jeudi 17 janvier 2019 - par Michel DROUET

Monsieur le Président

Je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps…

Reprendre les paroles de la chanson « le déserteur » de Boris Vian au début de ce courrier répond en quelque sorte à votre phrase « chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est cela la nation française », un peu trop optimiste à mon goût.

En effet, depuis plusieurs décennies, les notions de consentement à l’impôt et de citoyenneté se délitent, et si notre système social demeure (pour combien de temps encore ?) un des meilleurs, le système fiscal, quant à lui, avec sa myriade d’impôts, de taxes et de prélèvements avec ses cas particuliers, ses exemptions, ses dégrèvements, ses échappatoires (fraude, optimisation, niches, évasion…) le rend opaque aux yeux de bon nombre de citoyens, légitimement ulcérés par les subventions massives aux entreprises pour créer des emplois qu’elles ne créent pas.

Et puisqu’il n’y a pas de questions interdites, permettez-moi d’en évoquer quelques-unes qui ne figurent pas dans votre proposition et qui pourtant me semblent des préalables à une réflexion sur les thèmes de débat proposés.

Chacun partage le destin des autres…

L’affirmation mérite d’être clarifiée. En effet, si notre destin de mortels semble tout tracé, celui de vivants nourrit de nombreuses exceptions et ont des répercussions sur la notion de citoyenneté. Peut-on se considérer comme citoyen lorsqu’on fait tout pour se soustraire à l’impôt, lorsqu’on déserte en allant résider dans des contrées accueillantes parfois même au sein de l’Europe que vous chérissez ?

Le destin a bon dos puisqu’il bénéficie d’un fameux coup de pouce de la part des institutions politiques et de systèmes bancaires prompts, contre espèces sonnantes et trébuchantes ou par passivité, à organiser la fuite des transfuges. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen, indique (article 13)  : « Pour l’entretien de la force publique et les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ».

Où en sommes-nous aujourd’hui de ce principe ? Des artistes célèbres, des industriels, des sportifs que l’on décore généreusement de la Légion d’honneur et que l’on enterre en grandes pompes ont choisi délibérément de se soustraire à cette règle de solidarité essentielle en se domiciliant fiscalement dans d’autres pays. On appelle cela de l’optimisation, j’appelle cela de la fraude, de la fuite, de refus d’un destin commun, de la désertion. Cela ne mérite absolument pas l’engouement et les honneurs qu’on leur fait et les valeurs d’exemple qu’on leur attribue.

Il faut mettre un terme à cette mascarade qui coûte des dizaines de milliards au pays et que l’on récupère sur le dos de ceux qui restent en augmentant des taxes sous prétexte d’écologie ou en rognant sur les systèmes de protection sociale et de retraite, en affirmant que le pays n’a plus les moyens.

Avant même de répondre à la question des économies prioritaires, de l’organisation des services publics, du vote blanc ou obligatoire, c’est bien à la problématique de la citoyenneté vue sous l’angle fiscal, en particulier et s’adressant tant aux individus qu’aux entreprises, qu’elles soient françaises ou étrangères, qu’il faut réfléchir.

Il faut que chacun éprouve de la fierté d’être français que ce soit par naissance ou parce qu’il investit dans notre pays. Les étrangers naturalisés sont conviés à une cérémonie en Préfecture au cours de laquelle on leur remet leurs nouveaux papiers de citoyens français. On pourrait imaginer de même, que ceux qui ont choisi l’exil fiscal soient invités à renouveler leur appartenance au pays en y payant leurs impôts, afin de pouvoir conserver les attributs de leur nationalité que sont la carte d’électeur et la carte vitale.

Chacun partage le destin des autres (bis)

Si les lois semblent les mêmes pour tous, certaines personnes ou certaines institutions cherchent à s’exonérer du cadre commun avec son corpus législatif qui organise notre vie. Le communautarisme s’installe au vu et au su de tous, sans que cela ne suscite d’émotion démesurée de la part des pouvoirs publics et des élus, qui cherchent, au contraire, à fabriquer un lâche consensus que l’on retrouvera dans les urnes en faveur des plus accommodants.

Faute d’une majorité, certains contestent bruyamment les lois de la République en n’hésitant pas à injurier leurs initiateurs et en se constituant en groupes de pressions exigeant des obligations de résultats à des élus en quête de suffrages, en faisant de l’entrisme dans les institutions ou en cherchant à dénaturer des débats. La démocratie, ce n’est pas cela.

D’autres, au nom d’un pouvoir religieux qui serait supérieur à celui de nos institutions organisent le communautarisme et la vie à part, imposant à leur communauté des règles qui ne sont pas celles que nous avons bâties en commun. Il ne s’agit pas de montrer du doigt une religion, mais de dire que celles qui étaient directement concernées par la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’Etat, prenant appui sur les nouveaux dogmes religieux, dans leurs grandes diversités et obédiences, ne sont pas à l’abri de vouloir reconquérir le droit de peser sur le débat public et les citoyens et mettre en terre une bonne fois pour toute la notion de laïcité.

Il est étrange de constater que la communauté des élites cherche souvent à s’affranchir d’un système éducatif public, qu’elle protège fort peu, en mettant ses enfants dans les meilleures écoles confessionnelles privées, les coupant ainsi de la vie réelle, de la mixité sociale, qu’ils découvriront (ou pas) devenus adultes, une fois au pouvoir. Ce sont les mêmes qui vivent déconnectés de la réalité et ne comprennent pas qu’il soit si difficile pour le commun des mortels de trouver un emploi alors que pour eux il suffit simplement d’ouvrir leur carnet d’adresses pour caser leurs rejetons, brillants, certes, car estampillés « meilleures écoles de la République ou du privé », le diplôme n’étant pas toujours gage de compétence.

L’ignorance et le rejet des autres se développe avec les communautés, très diverses, qu’elles soient fiscales, religieuses, géographiques ou élitaires. Elle se bâtit sur des différences, des privilèges, des exclusions quand ce n’est pas sur le racisme. Ses attributs sont l’évitement, parfois le verbe, souvent violent, les fausses informations, ou tout simplement la violence physique, lorsque que le débat n’existe plus, que la confiance n’est plus là, que les conditions sociales de ceux qui exercent cette violence sont telles qu’ils ne voient pas d’autre issue.

Il n’y a qu’une seule communauté et elle est nationale. Elle n’ignore pas les convictions des uns et des autres et leur permet d’évoluer librement dans le cadre des lois républicaines. Cependant, les communautés créées de toutes pièces, qui cherchent à s’exonérer des règles communes (parce que les dispositifs d’évitement sont tolérés) doivent être remises à leur juste place et partager le destin commun qui demande à être amélioré. 

Alors voilà, Monsieur le Président, il est clair que je ne me contente pas d’un débat à minima, qui plus est serait contraint par des contingences financières intangibles. Il faut, par exemple, vraiment cerner les causes de l’abstention massive aux élections avant de débattre sur le vote blanc ou obligatoire. Il faut aussi que la justice fiscale soit érigée au rang de principe fondamental avant de parler de baisse d’impôt ou de suppression de services publics.

Ce sont les notions de citoyenneté et de communauté nationale qu’il faut repréciser clairement.

Pour autant je n’entends pas déserter le débat proposé et sa complexité. Vous trouverez ci-dessous des propositions qui, vous le constaterez, sortent parfois du cadre imposé sur certains points, propositions sur lesquelles je m’estime suffisamment compétent.

« Baisser les impôts imposerait de baisser le niveau des dépenses publiques »

Certes des économies doivent être réalisées, et des recettes nouvelles doivent également être envisagées (parfois pour remplacer des contributions obsolètes). S’agissant des économies, je pense en particulier au CICE, qui le moins que l’on puisse dire, ne donne pas les résultats escomptés puisque 240 000 € ont été dépensés par emploi crée ou préservé.

Je propose donc que l’attribution de finances publiques aux entreprises ne fasse plus l’objet d’un simple contrat moral entre le pays et ses entreprises mais fasse l’objet d’un contrat d’objectifs écrit et que les financements soient attribués en fonction des créations réelles d’emplois. Cela suppose par ailleurs que la pérennisation du CICE par le biais d’une baisse de charges définitives soit réévaluée.

L’argent économisé pourrait servir, pour partie, à rétablir les emplois aidés qui font cruellement défaut au secteur associatif, notamment, si utile à la cohésion sociale et l’éducation populaire et véritable tremplin pour les demandeurs d’emploi.

Il serait utile de revoir le barème de l’impôt sur le revenu avec la création d’une nouvelle tranche pour les revenus supérieurs et mettre de l’ordre dans les niches fiscales.

L’Impôt de solidarité sur la fortune doit être rétabli. Il s’agit d’un symbole fort pour les citoyens et sa suppression a été fortement contre-productive en matière de symbole.

La taxe d’habitation qualifiée d’injuste doit être définitivement supprimée et pour tous. La taxe sur le foncier bâti basée sur les mêmes critères obsolètes doit l’être également et remplacée par une taxe basée sur des critères objectifs (surface réelle du bien) ne pénalisant pas outre mesure les propriétaires les plus démunis. L’introduction d’une part variable basée sur le revenu protègerait cette dernière catégorie.

« L’organisation de l’Etat et des collectivités publiques »

On ne peut que constater la coupure entre les administrations centrales d’Etat et le terrain, en particulier les collectivités territoriales, c’est-à-dire qu’il faut absolument inverser la tendance à la désertification du terrain par les services de l’Etat et repenser cette présence en concertation et en partenariat avec les communes et les intercommunalités accompagnées par des financements d’Etat. S’agissant des moyens humains, les Ministères dont les effectifs sont importants et le bloc communal (communes et intercommunalités) dont les effectifs ont beaucoup augmenté contribueront à la mise en place de guichets multiservices au service des citoyens.

L’Etat doit s’interroger sur les démembrements de ses administrations que constitue la multiplication des agences dont le fonctionnement, la maîtrise de leur financement, les errements en matière de salaires et de coût de fonctionnement ont fait l’objet d’un rapport critique de l’Inspection des Finances en 2012. 

L’Etat doit également s’interroger sur la privatisation de ses biens et éviter de reproduire le scandale des autoroutes concédées au privé. Il doit également s’interroger sur la nature des contrats passés avec les entreprises privées en matière de pénalités ou bien de Partenariats Publics Privés.

S’agissant des collectivités territoriales, je propose la suppression du Conseil Départemental dont les compétences fondent au fil du temps. Les compétences concernent principalement le secteur social dont le retour à l’Etat et la réattribution aux CAF permettrait, outre une meilleure maîtrise des dépenses par l’Etat, une égalité entre citoyens d’un Département à l’autre.

Les compétences résiduelles des conseils départementaux seraient attribuées aux Régions (qui gèrent déjà les lycées) concernant les collèges et les infrastructures et aux intercommunalités pour les compétences de moindre ampleur.

Il s’agirait au final de transférer les personnels opérationnels et fonctionnels aux collectivités nouvellement attributaires et de supprimer l’instance élue du Conseil Départemental, les membres de cabinet et les dépenses propres à son fonctionnement. Le pays déjà sur administré par des instances locales élues peut faire l’économie de plus de 4000 élus (sur 540 000) et par là même d’indemnités, de frais divers et variés dont la communication, les frais de bouche, les indemnités de déplacement, etc… qui ne sont pas essentielles pour la vie locale. J’estime l’économie potentielle à plus d’un Milliard d’euros par an.

Le Sénat, au rôle limité en matière législative devrait être supprimé et des assemblées citoyennes départementales issues des communes constituées pour faire le relais avec les députés et faire des propositions concrètes en matière de RIC.

« La transition écologique »

Sur ce point je demande que l’Etat qui s’est énormément désinvesti des projets de transports collectifs départementaux, régionaux et intercommunaux reprenne une place importante dans le financement de projets en sites propres (bus, tramway, métro, vélo) dont l’objectif sera de diminuer la part des déplacements en véhicule personnel. L’Etat devra se positionner en matière d’utilisation de terres agricoles nécessaires à ces projets, compte tenu notamment de l’usage polluant de pesticides sur ces terres. Il devra également se positionner de manière très claire vis-à-vis des constructeurs automobiles en accompagnant la reconversion des salariés vers d’autres activités non polluantes.

En ce qui concerne les solutions pour favoriser le changement des vieilles chaudières, l’incitation fiscale doit être conservée en lien avec la future taxe foncière (voir plus haut) et les services publics locaux nouvellement créés (voir plus haut également) formés à l’aide au diagnostic et au financement.

 

Bonne lecture, Monsieur le Président !



29 réactions


  • BA 17 janvier 2019 08:09

    Sur un certain Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement.


    L’explosion des rémunérations des cabinets ministériels du gouvernement Philippe ne fait que reproduire un système mis en oeuvre par les aînés du gouvernement, à commencer par Emmanuel Macron.


    Benjamin Griveaux, lorsqu’il était conseiller ministériel, touchait plus de 10 000 euros par mois au cabinet de la « socialiste » Marisol Touraine pour du « conseil politique ». Cela ne suffisant pas, il partît vendre son « influence » à Unibail (« influence », terme que l’élite utilise pour « corruption ») pour 17 000 euros par mois.


    Sa mission ? "S’assurer que personne au ministère des finances ne propose d’abolir une niche fiscale favorable à l’entreprise." Ses moyens ? Les réseaux que l’Etat lui avait confié.


    Nous étions en 2014.


    Entre temps, il octroyait à son ex-futur ami Attal, Gabriel, 23 ans, aucune expérience professionnelle ni diplôme du supérieur au compteur, un salaire de 6 000 euros par mois dans le même cabinet, où il le chargeait de recruter chargés de missions - et parlementaires socialistes qui serviraient à faire en sous-main la campagne de Macron.


    Attal était, théoriquement, rémunéré pour servir l’Etat, par le ministère de la santé et des affaires sociales. Il avait pour cela voitures de fonction, secrétaires et chefs cuisiniers à disposition. Il mettrait ces moyens au service de son ambition.


    Au même moment, le cabinet Macron explosait les limites imposées par François Hollande en termes de conseillers. Il n’en comptait pas moins de... six en communication.


    Stéphane Séjourné, ancien lobbyiste, compagnon de Gabriel Attal, propulsé chez Macron après avoir été recruté chez Huchon, et Ismaël Emelien, ancien d’Havas dont la femme y travaillait et qui ferait attribuer des contrats sans appel d’offre à la multinationale pour des montants supérieurs à 300 000 euros sur les fonds de communication du ministère, y organisaient des événements pléthoriques avec les moyens de l’État pour préparer la campagne d’Emmanuel Macron, séduisaient les parlementaires, bref, préparaient eux aussi au détriment du bien commun l’ascension de leur chef.


    Gabriel Attal, 29 ans, est devenu député, porte-parole du parti puis ministre grâce au soutien de Stéphane Séjourné, qui dirigeait effectivement le comité d’investitures d’En Marche et s’occupait des nominations du groupe LREM à l’Assemblée.


    Stéphane Séjourné - qui a masqué sa relation et les renvois d’ascenseur qu’il mettait en place avec Attal sous le prétexte commode de l’impossible outing, alors qu’ils étaient pacsés - a été nommé à l’Elysée comme conseiller politique, tandis qu’Ismaël Emelien - qui y a recruté Ludovic Chaker, lui-même en charge du recrutement d’Alexandre Benalla, en charge de la mise en place d’une « garde prétorienne » que les menus excès de ce dernier ont fait tomber - était nommé conseiller spécial. Toujours rémunérés aux frais de l’Etat.


    Griveaux est lui devenu ministre et porte-parole du gouvernement, avant de faire exploser ses dépenses en cabinet.


    Tous ont trahi leurs familles politiques d’origine, mais aussi leurs fonctions et cet Etat qui les a rémunérés et propulsés aux plus hautes responsabilités. Alors faut-il vraiment se montrer surpris que le système qui les a propulsés se remette en place maintenant qu’ils sont au pouvoir, qu’ils octroient des salaires délirants à leurs propres conseillers après s’être eux-mêmes servis ?


    Faut-il s’étonner que Attal et Griveaux, aux poches bien remplies, soient devenus respectivement le plus jeune ministre de la Ve République et (croit-il), le futur Maire de Paris, le tout sans n’avoir rien démontré ni fait de leur vie, en faisant appel aux services de Mimi Marchand via Ramzy Khiroun, dirigeant de facto de Lagardère Active (et donc patron de facto de Paris Match) pour leur peopolisation ?


    Faut-il s’étonner qu’ils l’aient fait après que leur « boss », Emmanuel Macron, ait recruté la « papesse du people » sur recommandation de Xavier Niel, son « ami », qui avait lui-même rencontré et utilisé Mimi Marchand alors qu’ils sortaient tous deux de prison, et qui depuis sert et dessert ses amis et ennemis, effaçant les informations qui pourraient les gêner, propulsant les politiques qui pourraient l’aider ?


    Ce même Xavier Niel dont la fortune dépend de la régulation de l’Etat, qui, en lui retirant des licences, pourrait le réduire à néant comme il l’a rendu milliardaire ?


    Ce même Xavier Niel qui a investi dans tous les médias parisiens non détenus par des oligarques jusqu’alors, de Mediapart à Le Monde en passant par l’Obs, pour « qu’on ne le fasse pas chier » (dixit), et pour, avec l’aide de son homme de main Louis Dreyfus, s’assurer que les « bons » journalistes seraient recrutés et promus, les autres virés ou inhibés.


    Ce même Xavier Niel qui, en janvier 2014, lors d’un déjeuner, m’annonçait l’élection de Macron. Macron qui n’était alors que secrétaire général adjoint de l’Elysée, que personne ne connaissait, et qui ferait bientôt les couvertures de tous les médias de Niel, comme il le ferait de tous ceux de Lagardère.


    Faut-il s’étonner de la série d’articles publiés au coeur de l’été par Paris Match qui dressaient l’hagiographie d’Attal avant sa nomination au gouvernement  ?

    Que Bruno Jeudy, valet de tous les pouvoirs, ait ainsi répondu aux commandes de Khiroun et Marchand ?


    Que Lagardère, qui fut client de Macron chez Rothschild avant de devenir son « ami », là-aussi, propriétaire de Paris Match, l’ait autorisé ?


    Tous ces gens remettent en place à leur échelle le système créé par leur aîné, qui consiste à piller les poches de l’Etat après avoir prétendu se mettre à son service.


    Rappelons que Macron cumulait les millions à Rothschild à à peine trente ans en y vendant réseaux et connaissances de l’ENA, de l’IGF et la commission Attali. Réseaux et connaissances censés lui avoir été attribués pour servir l’État, et non pas se servir soi.


    Tous ces gens, par l’élection, pensent avoir été sanctifiés, et par la complaisance que le petit Paris - qui est au courant de toutes ces manoeuvres, les voit et les couvre en direct - leur a octroyé, légitimes pour à leur tour créer leurs réseaux d’affidés.


    Voilà comme se constituent en France les « miracles » que la presse va bêtement relayer. Voilà comment l’on se retrouve dirigés par des gommeux sans talents, exploitant et pillant les ressources d’Etat au service de leur intérêt.


    Voilà comment un pays s’effondre dans la médiocrité. Spectateurs des mouvements des grands, finançant leurs ascensions et subissant leurs coups et petits mots lorsqu’ils ont besoin de se défouler, il ne nous reste plus qu’à, ébahis par leur maîtrise, les féliciter.


    Ces êtres ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption.


    https://blogs.mediapart.fr/juan-branco/blog/101218/sur-un-certain-benjamin-griveaux-porte-parole-du-gouvernement



    • Clark Kent François Pignon 17 janvier 2019 08:28

      @BA

      Cce « commentaire » devrait de transformer en « article »., moyennat une légère mise en forme.
      Merci à l’auteur de ce commentaire.


    • Michel DROUET Michel DROUET 17 janvier 2019 09:09

      @BA
      Excellent !!!


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 17 janvier 2019 20:21

      @Michel DROUET

      Oui a tout ce que vous proposez. Il reste a le faire. Le plus court chemin semble de poursuivre l’action des Gilets Jaunes, de fortifier le consensus populaire et de renvoyer chez elle la gouvernance inepte et totalement discréditée qui mene encore tout. Pas besoin de violence. La DÉSOBÉISSANCE géneralisés qui vient y suffira. Relises ce chef-d« oeuvre de prémonition qu’a été »La revolution qui vient".

      PJCA


    • Michel DROUET Michel DROUET 17 janvier 2019 21:17

      @Pierre JC Allard
      Trois voies donc : l’actuelle avec les manifs à répétition avec les débordements éventuels, la désobéissance dont vous parlez et la participation au débat.
      Il existe des propositions intermédiaires mariant la 1 et le 3 ou la 2 et la 3. Je pense que le débat peut être intéressant, à condition que l’on sorte du cadre imposé. Ce que j’ai vu aux infos avec une forme de QCM à partir de propositions fermées ne me convient pas du tout.
      Je souhaite comme je l’ai écrit dans mon article que l’on pose la question de l’utilité du CICE et que l’on s’oriente vers un contrat d’objectifs au lieu de donner de l’argent sans contreparties.


    • zygzornifle zygzornifle 19 janvier 2019 13:10

      @BA

       Hé oui comme notre Toubon tout pognon il est bon avec ses 360 000€ annuel ...


  • Pierre 17 janvier 2019 13:32

    Très prétentieux de donner des leçons lorsque l’on ne comprend que peu de choses, comme par exemple plébisciter l’Isf, nuisance économique de premier ordre. L’imbécile regarde le doigt...


  • ETTORE ETTORE 17 janvier 2019 15:08

    Agoravox@

    (étymologie : « Latin, decidere, décider, proprement couper, de de, et caedere, couper. De l’idée de trancher on passe à celle de décider, une décision étant ce qui tranche une question. »

    _____________________________________________________________

    Pour ma part, l’éthymologie latine de décider, me vas bien !

    Nous pouvons « Décider » de la tête à Macron.



  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 17 janvier 2019 16:45

    @Auteur

    Si je reprends juste le chapitre : "« La transition écologique »

    Je dis que l’équation est tellement simple qu’il ne faut pas inviter le peuple à lui trouver une solution. Il suffit juste de cocher la case correspondante face à chacune de ces questions du niveau de la maternelle : Qui consomme le plus d’énergie mais sans rien produire, qui vit de façon extravagante, qui utilise les bolides, les engins, les paquebots et machins les plus polluants, qui gaspille le plus d’énergie pour vivre dans un cocon climatisé, qui a le plus de moyens dans toutes les mobilités inutiles chez lui ou sur l’ensemble de la planète, qui s’alimente librement de la Corne d’abondance paysanne, qui a accès aux soins au doigt et à l’œil, qui a le temps et l’accès facile à la culture et au divertissement permanent, qui engrange le produit des prolétaires, qui investit son capital dans les Continents lointains, qui a accès au paradis fiscal en espérant corrompre le « gardien du paradis de l’au-delà » ... Le RICHE ou le PAUVRE ? Sachant que la distance qui les sépare rend aujourd’hui impossible le dialogue direct ou par voie satellitaires, tellement la fissure incommensurable a crée un univers-milliardaire parallèle à celui des humains misérables !


    • Michel DROUET Michel DROUET 17 janvier 2019 18:56

      @Mohammed MADJOUR
      Vous avez raison, mais il est bon parfois de remettre les choses en place : il y a beaucoup de pauvres dont les yeux brilles en voyant le train de vie des plus riches.
      C’est un peu une forme de syndrome de Stockholm.


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 18 janvier 2019 11:30

      @Michel DROUET

      @Michel DROUET

      « » il y a beaucoup de pauvres dont les yeux brilles en voyant le train de vie des plus riches. C’est un peu une forme de syndrome de Stockholm.« »

      Plus que le « syndrome de Stockholm », je n’ose pas dire ici ce que c’est mais j’avais déjà généralisé ce phénomène sur Agoravox et sur le web en rappelant : « Les peuples du monde entier se sont familiarisés avec cette habitude qui fait honte au bon Dieu, celle des journalistes qui publient chaque année et même plusieurs fois par ans  »les plus grandes fortunes...«  dans chaque pays et dans le monde. 

      Imaginez la différence entre  « la tolérance sociale d’aujourd’hui » (presque un consentement à l’esclavage massif), avec celle des siècles du passés des révolutions vraiment sociales !

      On dirait même que quelque chose est irrémédiablement mort dans l’esprit des gens !!!


  • ETTORE ETTORE 17 janvier 2019 17:37

    @Mohammed MADJOUR

     qui a le temps et l’accès facile à la culture ........, ?

    _________________________________________________

    Je suis parfaitement d’accord avec votre analyse, mais je me permet une réserve sur une petite partie concernant le temps et l’accès facile à la culture.....

    La problématique, n’est pas seulement « d’avoir accès à la culture » mais de vouloir être curieux de LA culture.

    Une grande partie de notre continent dispose de moyens connectés , mais ne s’en sert que pour commander ........des pizzas en ligne.

    Malheureusement.


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 17 janvier 2019 18:13

      @ETTORE

      Et moi je suis d’accord avec votre problématique sans aucune réserve ! 

      Le grand problème et non pas une « problématique » est justement ce stade « d’abrutissement massif » auquel sont arrivés les peuples qui ont perdu jusqu’à cet instinct primaire de l’humain qui est la « curiosité »...

      Si vous avez l’habitude de la lecture je vous conseille de lire ou de relire l’oeuvre du géant Herbert MARCUSE qui avait prédit dès le début des années 1960 la condition actuelle de l’humanité. 


    • Michel DROUET Michel DROUET 17 janvier 2019 18:59

      @ETTORE
      Il y a aussi des gens qui ne se sentent pas à l’aise face à la culture. Ils considèrent que ce n’est pas pour eux. J’ai connu cela lorsque j’étais plus jeune et je me suis aperçu que j’y avais droit que ce n’était pas réservé à une classe.


  • Eric F Eric F 17 janvier 2019 19:08

    @l’auteur : Bonjour, vous le mérite de formuler certaines propositions concrètes.

    Ainsi, la présence de l’administration dans les lieux de faible densité de population sous forme de guichets multiservices est une solution judicieuse. Il faut pour cela introduire beaucoup plus de souplesse dans la gestion du personnel administratif public, mobilité entre secteurs (national, hôpital, local), polyvalence. Cela permettra au passage à certains très haut fonctionnaires qui pantouflent dans des comités Théodule avec des salaires de nababs de se ressourcer sur le terrain.

    Très intéressante proposition de supprimer un étage administratif -en l’occurrence le département-. Malheureusement, la fausse-bonne idée des « grandes » régions bricolées sous le quinquennat précédent a créé des entités trop étendues et hétérogènes, la palme revenant à la « Nouvelle (sic) Aquitaine » qui va du Poitou au Pays Basque. Bref la faisabilité de la suppression de l’étage départemental est devenue problématique, la Région est trop loin du terrain. Occasion perdue je le crains.

    Concernant le dernier paragraphe sur la transition énergétique, il me semble que la base est de « travailler, produire et consommer local » pour réduire les déplacements et transports de toute nature, donc taxe carbone aux frontières pour les produits intercontinentaux, plutôt que les déplacements de proximité. Décentraliser l’emploi, favoriser des pools de télétravail dans les villes moyennes, etc pour rapprocher le travailleur de son entreprise.
    A propos du remplacement des chaudières -tout comme pour les voitures-, est-il nécessaire de pousser les feux pour mettre à la décharge prématurément des équipements qui fonctionnent encore, alors que leur remplacement naturel -fin de leur durée de vie- interviendra typiquement dans une dizaine d’année ? Le minuscule gain au regard de la pollution totale mondiale serait contrebalancé par une forme de gaspillage. Surtout que la technologie progresse, et attendre un peu permettra de remplacer par un équipement encore plus performant que si on anticipe. On a le même problème pour les éoliennes : les pays et régions qui se sont précipité ont des équipements déjà dépassés en terme d’efficacité (souvent à l’arrêt), c’est désormais le moment d’amplifier.


    • Michel DROUET Michel DROUET 17 janvier 2019 19:23

      @Eric F
      Oui, ce qui peut marcher en Bretagne, région où j’habite semble peut-être plus difficile à faire dans des régions plus étendues suite au nouveau découpage imbécile à Hollande.
      Cependant, pas mal de départements ont déjà créé des agences départementales à l’échelle des pays et je pense qu’il serait possible de prendre appui sur ces outils pour faire le lien avec la Région.
      Pour les chaudières, vous avez raison il y a certainement des actions plus urgentes comme taxer le kérosène et le fuel des bâteaux de croisière, mais la notion de conseil permettrait sans doute de faire franchir le pas à certains indécis.
      S’agissant des guichets multi services, j’ai été intéressé également par un expérience réalisée dans un département avec un bus multi services qui voyage de commune en commune.


    • Eric F Eric F 17 janvier 2019 21:51

      @Michel DROUET
      A propos du Kérozène et du mazout maritime, la situation actuelle permet des carburants détaxés et plus polluants pour les transports transcontinenraux que pour les trajets de proximité, c’est une subvention au gaspillage et à la pollution. C’est cette logique à laquelle il faut mettre fin, mais la mondialisation financière est basée sur des pays producteurs offrant un « moins disant » social, fiscal, environnemental, et des transports longue distance à prix cassé. Alors que la production locale est étranglée de taxe et écrasée de règlements tatillons. Si on ne pouvait importer des denrées dont la production ne suit pas les contraintes locales, il n’y aurait plus de délocalisation, et les rejets globaux seraient naturellement diminués, à technologie égale.


  • Fergus Fergus 17 janvier 2019 19:45

    Bonsoir, Michel

    Je partage très largement vos constats et vos propositions.

    Parmi celles-ci, j’apprécie tout particulièrement celle qui consisterait à obliger les entreprises aidées à signer en retour un « contrat d’objectifs ». J’ai moi-même inscrit, sous une forme quelque peu différente, une telle revendication dans le cahier de doléances de ma mairie.

    Et même si cela semble plus anecdotique, je serais moi aussi favorable à interdire toute décoration d’une personne en situation d’exil fiscal. Pour ce qui est des sportifs, je vais d’ailleurs plus loin en proposant qu’il soit également interdits de toute sélection nationale.


    • Michel DROUET Michel DROUET 17 janvier 2019 21:04

      @Fergus
      Bonjour Fergus
      Merci pour votre commentaire. Il va de soi que les exilés fiscaux qui n’auraient plus le droit de vote ne pourraient plus figurer dans les équipes de France.
      Je suis toujours étonné que l’on puisse déverser de l’argent sur les entreprises sans contreparties alors que l’on traque les chômeurs qui ne sont pas suffisamment actifs dans leur recherche d’emploi et qu’on leur supprime leurs indemnités. Il me semble qu’il y a là une anomalie. « Selon que vous serez puissant ou misérable ».


  • lloreen 18 janvier 2019 00:00

    Macron:Lettre aux français, mode d’emploi.

    https://www.youtube.com/watch?v=FTMjlVeR6-c


  • cilaos 18 janvier 2019 12:10

    « des règles qui ne sont pas celles que nous avons bâties en commun » bravo quelle finesse de jugement vous pouvez m’expliquer ces « règles » pour attaquer l’Afghanistan ; la Lybie, la Syrie, le Mali sans doute un état d’esprit franco français qui distribue les bons points en massacrant tous ces gents.


  • izarn izarn 18 janvier 2019 13:15

    Macron est la créature de l’UE, de la BCE. Le morpion de Merkel.

    Il ne remettra jamais en cause les traités, ni l’UE telle qu’elle est.

    Alors baisser les impots ferait baisser les dépenses de l’état...

    Hahahahahha smiley

    Merci Moscovichy !

    Le type ne sort pas e l’idée des contraintes de l’UE.

    Macron est bloqué. Drouet est bloqué.

    On ne pourra rien faire en restant dans l’euro et même l’UE.

    Non Salvini n’est pas un « extremiste » d’ultra droite ni le M5S en Italie !

    C’est la logique même de la réaction des italiens qui se voyaient aller droit dans le mur.

    Les réformes dans le cadre de l’UE n’ont aucun sens !

    Débat National : C’est de l’art d’enculer les mouches.

    Mais les enculeurs de mouches, qui sont trépanés par l’UE, il y en a plein sur AV...Surtout chez les gauchistes écolo verdâtres.

    Sournoisement ils semblent comprendre que les GJ ne sont pas de leur bord...

    Alors allez blablater avec cette attrape couillon magistral du « Débat National »...

    Moi j’en connais un débat démocratique : Aprés la dissolution de l’Assemblée Nationale ou la démission de Micron.

    Ca c’est du débat !

    La lettre de Macron !

     smiley

    Démission sinon rien !


  • zygzornifle zygzornifle 19 janvier 2019 09:33

    Chacun partage le destin des autres…

    Comme le disait si bien Colluche , nous sommes une chaine, bienvenu les maillons....


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