jeudi 1er février 2007 - par Manuel M. Martin

Une proposition concrète pour la démocratie française !

Alors que dans cette course à la présidentielle, les poubelles semblent tous les jours plus mises à contribution que les cerveaux, je me suis piqué en tant que Suisse exilé de vous faire une proposition réellement démocratique.

Le mot « démocratique » étant à comprendre comme un strict contraire « d’électoral »...

Relevons nos manches et demandons-nous de quoi souffre l’expression populaire en France ?

De multiples réponses seraient bien entendu possibles et sans doute souhaitables mais pour la clarté de cette chronique, souffrez que je suive une simple (J’entends déjà les détracteurs dirent : Trop !) direction, celle de la confiscation de l’expression populaire entre les élections, particulièrement les présidentielles.

Le système hexagonal a ceci de particulier et d’incompréhensible pour beaucoup d’observateurs étrangers que c’est le même peuple, qui a tranché la tête de ses souverains, qui accepte depuis l’émergence de la Vème République la présence d’un « roi » (La majuscule ne se mérite quand même pas) au Palais de l’Elysée.

Monarque dont les pouvoirs sont de l’ordre du fantasme pour la plupart des autres dirigeants internationaux, sans même évoquer son impunité qui est un déni permanent à la lumineuse et avant-gardiste Déclaration de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789.

Permettez-moi d’en appeler ici à l’article 6 :

« La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. »

Alors pourquoi, alors comment ?

S’impose à cet instant de la réflexion la vision enfantine de la caverne d’Ali Baba ?! Je vous sens égarés, perdus, déroutés... pourtant c’est évident, n’est-ce pas la sensation que vous avez lorsque vous entendez les candidats à l’élection présidentielle vous promettre jour après jour tout, absolument tout et pour tout le monde ? Sans aucune conséquence financière pour la collectivité ou pire pour vos enfants et les enfants de ceux-ci...

J’exagère ?

Je ne le pense sincèrement pas et c’est justement là, précisément là, qu’intervient ma proposition inspirée par plus de 700 ans de démocratie helvétique (Vous savez cet endroit où votre gloire nationale a décidé de se réfugier...) ; et si le peuple reprenait le pouvoir ?

Si les citoyens français récupéraient la direction de leur si beau pays ?

Comment ?

En inscrivant le droit d’initiative populaire dans la Constitution !

Concrètement : vous avez une grande idée qui pourrait améliorer le quotidien de vos compatriotes, vous souhaitez que telle ou telle loi soit modifiée, vous êtes opposés à une dépense militaire ou à une privatisation, etc... etc... vous gagnez à votre cause, disons un million de personnes* qui vont accepter de signer votre initiative ; ce million de signatures sera contrôlé par les autorités désignées et dès le quorum atteint, le peuple va être appelé à se prononcer lors d’une vraie votation populaire, parce qu’émanant du peuple.

Le bon sens général étant la meilleure garantie contre les excès, il suffirait de rendre nécessaire la double majorité du peuple et des départements pour que la « vox populi » s’exprime dans le respect de chacun.

Je me permets de détailler la notion de double majorité. Si la simple majorité était suffisante, nombre de situations inégales pourraient survenir, exemple un vote massif des citadins contre les ruraux, mais avec l’obligation que 51 départements acceptent l’initiative en plus de la majorité des votants, on peut espérer que l’intérêt général serait bien défendu.

Ce système est un des fondements de la démocratie suisse (Vous savez là ou Johnny...).

Je m’arrête ici parce que si l’utopie est le moteur du progrès, je connais assez mes amis français pour savoir que chez vous, la polémique est une seconde nature, alors à vous de jouer !

* La loi suisse exige 100’000 signatures pour 7 millions d’habitants donc 1 million pour plus de 63 millions semble équilibré...



24 réactions


  • Michel (---.---.55.223) 1er février 2007 12:01

    Il faudrait en fait, comme dans le système helvétique, un droit d’initiative populaire (100000 signatures en 18 mois en suisse qui comptent 5 millions d’electeurs, comme le précise l’auteur), un référendum facultatif (pour remettre en question une loi votée par la voie parlementaire, exemple le CPE, 50000 signatures en 100 jours en suisse) et ne pas oublier le referendum obligtoire pour tout ce qui est traités internationaux (rappel : en France, le traité de nice (et celui d’amsterdam) a été ratifié par la voie parlementaire, on voit dans quelle merde on est maintenant...), adhésion aux organisation internationales...

    D’autres infos sur mon point de vue ici :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16625#commentaire250742


  • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 1er février 2007 13:02

    En France,

    - l’Article 10 de la Constitution de la Vème République stipule : "Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée. Il peut, avant l’expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée".

    - l’Article 11 de la Constitution de la Vème République stipule : « Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées , publiées au Journal Officiel, peut soumettre au référendusm tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, comportant approbation d’un accord de Communauté ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des Institutions. Lorsque le référendum a conclu à l’adoption du projet, le Président de la République le promulgue dans le délai prévu à l’article précédent »

    (Cf. « LES POUVOIRS PUBLICS », in JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, Paris, mars 1995

    Certes, tout n’est pas parfait... Mais, que se passerait-il si un référendum largement répandu comme en Suisse, permettait l’existence d’une loi scélérate... Je reste malgré tout persuadé qu’il faut un contrôle parlementaire pour éviter de telles bavures...


    • T.B. T.B. 1er février 2007 14:37

      Les lois scélérates et j’ajouterai liberticides, ce sont nos parlementaires qui nous les imposent sans autres possibilité que les violences pour se faire comprendre et les manifestations qui paralysent la libre circulation des biens et des personnes. Il n’y a jamais de concertation avec les « simples » citoyens, seulement avec des leaders syndicaux corrompus qui font partie de ce système.

      Un RIC permet de supprimer ou faire adopter une nouvelle loi. Elle est là la démocratie et pas ailleurs. C’est rapide, pratique et permet d’économiser et de bien gérer l’argent de tous les contribuables directs et indirects (TVA sur tous les produits). Donc moins d’impôts !!! Comme en Suisse, ceci explique peut-être cela ... Se focaliser sur Johnny permet aussi aux médias de plus trop revenir sur le paradis luxembourgeois (Clearstream) et de ne pas trop balayer devant le péron du prince Albert ...


    • Briseur d’idoles (---.---.168.118) 1er février 2007 14:47

      Ce serait que les politiques et membres du gouvernement s’abstiennent d’aller à la soupe aux Dîners du CRIF !


    • daemon2a (---.---.215.221) 1er février 2007 17:07

      ? ???? rapport ???????? smiley


  • alberto (---.---.222.42) 1er février 2007 13:23

    A l’auteur : je trouve ce principe de « droit d’initiative populaire » bien séduisant mais attention, car si cela avait existé à l’époque ou le ministre Badinter proposait l’abolition de la peine de mort, un réferendum d’initiative populaire l’aurait probablement rejeté.

    Donc l’idée, brute de décoffrage, semble séduisante, mais ce projet devrait être un peu plus fignolé que vous nous le présentez.

    J’ai voté « interessant », Bien à vous.


    • T.B. T.B. 1er février 2007 14:43

      La Suisse a aboli la peine de mort en ... 1942 !!! Donc bien avant les français !!! Puis réaffirmé cette position en 1992. Aucun RIC n’est revenu sur cette loi.


  • T.B. T.B. 1er février 2007 14:19

    Preuve que la démocratie directe est une bonne chose, permet d’unir les citoyens là où elle les divise (dans notre démocratie française soit-disant représentative) : Je suis profondément athée voire anticlérical (on me reproche d’être anonyme) et considère l’ONU comme une vaste fumisterie au service des lobbies pétroliers, gaziers et nucléaires. L’auteur, dans sa bio est croyant (catholique ?) et travaille pour l’ONU. Nous sommes donc aux antipodes. Et pourtant je vote, sans aucune hésitation, POUR son article plus qu’intéressant, des deux mains. Il aurait parlé d’un autre sujet, ses idées personnelles auraient sûrement transpirées et donc mon vote aurait sûrement été négatif. Et je suis sûr que nous pourrions être d’accord sur certains référendums d’initiatives citoyennes alors que nous ne voterons jamais pour le même député en d. « représentative ».

    Concernant les signatures : vu que les français, contrairement aux suisses, ne sont pas habitués à la démocratie directe je préfèrerai 500 000 et pas 1 million. Au moins le temps que la sauce prenne. Après tout 500 000 c’est le chiffre de tous les adhérants français de tous les partis politiques confondus. Plus la possibilité des RIC dans chaque commune française. En fait c’est le programme du candidat Yvan Bachaud 2007 pour lequel je voterai sûrement.


    • Fillaam 4 février 2007 16:30

      Salut T.B. , à force de bonne remarque, tu me laisses impatient de voir naître ton premier article, même si tes commentaires érudits ont souvent valeur d’article...


  • candidat 007 (---.---.41.75) 1er février 2007 14:55

    le référendum d’initiative populaire ou citoyenne est proposé par plusieurs candidats dont bien sûr Monsieur Bachaud (son unique objectif pour ainsi dire), Monsieur Mourguy, comme le dit TB.

    Oui la démocratie directe doit être développée en France. mais établir un référendum d’intitiative populaire nécessite une grosse réflexion sur l’encadrement de cette pratique.

    Il faut

    1) bien définir son objet ou son domaine d’intervention,le choisir, (faire la loi ou faire en sorte qu’une loi soit proposée au parlement, redéfinir ou contrer une loi déjà votée par le parlement, limitér le référendum aux affaires constitutionnelles, ???).

    2) différencier les pratiques du référendum selon que la question est posée au niveau local et régional (projets d’investissements et de grands projets) ou national (législatif ou constitutionnel)

    3) définir les seuils nécessaires de signatures pour valider la question proposée au référendum selon les domaines d’intervention.

    4) définir les modalités de recueil des signatures et de publicité de la proposition et du débat contradictoire.

    5) définir la période de votation des référendums sinon l’on risque d’être en permanence en élection ou votation.

    messierus Bachaud et Mourguy ont réfléchi à toutes ces questions, et comme il y a de multiples éventualités, j’ai également établi une proposition que vous pouvez consulter ici. http://changerlarepublique.over-blog.com/categorie-834422.html pour alimenter la réflexion.

    De fait, il ne suffit pas de dire on veut le référendum d’initiative citoyenne, ou bien il est dans mon programme pour savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Il faut en discuter parce qu’en France le référendum est plus considéré comme un plébiscite du pouvoir en place que comme l’exercice d’une vraie participation des citoyens à la prise de décision.

    En ce domaine la démocratie française a t’elle aujourdhui la maturité nécesaire ??


    • (---.---.30.43) 1er février 2007 21:03

      et oui tout le monde ne peut pas avoir la même maturité que les helvètes... (regardez seulement la propreté de leur trotoires...)

      un exemple de référendum : croyez vous que vous payez trop d’impôts réponse à une très grande majorité : OUI

      croyez vous que l’énergie nucléaire est la plus polluante pour l’environnement ? réponse OUI etc... que faire dans ce cas là ?

      sans experts il n’y a plus de démocratie cela devient une démocratie d’opinion (ce qui n’est pas bon quand on n’a pas tous les éléments en main pour juger)


    • Mic’hel (---.---.53.169) 2 février 2007 10:01

      "un exemple de référendum : croyez vous que vous payez trop d’impôts réponse à une très grande majorité : OUI

      croyez vous que l’énergie nucléaire est la plus polluante pour l’environnement ? réponse OUI etc... que faire dans ce cas là ?"

      Faut arreter les conneries et arreter de prendre les gens pour des ados attardés et complètement immatures ! Les « questions » dont tu parles n’ont aucune teneur legislative. Ce sont des questions d’instituts de sondages !!! On ne demande heureusement pas à IPSOS de formuler les questions d’un referendum ! Déjà qu’on nous emm... assez avec leurs sondages-lavage-de-cerveau quotidiens.

      En suisse on demande aux citoyens d’accepter ou de refuser des textes legisaltifs qui doivent être formulés comme tels. Je donne ci-dessous un exemple de texte législatif issu d’une initiative populaire (donc je le rapelle, 100000 signatures récoltées en 18 mois en suisse qui compte 5 millions d’électeurs). Tu verras que c’est quand meme autre chose que tes questions « Croyez vous qu’on paie trop d’impots ? » et pourquoi pas « est-ce que vous aimez ma coupe de cheveux » !

      *************************************

      Initiative populaire « pour des aliments produits sans manipulations génétiques »

      Les dispositions transitoires de la Constitution fédérale du 18 avril 1999 sont modifiées comme suit :

      Art. 197, ch. 2 (nouveau)

      2. Disposition transitoire ad art. 120 (Génie génétique dans le domaine non humain)

      L’agriculture suisse n’utilise pas d’organismes génétiquement modifiés durant les cinq ans qui suivent l’adoption de la présente disposition constitutionnelle. Ne pourront en particulier être importés ni mis en circulation :

      1. les plantes, les parties de plantes et les semences génétiquement modifiées qui peuvent se reproduire et sont destinées à être utilisées dans l’environnement à des fins agricoles, horticoles ou forestières ;

      2. les animaux génétiquement modifiés destinés à la production d’aliments et d’autres produits agricoles.

      *************************************

      Pour info, cette initiative populaire fut rejettée par le parlement suisse et acceptée par les citoyens. Un bel exemple de contre-pouvoir citoyen dans une démocratie digne de ce nom. On en est très, très, très loin en France... smiley


  • Michel (---.---.55.223) 1er février 2007 15:14

    « De fait, il ne suffit pas de dire on veut le référendum d’initiative citoyenne, ou bien il est dans mon programme pour savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Il faut en discuter parce qu’en France le référendum est plus considéré comme un plébiscite du pouvoir en place que comme l’exercice d’une vraie participation des citoyens à la prise de décision. »

    Forcément, puisque c’est de l’usage unique du president de la république !!

    « En ce domaine la démocratie française a t’elle aujourdhui la maturité nécesaire ? ? »

    C’est certainement pas en maintenant un système de pseudo-démocratie (comment croire une seule seconde que la France est une démocratie ?!?) representative que l’on va responsabiliser les citoyens sur le plan de la décision politique. Certes, si l’on devait passer à une démocratie de type helvétique (au moins sur le plan national), il se peut que les premiers référendums soit un peu cahotiques, mais c’est là le prix de n’importe quel changement dans la vie d’une personne ou d’une société(les français ont survécu au passage à l’euro, meme si ça été un peu difficile au début, les pays sont passé du parti unique au multipartisme ... etc ...). Moi quand j’ai appris à marcher, je me suis surement rammassé une paire de fois avant de pouvoir tenir sur mes deux jambes. c’est comme ça, c’est la vie. On y survit.

    Ah la la, cette sempiternelle trouille des français qui ont peur du moindre petit changement, qu’est ce que c’est agaçant parfois.

    de toute façon, faire mieux que cette Veme republique, ce n’est surement pas diffile en termes de démocratie !!


    • candidat 007 (---.---.41.75) 1er février 2007 18:43

      mais je suis pour le Référendum d’Initiative Citoyenne. Mais cette proposition importante ne reste que complémentaire d’une refondation de la démocratie représentative.

      Et si vous entrez dans le détail, il faut bien définir les modalités de l’exercice de ce référendum d’initiative citoyenne.

      La preuve ; j’ai établi une proposition. (voir mon blog)


  • Michael (---.---.70.77) 1er février 2007 21:18

    Vous avez tout dit. Merci la Suisse pour cette leçon de pragmatisme efficient et logique...Mais chez nous, mon cher monsieur, avant que ça bouge...


  • decurion (---.---.240.52) 1er février 2007 23:26

    Votre proposition, à laquelle je souscrit pleinement, n’est rien d’autre, que l’expression réactulisée d’une revendication vieille comme le monde. et concerne le droit des peuples à disposer d’eux mêmes.

    Moïse, Sparcatus et bonhomme Jacques, ne voulait aprés tout rien d’autre que de maitriser une situation, et non plus, juste la subir.

    Votre proposition fait suite à d’autres, déposées ici même sur AV, et ailleurs. C’est une solution, peut être la seule, apte à nous sortir de l’impasse, mais elle soulève énormemment de problèmes.

    Le premier, de taille, c’est que le passage à l’acte, repose sur le bon vouloir de nos gouvernants.

    Le second, tient à nos moeurs. Il faut bien constater, que malgré la révolution française, les « privilèves » subsistent malgré son abolition proclamée.Le sournois de la situation, est qu’il est impossible de s’attaquer aux privilèges jugés scandaleux, sans provoquer une levée de bouclers des privilègiés « merdiques » qui se sentent visés.

    Un troisième, c’est l’état de suspicion permanente, qui est le fait des diverses divisions, instaurées et distillées par la succession des pouvoirs. Il suffit de constater, la somme de précautions préconisés par les électeurs eux mêmes, sur les droits qu’ils consentent à s’auto accorder, pour se convaincre que « quelque chose » ne tourne pas rond. Désigner le peuple, à la troisième personne, c’est se mettre en retrait, et justifier sa méfiance vis à vis des autres. C’est trés hautement élitiste, ou bassement idiot, en tout cas absurde, puisque celà consiste finalement à se méfier de soi même,en tant que membre du peuple.

    En tout cas, je suis pour le RIP, y compris avec contraintes, car il vaut mieux avancer un petit peu, que reculer sans arrêt.


  • Swiss Made (---.---.158.106) 2 février 2007 10:58

    En tant que Suisse, je souris de la proposition de mon compatriote.

    Qui peut croire qu’il est possible de réussir avec des Français ce qui fonctionne assez bien avec des Suisses ?

    Les institutions ne sont que le reflet des peuples qui s’en dotent. C’est à ce prix-là qu’elles sont acceptées par ces mêmes peuples.

    Ainsi ce n’est pas parce que des canailles « progressistes » ont coupé la tête du Roi que les Français ont cessé d’être profondément monarchistes. C’est dans leurs gênes.

    Au moment de proposer l’initiative « à la Suisse » à des Français - profondément étrangers à la démocratie directe -, il faut savoir par exemple que, dans le passé, de larges majorités d’Helvètes ont été assez raisonnables pour refuser des réductions du temps de travail ou des baisses d’impôts.

    Des choix qui seraient inconcevables en France, parce que incompréhensibles pour une mentalité française !


  • Michel (---.---.53.169) 2 février 2007 11:37

    « En tant que Suisse, je souris de la proposition de mon compatriote. »

     smiley

    ton « compatriote » est ... français ! Mais vivant en Suisse depuis une bonne dizaine d’années. ça me donne une bonne vision comparative des deux systèmes politiques. J’imagine que tu as deviné ma (nette) préérence smiley


  • Swiss Made (---.---.158.106) 2 février 2007 19:34

    ton « compatriote » est ... français !

    Ce n’est pas évident, quand on lit un propos comme celui-ci : je connais assez mes amis français pour savoir que chez vous, la polémique est une seconde nature, alors à vous de jouer !

    Et cela n’atteint pas les réflexions que je faisais quant à l’inapplicabilité de la démocratie directe avec des Français...

    Des gens qui, par exemple, votent contre le gouvernement quand on leur demande de se prononcer sur un projet de constitution européenne, auquel ils n’ont manifestement rien compris...


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 2 février 2007 19:43

      Il y a eu aussi « Des gens qui, par exemple, votent POUR le gouvernement quand on leur demande de se prononcer sur un projet de Constitution européenne, auquel ils n’ont manifestement rien compris... »


    • Fillaam 4 février 2007 16:47

      Tu es très sulfureux dans tes propos « Swiss Made », d’ailleurs jusqu’en dans ton pseudo qui voudrait généraliser le « suisse » comme antipathique, sans empathie, complexé, individualiste ou plutôt isolé, comme un bouton d’acné au milieu du front de l’europe. Non, tu es juste un bouton d’acné au milieu de la population suisse. Tu es « Swiss Made », mais avec un gros défaut de fabrication, inhabituel de la Suisse, pays de l’excellence qualitative. En toute sincérité, Vive la Suisse.


  • fp (---.---.134.220) 3 février 2007 23:58

    DEMOCRATIE ??? je vais rire un peu et je reviens...

    MONARCHIE vous voulez dire ...


  • bong (---.---.187.77) 5 février 2007 22:17

    Sa fait lomgtemps que l’on le reclame 17 millions d’abstentionistes aux presidentielle 2002, les français ne crois plus aux politiques. Mais va parler de se qui suit dans les médiats de masse. Vas y essay et tus comprendras que se pays comme tous les pays la classe dirigeante ve continuer à diriger en divisant la classe pauvres. Quel démocratie ? La démocratie c’est le pouvoir aux peuple. Alors aidez moi, aidez nous aidez vous. le réferendum à l’initiative de la population au premier tour des élections présidentielles. « Désirez vous avoir le droit de participer aux votes et réglements des lois ? »

    Sachant que c’est participation ne sera pas obligatoire et qu’elle pourra se faire de deux façons :
    - En se rendant sur place, à la mairie, l’assemble départementales, régionnales et l’assembler nationales.
    - soit à distance via les téléphone portables, internet, la télévision (LCP) et des bornes publiques ( mairies, gares, postes). Les cartes vitales serviront aussi de carte d’électeurs avec photo et code secret. Des qu’une personne voteras ils lui sera communiquer un numéros en échange afin de pouvoir retrouver e contrôler directement ou ultérieurement son vote

    pour la LCR les coupables c’est les patrons Pour Force Ouvriere le coupable c’est la grand capital pour le PS le coupable c’est la droite pour l’udf le coupable c’est le PS et l’UMP Pour l’UMP le coupable c’st la gauche pour le FN le coupables c’est l’imigréation.

    Voial j’airésumer la conscience colective de la politique vu au travers des médiats. Moi je dis les coupables c’est les politiques et les médiats qui nous prennent pour des débiles.


  • Awak (---.---.112.114) 20 février 2007 17:39

    « Je ne pense donc pas que le RIC soit une bonne solution. Par contre, on pourrait imaginer que l’Assemblée nationale étudie des projets de loi d’initiative citoyenne. »

    Avec toutes les questions que tu te poses, on voit bien, comme dit plus haut, à quel point, vous les Français, êtes abêtisés par vos politiciens. Je suis Suisse et habite en France. J’adore la France, mais vous voir menés en bateau par vos politiciens me fait dresser les cheveux sur la tête. La Suisse véhicule beaucoup de clichés (richesse, chocolat, banque...et j’en passe). Tout n’est pas vrai rassurez-vous, mais en revanche, cette « vraie » démocratie, nous permet au moins de se sentir concerné par l’avenir de notre pays. L’affaire « Johnny National » fait beaucoup de bruit, et comme la démocratie, le système fiscal suisse présente quelques avantages par rapport au vôtre. Mais, comme d’ab, les politiciens préfère demander aux Suisses de changer leur « super » système, plutôt que de se demander comment il pourrait changer le leur.

    Plus haut, quelqu’un demandait « est-ce que vous voulez payez moins d’impôt ? ». Savez-vous qu’en Suisse on paye proportionnellement moins d’impôts que vous ? Et pas seulement Môssieu Halliday.... Savez-vous qu’à certaines votations populaires les Suisses ont accepté une AUGMENTATION des impôts, pour financer des projets importants (p. ex. construction d’autoroutes et nouvelles traversées ferroviaires ; je vous rappelle qu’en Suisse, on paye 25 Euros d’autoroute par ANNEE qui sont réinjectés par l’Etat et pas mis dans la poche de je ne sais qu’elle entreprise d’autoroute !). Justement, parce que nous nous sentons impliqués, à chaque votations, nous essayons de nous faire la meilleure opinion sur le sujet. Seulement, chez vous, comme déjà dit plus haut, cela impliquerait de diminuer beaucoup trop les privilèges de la classe politique et ça, c’est pas demain la veille.

    En plus, on vous demande pas de reprendre exactement le même système qu’en Suisse. Adaptez-le à votre pays, à vos mentalités, à vos besoins. Mais de grâce, sonnez l’alarme, et redonnez la voix « à la France d’en bas » comme vous appellent vos politicards !!!!

    Allons, soyez moins des moutons, devenez enfin des lions ! J’en ai marre de vous voir vous faire bouffer tout crus et à toutes les sauces.


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