vendredi 4 décembre 2009 - par Henry Moreigne

Banques françaises : une santé insolente qui dérange

Santé apparemment recouvrée. Les banques françaises vont engranger en 2009 de très confortables bénéfices. Une rentabilité structurelle qui interroge en comparaison de la responsabilité du secteur bancaire dans la crise actuelle. Toutes les principales banques françaises affichent de confortables profits au troisième trimestre 2009.

La première place revient à BNP-Paribas qui réalise 4,5 milliards de bénéfices sur les 9 premiers mois de l’année. Même Natixis, qui avait perdu 2,7 milliards au premier semestre renoue avec les profits en cette fin d’année. La plupart des établissements ont d’ailleurs commencé à rembourser par anticipation l’argent reçu de l’État (19,8 milliards d’euros au total), depuis l’automne 2008.

La bourse ne s’y est pas trompée. L’action BNP-Paribas a progressé de plus de 85 % depuis janvier et celle du Crédit agricole de 75 %. Empêcheur de s’auto-congratuler en rond, DSK estimait pourtant dernièrement dans les colonnes du Figaro que 50% des actifs des Banques étaient des produits toxiques et que celles-ci font semblants de l’ignorer.

Une analyse que ne partage pas Baudoin Prot, Directeur général de BNP-Paribas. Au micro de France Inter le président de la fédération française bancaire s’est inscrit en faux contre cette affirmation pour les banques françaises, assurant qu’il n’existe pas d’éléments toxiques non révélés pour ces dernières.

La santé insolente du secteur bancaire tranche avec le secteur industriel dont l’activité a chuté de 10% par rapport à l’année dernière. A tort, elle pourrait laisser croire que la crise est finie or, on en est loin. 600 000 emplois ont été perdus depuis le printemps 2008 dont 100 000 ces 3 derniers mois, traduction concrète de la multiplication, dans la vraie vie, des défaillances d’entreprises.

Bonus pour les uns et chômage pour les autres. Les bonus distribués devraient bondir de 40% à Wall Street et de 50% au sein de la City grâce, au retour des profits. Les banques françaises devraient suivre en application de l’éternel rengaine selon laquelle “si vous ne vous alignez pas sur le marché, vous avez un risque significatif de départ de vos collaborateurs“.

Pas de cadeau en revanche pour d’autres salariés considérés comme moins essentiels. 775 postes de Fortis Banque France, sur un total de 1.378, devraient être supprimés à l’occasion de la fusion prévue en mai entre la filiale de la banque belge et BNP Paribas.

On retiendra surtout que grâce au rachat de Fortis, BNP Paribas est devenue, la première banque mondiale en termes d’actifs. Son bilan a bondi de 59%, pour atteindre 2.290 milliards d’euros. Autrement dit, l’établissement financier pèse plus lourd que le produit intérieur brut de la France en 2008. 14 autres banques européennes sont dans la même situation au regard de l’économie de leur pays, ce qui est pour le moins inquiétant.

La puissance en France de la BNP-Paribas se traduit également par l’influence de son PDG, Michel Pébereau conseiller discret mais officiel de Christine Lagarde et de l’Elysée. Le Nouvel Observateur rappelle “qu’à titre personnel, il est le seul homme d’affaires privé dans la cabine de pilotage de la RGPP, la Révision générale des Politiques publiques, lancée par Sarkozy pour réformer l’Etat de fond en comble“.

Seul nuage dans le ciel des banques les velléités d’encadrement de la finance internationale. Début novembre, à l’issue du G20 Finances de Saint Andrews (Ecosse), Dominique Strauss-Kahn a révélé que son organisation étudiait actuellement une taxe (Taxe FMI) qui s’appliquerait aux banques, proportionnelle aux risques qu’elles prennent. Une solution préférée par le directeur du FMi à la taxe Tobin qu’il juge techniquement impossible à mettre en oeuvre.

A défaut de moralisation, la notion de responsabilisation semble émerger. Pour DSK, “Il est raisonnable aujourd’hui, avec la crise qu’on vient de connaître, de se dire que le secteur financier, qui est porteur de risques plus grands que les autres secteurs économiques, doit payer sa part de ces risques, et qu’il n’est absolument pas normal que des individus ou des entreprises puissent prendre des risques démesurés qui ensuite sont payés par la collectivité“.

Crédit Photo : FMi
 


36 réactions


  • ObjectifObjectif 4 décembre 2009 11:41

    Bonjour,

    Savez-vous où trouver le montant des crédits en cours (prêts), avec les taux d’intérêt moyens ? Pour chaque banque, et globalement pour un pays ou pour la zone euro ?

    Merci par avance !


    • xa 4 décembre 2009 16:53

      Pour chaque banque : il faut éplucher le rapport annuel intégral. Les encours de crédit sont normalement annoncés dans le rapport.

      Globalement par zone : vous avez des évaluations de la part de l’OCDE, du FMI, de l’Insee probablement pour la France.

      Mais un encours réel, je ne pense pas. Il suffit de penser aux banques privées : les actionnaires étant au nominatif pur (ie : banque non introduite en bourse), les rapports ne sont pas publics.


    • ObjectifObjectif 5 décembre 2009 21:22

      Merci xa ! Donc il n’y a pas de moyen de mesurer précisément la création monétaire par les prêts ... ?


    • xa 5 décembre 2009 23:32

      Les banques déclarent les aggrégats monétaires à la banque centrale. Le pret correspond un versement lors de sa mobilisation sur un compte. Ce versement remonte nécessairement dans les aggrégats. Mais rien ne différencie, dans ces aggrégats, ce qui vient d’un prêt et ce qui vient d’un compte classique.


    • ObjectifObjectif 6 décembre 2009 16:43

      Merci encore.

      Le fait que la somme des prêts, paramètre pourtant essentiel de l’économie monétaire, ne soit pas suivi de manière publique, me laisse songeur...


  • King Al Batar Albatar 4 décembre 2009 12:40

    Je suis globalement d’accord avec l’auteur, d’autant que je suis conseiller dans une grnade banque francaise et que malheureusement les primes ne sont pas celle des traders.....

    Malgrè tout je prefere savoir que nos banques sont puissantes plutot que de savoir que c’est de la merde, au moins on peut se dire que pour l’économie c’est mieux.

    PArce que malgrè tout ce que l’on peut dire, moi je suis chargé d’affaire professionelle, ce qui veut dire que je recoit de client ou des prospect qui ont pour projet la création d’une société et qui ont besoin de la banque pour les financer. J’étudie les projet et consielle le client. Je monte en moyenne 3 à 4 projets par semaine. Et bien malgrè toute les critique que l’on peut faire sur els benefice de la banque (qui me paraissent justifiés) je pense qu’il y a quand même un service rendu aux entreprise.

    En ce qui concerne les particuliers, en revanche, c’est un tout autre débat.....



    • plancherDesVaches 4 décembre 2009 13:13

      Language commercial de banquiers.... on a l’habitude.

      Vous aidez tellement les entreprises qu’un médiateur entre banques et entreprises a justement été créé... (d’ailleurs, le nombre de dossiers traités (et accordés) n’est même plus communiqué...)
      Et vous ne devez pas être placé assez dans la sphère de pouvoir pour savoir pourquoi les banques ne veullent plus accorder de crédits...

      Autre « aide » aux entreprises : les agios calculés sur le plus haut découvert d’un compte de trésorerie.. ??? C’est une « aide », ça aussi.. ???


    • plancherDesVaches 4 décembre 2009 13:13

      placé assez haut. Pardon.


    • King Al Batar Albatar 4 décembre 2009 15:12

      Ecoutez Monsieur Placherdes vaches,

      Depuis plus de 5 ans que je bosse dans ma banque j’ai vu sans cesse le montant de l’enveloppe aloué au pret des entreprises augmenter.
      Après je en vous cahce pas qu’un mec qui veint sans business plan et qui vit dans le monde des bisounours, je l’inviterai à mieux consituer son dossier avant de revenir me voir.
      SI c’est votre cas j’en suis désolé, mais un projet carré avec un bilan previsionnel stable et bien monté trouvera toutes ses chance de se faire financé. D’ailleurs le manque d’aide financière à la création d’entreprise n’a jamais été un des facteur crise.
      Il se trouve qu’avec le nouveau statut d’autoentrepreneur, le nombre de demandeur de credit quivivent chez les Bisounours a été multiplié par 5 donc forcément il y a 5 fois plus de refus. Mais le montant qui est destiné à être prété lui est en augmentation (+10.3% pour 2009 soit 13.6 milliards d’encours)....


  • plancherDesVaches 4 décembre 2009 14:13

    Monsieur Moreigne.

    Il aurait tout de même été intéressant que vous donniez le nombre de banques par habitants d’un pays....
    (car la situation est par exemple COMPLETEMENT différente entre l’Allemagne et la France.. d’où des bénéfices de banques françaises plus importants...)

    D’où d’ailleurs les chutes de banques aux US : 196 sur les 8000 et 558 prêtes à s’écrouler. (voir plus si affinités smiley )


    • King Al Batar Albatar 4 décembre 2009 15:05

      Monsieur Placherdes vaches, vous pensez reelement que le benefice des banques francaise est du au nombres de banques par habitants.

      Je vais vous expliquer pourquoi les revenus sont différents.

      Un banque a deux sources de revenus :

      - des revenus dit « fixes » qui sont le fruit de commissions, par exemple les frais fixes, la cotisation annuelle de la carte, des frais de dossier etc....
      - Ce que l’on appelle la marge d’intermédiation, c’est à dire la différence entre les interets qu’elle percoit et les interet qu’elle reverse.

      Il se trouve qu’en France, et c’est quasiment le seul pays Européen qui soit comme cela, 75% des revenus sont issus de la marge d’intermédiation et seulement 25% des commissions. Car les comptes bancaires courants ne sont pas rémunérés, et qu’avec un livret A à 1.25% (j’exagère en citant le Livret A car c’est un placement d’etat) ou avec une assurance vie à 4%, ca laisse de la place pour marger.

      Dans d’autres pays comme l’angleterre par exemple, c’est complétement inversé. Ainsi quand vous allez voir votre conseiller pour lui demander conseil sur l’acquisisiton d’un bien ou pour vos impots, vous le payez !!!!

      Les banques Francaise générent plus de revenus que les autres et c’est tant mieux sauf que ces revenus sont liès à des conditions de marché, c’est à dire que si les taux directeurs des prets (décidés par la BCE) baissent, les revenus en seront directement impactés. Là ou les commission fixes,elles, ne varient pas.

      Les banques francaises cherchent donc à augmenter leur commissions en diminuant le taux des prets. Mais le système déjà existant est une telle pompe à fric qu’il serait difficile d’y resister.

      Il faudrait, pour que les banques fassent moins de benefices liès à la marge d’intermédiatioin, qu’il y ait une bonne inflation, qui fassent gonfler les pret et donc les taux directeur des placements. Car si ces taux montent, les interets d’emprunt aussi, et personne ne fera un credit à 17%..... Mais bon cela se fera au detriment de la population....


    • plancherDesVaches 4 décembre 2009 20:19

      Un prêt à 17% serait donc au détriment de la population...
      Soyez prudent car vous risquez, par ces paroles, de vous attirer les foudres de la Ministre... oui, malgré tout Ministre de l’économie française. (L’Hagarde)

      Et sinon, merci de donner des infos vraies car vous êtes dans ce système pourri. Et cela sera de plus en plus fait par des gens qui auront été viré du système.

      Pour en revenir au différentiel Allemagne/France, il y a de mémoire 10 banques en France et 853 en Allemagne.
      Mais je peux me tromper...

      Je ne suis ni à une vache, ni à une banque près. Je suis gosse de riche : en dessous de 10%, on ne négocie même pas.


    • ObjectifObjectif 6 décembre 2009 01:07

      @Albatar : je crains que le processus actuel de fonctionnement des prêts bancaire ne vous échappe.

      Une des raison de la crise est que la masse monétaire augmente de part la création monétaire ex-nihilo faite par la banques à l’occasion des prêts qu’elles proposent : en fait, les banques ne possèdent pas l’argent qu’elles prêtent. Or l’augmentation de la masse monétaire sans valeur intrinsèque correspondante appauvri la valeur des dépôts monétaires et des salaires forfaitaires : en clair, les banques jouent contre leurs déposants.

      En outre, les intérêts sur les sommes prêtées, donc créées ex-nihilo, détournent une part exponentielle de la valeur ajoutée produite par le travail des salariés : c’est ce que vous soulignez, « ca laisse de la place pour marger. ».

      Par exemple, un prêt sur 20ans à 5% d’intérêt rapporte à la louche le capital du prêt à la banque.

      Globalement, au bout de 40 ans ou 60 ans, les banques ont ramassé toute la valeur créée, les salariés n’ont plus de pouvoir d’achat, ne peuvent plus rembourser et surtout ne peuvent même plus emprunter, ce qui tarit l’augmentation de la masse monétaire qui alimentait le système pyramidal à la madoff dans lequel nous vivons.

      Le sparadrap sur la jambe de bois, c’est la création de milliards par les états, dans un beau tour de passe-passe, qui permet de prolonger le cycle, accompagné des diversions nécessaire : pandémie, guerres artificielles.

      Mais un système pyramidal s’écroule toujours... et les prêts à intérêt des banques en sont la cause.


  • lechoux 4 décembre 2009 15:08

    Même couverts de merde, ils se diront propres. S’il est si propre que cela, Monsieur Prout, pourquoi ne prête-t-il pas d’argent aux entreprises ? Plus dure sera la chute !


    • King Al Batar Albatar 4 décembre 2009 15:15

      Je crois que vous ne comprenez pas réellement le probleme, les banques pretent aux entreprises. Mais aux entreprises qui sont viable.

      A titre personnel preteriez vous de l’argent à quelqu’un dont vous savez qu’il y a une chance sur deux pour qu’il ne vous le rende pas... ? Et bien c’est pareil.

      Mais le montant annuel de l’enveloppe destinée à la création d’’entreprise est constament croissant.
      Il se trouve que depuis la création du statut d’autoentrepreneur il y a beaucoup plus de demandes de pret pour des projets iréalisables, mais le montant lui augmente.


    • Lennybarr 4 décembre 2009 17:46

      Albatar, pourriez-vous m’expliquer pourquoi les banques trainent-elles les pieds pour « prêter » de l’argent qui n’est finalement ni le sien, ni celui de ses déposants ? Vous n’êtes pas sans savoir que l’argent est crée ex nihilo. Vous conviendrez que l’activité de prêt aux particuliers et au PME n’est pas une activité des plus risquée, comme le seraient les opérations boursières de placement, alors pourquoi imposer tant de condition pour l’obtention d’un prêt ?


    • plancherDesVaches 4 décembre 2009 22:33

      Deux raisons impératives :
      - Le ex-nihilo s’est complètement cassé la figure. (soit un trou de 600 000 à 1 400 000 milliards de dollars)
      - les banques craignent l’hyper-inflation car elles ne savent pas quand elle va démarrer. Auquel cas tous leur prêts deviendraient de l’argent qui non seulement ne rapporterait plus, mais en PLUS, serait perdu pour elles.

      Bien matériellement votre.


    • xa 7 décembre 2009 21:39

      @lennybarr

      Lorsqu’une banque crée un prêt, elle crée de la monnaie. Ca vous l’avez parfaitement compris. Mais cette monnaie doit être détruite par la suite, c’est l’amortissement du prêt.

      Lorsqu’un débiteur ne rembourse pas, c’est la banque, sur ses fonds propres, qui met la main au porte monnaie pour annuler cette création.

      Les banques prêtent donc en fonction de ce qu’elles acceptent de risquer comme fonds propres. En ce moment, elles privilégient les dossiers sûrs, alors même que ce sont les dossiers limites (les nouvelles entreprises, celles qui prennent des risques et qui créent l’économie de demain) qui vont relancer l’économie.


  • W.Best fonzibrain 4 décembre 2009 15:13

    LOL, LES BANQUES FRANçAISE SONT EN FORME, !!!!!!!!!




    ATTENTION : LA NOUVELLE CRISE ARRIVE 
    du 1er au 3 décembre 2009  : « Angela Merkel alarmed by worsening credit crisis », est le titre du dernier papier d’Ambrose Evans Pritchard, et cet article est le reflet parfait de ce qui se prépare en ce moment, un gel des crédits entre banques. D’ailleurs, on l’a vu ici, les banques ne se prêtent toujours pas entre elles, ce qui a forcé Trichet a leur prêter, prêter, prêter individuellement des milliards d’euros. Là, c’est Angela Merkel qui panique voyant l’arrivée de la 2e vague de Dubaï sur laquelle surfent les traders. Pourquoi : les banques allemandes vont être obligées de faire une croix sur 90 milliards d’euros, snif, au cours des prochains mois, et au même moment, les enterprises ne trouvent plus de crédit pour continuer ou juste pour fonctionner normalement. Et voici la clé donnée par Ambrose Evans Pritchard : « The M3 has been contracting in absolute terms since April money, the first time this has happened in the region for over half a century ». Lire ici. Revue de Presse par Pierre Jovanovic ©www.jovanovic.com 2008-2009


    LA BNP ET LA SOCIETE GENERALE EN RISQUE SYSTEMIQUE SELON LE FINANCIAL TIMES ! 
    du 1er au 3 décembre 2009  : Voilà un article que j’ai relu, mais finalement, avec ce qui vient de se passer à Dubaï, et le refus d’Abu Dhabi de payer à sa place smiley les marchés sont paraît-il rassurés... ha ha ha. Cependant, le Financial Times a jeté un pavé de saumon cuit à l’unilatérale dans la mare, et cela fait froid dans le dos : le classement des 30 banques au bord du précipice établi par le Financial Stability Board « an international body of regulators and central bankers » :

      EUROPE : UBS, Credit Suisse, Société Générale, BNP, Santander, BBVA, Unicredit, Banca Intesa, Deutsche Bank et ING.

      ANGLETERRE : HSBC, Barclays, RBS, Standard Chartered. AMERIQUE N : Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley, Bank of America-Merrill Lynch, Royal Bank of Canada.

      JAPON : Mizuho, Sumitomo Mitsui, Nomura, Mitsubishi.

      ASSUREURS : Axa, Aegon, Allianz, Aviva, Zurich, Swiss Re.

    Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

    ON EN REPARLE DANS QUELQUES SEMAINES QUE LES BANQUES FRANCAISE SONT SORTIES D’AFFAIRE

    http://fonzibrain.wordpress.com/


    • xa 4 décembre 2009 16:22

      Il me semble qu’il y a confusion de votre part, à moins que ce ne soit jovanovic qui traduise curieusement le texte initial :

      ___________________________________________
      Compiled under the guidance of the Financial Stability Board (FSB), an international body of regulators and central bankers, the list is part of an effort to pre-empt the spread of systemic risks in the event of a future financial crisis.

      Those featuring in the list will also be asked to write so-called « living wills » that outline plans to wind up banks in the aftermath of a crisis.

      The FSB was established in the summer of 2009 to address the dangers posed by systemically-important, cross-border financial institutions through better supervision and co-ordination.

      The list in full, as cited by the FT :

      North American banks : Goldman Sachs [GS 168.32 -1.34 (-0.79%) ] , JP Morgan Chase [JPM 41.88 -0.61 (-1.44%) ] , Morgan Stanley [MS 31.78 0.20 (+0.63%) ] , Bank of America-Merrill Lynch [BAC 15.83 -0.02 (-0.13%) ] , Royal Bank of Canada.

      UK banks : HSBC [HSBA-LN 726.00 19.00 (+2.69%)] , Barclays [BARC-LN 296.05 3.70 (+1.27%)] , Royal Bank of Scotland [RBS-LN 34.265 1.085 (+3.27%)] , Standard Chartered [STAN-LN 1561.00 77.00 (+5.19%)] .

      Continental European banks : UBS, Credit Suisse, Societe Generale, BNP Paribas, Santander, BBVA, Unicredit, Banca Intesa, Deutsche Bank, ING.

      Japanese banks : Mizuho, Sumitomo Mitsui, Nomura, Mitsubishi UFJ.

      Insurers : AXA, Aegon, Allianz, Aviva, Zurich and Swiss Re.


    • plancherDesVaches 4 décembre 2009 20:34

      Et après on s’étonne que les brokers gagnent autant d’argent (comme la bourse de wall street uniquement basée sur des rumeurs et manipulations)... ???

      Bon, donc, les paris sont ouverts :

      Mon compte pay pale est au fond à droite de mon blog qui me rapporte par le trafic avec les pubs et je ne prends qu’une commission de 10% sur les paris.

      Soit seulement autant que les banques. Je suis raisonnable, non ?


    • freelol freelol 5 décembre 2009 09:36

      Je trouve assez logique que les déclarations aillent dans le sens d’un système bancaire en bonne santé lorsque celui ci ne l’est pas du tout.

      La perte de confiance du client (pigeon) serait terrible


  • fhefhe fhefhe 4 décembre 2009 17:18

    Mr le conseiller bancaire (Albatar) dans toute entreprise comme vous le dîtes on établit un « Prévisonnel » .
    Les banques en début d’année 2009 (plutôt courant 2008) avaient donc établit le leur... par conséquent « Prevues » leur résultat....

    Une question : POURQUOI ont elles acceptés le prêt de l’Etat ????

    Pour consolider leur fonds propres ???

    A ce jour , PERSONNE m’a convaincu de la réponse...





    • King Al Batar Albatar 4 décembre 2009 17:38

      Je ne sais pas pourquoi elle l’ont accepté en tout cas BNP PAribas et je ne sais plus quelle autre banque est actuellement en train de le rembourser.

      Ca a duré un an, l’argent sera rendu et il n’a pas besoin d’en chier tout mou.

      Plus sérieusement , c’est un domaine qui me dépasse, mais je crois que pour faire face a certaines échéances, l’état à avancé de l’argent. Un peu comme si vous aviez un mois difficile et que vous demandiez à quelqu’un de vous avancer votre loyer, en sachant que vous pourrez lui rendre plus tard...

      En tout cas ce que vous dites sur le previsionnel est exact, d’ailleurs BNP Paribas, pour ne parler que d’eux, a annoncé bloquer previsionnellement la somme de 1 milliard pour ses trader. Cette information a choqué il ya 2/3 mois. Traduction, si les resultats continuent comme ça on vous donnera un milliard à vous partager. Donc ils ont totalement prévu le coup.....


      Pour revenir au global, je ne défend pas inconditionellement les banques, j’ai déjà suffisement l’impressioin de me faire enculé (comme tout employé) pas besoin de vaseline.
      En revanche l’argument qui dit : oui c’est déguelasse on est pauvres et les banques continuent de gagner du fric (resumé du billet) je le trouve complétement con. heureusement qu’il nous restent quelques entreprises qui gagnent du pognon et si c’est les banques tant mieux, parce que si ce n’etait pas le cas la crise serait totale....

      Alors on peut dire que la crise dans le monde est dûe à la finance et c’est vrai. Mais ce n’est pas dûe aux banques françaises en particulier. Elle n’ont fait que rentrer dans le modéle déjà existant. Je ne sais pas si entre l’auteur, Vous Fhefhe (j’espere que c’est pas toi Felicien sinon ca va chier au bureau !!!!!) et d’autres, etes vous prorpiétaire de votre résidence principale ? Si oui qui vous a aider a payer votre maison ? ou votre appart ? C’est un peu facile de cracher sur le système une fois que vous en avez bénéficié.

      Après vous avez raison je me pose la meme question que vous, surtout que vu de l’intérieur, la somme prété par l’état comparativement aux resultats net des années passé et assez faible. J’avous ne pas avoir compris !


    • fhefhe fhefhe 4 décembre 2009 20:09

      — Je suis Indépendant « Professionnellement’ ...je n’ai pas une cliéntèle »Captive« , pour voir l’ensemble de mes clients (et prospects ) je fais près de 100 000 Kms par an. 
      — J’ai 53 ans , en économisant pendant près de 20 ans avec mon épouse nous avons payé à 80% nôtre maison ( et 3 ans de sacrifices sur les WE et les vacances) , le restant a été un prêt »Famillial" , j’ai un principe de vie simple...je veux rester PROPRIETAIRE de MA vie.

      Comme je vous l’ai dit PERSONNE à ce jour ne m’a convaincu de la nécessité pour les banques d’obtenir un prêt Total de 11 milliards d’€ !!!!
      Mais le plus consternant dans ce prêt c’est que vous , moi et les autres citoyens Français qui ont prêtès cette somme strastosphérique !!!!
      L’ etat c’est qui ???

      J’ai plus besoin de mon boulanger , boucher que de mon Banquier ....
      Les Banquiers se gavent comme moi je me gave avec une côte de boeuf avec du bon pain !!!


    • plancherDesVaches 4 décembre 2009 21:22

      Albatar, je vous rassure : rien n’est fait pour que des grouilons comme vous et moi qui bossons dur pour les seigneurs puissent comprendre leurs manœuvres.

      En cela, je pense que vous pouvez aussi comprendre la magistrale partie de théâtre que chaque état joue actuellement afin d’essayer de sauvegarder les milliardaires que son pays possède...


    • lechoux 5 décembre 2009 14:20

      « Comme je vous l’ai dit PERSONNE à ce jour ne m’a convaincu de la nécessité pour les banques d’obtenir un prêt Total de 11 milliards d’€ !!!! »

      C’est ce qui a permi à votre banque de vous distribuer du liquide lorsque vous en retiriez, parce que ses copines ne lui faisait plus confiance.

      Il va me faire pleurer le banquier, puisqu’il dit en être. J’aimerais savoir pourquoi le PDG de BNP Paribas s’est fait sifler au meeting du MEDEF ?


  • pierrot123 4 décembre 2009 21:40

    Citation(plancherDesVaches) :
    "En cela, je pense que vous pouvez aussi comprendre la magistrale partie de théâtre que chaque état joue actuellement afin d’essayer de sauvegarder les milliardaires que son pays possède...« 

    On pourrait ausi bien dire : ... »sauvegarder les milliardaires qui possèdent le pays...", non ?
    (vu l’ampleur de privatisations tous azimuts de ces dernières années.)

    On comprend alors mieux qui décide quoi, et pourquoi.


  • BA 4 décembre 2009 21:52

    Vendredi 4 décembre 2009 : des nouvelles de nos amis les banquiers anglais :

    " Le montant total de l’aide apportée aux banques du pays par le gouvernement britannique depuis le début de la crise, directement ou par le biais de garanties, représente la somme colossale de 850 milliards de livres (940 milliards d’euros) selon un rapport officiel publié vendredi par l’Office national d’audit (NAO).

    L’argent effectivement déboursé par le contribuable se montera à 131 milliards de livres à la fin de cette année, dont il faut déduire 14 milliards de redevances payées par les banques bénéficiaires de l’aide, soit un total net de 117 milliards de livres (130 milliards d’euros).

    http://www.e24.fr/economie/france/article159490.ece/Le-sauvetage-de-la-City-va-couter-117-milliards-de-livres.html

     


  • fhefhe fhefhe 5 décembre 2009 03:14

    PlancherdesVaches et Pierrot 123 , merci ...je commence ,grâce, a vos commentaires à avoir un début d’explication.
    En effet , le « Pôvre » citoyen qui doit 100€ à son banquier dort mal la nuit...mais le milliardaire qui lui doit 1 000 000€ empêche son banquier de dormir.
    Ce prêt que NOUS avons octroyer à nos « SAIgneurs » a permis , peut-être ? , de couvrir des placements , forts , rénumérateurs mais risqués pour ceux qui possèdent la France .
    Imaginons les 100 premières fortunes de nôtre pays ayant « joués » avec l’aide de leur banquiers , 10 à 15 % de leur avoirs ...et s’appercevant en octobre 2008 qu’ils ce sont fait « Madoffisés » , n’ont -ils pas menacés leur banquiers de Tout retirer de leur compte SI ils ne récupéraient pas leur mises ???
    Les Banksters sont responsables de SubCrimes mais pas coupables...mais ceux qui possèdent la France pensent le contraire !

    Ce que j’avance est pure imagination. 
    En ce qui me concerne , si un client me doit 1€ je lui fait comprendre que c’est la valeur d’une baguette qui accompagne mon repas .





  • Paul Muad Dib 5 décembre 2009 11:23

    ne pas oublier que le jours avant le grand crack des banques, si il a jamais existe !! tout allait bien et le monde se dirigeait vers le bonheur absolu..
    personnellement je ne crois plus un seul mot ces diseurs de bonne aventure a cote desquels mon marabout du coin fait figure de grand sage ..ce sont plutôt des vendeurs de lessive...


  • BA 6 décembre 2009 00:14

    A propos des banques, un article génial des journalistes Hervé Nathan et Emmanuel Lévy, qui interrogent Jean-Paul Fitoussi.

    Cet article exceptionnel est paru le 5 décembre dans Marianne, page 60  :

    «  Le grand mensonge continue.

    Par Jean-Paul Fitoussi.

    Le pouvoir des banques, loin d’être diminué, a été renforcé par la crise. Tout est en place pour faire naître de nouvelles bulles.

    Marianne  : Un peu plus de un an après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, on croyait la crise en voie de résolution lente. La faillite de Dubaï fait resurgir le spectre d’une deuxième vague, aussi violente que la première. Comment expliquez-vous un tel revirement  ?

    Jean-Paul Fitoussi  : Ce qui vient de se passer à Dubaï, chacun pouvait l’anticiper. Mais on s’était empressé de refouler cette quasi-certitude, cela prouve que nous n’avons pas réellement avancé. Le système financier n’est pas plus transparent qu’il ne l’était avant la crise. Au contraire, le grand mensonge est encore en place. Le chômage est là, les inégalités progressent. Ce ne sont pas les quelques dixièmes de point de croissance des derniers trimestres qui changent les choses, notamment pour les peuples. En revanche, les banques, elles, profitent à plein régime du sauvetage organisé par les Etats. En témoigne d’ailleurs la vitesse à laquelle elles ont renoué avec les bénéfices et se mettent à distribuer des bonus.

    Marianne  : Or, on nous promettait que rien ne serait plus comme avant. Pourquoi ce décalage  ?

    Jean-Paul Fitoussi  : Le lobby des banques a joué un rôle capital en manipulant les gouvernements. J’entends par «  manipuler  » le fait que leurs principaux dirigeants n’ont pas révélé toute la vérité. Ils ont ainsi affirmé, à tort, qu’ils n’avaient pas besoin du sauvetage des gouvernements, invalidant du même coup la nécessité d’un contrôle étatique accru sur leurs activités. Les dirigeants des banques ont également menti, au moins par omission, sur la réalité des risques portés par leur bilan. On a bien fait de les soutenir, car s’abstenir aurait provoqué une catastrophe épouvantable. Mais on n’a pas été suffisamment fort pour leur imposer des conditions. Au poker menteur, les banques se sont montrées plus fortes. Mais les opinions publiques, elles, sont indignées. Le prochain coup, elles ne se laisseront pas avoir.

    Marianne  : Les banquiers, donc, gagnent à tous les coups  ?

    Jean-Paul Fitoussi  : Ce fut d’autant plus simple pour eux qu’ils ont porte ouverte dans tous les cercles de pouvoir. Ils ont en charge le financement de l’économie, mais aussi celui de la dette publique. En cela, ils traitent toujours au plus haut niveau. Cela leur donne un pouvoir de négociation considérable face aux gouvernements, d’autant plus qu’il existe une porosité entre les deux mondes. Mais ce déséquilibre ne pourrait pas exister si de nombreux économistes qui se considèrent toujours comme sérieux – même après cet échec patent – n’avaient légitimé la dérégulation des marchés financiers. Ils n’ont cessé de produire des analyses montrant que la libéralisation de ces marchés avait un effet positif sur la croissance. Ce sont ces analyses, et leur soubassement doctrinal, qui ont montré toutes leurs limites. Aux Etats-Unis, avec un poids économique de 10 %, le secteur financier s’arroge près de 40 % des bénéfices. Il y a quelque chose qui ne va pas dans cet état du monde. Le secteur financier a la mission de financer l’activité économique  : il est incompréhensible que, pour l’accomplir, il prélève près de la moitié des profits de l’économie. Il faut donc trouver un moyen de remettre le système financier à sa place, celle d’un instrument et non d’une fin en soi.

    Marianne  : Est-on sur ce chemin  ?

    Jean-Paul Fitoussi  : Pas vraiment. Les banques sont à nouveau gorgées de liquidités, que les politiques monétaires et budgétaires leur ont fournies pour qu’elles continuent d’assurer leur mission de financement de l’économie, un bien public. Et que font-elles  ? Financent-elles de nouveau l’économie  ? Très peu, car, pour l’essentiel, elles s’adonnent à l’activité la plus rémunératrice, les transactions sur les actifs et donc sur les marchés financiers, entretenant ainsi les conditions d’une future bulle. Pire, le sauvetage à n’importe quelle condition des banques a considérablement accru leur pouvoir. Elles savent disposer d’une garantie implicite des Etats contre la faillite, garantie d’autant plus certaine qu’elles sont grosses. Leur stratégie, rationnelle, a donc été de grossir davantage. C’est bien ce qui s’est passé  : les grandes banques sont devenues encore plus grandes. Tous les ingrédients sont réunis pour que de nouvelles bulles encore plus dangereuses se forment.


    • lechoux 7 décembre 2009 16:16

      Le principe des vases communicants : Ce principe établit qu’un liquide remplissant plusieurs récipients qui sont reliés entre-eux à leur base par un tube, tuyau accomplissant un effet de siphonage, occupe la même hauteur dans chacun d’entre eux. Cela découle du fait que la pression hydrostatique en un point est proportionnelle à la profondeur, quelle que soit la forme des récipients (à part un éventuel effet de capillarité qui proviendrait de l’étroitesse extrême de l’un d’entre-eux).

      Siphonage : Action de puiser un liquide à l’aide de siphons.

      Siphon : Tube recourbé dont on se sert pour faire passer un liquide d’un niveau donné à un niveau inférieur, en passant parfois par un niveau supérieur aux deux autres.

      Capillarité( et non Cap Hilarité) : La capillarité est l’étude des interfaces entre deux liquides non miscibles, entre un liquide et l’air ou entre un liquide et une surface. Elle est mise en œuvre lorsque les buvards aspirent l’encre, ou quand les éponges s’imbibent d’eau.

      Dilution : La dilution est un procédé consistant à obtenir une solution finale de concentration inférieure que celle de départ, soit par ajout de solvant, soit par prélèvement d’une partie de la solution et en complétant avec du solvant pour garder le même volume. La dilution se caractérise par son taux de dilution. Cette notion présuppose que le corps dilué soit soluble dans le solvant utilisé.


    • lechoux 7 décembre 2009 16:19

      concentration : Action de concentrer, ou de se concentrer, au sens propre et au sens figuré.

      concentrer : Réunir en un centre ce qui était dispersé.


    • xa 7 décembre 2009 21:42

      Juste un détail : Le fonds problématique est un fond .... étatisé.


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