jeudi 11 mars 2010 - par Aurelien

CDS coupables ?

Avec la menace de dégradation de la note des pays riches, la crise se rapproche des coupables. Le rythme de ces rappels à l’ordre accélère, c’est mauvais signe. Les fonds qui gèrent l’épargne mondiale vont rapidement exiger des taux de plus en plus élevés de leur part (en tout cas, en tant qu’épargnant, c’est ce que j’attendrais compte tenu des risques de n’être jamais remboursé), ce qui promet d’accroître le coût des intérêts de leur dette, notamment pour les Français. Ils atteignent pourtant le niveau du seul impôt sur le revenu à ce jour, imaginez demain.

Mais pour la Grèce, la prime est déjà beaucoup plus élevée, avec 2,5 % de plus que les taux allemands (la référence de sérieux en Europe). Concrètement, ses nouvelles émissions de plus de 50 milliards d’euros pour la seule année 2010 vont entraîner un surcoût de 1,5 à 2 milliards d’euros par an en intérêts par rapport à ce qu’aurait payé l’Allemagne (si le marché ne dégénère pas d’ici décembre, soyons optimistes). Entre le trio de tête France-Royaume Uni-Espagne, et la Grèce à l’autre extrémité, il y a toute une chaine de pays qui aimeraient se faire oublier : Italie, Portugal, Irelande. Le peuple islandais a quant à lui fait une croix sur son entrée dans l’euro en votant "non" au remboursement de sa dette à ses créanciers. Les temps à venir vont être durs s’ils souhaitent s’endetter à nouveau. Ceinture.
 

Preuve de sa parfaite mauvaise foi, la Grèce peste et proteste. Les faits sont clairs pourtant, quoi qu’on dise de Goldman Sachs : le gouvernement grec précédent a bel et bien choisi de faire appel à ce prestataire privé pour dissimuler une petite part de sa dette. Comment prétendre avoir été manipulé ? Vous imaginez Sarkozy dire qu’on a négocié pour lui malgré lui à l’insu de son plein gré ? Tout ce qu’il fait, il en assume la pleine responsabilité. Eh bien les politiques grecs, c’est pareil. Ils ne sont pas plus décérébrés et irresponsables que les nôtres. Ils sont les premiers coupables. En bref, nous voyons tous les gouvernements chercher des bouc émissaires pour se défausser de leur propre responsabilité dans l’affaire (qui commence à sentir le roussi). Dernière cible : les CDS. Belle innovation financière, les Credit Default Swaps sont des assurances contre la défaillance d’emprunteurs, privés ou publics. Ils permettent à des gros fonds d’épargne de couvrir leurs portefeuilles contre leur baisse de valeur sans avoir à en céder les titres et entraîner une spirale baissière. Pour que le marché de ces CDS soit suffisamment étoffé, il est nécessaire qu’à côté des gros utilisateurs, fonds d’épargne et assurances, des acteurs plus petits en assurent la liquidité par des volumes importants de transaction. C’est le rôle des spéculateurs. S’ils sont incapables de créer de grands mouvements (contre la Grèce par exemple), ils peuvent amplifier ou déclencher des tendances sur des fondamentaux économiques bien réels.

Accuser ces opérateurs de menacer de pôvs’Etats innocents, c’est se moquer du monde. A côté de gros paquebots, ils font figures de frêles esquifs. Utiles et nécessaires, mais certainement pas assez lourds au point de déstabiliser des pays. Quand on sait que ces gouvernements ont connu des déficits budgétaires importants depuis des années, quand ce n’est pas pendant des décennies pourtant de grande prospérité, il est facile de recentrer les accusations sur ces gouvernements irresponsables. C’est d’ailleurs ce que confirme une étude de Gavekal : 85 % du renchérissement du coût de la dette est dû au dérapage de nos déficits, et 10 % à l’absence de profondeur du marché de la dette - c’est-à-dire qu’il n’y a pas assez de volumes traités par rapport aux stocks détenus par les fonds d’épargne.

Il est toutefois probable que les gouvernements européens agissent à l’opposé du bon sens en cherchant à restreindre l’usage des CDS, dans cette lutte permanente contre toute innovation. Bienvenue hier, rejetée arbitrairement et autoritairement aujourd’hui. La baisse des volumes de CDS, sous contrainte réglementaire, aurait un impact immédiat sur le coût de la dette des pays en difficulté. Les gros investisseurs s’en éloigneraient irrémédiablement, sauf innovation financière de substitution. C’est peut-être ce qui peut arriver de mieux. Par temps de paix, le marché finit toujours par l’emporter.

 



23 réactions


  • xbrossard 11 mars 2010 11:19

    @l’auteur

    les grecs (je parle du peuple, pas des élites) n’étaient pas au courant de la dissimulation de son gouvernement, et c’est maintenant au peuple de payer pour ces escrocs ?

    Le jour où vous vous faites arnaquer par un escroc, vous portez plainte et l’escroc part en prison, mais le fournisseur n’est pas remboursé pour autant ; le même principe doit s’appliquer pour la Grèce, les dirigeants en tôle et pas de remboursement des fournisseurs. D’autant plus que ces mêmes fournisseurs, par exemple Goldman Sachs, étaient au courant de l’escroquerie et y ont participé...


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 11 mars 2010 11:25

      Sauf que les personnes morales ( Etats, communnes, entreprises ... ) sont redevables des dettes qu’ils ont contractés, quitte à se retourner contre les administrateurs véreux ...

      La population Grecque vivait au dessus de ses moyens et le retour à la réalité va être très dur.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 11 mars 2010 11:22

    Si les obligations d’Etat deviennnent risquées, plus personne n’en achètera et les Etats ne pourront plus emprunter.

    Personnellement, je pense que les Etats ne devraient pas emprunter : on éviterait bien des problèmes !


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 11 mars 2010 11:55

    ... mais, ceci étant dit, il est parfois utile que l’Etat s’endette pour éviter des catastrophes économiques et / ou sociales ou pour financer des travaux d’infrastructure lourds...

    La réalité est souvent plus complexe qu’on ne le voudrait ...

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  • Romain Desbois 11 mars 2010 12:13

    "Concrètement, ses nouvelles émissions de plus de 50 milliards d’euros pour la seule année 2010 vont entraîner un surcoût de 1,5 à 2 milliards d’euros par an en intérêts par rapport à ce qu’aurait payé l’Allemagne"

    Si on compare aux 40 milliards d’Euros que la Grèce a dépensé pour les JO, on se demande si nos société ne préfèrent pas dépenser pour le superflu plutôt que pour l’essentiel.

    Le scandale est que les états ne peuvent emprunter auprès des banques centrales à 1% comme le font les banques. C’est quand mêm un comble non ? et je ne parle pas de l’interdiction d’émettre monnaie (qui est plus complexe que cela parait à cause de l’inflation que cela peut entrainer)

    Mais vu que l’on a préféré sauver la bourse plutôt que la vie.....


  • Aurelien Aurelien 11 mars 2010 15:05

    Il est aisé d’avoir de la sympathie pour un pauvre peuple dont les élus ont un peu fraudé. Même avec la fraude, les déficits apparents étaient abyssaux. L’essentiel de la dette constituée n’est donc pas une surprise. Le principe de la démocratie, c’est qu’on a les élus qu’on mérite, et qu’on est solidaire de leurs choix. Leçon à méditer en France.

    J’ajouterai que les Grecs sont de mauvais payeurs fiscaux. Je ne suis pas adepte de la pression fiscale confiscatoire, mais en l’occurrence, nous en sommes loin. Le peuple grec va devoir vite comprendre ce double message : le gouvernement doit gérer le budget avec la rigueur d’un bon père de famille, et les citoyens doivent payer leur part - fiscale - du contrat.

    Pour sortir de leur pauvreté endémique, il serait aussi intelligent que le gouvernement réflechisse aux réformes qui ont libéré la croissance dans les petits pays européens qui progressent le plus vite.


  • zvince 11 mars 2010 15:42

    Les CDS une belle innovation ?

    Un CDS est une assurance souscrite par un établissement qui prête de l’argent pour se couvrir contre un défaut de paiement.
    Si quelqu’un d’autre achète un CDS, ce n’est pas pour se protéger, c’est un pari sur le défaut de l’emprunteur. Quand on achète un CDS, on paye chaque année comme pour n’importe quelle assurance. Si l’emprunteur rembourse son emprunt, on perd de l’argent. Il faut donc qu’il soit défaillant pour que le CDS soit rentable. Ou qu’on pense qu’il va être défaillant. Plus on achète de CDS, plus cela répand l’idée que l’emprunteur est mauvais payeur, ce qui fait monter les taux d’inteêts pour lui.
    Avec un tel système on peut pousser un pays à la faillite, parce qu’il va payer des taux d’intérêts exorbitants, aura du mal à rembourser (éventuellement négocier un rééchelonnement dfe sa dette), ce qui fera encore monter les taux d’intérêts, jusqu’à la mise sous tutelle par le FMI, qui imposera une cure d’amaigrissement de l’état, privatisation de tout ce qui peut l’être ... Grâce à quoi les spécukateurs vont gagner plein d’argent.
    Il suffit que quelques spéculateurs se mettent d’accord pour acheter massivement du CDS sur un pays (ou n’importe quel emprunteur) pour amorcer la pompe, et d’attendre que ça monte tout seul, puis de revendre en empochant les bénéfices, tout en mettant l’emprunteur en difficulté. Ou comment gagner de l’argent sur le dos des autres.

    Alors, le CDS une belle innovation ... L’auteur doit être un spéculateur, il n’y a qu’eux qui achètent du CDS.


  • R.L. 11 mars 2010 17:09

    A l’auteur,
    Lamentable article et y’en a marre de travestir les faits mesurables, vérifiables, quantifiables !
    On n’avance pas ainsi, toujours à devoir redresser les faits :
    Les CDS sont négociables (vous l’avez oublié ou vous ne le saviez pas ?). Donc, au bout d’un moment, l’assuré ne sait plus qui est l’assureur et s’il est solvable. N’est-ce pas AIG ! Par exemple... C’est pour cela que les banques ne se prêtaient plus...
    En 1995, début des CDS par JPMorgan, leur montant était de 3,58 trillions (1 trillion = 1000 milliards) ; mi 2008, on en est à 62 trillions. Or ces 62 trillions n’avaient pour sous-jacent que les 5,37 trillions de dettes corporate (d’entreprise) ! vous suivez ?
    Alors 2 exemples :
     1- General Motors : 1 trillion de CDS se sont échangé sur sa dette dont l’encours global est de... 15 milliards  !
     2 - Delphi (concurrent en faillite de Valeo) : reconnait en 2005 un encours de CDS sur sa dette 10 fois supérieur au volume nominal de celle-ci !! De nombreux spécialistes parlent de 30 fois plus. Et c’était en 2005 !!!
    Alors ? Alors tous les « observateurs » qui votent, décident, parlent dans un micro... sont des complices, au minimum passif, pour ne pas avoir voulu voir et comprendre ce qui se passait...
    C’est plus clair comme ça ? Sinon, c’est sans espoir : on ne peut rien contre la mauvaise foi.
    Enfin, les CDS portent très souvent sur des CDO, variantes le plus souvent pourries d’ABS contenant le plus souvent 3 tranches (senior, mezzanine et equiry) dont il faudrait longuement parlé... Voyez le tableau !
    Non ?
    Alors arrêtez d’écrire n’importe quoi !
    Heureusement que le ridicule...


    • Aurelien Aurelien 11 mars 2010 18:09

      Sur une dette grecque proche de 300 milliards d’euros, l’encours des CDS est proche de 7 milliards selon BaFin. Vous avez d’autres commentaires à faire sur ce ratio ?


  • saint_sebastien saint_sebastien 11 mars 2010 17:48

    la bonne vieille réthorique du « gun dont kill people , people kill people » appliquée à l’économie ... mais votre argent , vous pouvez le manger ? vous soigner avec ? construire une maison avec vos billets virtuels ? 

    les libéraux aiment les lois naturelles , et bien l’argent est une idée et n’existe pas. 

  • tchoo 11 mars 2010 17:51

    Le pire dans l’affaire et qui est tu par le rédacteur, c’est que les complices de l’escroquerie, les faciliteurs, ceux qui ont permis qu’elles se réalisent, ce sont les mêmes qui réclament, maintenant d’en toucher des dividendes.
    Alors certes, les dirigeants de l’état sont coupables (et pas les citoyens), mais tout la sphère financière, qui a manoeuvrer suffisament habilement pour pouvoir obliger les états à emprunter de l’argent, veut gagner à chaque coup.

    Quand on escroque et que l’on est pris, on perd tout.

    Goldman Sachs devrait être démantibulé et disparaitre, tout toute entité financière spéculative.

    Les spéculations ne fait vivre qu’une poignée de privilégié et surement pas les petits épargnants.


    • Aurelien Aurelien 11 mars 2010 18:12

      Supprimez les « entités financières spéculatives » une fois que vous aurez défini ce qui est spéculatif et ce qui ne l’est pas. Et demandez ensuite aux pays de vivre sans déficits. Parce l’unbe des activités majeures de ces fameuses « entités financières spéculatives », c’est de trouver des capitaux pour les Etats en déficits et les montages par des produits dérivés comme les CDS qui facilitent leur financement.


    • Aurelien Aurelien 11 mars 2010 20:20

      Les gouvernements qui ont dépensé pour raser gratis ont mis leurs concitoyens dans la mouise actuelle. S’endetter un peu, c’est bien, dépasser les seuils tolérables, ça devient dangereux. Mais la démocratie, c’est aussi d’assumer ce genre de risque. Nous devrons nous serrer la ceinture pour éponger les dépenses de nos gouvernements respectifs. Leçon ? Exiger une baisse rapide des dépenses publiques et engager les réformes propices à la croissance, c’est elle le meilleur moteur pour revenir rapidement dans le vert. Evidemment, les électeurs payeurs doivent être conscients des risques qui leur pendent au nez.


    • xbrossard 19 mars 2010 10:52

      @aurelien

      le retour du libéral, pourfendeur des dépenses somptuaires des états !
      décidément, Naomi Klein a tout juste...


  • saint_sebastien saint_sebastien 11 mars 2010 17:53

    « Pour sortir de leur pauvreté endémique, il serait aussi intelligent que le gouvernement réflechisse aux réformes qui ont libéré la croissance dans les petits pays européens qui progressent le plus vite. »

    lesquels ? smiley

  • C LEBELLEC 11 mars 2010 18:09

    la meilleure chose a dire et REdire arretons les banksters avant d etre nous meme ruines par leurs soins.
    UN GRAND BRAVO a la petite islande qui grace a un miraculeux referedum a dit non !!
    Nous ne paierons pas pour cette banque en ligne ICESAVE, transformee en hedge funds,qui a fait une foule de malheureux investisseurs outre-manche et en hollande.La GB et la hollande ont rembourse leurs perdants,pour eviter que les marches ne s affolent.
     OK , mais avoir le culot de demander le remboursement des degats D ICESAVE a des gens qui n en n avaient eu que des miettes et qui subissaient une crise tres severe, un peuple ruine ; c est cynique et immoral. Cest comme si je payais pour mon voisin qui a perdu au casino sans que j en sois le garant, en ignorant tout de sa vie !!

    La Grece a certes beaucoup dilapide, les dirigeants sont responsables mais pas le peuple,il ne decide pas des depenses publiques. ENCORE MOINS SI LES COMPTES SONT MAQUILLES PAR GOLDMAN SACHS. Comme tous les peuples on lui cachait tout grace aux medias. Toute la nomenklatura europeene savait tout des comptes truques des differents gouvrnements grecs.
     Ce n est pas au peuple de payer.Les banques qui n ont ni foi ni loi doivent renflouer ce pays auquel elle ont fait tant de tort ! Dommage que ce ne soit qu un songe, qu un doux reve...
    IL FAUT AMENER NOS DiRIGANTS A CHANGER DE CAMP : TRAVAILLER ENFIN POUR L ELECTEUR ET SOIGNER nos INTERETS

    On ne connait pas l issue de l affaire grecque mais il lui faut un protecteur antispeculation
    Il est etonnant et decevant que les europeens se soient contenter de mots aussi doux qu innefficaces(on vous prend vos iles—il faut se lever le matin pour bosser, on parle meme
    de nazi ) c est une veritable debacle !
    MAIS ON NE VEUT PAS DU FMI qui ne doit pas se meler des affaires europeenes
    On parle de mettre en place un FME ,de creer une agence de notation,de reglementer les CDS bla bla et rien ne se fait ! et ne se fera peut etre jamais...

    C est une Europe de haute voltige qui a de bonnes idees , mais qui est engoncee dans un redoutable corset qui , parce que mal fait, l etouffe et la paralyse.
    L horrible machine ne peut rien face a des banquiers volatils,tres adaptables et flexibles.
    La fete des CDS et autres gateries ne fait que commencer.
    La meilleure blague serait d appeller le FMI quand il serait trop tard,le virus ayant gagne les autres pays europeens


  • Aurelien Aurelien 11 mars 2010 20:22

    Un gouvernant travaille le mieux pour ses électeurs lorsqu’il ne dépense pas leurs économies futures en accumulant pendant 35 des déficits qui gonflent une dette qui devient asphyxiante. Encore faudrait-il que les électeurs le comprennent et exigent de leurs élus qu’ils soient responsables.

    Pour le moment, tout le monde croit qu’on rase gratis et qu’il n’y aura pas de facture demain. Ca, c’est bon pour les comptes de fée.


    • Mycroft 12 mars 2010 15:02

      En même temps, il fallait bien réussir à faire passer la pilule du système d’économie libre vis à vis de l’économie contrôlé à la population. Et pour cela, il fallait simuler un niveau de vie meilleur que la concurrence, à savoir le communisme.

      Voilà ce qu’on veut faire payer au peuple grecque à l’heure actuelle, puis aux autres. La facture de la guerre froide.

      Parce que pour entretenir le mythe disant que les riches, en s’enrichissant, agissent dans l’intérêt des pauvres, il a fallu de la poudre aux yeux. Il a fallu raser gratis, et reporter la dépense à plus tard. Parce que le peuple, en démocratie, ne peut pas se serrer la ceinture à coté de personne qui se gave. C’est inacceptable. Et c’est ce qu’on voudrait, maintenant, nous faire accepter, puisqu’on a réussi à couler la concurence ?

      Le monde avait trouvé un équilibre entre communisme et libéralisme, après guerre. Mais ce système imposait la solidarité aux possédants, limitait leur puissance, et ils ont tout fait pour le couler. Ils y sont arrivé, à notre grand désespoir.

      Mais les conséquences de leurs actes sont aussi dramatiques que les erreurs des dirigeants soviétiques. On vis la même chose, à 20 ans d’écart.

      Sauf que nous sommes une démocratie, et même si nous nous sommes fait arnaquer, nous ne sommes pas obligé de continuer à nous faire avoir. Nous ne sommes pas obligé de rembourser cet dette, faite dans l’intérêt unique de ceux qui ont voulu nous faire gober que « tout s’arrangerait si on laissait les riches s’enrichir, le capital se développer ». Nous pouvons nationaliser les banques. L’économie n’est pas une science, pour la simple raison que les lois économiques, nous pouvons décider de les rendre vraies. 

      On commence à voir que le système suivie jusqu’à présent, le modèle anglo saxon, du « propriétaire roi » est aussi peu efficace que le modèle communiste dictatorial.

      Il serait peut être temps de revenir à l’après guerre. Beaucoup d’impôt, sans exonérations permettant aux riches de s’en exempter (je ne parle pas seulement du bouclier fiscale, mais surtout des niches fiscales qui permettent de s’en désister)

      Que les grecques n’oublient pas que le pouvoir de leur créancier n’est pas réel. Ils peuvent décider de ne pas payer, tout les pays endettés peuvent décider de ne pas payer. Et comme il s’agit des pays occidentaux dans leur ensemble, pays dans lesquels la vie est la plus plaisante, pour des raison climatique, et de niveau de développement, ils peuvent arrêter d’emprunter, et remplacer l’emprunt par un impôt progressif plus important, notamment sur les classes aisées. Le retour à une époque durant laquelle les états n’étaient pas poussé à faire la courses à l’impôt le plus faible possible, en somme. Le retour à l’après guerre. 


  • Aurelien Aurelien 11 mars 2010 20:30

    Quand vous constatez que le marché immobilier monte régulièrement,de nombreux ménages ont tendance à s’endetter pour acheter et profiter de la hausse. Idem pour les actions. Au contraire, quand une situation est mauvaise, il est naturel de suivre une tendance mécanique. Mais pensez bien que les vrais flux, ceux qui font bouger les marchés et nourrissent les tendances, ce sont les gros fonds d"épargne, les assureurs et les institutions qui ont pour mission de préserver l’argent qui leur a été confié. Les sommes sont bien trop importantes pour qu’ils se permettent des mouvements rapides sur des courtes durées. Ces grands mouvements de fond reposent sur la confiance. Si cette confiance est partie, c’est d’abord la faute de la Grèce, de ses gouvernements ultra dépensiers, ainsi que de ses citoyens qui ont toujours fraudé massivement le fisc.


  • BA 11 mars 2010 21:26

    Mercredi 10 mars 2010 :

    USA : déficit budgétaire record de 221 milliards de dollars en février.

    Le déficit cumulé pour les cinq premiers mois de l’année (octobre 2009-février 2010) atteignait la somme record de 651,602 milliards de dollars fin février.

    La Maison-Blanche prévoit que le déficit pour l’ensemble de l’année 2009-2010 atteindra la somme inouïe de plus de 1 555 milliards de dollars, effaçant le record de plus de 1 415 milliards de dollars constaté l’année précédente, du fait des efforts de relance économique du gouvernement.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=9c0a0d43a78076b39f4bf270c54d3144

     

    D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB  ?

    La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.

    La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.

    La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.

    La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.

    La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.

    La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.

    La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.

    C’est à la page 30  :

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf


  • tchoo 13 mars 2010 12:43

    Un petit lien, mon cher Aurélien pour vous montrer la moralité des spéculateurs et la grande utilité des CDS :

    La-dette-de-la-Grece-s-est-vendue-comme-un-petit-pain_

    sur marianne2


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