      Il faut cesser de penser qu’entreprise = multinationale. Une entreprise, pour plus de la moitié des salariés, c’est moins de 50 salariés, pas de CE, pas de mutation aux Seychelles, pas de 13e mois, de mutuelle et tout ce genre de chose. Les salariées stérilisées, c’est un cas documenté, mais qui date des années 70. Les cadres sous contrôle de fécondité, si mes souvenirs sont bons, c’est une multinationale de l’informatique, dans les années 80.
      L’entreprise n’exerce pas son pouvoir que sur les cadres sup’ pour des question d’expatriation, avec des contrats de mobilité généralement bien dédommagés, je parle des PME qui expédient les ouvrières sur un site à 100 bornes du précédent, sans choix, ni salaire en mieux, sachant qu’il y a la maison et le boulot du mari sur l’ancien site, ce genre de chose...


    • Internaute Internaute 12 avril 2009 07:58

      Il y a même des entreprises employant des hommes qui les stérilisent. Le cas se passe en turquie dans les sociétés de services à la personne (le harem) trés prisées par nos élites européennes.


  • anwe 7 avril 2009 13:12

    Un bémol concernant les scops : le statut de salarié entrepreneur n’est pas reconnu, il n’y a pas de convention collective (par essence même dans une CAE) et si la scop périclite, les salariés risquent de ne pas avoir droit aux acquis sociaux.


  • Internaute Internaute 12 avril 2009 07:54

    Ce que vous dites est un peu vrai mais vous y allez vraiment fort. Dire que les entreprises imposent des contraintes que personne ne supporterait dans la vie privée est une exagération. Les députés nous imposent mille fois plus de contraintes quotidiennes et beaucoup plus graves. Taxation pour n’importe quoi, réglementations infinies sur tous les détails de notre vie priéve, la taille des fenêtres, la hauteur des arbres de notre jardin, la couleur de la façade, l’interdiction d’acheter une liste incroyable de produits soit-disant pour notre sécurité, l’interdiction de vendre ses biens à qui l’on veut, limititation du droit de parole et même du droit de penser. Dans ce contexte, l’entreprise est un espace de liberté enviable.

    Vous découvrez cependant quelque-chose d’immuable chez l’homme, quels que soient les lieux et les époque. Le meilleur système social du point de vue de la cohésion, du bonheur et de l’efficacité d’un groupe est le système féodal. Si vous analysez bien celui-ci vous verrez qu’il est à deux directions et pas à une seule comme le disent ses détracteurs. Ceux qui sont en haut de la pyramide ont un devoir vis à vis des autres ; un devoir de protection et de justice. Les entreprises qui réussissent ont ce modèle mais l’exercice de leur devoir féodal est sévèrement critiqué par les socialo-communistes au nom de la lutte contre le patriarchat. A leurs époques, les grands industriels comme Michelin, Wendel, Boussac, Renault et beaucoup d’autres ont donné des avantages sociaux incroyables à leurs employés (logements, sport, culture, soins, assurances) qui coupaient l’herbe sous les pieds des politiciens démocrates, raison pour laquelle ils les ont tant critiqué. A leur yeux il est plaisant de lever l’impôt pour construire un hôpital mais il est odieux qu’une entreprise ouvre un hôpital pour ses employés. Le socialiste ne vit que de la misère des autres et il faut qu’il la crée quand elle disparaît.

    Le système parlementaire nous donne une fausse liberté. Il laisse en fait la voie aux maffias en tout genre, totalement égoïstes et immorales, qui mettent en place un faux système féodal ne fonctionnant que dans un seul sens, du bas vers le haut.


    • jaja jaja 12 avril 2009 12:39

      « Ceux qui sont en haut de la pyramide ont un devoir vis à vis des autres ; un devoir de protection et de justice. »

      Cette « protection » et cette « justice » était si flagrante du temps des rois et des Fermiers généraux que le peuple, soumis et affamé, en révoltes et jacqueries permanentes, a fini par réussir à se débarrasser des féodaux et que le dernier de nos rois a fini sur la guillotine !

      Pas grand monde pour regretter le temps des châteaux et des nobliaux....


    • Internaute Internaute 12 avril 2009 18:55

      Voilà une vision bien réductrice de l’histoire. Si le système féodal perdure depuis 4000 ans et continue de nos jours dans les entreprises c’est peut-être qu’il n’est pas si mauvais que cela.

      Quand à la révolution, dites nous comment sont morts les démocrates Danton, Robespierre, Marat, Barras et leurs compères. La famine est une question technique et non pas politique. Les démocrates ont connu aussi de grandes famines, la dernière ayant été résolue par Naopléon.


  • jaja jaja 12 avril 2009 12:12

    Très bon article encore une fois. Un petit bémol sur les Scop où il arrive que les rapports hiérarchiques soient les mêmes ou presque que ceux de n’importe quelle autre entreprise comme j’ai pu l’observer en tant qu’ex employé d’une des plus grosses Scop de France, aujourd’hui disparue...

    Cela ressort de la tendance « naturelle » à la création d’une oligarchie dirigeante (et donc exploiteuse) au sein de toute organisation humaine. Connaitre et comprendre ce mécanisme est d’une importance capitale pour quiconque souhaite transformer les rapports de production et permettre l’exercice de la démocratie au sein de l’entreprise où chaque travailleur devra valoir une voix et surtout ni plus ni moins...Et que cela concerne les conditions de travail ou les rémunérations... Le patron de droit divin n’est pas le seul obstacle à l’exercice de la démocratie dans l’entreprise.

    Ce qu’il s’agit de dépasser c’est la contradiction fondamentale au sein de toute organisation, l’antagonisme dominés dominants... La démocratie directe est l’un des outils essentiels à ce dépassement.


  • Rough 12 avril 2009 19:39

    @l’auteur
    Je maintiens que vous manquez de rigueur...Des cas documentés des années 70 sans documentation ça n’a aucune valeur....Le prétendu contrôle de fécondité des cadres encore une fois sans référence c’est sans valeur....Quant au fait que l’entreprise en France c’est souvent une PME de moins de 50 salariés c’est tout à fait exact, mais l’exemple du cadre expatrié de Total c’est vous qui l’avez choisi pour illuster votre propos au sujet de lieu de résidence imposé par l’employeur....C’était donc votre exemple et pas le mien...Je ne partage pas votre vision de l’entreprise mais ce qui me gêne dans votre article c’est que vos arguments ne sont que de vagues affirmations sans l’ombre de la queue d’une preuve....


  • Rough 12 avril 2009 19:39

    @l’auteur
    Je maintiens que vous manquez de rigueur...Des cas documentés des années 70 sans documentation ça n’a aucune valeur....Le prétendu contrôle de fécondité des cadres encore une fois sans référence c’est sans valeur....Quant au fait que l’entreprise en France c’est souvent une PME de moins de 50 salariés c’est tout à fait exact, mais l’exemple du cadre expatrié de Total c’est vous qui l’avez choisi pour illuster votre propos au sujet de lieu de résidence imposé par l’employeur....C’était donc sur votre exemple que j’ai répondu au sujet de l’expatriation...Je ne partage pas votre vision de l’entreprise mais ce qui me gêne dans votre article c’est que vos arguments ne sont que de vagues affirmations sans l’ombre de la queue d’une preuve....


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