mercredi 26 décembre 2018 - par Patrick Samba

Edgar Morin et les Gilets Jaunes

 

                                 Et le nucléaire dans tout ça ?

 

Sociologue et philosophe bien connu, Edgar Morin bien qu'agé de 97 ans n'en a pas moins gardé toute sa lucidité. De culture juive, intellectuel de tous les combats, il s'est rarement trompé dans ses analyses malgré la grande diversité de ses prises de position politiques.

Encore jeunot de 90 ans, il publiait en 2011 en compagnie de son comparse Stéphane Hessel - à près de 184 ans à eux deux - un manifeste, "Le chemin de l’espérance", où ils mariaient leur ardeur juvénile et leurs réflexions, préconisant l'insurrection des consciences et l'exigence citoyenne. Peu de temps auparavant, en octobre 2010, l’ancien diplomate et corédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Stéphane Hessel, agé de 93 ans, avait publié "Indignez-vous !", un opuscule de 32 pages, vendu 3 euros, qui devint un phénomène d'édition en se vendant à plus de 300 000 exemplaires en 3 mois, à 950 000 exemplaires en 10 mois. En un an, le livre fut traduit en 34 langues et vendu à 4 millions d'exemplaires en Europe, en Chine, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient (à près de deux millions d’exemplaires en France), et est devenu le cri de ralliement de la jeunesse, en Espagne où naquirent les Indignés, et ailleurs.

 

Sur le mouvement des Gilets jaunes, Edgar Morin ne pouvait pas rester silencieux. Il vient de publier sur son blog de Médiapart une analyse où, après les tentatives d'extinction de l'incendie par le gouvernement, il met de l'huile sur le feu :

         La couleur jaune d’un gilet a rendu visibles les invisibles

" Une manifestation n’est pas seulement une protestation collective, c’est aussi un acte commun qui lie d’autant plus les manifestants qu’ils trouvent de l’opposition et de la répression, c’est-à-dire un ennemi menaçant. Cet acte commun est aussi en partie une fête communautaire, et l’ivresse de toute fête peut dégénérer en violences et destructions d’autant plus qu’en cassant, renversant, détruisant, on casse, renverse et détruit symboliquement et mythologiquement l’Ordre politico-social auquel on s’oppose. Ce qui fait peur à ceux de l’extérieur est ce qui surexcite vu de l’intérieur de la manif.

De plus, l’énormité des moyens d’intimidation mis en œuvre contre eux – agglomération massive de quasi robots cops qui semblent sortir de la guerre des étoiles, de camions, de cars, de véhicules blindés, d’un énorme bulldozer jaune – tout cela leur donne la jouissance d’être des David face à un Goliath. Ils auraient bien aimé faire des barricades comme en 1830, 1848, 1971, mai 68 mais ils n’ont trouvé que de minces planches en contreplaqués.

Ce qui est intéressant dans les rassemblements des gilets jaunes, c’est qu’à la différence des rassemblements de personnes unies par une idéologie commune (les manifs de gauche du passé, la manif pour tous) c’est qu’ils lient évidemment dans une communauté de refus des personnes d’idéologies non seulement hétérogènes mais souvent contraires. Or cette hétérogénéité d’idéologies et de croyances, c’est l’hétérogénéité du peuple français, et dans ce sens ils constituent un parfait échantillon de notre peuple : il y a de tout chez eux, des cultivateurs, des routiers, des commerçants, des salariés, des salariées, des ménagères, des jeunes, des fachos, des anars, des ultra-gauchos, des furieux, des paisibles, des apolitiques, des hyperpolitisés. On y rencontre le pire de l’extrême droite et le plus délirant de l’extrême gauche. Mais le gilet commun les fraternise, de même que la brutalité policière : l’énorme arsenal déployé contre eux ce samedi aux Champs Élysées leur donne un sentiment de communauté de destin qui, pendant un temps, va occulter tout ce qui les divise voire oppose.

Bien sûr, les nantis font remarquer aux revendiquants qu’ils sont privilégiés par rapport aux masses asiatiques et africaines privées de tous droits, acculées au désespoir et à l’émigration, qu’ils disposent pour la plupart de la sécu, du frigo, de la télé, du téléphone mobile et autres acquis de la modernité. Mais ils ne veulent pas voir l’inégalité croissante entre eux et ceux qui « joignent les deux bouts », peinent à la fin du mois, prennent RER et métro, s'alimentent en produits industrialisés insipides. Ils ne voient même pas leur propre mépris pour ceux qui ne sont pour eux que derniers de cordée ou même des moins que rien.

Quoi qu’il en soit, ces événements extraordinaires échappent aux explications ordinaires. Tout en ayant un caractère unique et singulier dans notre histoire, ils comportent en eux un cocktail de jacqueries, de sans-culottes, de 6 février 34, de juin 36, de mai 68. Ils ont lancé le pays dans une aventure inconnue dont ne voit pas le destin, l’issue, les conséquences. Peut-être émergera-t-il la conscience que, derrière le président contesté et sa politique, derrière les éconocrates et les technocrates des cabinets ministériels, il y a les énormes puissances économiques qui ont colonisé un Pouvoir qui obéit à leur Pouvoir.

Alors, quelles que soient les scories que comportent le mouvement (et la libération de Paris en 1944 elle-même a comporté des scories et flétrissures), quels que soient les parasitages dégradants, voyons que, dans le soudain redressement des courbés, dans la vocifération des ignorés, dans l’exaspération des derniers de cordée, dans la jaune tenue de ceux qui sans cela étaient pour nos élites invisibles en tant que moins que rien ou pas grand-chose, dans le chaos et dans le désordre, il y a la revendication d’hommes et de femmes, de vieux et de jeunes, d’être reconnus comme êtres humains à part entière. "

 

 

Il a trois semaines il avait publié une précédente tribune dans Le Monde que la rédaction avait titré : " Il manque une pensée directrice au mouvement des “ gilets jaunes "

Dans son blog de Médiapart, il en donne la version originale : Le feu et les cendres

" La jaunisse est le signe d’une crise de foie. Les gilets jaunes sont le signe d’une crise de foi. Crise de la foi dans l’État, dans les institutions, dans les partis, dans la démocratie, dans ce que les partis appellent le système tout en faisant partie du système.

L’irruption soudaine de ce mouvement imprévu, son ampleur, ses désordres, puis les violences de samedi nous obligent à réviser les modes de penser prééminents sur notre société, sur sa civilisation, sur leurs carences et misères tant physiques que morales, sur notre République, sur notre présent, notre avenir et à repenser notre Politique.

La longue apathie de nos concitoyens devant les multiples restrictions et suppressions appelées réformes donnait l’illusion de l’acceptation ou de la résignation. Alors qu’une fois de plus un feu couvait dans le sous-sol d’un édifice qu’on croyait stable, et la taxe carbone a fait la brèche qui l’a déchainé.

Le caractère spontané du mouvement, son caractère : « Il manque une pensée directrice au mouvement des “ gilets jaunes ” » et sa diffusion par les réseaux sociaux ont a fait sa réussite initiale. Le gilet jaune a soudain changé de fonction et devenu étendard de révolte. Pas de responsable, pas de chef, pas de structure, pas d’idéologie, ce qui a permis de rassembler les mécontentements, déceptions, frustations, colères divers et hétérogènes du retraité au cultivateur front national et au jeune urbain insomis.

Mais cette force initiiale est devenue handicap au moment où il fallait annoncer sinon un programme du moins une orientation pour des reformes, et non tant des suppressions fiscales ou la démission du President. Certes des revendications multiples formulées à travers des voix diverses comportent des suggestions pertinentes mêlées à des idées farfelues. Mais il manque totalement une pensée directrice et une telle pensée conduirait à un éclatement entre les composantes hétérogènes d’un mouvement où les colères unies contre le pouvoir, sont en fait antagonistes entre elles. Donc tout ce qui a fait la réussite du mouvement risque de le conduire à un échec final .

Ce mouvement spontané est évidemment infra politique à sa source mais son caractère protoplasmique et déstructuré a suscité le parasitage des partis politiques d’opposition en même temps que celui des casseurs de tous poils qui ont eu le temps de bien préparer leur ingression et agression le 1 er décembre.

Ce mouvement est aussi au départ supra-politique car il fait appel à la morale et à la justice dans un pays où le pouvoir favorise les déjà favorisés et défavorise les déjà défavorisés.

Ce mouvement est aussi au départ de nature non violente, bien qu’usant de contraintes sur la circulation urbaine ou routière, mais la violence inouïe des casseurs, puis la violence qui en divers lieux cassait les casseurs, ont dégradé le 1er décembre et risquent de ruiner le mouvement des gilets jaunes. A moins qu’advienne, chez eux et en dehors d’eux, une prise de conscience au-delà des revendications, et l’esquisse d’une Voie pour notre société.

La prise de conscience est de comprendre que l’obstacle majeur n’est pas dans le pouvoir du Président et du gouvernement, il est dans le pouvoir multiforme du Profit qui a colonisé ce pouvoir.

Enfin le seul avenir de ce mouvement, s’il est encore concevable, aurait été de se doter d’un diagnostic pertinent sur les causes d’un mal qui certes a ses spécificités françaises, mais est plus général : la dégradation n’est pas seulement celle de la biosphère, elle est celle de la sociosphère, celle de l’anthroposphère, celle de la noosphère (sphère des activités de l’esprit) : il s’agit d’une énorme crise de civilisation et d’une énorme crise de l’humanité suscitée par la mondialisation déchainée.

Paradoxalement le mouvement, en s’opposant à la taxe pro-écologique, du reste brutalement assénée, s’est trouvé opposé et aveugle à ce qui constitue le salut : la lutte pour la regénération de la biosphère, la dépollution des villes, la revitalisation des terres par une agriculture fermière et bio. Cela dit, il me parait que si le gouvernement avait voulu saboter la cause écologique, il n’aurait pu faire mieux.

Car le salut est d’indiquer la Voie pour une politique nouvelle orientée par la volonté de dépolluer non seulement les sources d’énergies, mais nos villes, nos sols, notre atmosphère, notre alimentation, nos vies et qui prendrait le traitement du grand problème écologique multiforme comme source de régénération. Par la même serait refoulé progressivement le pouvoir hégémonique et incontrôlé du profit. Cette Voie nouvelle comporterait une politique de civilisation laquelle réduirait progressivement les carences de notre civilisation et en développerait progressivement les vertus.

Hulot a été contraint de démissionner devant la formidable résistance du pouvoir financier, des institutions, des esprits de nos gouvernants. Les Gilets jaunes n’ont combattu que les symptomes, non les causes.

Nous verrons si apparait une possibilité d’évolution positive dans ce sens, ou s’il ne faudra pas construire autrement et ultérieurement une Voie d’avenir."



10 réactions


  • Clark Kent François Pignon 26 décembre 2018 08:34

    Les seigneurs du monde d’avant la mondialisation, facebook et l’UE avaient compris que la meute qui leur servait pour la chasse à cour avait besoin d’être nourrie, soignée et qu’au moment de la curée, il fallait leur jeter les bas morceaux pour garder les cuissots.

    Les seigneurs du monde connecté ont transformé la meute en auto-entrepreneurs qu’ils ont mis en concurrence avec des équipages et des chiens errants des principautés voisines.

    Alors, les chiens galeux sont redevenus des loups. La trace du collier s’efface et ils redécouvrent le plaisir de hurler aux nuits de pleine lune.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 26 décembre 2018 17:05

    On pouvait s’attendre à mieux de la part d’Edgar Morin « qui a gardé toute sa lucidité ».

    Mais non. « L’insurrection des consciences et l’exigence citoyenne » ne conduit aujourd’hui, chez lui, qu’à une répétition du facile « Indignez-vous ! » de son ami Stéphane Hessel.

    Pas la moindre allusion à la terrible dérive de la « Gauche » qui, depuis des années, apporte activement son soutien à l’islamisation de la France et de l’Europe.

    Et, donc, à leur destruction quasi programmée.


  • exosphene exosphene 27 décembre 2018 00:18

    Il y a une pensée directrice qui est très forte, mais pour pouvoir l’exprimer clairement, il va falloir que les gilets jaunes apprennent à ne plus s’autocensurer de conventions politiquement correctes qu’impose notre système de pensée.



  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 décembre 2018 05:04

    Simple question de temps avant que l’on n’identifie la répartition inéquitable de la richesse comme la source première du problème et que la résistance ne s« organise dans cette voie. Quand je dis »simple question de temps" je pense en SEMAINES.... 

    PJCA


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 27 décembre 2018 08:03

      @Pierre JC Allard

      Je crois, hélas, que vous vous trompez.
      C’est depuis 200 ans que la répartition inéquitable est acceptée, non pas par une majorité de citoyens français mais par la totalité, et cela malgré la belle seconde proclamation de notre devise nationale Liberté Égalité Fraternité.
      Comment la découverte du caractère mensonger et hypocrite de cet excellent objectif bicentenaire pourrait-elle advenir en quelques semaines ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 décembre 2018 16:04

      @Pierre Régnier

      Il est accepté que la répartition soit INEGALE. Inéquitable, NON. Les élections européennes vont être une vote de nonconfiance massif contre les partis politiques, et ce rejet est assez prévisible pour que tous les vrais Pouvoirs soient déjà à se positionner pour ce qui remplacera la stucture actuelle. On devrait assister à une amusante surenchère pour OFFRIR une meilleure répartition de la richesse.... En en donnant ensuite le moins possible, bien sûr,... Mais attention, le petit peuple SENT que pour un bref moment il a la force de son côté et si on lui ment trop bêtement ou si on mesquine trop on pourrait le payer de son sang.... Le conditions sont mûres pour ce que les Americains appellent un « power trip »

      PJCA


  • Étirév 27 décembre 2018 06:12

    Les Gilets Jaunes, les Cathares des temps modernes :

    L’oppression continue de la meilleure partie de la société sous la tyrannie des grands soulevait l’exaspération des gens intelligents et bons. L’iniquité des lois appuyées par la force aveugle entretenait la pire des souffrances, celle des plus nobles instincts. Les femmes révoltées et outragées refusaient d’être mères pour ne pas donner de nouvelles victimes à la tyrannie.

    Les Cathares, les Purs


  • lloreen 27 décembre 2018 15:29

    "De plus, l’énormité des moyens d’intimidation mis en œuvre contre eux – agglomération massive de quasi robots cops qui semblent sortir de la guerre des étoiles, de camions, de cars, de véhicules blindés, d’un énorme bulldozer jaune – tout cela leur donne la jouissance d’être des David face à un Goliath. 

    « 

    A mon humble avis il me semble qu’ils ont moins un sentiment »de jouissance d’être des David face à Goliath" que celui d’exaspération en comprenant à quel point ils se font berner depuis des générations.


  • lloreen 27 décembre 2018 18:51

    Au cas où vous n’en auriez pas entendu parler, voici ce qu’ont fait les islandais lors de leur révolution pacifique de 2009.

    http://www.wikistrike.com/article-revolution-loin-des-medias-l-islande-reecrit-entierement-sa-constitution-99142021.html

    http://www.wikistrike.com/article-islande-93-du-peuple-impose-le-non-remboursement-des-banques-91079551.html

    http://www.wikistrike.com/article-silence-radio-sur-l-islande-103272392.html

    http://www.wikistrike.com/2015/07/l-idee-choc-etudiee-en-islande-et-si-on-retirait-aux-banques-la-capacite-de-creer-de-la-monnaie.html

    Pour rappel : Depuis le 18 juin 2015 il existe un conseil national de transition en France, créé par un collectif de citoyen, lequel a rédigé un programme et une « Cour Suprême ».

    https://www.conseilnational.fr/historique/

    https://www.conseilnational.fr/transition-programme/

    Un point commun relie l’Islande à la France : le silence radio sur les mesures essentielles.

    https://www.mesopinions.com/petition/justice/approuver-mandats-arret-delivres-cour-supreme/52273

    Par Conseil National de Transition

    Pétition adressée à CITOYEN DU PEUPLE DE FRANCE

    MANDAT D’ARRÊT

    Pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat et crime contre l’humanité,

    La « Cour Suprême » de justice de France, créée pour représenter la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », et animée exclusivement par des citoyens non professionnels, délivre ce jour, 10 novembre 2018, au nom du peuple de France représenté par tous les signataires, ce mandat d’arrêt concernant Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977 à Amiens, fils de Jean-Michel Macron et Françoise Noguès pour,

    - « Haute trahison » : violation de l’article 9 du préambule de 1946 du bloc de constitutionnalité, en raison de la vente illégale de biens du patrimoine national. Tentative d’établissement d’une dictature absolue par la loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 visant à supprimer les droits « sacrés, inaliénables et imprescriptibles » pourtant garantis par la plus haute instance juridique de France : La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

    - « Atteinte à la sûreté de l’état » : organisation d’un programme d’immigration mettant tous les Français en état d’insécurité, en danger de guerre civile, et ce, en violation du « droit à la sûreté » dont toute association politique est pourtant garante (article 2 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen).

    - « Crime contre l’humanité » : le Décret n°2018-42 du 25 janvier 2018 obligeant à la vaccination annule le « Droit Parental », fondement de la civilisation humaine. De plus, les études préalables révélaient que les produits injectés affecteraient gravement l’état de santé mental et physique des enfants, c’est donc en toute conscience qu’Emmanuel Macron a usé de son pouvoir pour préjudicier à la vie de centaines de milliers d’enfants français.

    Ce mandat d’arrêt est étendu à Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Jean-Michel Blanquer et Annick Girardin, co-signataires du décret relatif à la vaccination obligatoire ; et à tous les autres membres de ce gouvernement dont il est avéré qu’ils ont participé activement à trahir la France et les droits fondamentaux et inaliénables des Français.

    Pour exécution dudit mandat, nous mandons et ordonnons à tous officiers ou agents de la Force publique de rechercher, arrêter et conduire chacun de ces individus à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis pour être mis à la disposition de la justice, comme l’état de droit l’exige.

    Compte tenu du fait que ces individus disposent de nombreux complices dangereux et sont soupçonnés d’appartenir à des réseaux occultes ayant phagocyté plusieurs services des institutions nationales, il est expressément recommandé aux agents de la force publique d’intervenir en collaboration avec les services des forces armées de l’état, civiles ou militaires, respectueuses de l’état de Droit et fidèles à la Constitution.

    Pour que la Force serve la Justice, le Peuple et la Souveraineté de la Nation Française.

    Quant au « peuple », je crois que cela n’existe pas. Il y a les individus et des notions- clé reprises par la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qu’il n’est sans doute pas interdit de remettre au goût du jour, bien évidemment sans la dénaturer.


  • EL Yagoubi 30 décembre 2018 21:36

    Bien que je sois un lecteur régulier d’Edgar Morin, je ne peux pas ne pas légitimer ma critique sur cette idée de la pensée directrice. Ce serait une erreur fatal de soumettre le mouvement à une idée préalable quelque soit sa générosité. Le mouvement porte en lui-même un sens large et pluriel. Pour l’identifier, il faut quitter les schémas d’analyse anciens.


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