Ethanol, chronique d’une catastrophe annoncée
En choisissant l’éthanol, la France pourrait commettre une grave erreur stratégique et mettre en danger son économie.

Afin d’anticiper la pénurie prochaine de pétrole et de rétablir la balance commerciale, le gouvernement français s’est engagé dans la voie de l’éthanol E-95. S’inspirant du modèle brésilien, ce programme, piloté par Alain Prost, permettra à terme aux automobilistes français de pouvoir rouler à l’éthanol. Si un certain nombre de préoccupations écologiques ont déjà été exprimées sur ce sujet (danger d’une culture intensive, utilisation importante de pesticide,déboisements...) très peu d’analystes ont encore pris la mesure des conséquences économiques et des risques stratégiques de cette ruée vers l’or vert.
Si on considère la balance extérieure, la mise en place de l’éthanol devrait avoir un impact modéré sur les importations de pétrole. L’éthanol n’est en effet présent que dans une certaine proportion dans l’ E-95, la majeure partie étant constituée d’essence. L’éthanol n’a ainsi pas vocation à se substituer complètement au pétrole, mais seulement à le compléter.
L’anticipation par les automobilistes de l’arrivée prochaine sur le marché d’une nouvelle génération de moteurs hybrides a pour conséquence une baisse sensible (- 10% en juillet 2006) du nombre de véhicules neufs vendus. Certains ménages préfèrent actuellement différer leur achat plutôt que de prendre le risque de se retrouver dans quelques mois avec un véhicule désuet et invendable. Face à cette baisse de la demande, les constructeurs français ont réagi immédiatement en réduisant considérablement leurs effectifs salariés.
L’état d’avancement de la recherche et du développement du moteur à hydrogène aux USA devrait permettre prochainement la mise sur le marché américain de véhicules roulant avec cette énergie. Ce projet, qui constituait déjà en 2003 une des cinq priorités du président Georges Bush, mentionnées dans son discours annuel devant la Chambre des représentants, était passé à cette époque complètement inaperçu en Europe. L’hydrogène étant constitué d’une matière première inépuisable (l’eau), il est probable que cette énergie vienne concurrencer rapidement l’éthanol sur notre continent. L’arrivée de cette nouvelle technologie pourrait prendre de vitesse les constructeurs automobiles français incapables, faute de brevets, de pouvoir faire face à cette nouvelle demande. Les conséquence économiques seraient alors désastreuses pour un secteur automobile français engagé dans la mauvaise voie.
69 réactions
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Il faut bien de l’énergie pour transformer l’eau en hydrogène qui elle même sera fourni par du pétrole ! Il faudrait plutot utliser l’éthanol pur au lieu de le dilué à 40° dans divers boissons alcoolisées.
Schroen
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Il faut aussi de l’énergie pour faire pousser la betrave ! Les surfaces cultivées destinées à l’éthanol ne le sont pas pour d’autres produits !
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Bateleur du Tarot 5 décembre 2006 18:43
Les tracteurs peuvent AUSSI fonctionner à l’éthanol, tout comme les groupes électrogènes.
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Beaucoup de scientifiques pensent à juste titre que l’hydrogéne est une fausse solution. Il faut déjà le fabriquer et ca coute de l’energie, beaucoup d’energie. Autant utiliser cette energie directement via des voitures electriques plutot que de la perdre. Beaucoup de progrés sont en train d’être fait dans ce domaine. (batteries rechargeable en 5-10 minutes, durée de vie de plusieurs dizaines d’années...) L’hydrogéne est extremement volatile et trés dangereux.
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L’hydrogène n’est pas une énergie, au sens où il n’est pas disponible tel quel dans notre environnement. L’hydrogène n’est qu’un moyen de stocker de l’énergie.
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comme toujours il y a la une approximation qui confond allegrement atome H (hydrogene) et molecule H2 dihydrogene)
l hydrogene (atomique) est une source d energie elle est d ailleurs la plus rependu a l echelle de l’univers.
par contre pour ce qui est appele a tors « hydrogene » et qui en fait est du DIhydrogene (H2) effectivement il ne constitue pas une source d’energie puisque n existant a l etat naturel.
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gem 5 décembre 2006 12:52
1) Faut arreter avec l’hydrogène ! techniquement, c’est juste une forme d’énergie, comme l’électricité. Une forme, pas une source. Il n’est pas inépuisable, il est même assez rare et pénible, parce qu’il se barre ou brule tellement facilement... L’hydrogène il faut le produire, à partir de pétrole ou d’autre chose. Et après il faut le stocker, ce qui est un vrai calvaire.
2) si on passe son temps à attendre la prochaine technique encore plus mieux, on ne fera jamais rien !
3) les USA ont un programme éthanol absolument monstrueux, réel, actuel, pas comme les élucubrations futuristiques sur l’hydrogène. Une petite recherche basique « maïs éthanol usa » vous renseignera
bref : il est probable que vous vous plantez dans les grandes largeurs ! :-P
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L’hydrogène est un moyen de stocker de l’énergie rien de plus... Il à une valeur énergétique proche de celui du pétrole, des graisses animales ou de l’éthanol !
Après il faut trouver les moyens de la produire efficacement mais je ne suis pas sûr que l’éthanol soit la solution non plus vu la surface nécessaire à cultiver pour en obtenir des quantités raisonnables.
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Je suis ravis que quelqu’un dénonce se choix que je perçois comme une erreur stratégique.
Je me souviens des discussions avant l’augmentation des prix du pétrole, notamment d’experts de la construction automobiles, qui disaient que le choix de Totyota avec son véhicule hybride était mauvais et qu’il valait mieux investir sur le diesel (bref là ou les constructeurs automobiles nationaux avaient investis).
Puis vint le petit choc ! Vite, vite quelle solution trouver ? comment convaincre les Français que la solution se trouve dans les voitures Françaises, pas étrangères... donc l’éthanol.
Quel dommage, nous sommes en train de rater le coche ! Une fois encore.
A moins que l’Ethanol ne soit que temporaire, mais là encore quels investissements pour une solution temporaire !
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Bateleur du Tarot 5 décembre 2006 18:51
Renault vend depuis quelques temps déjà au Brésil une voiture fonctionnant indifféremment à l’essence ou à l’éthanol, ou il est le problème de la vendre en France ? - En Allemagne et en Suède il est possible de trouver des pompes fournissant ce type de carburant, pas chez nous pourquoi, peut-être pouvons nous poser ces questions à nos énarques de Bercy ou à Total-Fina ou à Elf...
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A côté de toutes ces perspectives plus ou moins avancées dans leur développement, il y a un domaine ou je vois très peu de concurrence, c’est l’hybride. Toyota et sa prius. Honda aussi (mais pas de vente en France) et c’est à peu prés tout. C’est de la technique d’aujourd’hui pourtant. On sait que le rendement énergétique de l’essence est trés mauvais à bas régime, un peu meilleur en montant dans les tours. je trouve l’idée d’utiliser un moteur electrique pour cette plage d’utilisation, excellente. L’idée de pouvoir recharger les batteries en exploitant la force d’inertie de l’engin aussi.
Je ne vois qu’une ombre au tableau, c’est le cycle de vie des batteries, c’est vrai, ça reste polluant à produire, à recycler...mais c’est un moindre mal : on en est là aujourd’hui non ? Trouver un compromis MAINTENANT et pas faire des plans sur la comête en continuant à piocher dans les réserves de pétroles et faire semblant.-
Je rajoute une chose : voir le gouvernement injecter encore de l’argent dans l’industrie automobile, à priori sans garantie que cette industrie fasse des efforts de ce côté là (notamment la recherche sur les moteurs hybrides justement, mais pas seulement...), ben ça fait vraiment c...
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Une dernière : pourquoi favoriser le bioethanol et pas le biodiesel ? Si on calculait la différence de production entre l’éthanol (distillation si je ne me trompe pas) et l’huile (pression et filtration) je ne suis pas sûr que l’ethanol sorte grand vainqueur... Idem au niveau de la transformation du moteur pour accueillir le bio...pour les anciens moteurs diesel : que dalle (faut quand même une bonne pompe à injection...) pour TOUS les diesels, on peut monter à 30% d’huile végétal SANS transformation du moteur (même remarque pour la pompe) Pour l’ethanol, je me pose la question...
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gem 5 décembre 2006 13:43
ademe comparaison ethanol biodiesel
http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=36819&ref=16247&p1=B
verdict économique : le diodiesel est rentable à partir d’un baril à 65 $, l’éthanol à partir de 100 $.
verdict écologique :
- Par rapport à la filière gazole, la filière EMVH/Diester (de la production à l’utilisation) produit 3,5 fois moins de gaz à effet de serre et a un rendement énergétique 3,3 fois supérieur.- Par rapport à la filière essence, la filière éthanol (de la production à l’utilisation) produit 2,5 fois moins de gaz à effet de serre (60 %) et a un rendement énergétique 2,3 fois supérieur. En revanche, concernant l’ETBE, éther obtenu à partir d’éthanol, la réduction des gaz à effet de serre est très faible et le rendement énergétique est à peine supérieur à 1.
Evidemment c’est encore mieux avec de l’huile pure, ce pour quoi le père Diesel avait travailler. En supermarché, l’huile alimentaire premier prix en bouteille est au prix du gazole en vrac à la pompe, ça laisse rèveur
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Le biodiésel à base de colza est excellent. Il peut être utilisé quasi pur dans les gros moteurs agricoles et est susceptible de donner une autonomie à l’agriculture. Ce serait déjà pas mal.
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Pourquoi se compliquer la vie ? Le tout-electrique existe et est tres fiable.
>> 0 a 100 en 4 secondes >> 1,8 litres aux 100 km (equivalent) >> 400 km d’autonomie >> Vitesse maxi a determiner (plus de 210km/h) >> Une visite chez le garagiste pour les freins et les pneus (rien d’autre)
Quand j’aurai 100.000 dollars, je m’en acheterai une...
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Evidemment c’est encore mieux avec de l’huile pure... comme le note Gem, et j’amplifierais : « beaucoup mieux » car le rendement de l’huile végétale pure est environ 3 fois supérieur.
Cela signifie que pour le même « effort » (c’est à dire en fait l’ensemble du travail indispensable pour produire du biocarburant) on dispose de 3 fois plus d’énergie et on économise à peu près 3 fois plus d’émissions de gaz carbonique.
Là dessus un certain nombre d’études sont d’accord, elles ont même été souvent réalisées par des organismes d’état comme le CIRAD ou l’IRD, qui font la promotion des huiles végétales pures à l’étranger dans bien des cas !!!
Sans compter qu’Allemagne, Autriche et quelques autres pays ne s’y sont pas trompés et proposent de l’huile végétale pure à la pompe, et cela ne semble pas poser de problèmes côté moteur.
Curieux quand même que les constructeurs français « déconseillent » ces HVP en France (jusqu’à envisager des ruptures de garanties) et ne semblent pas avoir (à ma connaissance) la même attitude dans les autres pays !!!
Pour un petit tour d’horizon sur ce sujet : Agrocarburants
Et quid des subventions accordées pour la production d’éthanol (payées par les contribuables) afin de conférer une rentabilité artificielle à l’éthanol alors qu’en non subventionné « biocarburants » les huiles végétales pures se négocieraient sur le marché « parallèle » vers 0,65 euros le litre en assurant un revenu correct... ?
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A l’auteur de l’article :
Lorsque vous dites que les français (les européens aussi ?) different leur achat de vehicule car ils attendent la generation des véhicules hybrides, je suis dubitatif. Avez vous une etude, des chiffres, un sondage ou est ce juste un postulat planté là... Oh, surement certains consommateurs attendent leur Prius ou autres avec impatience mais est ce que cela reflete la baisse du marché de l’automobile ?
Bref, pour un sujet aussi important que « l’energie pour vivre, se deplacer, travailler, etc etc », je trouve cette article bien approximatif...
Vu sur autoactu : le CCFA (comité des constructeurs français d’automobiles). Si, l’organisation professionnelle ne donne aucune explication économique à cette baisse, on est tenté d’y voir la conséquence des politiques publiques résolument anti-voiture qui finissent peut-être par décourager les clients de renouveler leur véhicule (rappelons que le parc ne cesse de vieillir).
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Euh, je me pose des questions sur le minimum de culture qu’il faut avoir avant de parler d’un sujet. Quand je vois qu’il est écrit qu’il faut du pétrole pour fabriquer de l’hydrogène, mes cheveux se dressent sur la tête ! L’hydrogène s’obtient par décomposition de l’eau par un courant electrique entre deux electrodes. Sur une on produit de l’oxygène (milieu médical, ....). Sur l’autre on produit de l’hydrogène.
Maintenant reste à savoir d’où vient cette electricité : nucléaire ? solaire ? Et là ce ne sera pas le bon sens qui l’emportera mais le lobbying traditionnel. Gageons que la solution la plus nulle sera encore choisie comme d’habitude .....
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On peut aussi obtenir de l’hydrogene a partir du craquage d’hydrocarbure... C’est d’ailleurs comme ca qu’il est principalement produit actuellement.
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Même réaction...
Solaire ou... hydroéolienne.
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Ben justement, le moyen le moins cher de fabriquer de l’hydrogène... c’est le vapo-craquage d’dydrocarbure. Un hydrocarbure contient du C (carbone), du O (oxygène) et du H (hydrogène). L’opération prend l’hydrogène, et rejette le C et le O... oui, sous forme de CO2. Horrible pour l’effet de serre.
L’autre moyen de produire de l’hydrogène c’est la décomposition de l’eau (H2O) et H et en O, ce qui ne produit aucune pollution en tant que telle. Mais cette décomposition est elle-même très gourmande en énergie. C’est pour cela que certain commentaires disent que l’hydrogène est uniquement un moyen de stocker de l’énergie.
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« L’hydrogène étant constitué d’une matière première inépuisable (l’eau), il est probable que cette énergie vienne concurrencer rapidement l’éthanol sur notre continent. »
L’eau ne sert pas à faire de l’hydrogène !!! C’est le contraire : l’hydrogene rejette de l’eau en réagissant avec l’oxygene de l’air. L’hydrogene se fabrique à partir de méthane (gaz naturel) ou de pétrole.
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Droopy t’as tout faux, si tu commence à faire l’electrolyse de l’eau pour faire de l’hydrogene t’es tres mal barré. C’est la réaction inverse qui produit de l’énergie naturellement. Si tu fais l’electrolyse de l’eau tu recupère moins d’énergie que tu en as consommé donc aucun intérêt...
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Aucun intérêt ?
Éventuellement le stockage et le transport d’énergie sous forme H2... mais j’ai cru comprendre que c’était loin d’être une panacée !
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Sources :
- charte pour le developpement de la filière du superethanol E85 en france (toutes les parties concernées)
- Rapport du groupe de travail sur le soutien au développement de la filière E85 (établit par, entre autres, A. Prost)
E85 : 85% ethanol + 15% essence SP95
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Voltaire 5 décembre 2006 15:05
@l’auteur
On ne peut que vous recommander de travailler un peu le sujet avant d’écrire ce type d’article, qui sur le fond mérite bien sûr un débat.
Comme plusieurs commentaires le font remarquer, la filière hydrogène n’a aucun intérêt d’un point de vue énergétique. Il faut beaucoup d’énergie pour produire de l’hydrogène, sans compter le problème du stockage. L’intérêt de cette filière réside uniquement dans la production de véhicules non-polluant, et donc dans l’assainissement de l’air de nos villes, pourvu bien sûr que l’énergie utilisée à produire cet hydrogène le soit de façon non polluante...
Le rendement énergétique de l’éthanol est bon, mais sa fabrication ne l’est pas. Il n’est intéressante que s’il est produit à partir de canne à sucre, mais absolument pas à partir de betteraves ou de céréales. Ont est donc ici dans le domaine de la politique agricole (diversification des débouchés), absolument pas dans la défense de l’environnement et dans une solution énergétique.
En ce qui concerne les huiles, c’est un peu meilleurs, mais pas fantastique loin de là. On reste principalement dans le soutien à l’agriculture (il faut noter que le coût de l’huile est bas uniquement en raison de l’absence de taxes, qui représentent 70-75% du prix de l’essence...).
Pour les voitures, seuls les solutions hybrides et les performances toujours améliorées du système classique du moteur à injection sont donc envisageables à court-moyen terme. Il faut noter que nos véhicules ont des performances bien au delà de celles nécessaires, et que si nous nous contentions de véhicules roulant à 160km/h, leur consommation et pollution seraient grandement améliorées... (sans compter leur surcharge de poids dûe à tous les équipement gadget actuels...).
En ce qui concerne l’énergie d’un point de vue plus général, en dehors du nucléaire, la solution la plus efficace semble être le photovoltaïque pour le remplacement des énergies fossiles dans la consommation des particuliers. Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années (couches minces, utilisation de sillicium moins pur, rendement énergéique...), et une utilisation à grande échele permettrait de faire baisser les prix à des niveaux raisonnables (il faut noter que nos dépenses en matière de recherche énergétique sont assez ridicules...).
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Bien entendu l’Europe n’est pas le Brésil et depuis Napoléon on a planté pas mal de bettraves. Bien sur si la température monte on verra peut -être la canne à sucre en Europe, mais quant on parle autonomie énergétique !!!!!
Les hybrides ont des avantages notamment reprendre des énergies dans les freinages et les descentes. Des expériences ont été faites en Suisse avec la Toyota Prius qui est complètement dépassée par le modèle expérimental de Saab.
Quant à rouler au photo-voltaïque ce serait déjà pas mal si chaque maison de France avait 20M2 sur son toît.
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Claude DP 5 décembre 2006 22:13
D’ accord sur la qualité de cet article fantaisiste...
Un peu moins d’accord sur l’ hydrogène : c’est une solution très acceptable pour diminuer la pollution en ville. La solution BMW qui autorise la bi-combustion est à ce titre très interessante pour des flottes urbaines captives, car immédiatement applicable de manière à mon point de vue beaucoup plus efficace que les solutions hybrides électriques-essence qui sont un argument plus marketing qu’ autre chose : autonomie ridicule en électrique, batteries lourdes à durée de vie limitée, mécanique complexe, mauvais rendement des moteurs essence vs diesel. Une solution diesel-électrique serait préférable mais pose des pbs encore non résolus.(start stop des Diesel) Comme indiqué par Voltaire, la solution est dans l’allégement des véhicules pas nécessairement au détriment du confort d’ailleurs et la poursuite du développement de moteurs à injection directe contrôlée avec une très grande précision (injecteurs piezzo par ex) accompagnés de turbos à plusieurs niveaux de compression. Des moteurs performants et fiables de série dépassent facilement 100ch /l dans ces conditions. Un véhicule de 1250kg animé par un 1.5l de 150/170ch consommant 4.5l/100km en conservant dynamisme et agréement d’utilisation est très réaliste à envisager à court terme. On s’en approche actuellement. Bien entendu il faudrait dans le même temps retirer de la circulation une dizaine de millions de vieux clous polluants généralement conduits d’ailleurs par des bobos anti-bagnole et sûrs de leur fait. Mais ceci est une autre histoire.
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Selon une estimation sérieuse, la production mondiale de pétrole tomberait à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans, comparée à aujourd’hui.
Les piles à combustible et les biocarburants sont des solutions illusoires. Par exemple, il faudrait 3 à 4 fois la surface agricole de la France pour remplacer le pétrole utilisé dans les transports, sans compter le reste.
Lire : http://travail-chomage.site.voila.fr/energie/fin_petrole.htm pour plus d’information.
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Pourquoi on ne mettrait pas plutôt de l’argent dans la fabrication de biogaz ? C’est une technique connue et maitrisée. Ca diminuerait la pollution directement, en plus.
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Il y a 2 ans j’ai participer a la réalisation d’un documentaire (dans le cadre de mes études) sur les biocarburants et plus particulièrement la filière HVB, vous pouvez le consulter sur http://www.6clones.com/
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Beaucoup d’incohérences dans cet article... Si le marché français s’effondre, ce n’est certainement pas lié à l’atttente des consommateurs de nouveaux moteurs hybrides et ce pour plusieurs raisons :
- Une 207 HDI émet moins de gaz carbonique qu’une Prius (Toyota) à moteur hybride
- Le marché s’effondre car les constructeurs français sont dans un cycle creux : ils ne sortent pas de nouveaux modèles
- Le marché était très dynamique l’an passé et le marché automobile est toujours exprimé en variations...Enfin, pour ce qui concerne l’hydrogène, j’ai récemment lu que BMW allait offrir à quelques privilégiés l’exclusivité de son moteur à hydrogène mais le problème du stockage de l’hydrogène persiste puisqu’il doit se faire à moins 250°c et que l’énergie nécessaire à maintenir cette température provoque des émissions de CO2... de plus, le moteur prend tout le coffre...
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afin d’etre constructif, merci de comparer la prius avec une berline de 110chevaux et pas avec une petite citadine. Un petit tour sur http://www.verkehrsclub.ch/content/cmscontent/101984_aul05f_top10.pdf vous apprendra que la prius est bien la voiture la moins polluante de tout le marché
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Pour l’hydrogène, ne pas oublier qu’il se développe différentes voies pour l’obtenir, biochimique, catalyse...
Mais ce n’est pas le sur problème que pose ce gaz très difficile à maintenir dans un récipient.
Il doit être conservé à une température proche du zéro absolu, et certains spécialistes considèrent qu’il sera difficile de diminuer son taux de fuite à moins de 15%.
Un réservoir de bonne qualité perdrait la moitié de son contenu en une semaine...
Et des spécialistes de l’atmosphère pensent que des masses importantes d’hydrogène injectées dans la stratosphère ne seraient peut-être pas une très bonne chose.
Il serait donc intéressant d’examiner le cas de l’hydrogène d’une façon comparable au point de vue d’un coût éventuellement prohibitif : En quoi les solutions peuvent être prohibitives... comme nous le montre cet échange sur la séquestration du CO2.
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La baisse des ventes automobiles en France touchent l’ensemble de marché et non pas seulement les constructeurs français. Difficile cependant d’affirmer dans quelle proportion agissent les facteurs (le prix de l’essence, la prise de conscience environnementale ou la posture d’attente...) concourant à ce phénomène. Une prise de conscience collective sur l’opportunité de différer son achat en attendant la nouvelle génération de moteur aurait peut-être une conséquence dramatique sur le secteur automobile. D’où peut-être une volonté concertée de ne pas propager ce genre d’analyse...
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Les réactions à cet article me font me poser des questions.
Actuellement, la chasse est faite au gaz carbonique et on nous vante alors le diesel. J’entendais ce midi une publicité sur une radio pour des véhicules « verts » HDI ?!?
Certes, il semble que le diesel rejette mois de gaz carbonique, mais :
- est-ce vrai pendant que le pot catalytique est froid ?
- quel impact sur l’environnment d’un pot catalytique ?
- mais surtout, qu’en est-il des autres gaz (ozone ?) et particules ?
- est-ce comparable pour les huiles et biodiesel ?Bref, quelqu’un peut-il m’éclairer ? Certains recommande le biodiesel par rappport à l’éthanol pour le gaz carbonique ? mais si c’est pour se retrouver dans un nuage de particules ou d’autres gaz (suffit de voir certains diesel, récents, accélèrer) ???
Merci de m’éclairer.
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pour résumer un véhicule essence récent est totalement dépollué. Ce n’est pas le cas du diesel qui rejette plus de gaz nocifs et de particules. La différence d’emission d’oxydes d’azotes est énorme , ainsi que l’emission de particules. Le Filtre à particules ne filtre que les plus grosses particules, les plus fines passent à travers, or ce sont elles qui sont les plus dangeureuses pour la santé. Les publicités vantant des diesels propres sont évidement fausses. Toutefois dans quelques années les diesels aurant probablement rattrappé leur retard. De plus à consommation égale le diesel emet plus de CO2 que l’essence, ceci étant du à des chaines carbonées plus longues. Mais le diesel à puissance égale consomme moins que l’essence, donc moins d’emission de CO2
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Le diésel laisse passer des particules. Lorsqu’il y a eu une importante grève de la RATP en région parisienne il y a eu un usage massif de voitures notamment diésel et comme on était en hiver avec un ciel bouché et bien nombre de femmes enceinte ont perdu leur foetus car il était diéselisé par la voie respiratoire de la future maman. Mais celà on s’est bien gardé de le proclamer partout.
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L’article est amusant par sa méconnaissance des faits. 1/ Le 85/15 est un mélange comme son nom l’indique de 85% d’éthanol et de 15% d’essence. En Suède, de l’ordre de 20.000 Saab roulent. Il y a de l’ordre de 400 pompes. Et d’autres pays sont en train de s’y mettre. On va vers le 100% éthanol. Celui -ci peut être produit par des bettraves, des céréales - déclarées non panifiables - du bois et d’autres plantes. Produit connnu , il est utilisé pour la fabrication des peintures. Les avantages sont : pas d’effet CO2, produit bien de chez nous, donc pas d’import - pas de Brésil - il y a de la place en Europe etc. Et bien entendu toutes les voitures ne doivent pas rouler avec ce produit. C’est une solution pas LA solution. Quant à l’hydrogène quand l’auteur aura expliqué comment on le fabrique maissivement de manière propre et à un prix raisonnable on en reparlera. Signalons que le champion en la matière c’est BMW qui poursuit activement des recherches.
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Ben je n’y connais pas grand chose mais il me semble que c’est l’objet des centrales nucléaires de quatrième génération.
Il me semble aussi qu’il y a en ce moment une expérimentation en californie nomée la supergrid, réseau de transport d’électricité et d’hydrogène liquide à travers des cables supraconducteurs.
Mais tout ça c’est pas pour demain, mais pour après demain peut être, si les obstacle technologiques sont levés.
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michel ducruet 5 décembre 2006 18:22
Bonjour, Il me semble que nos « agriculteurs raisonnables » espèrent trouver une vache à subventions supplémentaire, que les mauvaises habitudes qui consistent à infecter les sous-sols et la faune risquent d’être renforcées au nom de la lutte pour les économies d’énergie et la protection de l’environnement (sic), que les très mauvaises habitudes d’un pays qui attend depuis 1945 quelque chose comme une politique des transports et un urbanisme non fondé sur le bitume, n’ont pas fini de durer... Les dégâts causés par quelques % d’éthanol dans le réservoir n’augurent même pas d’un changement des habitudes du consommateur : voitures plus rondes, plus lourdes, kilométrage annuel multiplié par trois depuis les années soixante, investissement dans l’automobile au lieu du logement etc... Enfin, bien que peu spécialiste, je pense que le bio-éthanol, c’est une fausse bonne idée, la vraie bonne consistant à renier pour l’europe le modèle tout-auto des années 60... Au fait, j’apprends qu’on ouvre des pharmacies « drive-in »... et personne évidemment pour se moquer sur les antennes de cette trouvaille de la dernière chance... Bravo pour votre article qui met les pieds dans le plat des betteraviers.
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Mais même pour l’usage du vélo les Français sont en retard. Allez voir au Danemark, en Hollande, en Flandres. Bref le bavardage.
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Gilbert Spagnolo dit P@py 5 décembre 2006 21:35
Salut Caturia,
Ben oui, chez eux les Ministres circulent en vélo, et pas uniquement quepour la téloche !
@+ P@py
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Ouais , l’usage du vélo.... en Hollande, Danemark et Flandres....Que des plats pays... Moi j’habite dans les Hautes-Alpes (05) et pour l’usage du vélo ... Excuses moi mais tout le monde ne s’appelle pas Virenque ou Armstrong !... Et quand on voit le développement des transports en commun chez nous, 2 trains le matin et 2 bus pour aller à Gap. Dans une région touristiques certes, mais surtout rurale, bon nombres d’habitants ne peuvent pas se déplacer qu’en vélo a part si tu prépare le Tour de France.En effet,les villages sont disséminés dans les montagnes, et ne forment pas une « Agglomération urbaine » comme on en voit en Hollande et en Belgique. Au fait, dans ma ville , le seul terrain plat doit faire 3 Km de long au bord de la Durance... Alors même les Hollandais qui viennent en masse chez nous l’été regrettent vite d’avoir pris leur véhicule « vert ».
P..ain d’urbains
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Gilbert Spagnolo dit P@py 5 décembre 2006 19:53
J’ai vu il y a 3 semaines environ un reportage té »lé qui disait que pour produire 3 litres de gas-oil végétal, qu’il fallait 1 litres d’essence, ( raffinage, transport, et consommation des machines agricoles etc, et pour l’essence végétale le rapport était de 2 à 1 ! Voir les biocarburants :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant
.. et la technique du gazogène, celle qui était employée pendant la guerre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gazog%C3%A8ne
@+ P@py
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Je ne connais pas très bien le sujet : pouvez-vous me dire combien d’hectares plantés en betteraves, ou en colza, il faudra pour faire rouler une petite voiture de 4 cv sur 20.000 km/an ? En résumé : combien récolte t-on de graines de colza par hectare ? et ça donne quoi comme volume d’éthanol ?
Parce que ça m’inquiète : si on doit faire pousser plein de colza ou de betteraves, est-ce qu’il y aura encore assez de champs pour le blé et la luzerne ? Et encore en France, ça ira c’est un climat tempéré (sauf que le colza demande beaucoup d’eau) mais comment feront les européens du grand nord pour avoir du colza ?
Merci de me renseigner sur ces questions que vous trouverez naïves mais qui me tracassent.
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Entre nous, que vient foutre le Prost en cette galère ???
Celui-là aussi, il n’a jamais assez de fric, faut qu’il vienne becter dans le fromage national...doit-y avoir de gros sous à la clé, les mecs ; gaffe, car c’est votre fric.
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moniroje 5 décembre 2006 21:22
Oui, ça m’a semblé curieux, ce choix gouvernemental pour l’éthanol ; sans doute au vu des résultats brésiliens ???
Et pourquoi pas les huiles végétales puisque la majorité du parc automobile français roule au Diesel ? Paraît-il que ce serait la modiff la plus facile pour les moteurs. Il suffit juste d’ajouter un réchauffeur du carburant sur son circuit vers le moteur. De plus, ai vu sur un site de passionnés d’autos qu’aux 24 heures tout-terrain, une Land-Rover a roulé avec ce carburant et que la modif apportée au moteur, ce réchauffeur, n’a pas résisté après quelques tours de circuit mais cela n’a pas empêché le véhicule de terminer sa course en laissant derrière lui une odeur de frites. Enfin pas mal d’agriculteurs se servent de ces huiles pour leurs tracteurs.
Quant aux moteurs à hydrogène ou à pile à combustible, je crains que les détracteurs d’aujourd’hui ne soient les dindons de demain. J’ai vu sur Turbo qu’en Californie, BMW vend maintenant sa série 700 hybride : essence (pour 500 kms) et pile à combustible (pour 200 kms) : pourquoi en Californie ?? parce qu’il y a déjà une station de stockage à disposition du client : ce que j’ai vu sur M6, je l’ai lu plus tard sur le Parisien. Ici, en Europe, BMW fait une étude avec sa Mini. Mercedes teste une classe A avec moteur à hydrogène.
Enfin, je crois me rappeler que depuis quelques années un pays du grand Nord utilise un parc d’autobus roulant à l’hydrogène et que c’est un test grandeur nature pour les constructeurs et les gouvernements.
Heu, je viens de Googleliser « Diesel huile végétale » : ça vaut le coup d’oeil !!!
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Claude DP 5 décembre 2006 21:56
La Série 7 Hydrigène de BMW n’est pas une voiture Hybride. C’est un voiture bi-carburant. Elle absorbe en effet indiféremment de l’essence ou de l’hydrogène dans son système d’injection, le moteur restant un moteur à combustion interne. Avantage de l’ hydrogène dans ce cas, zéro émissions en ville comme indiqué plus haut Les piles à combustibles sont encore très loin d’ être industriellement « faisables » pour des raisons de coûts de production, notamment des membrane électrolytes polymères qui assurent la séparation des protons. En général cet article et la plupart des commentaires qui le suivent montrent à quel point sur ces sujets complexes, un minimum de recherche s’impose avant de se jeter sur son clavier. Mais quand il s’agit de bagnole, tout le monde a un avis bien sûr...
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Gilbert Spagnolo dit P@py 5 décembre 2006 21:31
En Allemagne, le « Programme des 100 tracteurs » s’est déroulé entre 2001 et décembre 2005. Un rapport intermédiaire de juin 2004 présente un bilan à mi-parcours assez mitigé : sur les 110 tracteurs qui ont été modifiés pour fonctionner à 100 % d’HVP, il y a eu 10 casses de moteurs avec des réparations supérieures à 15 000 euros, 36 cas avec des réparations autour de 2 000 euros, 34 cas avec des réparations mineures et 30 cas sans aucun problème. Le rapport final n’est pas encore disponible
Tout ça c’est sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_v%C3%A9g%C3%A9tale_carburant
HVP = huile végétale pure.
@+ P@py
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Un podcast de l’émission « Science Publique » du 27/10/2006 à télécharger sur le site de France Culture sur l’automobile et les carburants. On y apprend que l’éthanol à un rendement bien moindre : 1l essence = 9 Kw, 1l Diesel = 10 Kw, 1l Éthanol = 6 Kw, Biocarburant = 0.80 €/L mais consommation + 40%.
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Je sais par expérience,qu’un véhicule diésel ( pas tous ) peut rouler à l’huile végétale pure, sans modification en été.Obtenir une huile de qualité non alimentaire est à la portée de n’importe quel agriculteur. Un moulin à huile sur roue, ça vaut environ 1500 €.Pour filtrer, des filtres en papier font trés bien l’affaire.Cette solution ne serait peut etre pas en mesure, de répondre aux besoins de l’ensemble du parc automobile, mais en tout cas ça fonctionne avec les vieux moulins, et les coûts en investissements seraient négligeables.
En réponse, le gouvernement, prone le bio disel.
Est ce de l’aberration mentale ? On peut rouler à l’huile pure, et on nous propose huile + diesel, ce qui suppose une nouvelle gamme de moteur, de nouvelles raffineries, le tout pour un coup trés largement supérieur à l’HVP, tout en sachant que celà ne nous dégagera pas de notre dépendance énergétique.
Celà peut paraitre invraisemblable, sauf que si on décolle nos yeux du problème qui nous préoccupe pour avoir une vision plus globale de l’ensemble, on s’apperçoit alors que l’on est devant un immense puzzle, ou toutes les pièces s’emboitent avec une logique irréfutable.Parce que au dessus de nous, il y a une grosse machine, qui doit fonctionner coûte que coûte, sous peine de disparaître. Nous sommes arrivés à un stade de développement, ou les rôles ont été inversés.L’absurdité, c’est que la machine ne tourne plus pour assurer les besoins des humains, mais les siens, et pour ce faire, elle puise l’énergie des hommes.
La vague du Tsunami n’était pas retombé, que déjà il était question de millions de dollars à débourser par les états riches, pour mettre en place un système d’alerte, c’est à dire pour faire moins bien que les éléphants, qui n’ont rien demandé en échange.
Aujourd’hui, les financiers se sont emparés du réchauffement climatique, et la facture est prete, incluant le manque à gagner de la poignée qui nous dirige.
l’éthanol, une catastrophe ? Pas plus qu’un rond point inutile !
Nous vivons dans un système particulièrement bien rodé, qui ne laisse rien au hasard. Il a eut des siècle pour se peaufiner, s’améliorer, et peu importe le nom qu’on lui donne, il vit par l’exploitation de l’homme.
Qu’un problème surgisse, le point central de la solution ne sera jamais l’homme, mais l’économie tel que certain la préconise.La solution sera toujours celle qui inclus un gros bénéfice pour quelqus uns, des sacrifices pour le reste.
La solution au problème d’énergie passe par les grands groupes, dont bientôt, on ne saura même plus qui se cache derrière.Ce pourrait etre le moteur sterling ou la pompe coup de belier, mais ce ne sera jamais ainsi parce qu’il n’y a rien à gagner pour les tenants du système.
Et tant pis si j’ai un peu dévié du sujet.
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[D’abord, excuse-moi pour mon Français, je suis Néerlandophone.]
Notre organisation vise à établir une rélation bioénergétique avec l’Afrique. Contrairement à ce qu’on pense souvent, le continent a un potentiel bioénergétique énorme (plus de 350 Exajoules, dit le IEA Bioenergy Task 40). C’est le potentiel qu’on peut exploiter d’une manière explicitement durable (donc pas de déforestation), sans endanger les besions alimentaires des futures populations Africaines. Les pays Africains ont besoin de marchés pour leur produits, et le marché de la bioénergie est un marché avec un avenir certain (étant donné « peak oil »).
L’hydrogène n’est pas une solution ; comme on l’a dit ici, il faut de l’énergie pour créer le gaz, pour le stocker et pour la distribution. L’hydrogène est un ’energy loser’. Les scientifiques disent clairement que le détour via l’hydrogène n’est pas éfficace (utiliser de la biomasse pour produire l’hydrogène ? Vaut pas la peine parce-qu’on peut utiliser la biomasse directement ; la même chose avec l’électricité éoliènne ou solaire).
Les biocarburants produits en Afrique au contraire sont énergétiquement très éfficaces. Comparez aussi avec celles produites en Europe : l’« energy balance » d’ethanol produit à partir de betteraves ou du maïs est entre 1.2 et 2 ; celui d’éthanol produit à partir du sorgho ou canne à sucre est entre 6 et 10. Les couts énergétiques pour le transport intercontinental, comme les couts en termes de CO2, sont très bas (IEA Bioenergy Task 40). On peut donc importer ces carburants facilement et éfficacement.
Il serait donc mieux établir un ’pacte énergétique’ avec le Sud ; ils produisent les biocarburants pour notre marché, ce qui leur fournira des milliers d’emplois et des fonds qu’ils pourront investir dans leur propre sociétés. Une situation ’win-win’. L’aide au dévelopement comme on l’a jamais vu.
Qu’en pensez-vous ?
Lisez plus sur notre site-web : http://www.biopact.com
Et surtout l’article sur le potentiel en Afrique : http://biopact.com/2006/07/look-at-africas-biofuels-potential.html
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Très intéressant !
Je vote pour !
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Bonjour, Dans ton article, tu écris une ineptie... L’eau n’est pas un composant de l’hydrogène, mais l’hydrogène est une composante de l’eau. Je ne joue pas sur les mots car cela change beaucoup le sens de ton article. Je rappelle à toute fins utiles que la formule chimique de l’eau pure et « acqueuse à 100% » est H2O. 1 atome d’hydrogène (et dans ce cas une molécule, puisque la molécule d’hydrogène n’a qu’un atome) et 2 atomes d’oxygènes (et dans ce cas aussi une molécule puisque l’oxygène en a deux, comme papa.)
Le problème est le suivant : pour obtenir de l’hydrogène il faut l’extraire de l’eau, et pour extraire de l’hydrogène de l’eau, il ne suffit de la congeler ou d’en faire de la vapeur, car la vapeur ou la glace, c’est encore de l’eau dans un état gazeux ou solide, mais toujours acqueux.
Pour séparer l’hydrogène et l’oxygène, il faut de l’énergie... Cette production n’est pas encore vraiment très rentable. Tout le bénéfice qu’il y aurait à rouler à l’hydrogène a été consommé par la production de celui-ci. Le bilan de l’hydrogène est donc négatif car il pollue lors de sa production...
Retour sur les bio-carburant. On nous dit que la production de cette merveille va provoquer des catastrophes écologiques, mais je dis qu’il faut réflechir à notre utilisation du carburant.
La première bonne chose à faire dans le domaine des carburants, c’est d’arrêter l’hypocrisie qui consiste à vendre des véhicules très rapides et à grosse consommation.
Un magnifique bolide Turbo, ou GTI ou 16 soupapes consommera toujours plus qu’une petite voiture de base, quelque soit le carburant utilisé. Si on produit des bio-carburants, et qu’on fait l’effort de devenir adultes et d’arrêter de jouer à faire la course comme le font beaucoup de gros décérébrés, peut-être qu’il y en aura pour tout le monde et peut-être même sans provoquer de catastrophes écologiques.
Bien à vous. Jonas. Tahiti.
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Papé 6 décembre 2006 06:15
Bonjour,
De mon temps, mon vieux professeur d’électricité s’indignait qu’on puisse utiliser l’électricité pour se chauffer. Ce fils de paysan qui avait dû se recycler après la fermeture des mines des Cévennes savait de quoi il parlait. Produire de la chaleur pour faire de l’électricité (non ‘stockable’) pour la transformer à nouveau en chaleur était pour lui un non sens. L’électricité est une énergie noble, nous disait-il, dans la mesure où elle permet de faire tourner des moteurs avec un rendement électrique supérieur à 95% ! Et il continuait : Chaque énergie doit être utilisée au mieux de ses capacités, le gaz pour se chauffer, le gasoil pour se déplacer, l’électricité pour faire tourner des moteurs...
Pécaïre il doit se retourner dans sa tombe, aujourd’hui nous subventionnons les paysans pour qu’ils produisent du colza et des betteraves pour alimenter nos véhicules et du maïs pour faire des sacs poubelle alors qu’un milliard d’Etre humains peine à se nourrir.
Je me fais jeter par ma voisine pseudo-écolo lorsque je mets un sac plastique à la poubelle et elle ne trouve rien à redire de la gabegie d’illumination des fêtes de fin d’année ! Dans les villages les plus reculés de l’hexagone c’est devenu une course, chacun y va de sa guirlande pour le plus grand bien d’EDF.
Il me semble qu’il serait plus judicieux d’utiliser tous ses mégawatts pour faire tourner des pompes à eau en Afrique ou ailleurs.
Continuez donc à cultiver la terre pour faire tourner vos 4x4, vos enfants et petits enfants vous en seront reconnaissants !
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Papé 6 décembre 2006 06:29
Oui, comme çà non content de piller les ressources minières d’Afrique ou d’Amérique du Sud, les occidentaux (US en tête) le coeur toujours sur la main, inciterons ces populations à produire des carburants plutôt que de nourrir leurs enfants. Après les yaourts bio, voici les carburants. Du bio à toutes les sauces quoi. Qu’elle honte !
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Je comprends votre souci. Mais des études montrent bien que l’insécurité alimentaire en Afrique est d’abord un problème politico-économique et non pas un problème agro-écologique. Les pays Africains ne produisent pas assez d’aliments parce que les marchés occidentales n’ouvrent pas leur portes. Ceci fait qu’ils ne peuvent pas exporter leurs produits, avec l’éffet qu’ils ne peuvent pas se déveloper économiquement. Les injustices du système des marchés agricoles mondiaux, est la cause première de la malnutrition en Afrique.
En plus, cela reste égale si les pays du Sud produisent des biocarburants ou des aliments. Avec les revenus et les profits qu’il gagneront en produisant de la bioénergie, ils pourront investir dans leurs agriculture et leur sécurité alimentaire, et vice-versa. Il n’y a pas une opposition binaire entre aliments et biocarburants. En Afrique, produire les deux en même temps ouvre des synérgies bénéficiant les paysans.
Parfois les médias perpétuent des vieux débats (comme celui de « food versus fuel »), tandis que les scientifiques ont déjà résolu le problème.
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Papé 6 décembre 2006 19:32
Je regrette mais je ne suis toujours pas convaincu. Il y a 30 ans on incitait les Africains à se défaire de leurs troupeaux en prétextant qu’en Europe on savait mieux faire de la viande qu’eux. On a donc subventionné nos paysans pour qu’ils produisent des poulets aux hormones que nous avons dû consommer car encore trop cher pour les Africains. Et le lait en poudre qu’on leur livrait étant lui aussi trop cher pour eux, les mamans l’allongeait de trop d’eau ce qui à donné des générations de rachitiques.
C’est bien connu, les conseilleurs ne sont ne sont pas les payeurs.
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Papé 6 décembre 2006 19:50
Pardon je continue ici, j’ai eu un pb technique.
Par contre je suis d’accord sur votre analyse : « un problème politico-économique et non pas un problème agro-écologique. Les pays Africains ne produisent pas assez d’aliments parce que les marchés occidentales n’ouvrent pas leur portes. Ceci fait qu’ils ne peuvent pas exporter leurs produits, avec l’éffet qu’ils ne peuvent pas se déveloper économiquement. »
J’habite à la frontière de l’Hérault du Gard et à quelques km du Vaucluse région de France productrice de fruits et légumes s’il en est !
Lorsque j’achète le kg de pomme golden en pleine saison (septembre) à 2.42€ financé à 50% par les subventions, et l’ananas de Côte d’ivoire à moins de 1.50€, vous avez raison c’est bien un problème politico-économique. A ce prix le paysan Ivoirien ne doit pas gagner grand chose et ne dois pas avoir envie d’exporter.
Cordialement.
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@ michel ducruet
je te rejoins totalement : revoir notre rapport à l’automobile. la voiture est devenue un produit totalement marketing (convaincre le client qu’il a absolument besoin du dernier truc inutile qui alourdit le véhicule, diminue sa recyclabilité ... mais augmente la marge du constructeur)
la voiture est devenue un lieu privé, décliné à l’image de son propriétaire (tel désign pour les femmes actives, tel autre pour les messieurs viriles....)
et tout a été construit autour de ce sacro-saint lieu d’expression de notre ego.
plus sérieusement, si on veut clairement diminuer les émissions polluantes (yc le probléme de recyclage), les nuisances (sonores...) et notre consommation de pétrole (carburant et plastiques), il faut revoir nos modes de déplacement par des réseaux multi-nodaux (avion-train-tranport en commun).
qq exemples, ne serait-ce qu’à la taille de la France : si vous voulez prendre le train, il existe un noeud central= Paris (totalement englué) si vous arrivez à orly en avion, il faut prendre le bus pour attraper un TGV .... l’avion entre Paris et Marseille, une aberration ! avec la durée d’enregistrement, l’embarquement...le TGV est au moins aussi rapide... pour être directement en ville !
à partir de là, le parc automobile pourra très sérieusement diminuer. pourquoi, ne pas remettre au goût du jour la taxe « pollueur-payeur » sur les grosses cylindrées (ou plutôt selon les taux d’émission déclarés par le constructeur) pour inciter les consommateurs à l’achat de véhicules « propres » plutôt que se ruer sur le marché du 4*4 (qui détruit en plus les chaussées).
Pour anticiper la raréfaction des énergies fossiles, le raisonnement purement « énergétique » du parc auto ne suffit pas (le chauffage au fuel domestique des habitations est aussi très pollueur). il s’agit d’augmenter les budgets R&D pour des énegrgies dites renouvelables et aussi de repenser nos modes de déplacement et de vie.
malheureusement, nous sommes gouvernés par des politiques qui nous desservent pour mieux satisfaire les lobbys (total, agriculteurs...)
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Celui qui a écrit devrait se documenter avant d’écrire des conneries, je le cite :
« L’éthanol n’est en effet présent que dans une certaine proportion dans l’ E-95, la majeure partie étant constituée d’essence. L’éthanol n’a ainsi pas vocation à se substituer complètement au pétrole, mais seulement à le compléter. »
Voici exactement les quantité dans les mélanges ethanol/essence.
Types de carburants des véhicules à moteur Éthanol-Mélangés
Les trois types principaux de carburants d’éthanol sont :
E10 : C’est le carburant éthanol-mélangé le plus utilisé généralement, contenant l’éthanol de 10% et l’essence de 90%. Tous les fabricants d’automobile approuvent l’utilisation d’E10 dans des véhicules vendus aux Etats-Unis. Puisque l’éthanol jusqu’à de 10% est un composant normal de carburant des véhicules à moteur d’aujourd’hui, il est précis pour se rapporter à E-10 en tant que « essence régulière, » « essence de midgrade, » ou « essence de la meilleure qualité, » basé sur son estimation d’octane.
E95 : Éthanol (sec) anhydre qui a été dénaturé (habituellement avec l’essence environ de 5%) pour la rendre non comestible.
E85 : Un carburant alternatif, éthanol se composant de 85% avec l’essence de 15%, pour l’usage dans des véhicules flexibles de carburant (FFVs, parfois également connu sous le nom de véhicules variables de carburant). Les véhicules flexibles de carburant peuvent courir sur E85, essence plate, ou n’importe quelle combinaison des deux. Un véhicule flexible de carburant a une sonde dans la ligne de carburant qui ajuste instantanément l’air de moteur : remplir de combustible le rapport et la synchronisation pour fonctionner sans à-coup et seamlessly sur tout mélange d’essence et d’éthanol jusqu’à 85%. Actuellement, il y a plus de 4 millions de FFVs sur la route aux Etats-Unis, et plus de 400 stations E85 de réapprovisionnement en combustible.
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L’objet de cet article n’était pas de recenser l’ensemble des connaissances techologiques sur l’éthanol ou l’hydrogène mais uniquement d’anticiper les conséquences économiques potentielles. Quel dommage que si peu de commentaires interviennent dans ce sens !... Combien ça mérite un hors-sujet ?....
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J’ai touvé un dossier intéressant sur les promesses fausses de l’hydrogène. Voyez Euractiv, bonne source d’information sur l’énergie en Europe, aved des voix de spécialistes, NGOs et...
Hydrogène et piles à combustible : de fausses promesses ? http://www.euractiv.com/fr/transport/hydrogene-piles-combustible-fausses-promesses/article-159244
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moi je suis plus optimiste pour des raisons de fond... La France s’oriente enfin vers une politique énergétique tournée vers le respect de l’environnement et en faveur d’un partage des revenus, issus de la production de carburants, plus équitable. L’éthanol, produit notamment à partir de la canne à sucre permet à des pays en voie de développement de redynamiser leur économie agricole. 1 hectare consacré à la culture de la canne peut faire vivre indirectement jusqu’à 5 personnes. Donc rouler à l’éthanol c’est permettre faire un geste pour l’environnement mais aussi en faveur du développement durable dans des pays moin favorisés. http://blog.ethanol-energy.fr NM
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Pourquoi l’éthanol Brésilien est-il compétitif ? Quel est le bilan énergétique de l’éthanol ?
Le secret de l’efficacité du modéle brésilien réside dans le choix de la matiére premiére qui est utilisée, en l’occurence la canne à sucre.
La canne à sucre est de loin l’input le plus adapté : il permet un double usage compétitif. 1 tonne de cannes = 750 Kg de melasse, soit 100 litres d’éthanol + 250 Kg de bagasse, soit 220 kwh d’électricité (alimentation de la station de raffinage + revente du surplus de production kWh, référence actuelle du site de Bois Rouge à la Réunion).
Le bilan énergétique de l’éthanol produit à partir de canne à sucre est ainsi très positif puisqu’il n’y a pas besoin de pétrole. La combustion de la bagasse (qui alimente des turboalternateurs à haute pression) permet de produire plus d’électricité que ne nécessite le fonctionnement de la distillerie. Le surplus d’électricité produit peut ainsi être vendu à un opérateur.
Les conditions géographiques et sociales au Brésil sont très favorables :
- Coût de la main d’œuvre < US, Canada et Europe
- Climat favorable à la culture de la cannes (région de Sao Paulo)Les autres inputs alternatifs (mais, blé et betterave) ne présentent pas les mêmes avantages énergétiques : rendement en éthanol inférieur, pas de résidu pour alimenter un business model d’énergie complémentaire (pas d’autonomie énergétique de la station de raffinage et pas de revenus sur la revente de kWh excédentaires).
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Oui, ces conneries écologistes devrait provoquer rappidement une pénurie mondiale de céréals. Trés bon pour nous ca. Quand les gens créve de faim, ils payent le prix fort.
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Ethanol.... pas top.... biodiesel, c’est mieux !! Le problème, c’est toujours pour le produire... Un calcul simple donne que pour fournire les besoins français en biodiesel a partir du colza pour toute l’année, il faudrait un champs presque de la taille...... de l’europe !!! Donc, vu comme ça, c’est mort.... Par contre des solutions existe !!! et pas par l’agriculture, mais par exemple, j’en citerais une, qui commence de sortire des labos : Le recyclage du CO2 des usine, ou meme de l’air. Le principe : Les gaz (CO2) des usines sont injecté dans un circuit d’eau contenant une variété de micro-algue. Ce circuit passe devant le soleil dans des tubes de plastique. Par photosynthese ces microalgues se multiplie a tres grande vitesse grace a la grande présence de CO2. de l’autre coté du cycle, on récupère ces algues très riche en huile végétale... (jusque la, ça existe deja sur une usine pour des test en allemagne, ou 80% du CO2 est recyclé, la suite reste a faire :) l’idée est donc, de récupérer cette huile pour en faire un biocarburant... Cette solution est aparament tres prometteuse. Surtout que maintenant les chercheurs cherchent a amélioré le rendement du cycle en utilisant des OGM ; pour rendre la production d’huile, et l’absorbtion du CO2 superieur. Cette solution à vraiment de gros avantage : 1) absorbe une grande quantité de CO2 2) ne necessite pas de terrain de culture immence, de déserbant, de nitrate.... donc, AUCUNE pollution 3) pas très cher a mettre en oeuvre 4) possibilité de petite production local sur le toit des usine, ou grande production de masse, dans des bio-centrale solaire... Au finale, CO2 + SOLEIL = Biocarburant