Les ONG et l’ONU ont la cote
De tous les joueurs sur la scène internationale, ce sont les organisations non gouvernementales (ONG) et l’ONU qui auraient l’influence la plus positive sur le sort économique du monde. Un sondage mené entre octobre 2005 et janvier 2006, pour la BBC, auprès de 37 572 personnes vivant dans 32 pays, leur accorde un score de plus de 60%.
De tous les joueurs sur la scène internationale, ce sont les
organisations non gouvernementales (ONG) et l’ONU qui auraient l’influence la
plus positive sur le sort économique du monde. Un sondage mené entre octobre
2005 et janvier 2006, pour la BBC, auprès de 37 572 personnes vivant dans 32
pays, leur accorde un score de plus de 60%.
Plus de huit Français sur dix croient que les ONG jouent un
rôle positif dans l’économie du monde. Le pourcentage est de 70% en Grande-Bretagne et de 64% aux États-Unis. À l’autre bout du spectre, à peine 39% des
Mexicains perçoivent positivement l’action des ONG.
En ce qui concerne l’ONU, les Européens et les Asiatiques
sont les plus enthousiastes, alors que les Irakiens sont les plus critiques
(40% de perception négative contre 34% de perception positive). Le programme
"pétrole contre nourriture" semble avoir laissé des plaies vives dans ce pays.
Bien qu’elle soit globalement bien perçue, l’ONU doit tout
de même se préoccuper des données de ce sondage. En effet, elle a connu une chute
de 10% par rapport à l’an passé, chute plus forte en France (de 73% à 52%) que
dans d’autres pays.
Tant dans le cas des ONG que de l’ONU, plus la scolarité et
le revenu sont élevés, plus la perception est positive. L’âge joue aussi : plus
le sondé est jeune, plus il perçoit positivement ces deux grands joueurs de
l’aide au développement.
La donnée qui a le plus étonné les sondeurs, compte tenu des
critiques soutenues dont elle est l’objet, est la perception positive récoltée
par la Banque mondiale (55%, alors qu’à peine 18% des personnes interrogées la
perçoivent négativement).
Les multinationales, en revanche, font le plus mauvais score
avec un maigre 41%, pire que celui récolté par le Fonds monétaire international
(47%). C’est peu dire !
Ces données, révélant une tendance plus favorable envers les
organisations sans but lucratif et les institutions internationales qu’envers
les très grandes entreprises, peuvent surprendre. Selon Doug Miller, président
de GlobeScan, la firme qui a réalisé le sondage, elles sont tout à fait
cohérentes avec d’autres enquêtes.
Pour sa part, Steven Kull, du Program on International
Policy Attitudes (PIPA) de l’Université du Maryland, qui participait à la
réalisation du sondage, croit que l’opinion internationale apprécie les
initiatives de la Banque mondiale visant à réduire la pauvreté et l’instabilité
économique.
Dans le cas des multinationales, visiblement, le public ne
leur fait pas confiance pour améliorer le sort du monde. Quelqu’un s’en
étonne-t-il ?
Global Poll Finds Diverse Economic Perceptions.