mercredi 9 avril 2014 - par Marc Chinal

Déboucher les horizons politico-économiques : la monnaie, ça suffit !

Le monde... La politique... Quel merdier. Pas étonnant que 50 % des inscrits (et n'oublions pas tous les citoyens qui ne sont pas inscrits) ne veulent plus participer à cette fanfaronnade.
Crevons quelques abcès et hypocrisies.

Il n'y a pas de renouvellement politique ? Des jeunes apparaissent (pas beaucoup) dans le paysage politique, mais comme ces jeunes doivent être adoubés par les dirigeants et les appareils historiques, ne sont promus que des jeunes à l'esprit déjà vieux. L'UMPS dans toute sa splendeur. Sans avenir.

La solution « nouvelle » du FN ? Economiquement ce parti ne pourra pas faire mieux que les autres, tout simplement parce que ses représentants seront eux aussi prisonniers du système monétiste. (Monétiste : qui oblige à utiliser de la monnaie). Et il n'y a qu'à lire leurs programmes pour comprendre que ce n'est pas l'harmonie qui sortira de leurs actions, mais un peu plus de merdier.

Dans leur programme* : hausse du nombre de policiers, augmentation des lignes de transport, meilleure prise en charge de nos aînés, des places en crèche, embellissement de quartier, et parallèlement, baisse des impôts et des dépenses publiques.

* exemple du programme de Monsieur Christopheboudot2014.fr candidat et élu FN à Lyon.

 

Hausse des dépenses, et baisse des recettes... Déséquilibre ?

Historiquement, l'extrême droite allemande des années 30 avait « solutionné le problème » en détournant l'épargne populaire (Volkswagen), puis comme ça ne suffisait plus, en volant les biens de ceux qui ne pensaient pas comme eux, (juifs, opposants politiques, opposants internes au parti) puis en allant voler les ressources d'autres pays (Nourriture française, Fer des norvégiens, Pétrole en URSS, etc).

Le tout dans la fabuleuse harmonie de la guerre totale.

L'extrême droite française utilisera-t-elle ces éternelles « solutions » ?

Quoi qu'il en soit, ils ne sont pas plus magiciens que l'UMPS.
 

Et inutile de renvoyer aux solutions communistes, qu'elles soient historiques avec les pays communistes (communistes mais forcément pas d'un vrai communisme puisqu'ils ont échoué à assurer la survie de leurs esclaves-citoyens), ou intellectuelles avec les beaux discours de tribunes.
Car la réalité est simple : de nombreux CGT.istes sont passés au FN sans que cela ne remette en cause les partisans du communisme. La recherche du savoir dans toutes sa splendeur...

 

Or la réalité d'un monde monétiste (usant de totalitarisme ou non) est claire :

« Pour donner de la monnaie à l'un, il faut la prendre à un autre. Que faire lorsque les deux méritent d'avoir ? »

 

C'est l'équation impossible de ce monde qui nous mène tous à l'affrontement final, celui de la guerre économique globalisée (qui fait écran de fumée à la guerre économique locale ancestrale et toujours présente), celui de l'exploitation de ressources non renouvelables jusqu'au dernier gramme, etc.

A cet argument, certains répondent :
« La monnaie n'est pas le problème, ce n'est qu'un outil ! »

Oui, la monnaie est un outil, mais pas un simple outil. C'est un moyen d'échange, de troc. Or on ne troque pas contre quelque chose qui ne vaut rien. Ne l'oublions pas !
Nous n'utilisons pas les feuilles d'arbre abondantes pour échanger, ce n'est pas un hasard. Avant il y avait l'étalon Or pour que le papier échangé garde une « valeur psychologique », maintenant la rareté et son équilibre sont assurés par l'offre et la demande (ainsi que des lois plus ou moins abusives).
Mais ça ne change rien aux fondamentaux : pour qu'un élément ait une valeur d'échange, il faut qu'il soit suffisamment rare. Et pour être suffisamment rare, tout le monde ne doit pas avoir suffisamment !
Qui sera le prochain ou la prochaine arnaquée dans l'histoire ? Ce système fait tous les jours des milliards de victimes.

Humanité primitive.

En regardant l'humanité d'un point de vue détaché de ses émotions, qu'observe-t-on ?

L'humanité détruit son environnement pour satisfaire non plus ses besoins, mais un système économique monétiste qui doit toujours croitre pour continuer à exister.

Pas de croissance, pas moyen de payer les intérêts (même des intérêts à 0,1%) (et inutile de noyer le poisson avec l'inflation qui ne résout aucun problème de misère), pas de clients supplémentaires équivaut à une stagnation pendant que d'autres deviennent plus puissants que vous en tirant certains paramètres vers le bas (baisse du coût du travail, de la qualité, etc), et plus vous investissez dans des machines et automatisations pour remplacer le coût humain, moins vous donnez aux humains les moyens d'acheter vos propres produits.)

Court humain, court ! (et amène ton pèze)

Court comme un con programmé par les publicités flattant ton égo. Soit frustré ! Ainsi tu consommes. Et grâce à ta consommation, au gaspillage, tu auras peut être un salaire ! (car pour produire ce que tu consommes, il faut parfois des humains salariés).
Mais nous ne sommes pas en présence d'un cercle vertueux, nous sommes en présence d'une spirale infernale.

Pas étonnant de prendre une spirale pour un cercle lorsqu'on observe au niveau des pâquerettes...

Paradoxe : plus l'humanité devient technologique, hight tech, plus elle devient primitive.

Tous ces moyens technologiques utilisent des matériaux rares, polluant, de plus en plus gourmand en énergie (énergie grise de fabrication, serveurs, etc.) contrairement à ce que nous vend la publicité. Et plus nous utilisons ces objets plus nous en sommes esclaves car les utilisateurs ne savent pas les réparer. Nous ne maîtrisons plus rien malgré ce que nous vend la publicité en nous faisant croire qu'en ayant ces objets nous avons le monde dans le creux de la main.
Dans ce creux, seul prospère notre poil.

Mais il ne faut pas confondre connaissance et technologie.
Et il ne faut pas non plus confondre primitivité et simplicité.

  • Il est donc peut-être temps de dégager les horizons politiques.
  • Il est peut-être temps d'écouter ce qu'ont à dire les post-monétaires (post-monétaire ne veut pas dire pré-monétaire).
  • Il est peut-être temps de ne plus mépriser le monde non médiatisé parce que non-commercial.
  • Il est peut-être temps de voir les points de vue différents du notre, autrement que comme une atteinte à notre ego sur-dimensionné.

 

Nous avons tout à gagner à l'avènement d'une civilisation du don.

Point de vue Bisounours ? Mais comment naît le pouvoir sur-dimensionné ? Comment naît la violence ? Comment naît la désagrégation de l'individu ? Rarement à cause de dons et plus certainement à cause de raretés imposées.
Donner son travail à l'autre sans en attendre un retour direct est inconcevable ?
Une partie d'Internet nous prouve l'inverse. Evidemment le don est plus facile à mettre en place lorsqu'il est du domaine des services (logiciels libres et gratuits) que lorsqu'il est du domaine de la production alimentaire, vestimentaire, etc. Mais plus difficile ne veut pas dire impossible.

Impossible ou hein ? Possible...

Nous avons donc le choix sociétal suivant : continuer à utiliser un système monétaire (quel qu'il soit) qui nous mène tous à notre perte à plus ou moins longue échéance, ou avancer sur un chemin difficile mais pas impossible : une civilisation post-monétaire.

Et puisque nous ne sommes pas que des primitifs violents, rencontrons-nous pour échanger nos savoirs respectifs lors de la 2ème rencontre pour une civilisation sans argent, à Lyon, le samedi 19 avril 2014.

Informations sur cette journée : site internet.



18 réactions


  • julius 1ER 9 avril 2014 10:50

    Paradoxe : plus l’humanité devient technologique, hight tech, plus elle devient primitive

    le paradoxe me semble un peu exagéré et j’ajouterai le mot « primitive » n’est peut-être pas le mot qui résume le mieux, ce concept ......
    néanmoins le toujours plus ne fait pas le mieux, là aussi paradoxe mais ce n’est pas la faute des classes laborieuses, qui finalement ne font que « singer » les classes dirigeantes alors qu’elles devraient chercher leur propre voie....... le meilleur exemple c’est la Française des Jeux, 12,35 milliards de CA en 2013 en continuelle augmentation, un chiffre aussi énorme ne peut que faire réfléchir quand à la schizophrénie des masses laborieuses ......et tout ce qu’elle sous-tend !

  • tf1Groupie 9 avril 2014 13:42

    Pourquoi ne pas supprimer le calcul tant qu’on y est : plus de nombres, plus de problème d’argent.

    Plus sérieusement quand on en est à vouloir supprimer des progrès aussi importants que la monnaie, c’est on est très très déboussolé par le monde dans lequel on vit.


    • Marc Chinal Marc Chinal 9 avril 2014 21:33

      Si on supprime le calcul, on ne peut plus prévoir ce qu’il faut produire pour satisfaire les besoins.
      Votre argumentaire ne tient pas la route. ;)
      .
      Plus sérieusement, un progrès qui mène à la destruction de l’humanité, je n’appelle pas ça un progrès mais une connerie.
      Et il faut être effectivement déboussolé par le monde dans lequel on vit, pour ne pas voir que l’argent ne se mange pas, que ce n’est pas un dieu, qu’il n’est pas soignable parce qu’outil basé sur la rareté suffisante mais obligatoire, etc, etc.
      Prenez un peu de recul. (pas trop, car derrière il y a le précipice de l’inconnu).


    • tf1Groupie 9 avril 2014 22:57

      La destruction de l’humanité c’est vous qui la prophétisez et ce que l’on voit dit plutôt le contraire : on n’a jamais été aussi nombreux, ni aussi en bonne santé sur terre.

      La roue ne se mange pas, n’est pas un Dieu, permet de faire des machines de guerre, alors vous voulez abandonner la roue ?

      Les couteaux peuvent tuer, alors on supprime l’usage du fer ?

      C’est tout simplement la connaissance qui vous pose un problème : plus on est instruit et plus on est conscient de sa fragilité (« le précipice de l’inconnu »).
      C’est un des inconvénients du progrès.


    • Marc Chinal Marc Chinal 10 avril 2014 02:58

      <<on n’a jamais été aussi nombreux, ni aussi en bonne santé sur terre.<<
      .
      Il n’y a jamais eu autant de produits cancérigènes dans le cors des enfants que depuis ces dernières années. Le nombre de cancers explose, les cas de maladies nosocomiales explosent, il ne s’agit pas là de fantasme mais de la réalité.
      Des légions de vieux qui survivent grâce aux tonnes de médicaments qu’ils ingurgitent, je n’appelle pas ça vivre en bonne santé.
      .
      <<La roue ../...permet de faire des machines de guerre, alors vous voulez abandonner la roue ?<<
      .
      La roue n’a pas à être rare pour fonctionner. La monnaie, si.
      Vous ne voulez pas établir de différence entre ces deux outils, alors bonne continuation dans votre extrémisme.
      .
      <<C’est tout simplement la connaissance qui vous pose un problème<<
      .
      La connaissance de quoi ?
      C’est plutôt la non connaissance d’un outil dont on se sert tous les jours mais dont on n’apprend pas les mécanismes à l’école, qui pose problème.


  • baron 9 avril 2014 14:18

    Un monde sans argent pourquoi pas ?


    On commence par ou ?

    Pourquoi ne pas commencer par faire du troc........ pour acbeter vos livres, vos DVD, vos formations ?

    Une belle petite entreprise qui est en train de se monter là ?


    • Marc Chinal Marc Chinal 9 avril 2014 21:35

      <<<<Pourquoi ne pas commencer par faire du troc........ pour acbeter vos livres, vos DVD, vos formations ?<<<<
      .
      Troc... Désolé, la monnaie est un troc. Donc, ce n’est pas bon.
      .
      Acheter... Désolé, l’achat est un acte lié à l’utilisation de la monnaie.
      .
      C’est dur de se décontaminer l’esprit, n’est-ce pas ?


  • Hervé Hum Hervé Hum 6 février 13:49

    Ce que je viens de lire ne donne pas de réponse à un modèle post monétaire dans une société fondée sur la division du travail.

    Ainsi, tout ce résume à remplacer la monnaie par le « don » !

    Mais par définition, le don est libre, gratuit, aussi, comment faites vous pour les travaux laborieux, insalubre et dangereux si personne ne veut s’en acquiter parce que certains veulent profiter sans jamais rendre, donc, sans échanger ?

    Vous devrez donc tenir des livres de comptes de ceux qui donnent et de ceux qui ne donnent pas et ainsi, définir une forme de monnaie d’échange alors même que vous affirmez vous en passer.

    Comment saurez vous ce qu’il faut produire pour ceux qui sont occupés à des tâches spécifiques car demandant des compétences et donc une formation spécifique plus ou moins longue et difficile.

    Etc.

    Ici, je vois qu’un de vos argument est de parler des intérêts à payer, or, je vous ait très clairement dit qu’une monnaie en tant que forme d’énergie ne peut pas produire d’intérêt qu’en volant l’énergie d’autrui à son profit. Donc, que l’épargne doit voir sa valeur fondre et ne pouvoir être utilisé que sur les biens secondaires et servir de variable d’ajustement de l’économie dont le but n’est plus la croissance, mais la recherche d’équilibre entre les besoins des citoyens et les moyens selon les ressources disponibles.

    Bref, les gens comme vous sont du pain béni pour ceux que vous pensez combattre, car loin d’éveiller les consciences, vous les enfermez dans des chausse-trappe ou les persuadés qu’il n’y a pas d’autre système que le capitalisme, qu’il est le pire à l’exception de tous les autres.


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 février 14:03

      @Hervé Hum

      prenez l’exemple des hippies des années 70, fondé sur votre principe de rejet de la monnaie et remplacé par celui du « don ».

      Résultat ? Une partie jouait le jeu et travaillait sans compter, tandis qu’une autre ne foutait rien, profitait des autres et en plus, étaient ceux qui étaient le plus exigeant. Ce qui à provoqué à court terme la fin de l’utopie hippie.

      L’humain se divise en quatre grands groupes selon leur nature d’être. Soit donc, la nature prédatrice (qui domine la société actuelle sur le principe de la prédation du temps de vie d’autrui via l’impôt, qu’il soit sous forme d’intérêt ou de profit) la nature protectrice (celle qui produit sur la base du principe du mérite personnel et attend donc l’équilibre entre ce qu’il donne et ce qu’il reçoit), la nature opportuniste (ceux qui font preuve de zèle vis à vis des prédateurs et qui sont les charognes dans le monde sauvage) et enfin, la nature parasite.

      A bien y regarder, la nature protectrice est celle qui nourrit les 3 autres et est celle qui en toute logique devrait dominer la société, mais pour cela il faut sortir du capitalisme, de la propriété et de la souveraineté des nations pour aller vers celle du communisme où la propriété et la souveraineté est celle de chaque individu quand à ses choix de vie. Donc, où l’individu est le fondement de la société à partir duquel se forme les différentes communautés selon leur acquis culturel.

      En société, quel que soit le modèle, la liberté est toujours relative et n’est absolu qu’en dehors de la société. Idem pour ce qui est de l’égalité, qui est l’équité et de la fraternité qui implique l’acceptation de la différence, essentiellement culturelle.


    • Marc Chinal Marc Chinal 6 février 15:21

      @Hervé Hum

      aussi, comment faites vous pour les travaux laborieux, insalubre et dangereux si personne ne veut s’en acquiter parce que certains veulent profiter sans jamais rendre, donc, sans échanger ?


      alors que la monnaie qui n’est qu’un chantage, est si pratique : smiley

      Réponse : identifier ces jobs, voir comment s’en passer ou comment supprimer les problèmes qui vont avec (équipements, innovation, etc).
      des choses « pas rentables » dans un monde monétaire mais possible dans un monde postmonétaire.


    • Marc Chinal Marc Chinal 6 février 15:24
      • @Hervé Hum

      Bref, les gens comme vous sont du pain béni pour ceux que vous pensez combattre, car loin d’éveiller les consciences, vous les enfermez dans des chausse-trappe ou les persuadés qu’il n’y a pas d’autre système que le capitalisme, qu’il est le pire à l’exception de tous les autres.

      Tout système monétaire est mauvais, qu’il soit dit capitaliste ou communiste.

      Et c’est le « marxisme » qui est une impasse, prouvée par les faits dans des pays super riches en ressources.
      Mais les milliardaires apprécient le « marxisme » car ça les conforte dans la « lutte des classes » alors que dans la réalité, c’est la guerre économique entre tous les acteurs, pauvres entre eux, riches entre eux, riches contre pauvres et inversement. Parce que dès qu’il y a monnaie, le seul truc qui compte c’est « mon porte-monnaie ».

      Les échecs des syndicats à changer au final quoi que ce soit, prouve que c’est bien la monnaie la clé du problème.


    • Marc Chinal Marc Chinal 6 février 15:42

      @Hervé Hum

      Résultat ? Une partie jouait le jeu et travaillait sans compter, tandis qu’une autre ne foutait rien, profitait des autres et en plus, étaient ceux qui étaient le plus exigeant. Ce qui à provoqué à court terme la fin de l’utopie hippie.

      et votre « étude » de cette période repose sur quoi ?
      Sur les films genre avec Christian Clavier ? smiley

      .

      Arretez de vous foutre de notre gueule,

      les hippies n’étaient pas postmonétaire.

      Si votre problème est « les prédateurs », sachez qu’il est assez rapide de les remettre à leur place, mais pas avec les idées Marxistes basées sur « la dictature ».

      https://www.notre-futur.fr/1_etudier_la_psycho_recherche_du_pouvoir.htm


  • Hervé Hum Hervé Hum 6 février 14:20

    j’ai visionné la petite vidéo qui prétend montrer que la monnaie n’est pas un simple outil.

    Je vais me contenter de rester aussi simpliste que la vidéo avec l’exemple du sécateur où l’auteur(e) oubli que la comparaison tient la route, tout simplement parce qu’elle ne porte pas sur la qualité de l’outil, mais sur son abondance ou rareté.

    Or, si un vendeur à 1 seul sécateur à vendre et 10 acheteurs, il pourra le vendre au plus offrant, alors que s’il en possède 10 et qu’il n’y a qu’un seul acheteur, il devra le vendre à un prix plus bas et d’autant plus bas qu’il y aura d’autres vendeurs.

    trop rare, on arrivera pas à couper tout ce qu’il y a couper comme on veut, trop abondant, on coupera tout comme on veut mais on aura tendance à gaspiller les sécateurs, donc, on ne se préoccupera pas de son entretien et plutôt que de les affuter on les jettera. Ou encore, on en perdra jusqu’à ce qu’il devienne rare !

    La monnaie est donc un outil, mais dont la fonction porte sur la mesure de la valeur du temps de vie échangée.


    • chantecler chantecler 6 février 15:03

      @Hervé Hum
      On peut couper des nouilles au sécateur !


    • Marc Chinal Marc Chinal 6 février 15:37

      @Hervé Hum

      Je vais me contenter de rester aussi simpliste que la vidéo avec l’exemple du sécateur où l’auteur(e) oubli que la comparaison tient la route, tout simplement parce qu’elle ne porte pas sur la qualité de l’outil, mais sur son abondance ou rareté.

      Il ne l’oublie pas puisque c’est justement la question de

      « un secteur coupe-t-il mieux ou moins bien si on met plusieurs sécateurs à côté de lui ».
      La réponse est non : ça ne dépend pas de sa rareté.
      La monnaie, elle, si elle est trop abondante, cela dilue sa valeur, son usage, elle « coupe » moins bien.

      Or, si un vendeur à 1 seul sécateur à vendre et 10 acheteurs, il pourra le vendre au plus offrant, alors que s’il en possède 10 et qu’il n’y a qu’un seul acheteur, il devra le vendre à un prix plus bas et d’autant plus bas qu’il y aura d’autres vendeurs.

      Oui, c’est le système dès qu’il y a de la monnaie : "l’offre et la demande, le chantage à l’accès grâce aux prix (prix qui existent uniquement grâce à l’usage de monnaie).

      trop rare, on arrivera pas à couper tout ce qu’il y a couper comme on veut, trop abondant, on coupera tout comme on veut mais on aura tendance à gaspiller les sécateurs, donc, on ne se préoccupera pas de son entretien et plutôt que de les affuter on les jettera. Ou encore, on en perdra jusqu’à ce qu’il devienne rare !

      Sérieux ? Trop rare on n’arrivera pas à couper tout ce qu’il y a à couper ?
      Mais ce qui est coupé sera-t-il correctement coupé ?
      Car c’est ça la question.

      La rareté de l’objet sécateur ne change rien à sa qualité.
      Pour la monnaie, sa rareté change sa qualité.

      _

      Quant à « avoir tendance à gaspiller ou à ne pas entretenir »,
      ça n’est absolument pas du domaine de savoir si « la rareté fait la valeur ou pas ».
      Vous n’avez donc produit que des biais en oubliant les causes et les effets.

      La monnaie est donc un outil, mais dont la fonction porte sur la mesure de la valeur du temps de vie échangée.

      La monnaie est un outil d’estimation totalement flou qui ne mesure rien d’autre qu’elle même, car « donner un prix à toute chose » est à la fois ce que fait tout système monétaire, à la fois ça n’a aucun sens car son usage pousse à piller la planète et toutes ses ressources pour « faire des salaires » et non pour combler les besoins liées à la vie.


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 février 18:36

      @Marc Chinal

      La comparaison de la vidéo porte sur le principe de rareté et d’abondance où je vous montre que cela s’applique parfaitement à l’exemple du sécateur indépendamment de sa qualité.

      Ainsi, vous dites que la qualité d’une monnaie dépend de sa rareté ou abondance, admettons, mais c’est là un trait spécifique à l’outil monnaie, tandis que la capacité à couper sera celle du sécateur. Demanderez vous à un marteau de savoir couper comme un sécateur et à un sécateur de clouer des pointes ? Chaque outil à ses propres spécificités.

      La monnaie est l’outil dont la fonction est de donner la mesure de la valeur du temps de vie dédié et détenu sur autrui et c’est la valeur de ce temps de vie dédié qui est changeante.

      Ceci étant dit, un outil n’est ni bon ni mauvais en lui même car ce qui est bon ou mauvais est toujours l’usage qu’en fait son utilisateur. Vous confondez donc l’outil avec la main qui le tient.

      Vous écrivez que je produis des biais et ne suit pas les causes et les effets, pour quelqu’un comme moi qui affirme toujours s’appuyer sur le principe de causalité, c’est un comble et donc où il me faut le vérifier illico !

      pour cela, vous écrivez "Sérieux ? Trop rare on n’arrivera pas à couper tout ce qu’il y a à couper ?
      Mais ce qui est coupé sera-t-il correctement coupé ?
      Car c’est ça la question.

      « 

      Allons, j’écris que »trop rare on arrive pas à couper tout ce qu’il y a à couper comme on veut« . C’est à dire, à la vitesse voulu selon la quantité que l’on à à couper. Prenons l’exemple d’une vigne chez un vigneron à qui il manquerait des sécateurs, alors, vous ne pourrez pas couper tout ce qu’il y a à couper dans le temps imparti. Vous avez donc besoin d’une réserve de sécateur à fournir aux ouvriers en fonction de la taille de votre vigne. Idem pour ce qui est d’entretenir ou non l’outil selon son abondance. C’était pour illustrer le fait que le principe de rareté et d’abondance s’applique aussi au sécateur, pas de savoir si c’est coupé correctement ! Il faut rester sur je sujet et non partir en divagation. 

      ici, suivre les causes et les effets consiste à rester sur le plan de la comparaison et non de parler du sécateur spécifiquement. Car si vous faites du sécateur votre référence pour savoir ce qu’est un outil, alors, un marteau n’est pas un outil !

      Quant au pillage de la planète, cela n’a rien à voir avec la monnaie en tant qu’outil, mais tout à voir avec son usage fait pour permettre à la minorité prédatrice d’exploiter ses congénères et tout ce qui se trouve sur la planète. Mais ce n’est pas l’outil qui décide de l’usage qui en est fait, sans cela, méfiez vous par exemple chaque fois que vous utilisez un couteau de cuisine, des fois qu’il décide de poignarder la personne qui se trouve à coté de vous »à l’insu de votre plein gré" !


    • Marc Chinal Marc Chinal 7 février 16:14

      @Hervé Hum

      La comparaison de la vidéo porte sur le principe de rareté et d’abondance où je vous montre que cela s’applique parfaitement à l’exemple du sécateur indépendamment de sa qualité


      La différence est qu’un sécateur ne va pas mieux fonctionner en compagnie de + ou de sécateurs.
      La monnaie, elle, va mieux ou moins bien fonctionner suivant le nombre.
      Et on vous parle bien là d’une « propriété intrinsèque ».
      Un sécateur est là pour couper, une monnaie est là pour troquer. C’est deux fonctions différentes. Mais leur nombre, comme tout outil « normal » ne devrait pas changer leur fonctionnement. Pour la monnaie, ça change son fonctionnement. Point.

      ______________

      La monnaie est l’outil dont la fonction est de donner la mesure de la valeur du temps de vie dédié et détenu sur autrui et c’est la valeur de ce temps de vie dédié qui est changeante.


      Faux.
      C’est juste une estimation floue qui ne prend pas en compte la partie mécanisation, la partie « demande » qui influe sur le prix, etc.
      Un heure de travail spécialisé ne peut être comparée à une heure de travail sans formation. Car dans le prix il y a aussi le coût de la formation qui est du temps mais pas celui de la réalisation des objets ou des services.
      La fabrication d’un objet peut prendre + de temps entre deux personnes qui auront tout de même reçu la même formation.

      _______________________

      Ceci étant dit, un outil n’est ni bon ni mauvais en lui même car ce qui est bon ou mauvais est toujours l’usage qu’en fait son utilisateur. Vous confondez donc l’outil avec la main qui le tient.


      On ne confond rien du tout : un marteau est fait pour clouer, un sécateur pour couper, une monnaie sert aussi pour exclure, pour raréfier les biens et services, etc.
      Ce n’est pas une question de bon ou de mauvais, ce sont des caractéristiques.
      Une personne qui veut un « monde équitable et bienveillant » tout en gardant l’usage de monnaie, est en total décalage (folie) avec la réalité de ce qu’est une monnaie car elle oublie tout un tas de dimension (outil d’exclusion, outil poussant à la jalousie, outil de déresponsabilisation, etc).

      _______________________

      Prenons l’exemple d’une vigne chez un vigneron à qui il manquerait des sécateurs, alors, vous ne pourrez pas couper tout ce qu’il y a à couper dans le temps imparti.


      C’est exactement le biais que j’ai tenté de vous expliquer :
      vous ajoutez un paramètre qui est « la rapidité d’exécution », comme par exemple ceux liés à un sécateur électrique par rapport à un manuel,
      mais ça n’a rien à voir avec le fait qu’un sécateur est fait pour couper.
      La rapidité d’un échange monétaire n’a rien à avoir avec la notion de rareté relative obligatoire qui fait que la monnaie doit être suffisamment rare pour que le troc se fasse.
      Cette rapidité serait à placer dans le paramètre « vitesse de rotation monétaire » qui est une autre propriété de la monnaie qui elle, nous pousse à gaspiller des ressources en consommant même sans besoin réel (tout ce qui est gadget mais qui fait des emplois, des ventes, donc des taxes pour les services publics, etc).

      __________________________

      Quant au pillage de la planète, cela n’a rien à voir avec la monnaie en tant qu’outil, mais tout à voir avec son usage fait pour permettre à la minorité prédatrice


      Et si.
      Pour être « rentable » il ne faut pas de haie dans les champs (car ça ne produit pas de chiffre d’affaires.
      Pour être « rentable », il faut payer le moins possible, donc on pollue, on empoisonne.
      Pour être « rentable » on pille la nature parce qu’elle n’établit pas de facture.
      Etc, etc.
      _____________________

      Et la rentabilité est obligatoire dès qu’on utilise de la monnaie sinon on a que + et on crève faute d’accès aux biens et service.
      ça ne dépend donc pas d’une minorité, mais bien du fait que l’humanité utilise de la monnaie : où qu’on soit sur terre, on va au moins cher, question de survie à court terme car « le temps c’est de l’argent » (dans un monde monétiste / si tu n’as pas d’argent pour vivre aujourd’hui, alors penser à demain n’a pas de sens).

      ______________________

      Votre approche par l’oeil Marxiste est véritablement une erreur qui a fourvoyé l’humanité et amené au conservatisme de la situation.


Réagir