vendredi 5 janvier 2007 - par carnac

Adieu à notre bon vieux contrat de travail à durée indéterminée

C’est un fait, nous avons actuellement 37 contrats de travail différents, 12% des contrats sont précaires dans le privé, 16% le sont dans le public et les pourcentages ne cessent d’augmenter puisque l’essentiel des nouveaux recrutements se fait chaque mois en contrats précaires qui n’aboutissent pas tous à un CDI, loin s’en faut(voir Insee).

Le CDI lui-même n’est pas une protection contre le chômage, cela se saurait...

Dans ces conditions, ne serait-il pas plus raisonnable de sécuriser les parcours professionnels, c’est-à-dire les passerelles entre deux statuts ?

Nous disposons déjà d’un certain nombre de dispositifs intéressants mais manquant de cohérence et de lisibilité.

  • Passerelle formation initiale-emploi  : j’ai proposé dans un précédent article la création d’un capital formation tout au long de la vie offert à chaque enfant dès la fin de l’apprentissage des savoirs de base (lecture,écriture,capacité à apprendre) à partir de quatorze ans. Nous avions vu alors que cette disposition pouvait être appliquée à budget constant pour l’Etat et les collectivités locales. En effet, cumulant tous les budgets existants en matière de formation initiale à partir de cet âge,de formation continue, de contrats de travail aidés, ce capital formation tout au long de la vie devrait pouvoir être important. Resterait à monter dans des maisons de l’emploi, territorialisées par bassin d’emploi, des antennes d’orientation et d’information de très bon niveau.
  • Ainsi guidés sur le marché de l’emploi réel local, les jeunes pourraient choisir leur voie d’accès à l’emploi : stages, contrats d’alternance, formation initiale longue, etc., sans restriction, sauf une : en cas d’échec de leur projet, au bout de trois mois d’indemnisation Assedic, ils devront accepter un travail disponible sur le marché local, quitte à entrer à nouveau dans une démarche de réorientation.
  • Passerelle emploi-retour à une formation de base ou à une formation continue  : outre le dispositif décrit ci-dessus, je pense que les facultés devraient s’ouvrir à la formation continue des adultes, qui leur apporterait de nouveaux financements. Je souligne aussi que, clients de la structure de formation, grâce à leur capital formation tout au long de la vie, les salariés d’eux-mêmes élimineront les organismes et les entreprises trop peu performants.
  • Passerelle emploi-impératifs familiaux : compter sur le bénévolat des familles est en effet irréaliste dans un monde où la plupart des personnes n’ont d’autre ressource que leur salaire et où la mobilité exigée a conduit à l’éclatement des cellules familiales élargies - les grands-parents ne résident pas forcément à proximité de leurs petits-enfants. Par l’indemnisation améliorée du congé parental et du congé de soutien aux enfants ou aux parents malades, par la mise en place de mise à niveau professionnelle obligatoire après de tels congés, par le développement du temps partiel choisi, on devrait améliorer la prise en compte des impératifs familiaux au cours de la vie professionnelle.
  • Passerelle emploi-retraite choisie : une retraite anticipée pour les emplois pénibles, une possibilité d’étaler l’entrée en retraite par un cumul "emploi temps partiel et retraite partielle", une gestion prévisionnelle des fins de carrière pour faciliter le maintien à l’emploi permettraient de faire évoluer les mentalités à budget constant.
  • Passerelle emploi-enseignement et réciproquement pour créer une passerelle entreprises / Education nationale, l’une et l’autre s’enrichissant mutuellement. Il conviendrait alors de trouver des dispositifs transitionnels financiers ne mettant pas en péril les équilibres budgétaires familiaux de celles et ceux qui se lanceraient dans ce dispositif.
  • Passerelle emploi salarié-emploi indépendant ou création d’entreprise : les passerelles entre ces différents statuts sont incohérentes, à commencer par la protection sociale qui n’est pas unifiée. Le congé sabbatique ou de création d’entreprise est d’une trop courte durée pour permettre le lancement effectif d’une affaire qui nécessite au moins deux années de visibilité. L’accompagnement des créateurs est souvent insuffisant, le capital formation pourrait y remédier.


83 réactions


  • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 10:47

    Pour une ex-conseillère prud’hommale, ton baratin sonne vraiment Chérèque.

    Pas chères à mon coeur, ces passerelles qui glissent vers la résignation, vers un monde salopé par la finance, les politiques et les syndicalistes et autres « défenseurs » en postes permanent payé par l’Etat, qui reculent pour continuer à bien bouffer, mais en gueulant « on s’adapte en bon ordre ».

    Bref, c’est avec ce genre de discours que tous les syndiqués CFDT de l’ANPE ont renvoyé leur carte au chef du syndicat jaune. Tous ensemble. C’est pas beau,ça, un syndicat telleemnt larbin qu’il réussit à dégouter tous les membres d’une branche professionnelle d’un coup.

    Tu me diras, la CGT qui veut « sécuriser », comme toi, et qui envoie des émissaires dans tous les chevaux de Troie Rosanvalloniens que le MEDEF monte par-ci, par là, pour « favoriser la liaison salariés-entrepreneurs », « socialiser la marche du capitalisme », « faire participer le salarié aux nécessaires évolutions »...

    Même avec vaseline, les diptères ont toujours mal.


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 5 janvier 2007 11:23

    Il va falloir arrêter l’hypocrisie du CDI et ça soit disant « protection », même avec un CDI on peut se faire virer.

    Il est temps en France que l’on fasse du ménage dans les contrats de travail. Il n’y a que 2 types de contrats qui devraient exister :
    - A durer fixe, on vous embauche pour tant de temps et quoi qui l’arrive on vous garde le temps convenu, quitte à faire des contrats sur 20 ans.
    - Sans limite, on reste dans la sa société jusqu’à qu’on veuille partir ou qu’elle ne veuille plus de nous et on fixe une prime lors du départ inversement proportionnelle à la durée de présence (dans le cas contraire, cela inciterait à virer les gens au bout d’un certain nombre d’année, de peur qu’ils coûtent trop cher à virer si on les garde d’avantage).

    Cela serait plus simple pour tout le monde.


    • Julien (---.---.227.52) 5 janvier 2007 11:40

      « on fixe une prime lors du départ inversement proportionnelle à la durée de présence (dans le cas contraire, cela inciterait à virer les gens au bout d’un certain nombre d’année, de peur qu’ils coûtent trop cher à virer si on les garde d’avantage). »

      Ah bon... alors si demain, après 15 ans de boite je suis victime d’un licenciement économique, ma prime sera moindre que celle de mon collègue qui vient tout juste d’être embauché... ça ne vous choque pas ?


    • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 16:56

      Non, ce qu’il faudrait c’est un système de pénalisation patronale.

      Patron embauche une personne et la garde plus de 5 ans : zéro pénalisation.
      - <5 ans : 10% du salaire annuel de la personne embauchée puis licenciée, à verser :

      - <4 ans : 20%...

      - <1 ans, obligation de verser un an de salaire supplémentaire à la personne et le licenciement devra être discuté en CE.

      Je crois que la situation de l’emploi, des retraites, des prestations sociales s’en trouveraient bouleversées du tout au tout.

      Mais tant qu’il y a un paquet de moutons et d’adorateurs du MEDEF, ça va pas le faire. smiley


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 17:51

      Personnellement je trouve votre idée bien vue.

      En effet c’est la proportionnalité de la prime au temps de présence qui fait qu’actuellement de nombreux CDI s’arrêtent juste avant les 2 ans de présence permettant de la toucher.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 17:55

      Ne craignez vous pas que les licenciements se fassent alors à la 6ième année ?

      en cas de licenciement au delà de la 5ième année ne serait-il pas alors opportun de vérifier que l’employeur a bien maintenu le niveau de compétence de son salarié et qu’il a bénéficié de formations au cours de ces quelques années lui permettant de rebondir ?


    • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 20:19

      en cas de licenciement au delà de la 5ième année ne serait-il pas alors opportun de vérifier que l’employeur a bien maintenu le niveau de compétence de son salarié et qu’il a bénéficié de formations au cours de ces quelques années lui permettant de rebondir ?

      Rien n’interdit d’assortir une pénalisation visant à perenniser les emplois, d’une bonification au regard du respect des paramètes indiqués.

      Le seul problème est qu’il faut évaluer lucidement le marché de l’emploi et le penser comme un territoire où les salariés doivent avoir des droits au moins égaux à ceux des patrons... smiley


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 21:23

      Sam je suis très intéressée par ton idée de gérer les passerelles au niveau du territoire ;

      Je pense d’ailleurs que lorsqu’on réside tous sur un même territoire les personnes sont plus sensibles à la prospérité de tous.Il y a moins de cloisonnements et en tout cas on peut mieux les combattre.

      Le patronat local surmonte souvent les à priori dogmatiques pour rentrer dans des solutions innovantes et concrètes.

      Merci de ta participation au débat


    • Sam (---.---.247.44) 6 janvier 2007 15:32

      carnac

      Je ne pensais pas à « gérer les passerelles au niveau du territoire ».

      L’expression « territoire » veut indiquer que salariés et patrons sont embarqués dans le même bateau. Les patrons doivent respecter et rémunérer le travail salarié, parce que la richesse patronale est issue du travail salarié.

      Par ailleurs, je persiste et signe : tes passerelles n’ont pas vraiment d’intéret. D’une part, parce que bcp existent - la fac et les grandes font de la formation continue et cours du soir -, d’autre part parce que le problème n’est pas vraiment l’absence de formation, de réactivité, d’adapatabilité.

      La preuve étant l’accroissement de la productivité du travail en France, toujours le plus haut du monde depuis deux ans.

      L’ouvrier,le salarié français bénéficie d’une formation initiale inégalée, mais il est confronté à une volonté de ne pas embaucher.

      Tu dois le savoir mieux que moi : l’ANPE enregistre un certain nombre d’emplois non pourvus. Mais pas à cause d’une carence de formation des postulants. Celà tient à la faiblesse des rémunérations, aux statuts précaires systématiquements proposés, aux conditions (horaires) proposées qui blessent l’individu et démolissent les familles.

      Sans parler de la hausse exponentielle des coûts de formation, à ceux qui jugeraient qu’ils ne sont pas assez performants.

      Pendant que les Carrouf et autres Lepasclair embauchent des étudiants bac+3, bac+4 pour des boulots de caissieres quelques heures par semaine, en rotation, tout ça pour pas créer de vrais emplois payés sur des bases dignes.

      Enfin, il y a des problèmes de fond, qui remettent la formation supposée déficiente - idée fausse également à cause de la qualité supérieure de l’enseignement français qui reste le meilleur du monde - par leur ampleur et leur persistance.

      Deux problèmes majeurs, donc : le refus ou quasiment d’embauche du patronat, depuis vingt ans, et la faiblesse croissante des rémunérations, en regard de la productivité demandée et du coût de la vie qui augmente, n’en déplaise à l’INSEE et ses démographes larbins.

      Je lisais dernièrement une analyse d’un économiste-cadre chez Valquant, un truc de conseil financier. Peu suspect de vouloir la mort des « vilains capitalistes patronaux assoifés du sang ouvrier » ; il disait ceci, le 22/12/2006 :

      « Le montant des profits réalisés par les grandes entreprises cotées atteint des sommets inégalés. Aux USA, les profits des entreprises, selon la comptabilité nationale américaine, ont dépassé 8% du PIB, (12% pour les profits avant impôts). Du jamais vu... En Europe, la somme des bénéfices récurrents des sociétés du Stoxx600 vaut 600 milliards d’Euros. D’après les prévisions des analystes du consensus, ce n’est pas en 2007 que les bénéfices devraient baisser, bien au contraire ! »

      On le voit, la crise n’est pas pour tout le monde et pendant que nous nous serrons de plus en plus la ceinture, la classe patronale s’éclate.

      A mon sens, chercher des solutions dans des domaines où le problème ne se pose pas revient à partager les vivres inexistants durant un long siège.

      Il faut attaquer lucidement et courageusement là où est le mal.


    • carnac (---.---.7.104) 7 janvier 2007 11:07

      Vous me dîtes Cambaceres « Par ailleurs, je persiste et signe : tes passerelles n’ont pas vraiment d’intéret. D’une part, parce que bcp existent - la fac et les grandes font de la formation continue et cours du soir -, d’autre part parce que le problème n’est pas vraiment l’absence de formation, de réactivité, d’adaptabilité. »

      Je pense que vous surestimez grandement la qualité ET de notre formation initiale ET de notre formation continue

      Je vais reproduire ici le % d’accès à la formation continue selon le % de diplômés dans la population source page 33 de l’ouvrage l’état des inégalités en france 2007 chez BELIN et en l’occurence source cereq janvier 99 à février 2000 :

      PERSONNES n’ayant aucun diplôme ou le certificat d’étude : ils sont 30,3% de la population française, seuls 12,9% d’entre eux ont pu bénéficier d’un accès à la formation continue PERSONNES ayant le BEPC ils sont 7,2% dans la population, seuls 25,9% d’entre eux ont eu accès à la formation continue PERSONNES titulaires d’un CAP ou BEP , ils représentent 28,6% de la population française et seul le 1/4 ont eu accès à la formation continue

      Je vais continuer à énoncer les chiffres dans le même ordre pour les titulaires de :

      BAC 13,2% accès formation continue 36,8%

      BAC+2 10,9% accès formation continue 48,8%

      BAC+3 ET PLUS 9,6% accès à la formation continue 51,3%

      page 34 du même ouvrage vous noterez que les ouvriers représentent toujours 27,5% de la population que seuls 21,3% des ouvriers ont eu accès à la formation continue,

      que les employés représentent 28,9% de la population qu’ils ont eu accès pour 32,3% à la formation continue pendant que les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 12,5% de la population et trustaient l’accès à la formation continue pour 53,8% ....

      Maintenant je vous donne l’exemple concret de ce que cette situation produit EN CE MOMENT en rhone alpes dans le textile.(preuve que toutes les stats ne sont pas fausses)

      Nous nous retrouvons en Rhone Alpes avec des PME qui coulent du fait de l’ouverture des échanges avec la Chine .

      Alors que dans la vallée de Tarare par exemple les chefs d’entreprise ont laissé dormir deux années de fonds de restructuration européens [il est vrai que d’après les mêmes sources les chefs d’entreprises artisans commerçants représentent 6,8% de la population française dont 16,3% seulement ont eu accès à la formation continue ceci explique peut-être cela :)) ]nous voyons mourir des entreprises dont le personnel a au mieux le BEPC , est âgé en moyenne de 40 ans n’a JAMAIS bénéficié de la moindre formation ou alors si peu et à qui il reste encore 22 années de travail à accomplir pour avoir droit à la retraite ....

      Même chose dans la chaussure à Romans CQFD

      En 2007 le même problème va se poser avec les équipementiers de véhicules

      Maintenant je suis pupille de la nation et je n’ai évolué QUE PAR LA FORMATION CONTINUE et je peux vous dire que c’est une sacré galère que de défendre son dossier et que la seconde chance vous lui courrez après pendant BIEN LONGTEMPS

      voilà pouquoi je voudrais que l’on mette enfin de l’ordre dans la formation continue dont les budgets sont dilapidés et que j’y tiens A MES PASSERELLES EMPLOIS-FORMATION et réciproquement

      Maintenant l’axe de travail que vous appelez de vos voeux est aussi un bon axe de travail.


    • cambacérès cambacérès 8 janvier 2007 10:30

      La piste est une piste qui ouvre enfin le contrat de travail à une obligation RECIPROQUE, de former et de se former


  • Hakim I. (---.---.29.92) 5 janvier 2007 11:29

    Mode révolté ON

    Franchement, j’en ai marre de tous ces gens de la génération 30 glorieuses qui se sont gavés de la croissance sans penser au lendemain, et qui ont ammené le monde où il en est aujourd’hui, venir nous faire la lecon.

    Comment auriez vous réagi durant votre jeunesse si on vous énumérait toutes ces propositions ? Un peu d’honnêteté que diable, vous auriez crié au scandale. C’est bien beau une fois avoir mis de coté assez de thunes pour se sécuriser ; une fois qu’on amasse une retraite payée par des personnes condamnées à travailler 50 ans de leur vie ; une fois qu’on a acheté un bien immobilier qui coute aujourd’hui 10 fois la valeur initiale... de venir nous dire qu’il faut nous former continuellement, que la sécurité de l’emploi c’est fini etc...

    Au delà du fait que les politiques sont loins des réalités du terrain, je dirai plutôt que c’est dû aux différences générationelles.

    Tout ce que je vois, c’est un groupe de papy boomers qui devient majoritaire, et qui nous demande de bosser comme des chiens pour payer leurs retraites.

    Vous vous en carrez completement de ce que l’on peut vivre, vous nous laissez en héritage une société et une planête completement détraquées, vous le savez tous et tout ce qui vous importe c’est de vivre vos derniers jours en sacrifiant le moins possible vos privilèges.

    Gardez vos leçons pour vous, on en reparlera quand vous aurez du mal a trouver un appart alors que vous gagnez votre vie convenablement.

    Toujours mode révolté ON...


    • Julien (---.---.227.52) 5 janvier 2007 12:01

      Tout à fait d’accord. D’autant plus que cet article part du principe qu’on choisit un métier au hasard, sans aucune vocation.

      Qu’arrivera t’il alors à des personnes qui ont suivi une formation par intérêt pour tel ou tel métier, devront-elles, elles aussi, « accepter un travail disponible sur le marché local, quitte à entrer à nouveau dans une démarche de réorientation. » ?

      Quelqu’un qui a changé de branche professionnelle 4 ou 5 fois dans sa vie ne peut avoir le même niveau de compétences, l’expertise, que quelqu’un qui pratique le même métier depuis 30 ou 40ans.

      Le travail « jetable » n’est pas une solution à long terme.


    • Algunet 5 janvier 2007 12:49

      @ révolté ON

      Oh, le révolté ! On se calme, ce n’est pas la peine de reporter la faute sur papa maman et la société… Chaque génération a eu ses souffrances, ses combats et ses laissés pour compte. Je ne pense pas que les français qui ont donné leur vie lors des dernières guerres et qui ont par là permis aux générations suivantes de reconstruire et de vivre dans la paix apprécieraient tes accusations.

      Garde ton énergie pour te battre, défendre tes valeurs et sauver le monde, sans oublier que ta génération prend déjà la responsabilité de la France de demain et que tes enfants… etc..

      Wouah ! J’ai l’impression d’avoir pris un coup de vieux… smiley


    • Lavande & Coquelicots Pierce 5 janvier 2007 16:54

      Globalement d’accord... sauf que malgré l’injustice de cette situation, la situation demeure. Et l’évolution du monde nous amène à choisir : soit refuser ces mutations et subir un recul de nos salaires, niveaux de vie, etc. ; soit en prendre acte et adapter nos structures, notamment en permettant une sécurité professionnelle et des passerelles telles que l’auteur de l’article le propose.

      Il ne sert à rien de vouloir décapiter le porteur de mauvaises nouvelles : la situation reste la même. Faire l’autruche ne mène à rien. Il est préférable d’être lucide.


    • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 16:59

      Tu as fortement raison.

      Il faut ajouter à l’indécence l’hypocrisie : se genre de discours noie les gens sous la difficulté à le comprendre, déjà, et ensuite fait passer les acquis comme le CDI pour totalement « dépassés », « enterrés ». Faut qd même oublier que le CDI est encore majoritaire dans les emplois.

      Bref, ca cocotte ce genre de raisonnement.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 18:25

      Je comprends votre mal être mais d’une part je suis en activité et dans le privé où j’ai eu moi aussi mon licenciement économique smiley et d’autre part mes trois fils ont probablement votre âge et connaissent incertitude au mieux, galère au pire si bien que la solidarité familiale joue à plein. Heureusement qu’il y a la famille dans nombre de cas . Donc je pense qu’opposer les babyboomers et les nouvelles générations est par trop manicheen, les premiers étant les parents des seconds essayent la plupart du temps de les aider ce qui fait que globalement chaque famille s’appauvrit.

      Je pense aussi qu’on ne peut réfléchir avec des outils d’il y a 30 ans parceque notre environnement a changé.

      Objectivement il y a 30 ans qui aurait imaginé que l’on puisse échanger nos points de vue comme nous le faisons aujourd’hui , internet est une révolution qui fait de notre terre un village.

      Cette idée se traduit en faits qui bouleversent notre quotidien :

      Hewlett packard a licencié les 1200 ingénieurs de Dublin en Irlande pour aller s’installer en Tunisie : en Irlande ils proposaient 4 Smic irlandais pour un ingénieur soit pour l’un de mes fils 2800 € par mois , en Tunisie ils proposent toujours 4 Smic mais tunisien ce qui fait 500 € par mois et en plus l’immobilier étant fort cher à Dublin ils ont encaissé une superbe plue value sur leurs M2 de bureaux.

      Cela m’a révoltée pour mon fils comme je suppose cela vous aurait révolté si vous vous étiez trouvé dans cette situation , depuis lors j’essaye de réfléchir à des solutions qui donnent un parachute de sécurité.

      Je ne prétends pas avoir « la » solution mais si ce sujet demeure « tabou » et qu’on n’en parle pas comment allons nous trouver le moyen de nous sortir tous de ce mauvais pas.

      Je constate en effet qu’on n’entend pas du tout de la part de nos candidats à la présidentielle des propositions vraiment concrètes et pourtant la virulence des termes du débat montre qu’il y a beaucoup de souffrance liée à l’insécurité DE TOUS LES CONTRATS DE TRAVAIL et à l’impossibilité de faire un projet d’avenir.

      Ce que je voudrais c’est que cet article place enfin ce débat là sur la table et que nous sachions ce qui se trame et que nous puissions faire des contre-propositions.

      c’est l’objet de cet article. Votre contribution compte


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 18:35

      Je vais vous donner un exemple concret : le second de mes fils a fait les beaux arts par passion mais je lui ai dit d’emblée que vivre de son art ne serait pas forcément possible et qu’il me semblait prudent d’ajouter d’autres cordes à son arc .

      Il s’est donc orienté dans l’évènementiel cela va de la conception d’affiche, d’espaces de réception à la création de mobiliers particuliers et il en vit.

      Bien entendu il a continué ses travaux personnels.

      Je pense qu’il est de notre devoir de parents
      - ET de laisser s’exprimer LES PASSIONS
      - ET de faire en sorte que nos enfants puissent subvenir à leurs besoins car nous ne serons pas éternellement de ce monde pour leur venir en aide.

      Mais je suis d’accord avec vous que cela nécessite un service d’information et d’orientation qui ne soit pas déconnecté des réalités du marché de l’emploi et qui comprenne les motivations des jeunes qu’on leur adresse.

      Dans ma petite ville j’ai eu la chance de rencontrer des personnes compétentes qui ont su conseiller mon fils.


  • seb (---.---.12.18) 5 janvier 2007 11:36

    J’ai l’âme à gauche mais il serait grand temps d’uniformiser les contrats de travail. Un contrat unique pour tous sans limite de temps mais avec quand même certaines garanties pour le salarié (« prime » départ...à définir).

    Par contre j’enlève le contrat à durée fixe sur 20 ans comme le préconise le monsieur au dessus car il risque d’y avoir les mêmes abus de la part des employeurs que pour l’actuel CDD.


  • zen (---.---.206.228) 5 janvier 2007 12:07

    Un point de vue sans langue de bois, qui décoiffe. Publié hier.

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17339


    • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 17:05

      zen

      C’est vrai, à la relecture je l’ai trouvé massivement percutant, plus que la première fois.

      Un des sommets, sans doute sur AV, d’analyse fine d’une situation politique qui s’incarne dans un système et des structures défaillantes.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 18:48

      L’article que vous nous proposez est la description exacte de la réalité .

      Je peux vous dire, comme conseillère prud’homale, que ,dès que les associations n’ont plus de subventions pour leurs emplois aidés ELLES LICENCIENT .

      Si bien que l’on organise une ROTATION DU CHOMAGE en gardant les fameux emplois aidés.

      C’est la raison pour laquelle je pense qu’il faudrait un contrat unique à définir et qu’on ne laisse pas les salariés sans solution entre deux contrats


  • Le péripate Le péripate 5 janvier 2007 13:00

    Passerelle... ah que le mot est joli, il évoque des structures aériennes, arachnéennes, où le salarié tel le bonhomme de Folon glisse, sur fond de musique où l’on entends « égalité des chances », « capital formation », « emploi du temps choisi »...

    Mais tout ça est du remplissage : seul le titre compte, mot d’ordre obsédant : fin du travail, fin du salariat, place au « précariat » (merci le Monolecte pour la formule).

    Le Peripate.


  • (---.---.229.236) 5 janvier 2007 13:39

    Quel contrat pour les fonctionaires une fois le status de la fonction public suprimé ?


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 19:16

      actuellement la fonction publique est la championne des contrats précaires : 16% plus que dans le privé.

      - dans le milieu hospitalier tout le personnel d’entretien, de cuisine , de blanchisserie , sans compter la sous-traitance qui permet de « réduire les coûts » au détriment de la situation sociale des salariés concernés.
      - dans tous les corps les remplacements de maladie, maternité , surcroit de travail sont faits par des précaires et souvent A TEMPS PARTIEL,
      - vous avez eu récemment un jugement concernant une factrice qui en une dizaine d’années avait eu plusieurs centaines de CDD,
      - dans la fonction publique territoriale vous avez de plus en plus de personnes très qualifiées qui ont des CDI de droit commun ce qui permet de les licencier lors des changements de majorité.
      - La fonction publique est le lieu où nous constatons le plus de phénomènes de harcèlement parceque vous n’avez pas l’heur de plaire aux nouvelles autorités.
      - quelle famille peut comprendre un professeur qui veut lacher son emploi pour faire évoluer sa carrière alors que certains le souhaiteraient ?
      - la fonction publique est aussi le haut lieu des discriminations car les fameux concours font qu’on recrute à des niveaux véritablement ahurissants pour des fonctions où les personnes se sentiront absolument dévalorisées et amères.Qui peut réussir ces concours ? pas le jeune beur de banlieue.

      Pourquoi les fonctionnaires ne bénéficieraient-ils pas des mêmes « passerelles » que tout le monde ?

      le fait de rendre fluide le passage de la fonction publique au privé et inversement le fait de réintégrer un ancien fonctionnaire qui aurait fait des expériences professionnelles dans le privé est-ce que cela n’enrichirait pas fonction publique ?

      Si les passerelles existent et sont sécurisées ne pourrait-on alors avoir un contrat unique pour tous.


    • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 20:31

      carnac

      Autant ton article m’a fortement déplu, autant je te trouve pertinente dans tes analyses de la précarité des embauches dans la fonction publique aujourd’hui.

      Concernant le contrat unique, je ne suis pas assez compétent pour en juger, cependant je crois que des réformes de fond passent avant, comme la possibilité pour les syndicats de s’opposer à des plans de restructuration non fondé en termes de relance de l’entreprise et de développement ou perennisation des emplois.

      Par ailleurs, la représentativité syndicale dans les signatures d’accord me semble à changer rapidement.

      Enfin, je crois que pour la protection des salariés la Fédération mondiale de syndicats qui se met en place ne me semble pas de manière évidente porter et des revendications cohérentes pour l’ensemble des salariés sur la planète, et un peu inspirée par la « gouvernance » préconisée par les organisation patronale depuis longtemps, comme l’Européan Round Table.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 21:10

      La représentativité syndicale est en effet un problème.

      Nous avons le patronat le plus rétif qui soit à la cogestion à l’allemande au point de se servir du droit des sociétés en explosant les entités économiques afin de n’avoir aucun représentant du personnel d’où une démarche difficile des salariés qui consiste à faire reconnaître l’entité économique et sociale unique.

      Dans ce contexte qui n’est pas favorable les syndicats totalisent environ 8% des salariés : relativisons le problème, quel parti politique en fait autant ?

      Avec ce modeste score les syndicats français parviennent cependant à avoir le plus important taux de couverture de conventions collectives d’Europe.

      Par contre renouveler la syndicalisation est un problème tant l’individualisme a pris de l’ampleur.

      Je trouve que l’on devrait faire comme en Allemagne c’est à dire n’appliquer les accords signés dans les entreprises qu’à ceux qui se sont réellement engagés.

      Sinon à quoi cela sert-il de se syndiquer si d’autres travaillent et prennent des risques pour vous ?

      Je me sers également beaucoup du droit européen pour faire avancer la situation des salariés français : il me semble qu’un lobby syndical auprès de la commission ne serait pas du luxe pour éviter le dumping social intracommunautaire.

      Je peux vous dire aussi que le statut de la fonction publique est souvent moins intéressant que le code du travail : l’Etat est le pire des employeurs par certains coté.


    • cambacérès cambacérès 8 janvier 2007 10:23

      voir une solutiion possible sur la page syndicats/paritairsme du site proposé


    • cambacérès cambacérès 8 janvier 2007 10:24

      IL y a des solutions

      il faut en causer sans a prioris.


  • Len (---.---.170.19) 5 janvier 2007 14:04

    Ces passerelles sont un concept interessant, mais inaplicables. Cela restera donc un concept. Pourquoi ?

    Parce qu’on est en France, et qu’en France, les employeurs veulent absolument qqn dans la norme : * age < 45 ans * avec une expérience dans le domaine > 3 ans * de préférence de type européen * plutot un homme si ya le choix

    Donc, il pourrait y avoir 10 « passerelles », ça ne changerait rien aux mentalités.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 18:53

      LE LEN vous oubliez un paramètre : dans un certain nombre de métiers les employeurs ne trouvent déjà plus assez de candidats.

      les causes de cette situation sont multiples :

      ce peut être un accroissement de travail comme dans l’informatique, ce peut être que les employeurs ne se sont pas décidés à améliorer les conditions de travail (BTP ou hôtels restaurants) et là il faut que les salariés se saisissent de l’opportunité

      Je suis moins pessimiste que vous et en tout cas tant qu’on n’aura pas au moins essayé on ne pourra pas voir si cela marche


    • carnac (---.---.7.104) 6 janvier 2007 14:42

      de la frilosité des employeurs en France à qui le dîtes-vous ? or du diplome point de salut .... or dans les pays anglo saxons on recrute SUR TESTS et mise en situation .

      Il faudrait que notre patronat s’adapte lui aussi ...


  • Ark (---.---.85.6) 5 janvier 2007 14:42

    Non au travail, non au chomage...rejoignez l’internationale dimanchiste.


    • Reinette (---.---.147.106) 5 janvier 2007 15:38

      « Il faut travailler pour avoir un emploi, puis bien bosser pour le garder ou en trouver un autre. Cela ne s’appelle pas la sélection naturelle, mais l’exclusion compétitive. La Nature nous a appris que seuls ceux qui savent s’adapter réussissent et perdurent. »

      Eh oui, il y va de la survie de l’espèce. Au temps des cavernes, il fallait chasser le mammouth pour passer l’hiver. À l’âge de la mondialisation, il faut ramer au jour le jour pour ne pas crever de faim. « Relever le défi », c’est admettre que la voracité économique est un phénomène aussi naturel que la météo des plages.

      La faute à qui si le soleil ne brille que pour les gros et s’il appartient aux pauvres de leur éponger le front ?

      Au demeurant, l’injonction faite à ceux-ci de s’adapter à ceux-là ne date pas d’hier. 20 ans déjà que médias et politiques martèlent à l’unisson les vertus du darwinisme social.

      Réussir ou mourir, être précaire ou ne pas être. Il y a tout juste un an, la sénatrice PS de la Seine-et-Marne, Nicole Bricq, plaidait pour « l’adaptation des travailleurs » aux « mutations de l’économie ». C’était à l’occasion non pas du CPE mais du référendum sur la Constitution européenne.

      Indémodable...le vieux tube du marche-ou-crève se remixe à chaque saison


    • LE CHAT LE CHAT 5 janvier 2007 15:53

      @reinette ,

      comme je te comprends , ma tiote garnoulle verte( en chti) les nantis font les lois qui oppriment la france d’en bas et eux ne peuvent pas comprendre la misère et l’aliènation dans laquelle est plongée le petit peuple de manants que nous sommes smiley .2% seulement de salariés à l’assemblée ! renonçons à la société de comsommation et les superprofits s’effondreront smiley


    • Reinette (---.---.147.106) 5 janvier 2007 16:29

      « Si les murs des prisons sont si hauts, c’est pour que les petits voleurs qui sont dedans ne voient pas les grands qui sont dehors. »


    • Reinette (---.---.136.188) 5 janvier 2007 16:42

      POLICE PARTOUT SAUF CONTRE LES PATRONS

      Oui, les patrons sont des délinquants lorsqu’ils ne respectent pas les dispositions du code du travail.

      Par exemple, les accidents mortels - 2 par jour, en France (dont un tiers dans le seul secteur du bâtiment) - sont la plupart du temps causés par des machines insuffisamment sécurisées, l’absence de formation, des durées du travail illimitées, des contrats précaires à foison... ».

      On sait qu’en matière de non-paiement des heures supplémentaires, un employeur sur deux est un délinquant. Il y a un laisser-aller fantastique en matière de non-droit dans les entreprises.

      Le Code du travail est né précisément de la volonté de rétablir un tant soit peu l’équilibre de la relation entre employeur et salarié.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 19:00

      Précisément ARK pour ne pas subir l’injonction de s’adapter, il convient de proposer des solutions alternatives et précisément je hais le CNE qui n’est malheureusement pas une « injonction » mais une « réalité » vécue par des milliers de salariés parce qu’il fait reposer sur le seul salarié le risque entrepreunarial.

      Au sortir d’un CNE le salarié n’a aucune perspective . Essayons d’en élaborer une et n’acceptons pas que de tels contrats voient le jour sans leur contrepartie en terme de « sécurité sociale professionnelle » ou de « parcours professionnel sécurisé » ou tout autre nom mais en tout cas un dispositif collectif qui permette au salarié de rebondir


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 19:23

      Vous avez parfaitement raison, une des façons de rendre les entreprises socialement responsables c’est de ne plus sacrifier au VEAU D’OR DU CAC 40 et autres NASDAQ . De toute manière seuls les produits manufacturés baissent et il le font sur le dos des salariés de France ou d’ailleurs, par contre les loyers montent , les transports évidemment aussi , les produits frais aussi.

      on ne « vit » pas d’un entassement de produits manufacturés mais d’un toit (LES DON QUICHOTTE ont bien raison de le souligner) d’un moyen de transport pour aller travailler et de la possibilité de faire vivre nos paysans en achetant les produits de saison sur le marché le plus proche.C’est l’essentiel ....


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 21:14

      Reinette vous avez raison le non paiement des heures supp est une des causes principales de contentieux et l’occasion de licencier abusivement les personnes qui ne font que réclamer la juste contrepartie de leur travail.

      Quand je pense que Chirac nous servait le slogan « travailler plus pour gagner plus »et que Raffarin a pris comme première mesure la limitation à +10% de bonus salarial des heures supp qui étaient précédemment payées à +25% ...


  • Briseur d’idoles (---.---.162.76) 5 janvier 2007 15:10

    Si les serfs ne se révoltent pas, ils sont voués à l’esclavage à vie !

    C’est la vision messianique du paradis des patrons !


  • Reinette (---.---.147.106) 5 janvier 2007 15:33

    Tant qu’à se soumettre à la tyrannie de la réussite, autant y aller à fond, par tous les moyens et en éliminant tout reliquat d’humanité.

    Récemment, un gang dit « des barbares » a montré jusqu’où pouvait aller l’adaptation à « un monde qui change très rapidement ». Même chose pour ce prof de tennis qui empoisonnait les adversaires de ses poulains.

    ...Inquiet, l’OCDE note dans son rapport 2005 que « le défi est de faire en sorte que l’ajustement qu’implique l’adaptation de la main-d’œuvre disponible aux emplois nouveaux s’opère sans heurts ».

    C’est tout le problème. Car pour éviter les « heurts » de la compétition globale, il n’y a au fond qu’un seul remède : rester foncièrement et obstinément inadaptable.


  • panama (---.---.198.59) 5 janvier 2007 16:54

    Le problème des CDI, ce sont les licenciements.

    Vécu dans ma boite :
    - commercial zéro, aucun chiffre d’affaires, passant ses après-midi au golf. Licenciement pour faute. Prud’homme. Il a gagné... 57 000 euros.

    - ingénieur : plus de mission chez un client, refuse une mutation à Toulouse (quelle horreur, quand on habite... Douvrin !!!), licenciement. A gagné 30 000 € aux prud’hommes.

    - directeur de région : licenciement pour faute (insulte le patron devant témoins). Demande 200 000 € aux prud’hommes !!!!

    Vous vous demandez encore pourquoi les patrons de PME ne veulent plus faire de CDI ?

    Quand il y aura plus de travail en France, nous aurons tous des CDI.


    • Sam (---.---.247.44) 5 janvier 2007 17:11

      C’est bien, tu as cité 3 cas.

      Tu oublies les 3000 autres cas de faute patronale lourde, licenciement abusif, harcèlement, vol sur les heures sup et les salaires, rémunérations pas versée, ou incomplètes, triche sur les grilles de rémunération, j’en passe et des meilleures.

      Si tu la mettais un peu veilleuse et que tu regardes au fond de ta culotte. C’est tout marron. smiley


    • Hakim I. (---.---.29.92) 5 janvier 2007 17:33

      « ingénieur : plus de mission chez un client, refuse une mutation à Toulouse (quelle horreur, quand on habite... Douvrin !!!), licenciement. A gagné 30 000 € aux prud’hommes. »

      JE connais ce cas de figure, et franchement tu te prends pour qui pour juger la volonté de ce gars la ? S’il a un attache ou que tout simplement il ne peut pas se permettre une mutation (déménagement, épouse ou compagne qui doit forcément etre mutée, enfants à réinscrire à l’école, etc)

      Autre chose, qu’est-ce que ca peu bien te foutre que ton collegue veuille rester à douvrain, t’as qu’à y aller toi à toulouse, qui t’en empeche ? Ou peut etre que t’es dégouté de ne pas avoir reçcu toi même cette mutation !!

      T’es le spécimen type du petit merdeux pour lequel le monde tourne autour de son cul.


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 19:28

      Effectivement trois cas qui prouvent qu’il y a dans cette entreprise un fossé entre les salariés et leur employeur.

      Ne faudrait-il pas d’abord en chercher les raisons.

      Bon nombre de prud’hommes sont des règlement de compte pour des faits antérieurs à l’objet du litige.


    • carnac (---.---.7.104) 7 janvier 2007 11:36

      A MON SENS , la clause de mobilité ne posera plus de problème aux entreprises quand elle sera indemnisée ; c’est exactement ce que nous avons connu avec la clause de non concurrence qui tant qu’elle n’a pas été indemnisée à fait l’objet de multiples recours et dont nous n’entendons plus guère parler maintenant.

      Pourquoi faut-il indemniser la clause de mobilité ?

      - tout simplement parcequ’entre le moment où on la signe et le moment où on l’applique des années ont pu passer, la situation du salarié a évolué , ce qui était possible en N ne l’est plus en N+x

      - prenons un exemple concret : vous engagez un célibataire , il fonde une famille , les besoins changent.

      - pour peu que son SEUL salaire ne permette pas à sa famille de vivre de façon autonome en le mutant vous maintenez son emploi certes, mais sa femmes perd le sien , pour peu qu’elle soit jeune mère croyez moi elle n’est pas prête d’en trouver un autre, résultat l’équilibre financier de la famille est menacé.

      - si, en imposant une contrainte au salarié à savoir ladite clause de mobilité vous l’aviez indemnisé en lui payant le déménagement en lui accordant un capital de réinstallation permettant à sa femme d’avoir moins d’appréhension quant aux délais pour retrouver un emploi vous n’auriez pas ce problème

      - autre solution pas de clause de mobilité si le salaire offert à l’intéressé ne permet pas à sa famille d’être autonome sans que madame travaille.

      - il n’y a pas de miracles on ne peut pas payer le moins possible les gens sans tenir le moindre compte de leurs besoins élementaires de subsistance et avoir des gens disponibles.

      - et en plus il faut que vous ayez des gestionnaires de vos contrats de travail qui soient compétents c’est à dire qui connaissent et le fond et la forme à respecter pour qu’une telle clause soit valable,

      - de ce point de vue sachant qu’en gros 2% des salariés vont au prud’hommes , peut-être qu’avec vos 3 cas vous dépassez largement la moyenne nationale et qu’il y a lieu de se pencher attentivement sur votre gestion des ressources humaines.

      Je n’avais pas envie de vous laisser en tête à tête avec nos « révoltés de ce forum » ce n’est pas un ton « constructif » mais leur réalité se comprend parfaitement.

      Donc, je vous dis, avec d’autres mots, pourquoi les clauses de mobilité qui en plus, se cachent souvent dans les arcanes de longues dispositions contractuelles sont problématiques.


  • Fred (---.---.155.75) 5 janvier 2007 16:56

    Pourquoi aurait on besoin meme de deux contrats, un seul contrat suffirait. On pourrait faire comme au Danemark ou il n’y a pas d’indemnite de licenciement, le chomage est fixe a 90% du salaire avec une limite dans les 2500€/ mois comme ca le passage de la periode salarie au chomage ne se voit quasiment pas d’un point de vue financier. L’entreprise ou le salarie pourrait mettre fin au contrat a tout moment.


    • panama (---.---.198.59) 5 janvier 2007 17:12

      Hélas Fred, le Danemark est un pays où les finances sont saines. Et où on retrouve rapidement du travail.

      Faites ça en France, c’est la banqueroute et le FMI


    • carnac (---.---.7.104) 5 janvier 2007 19:35

      entre les allègements de charges sociales qui représentent UN SMIC pour chaque salarié EN FRANCE et qui n’aboutissent pas à des recrutements , le budget formation dilapidé par des intervenants incompétents , notre budget assedic , tout cela ne permettrait pas de créer des passerelles correctement dotées ? allons donc ... avant de dire péremptoirement cela il faut faire le calcul et informer l’ensemble de la population des résultats.

      On est dans le « tabou » : c’est à nous d’obliger les dirigeants à faire ce calcul et aucun présidentiable du « sérail » n’en parle ....


    • cambacérès cambacérès 8 janvier 2007 10:09

      FMI qui était en mission d’observation en 1983/84, avant que MITTERAND-BEREGOVOY ne prennent le fameux ournant de la rigueur...après quelques « années folles ».

      Souvenons nous !


  • Lionel (---.---.163.225) 5 janvier 2007 22:01

    Ce n’est pas la flexicurité ou le contrat de travail qui conduit à un taux de chômage modéré au Danemark, mais des manipulations plus subtiles que chez nous.

    Voir : http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm

    En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d’un taux officiel de 6,38 %.

    Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n’aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l’essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.

    Ailleurs aussi, le taux de chômage réel est souvent de 15% malgré un taux officiel de 5% de la population active, car plus de la moitié des vrais chômeurs ont été transformés en faux invalides (Grande-Bretagne, Pays-Bas), en préretraités (Danemark ...) ou en « malades de longue durée » (Suède).

    Pour le Danemark donc, voir aussi : http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_emploi_public.htm

    Mais, dans une société dont le niveau économique permettrait de satisfaire les besoins utiles de tous si les richesses étaient mieux réparties, le chômage provient pour l’essentiel des gains de productivités non compensés par une réduction de la durée du trail.

    Lire http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

    En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l’ensemble de l’activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d’emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d’emplois entre secteurs d’activité, le nombre d’emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.


    • carnac (---.---.7.104) 6 janvier 2007 14:33

      Je crois aussi que la gestion purement financière des entreprises qui sert des intérêts de 15% aux actionnaires au détriment des investissements productifs et des emplois salariés est en partie responsable des difficultés de l’emploi.Mais une fois que l’on a dénoncé à juste tître ce fait que peut-on y faire ?

      On nous dit « soyez donc actionnaires » mais encore faudrait-il pouvoir épargner ? d’après « l’état des inégalités en france » paru aux éditions BELIN page 74 le salaire moyen de la population est de 1849 € par mois. Comment voulez vous avec cela avoir un toit, un moyen de transport pour aller travailler et qu’il vous reste encore de quoi manger ? 53% des salariés sont encore ouvriers ou employés en france et pour eux le salaire moyen est pour les premiers de 1361€ et pour les second de 1298€

      Si une régulation de la cupidité ne peut se trouver au niveau mondial, il nous faut un Etat qui prémunisse ses citoyens de cette INSECURITE SOCIALE sinon à quoi sert-il ?

      C’est à l’Etat d’organiser redistribution et solidarité me semble-t-il donc il me parait nécessaire que nous nous exprimions AVANT LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES pour savoir quelle régulation est prévue ?


  • bb (---.---.237.213) 5 janvier 2007 22:34

    Le monde évolue et les textes de lois aussi. Mais je tiens à rendre hommage à nos jeunes pour qui nous parents n’avons pas fait une société digne pour eux. je le regrette et je leur demande pardon. Nous avons été des nuls et n’avons pensé qu’à nous. Si on en est là aujourd’hui,c’est de la faute à des gens comme moi. bb


  • cambaceres (---.---.209.39) 5 janvier 2007 23:35

    IL FAUT, DU COUP, ENVISAGER DE REPENSER LES RAPPORTS CONTRACTUELS DU TRAVAIL.

    DE LA DUREE INDETERMINEE A LA DUREE DETERMINEE RENOUVELABLE PAR TACITE CONDUCTION

    1. Constatons tout d’abord que les entreprises trouvent toujours les moyens de faire face aux mesures régulièrement imaginées ou aggravées pour « combattre la précarité », mais c’est aussi, et surtout, au détriment de la capacité d’embauche

    C’est une politique qui ne marche pas et qui aggrave la brutalité sociale : une action préservant la cohésion sociale doit donc partir sur d’autres bases.

    Les contrats de travail que l’on peut proposer aux salariés sont essentiellement des formules du C.D.I. et du C.D.D., assorties de diverses contraintes destinées à tenter de limiter le recours abusif ou excessif à cette formule.

    Ponctuelle est la fin de contrat ou le licenciement, individuel ou collectif. Long est le reclassement, durable est, bien souvent, le temps de chômage qui l’accompagne, Définitif, enfin, l’oubli qui succède à l’émotion médiatique du plan social passé.

    2. A la mesure du « dégât social » causé, le remède est donc à trouver en amont, dans la conception même du contrat de travail, qu’il faut rapprocher de réalités concrètes, également partagées par l’employeur comme par le salarié

    Or on sait que la gestion des entreprises et de l’appareil productif fait ressortir • une part de fonctions stables, qui font tout à la fois sa pérennité économique, et sa longévité sociale, en termes de recherche-développement, de qualité et de force de vente, et de gestion des ressources humaines, au bout du compte, • alors qu’une autre part d’emplois plus directement productifs de biens ou de services, est par la force des choses, davantage exposée aux aléas de la conjoncture économique, de la concurrence, et de la flexibilité

    Les moyens d’un contrat de travail aux contraintes intermédiaires entre celles des C.D.I. et celles des C.D.D. sont à imaginer à partir de ces repères, à côté des formules existantes, si ce n’est dans un contrat de travail unique, au moins par l’introduction de la notion de « durée déterminée renouvelable par tacite reconduction » dans le droit du travail, notion qui ne diffère guère de la notion d‘indétermination, principe intangible aux yeux de la Cour de Cassation française par exemple.

    3. Ce se serait alors à la négociation sociale de définir : • la périodicité minimale de reconduction en fonction des principaux niveaux de qualification repères dans la profession • la durée croissante du préavis en cas de non renouvellement tacite, à mesure que les reconductions précédentes se sont accumulées et • le montant progressif de l’indemnité de séparation qui, se substituant à la notion de licenciement, pourrait également être convertie en temps de formation par alternance pour faciliter le reclassement ultérieur ou prévisible.

    Ce « Contrat de Travail Européen », ainsi unifié, offrirait alors le moyen de mieux lutter contre la précarité, tout en concourrant utilement à une flexibilité mieux aménagée et moins brutale, en évitant le développement de contentieux toujours coûteux et traumatisants


    • cambaceres (---.---.209.39) 5 janvier 2007 23:44

      UN ENJEU POUR L’EMPLOI :REUSSIR le PARI de l’ INTELLIGENCE de la FORMATION et de la QUALIFICATION

      C’est une préoccupation partagée par bien des économies et « mère de toutes les questions »

      1. FACE AU DESENGAGEMENT DES ETATS, REUSSIR un PARI COLLECTIF  Le désengagement des Etats peut entraîner des dérives dommageables dans le recueil et l’emploi de l’argent collectif de la formation professionnelle et des politiques de l’emploi  En matière d’emploi et formation, les errements ne tiennent à aucune impossibilité de moyens ou de méthode,  Le matériau disponible est très large pour dégager des orientations, des nécessités, voire des urgences par famille professionnelle et métiers,  Comme en photographie, c’est en analysant et travaillant le négatif (chômage), que l’on tire des résultats sur le positif (emploi) pour préparer l’action nécessaire

      2. REFLECHIR ET AGIR AU MOINS A L’HORIZON 2015  La valeur travail risque de se perdre tout simplement si l’on a de moins en moins de chance d’y goûter : une réflexion pertinente ne peut donc plus séparer ces questions.  L’Europe gagnera au pari de l’intelligence parce que l’intelligence est sa première ressource  Il n’y a de fatalité du chômage que dans la fatalité d’une formation sans pilote

      3. PAS D’ACTION UTILE SUR L’EMPLOI SANS STRATEGIE DE FORMATION • L’ALTERNANCE, VARIABLE D’AJUSTEMENT DE L’EMPLOI PAR LA FORMATION • Il reste difficile d’agir pour l’emploi, le travail et les métiers avec des systèmes d’éducation ou d’instruction lacunaires, tout en sachant , aussi, toute l’inadéquation emploi/formation à l’origine des offres d’emploi non pourvues, • On peut voir la formation comme une clef de cohésion sociale et comme un moyen à part entière de la gestion prévisionnelle de l’emploi, en plaçant la formation et l’alternance au coeur même du contrat de travail et de ses obligations réciproques. • Les employeurs y trouveraient alors une variable d’ajustement positive et supportable pour la gestion du temps de travail et des emplois

      4. REFONDER LES RAPPORTS CONTRACTUELS DU TRAVAIL : DE LA DUREE INDETERMINEE A LA DUREE DETERMINEE RENOUVELABLE PAR TACITE RECONDUCTION • Constatons tout d’abord que les entreprises trouvent toujours les moyens de faire face aux mesures régulièrement imaginées ou aggravées pour « combattre la précarité », mais c’est aussi, et surtout, au détriment de la capacité d’embauche • A la mesure du « dégât social » causé, le remède est donc à trouver en amont, dans la conception même du contrat de travail, qu’il faut rapprocher de réalités concrètes, également partagées par l’employeur comme par le salarié • A la négociation sociale de définir la périodicité minimale de reconduction la durée croissante du préavis et le montant progressif de l’indemnité de séparation • Ce « Contrat de Travail Européen » unifié offrirait le moyen de mieux lutter contre la précarité, tout en concourrant utilement à une flexibilité mieux aménagée et moins brutale

      5. PAS D’EFFICACITE SANS REFONDER DE LA DEPENSE EMPLOI - FORMATION AUTOUR D’UN OFFICE D’APPUI AUX POLITIQUES TERRITORIALES • L’amélioration, voire la sécurité professionnelle passe par un effort structurel de qualification • un dispositif de dépense tendant à relever le rapport coût/compétences de la main d’œuvre • Le principe d’une individualisation des aides s’impose • Une traitement social individualisé sans négliger la vocation économique collective des aides • Un cadre trans-national de référence et d’évaluation • éviter le risque d’une exclusion dont les systèmes d’assistance sont à la charge des états • L’heure d’une coordination et d’un relais institutionnel communautaire semble venue.

      Sur UNE PROBLEMATIQUE ELARGIE A L’ENSEMBLE EMPLOI-FORMATION

      • La mise en place des moyens et institutions d’une gestion territoriale • Un siècle marqué par les industries de la communication, et la poursuite de la mondialisation, • Dans un temps de déclin des représentations syndicales et de multiplication des parties prenantes des marchés du travail et de la formation professionnelle • le manque de contrôle et d’évaluation de la distribution des aides et crédits. • créer un dispositif EUROPEEN relayé par pays sur des missions élargies au développement des politiques territoriales de l’emploi et de la formation. • Compétent en matière d’insertion/réinsertion, de formation professionnelle initiale et de formation professionnelle des adultes

      6. VERS UN MODELE EUROPEEN DE SERVICE POUR L’EMPLOI et la FORMATION Les politiques de l’emploi oublient parfois que pour produire davantage, et donc devoir embaucher, il faut des métiers et des qualifications disponibles, donc des candidatures formées • La voie la plus rapidement disponible reste celle d’une stratégie d’insertion par l’alternance. • Faire de la formation une responsabilité juridiquement partagée du contrat de travail, • DECENTRALISATION ET FORMATION DOIVENT DONC SE CONJUGUER dans L’INTERVENTION PUBLIQUE COMMUNAUTAIRE SUR L’EMPLOI et LA FORMATION • En continuité avec le contrat de travail, contractualiser et individualiser les obligations de moyens que services de l’emploi et leurs publics se reconnaissent mutuellement

      7. PARTENAIRES SOCIAUX ou REPRESENTATION SYNDICALE ONT UN ROLE A Y JOUER  Un vrai contrôle social doit s’exercer : il lui faut les moyens de sa rigueur et de sa technicité  Le souffle européen du dialogue social passe par une technicité accrue des négociateurs,  Pour favoriser une relance de la vie paritaire et la participation aux élections syndicales :  motiver les parties prenantes par une taxe parafiscale, assise sur le salaire ou le traitement, ou créer un Chèque Syndical Européen, acquis par le salarié et abondé par l’employeur,  En résumé structurer et crédibiliser le dialogue social, afin de confier à la négociation ce qui n’a pas à relever du législateur ou de la réglementation communautaire

      CONCLUSION Partenaire des Etats et de la Communauté Européenne cet ensemble institutionnel légal et décentralisé devrait se montrer capable d’optimiser les politiques nationales dans un cadre général simplifié des interventions personnalisant aides et crédits formation et emploi.


    • carnac (---.---.7.104) 6 janvier 2007 13:41

      Cambaceres, avant d’accepter un type de contrat de travail comme celui que vous proposez qui est intéressant il faut régler le problème des inter-contrats. Un contrat renouvelable par tacite reconduction fait peser toutes les X années un risque de perte d’emploi sur le salarié .

      Les banquiers en concluront immédiatement que les prêts ne peuvent dépasser X années et les bailleurs que leurs rentrées de loyer n’est assurée que pour X années : c’est exactement ce qui se passe actuellement avec le CNE ou l’on bloque tout projet des salariés pendant 2 ans.

      On a même vu à l’occasion du CPE cousin germain du CNE une association de bailleurs suggérer au gouvernement qu’il faudrait aussi une période probatoire pour les locataires ....

      Si l’on ne règle pas les inter-contrats on fait peser une incertitude totale du lendemain sur les salariés en terme de travail, de logement et d’emprunts ce qui soit dit en passant ne va pas arranger la consommation intérieure ...

      Par conséquent, au terme du contrat et si celui-ci n’est pas renouvelé il est impératif que la situation du salarié soit sécurisée par des dispositifs nationaux de telle sorte qu’il puisse se projeter dans l’avenir au delà des X années. C’est pourquoi je me permets d’insister sur la notion de « passerelles ».


    • carnac (---.---.7.104) 6 janvier 2007 13:52

      second point de votre intervention que je trouve très intéressante , le système de l’alternance emploi/formation.

      Je suis absolument convaincue que les inter-contrats doivent pouvoir être consacrés à la formation professionnelle, que nous en avons les moyens et que ce travail de formation étant un travail à part entière il n’y a aucune raison pour qu’une indemnité de formation d’un niveau proche de l’ancien salaire ne puisse pas être allouée surtout si on met en place un capital formation pour chacun d’entre nous.

      Il appartiendrait à chacun s’il ne parvient pas assez rapidement à retrouver un emploi lui convenant d’utiliser son capital formation pour améliorer ses chances de réembauche dans son domaine de compétence ou de choisir s’il le souhaite une reconversion.


    • carnac (---.---.7.104) 6 janvier 2007 14:03

      troisième point intéressant de votre exposé cambaceres, la notion de territoire ;

      Je pense qu’il faut agir sur plusieurs échelles de territoires : Il me semble que des « maisons de l’emploi-formation » par bassin d’emploi fonctionnant sous l’égide des régions seraient de nature à améliorer le marché du travail local.

      Je pense d’ailleurs concrétiser ma pensée sur le sujet dans un prochain article

      Néanmoins de telles maisons n’auraient que peu d’influence sur de grands groupes internationaux se trouvant sur ces territoires et pour peser sur leurs décisions le niveau EUROPEEN est UN MINIMUM .

      C’est pourquoi j’insiste encore sur l’importance d’avoir un lobby syndical des salariés auprès de la commission européenne.

      Quant à l’évolution des groupes mondiaux il est possible qu’elle puisse se faire par le biais d’accords transnationaux c’est à dire d’accords internes à un groupe mais touchant les salariés de plusieurs pays de ce groupe.

      On a vu avec les comités européens de groupe que les accords signés ont ensuite inspiré des décisions de la commission européenne.

      que pensez-vous d’une telle suggestion de maillage ?


    • cambaxeres (---.---.88.100) 6 janvier 2007 19:27

      Voci ma proposition sur ce point des périodes "inter contrats

      PAS D’EFFICACITE SANS REFONDER DE LA DEPENSE EMPLOI - FORMATION AUTOUR D’UN OFFICE D’APPUI AUX POLITIQUES TERRITORIALES • L’amélioration, voire la sécurité professionnelle passe par un effort structurel de qualification • un dispositif de dépense tendant à relever le rapport coût/compétences de la main d’œuvre • Le principe d’une individualisation des aides s’impose • Une traitement social individualisé sans négliger la vocation économique collective des aides • Un cadre trans-national de référence et d’évaluation • éviter le risque d’une exclusion dont les systèmes d’assistance sont à la charge des états • L’heure d’une coordination et d’un relais institutionnel communautaire semble venue.

      Sur UNE PROBLEMATIQUE ELARGIE A L’ENSEMBLE EMPLOI-FORMATION

      • La mise en place des moyens et institutions d’une gestion territoriale • Un siècle marqué par les industries de la communication, et la poursuite de la mondialisation, • Dans un temps de déclin des représentations syndicales et de multiplication des parties prenantes des marchés du travail et de la formation professionnelle • le manque de contrôle et d’évaluation de la distribution des aides et crédits. • créer un dispositif EUROPEEN relayé par pays sur des missions élargies au développement des politiques territoriales de l’emploi et de la formation. • Compétent en matière d’insertion/réinsertion, de formation professionnelle initiale et de formation professionnelle des adultes

      6. VERS UN MODELE EUROPEEN DE SERVICE POUR L’EMPLOI et la FORMATION Les politiques de l’emploi oublient parfois que pour produire davantage, et donc devoir embaucher, il faut des métiers et des qualifications disponibles, donc des candidatures formées • La voie la plus rapidement disponible reste celle d’une stratégie d’insertion par l’alternance. • Faire de la formation une responsabilité juridiquement partagée du contrat de travail, • DECENTRALISATION ET FORMATION DOIVENT DONC SE CONJUGUER dans L’INTERVENTION PUBLIQUE COMMUNAUTAIRE SUR L’EMPLOI et LA FORMATION • En continuité avec le contrat de travail, contractualiser et individualiser les obligations de moyens que services de l’emploi et leurs publics se reconnaissent mutuellement

      7. PARTENAIRES SOCIAUX ou REPRESENTATION SYNDICALE ONT UN ROLE A Y JOUER  Un vrai contrôle social doit s’exercer : il lui faut les moyens de sa rigueur et de sa technicité  Le souffle européen du dialogue social passe par une technicité accrue des négociateurs,  Pour favoriser une relance de la vie paritaire et la participation aux élections syndicales :  motiver les parties prenantes par une taxe parafiscale, assise sur le salaire ou le traitement, ou créer un Chèque Syndical Européen, acquis par le salarié et abondé par l’employeur,  En résumé structurer et crédibiliser le dialogue social, afin de confier à la négociation ce qui n’a pas à relever du législateur ou de la réglementation communautaire


    • cambacérès cambacérès 8 janvier 2007 09:54

      Il faut que cette sécurité sociale professionnelle « ouvre un compte » à chaque salarié, géré par un organisme territorailisé qui puisse gérer les aides perçues pour son embauche, ses périodes de formation ou de chomage.

      Les recettes en seraient des crédits spécialisés reçus de l’europe, de l’état, de la région ou de l’entreprise (taxe fomation).

      Après quoi, grace à cette individualisation, on pourra même demander à un employeur qui se délocaliserait abusivement de rembourser les aides touchées pour les salariés concernés.


    • carnac (---.---.7.104) 10 janvier 2007 11:16

      Nous sommes vraiment très proches dans nos conceptions ,

      moi j’appelle « le compte individualisé » un « capital formation tout au long de la vie » et je l’ouvre à 14 ans pour la gestion des contrats en alternance qui sont souvent dévoyés de leurs fonctions (je vois cela aux prud’hommes)

      Je pense comme vous que c’est territorialement par bassin d’emploi peut-être ? et dans une « maison de l’emploi » que pourraient se gérer en synergie entre les différents intervenants* ledit capital.

      Il faudrait une prise en charge collective de la personne qui est en recherche d’emploi à tous les niveaux ASSEDIC , ANPE, CIO , centre d’information des facultés ,organismes financeurs des formations, établissements de formation , bilans de compétence , VAE etc mais aussi aide à l’emploi des handicapés , ...avec un référent unique.

      Pour moi il est important que ce soit la personne qui juge de l’intérêt ou pas des formations associées à son projet professionnel.

      Elle seule devrait être habilitée à débloquer la part de capital nécessaire, sinon nous avons certains organismes de formation qui « se gavent » et ont des méthodes et résultats on ne peut plus contestables d’autant qu’il n’y a que très peu de contrôle une fois le feu vert de formation lancé.

      J’ai vu des organismes de formation déposer le bilan et les services de l’Etat laisser les stagiaires en déshérence sans le moindre complexe.

      Déjà simplement mettre ensemble ces multiples intervenants puis les faire travailler ensemble serait un grand pas.

      Je me demande ce qu’il faut faire pour que la variété et la richesse des points de vue qui s’expriment dans cette page , passe la barrière des médias et qu’enfin les problèmes et les essais de solutions soient largement débattus et fassent l’objet de de réponses par les candidats.


  • Bourricot Zerth 6 janvier 2007 00:07

    En attendant, on blablate de contrat unique etc. En attendant, qui c’est qui a créé un nouveau contrat, susnommé le CNE ? Et qui en voulait en faire un frère jumeau dixit le CPE ? Et qui par la même occasion a multiplier les contrats aidés.

    Tout ca me fait bien rire, ca doit être les mêmes qui réclamaient le CNE et le CPE et qui aujourd’hui veulent brader le droit du travail en résumant la vie professionnelle à un seul contrat.

    Quand on se penche sur le code du travail, il est extrêmement bien fait, il existe deux contrats de référence et qui devraient le rester, le CDI, la norme absolue et le CDD qui ne peut être conclu que sous des conditions particulières. Je ne vois pas en quoi remettre en cause cet équilibre va régler le problème du chômage ou de la précarité. Il faudrait peut être plutôt réfléchir à l’avenir des contrats aidés, une véritable honte(la dernier né, le contrat d’avenir qui comprend une rémunération de 500 euros, quel foutage de gueule) et travailler sur l’insertion professionelle au lieu de tergiverser sur un code du travail qui n’a pas à rougir de sa précision et de son exactitude.


    • carnac (---.---.7.104) 6 janvier 2007 14:09

      indubitablement repasser des 37 types de contrats actuels à deux serait déjà une nette simplification.

      Je vous rejoins aussi lorsque vous dites que la formation et l’insertion sont prioritaires et il est bien probable qu’en mettant tous les budgets d’allègement de charges patronales liés aux contrats aidés dans un pot commun avec les budgets de la formation continue et de la formation par alternance on aurait les moyens d’améliorer le niveau de formation de tous et donc d’améliorer l’insertion professionnelle.


    • Briseur d’idoles (---.---.168.50) 6 janvier 2007 18:11

      L’esclave n’a même plus la garantie de l’emploi !

      On est au temps de l’esclave jetable !

      Que ne ferions-nous pas pour nos « bons maîtres » !!!


  • www.jean-brice.fr (---.---.174.40) 7 janvier 2007 17:24

    Le jour où les opinions auront compris qu’on veut nous IMPOSER de force le modèle anglo-saxon qui signifie, sous couvert de FLEXIBILITE, en réalite PRECARITE et PAUVRETE, alors nous pourrons faire une AUTRE POLITIQUE qui a été lançée par le Général DE GAULLE et Jacques RUEFF le 4 Février 1965 ... Pour cela, il faudra revoir de fond en comble la POLITIQUE EUROPEENNE et par là tenir compte du REFERENDUM du 29 Mai 2005 !


    • carnac (---.---.7.104) 8 janvier 2007 15:56

      qu’une des réponses aux problèmes de l’emploi en France se trouve à Bruxelles , je n’en doute pas.

      Mais il faut déjà, et prioritairement à mon avis, faire notre part de réflexion en France , faire un effort de rationalisation de nos moyens en formation continue, assedic , anpe , Centre d’information et d’orientation etc ..., de cohérence, de mise en synergie dans chaque région et pour cela on n’a pas besoin d’attendre Bruxelles.

      Sans compter qu’avant de tomber d’accord sur une plateforme sociale à Bruxelles à 27 .... il va falloir attendre .... longtemps.


    • cambacérès cambacérès 9 janvier 2007 19:21

      Sur...

      N’attendons pas tout de bruxelles, mais cessons également d’agir comme si nous étions une perpétuelle exception française... Nous le sommes à l’heure actuelle...mais pas de manière très glorieuse, socialement !


  • cambacérès cambacérès 8 janvier 2007 09:47

    bravo, çà bouge !


    • titi (---.---.119.180) 8 janvier 2007 13:39

      Différentes remarques...

      Sur le non au référendum : si on tient compte des scores des élections précédentes un bon tiers des nonistes sont des souverainistes... donc ce débat sur le modèle économique n’est pas le leur.

      Plus généralement sur le CDI : à Auxonne, pendant des années, Thomson a fabriqué des tubes cathodiques en employant des gens très qualifiés pour le faire. Qui est pret à rendre son écran plat made in China pour un bon tube cathodique de 20kg made in Cote d’Or ? Personne. Ce marché est mort, ces emplois sont morts CDI ou pas, et plus grave les compétences des salariés n’ont plus de valeur. L’emploi a vie n’est plus possible en l’état actuel. Certains appellent celà la précarité, d’autre la flexibilité. Et je ne pense pas que ce soit la faute au Medef, aux méchants anglo saxon. C’est avant tout la faute au consommateur, à la mode, à la technologie qui évolue sans cesse. Et la France n’inventant plus rien depuis longtemps, cette évolution nous ne pouvons que la subir. Ce problème c’est avant tout le notre. C’est notre problème structurel, pas un problème de règles. Au café du commerce les supporters perdants incriminent les règles et l’arbitre. Rarement les gagnants. Et ces derniers appellent les précédents des mauvais joueurs...


    • carnac (---.---.7.104) 8 janvier 2007 16:07

      je suis de votre avis , ingénieur en analyse et développement informatique un de mes fils a vu passer sa valeur marchande de travail de 2800€ à 500€ : pour 500€ des ingénieurs informaticiens indiens s’expatrient actuellement chez HP en Tunisie où HP entendait le délocaliser.

      A quoi lui servait son CDI dans ce contexte ? à rien.

      le problème c’est comment réorganise-t-on les relations de travail dans un tel contexte , moi je pense qu’il vaut mieux s’occuper des « passerelles » inter-contrats pour permettre aux salariés de rebondir , et avoir un contrat unique pour tous DANS LE PRIVE COMME DANS LE PUBLIC .

      C’est tout l’objet de notre débat auquel je vous remercie d’avoir apporté votre contribution


  • arno72 (---.---.215.171) 10 janvier 2007 02:43

    @ zerth , tu parles d’exactitude du contrat de travail ! il est totalement inadapté au contexte de travail actuel.

    un exemple simple, de plus en plus répandu, celui que je vis depuis plusieurs mois dans la droite lignée de la fameuse mobilité demandée aux salariés.

    ingénieur BE dépendant du syntec (convention creuse ultra patronale), mon patron m’ordonne de realiser une mission moyenne durée à l’etranger (si je refuse, cest faute grave pour non-respect de la clause de mobilité non-rénumérée)

    eh bien, je dois partir par 2 ou 3 semaines, pas de repos compensatoire pour les WE passés en dehors de france. je reviens le vendredi et hop le lundi direction orly.

    et qu’est-ce que dit un conseiller de l’inspection du travail : ché po , en feuilletant, hagard, le code du travail en s’egarant dans la rémunération des heures de trajet dans le BTP !! eh oui, pourquoi : le code dit qu’en dehors des heures de travail (donc yc les WE de deplacement), je ne suis pas sous l’autorité du boss et donc je peux vaquer à mes occupations personnelles. et tu crois que glander dans une chambre d’hotel , loin de sa famille et sa fille de 3ans, cest une occupation personnelle ? => he ben jlai dans le cul lulu et ça fait 6mois que ça dure....et jpeux te dire que pour rentrer pour l’anniversaire de sa femme, il faut poser une semaine de congés !

    alors oui, à la mise à l’amende pour les employeurs qui abusent des emplois précaires et pillent l’unedic, à la refonte du code, des conventions collectives, la simplification des contrats, à une gestion du travail par territoire et la rémunération forte des contraintes de mobilité pour lutter pour la fixation des familles et éviter leur explosion : séparation des couples, précarité des familles déplacées, désolidarisation de l’entourage social, goufre intergénérationnel (nos parents des 30 glorieuses, nous qui en chions et nos enfants qui comptent bien sur nous pour changer ce monde avili au court-termisme).

    et pour ça, personnellement, j’investis dans ma maison et refuse d’acheter la moindre action et fais en sorte d’en dissuader mes proches. quand la bourse petera (et jy crois dur comme fer), le court-termisme s’estompera, le patronat refera des courbettes aux salariés.

    quand on voit qu’en 1999-2000, les RH se plaignaient du manque de politesse de certains salariés qui couraient plusieurs lapins et qu’aujourd’hui, à une candidature, tu reçois aucune réponse , pas m^me négative par politesse. que passer d’ingénieur automobile au BTP, cest quasi impossible alors qu’en angleterre, tu peux passer de prof à conseiller bancaire !

    sérieusement jai 35balais, ingé grandes écoles, jai voulu bosser en PME-PMI parce que je ne rentre pas dans le moule d’une multinationale, et aujourd’hui je suis perplexe sur mes possibilités de reconversion (eh oui déjà)... comme quoi la formation continue et les passerelles, ça marche pas du tout, m^me pour la population cadre.

    bravo à monolecte et carnac pour l’etat des lieux et les propositions.

    arno


    • carnac (---.---.7.104) 10 janvier 2007 11:43

      Vous êtes ingénieur sorti d’une grande école et la clause de mobilité s’applique dans votre contrat de la façon aberrante mais tout à fait commune que vous exposez.

      A l’autre bout du spectre social ,

      Imaginez que la même clause de mobilité s’applique aux techniciennes de surface à temps partiel que l’on envoit d’un bout à l’autre d’un bassin d’emploi faire des ménages sur des horaires décalés et à charge pour elles de se payer les déplacements domicile travail.

      qui plus est quand on perd un marché de nettoyage et que légalement on doit reclasser la salariée : hé bien on l’envoit .... en mission de nettoyage un peu plus loin que d’habitude et à 5H du matin par exemple ... d’où démission et non prise en charge par les ASSEDIC....

      Vous avez parfaitement raison de vous élever contre les clauses de mobilités non indemnisées.

      La cour de cassation évolue mais très lentement.

      Elle a ainsi contraint la sécurité sociale à prendre en charge en accident du travail le décès par infarctus d’un cadre à l’international survenu dans une chambre d’hotel et dû à l’épuisement lié aux décalages horaires.

      Mais faut-til en arriver à cette extrémité pour qu’on commence simplement à limiter les dérives de ce dispositif inique ?

      Sans compter qu’en voilà un développement durable que de mettre les cadres dans des avions comme on les mettrait dans un car pour aller travailler le matin !

      L’inénarable HEWLETT PACKARD a défrayé la chronique l’an dernier avec un licenciement collectif de grande envergure en Europe : les syndicats ont obtenu que l’on fasse préablablement appel aux démissions volontaires et indemnisées. Je vous le donne en mille 700 salariés DE TROP SONT PARTIS RESULTAT HP EMBAUCHE ....

      C’est la catastrophe pour eux dans toute l’Europe , les équipes sur les projets sont internationales , le chef de projet peut être espagnol , les collaborateurs allemand , français et anglais et tout ce petit monde fait une fois par semaine la réunion de projet dans un des pays en prenant DES JETS à chaque fois.

      Un collaborateur y a laissé sa vie prenant lui aussi un infarctus au sortir de l’avion qui l’emmenait à cette réunion .... VIVE LE PROGRES.

      Revenons-en un peu aux fondamentaux penser global, agir local.


    • arno (---.---.101.50) 10 janvier 2007 23:29

      @carnac

      dans le cas précis de ce pauvre homme mort d’épuisement, ce n’est pas la sécurité sociale (et par là même, sa femme, ses collègues de travail, nous par nos cotisations) qui doit payer mais bien son entreprise !

      le déplacement massif des individus pour des réunions répétitives de l’autre coté de la france ou m^me de la planète, est une aberration à l’air d’internet et de la visio conférence... sans compter la pollution asssociée et le gaspillage des énergies fossiles.

      mais ceci n’est pas prêt d’évoluer. en france, le patronat et l’encadrement assujetti repoussant le télé-travail et toute forme d’évolution de la manière de travailler.

      quand à la délocalisation des entreprises y compris en france, je prends l’exemple d’un groupe d’assurances , qui a déplacé son siège de paris à strasbourg puis de strasbourg à paris à quelques mois de distance, dans le seul but de dégraisser à bon compte (plus rentable de déménager 2 fois que de négocier des départs !) pour le plus grand bonheur des actionnaires.

      ce n’est qu’un exemple de plus montrant que caissière, personnel de bureau ou cadre, nul n’est à l’abri... et tout ça en dépit du bon sens.

      arno


  • cambacérès cambacérès 10 janvier 2007 06:29

    Quand on voit, comme hier encore, au journal officiel, une dizaine de décrets figeant les titres nécessaires pour exercer telle ou telle profession, on se dit que le décloisonnement restera un vain mot tant qu’on laissera l’administration tout régenter dans ce pays


  • cambacérès cambacérès 13 janvier 2007 19:55

    Dans une déclaration commune, à l’issue de leur réunion mensuelle, les partenaires sociaux, gestionnaires de l’Unedic, ont « exclu toute fusion avec l’ANPE », idée relancée récemment par le Président de la République, lors de ses vœux aux forces vives du pays : alors qu’elle constitue certainement le préalable et le point d’appui incontournables d’une sécurité sociale professionnelle qui reste le vrai sujet, cette proposition suscite des réactions négatives qui (si choquante qu’en soit la vigueur) en confirment absolument le bien fondé.

    Pour avoir commencé d’aborder ces questions il y a près de 15 ans, je mesure aujourd’hui combien esprits et égoïsmes demeurent braqués contre des évidences anciennes que les tournants économiques et écologiques de ce siècle rendent encore plus aiguës. Le décor étant ce qu’il est, la question est de savoir si une telle scène à encore sa place dans une pièce qui se joue à une toute autre échelle et sur un tout autre pied.

    Les mutations économiques mondiales à venir en impliquent inévitablement d’autres sur le plan des métiers et des qualifications : elles impliquent que l’on refonde la dépense autour d’une problématique combinée EMPLOI + FORMATION,

    Envisageons sur le modèle des offices interprofessionnels d’intervention, la création d’un outil aux missions élargies de la création d’emploi à la lutte contre le chômage en passant par la formation professionnelle.

    La sécurité sociale professionnelle doit bien aller jusqu’à l’ouverture d’un compte individuel dans un organisme d’intervention transversal responsable de la traçabilité et l’efficacité des fonds destinés à faciliter embauche, formation permanente et périodes d’inactivité.


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