mercredi 9 mai 2007 - par Aimé FAY

Heures supplémentaires défiscalisées : quels risques ?

Avec sa mesure sur les heures supplémentaires défiscalisées le futur gouvernement risque d’être confronté à plusieurs écueils de taille. D’une part, favoriser l’emploi dans les pays étrangers et d’autre part, déclencher une baisse de la production en France, avec toutes ses conséquences négatives sur l’emploi et les revenus. Exactement l’effet contraire à celui recherché !

Mais tout d’abord, il convient de dire que ce n’est pas la loi qui crée les heures supplémentaires. Pour une entreprise, les heures supplémentaires n’ont rien d’un phénomène de génération spontanée comme le laisse croire depuis quelques mois le projet du Président Sarkozy.

En effet, c’est l’augmentation de la demande, c’est-à-dire la croissance, anticipée ou non, du chiffre d’affaires des entreprises qui crée un besoin d’heures supplémentaires. Et, surtout pas l’inverse ! Pas non plus, naturellement, la volonté du salarié de travailler en heures sup sans l’accord express de son entreprise.

Le modèle du Président nouvellement élu, s’inspire, on le sait, d’un modèle libéral. Celui-ci énonce en l’espèce que :

Production = Revenu

Dans cette équation, il est supposé que l’équilibre "production-revenu" est réalisé a priori et que les revenus vont développer la production et donc l’emploi. En fait, ce modèle libéral édicté par Adam Smith au 18ème siècle - c’est quand même assez loin - est purement théorique. Dans la réalité économique, si l’équilibre est réalisé, celui-ci l’est a postériori et non surtout pas a priori !

Le futur gouvernement a établi ses prévisions sur le fait que les nouveaux revenus créés par les heures supplémentaires vont engendrer une croissance de la production et alimenter ainsi le triptyque vertueux "revenu-production-emploi". Cela suppose au moins deux choses ; que les nouveaux revenus ne soient pas épargnés et surtout que ces revenus aillent alimenter la demande de consommation de produits fabriqués par les industries implantées sur notre territoire. Dans le cas contraire, cela serait catastrophique. Les deux risques suivants sont explicites :

1er risque

C’est celui de voir ce surcroît de revenus favoriser non pas les productions françaises mais celles importées de pays étrangers, car utilisé pour acheter des produits fabriqués à l’extérieur du territoire tels que : les écrans plats, les chaîne hi-fi, les équipements vidéos, les téléphones portables et autres vêtements et chaussures de basse et de moyenne gamme. Sans parler d’achats de voitures à bas prix fabriquées dans les pays de l’Est européen. Dans ce cas, l’argent du contribuable - par cadeau fiscal interposé fait aux salariés comme aux entreprises - serait utilisé pour favoriser la croissance de l’emploi dans d’autres pays. C’est sûrement bien pour eux, notamment pour les nouveaux pays de l’Union européenne, mais catastrophique pour l’économie de la France et tout à fait contraire à l’effet, sincèrement recherché, par le Président de la République !

2ème risque

Toujours à supposer que les revenus des nouvelles heures supplémentaires soient fournis sans qu’il y ait au préalable une demande, c’est-à-dire une réelle augmentation du chiffre d’affaires des entreprises françaises, le deuxième risque encouru est d’affaiblir notre croissance. En effet, quand une entreprise demande à ses collaborateurs de travailler en heures supplémentaires c’est qu’elle va, de façon mécanique, mettre plus de produits sur le marché. Hors, si ses produits ne sont pas achetés, car le consommateur porte sa demande plutôt sur des produits importés, l’entreprise va réagir de deux façons : soit baisser sa production et écouler ses stocks, soit diminuer ses prix. Dans les deux cas, il y a un risque probable de réajustement plus ou moins brutal de la masse salariale. Voire de licenciements !

Par ailleurs, dans les risques énumérés ci-dessus, nous n’avons pas non plus tenu compte que l’Etat serait aussi perdant en termes de rentrées fiscales puisque que ces fameuses heures supplémentaires seront exonérées tant pour l’entreprise que pour le salarié. Nous n’avons pas non plus évoqué le fait qu’une entreprise aura désormais intérêt à remplacer toute augmentation de salaire par une enveloppe d’heures supplémentaires, totalement défiscalisées.

Voilà peut-être une nouvelle niche fiscale qui apparaît. Favorable tant aux entreprises qu’aux salariés, mais dont les effets sur la croissance et la création d’emplois risquent d’être déplorables.

Le projet du Président doit donc être rapidement repensé sous peine d’un éventuel échec. Confronté à la réalité de gouverner, il n’est pas impensable de revenir sur une mesure prise en période d’élection. Période durant laquelle les électrices et les électeurs veulent entendre des promesses, tout en sachant quelles ne doivent pas obligatoirement être mises en œuvre ... comme le passé l’a toujours démontré.



86 réactions


    • citoyen citoyen 12 mai 2007 09:44

      Des heures de travail au delà de la durée hebdomadaire minimum légale sont effectivement des heures supplémentaires de travail, mais si elles ne génèrent pas de cotisations sociales pour l’entreprise ni d’impôt pour le salarié ne s’agit-il pas tout simplement des heures de travail faites au noir !!!

      En tous c’est une porte ouverte à la légitimation de pratiques qui ne ne font qu’accroitre le fameux trou de la sécu

      Plutôt de porter sa campagne sur l’immigration avec comme solution un ministère de l’identité nationale, pourquoi Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas annoncé qu’il sanctionnerait d’abord et avant tout les entreprises qui emploient des salariés au noir, car ce sont bien ces entreprises qui font venir ces fameux clandestins dont le France a si peur, ces femmes et ces hommes qui travaillent dans l’ombre ...


  • tvargentine.com lerma 9 mai 2007 10:57

    En regardant votre cursus,on ne peut qu’etre étonné de votre vision réductrice sur la réalité que nous vivons dans les entreprises ,principalement de services,dont les salariés sont demandeurs y compris les employeurs,d’heures supplémentaires

    Vous semblez passer trop de temps à donner des leçons ou des cours un peu dépassé dans la manière dont fonction aujourd’hui les entreprises.

    Vous ne semblez pas avoir de fin de mois difficile pour payer votre loyer,remplir votre cadis,payer votre essence, envisager d’acheter une nouvelle voiture,s’offrir des vacances.........bref ,je ne vois que de très grosses rentrées fiscales dans les caisses de l’Etat grace à ces mesures nouvelles.

    En plus,cher Cher Monsieur,avec vos 35H version Aubry ,les entreprises ont été obligées de mettre une organisations du travail qui empéchait de pouvoir faire des heures supplémentaires et aucune augmentation de salaire n’a été faite comme avant l’application de cette loi.

    Je sais de quoi je parle ! je l’ai vécu

    Votre vision est vraiment ultra-réactionnaire et démontre votre imcompétence dans l’analyse des problèmes qu’a pu poser aux entreprises et aux salariés ainsi qu’à la consommation du pays la loi des 35h version Aubry.

    La nouvelle loi Sarkozy est véritablement plus (+) sociale que celle de Me Aubry qui s’inscrivait dans une logique de gain de productivité avec blocage des salaires et annualisation du temps de travail sans contrepartie.


    • Vincent 9 mai 2007 12:00

      "Votre vision est vraiment ultra-réactionnaire et démontre votre imcompétence dans l’analyse des problèmes qu’a pu poser aux entreprises et aux salariés ainsi qu’à la consommation du pays la loi des 35h version Aubry.

      La nouvelle loi Sarkozy est véritablement plus (+) sociale que celle de Me Aubry qui s’inscrivait dans une logique de gain de productivité avec blocage des salaires et annualisation du temps de travail sans contrepartie."

      Soyons pragmatique et prenons notre machine à calculer si vous voulez bien : pour un Smic à 8,27€/h

      Cotisations patronales 46%

      Cotisations salariales 20%

      Base 35h00/hebdo soir 151h00 mois

      Système précédent

      Cela donne un revenu net employé à 999€ par mois et un coût employeur : 1823€/mois

      Majoration des 4 premières heures sup. à 10% donc si nous revenons aux 39h00

      Revenu net : 1115€/ mois coût employeur : 2035 €/ mois

      Nouveau système :

      Cela donne un revenu net employé à 999€ par mois et un coût employeur : 1823€/mois

      Majoration des 4 premières heures sup. à 25% donc si nous revenons aux 39h00

      Revenu net : 1137€/ mois coût employeur : 2049 €/ mois

      Conclusion vous êtes prêt à gagner plus en bossant 4h00 sup. par semaine

      pour un différentiel de 22 € par mois.

      Il n’y a aucun doutes c’est vraiment un progrès social..... D’autant qu’à partir de la 39ième heures la majoration était de 25% comme proposée, et au delà de la 44ième heure majoration de 50 %.

      Je ne prends pas non plus ne compte les repos compensateurs dont Nicolas Sarkozy ne nous a pas dit ce qu’ils deviendraient.

      Le plus terrible dans cette histoire c’est que personne n’a vraiment fait le calcul, si j’avais était à la place des socialiste je l’aurais crié haut et fort Travailler plus pour gagner 22€ par mois.

      Alors que l’on vous propose une mise ne place de TVA sociale qui va plomber le pouvoir d’achat d’environ 3%, 3% de 1137€ ça fait 34 €, vous en êtes de votre poche de 12€. La baisse des prélèvement si elle a lieu prendra 5 ans et sera de 4% mais la mise en place de la TVA sociale sera quasiment immédiate.

      Alors sans aucun doute cette nouvelle loi et plus(+) sociale.

      Vous avez raison.

      Je pense que les ouvriers ayant votez Sarko pour ce motif, vont déchanter après leur premier bulletins de salaires nouvelle loi.


    • Vincent 9 mai 2007 12:02

      Soyons pragmatique et prenons notre machine à calculer si vous voulez bien :

      pour un Smic à 8,27€/h

      Cotisations patronales 46%

      Cotisations salariales 20%

      Base 35h00/hebdo soir 151h00 mois

      Système précédent

      Cela donne un revenu net employé à 999€ par mois et un coût employeur : 1823€/mois

      Majoration des 4 premières heures sup. à 10% donc si nous revenons aux 39h00

      Revenu net : 1115€/ mois coût employeur : 2035 €/ mois

      Nouveau système :

      Cela donne un revenu net employé à 999€ par mois et un coût employeur : 1823€/mois

      Majoration des 4 premières heures sup. à 25% donc si nous revenons aux 39h00

      Revenu net : 1137€/ mois coût employeur : 2049 €/ mois

      Conclusion vous êtes prêt à gagner plus en bossant 4h00 sup.par semaine

      pour un différentiel de 22 € par mois.

      Il n’y a aucun doutes c’est vraiment un progrès social..... D’autant qu’à partir de la 39ième heures la majoration était de 25% comme proposée, et au delà de la 44ième heure majoration de 50 %.

      Je ne prends pas non plus ne compte les repos compensateurs dont Nicolas Sarkozy nez nous a pas dit ce qu’ils deviendraient.

      Le plus terrible dans cette histoire c’est que personne n’a vraiment fait le calcul, si j’avais était à la place des socialiste je l’aurais crié haut et fort

      Travailler plus pour gagner 22€ par mois.

      Alors que l’on vous propose une mise ne place de TVA sociale qui va plomber le pouvoir d’achat d’environ 3%, 3% de 1137€ ça fait 34 €, vous en êtes de votre poche de 12€. La baisse des prélèvement si elle a lieu prendra 5 ans et sera de 4% mais la mise en place de la TVA sociale sera quasiment immédiate.

      Alors sans aucun doute cette nouvelle loi et plus(+) sociale.

      Vous avez raison.

      Je pense que les ouvriers ayant votez Sarko pour ce motif, vont déchanter après leur premier bulletins de salaires nouvelle loi.


    • tvargentine.com lerma 9 mai 2007 12:10

      Pourquoi prendre toujours le smic comme base ?

      Je suis pas smicard comme une bonne partie de la société

      Je vous explique tous simplement ceci

      Base 3500 euros net pour 35h00

      10 heures supplementaires = 10xbase horaire=gains supplémentaires d’argent

      20 heures supplémentaires = 20x base horaire=gains supplémentaires d’argent

      OUi,j’aime travailler pour gagner de l’argent et même beaucoup d’argent si je le peux comme une majorité de français.

      Vous,à part détruire et empécher les gens de travailler pour gagner de l’argent que savez vous faire de votre vie ?


    • Vincent 9 mai 2007 13:36

      @ Lerma

      Pourquoi prendre toujours le smic comme base ? Je suis pas smicard comme une bonne partie de la société Je vous explique tous simplement ceci Base 3500 euros net pour 35h00 10 heures supplementaires = 10xbase horaire=gains supplémentaires d’argent 20 heures supplémentaires = 20x base horaire=gains supplémentaires d’argent OUi,j’aime travailler pour gagner de l’argent et même beaucoup d’argent si je le peux comme une majorité de français. Vous,à part détruire et empécher les gens de travailler pour gagner de l’argent que savez vous faire de votre vie ?

      Pourquoi je prends comme base le Smic, Premièrement :

      car le revenu médian Français avoisine les 1500 € brut pas mois, ce qui signifie que 50% de la population gagne moins que les 1500 € par mois. Deuxièmement :

      Les ouvriers ont voté en masse pour Nicolas Sarkozy.

      Vous n’êtes pas Smicard je suis ravi de le savoir, je ne connais pas votre métier, mais sachez qu’avec un taux de 100€ de l’heure il me semble quez vous ne devez pas être un ouvrier.

      Dans une société type industrie de production le taux de cadre avoisine les 10% Les techniciens sont 30% 0 40% Le reste ce sont les ouvriers pour la plus part payés au Smic.

      La mesure prise par Nicolas Sarkozy ne concernera que les employés payés à l’heure, pas les cadres ni les techniciens qui pour la plus part sont au forfait journalier annuel. Il s doivent un nombre de jours et pas un nombre d’heure.

      D’autre part je ne vous autorise pas à dire que je détruis des emplois et empêche les gens de travailler. J’estime mener ma vie comme je l’entends, d’une part et d’autre part, si vous lisiez de temps en temps les profils des rédacteurs, vous pourriez vous éviter d’écrire des conneries.

      Pour votre info je suis salarié d’un grand groupe industriel et associé d’une TPE dont j’ai financé pour la moitie sur mes fond propres la création donc je connais assez bien les problématiques des uns et des autres aussi quand j’aborde un sujet j’entends le maîtriser avant de raconter n’importe quoi.

      Enfin lorsque j’estime qu’une mesure et essentiellement démagogique et n’apportera rien, je le fais savoir. Quelque soit les personnes qui la votent. Je ne suis pas un partisan acharné d’un camp ou d’un autre j’estime apporter mon point de vue d’homme averti.


    • Ao 9 mai 2007 14:40

      J’ai l’impression qu’il y a des problèmes dans vos calculs, dans la proposition de NS, les heures sup sont exemptées de charges et d’impôts. Donc je trouvais bizarre que le coût pour l’employeur soit plus élevé.

      Voici ce que je trouve en n’appliquant les 46% et 25% de charges patronales et salariales que sur les 151h de base :


      Coût employeur Brut Net salarié Actuel sans heure sup 1823 1249 999 Actuel avec 4 h sup hebdo (4.3 sem/mois) 2052 1406 1125 Proposition NS avec 4 h sup hebdo 2002 1427 1177

      Donc par rapport à la situation actuelle, avec heure sup : l’employeur économise 50€ et le salarié reçoit 50€ de plus.

      Mais surtout par rapport à une situation sans heure sup le salarié gagne 178€ de plus. Là « gagner plus » prend tout son sens


    • Gilles Gilles 9 mai 2007 14:47

      Vincent, je crois que vous oubliez que ces heures supp ne seront pas imposable sur le revenu (il me semble). Gain légérement plus conséquent pour le salarié, encore un peu moins pour l’Etat.

      Et comme vous dîtes à la fin, reste à savoir si ces gains pour le salarié ne seront pas perdus du fait de l’augmentation des autres impôts et charges (TVA, impôts locaux ; CSG, RDS..etc etc) Car aprés tout, le manque à gagner pour le budget + le remboursement accéléré de la dette + le nom déficit budgétaire, ça fait du pognon à trouver, non ?

      En fin de compte, c’est un mirroir aux alouettes car le salarié travaillera plus, mais gagnera t-il plus ? Qui peut me l’assurer ? QUI ?

      Ah oui... la croissance ! La croissance apportera plus de recettes au budget ! Elle a bon dos... car si elle n’est pas au Rv il faudra trouver encore des boucs émissaires pour sauver la face. Probablement qu’on en remettra une couche sur le coût du travail et que l’on supprimera quelques prélèvements. Et, ah oui, les assistés aussi ! Il ya toujours des assistés sociaux, il paieront !


    • alala 9 mai 2007 14:59

      @ Vincent

      Vous dites : « Les ouvriers ont voté en masse pour Nicolas Sarkozy. »

      Encore une legende urbaine ... :

      http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8450.asp

      @ l’auteur, je trouve votre analyse aussi legere et incipide qu’un coca cola ligth, vraiment indigne de vos diplomes.

      Comme deja relevé par d’autres, votre 2eme risque « n’est que théorique » voir nul.

      En ce qui concerne le 1er vous dites « C’est celui de voir ce surcroît de revenus favoriser non pas les productions françaises mais celles importées de pays étrangers ».

      Le pb est contenu dans cette phrase à savoir faire en sorte que la France et l’occident dans son ensemble cesse d’etre le moteur de la croissance de l’Asie.

      L’augmentation des revenus peut eventuellement accentué le pb mais n’en est absoulement pas a l’origine, vous faites donc fausse route.

      Sarko sur ces questions propose des solutions à savoir utiliser la TVA sociale comme une arme mais surtout instaurer des droits de douanes en ce qui concerne les produits ne respectant pas les regles internationales (celles concernant l’environnement et l’OMC)

      Si cette mesure est prise à l’echelle europeenne, cela redonnera des couleurs à nos industries.

      Mais j’entends d’ici la vieille rengaine des represailles chinoises ...

      La Chine n’a que peu de moyen de ripostes car son marché est deja tres fermé et que les investissements etrangers sont le moteur de sa croissance encore pour le moment (c de moins en moins vrai).

      Et c bien à l’occident de reagir face à un pays qui ne respecte pas les regles notamment celles de la proprieté intellectuelle.

      Il ne s’agit pas de chercher des coupables mais simplement de prendre en compte le fait que dans cette competition planetaire les regles du jeu ne sont pas les meme pour tout le monde.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 9 mai 2007 18:28

      A Vincent. Merci de faire les calculs ; il y a longtemps que j’ai quitté la rue Soufflot smiley... Si on s’en tient au « thought experiments » que préconisait Einstein, toutefois, c’est à dire à la pure logique relationnelle, ne peut-on pas dire que NON, le heures supplémentaires ne créeront pas une demande additionnelle , mais que OUI elles aideront à la satisfaire, si demande il y a, puisque l’employeur pourra y répondre sans engagement à long terme ? Les heures supplémentaires créeront du TRAVAIL et donc du REVENU supplémentaire, mais tendront à réduire le nombre de nouveaux emplois. SI le revenu supplémentaire créé est significatif, il se créera une demande, d’autant plus importante que ce revenu aura été distribué en cas de la courbe des revenus et ira donc à la consommation plutôt qu’a l’épargne. SI cette demande est suffisante, alors OUI, il se créera de nouveaux emplois... Bravo, mais on n’aura rien réglé.

      Supposons que tout cela fonctionne. On aura couru vers l’arrière à bord d’un train en marche. On n’en continuera pas moins à exporter des emplois vers les pays a bas salaires ET à remplacer simplement des travailleurs par des machines. Le déséquilibre ne PEUT pas être résolu. Il ne DOIT pas l’être, car il est essentiel au progrès et à l’enrichissement de la France ET des pays émergents. Il faut GÉRER le déséquilibre.

      La solution ne passe pas par la création d’emplois, mais par la création de TRAVAIL. Il ne faut pas offrir la sécurité d’emploi, mais la sécurité du REVENU, ce qui passe par la compréhension des exigences de la solidarité dans une économie de haute technicité en constante évolution. Une solidarité que je vois à gauche, mais qu’on verra aussi à droite, si on regarde bien. http://www.nouvellesociete.org/701.html

      Pierre JC Allard


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 9 mai 2007 18:33

      coquille. smiley Pas « en cas » mais « au bas » de la courbe des revenus...

      pjca


    • masuyer masuyer 12 mai 2007 18:25

      A Vincent,

      Votre exemple n’est pas bon. En effet vous prenez l’exemple d’un salarié au SMIC mais vous oubliez l’abattement bas salaire.

      A l’heure actuelle je fais 39h hebdo (au Smic)et les 4h supplémentaires sont majorées de 25% (cadeau de mon employeur qui pourrait ne les majorer que de 10%). Les taux de charges sont sensiblement ceux que vous donnez (44,8% charges patronales, 22,45% charges salariales). Mais l’allègement de cotisations est de 348,33€ donc le total des charges patronales est de 293,84€ et celui des charges salariales est de 311€. Le coût global de mon emploi est de 1727,29€ par mois. Vos chiffres sont donc surévalués.


  • jak 9 mai 2007 11:26

    Bel article de désinformation, je ne perdrait pas mon temps a vous démontrer votre mauvaise foi, vous auriez dû ajouter achetez Français vous éviterez le chômage


    • Zenitram 10 mai 2007 14:34

      vous ne perdez pas votre temps à démontrer sa mauvaise fois parce que votre contre-argumentation serait démontée très rapidement ? Lui est logique, précis, factuel. vous... Pas grand chose. Je suis curieux d’entendre votre raisonnement, pour le moment rien ne permet mathématiquement dé démontrer la théorie du « travailler plus pour gagner plus » fonctionne dans la société globalisée moderne (celle de maintenant, et non pas une théorie qui fonctionnerai qu’en vase clos sur 10 personnes)


  • Ao 9 mai 2007 11:28

    Les deux risques évoqués sont bizarres dans le contexte :

    1er risque : oui les productions françaises sont en concurrence avec les productions étrangères, c’est un fait, c’est comme ça. Pourquoi est ce qu’un surcroît de pouvoir d’achat en France aboutirait à un afflux de productions étrangères ? On peut raisonnablement penser que la consommation supplémentaire se répartira dans les mêmes proportions entre les deux. Et aujourd’hui on consomme surtout du local je pense.

    2ème risque (qui est présenté de manière très liée au premier) : D’accord avec le commentaire de l’intervenant précédent pour dire que les entreprises sont à priori compétentes pour fixer leur niveau de production.

    Moi je dirais 2 choses : 1- vous qui êtes un fin économiste, est ce que vous ne croyez pas que baisser le coût des heures sup va baisser les coûts marginaux de production, et donc décaler le point d’équilibre offre / demande vers un point d’équilibre où la quantité vendue est plus élevée ?

    2- Au delà de l’effet positif ci-dessus (l’avenir en dira l’ampleur), est ce que vous ne croyez pas qu’avant tout le gros plus de cette mesure est de rompre avec le discours en vigueur qui consiste à dire qu’il faut travailler moins.

    De mon point de vue cette mesure c’est une démonstration concrète du principe « travailler plus pour gagner plus ».

    Si on se sort de la tête qu’on peut gagner autant en travaillant moins, et que cette mesure contribue à ce changement d’état d’esprit , on aura fait un grand pas en avant.


    • Mathias 9 mai 2007 16:40

      @ Ao :

      Votre principe alors, c’est travailler plus pour travailler plus ? C’est simpliste de penser qu’une nombre d’heures supplémentaires est forcément synonyme de valeur ajoutée. L’aspect quantitatif est facile à évaluer, et aisé à placer dans un discours politique, alors que l’aspect qualitatif est à mon sens bien plus pertinent (mais très dur à évaluer). De toutes manières, l’histoire de l’humanité montre que nous cherchons sans cesse à obtenir le plus de résultats possible avec le moins d’effort (de travail) possible. Cela s’appelle « optimiser les process » chez les rigolos qui aiment s’entendre parler. Ça s’appelle aussi réfléchir avant d’agir, une qualité rare.

      Dix bonshommes qui soulève un monolithe, c’est inefficace, mais ça force le respect. Un type qui invente la poulie, c’est génial et ça évite les heures supplémentaires.

      Donc pour vous répondre, OUI on peut tirer un grand profit en travaillant moins d’heures. Mais encore une fois, ça fait tâche de louer la flemme comme moteur de l’inventivité dans un discours de candidat à la présidence.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 9 mai 2007 18:15

      @ Mathias

      Quand je vois quelqu’un louer la flemmardise, ça me le rend sympathique. Mais ça ne m’empêche pas d’apporter mon grain de sel.

      Vous dites qu’il est difficile d’évaluer le qualitatif, c’est à la fois vrai et faux. Par définition, le qualitatif ne peux se mesurer, mais il peut s’apprécier. Ainsi, depuis le passage au 35H, la pression sur les salariés a énormément augmentée, puisque dans un temps plus court, il faut faire la même chose (c’est en général ce qui se passe, et de façon encore plus flagrante dans les petites entreprises où il est impossible d’embaucher d’un coup 10% ou 20 % de personnel en plus).

      Résultat, plus de temps passé à la machine à café ou autour de la photocopieuse.

      Pourtant, ce temps n’est pas inutile, il permet de rendre l’entreprise plus humaine et de favoriser la communication interne.

      Vous dites aussi [OUI on peut tirer un grand profit en travaillant moins d’heures]

      Vous faites une erreur de logique en inversant cause et conséquence. Ce n’est pas le fait de travailler moins qui augmente le profit, c’est le fait d’être plus productif, qui permet de faire plus de profit et éventuellement, à profit comparable, de travailler moins.

      Enfin, pour répondre aussi à l’auteur, il est bon parfois de revenir au fondamentaux :

      Pour obtenir un bien, la société doit dépenser quelque chose en échange. Cette dépense est le travail d’une ou plusieurs personnes. En compensation, la société, dans son ensemble, s’enrichit de ce bien.

      Si ce bien est obtenu pour moins cher ailleurs, la société s’enrichit toujours du même bien (donc de la même valeur) mais en ayant dépensé moins. Ce gain pourra être utilisé pour acquérir d’autre biens.

      Importer n’est pas s’appauvrir. Un pays comme le Japon qui n’a aucune ressource énergétique est néanmoins un pays riche.

      Quand on importe, on ne créer pas de chômage car il faut aussi stocker et distribuer la marchandise importée. On enrichi aussi son fournisseur qui lui-même devient client.

      Et de la même manière qu’il est toujours plus intéressant d’acheter un produit ou service à un spécialiste et fournir soi-même ce que l’on fait le mieux (gagnant-gagnant), nous avons tout intérêt de commercer avec les autres pays (à la condition qu’ils respectent les règles simples du commerce).

      Et voilà le premier risque annoncé par Aimé FAY qui a disparu lui aussi.

      Que reste-t-il de l’article ?

      Pour info. Sarkozy, et c’est toute sa gloire, n’a rien inventé. Il ne reprend que les solutions qui ont marché ailleurs. C’est pour cela qu’il est crédible. Il ne s’agit pas d’élucubrations issues d’un « génial » idéologue.

      Il ne s’agit que des recettes qu’ont testé avant nous le Canada, l’Australie, la Grande-Bretagne, la Suède, Le Danemark, l’Allemagne.


    • JPL 13 mai 2007 05:15

      A jesuisunhommelibre

      a) Vous présentez les 25h comme ayant essentiellement conduit à supprimer des temps morts bienvenus dans la journée de travail. Je n’ai aucune intention de faire l’apologie des 35h mais les présenter ainsi c’est se moquer du monde. Que des employés dans certains secteurs, en tout cas vous apparemment, en aient retire ce sentiment... peut-être, mais dans bien des entreprises les « petits temps morts socialement si importants » que vous mentionnez n’existent plus depuis des années voire décennies. Le temps de la pause pipi est lui-même minuté... Alors votre présentation est une insulte à ceux, nombreux, qui travaillent dans ces conditions

      b) Vous écrivez : « Il ne s’agit que des recettes qu’ont testé avant nous le Canada, l’Australie, la Grande-Bretagne, la Suède, Le Danemark, l’Allemagne. »

      Certes M Sarkozy s’est souvent référé à ces pays, manœuvre habile puisque ce sont, ou c’étaient, des social-démocraties.

      Outre le fait que M Sarkozy est tout sauf social-démocrate, mêlant des éléments de droite et d’extrême-droite dans ses choix politiques, ou avez-vous vu que ces pays auraient mis en œuvre le système de défiscalisation des heures supplémentaires propose par M Sarkozy ?

      D’approximations en approximations on en arrive a des justifications assez inattendues de la mesure proposée...

      Sur le fond : la mesure n’a guère d’intérêt pour quelqu’un touchant le SMIG ou guère plus, et elle ne concerne pas tous ceux qui sont payes en fonction de résultats globaux ou à la journée (et non à l’heure). Sa raison d’être est donc idéologique, une question d’affichage politique, et non économique. N’en attendez pas trop en matière économique, vous allez être déçu...


  • La Taverne des Poètes 9 mai 2007 11:34

    On trouve dans votre démonstration des éléments intéressants qui confirment ce que je dis, à savoir que la remise au goût du jour du travail va nuire à l’emploi français. En revanche, je ne suis pas convaincu des bienfaits de la relance par la demande que préconise la gauche. Du moins pas dans cette vision unique. La gauche comme la droite sont pour augmenter les revenus pour relancer la croissance mais par des voies différentes : la gauche par l’augmentation conséquente de la part du pouvoir d’achat reposant sur les aides de l’Etat et des collectivités, la droite par le travail. Par ailleurs, je me permets de faire des observations même si je n’ai pas votre cursus : les entreprises ne feront faire des heures supp que s’il y a besoin c’est à dire des commandes nouvelles. Il ne devrait pas y avoir donc de surplus de produits sur le marché. Le risque effectivement c’est la concurrenc des produits de pays à main d’oeuvre bon marché, mais ce risque existe déjà. Par ailleurs je crois que Sarkozy veut convaincre l’Europe de taxer certains de ces produits.


  • Boileau419 Boileau419 9 mai 2007 12:09

    Travailler plus signifie produire plus.

    Produire plus oblige à vendre plus.

    On ne travaille pas pour travailler (en toute logique, mais dans la réalité il semble que ce soit assez différent), mais pour produire quelque chose qui est censé combler un besoin insatisfait.

    Posons-nous, sur la base des affirmations énoncées ci-dessus deux questions toutes simples : 1. De quoi manque-t-on aujourd’hui en France ? 2. Qui va acheter et avec quel argent le surplus provenant des heures de travail supplémentaires des travailleurs ?

    Je laisse de côté pour l’instant la question de savoir s’il sera possible, vu la rapidité du progrès technique dans l’automatisation et l’informatisation de la production, de trouver des choses à faire en plus aux salariés que nous sommes. Je passe aussi outre à la grande interrogation qui est celle de savoir ce qu’on fera avec ceux qui ne cherchent pas à travailler PLUS, mais à travailler tout court.

    Je me contenterai de répondre à la première question seulement parce que je crois qu’en elle sont enfermées toutes les simples complexités de la situation actuelle : Constatation évidente : on ne manque de RIEN en France. Tout est déjà là, fabriqué en France ou « made in China ». Quand on pense qu’autrefois on vivait souvent dans la pénurie, on pourrait se dire que c’est merveilleux, que c’est un miracle, mais voilà : il y a de tout, mais on ne peut pas y toucher. Nous sommes capables de produire, mais incapables de faire jouir.

    On manque certes cruellement de services publics courtois et efficaces et de maints travaux d’utilité publique (notamment dans le domaine de l’environnement et de la qualité de la vie), mais ce n’est sans doute pas ce que Sarko va offrir au pays, car ce sont des activités qui en elles-mêmes ne génèrent pas de profits directs, preuve éclatante que le marché est incapable de satisfaire TOUS les besoins !

    Par conséquent, si on produit plus (en polluant plus, mais c’est un autre problème...), il y aura des invendus. La surproduction s’aggravera. Il y a certes la porte de secours de l’exportation, mais les perspectives sont peu encourageantes vu le coût élevé de la main-d’oeuvre et de l’euro (merci l’UE !), et de la concurrence acharnée de l’Inde et de la Chine, en attendant que la Corée du Nord ne se réveille...

    Ou alors il faudrait que le surplus de travail, qu’il faudrait alors rebaptiser « surplus d’inventivité », débouche sur un tout nouveau produit que tout le monde s’arracherait avidement de Lille à Nagoya. Mais c’est peu probable : on n’a rien inventé de fondamentalement nouveau depuis des lustres. Faute d’innovations réelles, tous les producteurs, qui produisent pratiquement la même chose (ô sagesse des groupes !), doivent se faire concurrence sur les prix et sur les prix uniquement.

    D’où les tentatives des patrons de comprimer les coûts en s’attaquant au personnel et aux salaires, solution infiniment plus facile que d’inventer de nouveaux procédés de fabrication moins coûteux ou de faire des économies d’énergie. Et surtout plus facile que de faire de la vraie qualité ou d’innover de manière révolutionnaire, malgré les bataillons de chercheurs et les tant vantés « cercles de contrôle de la qualité ». C’est aussi une solution avantageuse du point de vue politique puisqu’elle met les travailleurs-vous et moi-en état d’infériorité et donc de docilité.

    Bref, et pour en revenir à notre question de départ, ce qu’on produira en plus restera là. C’est aussi simple que ça.

    On pourrait évidemment faire d’énormes efforts de publicité ouverte et subliminale pour convaincre les malheureux travailleurs épuisés par les heures de travail supplémentaire de consommer encore plus pendant le peu de temps de loisir qu’il leur resterait. Mais là encore, comme le marché est désormais sans frontières, l’argent ainsi dépensé, loin de profiter à l’industrie française, risquerait fort de finir dans les poches d’un entrepreneur chinois, qui en donnerait quelques piécettes à ces malheureux travailleurs eux aussi épuisés. Où l’on voit les effets pervers du libre-échange...

    On pourrait aussi provoquer de gigantesques émeutes dans lequelles on inciterait la « racaille » à détruire les stocks d’invendus et d’autres biens et même-pourquoi pas ? ce ne serait pas la première fois-, déclencher une guerre en bonne et due forme. En France ou à l’étranger. Créer un autre Irak à ré-équiper. En cas d’aventure humanitaire néo-coloniale, il faudrait cependant s’assurer qu’un autre pays en mal de débouchés-les Etats-Unis sans doute ?-ne raffle les mirobolants contrats de reconstruction au nez et à la barbe des entreprises françaises. Le mieux serait peut-être de réduire en poussière une ancienne colonie française, en comptant sur les longs liens affectifs liant les deux pays et en espérant qu’ils ne nous en voudraient pas trop de tous leurs nouveaux bobos à l’uranium appauvri.

    Surtout il faudrait impérativement qu’après le choc des armes-inégales-on découvre du pétrole ou tout autre sorte d’or de couleur dans le sous-sol. Pour qu’on soit...payé ! Autrement, il faudrait que le contribuable français paie à nouveau de ses maigres deniers toute l’affaire, l’Etat français prêtant à la Mauritanie dévastée l’argent avec lequel elle s’achèterait les produits et services des entreprises françaises...

    En vertu du principe de l’obsolescence programmée, et en plus de toutes les solutions éprouvées que j’ai déjà proposées, on pourrait également envisager de faire travailler davantage les travailleurs pour produire des produits tellement perfectionnés qu’ils se volatiliseraient, exploseraient ou tomberaient en miettes quelques jours, voire quelques heures à peine après leur première utilisation.

    Ca ne vous paraît pas sérieux comme programme ?

    Vous avez mille fois raison, car il y a mieux :

    Tous les 52 ans, au moment magique et fatidique de leur calendrier appelé « la ligature des Années », les Aztèques qui vivaient à Tenochtitlan se livraient à un rite curieux : ils jetaient pêle-mêle tout ce qu’ils avaient dans le lac sur lequel était bâti la cité, persuadés que tous les 52 ans la fin du monde, de leur monde, pouvait fondre sur eux comme l’aigle prophétique qui avait présidé à sa naissance.

    Pas bête en fin de compte. Je dirais même plus génial. M’est avis qu’il faudrait en toucher un mot à Sarko.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 9 mai 2007 18:37

      @ Boileau419

      Je ne vais pas répondre à votre long texte, car il faudrait un texte encore plus long pour répondre argument par argument. Je m’en excuse.

      Juste quelques petits points : [on n’a rien inventé de fondamentalement nouveau depuis des lustres]

      70% de ce que vendra SIEMENS dans trois ans n’a pas encore été inventé ! (chiffres fourni par le groupe lui-même)

      Vous ne devez pas être bien vieux, sinon vous sauriez qu’avant 1996 internet n’était qu’un obscur système de communication réservé au monde scientifique. Qu’en 1977 est présenté le premier micro ordinateur digne de ce nom (l’Apple II). Or vous échanger maintenant des idées avec un ordinateur sur internet.

      L’internet est une révolution plus importante que l’arrivée de l’automobile. Pourtant, l’automobile a entièrement transformé nos villes, notre travail, ...

      Et vous pensez qu’il n’y a plus rien à faire. Bien heureux enfant (là je deviens condescendant, mais tant pis). Vous oubliez qu’il y a moins de 70 ans, il y avait encore des disettes en Europe.

      Vous oubliez aussi qu’aujourd’hui, une part très importante de la population mondiale vie sous le seuil de pauvreté et que la famine continue de sévir.

      Comment faire pour que cette population ne soit plus aussi pauvre ? en créant encore de la richesse.

      Actuellement seule 20% de la population crée 80% de la richesse. Il faut donner à ces pays la possibilité de créer aussi de la richesse, et cela en commerçant avec eux.

      Nous vivons une époque fabuleuse où tout reste à faire, mais où beaucoup devient possible car notre village est devenu la Terre.


    • spartacus1 spartacus 10 mai 2007 09:17

      J’aime bien votre commentaire, Boileau419.

      Il met bien en évidence le fait que, pour la théorie économique classique (je ne dirai pas libérale, terme trop galvaudé), « construire un mur, puis le détruire 6 mois après » n’est pas une opération blanche (comme voudrait nous le faire croire le bon sens), mais deux opérations de développement. Les coûts relatifs à ces deux opérations participent tous les deux à l’accroissement du PIB.

      La théorie économique n’a que faire du bon sens paysan, et encore moins de la réalité.


  • docdory docdory 9 mai 2007 12:17

    @ L’auteur

    Il est facile à Sarkozy de défiscaliser les heures supplémentaires des ouvriers , alors que depuis cette année , le gouvernement dont il faisait récemment partie , a décidé d’imposer les médecins ( dont je fais partie ) , sur 125 % de leur bénéfice au lieu de 100 % ( si vous ne me croyez pas , demandez à votre inspecteur des impöts , il vous le confirmera !) Je voudrais bien que mes heures au delà de 35 ( et dieu sait s’il y en a ! ) soient défiscalisées ...Evidemment , les médias ne retiennent , en s’en offusquant , que les 2 euros d’augmentation d’honoraires , qui seront évidemment digérés par la règle des 125 % ! Pendant ce temps , le CAC 40 et ses sbires aura son bouclier fiscal ... Comment déshabiller Pierre pour habiller Paul ...


    • Jojo2 9 mai 2007 12:45

      Ca c’est du aux consultations qui passent à l’as car elles ne sont pas comptabilisées par la SS. Hop, une consult pour le vaccin du petit, sans examen, (après une consult pour la prescription du même vaccin), c’est du vécu.


    • docdory docdory 9 mai 2007 13:06

      @ Jojo2

      Si vous avez un escroc comme médecin , n’hésitez pas à en changer ....


    • arrakeen 9 mai 2007 15:24

      attention, les médecins font partie des gens aisés.. si en plus ils se plaignent !!! et puis la médecine est un sacerdoce... imaginez Sarko se plaignant sur son yacht car il n’y a qu’un glacçon dans son whisky


    • Mango Mango 9 mai 2007 16:59

      Bravo Docdory ! Il est en effet scandaleux que des gens qui ont fait de longues études, sacrifié une partie de leur jeunesse, se sont endettés pour s’installer, font vivre d’autres personnes autour d’eux (secrétaires, comptables...), qui ne tirent leurs revenus que de leurs compétences et de leur travail, font parfois des semaines de plus de 60 heures, soient imposés comme des stars du show-biz et plus que des rentiers.

      Laurence


    • docdory docdory 9 mai 2007 17:32

      @ Arrakeen

      « Les médecins sont des gens aisés » . Bon , c’est sûr , je gagne entre 25000 et 28000 francs par mois avant impôts tous frais déduits , pour quarante cinq à cinquante heures de travail hebdomadaire , après huit ans d’études et vingt ans d’ancienneté dans le métier, soit environ 4000 euros , sur lesquels il faut quand même que je paye mes trois à quatre semaines de vacances annuelles ... Certes , je suis relativement privilégié par rapport à d’autres , mais je n’ai pas néanmoins l’impression de m’engraisser outrancièrement sur le dos de la société , ni de voler qui que ce soit . Je suis sûr que certains commerciaux ou publicitaires gagnent nettement plus , il n’y a qu’à regarder les petites annonces de l’Express ou du Point . De là à ce que le précédent gouvernement , dont faisait partie Sarkoléon Premier , nous taxe sur 125 % , alors que nos revenus sont totalement transparents , il y a quand même un abus manifeste !


    • Mango Mango 9 mai 2007 19:31

      « Tout nu, dans le désert », un médecin est toujours médecin, un philosophe toujours philosophe, un enseignant toujours enseignant... Quid d’un actionnaire ? D’ un militaire ? D’un chef d’entreprise ? D’ un président ???


    • Mango Mango 9 mai 2007 19:55

      Je suis frappée par les horaires des posts des adeptes du « travailler plus pour gagner plus ». 10h57 pour Lerma, 14h40 pour Ao, 17h30 pour Frédéric Lyon... Pas difficile de travailler plus quand on le fait comme vous ! Que n’êtes vous au boulot ??? Croyez -vous qu’une caissière ou un enseignant aient le même loisir de faire sa pause « surfing » ? Et ça nous parle de productivité !!! C’est à mourrir de rire si ce n’était à pleurer...


    • xa 9 mai 2007 23:21

      @docdory

      Je tombe sur votre commentaire concernant votre imposition sur la base de 125% de vos revenus,et je m’en étonne.

      Pour mémoire, l’une des modifications fiscales « majeures » effectuées sous le gouvernement précédants consiste à intégrer dans le taux d’imposition l’abbattement de 20%. Abbattements dont ne pouvaient se prévaloir, si mes souvenirs sont corrects, les professions libérales, dont vous faites partie (hormis les personnes utilisant les services d’un comptable).

      En conséquence, pour que l’imposition réelle ne soit pas modifiée, les revenus ne bénéficiant pas précédemment de cet abbattement sont désormais taxés sur la base de 125% des revenus (hormis les personnes utilisant les ervices d’un comptable, qui bénéficiaient de l’abbattement).

      Donc :
      - avant : IR = revenu * taux d’origine
      - maintenant : IR = revenu * 1,25 * (taux d’origine * 0.8)= revenu * taux d’origine. La boucle est bouclée.

      Donc je m’étonne que vous soyez dans un cas si différent des autres professions libérales...


    • igor hintertux 9 mai 2007 23:26

      Puisque vous demandez à un inspecteur des impôts de confirmer vos dires, et comme je passais par là par hasard, je me dois de rétablir la vérité. Car si votre comptable ne vous a pas bien expliqué les choses, ce n’est pas une raison pour mener une désinformation sur agoravox. Il se trouve qu’avant l’imposition des revenus de 2006, les salariés bénéficaient d’un abattement de 20%. C’était également le cas pour les BIC et les BNC, à la condition qu’ils soient adhérents d’une association agréée. A partir de l’imposition des revenus 2006 l’abattement de 20% disparaît pour être intégré dans le barème de l’impôt. Ainsi le médecin qui n’est pas adhérent à une association agréée profite de l’avantage du médecin adhérent. Par soucis d’égalité et pour revenir à la situation antérieure votre BNC est donc multiplié par 1,25. Vous ne paierez donc pas plus d’impôt que l’année dernière, sauf si bien entendu votre BNC de 2006 est supérieur à celui de 2005. La multiplication par 1,25 n’est donc que la résultante de l’application de l’abattement de 20% dont vous profitez grace au nouveau barème et dont vous ne parlez pas...


    • docdory docdory 10 mai 2007 09:38

      @ Igor Hinterlux

      1°) Je n’ai pas de comptable ni d’association de gestion agréée , les deux sont beaucoup trop chers ( s’il faut payer une AGA pour bénéficier d’un abattement , d’après mes calculs , ce n’est pas rentable )

      2°) Les revenus des médecins étant transparents ( recettes connues exactement du fisc par les relevés de sécu , dépenses aisément vérifiables ) la nécéssité d’une AGA pour bénéficier d’un abattement est plus que douteuse , et l’on voit dans les dernières mesures fiscales plutôt le résultat d’un lobbying des AGA cherchant une clientèle captive ...


    • xa 10 mai 2007 11:55

      Je crois que vous n’avez pas compris.

      Vous n’aviez pas droit à l’abbattement de 20%. Or il est désormais intégré dans le taux. Pour que vos impots ne diminuent pas (ce qui n’était pas l’objectif de la réforme), la base de calcul de l’imposition des personnes ne bénéficiant pas de cet abbattement est augmenté de 25%.

      Donc (Revenu x 1.25) x(taux ancien x0.8) = revenu x taux ancien.

      Vous ne paierez donc pas plus d’impots qu’avant, et si vous n’aviez pas d’AGA avant, nul besoin d’en prendre une maintenant.

      Ce n’est pas non plus un moyen de pousser les gens vers des AGA puisque le résultat des impots NE CHANGENT PAS. A revenu égal, vous payez les memes impots MAIS le taux marginal apparent est plus faible qu’auparavant, et surtout comparable avec les pays ne disposant pas de cet histoire d’abbattement de 20%.

      En fait, il existe, il me semble, un cas ou l’imposition diminue par cette réforme : les très gros revenus. L’abbattement de 20% était plafonné. Dans le nouveau système, l’intégration de cet abbattement dans le taux marginal d’imposition, et le passage par une AGA (pour ne pas être taxé sur la base des 125% de revenu) permet une diminution des impots (cela revient, en fait, à déplafonner l’abbattement).


    • igor hintertux 10 mai 2007 19:58

      Mais ce qui m’importait c’était de vous expliquer qu’il n’était pas utile de polémiquer sur la multiplication par 1,25 de votre BNC. Vous souhaitez donc polémiquer sur les AGA qui n’ont pas un rapport qualité prix suffisant selon vous. Vous êtes libre de ne pas demander l’adhésion. Vous dites que vos revenus sont connus et qu’il est facile de vérifier vos dépenses. Si la première affirmation est vraie je peux vous garantir que la seconde est à nuancer. L’intérêt des AGA est justement d’avoir une forme de caution, ce qui n’empêchera pas des contrôles par la suite soit dit en passant. Il faut bien comprendre que l’agent des impôts n’a de certitudes sur vos dépenses qu’en lançant une procédure de vérification. Là c’est facile effectivement mais le contribuable n’est pas forcément à la fête.


  • Leonard 9 mai 2007 13:52

    A mon gout c’est surtout un retour au systeme stalinien.

    Je me souviens avoir appris a l’ecole que les gents en urss faisaient leurs heures de boulot standard mais surtout qu’apres il se decarcassait pour vendre ce qu’ils pouvaient produire chez eux sur les marches. Donc en shematise, les heures standardes sont pour la communautee et le reste pour sa pomme.

    On en est donc au meme niveau avec les 35 travaillees pour la communaute avec tous ses lourds prelevements/taxes et les heures sup pour sa pomme mais qui partiont quand meme avec l’impot sur le revenu :) (faut pas se leurrer). On pourrait meme rajoute sa propore produciton a vendre sur le marche pour ameliorer l’ordinaire et completement detaxe^^ (mais ca ca existe deja)

    Bref cette idee de detaxe des heures sup n’est pas une tres grande avancee mais plutot une « stalinisation » du travail, soit le contraire d’une idee de droite... Bref c’est pas une tres bonne mesure du tout.


  • Gilles Gilles 9 mai 2007 14:11

    Un ami proche qui dirige une pme informatique de 60 personnes à répondu à ma question sur ces heures supp défiscalisées.

    Sa réponse est que ça ne changera presque rien chez lui.

    1/ Pour offrir des heures supp, il faut des commandes.

    2/ Il le fait déjà pour répondre à un surcroit d’activité temporaire. Au lieu d’embaucher des CDD à l’occasion, par contre, il pourrait recourrir à ces heures supp moins chères, mais occasionellement.

    3/ Pour lui, cela ne sert à rien en terme de productivité de demander aux salariés de travailler plus. Car aprés 7-8 heures de boulot dans la journée, la productivité du salarié baisse fortement. D’ailleurs il préfere organiser des journée supp de 4-5 heures le samedi qu’il paie encore plus cher que ces nouvelels heures supp ! Plus cher, mais le travail est mieux fait, l’entreprise plus productive.

    4/ A partir du moment ou certains travaillent en horaire décalé, cela nuit à la bonne marche de l’équipe. Il faudrait que toute l’équipe travaille en heure supp en même temps

    5/ Pour être sûr que ces heures supp sont effectivement utilisée à bosser, il faudrait un système de pointage. Difficile à gérer dans la mesure ou il y aurait des horaires à la carte sans compter la grogne démobilisatrice des employés qui pourrait nuire à l’état d’esprit, donc à la productivité

    Bref, le seul point positif pour lui c’est que cela lui évitera d’embaucher quelques CDD.

    Mais c’est vrai que mon pote est un patron « passéïste » qui vote trés à gauche. Il pense que l’entreprise se porte mieux (et de fait c’est le cas) si les salariés sont à l’aise et de savent reconnus


  • Inquiet 9 mai 2007 14:52

    Je me suis laissé aller à un petit calcul simple.

    Celà concerne les entreprises de tailles honnêtes.

    1°) Il faut éviter de sur-booker le salarié. Disons que lui faire faire 5 heures supplémentaires par semaines (1 heure par jour d’une semaine de 5 jours), serait « psychologiquement acceptable »

    2°) 7x5 = 35

    3°) 1 emploi sur 8 potentiellement détruit car 7 personnes pouvant se substituer à la 8ème, avec en prime 35 heures coutant grosso modo les 5/8 des heures normales pour l’entreprise.

    Il est évident que certains entrepreneurs vont ressentir du remord à appliquer ce schéma smiley


    • Gugu Gugu 10 mai 2007 14:39

      C’est exactement ce qui va se passer dans ma boite, nous allons passer à 40h, et suprimer 10 intérimaires... C’est prévu pour la fin de l’été, si le nouveau gouvernement applique son programme dans les temps, et tant pis pour ceux qui sont intérimaires, ils bénéficieront des nouveaux contrats (2 ans d’éssai) s’ils en trouvent.


  • arrakeen 9 mai 2007 15:13

    Monsieur... votre article c’est une urgence (comme vous dites) et une bombe... pourquoi ne pas en parler à Sarko ? ce serait votre devoir de citoyen


  • Fiwa 9 mai 2007 15:23

    Imaginons une entreprise ou 7 employés font chacun 5 heures supplementaires. L’entreprise economise le delta entre le côut total d’un CDI de 35H qu’elle aurai donné à un eventuelle 8ème employé et le coût de ces 7x5 heure supplementaire. Apparament c’est loin d’être negligeable.

    Que vont faire ces 7 employés du surplus de salaire qu’ils toucheront grâce à leurs 5 heures supplémentaires ? Une partie ira dans le consomation courante, une autre dans l’epargne une autre dans la pierre ... Principalement.

    Seul la première peut, apriori, être notablement créatrice d’emploi. J’aimerai donc bien savoir combien il faut d’heure supplémentaires pour créer 1 emploi. Si c’est plus de 35H la mesure de M. Sarkozy ne sert à rien pire elle detruit de l’emploi.


    • Inquiet 9 mai 2007 15:53

      Sauf qu’avant de créer des emplois par effet induit hypothétique d’une partie dans la consommation, c’est surtout un effet d’aubaine pour licencier un 8ème salarié pour économiser des coûts.

      En plus de ne pas être créatrice d’emplois, la réforme serait en plus destructrice d’emplois.

      Rappel : 7x40Heures (35+5) = 8*35Heures

      1 heure normale en base 100 vaut 200 (100+100) 1 heure supp « sarko » en base 100 vaut 125 (125+0)

      8 salariés à 35 heures base 100 = 8x35x200 = 56000 7 salariés à 35 + 5 base 100 = (7*35*200)+(7*5*125) = 53375 soit une économie en base 100 de 2625, ce qui équivaut à avoir fait travailler gratuitement dans une semaine un employé un peu plus d’une heure et quart (200+62,5 en base 100) CQFD


  • glop 9 mai 2007 16:22

    article intéressant...

    Il convient de rappeler que cette mesure ne pourrait pousser à l’augmentation de la production que dans le cas d’une industrie... Or depuis quelques années, c’est le secteur tertiaire qui domine, la production de biens n’a donc rien à voir avec cette initiative très « discutable »...

    On peut ajouter que le thème cher au président de la République « la valeur travail » a été dévoyé : la notion de valeur travail correspond au fait que le travail est une marchandise comme une autre et qu’elle fait l’objet d’un échange économique entre le « fournisseur » ( employeur) et le consommateur ( employé) cet échange étant discuté en fonction de l’offre et de la demande :

    Si l’offre est réduite et la demande importante( ce qui est le cas actuellement) le salarié aura un salaire réduit. Si l’offre est importante et la demande réduite ( ce qui devrait se produire vue la pyramide des âges) ce sont les salaires qui augmenteraient.

    Ces phénomènes ont déjà été remarqués au cours de l’histoire.

    Pour éviter le problème de l’augmentation des salaires les « fournisseurs » vont se tourner vers les régions ou la demande est intense ( colonies, pays en voie de développement)...


  • Tonioone 9 mai 2007 16:28

    Une question personnelle que je me pose : si beaucoup d’employés repassent à 39h, que vont devenir les « précaires » ayant profité du passage aux 35h. Ainsi ma femme travaille 2 jours par semaine pour permettre à d’autres employés de ne faire que 35h, mais si ceux-cis repassent à 39h ma femme ne travaillera plus, en tout cas pas tant que la croissance aura permis de créer un poste, donc chômage. Elle n’est surement pas la seule dans ce cas, d’ailleurs les agences d’intérim doivent le savoir. Alors travailler plus pour gagner plus, cela ne fera-t-il pas travailler moins de personnes qui gagneront plus pendant que plus de personnes gagneront moins ?

    (Pourvu que je me trompe)


  • 65beve 65beve 9 mai 2007 16:36

    Bonjour, Je voudrais rajouter qu’avec ce système, l’entreprise qui utilisait des intérimaires pour faire face à de la surchauffe en production ne fera plus appel à eux. Ces intérimaires iront grossir la troupe des chomeurs. Ensuite, avec des petits boulots d’aide à la personne payés avec des chèques emploi-service, on pourra sortir ces chomeurs-intérimaires de la statistique. @+


    • Jip 9 mai 2007 17:45

      Il est évident que le recours aux heures supplémentaires ne peut pas à lui seul résoudre le problème du pouvoir d’achat et du chômage.

      Cependant je suis consterné de voir tous ces commentaires accusant les heures supplémentaires créer du chômage. C’est toujours cette vision malthusienne et statique du marché du travail qui prédomine, dans laquelle il existerait un « stock » de travail prédéterminé à se partager. C’est cette vision (fausse) qui fait dire aux uns que les 35h créent des emplois et aux autres que les immigrés volent le travail des français.

      Nous pouvons nous attendre à ce que l’effet d’une telle mesure sur l’emploi ne soit pas significative, car beaucoup d’autres facteurs interviennent dans le fonctionnement du marché du travail. Mais il nous faut attendre quelques années avant que les travaux empiriques des économistes nous permettent de juger du résultat.


  • frédéric lyon 9 mai 2007 17:30

    Tous ces beaux raisonnements qui prévoient du chomage supplémentaires sont faux, bien évidemment : Les pays qui n’ont pas adopté les 35 heures, qui n’ont pas créé d’emplois fictifs payés par le contribuable et où la liberté du travail est respectée ont un taux de chomage plus bas qu’en France.

    L’élection de Sarkozy va permettre d’en revenir aux fondamentaux de l’économie libérale et d’en finir avec l’économie socialiste.

    Le premier de ces fondamentaux est le suivant : Seules les entreprises créent de véritables emplois producteur de richesse. L’Etat ne fabrique que des emplois financés par des prélèvements sur la consommation des ménages sous forme d’impôts et qui pèsent donc sur la croissance.

    Souvenons-nous que l’arrivée de la gauche socialiste au pouvoir en 1981 a provoqué une rupture dans les courbes de chomage et d’endettement. Il suffit de regarder les courbes pour voir clairement qu’il y a un avant 1981 et qu’il y a un après. Même un borgne myope peut le voir.

    Il faut donc en finir avec les politiques socialistes de « relance » par l’endettement ou par l’impôt qui tuent les entreprises et la consommation. Il faut rendre du pouvoir d’achat aux français en diminuant les charges et les impôts qui pèsent sur les entreprises et sur les consommateurs.


  • CaAl 9 mai 2007 18:10

    Intéressante analyse, même si, comme certains,elle me semble beaucoup trop théorique et déconnectée de la réalité. L’auteur semble ignorer que les heures supplémentaires, pour la quasi totalité des PME, existent, mais qu’elles ne sont tout simplement pas rémunérées ou maquillées sous forme de primes diverses et variées. Cette mesure, attendue par tous les chefs d’entreprises, de toutes tailles, me semble aller dans le bon sens. En revanche, je suis perplexe sur les incidences de cette exonération de charges sur les cotisations, notamment les cotisations retraites. Est ce à dire que ces heures supplémentaires, puisque exonérées de charges, ne s’ajouteront pas à l’assiettre des retraites ? Cela me semble, pour le coup, pénalisant pour les salariés. Ou est ce à dire que l’Etat se substituera aux entreprises pour cotiser « en lieu et place » ? Mais dans ce cas, quid du coût d’une telle mesure. Gageons que nous en saurons plus prochainement.


  • Nemo 9 mai 2007 18:30

    Quel dommage...

    Avec un parcours tel que le vôtre, s’en tenir à une analyse aussi restreinte et aussi empreinte d’a priori contestables.

    Sur le premier risque, il y a bien longtemps que la question du lieu de production a été comprise comme secondaire. Pour mesurer l’effet induit, il faut tenir compte :
    - En premier lieu de la ventilation des revenus supplémentaires entre consommation et épargne

    - Ensuite, en ce qui concerne l’épargne, de la ventilation de celle-ci entre investissements productifs et profits financiers, et de la ventilation de ces profits financiers entre l’accumulation du capital et l’utilisation dans le cadre de la consommation.

    - En ce qui concerne la consommation, de la ventilation entre les types de produits et de services consommés, et pour chacun de ces types de produits et services consommés, de la répartition, des montants et de la localisation des valeurs ajoutées qui composent ces produits et ces services.

    - Enfin, dans l’analyse des parties de valeurs ajoutées de ces produits et services localisées à l’étranger, il convient de mesurer la part d’achat de produits et de services réalisés chez nous pour permettre cette production.

    Un exemple ? Une chaîne hi-fi coréenne. Pour être produite et acheminée au consommateur francais final, elle a besoin de machines-outils, de systèmes d’information, d’une chaine de transporteurs, d’une centrale d’achat, et d’un réseau de distribution, de conseil en organisation,et de tout un tas de choses encore. Rien que sur cet exemple, je vous laisse imaginer toutes les différentes possibilités pour qu’à de multiples endroits, il y ait intervention d’entreprises françaises. Et donc de participation aux bénéfices résultant de la production et de la vente de ce matériel. Cet exemple est encore beaucoup trop simpliste par rapport à la réalité.

    Le fait d’affirmer péremptoirement qu’augmenter le pouvoir d’achat des français, c’est transférer de l’argent directement dans les économies émergentes est donc une absurdité, fondé sur des a priori politiques, et destinée à aveugler des personnes qui ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez.

    Quant au deuxième risque, il est fondé sur un non-sens. Depuis près de 15 ans maintenant, l’essentiel des efforts des entreprises est dirigé vers le « on-demand business ». Les dernières industries qui continuent à faire ce que l’on appelle de la production « sur stock » sont celles pour lesquelles cela coute plus cher d’arreter ou de ralentir le process de production que de stocker des produits en attendant que vienne le client. En gros, pour être concret, la sidérurgie, la pétrochimie, et la chimie industrielle. Il y a évidemment quelques autres secteurs, mais au moins voilà des exemples parlants.

    Eh bien même ces entreprises se sont dotées d’outils de prévision, dits « business intelligence », afin de mieux prévoir les fluctuations futures de leur demande et par conséquent de réguler leurs flux de production.

    On appelle cela le Supply Chain Management. Je vous invite à consulter quelques ouvrages utiles disponibles aux presses d’HEC.

    Pour résumer, PLUS PERSONNE ne produit comme vous le dites !!! Donc votre raisonnement est complètement caduc. La part des industries produisant « sur stock » dans l’emploi en France - et Dieu sait qu’on en fait des tonnes sur les délocalisations - c’est devenu peanuts.

    Ce que personne ici n’a visiblement compris ici, c’est que cette mesure sur les heures supplémentaires n’est qu’un élément de l’objectif « travailler plus pour gagner plus ». Il va y avoir les retraités qui souhaitent encore bosser pour améliorer leur retraite, peut-être même que certains fonctionnaires voudront réaliser des heures supplémentaires pour augmenter leur salaire de misère.

    Mais cette mesure sur les heures supplémentaires est essentiellement dirigée vers le secteur du bâtiment, et a pour objectif d’abaisser l’intérêt marginal du travail au noir, en réduisant relativement les gains de la non-déclaration. C’est donc une mesure, sous des dehors de comm’, qui n’a, pour seul but, que celui de faire baisser le travail au noir. Et ca, ca rapporte de l’argent à l’Etat...

    Soyez gentil, rangez vos prêt-à-penser, vos idéologies à la noix, et regardez ce monde qui a bien changé depuis que vous êtes né...


    • les collines L’accompte S 9 mai 2007 19:43

      Bonsoir à tous,juste un petit commentaire sur tout ce que je viens de lire,pardonnez_moi mais j’ai bien eu du mal quelquefois à saisir vos calculs d’économistes « citoyens ».Voilà,je suis jardinier paysagiste ,je ne « produit » pas ,mais vous vous en doutez je trime quelque peu,je suis donc dans le tertiaire.Vous pouvez faire les caculs que vous voulez mais pour m’aider à consommer plus y a du boulot !(sans jeu de mot),j’entend des 18 euros,des 50 euros ,VRAIMENT c’est se fiche de la tête des gens !Je gagne 1360 euros net pour 18 années de service et croyez-moi il ya plus pauvre que moi.Bien avant les élections j’étais convaincu du coté attrape-nigaud de cette annonce et je vois que beaucoup ne sont pas manifestement au fait d’une réalité vécue par une majorité de leur concitoyens,j’en suis attéré et je comprend le choix d’un nicolas sarkosy pour président,notez qu’avec ségolène je ne croyais pas au miracle économique non plus.Bon mais celui qui apprécie les carambars je conçois qu’il accepte quelques heures sup’ par mois....SALUTATIONS.


    • les collines L’accompte S 9 mai 2007 21:12

      Bonsoir lavaddi,je trouve bien triste ce terme de moutons,certains le méritent malgrés,eux,mais n’oublions pas qu’ils sont (suis-je ?)le fruit des républiques succéssives et de pauvres agneaux que les politiques d’éducation ont laissés paitre dans une mauvaise prairie et devenus adultes continuent de se faire tondre...


    • Inquiet 10 mai 2007 08:34

      A Nemo.

      - 1°) Vous dites que celà va faire baisser le travail au noir et plus spécifiquement dans le batiment
      - 2°) Vous dits que les heures supp détaxées sont un des aspects de la réforme

      Il existe notamment une mesure qu’on n’évoque pas assez : prise de sanction envers un bénéficiaire d’allocations qui refuserait plus de 2 fois un emplois dans son métier à hauteur de 90% de son précédent salaire.

      Je passe sur l’aspect parfois aléatoire de préciser si le travail correspond aux réelles compétences, d’autres ont déjà débattus sur ce sujet.

      On pourrait d’ailleurs supposer que certaines branches, comme le batiment (par hasard), sont très au clair par rapport aux définitions de mission qui peuvent être très ciblées, au contraire de l’informatique par exemple (où on ne sait pas faire la différence encore aujourd’hui entre un technicien hardware et un technicien software dans les ANPE).

      Continuons avec cet exemple de batiment. Il existe plusieurs centaines de milliers d’emplois à pourvoir qui ne sont pas satisfait notamment dans le batiment. Une des raisons est basées sur un réalité, en vérité très saine : la négociation salariale basée sur l’offre et la demande. Il n’est pas rare de rencontrer des maçons au chomage qui ont refusé une offre parce que sous-estimée à leurs yeux, ils ne sont pas faigants pour autant.

      Le fait de prendre des mesures « courageuses » de ce type contre les allocataires, c’est d’une certaine façon tuer dans l’oeuf l’espérance du débat contradictoire qui s’instaure dans la négociation salarial.

      Pire encore, alors que les augmentations salariale ne sont en générale que calquée sur l’inflation autour de 1,5 - 2,5 %, on permet à des entreprises de débaucher tous les X temps pour réambaucher des individus 10% moins cher (90% du dernier salaire).

      C’est carrément un cadeau pour Bouygues non ?

      Sauf que du coup, j’ai pas l’impression que des travailleurs au noir se mettrons à travailler pour un salaire encore 10% moins bien payé, et là on ne parle pas heures supp mais bien salaire de base.

      Encore un fois les heures supp majorées à 25% seront dévaluées par la baisse du salaire de base.

      Voilà comment on fait du gagnant/perdant


  • UnGeko 9 mai 2007 20:47

    Tiens pis tant qu’on y est vérifier bien le bronzage du petit nicolas sur TF1 A2 et ll bonne F3 vous sereez un bon ouioui !


    • UnGeko 9 mai 2007 20:53

      Monsieur !

      1) La défiscalisation des heures sup c’est mettre les interimaires qui coutent trop chers sur le carreau, mais ce qu’ils savent pas c’est que ce sont eux qui font la productivité (et oui ils bossent pour les chanceux du cdi).

      2) Les heures sup sont demandées par les patrons. Et généralement les employés se battent pour les avoir !! Donc le travailler plus c’est à selon !


  • fifilafiloche fifilafiloche 9 mai 2007 21:16

    Le problème du chomage strucurel en France est du au cout du travail. Non pas que les salaries y soient payés plus que dans les autres pays au niveau de developpement comparable, mais le financement des systemes de solidarite est essentiellement base sur la ressource travail. Les arbitrages entre travail et capital vont donc automatiquement vers le second, avec pour consequence une moindre qualite de service (repondeurs automatiques, self service...)

    Les heures supplementaires débarassées du lest des charges sociales permet aux travailleurs d accroitre leur pouvoir d achat, l effet richesse profitant à la demande et à la création d emploi sans réduire le « stock » de financement des systèmes de protection sociale.

    Cette réforme est necessaire mais non suffisante, il faut l accompagner d une simplification du formalisme, autre frein à la création d emploi.


  • mada 9 mai 2007 22:07

    Une entreprise ne donnera pas d’heures sup s’il n’y a pas de commande ! sauf si les heures sup remplacent des augmentations, cela diminuerait le cout du travail, mais serait légalement risqué !

    le risque de conso de produits étrangers est pire avec le smic a 1500 euros, car la production française est bloquée, au moins avec les heures sup exonérées nous serons capable de répondre à la demande !


  • pascallyon 9 mai 2007 22:33

    Je crois que ce n’est pas trop la peine de disserter la dessus Cette loi virtuelle qui consiste à exonérer les impôts les heures sup est anticonstitutionnelle (rupture caratérisée de l’égalité des contribuables devant l’impôt 2 salariés au même salaire ne paierpons pas le même impôt si l’un a fait des heures sup et l’autre non )Donc elle ne passera pas devant le conseil constitutionnel même si elle est votée.


  • titi titi 9 mai 2007 23:23

    @Tous...

    J’ai pris connaissance des différents commentaires...

    Tous d’abord l’argument selon lequel l’augmentation du pouvoir d’achat ira en direction des pays émergeants, est un argument que l’on peut opposer à toute proposition pour l’augmentation du pouvoir d’achat. Que ce soit par « le travail » ou la « répartition ».

    En suite il faut bien distinguer les entreprises industrielles des entreprises de service, car l’application des 35heures n’a pas été uniforme. Dans l’industrie la plupart des entreprises ont annualisé leur temps de travail. Donc des calculs basés sur des durées hebdomadaires sont caduques. Voilà comment celà se passe... arrivé en fin d’année l’employeur et le salarié constate de l’exédent du « compte temps » (c’est comme celà qu’on l’appelle) et s’accordent pour le solder avant le 31/12. La solution prise est pratiquement toujours le congé non compensé (légalement il n’y a pas d’heure supp avant le 31/12) car :
    - Pour l’employeur, payer les heures sup majorées et les charges pour les heures supp de l’année « plombe » le compte de résultat de Décembre.
    - Pour le salarié le sentiment est que ces heures supp il va les « redonner aux impots » (ce sont les termes utilisés) Dans ce cas, la mesure de Sarko peut être bénéfique car actuellement il y a 0 heure sup.

    Concernant la « destruction d’emplois » liée à l’exécution d’heures supp, je crois que l’on touche la l’erreur d’appréciation qui a accompagnée les 35heures. Le tissus industriel francais est essentiellement composé de PME voire TPE. Et donc je prends un petit exemple : si mon effectif est composé d’1 secrétaire, 1 chef de projet, 3 dessinateurs CAO, 2 développeurs info, alors le fait de passer de 39h à 35h me dégage 4h de secrétariat, 4h de CP, 12h de CAO, et 8h d’info. Et ben avec ca, il ne peut se créer aucun emploi. Cette non « factorisation » de la charge de travail, c’est la première chose que l’on apprend à un chef de projet. smiley


  • igor hintertux 9 mai 2007 23:57

    Je suis très étonné par cet article et je m’étonne qu’en 2007 on utilise des vieux schémas pour commenter les programmes des différents candidats, en particulier celui du candidat élu. La première erreur consiste à partir de la théorie keynésienne pour asséner que ce ne sont pas les lois qui créent les heures supplémentaires mais la demande anticipée. La première chose que l’on peut répondre c’est : et alors ? Le programme du candidat Sarkozy comporte d’autres mesures de soutien à l’activité susceptibles de créer de la demande supplémentaire. La deuxième chose c’est que beaucoup d’entreprises refusent des contrats ou décalent dans le temps la réalisation du travail pour diverses raisons mais la plus importante réside dans le manque de main d’oeuvre. A ce propos il ne faut pas oublier que s’il n’y a personne pour ramasser les pommes sur les arbres l’offre aura du mal à rencontrer la demande. Ainsi cette mesure va profiter dans les secteurs qui manquent de main d’oeuvre comme le secteur primaire, l’industrie et le BTP. N’oublions pas les fonctionnaires : j’ai personnellement 13 jours de RTT par an que je suis obligé de poser d’une manière ou d’une autre. Travailler 6 jours parmi les 13 me rapporterait de quoi partir les 7 jours de RTT restants. Vous dites ensuite que le sucroît de demande va faire augmenter les importations. Il faudrait savoir. Soit cette mesure ne donnera aucun résultat comme le pensent beaucoup d’internautes ici, soit il y aura un surcroît de demande et la mesure aura marché... Alors le risque existe c’est vrai. Mais en général plus on gagne de l’argent et plus on consomme français... puisque justement on peut s’offrir la qualité. Vous dites aussi que travailler plus peut entraîner une surproduction et donc une baisse des prix et des salaires. Si ce risque existe il faut choisir. Car aujourd’hui on a le contraire : on travaille moins avec des prix à la hausse, tirés par une augmentation hallucinante du SMIC sur les 5 dernières années. Les français semblent avoir choisi. J’ajoute néanmoins que la surproduction concerne principalement le secteur secondaire, qui, à coup de licenciements s’est organisé pour atteindre une gestion en flux tendus. Les risques sont donc limités. Enfin vous parlez de moindres rentrées fiscales à cause de cette mesure. Vous oubliez que la demande de produits étrangers que vous craignez va générer des recettes de TVA qui compenseront plus que largement le coût de cette mesure.


  • Captain Cap 10 mai 2007 00:03

    Permettez-moi d’abord de saluer ici l’auteur, Monsieur Aimé FAY, diplômé du CESB-HEC de Paris et de l’Institut Technique de Banque des Arts & Métiers de Lyon, spécialiste en organisation et management des structures, qui a eu notamment en charge les fonctions et postes de directeur de projets informatiques, directeur des études & développements, directeur de sociétés de conseil en organisation et stratégie, Maître (n’oubliez pas la majuscule, SVP !) de conférences en économie / marché des capitaux au CNAM de Paris, Professeur (bis repetita placent) de droit commercial et des affaires au CFPB de Paris, et professeur indépendant en Sciences économiques et sociales.

    Permettez-moi aussi de le remercier pour avoir condescendu à nous éclairer de ses hautes analyses. Car c’est pas tous les jours qu’un simple capitaine de caboteur de Papeete à Tamanrasset se voit oint de l’honneur et l’avantage d’être éclaboussé de l’éblouissante lumière des luminaires qui mènent d’un main sûre la France vers un nouveau siècle des mêmes. Lumières, j’entends, siècle des lumières, et non pas des lanternes issues de vessies, comme j’entends certains persifler.

    Bref, pour résumer la profonde analyse de Monsieur Fay, « Production = Revenu » c’est du pipeau ! Pardonnez-moi mon rude langage, mais, c’est bien connu, nous autres vieux loups de mer ne nous exprimons qu’en borborygmes entre deux giclées de jus de chique. Borborygmes mâtinés, qui plus est, de tahitien tel qu’on le cause à Papeete et de tamazight tel qu’on le cause à Tamanrasset.

    En effay, nous dit Monsieur Fay, cette équation est purement théorique. Le Captain Cap, né l’année du Singe, applaudit des quatre mains.

    Suit une démonstration en deux risques. Moi, humble capitaine de caboteur de Papeete à Tamanrasset et le reste, je suis conquis. Et j’en conclus :

    Production != Revenu

    (ouais, bon, de nos jours, on a beau n’être qu’un « old salt » on a le droit de s’y connaître en programmation, non ?)

    En bon hexagonal du temps que j’étais jeune et beau (comme c’est loin tout ça, comme le dirait mon excellent collègue et néanmoins ami Monsieur Alphonse Allais), plus tu produis, plus tu gagnes, c’est pas vrai !

    La simple et objective étude des faits me contraint à reconnaître la véracité de cette fine analyse (« fine analyse » ho ho ho ho ! on a beau n’être qu’un « old salt, » quand on appris le tahitien et le tamazight, la langue de bois, on la maîtrise en un, pas deux, pas trois, coup de cuiller à pot)

    Parconséquent, plus on produit, moins on gagne. Et, mutatis mutandis, plus on gagne, moins on produit. Dont voyez de vos yeux ébaubis tant beaux exemples en nostre belle fonction publicque.

    Permettez maintenant à ce vieux loup de mer (« old salt » dans la langue de Nelson) de vous rappeler que Monsieur Aimé FAY, diplômé du CESB-HEC de Paris et de l’Institut Technique de Banque des Arts & Métiers de Lyon, spécialiste en organisation et management des structures, qui a eu notamment en charge les fonctions et postes de directeur de projets informatiques, directeur des études & développements, directeur de sociétés de conseil en organisation et stratégie, Maître (n’oubliez pas la majuscule, SVP !) de conférences en économie / marché des capitaux au CNAM de Paris, Professeur (bis repetita placent) de droit commercial et des affaires au CFPB de Paris, et professeur indépendant en Sciences économiques et sociales, (c’est pas chouette, le copié-collé ?) que Monsieur Fay, copiais-collais-je donc, nous assène que ladite équation « est purement théorique ».

    Et ladite réfutation du bon Monsieur Fay en « deux risques », elle est quoi ? Vous y voyez des chiffres, des statistiques historiques ? Moi non plus.

    Chez nous autres, capitaines de caboteurs de Papeete à Tamanrasset et ailleurs, on appelle ça « fumisterique. »


    • Argo Argo 10 mai 2007 01:43

      Bien envoyé captain, permet à un (ex) collègue (MM) de se joindre à ton jus de chique. Et rendez vous en baie de Cook. Nous aussi on en connaît des gros mots.


    • Argo Argo 10 mai 2007 01:51

      Je crois qu’il a voulu dire que plus tu travaillais moins longtemps et moins tu gagnais plus de sous. Où l’inverse ! Enfin, y a un risque numéro 1 et un risque numéro 2 mais moins. C’est ça qui compte. Moi j’irais plutôt droit entre les écubiers mais, comme toi, j’ai pas fait les hautes études. smiley


  • Vallée aux loups 10 mai 2007 00:34

    J’ai travaillé pendant 12 ans dans des services RH divers et variés (12 entreprises différentes : j’étais intérimaire de carrière), en tant que gestionnaire puis Responsable Payes ; je sais à quel point les entreprises sont réticentes à payer les heures sup.

    Je suis incapable d’évaluer les répercussions de ces heures sup défiscalisées d’un point de vue macro-économique, en revanche, je peux affirmer que cela réduira le travail dissimulé : au lieu de pousser les salariés à, dans le meilleur des cas, se contenter de récupérer les heures, sans majoration ni repos compensateur, on les paiera. Bon. C’est déjà ça... Les entreprises n’auront plus non plus la tentation de payer les heures sous forme de « prime exceptionnelle »...cette dernière feinte ayant l’avantage de ne pas impacter la « base » des congés payés (les heures sup sont prises en compte pour calculer le taux journalier à payer lors de la prise des congés).

    Malheureusement, ce que j’entends aussi dans le discours de M. Sarkozy, c’est qu’il est tout à fait exclu d’augmenter le taux horaire de base !... en tout cas, c’est comme ça que j’interprète « travailler plus pour gagner plus » : si on n’a pas la possibilité de passer plus de temps au travail, on n’augmente pas ses revenus. On pourrait soumettre à notre Président le cas de la mère célibataire qui a 3 heures de transport par jour, sachant que les horaires des crèches ne sont pas élastiques.

    Voilà : c’était une contribution pas très théorique et intellectuelle...


  • grangeoisi grangeoisi 10 mai 2007 00:37

    Boudu que c’est pénible cette histoire de pseudo + mot de passe + cocher le cas « resté machin chose quelque temps » ... alors que ça marche pas !

    Pour en revenir à l’article c’est du pipeau de première et le gazier qui l’a écrit a dû rigoler un brin en se targuant d’un cursus si long à faire que terminé faut prendre sa retraite, tout en refusant tout prix nobel, faisant par trop pourboire.


  • manu 10 mai 2007 00:55

    @l’auteur,

    Content de vous voir aborder ce sujet que je prends souvent en exemple pour montrer l’hypocrise de cette mesure qui masque une toute autre réalité, que vous expliquez par le mécanisme production/consommation mais qui devrait être plus fouillée sur 2 points principaux et incontournables qui « décridibilisent » la porté de cette mesure « attrape électeurs » :

    Premièrement, les entreprises se sont adaptées aux 35H et ne feront pas machine arrière, à l’image de NS qui le reconnaissait durant le ’duel’. Je veux dire par là que les 35heures ont constituées la soupage de flexibilité que leur interdisait les contraintes sur les licenciements.

    Ne pouvant se séparer d’une partie de sa main d’oeuvre en fonction de l’évolution du marché, l’entreprise à modulé sa charge de main d’oeuvre en :
    - faisant appel aux interims sur quelques semaines ou mois
    - en utilisant les heures supplémentaires « compensées ». C’est a dire que les heures sup. effectuées par les salariés lors d’un sucroît de commande (bien ou service) ne sont pas payées mais donné en repos compensateur. (je travaille dans une entreprise de 10.000 salariés en France et c’est LA REGLE) ; Quel intêret pour cette entreprise « type », de payer des heures sup, même détaxés, sur une période pour se retrouver après avec un coût d’exploitation trop lourd en période creuse ?

    Deuxième point qui n’a pas été abordé et le « transfert » du gain marginal. En effet, même si l’entreprise n’était pas dans le cas cité au dessus, l’utilisation par celle ci, d’un réservoir de main d’oeuvre 40% moins cher au delà de 35 heures, aurait pour premier interêt, cela a été en partie relevé, de réduire le cout de revient marginal et donc d’accroitre la marge nette du produit/service vendu. De façon fort logique, cette marge supplémentaire permettrait de satisfaire directement les actionnaires, et ne sera pas « grilles tarifaires semestrielles ou annuelles » oblige répercuté sur le prix de vente.

    L’intêret de cette mesure est donc avant tout ’patronale’ (pas au sens péjoratif) en permettant l’amélioration de la rentabilité.

    Quand à la partie ’salariale’ vous l’avez analysé, elle ne fait qu’appuyer une chose, cette mesure restera marginale sur le revenu « moyen » des Français (l’entreprise ne fait pas faire d’heure sup a tout le monde, 60% de la consommation se fait sur des produits d’imports, une partie de ce revenu servira au salarié à se prémunir contre la précarité). En tout état de cause, ce réservoir de 15 à 30% de MOD réduite, ne fera que « bloquer » la possible embauche.. loin de l’objectif de 5% de chômeurs. Les pays pris en exemple par Sarkozy (Irlande) s’approchent du plein emploi non pas par les heures sup, mais par la précarisation du travail (déréglementation totale de l’emploi) et amène ce « modèle » au RECORD d’EUROPE de la pauvreté ! 20,8% de la population vis en dessous du seuil de pauvreté !

    En tant que démocrate, je pense qu’il aurait été plus judicieux de permettre aux employés qui se voyent offrir ou peuvent faire des heures sup, de gagner certes plus (diminution des charges transférés en net salarial) et ce sans favoriser le recours systématique à ces heures (le transfert se faisant de charge à salaire net, laissant un coût global similaire pour l’employeur) permettant ainsi de satisfaire le salarié en période de ’pointe’ mais aussi de favoriser l’embauche en période d’augmentation durable de la demande puisqu’au delà d’un certain besoin il est plus rentable d’embaucher en heures ’normales’ plutôt que recourir systématiquement aux heures sup qui seraient restées plus chères. Cette mesure concommitante avec les 2 emplois sans charge de Bayrou aurait justement permis un appel d’air vers ces entreprises qui auraient eu un GRAND intêret à embaucher, tout en satisfaisant quelques salariés en heures sup, et ce sans surcroît de coût de revient....

    Mais évidemment cette mesure moins ’ultra libérale’ n’est pas dans l’objectif affiché d’améliorer la SEULE rentabilité financière !

    Voilà comment Sarkzoy apate le salarié pour faire se régaler l’actionnariat !


    • manu 10 mai 2007 01:00

      oups ! lapsus électoral « ...n’est pas dans l’objectif affiché d’améliorer la SEULE rentabilité financière .. » il fallait lire « ...objectif CACHE... »


    • Tonioone 10 mai 2007 19:30

      Tout à fait d’accord, il aurait mieux fallu laisser les charges patronales et supprimer les charges salariales : toujours +25% pour l’employé et toujours des revenus pour l’état. Mais bon, c’est une question de ... politique.


  • Argo Argo 10 mai 2007 01:37

    Plus de travail = plus de revenus pour de nombreuses personnes qui en France ont aujourd’hui du mal à joindre les deux bouts. On peut discuter le moyen (les heures supplémentaires) mais pas la réalité.

    Je connais personellement des fonctionnaires de la fonction public hospitalière à 1 200 Euros mensuels (BAC + 5) qui ne peuvent travailler plus et à qui on interdit de cumuler un emploi privé (la loi est parue mais pas les décrets). Et croyez moi, ils se tapent de Keynes ou de Smith.

    Quand à notre productivité supérieure à la moyenne, elle ne l’est que parce nos employés les moins qualifiés sont au chômage. Dans les pays où le plein emploi est une réalité (eh oui), la productivité a baissé mais tout le monde travaille, gagne sa vie et... consomme. Pas pour rien qu’on fait toujours 0,5 à 0,7 points de croissance annuelle de moins que nos voisins depuis des années.

    Quand l’idéologie marxisante de l’élite rejoint la fainéantise des masses... On a la France des 30 dernières années.


  • christian 10 mai 2007 02:17

    QUAND JE VOIS CE QUI S’ECRIT ICI :

    QUAND JE VOIS CE QUE LES FRANçAIS ONT VOTÉ

    MESSIEURS VOS ANALYSES ET LES VOTES DES FRANçAIS N’ONT ABSOLUEMENT RIEN DE RATIONNEL.

    LE MOINDRE SMICARD ET LE MOINDRE PETIT PATRON DE BOUTIQUE ( - de 10 salariés )

    S’APERCEVRA QUE CETTE HISTOIRE D’HEURE SUP C’EST DE LA FUMISTERIE EN BARRE

    1- SI EFFECTIVEMENT DANS CETTE AFFAIRE LE SALARIE PEUT-ETRE INERESSE A GAGNER PLUS ( 165 EUROS BRUT DE SMIC OU 1,3 LE SMIC POUR 39 AU LIEU DE 35H) ET NE PAS PAYER D’IMPOT ( LA MAJORITE DES SMICARDS N’EN PAYENT PAS !)

    2- LE PETIT PATRON LUI DANS LE MEME TEMPS ( SI JAMAIS IL PEUT DONNER DES HEURES SUP CE QUI RESTE A PROUVER) N’ECONOMISERA QUE 9,30 EUROS par mois SUR CES HEURES SUP AVEC L’EEFET SARKO calculez ce qu’il va se mettre dans les poches à la fin de l’année !!!!

    Quand on sait que 60 à 70 % des petits patrons ( je parle pas des gros ce ne sont pas eux qui remplissent les urnes) ont voté SARKO. On peut raisonnablement penser qu’on a en france 60 à 70 % de mauvais gestionnaires, chercher pourquoi la france va si mal.

    Maintenant pour les éconmistes de salon il faut quand même savoir que sur tous les salaires BRUT inférieurs ou égaux à 1,3 fois le smic (soit un plafond de 1630 euros mensuels) le salarié paye plus de charges(21,5% CSG incluses) sur le salaire brut que son patron ( 19,7%).

    Il faut quand meme savoir que cela concerne plusieurs millions de salariés en france du secteur privé, chiffre qui frole la moitié de ces salariés, alors quand on dit que les entreprises croulent en france sous les charges !!!!!!!!

    Il est bon de rappeler que nous sommes des millions à payer plus que les entreprises sur le BRUT de SMIC.

    Il faut aussi rappeler que ce sont aux 2 bouts de l’échelle ceux qui sont défavorisés culturellment et fianciérement parlant ainsi que les hauts revenus qui ont fait pencher la balance SARKO.

    Prendre les gens pour des cons ça marche toujours, mais pas tout le temps : 100 jours dit-on ?


    • titi titi 10 mai 2007 08:04

      @Christian « inférieurs ou égaux à 1,3 fois le smic (soit un plafond de 1630 euros mensuels) le salarié paye plus de charges(21,5% CSG incluses) sur le salaire brut que son patron ( 19,7%). »

      Ce n’est ce à quoi j’arrive en reprenant une feuille de paie (de l’année derniere il est vrai) Pour 1600 euros brut j’arrive à un cout de 2258.80 total et 1282.31 net soit 1235.75 après CSG. Soit 658.80 de charges patronales et 317.69 de charges salariales. Il y a une mutuelle entreprise qui peut être fausse la comparaison mais on est loin des chiffres que vous avancez. Ce cout « salaire » ne tient pas compte des autres taxes dont l’assiette est basée sur la masse salariale : taxe pro, apprentissage, et nouveauté de l’année 2006 taxe pour financer un organisme charger de veiller à la bonne application des 35h.

      Si j’ai un candidat qui me présente ses prétentions voici le raisonnement que je tiens pour déterminer son cout : Pour x euros net (or CSG) => brut = 1.333 x => cout salarial = 2x C’est un peu différent pour les cadres qui dépassent le plafond de la SS.


  • Christoff_M Christoff_M 10 mai 2007 04:32

    Entre le SMIC et les tres riches il y a peut etre d’autres catégories qui travaillent en France...

    Je suis dans un domaine ou on peut faire des heures sup décalées bien payées ; personne ne nous impose de les faire et ce sont les employés qui se mettent d’accord entre eux, je me suis toujours arrangé avec mon collègue de travail...

    Je me demande quand je lis certains commentaires si je vis sur la même planète que certains ici ; peut être suis dans un domaine privilégié le pré presse ... mais il me semble que lorsqu’on fait quelques heures sup bien payées c’est un petit bonus appréciable ; et que si ne faisions pas ces heures nous perdrions un client...

    Je ne vis pas dans des hautes sphères intellectuelles, dans des cours théoriques ; j’ai toujours travaillé dans la production en horaires décalés et je pense que ceci explique cela ; j’ai vraiment l’impression qu’il y a deux France qui ont du mal à cohabiter et que certaines personnes donnant des conseils ici sont loin de la réalité du travail !!


  • ifelhim 10 mai 2007 09:26

    L’article aurait du préciser une chose au passage : l’idée de Royal d’augmenter le SMIC pour favoriser la consommation porte le même travers potentiel que celui énoncé dans l’article : que la hausse de consommation favorise en fait nos importations.

    Concernant la vision production = revenu, j’oserai dire que c’est la vision commune à tous nos politiciens, en particulier ceux qui n’ont aucune experience pratique de l’économie d’entreprise, donc droite et gauche, même combat (et pour cause, même Marx avait repris cette équation).

    Je regrette que l’article ne précise pas, à titre informatif, que le programme du PS ne valait pas mieux, car tout aussi théorique (la loi sur les 35 heures fait du travail une valeur quantitative, fractionnable comme s’il s’agissait d’une marchandise et la généraliser aux TPE et PME de moins de 20 salariés aurait été une catastrophe).

    Alors il me semble préférable de s’intéresser a baisser le coût de production (proposition sur les heures sup) que les augmenter en imposant une généralisation des 35 heures, avec son cortège de conséquences négatives (le cas des infirmier(e)s est exemplaire) ; quant à une hausse du SMIC, il me semble plus pertinent de s’interroger sur le coût de l’alimentation ou le montant des loyers car dans ces deux domaines, il y a des claques qui se perdent et l’état n’est pas exempt de reproches...

    Voila, c’était juste une petite précision, nécessaire à mon sens.


  • finael finael 10 mai 2007 11:25

    Bonjour,

    Je ne vais pas m’attarder sur ces analyses théoriques et totalement formelles, d’autres s’étripent à ce sujet sur ce forum.

    Toutefois, malgré son cursus impressionnant, j’ai bien l’impression que M. FAY, comme bien d’autres « spécialistes en management » semble tout ignorer du monde du travail, en particulier celui de l’informatique qui est le mien depuis plus de 30 ans.

    Tout au long de ces années j’ai systématiquement effectué un nombre d’heures supplémentaires considérable. Pendant très longtemps je ne les ai pas comptées mais je le fais depuis un quinzaine d’années et celà nous donne 42,8h hebdomadaires et près de 2000h annuelles en moyenne.

    J’ai travaillé jusqu’à 17 jours d’affilée, passé jusqu’à 3 jours et 2 nuits dans les bureaux, etc ...

    Et JAMAIS je n’ai touché un centime en heures supplémentaires, JAMAIS je n’ai eu le droit ou la possibilité de récupérer une seule heure !

    Nous sommes des dizaines, voire des centaines de milliers dans ce cas.

    Alors je crois que « travailler plus pour gagner moins » est plus réaliste que le slogan de NS (en effet, avec l’augmentation du coût de la vie c’est ce qui se passe.

    Le plus paradoxal dans l’affaire c’est que j’ai passé la quasi totalité de ma carrière en SSII (Société de Service) à être loué à des entreprises à qui je revenais environ 2,5 fois le coût d’un salarié - Une SSII qui se respecte fait au moins « la culbute » sur chacun de ses contrats, c’est à dire empoche le double de ce que le salarié lui coûte.

    Alors on peut faire toutes les analyses que l’on veut mais :

    1) Elles reposent sur du vent, la réalité n’a rien à voir avec ce que l’on nous décrit. La réalité c’est le transfert des revenus du travail vers le capital (« Observatoire des Inégalités ») qui va s’accélérant depuis 20 ans. La réalité c’est le chômage de masse (300 000 postes non pourvus : les plus pénibles et les moins payés contre officiellement 3 mais en réalité plus près de 5 millions de chômeurs (« chiffres ANPE »). La réalité c’est la descente inexorable des salaires vers les plus bas (chiffres INSEE).

    2) Le coût du travail en France est déjà l’un des plus bas des pays occidentalisés (voir les chiffres du Bureau of Labor Statistics) et celà ne va faire qu’empirer les choses.


    • Zenitram 10 mai 2007 14:43

      « Le plus paradoxal dans l’affaire c’est que j’ai passé la quasi totalité de ma carrière en SSII (Société de Service) à être loué à des entreprises à qui je revenais environ 2,5 fois le coût d’un salarié - Une SSII qui se respecte fait au moins »la culbute« sur chacun de ses contrats, c’est à dire empoche le double de ce que le salarié lui coûte. »

      Je ne peux que réagir à ce genre de connerie, à croire que vous n’avez jamais regardé où allait l’argent... De manière générale, une SSII fait payer même 3 fois le revenu de l’employé, qui se décomptent comme suit :
      - 33% vont au salarié (paye nette)
      - 7% sont pour la gestion des congés du salarié (oui, le salarié est payé pendant ses congés, et en général il a 25+10 jours de congés).
      - 25% vont à l’état (charge salarié + patronales)
      - 33% vont au fonctionnement de la SSII (c’est la SSII qui emploi aussi les commerciaux nécessaires pour que vous travaillez, la gestion comptable etc...)

      dire que la SSII empoche sur votre dos du fric alors que seul votre petite personne travaille, c’est de l’égoisme et vous ne regardez pas les gens qui travaillent avec vous.

      Ca casse forcement toute crédibilité sur les analyses que vous pouvez faire, et vous etes catalogués comme « réactionnaire ne connaissant rien au fonctionnement de l’argent ».


    • finael finael 10 mai 2007 17:03

      @ zenitram

      « Se faire traiter de con par un imbécile est un plaisir de gourmet ».

      Pierre Dac

      Manifestement c’est vous qui ne connaissez pas le milieu des SSII, je vous conseille le site des informaticiens :

      http://www.munci.org

      Quand une SSII « fait la culbute », il est bien entendu qu’il s’agit « tout frais compris » pour la SSII en question et, ayaznt eu la possibilité dans l’une d’analyser avec mon patron les revenus de la boite, je sais pertinement de quoi je parle, à votre différence, vous qui produisez des chiffres totalement théoriques et très éloignés de la réalité :

      Les « +10 jours de congés payés », j’aurais bien aimé, comme mes collègues, en voir la couleur. Les 33% de « frais de fonctionnement » s’élevaient à 2%.

      Et je vous prie d’avoir un peu plus de respect pour ceux qui sont dans le bain depuis plus de 30 ans


  • cilou 10 mai 2007 13:51

    Tout discours sur les heures supplémentaires en France me parait surréaliste. Merci d’ailleurs à Finael. Je me sens moins seule à JAMAIS avoir perçut la moindre heures sup ! Je tourne régulièrement à 45-50 heures hebdomadaires comme beaucoup d’amis que ce soit d’ailleurs dans le public ou dans le privé. Vous ajoutez à cela 3h de transport quotidien, le ménage, les devoirs et autres activités des mômes etc ... je le câle où le travail supplémentaire ?! Le discours de mes employeurs successifs a toujours été dans le genre « ici, on n’est pas des fonctionnaires. Si vous n’êtes pas contente, libre à vous de partir ». Au cas où, bien sûr je ne suis pas cadre mais QUI en France réalise réellement 35h ? On admire notre productivité hors norme par delà les frontières en considérant notre nombre d’heures travaillées mais personne ne semble remarquer qu’en fait, on travaille le même temps qu’avant ! De plus, il me semble bien que plus rien n’empêche dès à présent les employeurs à nous payer nos heures sup’. Pour jouer moi aussi dans la polémique messieurs si vous voulez travailler plus, FAITES LE MENAGE A LA MAISON ;)


    • finael finael 11 mai 2007 12:09

      Merci à vous,

      Et je n’ai pas insisté sur les heures de travail non reconnues des femmes (je suis célibataire et je sais ce que c’est).

      Il est bien (sous-)entendu que ce n’est pas du « travail », puisque ce n’est pas payé.


    • Christoff_M Christoff_M 12 mai 2007 02:35

      Bizarre je ne dois pas travailler sur la même planète mes heures sup ont toujours été payées ; et je me suis toujours arrangé avec mes collègues pour les faire ou ne pas les faire, d’ailleurs il y avait toujours plus de volontaires et pas tant d’heures sup que ça... peut-être que le pré presse est à part et peut-être que les gens qui me précèdent n’ont pas le même statut...


    • finael finael 12 mai 2007 10:18

      @ Cristoff_M

      Non, vous n’êtes cetainement pas sur la même planète que la majorité des salariés.

      En ce qui concerne les informaticiens je vous engage une nouvelle fois à aller sur le site du Munci :

      http://www.munci.org

      Nous travaillons, souvent tard dans la nuit, quand vous vous êtes parti depuis longtemps ! Quitte parfois à passer ses week-ends, nuits comprises, dans les bureaux (ce qui est totalement illégal).

      Et grâce au système des SSII, qui nous louent à des sociétés qui de temps à autre nous sous-louent à d’autres sociétés, l’entreprise qui nous paye (et avec laquelle nous avons en général très peu de contacts) peut toujours affirmer qu’elle ne nous a pas demandé d’heures suppémentaires. Par contre, si nous ne les faisons pas nous pouvons être retirés du contrat du jour au lendemain, ce qui signifie en général un licenciement pour « inadaptation au poste » ou « incompétence ».

      Il est reconnu, même par les organisations patronales, que les contrats de travail en SSII contiennent de nombreuses clauses totalement illégales (entre autres sur les horaires et la disponibilité), ce qui n’empêche pas ces mêmes organisation de mettre à la disposition des « contrats types » contenant ces fameuses clauses.

      Et je ne parle ici que d’une catégorie de salariés à laquelle j’appartiens, mais si je regarde autour de moi ma famille, mes amis, mes relations, il se trouve qu’ils sont dans des situations comparables : chef-monteur, à la pige, pour une grande chaîne nationale de télévision, « technicien de maintenance » daus les centrales nucléaires, professeur de math-physique dans le privé, techicienne agricole pour une grosse multinationale...

      Et si nous examinions la situation du « petit personnel », celles et ceux qui nettoient vos bureaux après votre départ ou avant votre arrivée, qui vous servent dans las cafés, brasseries, ..., etc, etc ...

      Nous n’avons pas les mêmes valeurs !


  • Nono Ladette Nono Ladette 10 mai 2007 15:14

    Je tiens à signaler qu’il existe des télés à écran plats fabriquées en France, de marque Philips, à Dreux.

    Pensez-y...


  • Mr J 11 mai 2007 16:13

    ce forum est impressionant. beaucoup d’interventions sont extrèmement instructives. c’est donc avec humilité que je vous propose mon point de vue. Fillon est déja un ancien de toutes ces luttes. L’assouplissement des 35 heures, c’était lui déja. Et la méthode qu’il a utilisé est reprise ici. Autoriser les heures supp en augmentant les quotas et en diminuant son cout. Là, on repasse à 25% alors qu’il l’avait baissé lui même à 10% auparavant mais l’exonération doit compenser le cout j’imagine. donc, c’est juste un assouplissement supplémentaire des 35 heures dissimulés. riend de plus.

    l’association de cette mesure à la grande phrase « travailler plus pour gagner plus » est pure marketing. chacun sait que pour faire des heures supp, il faut l’autorisation de l’employeur et celui-ci doit avoir un besoin réel pour en user. il ne le fera pas juste pour voir son salarié gagner plus. ça se saurait... le travailler plus pour gagner plus, dans l’esprit anglo-saxon doit plutot être dans le cumul des boulots. vous ferez un petit mc do le soir pour arrondir les fins de mois... et pour ceux qui ne le peuvent pas, bah ils gagneront la même chose. le reveil va être dur pour la france d’après. curieux de voir comment la prese officielle leur demontrera qu’ils vont mieux...

    pour rappel, jusqu’à 2000 euros, c’est 80% de la population. et sarko qui trouve que 4000 c’est pas grand chose... smiley


  • lamaeutique 13 mai 2007 21:27

    SARKOZY et les heures supplémentaires

    Principe économique de départ : l’offre crée la demande. Pourquoi pas ! Cependant et après avoir admis le principe économique il n’en reste pas moins que l’augmentation de l’offre grâce aux heures supplémentaires reste à prouver et implique d’autre effets qui peuvent aller à l’encontre de la méritocratie. En effet, de nombreuses personnes ne sont pas concernées par les heures supplémentaires : les cadres aux forfaits « jours », l’ensemble des entreprises n’ayant pas besoins de recourir aux heures supplémentaires. Je laisse les spécialistes donner un ordre de grandeur, le chiffre est important car il diminue d’autant la pertinence de cette politique.

    Que reste il ? Des salariés le plus souvent spécialisés dans des taches exécutives, en majorité des bas salaires couplés à de basses qualifications. Exemple type qui me vient à l’esprit, l’ouvrier BTP. Tiens BTP..Bouygues... excusez moi je m’égare J. La situation actuelle : une pénurie de compétences qui empêche les entreprises du secteur de se développer, une tension sur le marché de l’emploi qui tend à augmenter les salaires au risque de voir partir leurs salariés à la concurrence. Aussi, j’ai une réponse à ceux qui veulent gagner plus dans les secteurs pénuriques : il suffit d’attendre et votre salaire augmentera à la hauteur de la désaffection des autres pour votre métier. Accepter des heures supplémentaires , c’est casser cette dynamique en votre faveur basée sur le mérite d’effectuer un travail que les autres ne veulent pas faire, car le plus souvent pénible physiquement ou bien encore dévalorisé.

    Eh oui, M.SARKOZY, le mérite c’est avant tout de faire ce que les autres ne font ou ne ferait pas. Trouver des solutions pour réduire le coût horaires des basses qualifications n’est économiquement pas critiquables dans le cadre de la mondialisation, mais n’a aucun lien avec la méritocratie que vous semblez lui coller. Au contraire, elle accentue l’effort à fournir sur des populations qui sont à priori déjà peu favorisées.

    Pour les autres, hélas, les heures supplémentaires ne viendront pas et les salaires seront tirés vers le bas du fait de la concurrence, c’est le capitalisme sans barrière ! Dans ce cadre, attention à ce que les « AUTRES » ne deviennent pas nous TOUS !

    Et la gauche dans tout ça ?.La solution ROYAL ne mérite que peut d’attention, elle ne possède même pas une esquisse de théorie économique : pour résumé, il ne sert à rien d’augmenter artificiellement les salaires (qui n’a aucun impact sur la création de richesses mais uniquement sur l’augmentation de la masse monétaire) Conclusion :

    Principe de base de la Sarko-méritocratie : nous méritons ce qui nous arrive ! Extrapolation du principe : Je mérite d’être malade, je mérite de ne pas avoir des parents milliardaires, je mérite d’être moins intelligent qu’Einstein, je mérite d’être née à La Courneuve, je mérite de ne pas avoir été au bon endroit ce jour là, je mérite de ne pas être l’ami de M.Sarkozy, je nie le hasard, tout est déterminé, rien n’est perfectible dans l’homme.


  • spica 14 mai 2007 00:41

    J’ai pas tout lu ! Trop long ! Donc si çà a été dit, désolée. Les heures supplémentaires non taxées ne ramèneront pas d’argent dans les caisses de l’état ni de la sécu ni des retraites. L’embauche si ! Et un chomeur qui se met à traviller augmentera plus la consommation, source de relance économiste, qu’un travailleur faisant des heures sups pour gagner 20% de plus. Surtout si ce travailleur est déjà bien payé, en tout cas suffisamment pour déjà se payer ce dont il a envie. Mais alors me direz-vous, il achètera le supperflux qui relancera le marché ! Sauf que le superflux c’est, le plus souvent, des fringues et de la High Tech, produits fabriqués en Asie ! Le chomeur qui pourra travailler achètera de quoi manger mieux et se loger mieux. Et çà, çà ne vient pas encore de Chine !


  • Captain Cap 27 mai 2007 22:28

    « En fait, ce modèle libéral édicté par Adam Smith au 18ème siècle - c’est quand même assez loin »

    La gravitation universelle date du début de l’univers - c’est quand même assez loin. C’en est, je dirai même, ringard.

    « 1er risque

    C’est celui de voir ce surcroît de revenus favoriser non pas les productions françaises mais celles importées de pays étrangers »

    Ah que c’est vrai ! C’est super vrai car c’est vrai non seulement pour le surcroît de revenus à venir, mais même pour les revenus existants ! Car ces salopards de revenus déjà existants sont foutus de se porter sur non pas « les productions françaises mais celles importées de pays étrangers. » La solution ? Supprimer les revenus, la voilà la solution ! Premier risque résolu, on passe au second.

    « 2ème risque

    Toujours à supposer que les revenus des nouvelles heures supplémentaires soient fournis sans qu’il y ait au préalable une demande, c’est-à-dire une réelle augmentation du chiffre d’affaires des entreprises françaises, le deuxième risque encouru est d’affaiblir notre croissance. En effet, quand une entreprise demande à ses collaborateurs de travailler en heures supplémentaires c’est qu’elle va, de façon mécanique, mettre plus de produits sur le marché. Hors, si ses produits ne sont pas achetés... »

    OR, et non pas HORS, ben oui, coco, on a beau être issu du CESB-HEC de Paris et de l’Institut Technique de Banque des Arts & Métiers de Lyon, et être spécialiste en organisation et management des structures (quelles structures ? les structures géodésiques ? Pull the other one, it’s got bells on’t. En français : remballe ton boniment, tu n’impressionnes que les comme toi). On a beau se croire issu de la cuisse de Jupiter, écrivais-je donc, on n’en reste pas moins un analphabète qui se serait planté au certificat d’études primaires (comme c’est loin tout ça !)

    OR, si les produits ne sont pas achetés... on ne les produit plus, et l’on produit autre chose à la place. Terminé, on n’en parle plus.

    Mais ça, bien sûr, c’est bien au-delà de la faculté de compréhension d’un échappé de CESB-HEC de Paris et de l’Institut Technique de Banque des Arts & Métiers de Lyon, qui a été spécialiste en organisation et management des structures.


  • tigi50 19 juin 2007 21:43

    Je suis cadre dirigeant dans une grosse association oeuvrant dans le secteur social (60 employés et 3 million € de CA). Je travaille actuellement entre 45 et 50 heures par semaine pour une base forfaitaire de 151h/mois... Je gagne 3000 € nets par mois. Bien entendu, il n’est pas question d’heures supplémentaires... Je n’ai aucun état d’âme par rapport à mon salaire et estime le mériter amplement ! Mais parlons des gens que je dirige. Pour leur accorder des heures supplémentaires, il faut la charge de travail nécessaire ! Je ne vais pas payer 2 personnes là où le besoin n’est que d’une. Et qui va m’accorder cette charge de travail ? D’aute part, Mme Aubry nous a imposé les 35 heures. La négociation de l’époque (et tjs en vigueur actuellement dans l’association) précisait que la 36ème et 37 ème heure seraient des heures « normales »...Vais je devoir maintenant payer la 36 ème à 25% ? Le point sur lequel le gouvernement aurait pu réfléchir est le suivant : Tout contrat à temps partiel ne peut être dépassé de 10% du contrat de base. Les heures dans la limite de ces 10% sont rémunérées au taux normal mais les heures en plus à 25% !!! Un contrat à 20 h semaine qui effectue 24 heures va avoir 2 heures supplémentaires à 25 % ! Ces heures feront elles partie des heures défiscalisées ? Voilà un reservoir d’heures de travail sur lesquelles j’aurais souhaité avoir plus de souplesse... Cordialement TG


Réagir