lundi 13 juin 2011 - par cti41

Devoir de mémoire vis-à-vis de ceux qui meurent pour la France

Devoir de mémoire.

Dans notre beau pays, en France, chaque année nous avons plusieurs dates auxquelles il nous arrive de marquer notre reconnaissance à tous ceux qui sont mort pour la patrie. Tous ? peut-être pas ou tout au moins l’hommage n’est pas rendu de la même façon pour tous.

Nous nous recueillons le 11 novembre, fin de la guerre de 1914-1918, le 8 mai rappelant le conflit 1939-1945 , à certaines dates pouvant correspondre à la fin de la guerre d’Algérie, en février pour rendre hommage à nos gendarmes décédés en service. En mai ce sont les policiers victimes du devoir qui sont honorés au mémorial national de Neuilly sur Seine. Si les nombreux soldats disparus lors des deux grandes guerres ont leurs noms inscrits sur des monuments qu’en est-il pour les gendarmes, policiers mais aussi nos militaires tués sur des théâtres d’opérations hors de nos frontières. Ils ont droit à des obsèques en présence d’autorités, des décorations, des promotions à titre posthume, des cérémonies qui se banalisent. On cite leurs noms lors de certaines célébrations, ces noms qui sont inscrits sur des « livres d’or » mais qu’on oubliera fatalement puisqu’il ne sont pas gravés sur des monuments destinés à perpétuer leur mémoire.

Je suis allé rendre visite à nos « cousins » canadiens et j’ai pu constater qu’ils avaient une culture différente lorsqu’ils s’agit d’honorer la mémoire de ceux qui meurent pour leur sécurité ou leur liberté. J’ai pu voir sur « la toile », sur internet, ces vidéos particulièrement émouvantes qui nous présentent la route des héros . Cette voie par laquelle on rapatrie les corps de ceux qui sont tués en Afghanistan ou ailleurs et le long de laquelle les canadiens viennent leur rendre un dernier hommage : 

A Ottawa, la capitale, ils ont érigé un monument nommé « réconciliation » pour saluer les casques bleus de l’ONU cette force de maintien de la paix créée par un ministre canadien : Lester Bowles Pearson. Derrière le Parlement on découvre un mémorial en hommage aux membres de la gendarmerie royale et de la police décédés dans l’accomplissement de leur devoir. Ce n’est pas une prouesse d’architecture mais une réalisation toute simple. Des plaques sur lesquelles sont gravés les noms des policiers et gendarmes décédés. De simples plaques fixées le long d’une grille entre lesquelles les canadiens viennent déposer des fleurs.

En France nous avons de nombreux monuments. Mon grand-père ne disait-il pas à un Suisse qui se vantait d’avoir des choses uniques dans son pays : « chez nous, nous avons dans tous les villages, une chose que vous n’avez pas en Suisse : Un monument aux morts ». Seulement pourquoi ne pas avoir des monument nationaux, simples. Un premier sur lequel on inscrirait les noms de tous ces jeunes hommes tués sur des sols étrangers pour « la France et son image ».Un second mémorial portant les noms des policiers et gendarmes décédés dans l’exercice de leurs missions pour la paix et la sécurité de leurs concitoyens on pourrait même y joindre les noms des policiers municipaux et sapeurs pompiers tués à l’occasion de leur service. Ne sommes nous pas à l’époque du rapprochement de toutes les forces de sécurité ?. Une façon simple de conserver et honorer la mémoire de ces héros qui méritent que leurs enfants et petits enfants puissent venir se recueillir devant un monument portant le nom de leur parent dont ils ont toutes les raisons d’être fier. A l’Association Gendarmes et Citoyens, en janvier, tous les ans, une délégation va déposer une gerbe au monument national de la Gendarmerie à Versailles, un simple geste de présence car la sainte Geneviève qui y est représentée, se sentait plutôt abandonnée.

Christian Contini.

 

Retrouvez un dossier sur le devoir de mémoire dans le magazine de juin de l'Association Gendarmes et Citoyens 



27 réactions


    • ali8 13 juin 2011 12:26

      nous connaissons « les bas instincts » de Bigeard les mêmes que ceux de ton Le Pen chéri !!!

      avoir des décos pour çà ! la honte de l’humanité !! comme si les exécuteurs des basses oeuvres à Guantanamo méritaient des médailles

      la croix de fer ne mourra donc pas ???


    • Tarouilan Tarouilan 20 juin 2011 01:48

      Autrefois, au temps jadis, ...... les pays ou les contrées locales utilisaient beaucoup les mercenaires, par exemple la guerre de cent ans a été faite essentiellement par des mercenaires ; http://www.theatrum-belli.com/archive/2009/09/23/condottieres-et-mercenaires-au-moy.html#more qui agissaient en tant que professionnels, auprès de celui qui payait la meilleure solde ! ..... le militaire était craint, il pillait, violait, et s’organisait parfois en bande armée, uniquement pour ses intérêts propres !

      Cette histoire de vénération des soldats tombés dans des théâtres d’opérations militaires, est une conception très récente, de façon à conditionner la populace, à accepter la conscription et par la suite à sacraliser le service militaire obligatoire.

      Face à l’absence de rémunérations substantielles motivantes, comme autrefois, il convenait de créer une nouvelle classe de motivation qui soit ressentie comme crédible, pour le conscrit et par la suite pour l’assujetti au service militaire obligatoire.

      La population avant 1900 était essentiellement rurale, simple et honnête, manipulable à souhait, craignant le ciel et l’enfer, elle était disponible à toutes les manipulations psychologiques les plus basiques, et on a créé de toute pièce, dans l’inconscient de ces gens simples, une construction à base de « sentiments compulsifs » faisant appel à la partie de leur cerveau le plus primitif, celui des instincts... entre autre celui de l’instinct de la territorialité.. et oui, le même qui est prédominent chez votre chien, quand il garde la maison et aboie devant la porte !

      Conditionnement de l’instinct primitif, que nous avons tous…qui a été réalisé, grâce à des exercices physiques éreintants et répétitifs, des musiques entraînantes, et une sacralisation par des rites, des costumes, etc….

      Les rites, sont devenus très complexes, et intégrés à des valeurs relationnelles, très fortes entre les individus de la meute, avec un grande attention à la hiérarchie des dominants et des dominés, avec ce qu’ont appelle les grades, etc……

      Les rites, pour en revenir au thème de cet article, c’est aussi, tout ceux, qui touchent au décès du malheureux soldat manipulé, à qui on doit donner un sens à sa vie et sa mort de soldat, par un conditionnement majeur, car ce dernier (totalement enferré dans ce système absurde) s’il était amené à réfléchir, lui même, un tant soit peu, face à la mort, qui reste problématique et terrifiante, pourrait avoir un  reflexe d’analyse personnelle contrariant l’efficacité du conditionnement, ce qu’il convient d’écarter à tout pris, par des cérémonies grandioses, des veillées aux morts impressionnantes, des commémorations collectives surtout, car le soldat conditionné est totalement rasséréné, bercé par le mouvement général de la meute, son cerveau primitif, celui des instincts primaires, a reçu et a obéi au conditionnement.

      Voila, ce que sont ces commémorations, cela se passe au niveau de notre inconscient.


  • caramico 13 juin 2011 10:52

    Bravo à nos soldats qui ont défendu la France.

    Pas bravo, même s’ils n’ont pas eu le choix, à ceux qui sont embarqués dans des guerres coloniales. Pour moi, un militaire ne devrait être que défensif.


  • armand 13 juin 2011 12:07

    Ne serais-ce pas plutôt à dassault/bolloré/areva de dresser dans leurs halls de sièges de dresser cette liste ?


  • ali8 13 juin 2011 12:20

    Salam, même aux adjudant budjettivores en retraite

    je suis pleinement d’accord pour le souvenir des militaires et des résistants aux envahisseurs morts pour la France

    toutefois pour ceux qui seraient morts pour « la France et son image » qelle image !!! je vous rappellle les guerres utiles de Corée (branlée) Indochine (branlée), Afghanistan (future branlée), qui sont des guerres coloniales pour imposer un système capitaliste spoliateur des richesses minérales de payys avec lesquelles nous n’avons pas de frontières communes

    pourquoi donc attaquer l’Afghanistan qui n’a strictemment rien fait à la France ? ni la Corée

    en ce qui me concerne, je considère que les engagés tombés ou blessés lors de ces guerres sont victimes d’accidents du travail et n’ont pas droit « au souvenir gravé dans le marbre » ; le couvreur qui tombe de son échelle qui fait uun travail UTILE mérite plus de considération

    je pense aussi que l’humanité pouurra se considérer civilisée quand elle aura déposé les armes, ne fera plus de recherches scientifiques pour en créer de plus en plus destructrices et polluantes et aura licencié tous ses militaire tueurs à gage près à libérer de bas instincts

    les armes de destructions massives ne sont pas là ou on les cherche

    allez yankees, montrez l’exemple, montrez que vous et vos affidés affiliés travaillez humainement (ce n’est pa demain la veillle) pour une vraie civilisation pour faire oublier les monuments aux morts cénotaphes des marins militaires

    allez civilisés bombardez, bombardez tjrs, polluez polluez et faîtes nous tous crver smiley


    • COVADONGA722 COVADONGA722 13 juin 2011 15:23

      bonjour Ali8 , l’auteur ne vous parle pas de la légitimité ou du bien fondé des guerres
      engendrées ou subies par nos sociétés.L’auteur vous parle de ceux qui porte les armes pour et au nom de ces société . Les peuples ont toute légitimité à demander des comptes au pouvoir civil elu .Cest la grandeur et la servitude de la gent militaire que d’obéir au pouvoir
      légal en place ils appliquent ainsi le vieil adage « cédant arma togaé ».
      Qu’ils servent par ennui par besoin ou par gout tous meritent la stele :
      Passant vas dire à Sparte que nous sommes morts par obéissance à ses lois !


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 13 juin 2011 13:01


    La France doit toujours réparation pour le crime colonial...


    • LE CHAT LE CHAT 13 juin 2011 16:29

      sur ce sujet , ils peuvent aller se brosser !
      les peuples colonisés étaient aussi des colonisateurs ou le sont toujours comme le Maroc au Sahara occidental !
      les khmers étaient des colonisateurs et terrorisaient les peuplades alentours , en Afrique les rois du Bénin , Shaka Zulu étaient des colonialistes ....
      On va pas refaire l’histoire et s’excuser du passé , ça n’a aucun sens !


  • Sauvage Sauvage 13 juin 2011 16:42

    @ L’Auteur : donc selon vous, la mémoire des soldats, militaires et gendarmes en tout genre français ne serait pas assez honorée ?

    Mais vous savez, si on commence la liste des ’oubliés’ du front français des innombrables guerres du 19 à 20ème siècle, vous verrez qu’elle sera encore plus longue que vous ne le croyez.

    Quand on parle des soldats français, on peut par exemple parler de ces Africains, maghrébins, africains de l’ouest ou autres Noirs, morts pour l’empire français dans les 2 guerre ! Ils étaient français, non ? Combien de stèles, combien de monuments à leur noms ? Combien d’ouvrages historiques pour la mémoire de ces noirs, morts dans la campagne française, loin de leur patrie, ou dans les geôles des nazis ?

    Et qu’en est-il du 8 Mai, célébré par la France comme la fin de la seconde guerre mondiale alors même que cette date est marquée au fer rouge dans l’histoire algérienne, comme étant le carnage innommable de Sétif ?

    Oui, la France a un problème de mémoire. Envers ses anciennes colonies. Et non envers ses serviteurs zélés.

    Avant de parler de la mémoire de l’armée française, je vous conseille plutôt de vous pencher sur les innombrables crimes de guerre et contre l’humanité commis, et encore en train d’être commis par l’armée française au nom de la ’grandeur’ de la France dans ses anciennes colonies.


  • easy easy 13 juin 2011 17:35


    Régulièrement, des papiers du genre de celui-ci nous sont proposés et chaque fois, l’auteur utilise un prétexte pour dire qu’il faudrait faire plus de tralala autour de nos soldats « morts pour la Patrie ».

    Le Canada observerait donc un principe de « Mort pour le Canada » ou « Mort pour la patrie » avec plus de faste et l’auteur se demande pourquoi en France, on n’observerait pas le même principe, d’autant qu’il a existé de façon assez marquée et même originale.

    Des monuments aux morts, dans tous les villages, avec des carcasses d’obus dressés tels des phallus et enchaînés les uns aux autres par la pointe, ce n’est effectivement pas chose courante dans le Monde.



    Le sujet principal ici, c’est le sens qu’il y a à faire la guerre, à faire du meurtre son métier.

    Il est tout à fait logique que des gens qui tuent réclament une sanctification de leur geste tant il vrille la conscience. Le problème se pose au moins autant pour les damnés qui égorgent à longueur de journée des agneaux ou des poulets mais personne ne se dérange pour les aider à tenir le coup. Ils opèrent donc en cachette et ne se vantent jamais de leur boulot (ils n’en parlent même jamais à la maison).

    Sans aucun doute possible, les grands honneurs que l’on rend aux soldats qui tuent ou sont tués d’avoir tué, visent à apaiser les consciences aussi bien des tueurs que de ceux qui les ont envoyé tuer (conjoints et enfants compris). Il surgit, de l’attitude collective soit une sanctification soit une opprobre.

    Il est normal que la société qui commandite la soldatesque offre à ceux qui sont en état de combattre, la sanctification du meutre. Et ce bon droit est donné aux soldats opérationnels lors des honneurs rendus aux soldats morts. 




    Avant 1850, il ne tombait pas sous le sens commun qu’on pouvait combattre, tuer et mourir pour la patrie parce qu’elle n’existait pas.

    Quand on examine les déclarations de Jeanne d’Arc lors de son procès, on ne trouve pas la notion de patrie telle que les Français l’ont perçue à cause de Ferry et Lavisse. Les gens de 1430 ou de 1780 voyaient les choses au travers des prismes de la religion et de la féodalité, pas au travers du prisme d’un patriotisme soldatesque égalitariste. Jeanne a proposé d’honorer un roi mou mais n’a pas invité à honorer la mémoire des soldats qui combattaient l’Anglois.

    Jusque sous Louis XVI ainsi que sous les Restaurations, les soldats combattaient sous uniforme des princes. La féodalité prévalait et nul ne concevait l’idée d’un unique drapeau national. 
    En terrorisant, la Révolution a cherché à imposer l’idée de Nation essentiellement définie par un territoire et par l’adhésion de tous à des valeurs égalitaristes. A l’époque, ce n’était pas une innovation absolue mais c’était quand même rare dans le Monde. 

    N 1er avait poursuivi dans un sens aussi nationaliste et conservé le drapeau tricolore mais il y avait sur imposé le sens de « Pour l’Empereur ». Il n’a pas réussi à sortir les Français ordinaires des visions de clocher ou de région.

    Bien que N III ait repris cette vision, c’est après lui et donc sous la IIIème République, en raison de l’industrialisation qui imposait de la normalisation, qu’il a été décidé d’aller très loin dans le nationalisme. Tout s’est alors industrialisé et uniformisé (école, enseignement, laïcité, langue, écriture, unités de mesure, lois...). L’individu devint nationalisé.

    Ce n’est que sous l’impulsion de Jules Ferry que les Français ont tourné le dos au féodalisme, à l’esprit de clocher, qu’ils se sont sentis égaux en droits et devoirs, qu’ils se sont alors sentis d’accord sur la notion de nation et de patrie (la patrie étant fondée sur un territoire, ce territoire ayant été attaqué par les Prussiens eux-même nationalistes, le sens du territoire et de la patrie était devenu très fort après 1870)

    Le facteur qui a permis de passer aussi vite au nationalisme, c’est l’industrialisation de l’armement.
    Il devenait de plus en plus clair que des hommes ne pouvaient défendre leur village avec des fourches, des piques et des arcs. En cas de guerre, il fallait forcément jouer le jeu de l’uniformisation industrielle qui offrait une puissance de destruction incomparablement supérieure à ce que des braves en épée peuvent produire. Pour protéger Bordeaux de l’invasion, il fallait clairement batailler dans la Somme.
     
    Et dans le même temps que cette vision de la guerre changeait, les Français quittaient de plus en plus leur village pour devenir les habitants d’un grand pays et non plus d’un pays entendu jusque là comme canton.

    Avant Ferry, les Français n’avaient, en grande majorité et princes inclus, aucun intérêt à défendre au-delà de leur village. Avec Ferry, cette vision d’horizon court a été complètement révisée. Au point de déboucher sur celle d’horizon très lointain, donc sur la colonisation.

    Avion, paquebot, train, automobile, toute cette quincaillerie industrielle mettait le Monde à portée des moindres Français qui découvrirent la transcendance ou le dieu « voyage » (amorcé par l’Orientalisme).

    Dien Bien Phu faisant, il a fallu en rabattre de cette soudaine et bien trop délirante vision. Il a fallu revenir à une vision seulement hexagonale de la patrie.

    Dans l’intervalle, il y a eu deux guerres terribles. Deux guerres où les Français, dans un esprit plus égalitariste que jamais, au point même de s’égaliser avec toutes sortes de nègres, en tous cas le temps des batailles, se sont mis d’accord pour protéger l’hexagone devenu contenant de la Nation ainsi que de toutes les transcendances ou espérances.

    On étudiait par la nation, on était logé par la nation, on avait du travail par la nation, une carte d’identité par la nation, on se mariait par la nation et on avait des diplômes donc une autorité par la nation...

    Quand on mourait dans cet esprit et lors de bataille sur notre territoire, on était automatiquement honoré par les survivants. Il jaillissait du sens et du sens national de ces tueries. Et parce que les Boches étaient plus modernes et instruits, les Français ressentaient qu’il s’agissait d’une guerre de civilisation et ressentaient donc le besoin de se moderniser, d’embrasser plus que jamais l’industrialisation.

    En 1915, les mineurs du charbon étaient convaincus qu’ils se tuaient à la tâche pour favoriser la France en sa modernisation et acceptaient les mêmes sacrifices que s’ils étaient dans une tranchée.

    Hélas, les bourgeois ont profité de cette nouvelle solidarité qui poussait un Lorrain à considérer comme frères les gens du Roussillon, de Bretagne, d’Auvergne, qui poussait chaque ouvrier à se tuer à la tâche pour les Autres (nationaux, seulement nationaux). Hélas, le volontarisme des ouvriers a été récupéré par les chefs de l’industrie

    D’où des velléités aussi de redivision, d’un retour à chacun pour son clocher. Au corporatisme au moins professionnel mais pas seulement. D’où l’opportunité aussi de l’internationale ouvrière et du communisme.

    Si donc il y a eu une époque où sans aucun doute, le Breton savait être reconnaissant envers le Berrichon mort dans la Marne, ce culte des morts pour la Patrie se réalisait tout de même village par village, administration par administration, école par école, syndicat par syndicat, chaque entité gravant dans le marbre sa propre liste.

    Et tout ça pendant que chaque soldat, face à la boucherie et à l’enfer qu’il vivait, se demandait souvent s’il n’était pas abusé quelque part.


    (La glorification des mâles méritants aux champs de blés, aux champs industriels et aux champs d’honneur, a eu un impact considérable sur les femmes qui se mirent à réclamer de pouvoir combattre, au moins d’une autre manière, et de pouvoir mourir éventuellement, elles aussi, pour la Patrie. D’où une grande part du fonds féministe et leur apparition dans toutes les résistances, logistiques industrielles et tribunes)




    Contrairement à la France, le Canada n’a jamais colonisé et s’est régulièrement porté volontaire pour délivrer quelque démocratie d’un moustachu puis s’en est rentré chez lui sans rien exiger. La France républicaine n’en a jamais fait autant pour quiconque et a régulièrement raté toutes les occasions d’éviter des massacres au loin. Même quand elle a eu un Leclerc qui lui disait en 46 que pour l’Indochine il fallait cesser le colonialisme, elle a persisté dans son francisme.

     
    Il était même question de drapeau français en Antarctique voire dans les abysses. Mais les peuples du monde ont protesté, nous avons entendu leur voix quand ils parlaient en français et nous avons ramené le drapeau ici (de nos jours, les Ricains ne pourraient plus planter leur bannière sur la Lune sans s’exposer à des critiques internationales).


    Plus l’industrie a normalisé, plus les autres peuples se sont industrialisés et ont eux aussi quitté les visions féodales pour embrasser les visions mondialistes (en économie, en finance, en écologie, en énergie, en ressource, en protection de la nature...)
    Les nations ont unifié les unités non seulement en leur territoire mais également entre elles



    Parce que les Français ont dû en rabattre de leur Patrie à perte de vue, parce qu’ils ont été culpabilisés de cette trop grande prétention, de leur aveuglement colonialiste, ils ressentent des complexes sur ce sujet de la Patrie.

    Et nos complexes patriotiques n’ont pas été amoindris par la honteuse collaboration de notre police et de notre gendarmerie pendant l’occupation (Merci Joseph Darnand). Chose que le Canada ne peut pas se reprocher.

    (Aux EU, il y a eu des épisodes formant la gloire des policiers, shérif, Eliot Ness. En Italie aussi il y a de quoi admirer les juges anti mafia. En France, il n’y a rien de tel, tout au contraire)


    Il y a une nouvelle génération française qui sait entendre les réflexions des étrangers, qui est invitée à bosser à l’international, dans ces pays autrefois colonies. Elle estime souvent que la notion de patrie hexagonale est dépassée et ne se gêne guère pour dire préfèrer les EU, la Chine, le Québec ou l’Australie. Elle se sent enfant du Monde, réclame d’être entendue partout dans le Monde et utilise donc une rhétorique mondialiste.

    Depuis 1945, nous avons pris conscience que notre industrialisme passait par le case pétrole, bauxite ou uranium, que nous avons un besoin « vital » de ressources situées loin au-delà de nos frontières et que nous devons conserver quelque main dessus. Notre sens du vital a donc changé. Il est moins territorialiste et plus ressourciste.

    Or, si le territorialisme est une vision qui peut se comprendre à peu près partout dans le monde des sédentaires, le ressourcisme est nettement plus contestable s’il n’est pas réalisé de manière équitable entre toutes les nations (à la manière du partage de l’Antarctique).

    Si de nos jours, le Monde entier accepte sans problème que nous honorions des soldats tombés pour avoir défendu notre espace hexagonal, il comprendrait moins que nous honorions des soldats morts pour nous avoir permis de mettre la main sur quelque ressource située en pays étranger.

    Notre gouvernement n’est pas le seul à accaparer au loin mais tous ceux qui en font autant se retrouvent pris entre les ciseaux de la demande nationale et le reproche international.

    Nous en venons donc à honorer nos soldats morts de manière de plus en plus discrète et depuis l’Occupation, nous sommes devenus experts du double langage. Chaque Français se réserve le droit de pouvoir dire, selon l’heure et l’ambiance, que se saisir du pétrole étranger c’est dégueulasse, que le défilé du 14 juillet est dépassé, que l’essence est trop chère, que les gendarmes sont vicieux et que la Police n’est jamais là quand on a besoin d’elle, que la guerre est une horreur, qu’il faut virer Kadhafi, Assad, Saleh...


    Nos soldats opérant au loin sont conscients de ces enjeux et n’en demandent pas davantage. Ils sont satisfaits des petits et discrets honneurs que nous leur rendons actuellement. Ils n’apprécient pas que certains Français leur crachent à la figure mais en comprennent très bien les raisons. Ils se contentent donc des honneurs que l’Etat leur rend en sourdine, dans quelque hangar.

    La vision de tous les soldats du Monde a forcément évolué. Les nôtres savent très bien qu’ils ne défendent plus notre territoire mais des ressources qui gisent chez d’autres. Ils savent que la légitimité de leurs actions militaires est nettement plus discutable. Et, comme les soldats des autres nations, les nôtres apprécient d’opérer hors territoire national avec l’aval d’un quelconque machin international.

    Désormais, la voix d’un Massaï ou en tous cas d’un Singapourien et d’un Mexicain compte beaucoup dans le jugement donc dans la Justice des choses. Le Machin, sous diverses formes, compte de plus en plus et pour tous les Terriens.

    D’autre part, après la professionnalisation de l’Armée, il est de plus en plus considéré que les soldats font un métier comme un autre pendant que tous les autres professionnels sont également des soldats

    Notre militaire professionnel tue cinquante fois avant d’être tué. Il meurt à peine plus de soldats en kaki que de pompiers qu’on peut alors appeler soldat du feu et il va bientôt tomber plus de soldats de l’industrie télécom ou de la Police que dans l’armée. 

    Le nombre de morts dans le domaine du bâtiment dépasse celui de l’armée. Nos représentants de commerce se tuent sur la route par centaines chaque année. Les mineurs de Chine tombent comme des mouches pour nous livrer des barbecues à 17€. Et au Japon, les héros de l’année ne sont pas des hommes en armes. 

    Alors, les défilés, autrefois très militaires, changent d’allure et on y trouve de plus en plus des corps civils et de plus en plus de soldats étrangers. A l’évidence, la Gay pride est arrivée en contrevaleur du défilé militaire et de ses phallus d’acier.
     

    Le Canada, qui a un siècle de tradition archangiste, peut encore pratiquer l’héroïsme militaire en grandes pompes. Les Australiens et les Vietnamiens le pourraient aussi. Les EU ne le peuvent pas, les Français non plus. Même notre marseillaise nous file des boutons quand elle n’est pas entonnée en contexte sportif, et encore.


    Les Français comme les Ricains et les Anglais, doivent rapatrier leurs cercueils en petite fanfare et quasiment personne n’en exige davantage, pas même leur famille. Pourvu qu’elles aient une indemnité versée en espèces sonnantes, ça suffit amplement aux visions actuelles où l’argent justifie et console tout.

    Qui sont ces rares personnes qui réclameraient plus d’honneurs pour nos professionnels de la mort au loin ?

    Sans doute des personnes qui ressentent de la reconnaissance pour eux. Des personnes qui estiment vivent confortablement ici grâce à ces batailles sur des ressources lointaines. Des personnes qui ont l’impression de ne pas en faire suffisamment pour les Autres. Des personnes qui réalisent qu’elles doivent énormément aux soldats de 14 et de 39, aux Résistants, aux Boys débarqués en Normandie sous la mitraille et à ceux qui gardent nos puits ou mines...

    A ces personnes, je recommande de rendre leur propre part d’honneur à qui elles veulent mais de renoncer au jeu consistant à appeler les autres à réaliser le geste à leur place.
    Le respect, la gratitude ne doit pas se rechercher par procuration ou entremise. Elle doit se réaliser pour sa propre et pleine part.

    On aura entendu des millions de fois « Il n’a pas dit un seul mot sur la victime » alors que ce mot, c’est à chacun de le dire s’il en a envie. On ne doit pas appeler à « avoir un mot pour la victime » alors qu’il suffit qu’on le dise soi-même ce mot ; alors qu’il suffit de le combler soi-même ce vide qui nous choque ; alors qu’il suffit de construire soi-même la chose ou valeur qui nous semble manquer.

    La gratitude est quelque chose qui doit s’exprimer très individuellement d’abord. Ce n’est pas penser au sacrifice d’un soldat ou d’un parent que de se tourner vers les autres pour leur demander d’y penser. A moins d’adorer la théâtralisation.


    Tout ça , l’auteur le sait aussi bien que tout le monde mais n’en a pas dit un mot. Je ne le lui reproche pas mais moi, ce mot qui n’a pas été dit, je le dis, voilà tout.


    • titi titi 13 juin 2011 19:06

      @easy

      Je suis assez d’accord avec vous.

      « On ne doit pas appeler à »avoir un mot pour la victime« alors qu’il suffit qu’on le dise soi-même ce mot ; alors qu’il suffit de le combler soi-même ce vide qui nous choque  »

      J’applique moi même ce principe aux victimes sociales des guerres économiques.
      et si quelqu’un veut plus de solidarité, qu’il paie et ne m’appelle pas moi à la rescousse par mes impots : je m’en lave les mains.


  • piquecul 13 juin 2011 21:33

    A titre personnel j’ai personnellement beaucoup de respect pour la gendarmerie, les pompiers, les gardiens de la paix. Je suis très attaché à la maintenance de leurs corps et de leurs missions. Même au risque d’en subir les foudres. Mais je ne partage pas l’idée de l’obéissance aveugle et de la bouche cousue.
    Le fait d’être un élu de la république n’est pas un blanc sein pour faire n’importe quoi, n’importe quand, n’importe où.
    Si l’on peu plaider l’erreur de jugement, encore faut il rendre des comptes au peuple car c’est « prétendument » en son nom que certaines actions sont faites. Puisque nous sommes censés en être l’inspiration, nous devons donc être partie prenante dans ces décisions discutables.
    Je n’ai jamais eu le pouvoir de donner mon opinion sur telle ou telle action que d’aucuns estiment avoir le droit de prendre. Chaque politique qui opère dans ce sens devrait être soumis au jugement des électeurs dont il a revêtu l’armure.
    Je ne me permettrais certainement pas de décider avec légèreté et désinvolture du sort de gens même si cela fait partie des risques de leur métier. l’ambition politique et l’attrait du pouvoir aveugle bien trop d’élus ces derniers temps.


  • RUE1793 14 juin 2011 05:27

    Quand on meurt pour la France, on meurt enfants de pauvres pour que les enfants de riches deviennent des parents de riches. Faut pas s’étonner qu’il n’y ait ni remerciement ni mémoire. Les pauvres, on en remplit des brouettes. Quand il y en a un qui meurt, il y en a cent qui suivent. Tu croyais à quoi camarade ?


  • Clavdio 14 juin 2011 18:57
    Les militaires utilisent les armes que créent des civils, obéissent aux ordres des civils dits responsables. Leur manque de performance par manque de moyens, de niveau, d’entrainement a quand même eu lieu plusieurs fois dans l’histoire de notre nation et pas pour notre bien. Le comparatif des armées en présence et l’issue, était particulièrement éloquent en 39, l’une super équipée et entrainée, l’autre tout son contraire.
    A ce que je sache, se ne sont pas les militaires qui mettent le foutoir dans le monde ou dans les banlieues mais bien eux qui sont envoyés pour faire le ménage dans des endroits ou l’armée est quasi inexistante, alors des militaires oui il en faut et tant qu’a faire en nombre, de plus bien équipés et entrainés. Vouloir les supprimer serait une ouverture au désordre. Déposer les armes ? Les Russes l’ont fait, où sont ces armes maintenant ? Arrivées en Palestine, Afghanistan, Irak et dans nos banlieues et surtout pas aux mains de militaires disciplinés mais bien dans celles de bandes d’irresponsables livrés aux marchés parallèles, civils ceux là. En toute chose il faut garder raison même si le système n’est pas parfait. Le militaire mort d’un accident de voiture n’est certes pas un héros mais dire qu’il s’agit d’un accident de travail lorsqu’il est mort au combat pour libérer des otages ou des peuples opprimés c’est manquer de retenue. De tels raisonnements conduisent à vouloir faire des restrictions sur le matériel, le personnel, les entrainements ce qui fait qu’actuellement si la France a des équipements sophistiqués elle en a très peu, son personnel restreint ne peut que faire face d’ou le manque d’entrainement avec des bâtiments qui restent au port parce que les autres sont sur un théâtre d’opération et qu’ils manquent tout simplement de carburant, id° pour l’armée de l’air. La Jeanne d’Arc, symbole mondial des élèves officiers qui chaque année sillonnait les mers du globe, déclassée, sera démolie sans être, faute de moyens, remplacée. Ces officiers effectueront leur apprentissage sur un chalutier civil loué pour la durée de l’opération, pourquoi pas un bateau pompe(à cause du canon à eau).... Je suis sorti du sujet pour faire comprendre qu’il nous faut une armée bien outillée, forte et bien entrainée et que tous les courants humanistes bidons font plus de mal que de bien car pendant le temps ou l’on se regarde le nombril, ou que ceux qui nous parle d’amour de son prochain alors qu’ils sont prêts au carrefour suivant à brandir la manivelle sur le brave type qui tarde a passer au feu vert. Et pendant ce temps, d’autres systèmes bien plus pernicieux s’installent.
    Sur le sujet je désirerait abordé les morts et les laissés pour compte, ceux dus aux neutrons, ceux des essais nucléaires ? Ces hommes qui ont servi de tremplin au nucléaire civil que tout le monde rejette dans l’esprit mais utilise de plus en plus. Là-bas ils étaient bien utile, mais plus tard sur des civières ils sont si gênants que vous n’en parlez pas ou ne les défendez pas, pourquoi ?
    Braves types pour la plus part, ils ont donner leur jeunesse avec seule contre partie la maladie au bout(par abus des savants fous et des politiques). Vous qui au nom de je ne sais qu’elle idéologie nous ignorez ou nous snobez, dites vous que vous êtes concernés car ces braves types l’étaient au sens propres du terme, et ils ont donner également leur sang par tonnes, de celui qui par le temps(50 ans) et le truchement des transfusions coule maintenant dans vos veines. Posez vous des questions sur l’arrivée de cancers et autres mutations transgéniques.... Devenez sérieux, respectez vous, respectez nous. Vous êtes concernés.
    Claude SAINT ETIENNE

  • Dolores 17 juin 2011 20:56


    Je ne me sens aucun devoir envers ces mercenaires.
     
    De quoi ont-ils bien pu protéger les Français ?
    Les Afghans n’ont pas attaqué la France et Ben Laden était Saoudien, pourquoi ne pas attaquer l’Arabie ?
    La Côte d’Ivoire ne nous a jamais menacé.
    Kaddafi n’ a pas envoyé de troupe en France.

    Ils sont au service des nantis qui ont des intérêts qu’’ils veulent défendre dans ces pays.
    Et ils sont payés pour ça.


  • Ah bon 19 juin 2011 10:44

    Tous nos soldats de 14-18 ne sont pas inscrits sur le monument aux morts.
    J’ai la photo de mon arrière grand-père avec des distinctions dont une croix de guerre, il est inscrit sur « mémoire des hommes » mais introuvable sur le monument aux morts de Dunkerque.
    J’ai écrit à la mairie, qui me dit que faute de place sur le monument, plus de 3000 soldats ont leur nom sur un parchemin, mis dans un coffre, dans le monument aux morts !
    La mairie m’a fourni la page de la liste où il figure ainsi que la lettre envoyée à ses parents leur annonçant son décès par obus en Belgique.
    Il avait 33 ans et il a laissé une veuve et une orpheline de 5 ans, ma grand-mère qui n’a eu de cesse de retrouver sa trace.
    Impossible de retrouver l’endroit où il repose, sûrement en Belgique dans une fosse commune ?
    J’ai écrit à la caserne Bernardotte pour savoir quels actes de bravoure il a faits, pour avoir des distinctions, mais pas de recherches sans le livret militaire, que je n’ai pas.
    J’ai pourtant fourni la fiche de recensement avec son nom et celui de ses parents, mais ils ne font pas de recherches car trop de personnes avec le même nom ! Peut-être, mais tous non pas les mêmes parents !
    Comment puis-je faire pour retrouver les informations le concernant ?
    Où est le devoir de mémoire ?


    • Dolores 19 juin 2011 16:32

      Demandez un acte de naissance à sa mairie d’origine : les mentions marginales indiquent généralement la date et le lieu de son mariage ainsi que la date et le lieu du décès.
      Vous pouvez aussi consulter le site de « Mémoire des hommes ».
      Bonne chance !


  • antonio 19 juin 2011 11:37

    Hier, 62ème soldat Français tué en Afghanistan : pour quoi, pour qui ?
    Mon but n’est pas de répondre à ces interrogations, simplement de souligner l’indifférence totale
    de la population, des politiques face à cette guerre ; AUCUN débat au gouvernement, RIEN !
    Ils se font tuer et c’est le silence.


  • cti41 cti41 19 juin 2011 12:06

    Il avait 20 ans ce « vilain colonialiste raciste etc... » si j’en crois certaines réactions sur ce sujet. Je constate plus simplement que 7 militaires français sont tombés sur le sol Afghan depuis le mois d’avril alors que 62 ont perdu la vie en un peu plus de 9 années, il ne faut pas être un as en mathématiques pour se rendre compte qu’en deux mois le chiffre de nos morts correspond aux pertes que nous avons subies (en moyenne) chaque année. Il est clair que les talibans sont loin de baisser les bras. Je constate aussi que nos gouvernants ne font pas beaucoup d’effort en matière de communication. Les réactions sont toujours les mêmes, condoléances aux familles, soutien au peuple Afghan et à son président etc.. Ils pourraient un peu varier le contenu des communiqués.

     


    • Deneb Deneb 19 juin 2011 20:21

      Michel Maugis : tricheur (autoplussage et altermoinssage) et spammeur (de temps en temps il envoie une pub sur tous les fils au milieu de la nuit), haineux et raciste.


  • njama njama 19 juin 2011 15:40

    @ l ’auteur

    « on ne meurt plus en notre nom ... »

    On ne pourrait reprocher aux soldats d’obéir, d’exercer leur mission.

    Dans les derniers conflits impliquant la France, l’Exécutif s’est passé complétement de l’avis du Parlement depuis de mémoire 1990 (1° guerre du Golfe). Cette
    modification de l’article 35 juillet 2008 entérine les pleins pouvoirs de l’Exécutif !
    par cette réforme de la Constitution, le gouvernement peut décider unilatéralement d’entrer en guerre et mettre le Parlement devant le fait accompli…

    Vous l’aurez compris, la décision de rentrer en guerre ne relève que de la seule responsabilité du Gouvernement.
    Les soldats le savent-ils ?

    Ajoutons-y, récente cerise sur le gâteau, une intégration de la France dans l’OTAN passée à la hussarde !
    Les soldats français combattent-ils ? Sont-ils devenus des mercenaires ?
    A lire la Presse il n’y a que les forces de l’OTAN qui combattent. Bizarrement dès que l’un d’eux meurt ... il retrouve sa nationalité.
    Ne vous étonnez donc pas que les français ne soient pas solidaires, non d’une armée devenue malgré elle un instrument du pouvoir, mais des actions militaires qui dépassent le concept de Défense, concernant la France ou L’Europe.

    Le devoir de mémoire attendra ... que l’on y voit plus clair dans cette Histoire.En attendant sincères condoléances aux familles de ces soldats.

     


  • titi titi 20 juin 2011 08:06

    Petit test...

    Qui peut me dire ce que lui évoque l’immeuble Drakkar ?


  • cti41 cti41 20 juin 2011 10:11

    Un attentat qui a entraîné la mort de nombreux parachutistes français. Il y a peu de temps un monument à leur mémoire a été créé (sur un rond-point).


  • cti41 cti41 1er juillet 2011 21:09

    Aujourd’hui ont eu lieu les obsèques de Cyrille Hugodot promu au grade de caporal-chef. Il y a deux jours son corps a été rapatrié de Roissy à l’hôtel des invalides escorté par des motards de la garde républicaine. Des gendarmes et des pompiers se trouvant sur l’itinéraire ont marqué leur respect. On en est pas encore à la route des héros de nos « cousins » canadiens mais je trouve qu’il y a du progrès même si Cyrille n’a pas eu droit au tapage médiatique provoqué par le retour des deux journalistes otages.


  • cti41 cti41 1er juillet 2011 21:20

    vous trouverez un compte rendu de ce convoi funéraire sous ce lien


  • cti41 cti41 1er juillet 2011 21:21

    association gendarmes et citoyens


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