lundi 21 septembre 2009 - par Geneste

L’empire ne contre-attaquera pas

Il est des situations, quand les crises se produisent, où les empires doivent apprécier la situation exacte de leurs forces avant de se lancer dans une éventuelle bataille.....

Il est des situations, quand les crises se produisent, où les empires doivent apprécier la situation exacte de leurs forces avant de se lancer dans une éventuelle bataille. Un empire, cependant, n’est pas un pays, c’est une entité beaucoup plus importante et, à ce titre, avant de se rendre compte de la crise, c’est un peu comme le dinosaure à qui l’on vient de chatouiller le bout de la queue. Quand l’influx nerveux est monté au cerveau, il peut être trop tard. Or, de quel empire parlons-nous, puisque nous parlons de crise ? De l’Empire hyper puissance actuelle que sont les Etats-Unis ? Non ! Ceux-là sont trop dérisoires même s’ils gouvernent, presque, le reste du monde. L’empire dont il est question ici est l’Occident, avec un grand O et regroupe l’Amérique du nord, l’Europe, le Japon et l’Australie. Regardons cet empire au travers de son histoire rapide et ciblée.

La « civilisation » est partie d’Europe, le coup de départ ayant été donné par les grandes découvertes. Le début s’est étonnamment bien passé et a été dû à la chance des européens de tomber sur des civilisations faibles, ce qui leur a permis une conquête rapide et facile. Ce fut le cas des 2 continents, Amérique d’abord puis Afrique. La conquête de l’Océanie s’est faite tout aussi facilement. Seule l’Asie a réellement résisté, mais elle finit par être vaincue. Ce qui donna sa force à l’Occident, c’est en grande partie sa maîtrise technique due, pour l’essentiel, à l’exploitation au mieux de l’héritage des mathématiques de la Grèce Antique. C’est d’ailleurs cette maîtrise qui a permis, à elle seule, la révolution industrielle qui elle-même a permis de maintenir les colonies dans un état de dépendance pendant encore un temps. Oui, c’est bien la puissance industrielle de l’Occident qui lui a permis de constituer et de maintenir son empire sur le monde jusqu’à aujourd’hui.

S’il était besoin d’une seule preuve de cela, bien que ce soit un fait historique avéré, il nous suffit de regarder la stratégie menée par l’Allemagne et le Japon après leur défaite lors de la deuxième guerre mondiale. Ces deux pays sont deux puissances industrielles majeures dans le monde aujourd’hui et on peut être tenté de penser que c’est la leçon qu’ont tirée ces peuples de la guerre, pour être plus fort la prochaine fois si besoin en est.

Néanmoins, la civilisation européenne a essaimé une philosophie du monde quelque peu différente outre Atlantique. Là, ce qui compte, dans un monde au final assez brutal, ce n’est pas l’avantage commercial objectif lié à une meilleure productivité, c’est l’avantage de l’argent qui est alors le seul régulateur de la société. Il serait bien trop long ici de détailler une étude exhaustive de ce fait. Pour nous convaincre que c’est effectivement comme cela que les choses sont, nous utiliserons un raisonnement un peu fallacieux qui consiste à regarder ce qu’est devenu aujourd’hui le système américain. Force est de constater qu’il est basé sur le seul argent, que la seule activité rémunératrice est l’activité financière au sens large et que via le dollar, les Etats-Unis ont étendu leur domination sur le reste du monde, notamment en obligeant les puissances européennes à se défaire de leurs colonies de façon à ce que ces dernières puissent tomber sous le joug américain tout en pouvant se dire « libres ». Les mêmes nations européennes, après 2 guerres « civiles » mondiales, se sont tant affaiblies qu’à leur tour on peut estimer aujourd’hui qu’elles font partie de l’empire américain en tant que colonies. L’élargissement de l’Europe ne se décide-t-il d’ailleurs pas à Washington en fonction des élargissements de l’OTAN ?

Néanmoins, la crise financière, due exclusivement à la cupidité et au système qui fait que l’argent est la seule valeur de l’empire, montre les limites de ce genre de civilisation. Les Etats-Unis sont endettés, globalement, à environ 4 ans de leur PIB et leur monnaie, de référence pour le reste du monde, ne vaut en fait plus rien si tant est qu’on l’évaluerait en fonction de critères objectifs de création de richesses réelles. C’est cela que ne voulait voir personne jusqu’à présent et que révèle en réalité la crise. Il ne reste en Occident que l’argent, qui ne vaut rien, mais entre temps, l’Occident a perdu la référence physique de ce qui peut créer de l’argent, à savoir le travail via l’agriculture ou l’industrie, bref, via une activité productrice de bien matériels. Certes, les biens intellectuels peuvent aussi compter, mais pour les exploiter il faut bien des supports matériels comme les livres, les CD, les téléviseurs ou ordinateurs, aussi sont-ils considérés ici comme des biens matériels au même titre que les autres.

L’Empire se trouve donc en crise. Il a l’argent, ou, tout au moins, la possibilité de le créer, mais il n’a pas ce que les banquiers appellent un sous-jacent, c’est-à-dire qu’il possède du vent puisque sa monnaie n’est que de papier, ce que traduisent les médias par « confiance ». Comment un pays comme la Chine pourrait-il avoir confiance en une entité qui ne brasse que du papier et voudrait décider de la valeur de sa monnaie ? L’Empire Occidental est donc, en cette année 2009, l’Empire du Néant. La crise vient de révéler aux dirigeants qu’ils sont assis sur un abîme. Les déficits industriels de l’Europe et des Etats-Unis vis-à-vis de la seule Chine, croissent au rythme d’environ 200 milliards d’euros par an et chacun. Les transferts technologiques ont non seulement créé des hordes de chômeurs en Occident mais ont, en plus, fait perdre beaucoup de compétences de savoir faire si bien que l’Occident, sur certains sujets industriels, est devenu « sous-développé » et incapable d’avoir une quelconque autonomie par manque de connaissance.

Une solution envisagée a été celle d’une révision de la parité des monnaies. Mais comment établir une parité plus favorable de monnaies avec la Chine par exemple ? En effet, cette dernière produit beaucoup pour l’Occident. On pourrait penser que si l’Occident périclite, la Chine sera en crise. Les données économiques récentes devraient inciter à davantage de réflexion sur ce sujet. Le monde est en crise, la récession est aigüe partout, mais la croissance officielle chinoise reste de 8%. Pourquoi ? Tout simplement parce que la Chine a 1,5 milliards d’habitant dont environ 800 millions vivent dans des conditions proches de celles du Moyen Age. Les chinois ont donc une croissance intérieure colossale devant eux, rien que pour faire progresser leur propre population. Il en est de même pour l’Inde. En conséquence, les pays comme l’Inde ou la Chine, n’ont rien à faire de l’Occident et de son argent. Ils ont pris ce qu’il y avait à prendre, donnant résonance à la célèbre phrase de Lénine comme quoi, un jour, les bourgeois vendraient la corde qui les pendraient. C’est ce qui arrive sous nos yeux ! La corde est vendue, c’était l’industrie et le temps de l’exécution a sonné !

Face à un tel problème, l’Empire du Néant aurait deux attitudes possibles. La première pourrait consister à reprendre ce qui a été concédé : à savoir rétablir des droits de douane et reconstruire ex-nihilo et dans la douleur et la souffrance une industrie Occidentale. Il n’en sera rien car entre temps le capital s’est à la fois internationalisé et diffusé si bien que ses intérêts sont partout et surtout en dehors des nations. Peu importe pour le capital que la richesse soit produite en Chine ou ailleurs, ce qui compte c’est le bénéfice qui en sera tiré. Les détenteurs du capital interdiront donc ce retour en arrière. Que reste-t-il alors comme solution à l’Empire du Néant ? Il pourrait y avoir la guerre, mais, là encore pour les mêmes raisons que plus haut, elle n’aura pas lieu car les gouvernements sont dépendants du capital dans cet Empire. L’Empire ne contrattaquera donc pas. Il va donc faire ce que tout empire moribond fait juste avant sa chute, il va faire de la politique. Cela va donc se traduire, rapidement, par une fusion officielle interne à l’Empire. La fusion sera celle des composantes. Le livre blanc de la défense parle déjà de l’ensemble Euratlantique. Cela va devenir une réalité. L’Europe et l’Amérique vont fusionner. Elles vont faire une nouvelle monnaie unique qui passera peut-être, pour donner le change un temps, par une sorte de serpent monétaire. Représentant alors un bloc de l’ordre du milliard d’habitant, l’Occident pense qu’il va pouvoir donner le change et continuer de vivre sans réellement travailler. Soyons clairs, le peuple aimerait bien travailler et ceux qui manipulent la finance ont l’impression de travailler. Mais, encore une fois, tout cela ne crée pas de richesse réelle. En conséquence, le dinosaure, après avoir mué, va prendre une taille supplémentaire, dernier avatar de son évolution. L’influx nerveux mettra un temps supplémentaire à arriver à un cerveau atrophié ce qui garantira la mort de la « bête » à l’étape suivante. Celle-là sera simple, une zone sinistrée d’un côté, sans industrie, avec des populations délinquantes, droguées, vivant dans une sorte de jungle urbaine déshumanisée, une zone industrieuse et appliquée de l’autre qui fera revivre une civilisation brillante, voilà les ingrédients du basculement prochain du monde. L’empire ne contre-attaquera donc pas, mais, au final, il ne pourra même plus songer à contre-attaquer, il sera à son tour colonisé.



18 réactions


  • Alpo47 Alpo47 21 septembre 2009 10:52

    Analyse pertinente et exhaustive.

    Je trouve toutefois que l’auteur élude trop rapidement la « solution » de la guerre.
    L’histoire nous rappelle que les pays occidentaux, et cette dernière moitié de siècle surtout les USA, ont toujours utilisé la guerre pour relancer leur économie.
    L’entrée dans la deuxième guerre mondiale en est un exemple, en permettant de sortir de la crise des années 30. On peut craindre qu’ils utilisent encore cette solution.
    Actuellement, l’obsession à vouloir stigmatiser l’Iran, et à travers lui, tout le monde Islamique, fait craindre à l’indispensable préparation psychologique, avant l’entrée en guerre.

    De plus, face aux difficultés on peut constater que les dirigeants... changent les règles du jeu. Ils l’ont toujours fait et récemment encore en modifiant les règles de gestion des entreprises aux USA pour les déclarer encore solvables. Ils recommenceront.

    Enfin, si la Chine, peut être alliée à l’URSS, est sans doute, le nouvel « empire » en train de s’installer, il n’est pas dépourvu de fragilités. Je pense notamment à ses divisions internes, que seul un pouvoir de fer a pu éviter de faire éclater. Pour combien de temps ?


  • manusan 21 septembre 2009 10:56

    L’empire dont il est question ici est l’Occident, avec un grand O et regroupe l’Amérique du nord, l’Europe, le Japon et l’Australie. Regardons cet empire au travers de son histoire rapide et ciblée.

    La « civilisation » est partie d’Europe, .... 

    vous oublier l’Amerique du sud il me semble.
    Le nouveau président du Japon a parlé dans son premier discours d’un rapprochement signification de son pays vers l’Asie.

    Non, le monde n’est pas l’occident contre le reste du monde et l’occident n’est pas uniquement le club des riches, le monde n’est pas bipolaire. Certaines zones n’ont pas autant d’influence occidentale qu’on voudrait le croire, je pense à l’Asie centrale, l’Inde, l’Asie du sud-est. Bien sûr il faut voyager pour s’en rendre compte, une TV francaise parlera des rapport occident-inde, occident chine .... mais si vous etes en Inde, ce sera Inde-chine, inde-Afrique ect ... pourtant le monde n’est pas l’Inde contre le reste du monde. C’est encore plus flagrant avec la chine (ou je reside) ou les caracteres Chine zhonguo signifient « centre du monde ».

    L’erreur c’est de croire que si vous étés une société capitaliste vous étés complètement influencé par l’occident et rentré dans le moule, or aujourd’hui les usines sont en Asie, les bourses et les zones d’investissements (Duabai) poussent à travers toute la planète.

    Oui il y a influence culturel de l’occident à travers le monde, mais n’oublions pas qu’il y a aussi influence du reste du monde en occident, parlions nous autant du Ramadan il y a 30 ans ? les jeunes lisaient ils autant de manga avant club Dorothée ?

    mais la croissance officielle chinoise reste de 8%. Pourquoi ?

    parce que le gouvernement chinois a fait un plan de relance de 8% par an sur 2 ans et les banques ont emisent plus 1000 milliards de crédit au premiers semestre 2009 (30 % du PIB) pour aider des entreprises chinoise sans client, booster la conso immobilière et de voiture. Problèmes ces crédits sont insolvables sans hausse de salaire derrière, tout le monde le sait, même les chinois, alors ils prennent ces crédits et jouent en bourse avec pour suivre l’inflation via 3,4 PEA en poche. Résultat en 1 ans de crise, le plan de relance a finalement créer une bulle immobilières et une bulle boursière. Le gouvernement ne veut pas de crise sociale, il n’a pas le choix il faut s’endetter alors autant que ce soit pour les banques, mais structurellement pas de changement les usines tournent que si la demandent mondiale est là.


  • sleeping-zombie 21 septembre 2009 11:24

    Article intéressant. Je me sens moins seul quand je dis que la Chine pourrait rayer notre économie d’un trait de plume : « le dollard ? l’euro ? connait pas...vaut rien... »

    Mais il se trouve que ton dernier paragraphe invalide le thème principal des premiers. Tu commences par parler de l’empire occidental qui conquiert, économiquement et militairement, pour entrer dans une phase de « décadence » ou son seul pouvoir vient du fait que le reste du monde lui « laisse » son statu (via la monnaie/finance).
    Toutefois, tu évoques après (en parlant de l’impossibilité de rétablir les droits de douane) la mutation de cet empire en une entité distincte (« le capital s’est à la fois internationalisé et diffusé si bien que ses intérêts sont partout et surtout en dehors des nations »). Peut-on encore parler d’empire « occidental » (avec ou sans majuscule) dans ces conditions ?
    Il ne reste plus que des lieux de production ou on produit en fermant sa gueule, et des lieux de consommation où on consomme sans faire de vagues. Les dignitaires du nouvel empire se réfugient eux pèle meme dans des forteresse/oasis style Dubaï...

    L’empire ne contre-attaquera pas, pour la simple et bonne raison qu’il a vaincu tous ses adversaires...


    • Geneste 21 septembre 2009 20:53

      Mais il se trouve que ton dernier paragraphe invalide le thème principal des premiers.

      Je suis d’accord avec ton argument qui est logique. Par contre, je diverge sur la conclusion. L’Empire occidental est l’Empire de la pensée et aussi l’Empire du système économique. En ce sens, il existe bel et bien et a quelques soutiens importants un peu partout. Mais tout le monde ne joue pas la même partition au niveau des pays, notamment ceux qui bénéficient actuellement de l’effet des vases communicants via les délocalisations. C’est pour cela que ça se terminera mal.

      L’empire ne contre-attaquera pas, pour la simple et bonne raison qu’il a vaincu tous ses adversaires...

      Là encore, cela ne me semble pas évident. Tout le monde a courbé l’échine... En attendant que sonne l’heure... Notamment la Chine.


    • dom y loulou dom 22 septembre 2009 02:14

      @sleeping zombie

      le problème de l’empire c’est que pour exister il a besoin d’ennemis, même fictifs et c’est tout notre problème... même s’il peut vaincre tous ses ennemis... il en inventera d’autres.
       
      Comme déjà dit le concept de terroriste est un quasi-éternel parce que totalement abstrait.

      L’empire marchand des multinationales peut être boycotté par contre.



  • c.d.g. 21 septembre 2009 12:23

    Meme si je partage la conclusion de l auteur vis a vis de la decadence de l occident, il y a pas mal d erreur dans l article
    1) vis a vis de la chine
    - le taux officiel de croissance chinois est aussi truque que le taux officiel de chomage en France.
    - laisser tomber l occident signifie pour les chinois perdre toutes leurs reserves de changes, autrement dit dire qu ils ont travaille des annees pour rien (et sans compter les economies des dirigeants caches a l etranger qui ne vaudront plus rien)
    - les chinois ne sont pas encore 1.5 millards. d apres wikipedia, vous avez exagere de 200 millions
    2) vis a vis des USA
    Je ne crois pas que les USA nous ont forces a laisser nos colonies. nous avions tout simplement plus les moyens (humains et financiers) de les controler. Est ce d ailleurs un mal ?
    3) le mepris pour l immateriel
    un CD ou un autre support ne vaut rien. C est ce qui est dessus comme information qui fait toute sa valeur. La musique de mozart a une valeur, qu elle soit sur un 78 tours ou un fichier mp3
    Le gros changement de notre epoque c est que l immateriel devient de plus en plus present. Avant nous avions toujours besoins d un support (CD ->musique, idee -> livre ....)
    Or avec l informatique, ce n est plus necessaire. Je lis sur mon ecran, j ecoute de la musique sur internet ... le support physique n existe plus, ce qui ne veut pas dire que l immateirel ne vaut rien. Au contraire, il a pris toute sa valeur car on n est plus oblige de payer pour du papier, du plastique ....

    Vous oubliez completement l aspect demographique. L europe et le japon sont des societes vieillisantes (les USA moins). Donc il faut de plus en plus de ressources pour les soins, les retraites ... et fatalement ca impacte massivement l economie. La solution a ete de creer des richesses sur du vent (cf la bulle immobiliere) qui permettent d allouer des ressources pour ces populations sans trop penaliser les autres (moins en tout qu a qu une hausse massive d impots pour payer retraites+soins)
    Mais comme toute bulle mais ca ne dure pas longtemps


    • Geneste 21 septembre 2009 21:03

      Meme si je partage la conclusion de l auteur vis a vis de la decadence de l occident, il y a pas mal d erreur dans l article
      1) vis a vis de la chine
      - le taux officiel de croissance chinois est aussi truque que le taux officiel de chomage en France. 

      Oui !
      - laisser tomber l occident signifie pour les chinois perdre toutes leurs reserves de changes, autrement dit dire qu ils ont travaille des annees pour rien (et sans compter les economies des dirigeants caches a l etranger qui ne vaudront plus rien)

      Oui !
      - les chinois ne sont pas encore 1.5 millards. d apres wikipedia, vous avez exagere de 200 millions 

      Pas d’accord même si je suis d’accord sur le chiffre de Wikipedia. En réalité, la politique de l’enfant unique n’est pas appliquée dans les campagnes et les enfants (en moyenne 4 par famille) ne sont pas tous déclarés. On peut estimer leur nombre à plus de 200 millions.
      2) vis a vis des USA
      Je ne crois pas que les USA nous ont forces a laisser nos colonies. nous avions tout simplement plus les moyens (humains et financiers) de les controler. Est ce d ailleurs un mal ?

      Je ne sais pas si c’est un mal ou non et pour qui (le niveau de vie dans nos anciennes colonies n’a pas réellement progressé depuis l’indépendance). Par contre, je maintiens mon propos sur la pression des USA pour que nous abandonnions nos colonies.
      3) le mepris pour l immateriel
      un CD ou un autre support ne vaut rien. C est ce qui est dessus comme information qui fait toute sa valeur. La musique de mozart a une valeur, qu elle soit sur un 78 tours ou un fichier mp3
      Le gros changement de notre epoque c est que l immateriel devient de plus en plus present. Avant nous avions toujours besoins d un support (CD
      - >musique, idee -> livre ....)
      Or avec l informatique, ce n est plus necessaire. Je lis sur mon ecran, j ecoute de la musique sur internet ... le support physique n existe plus, ce qui ne veut pas dire que l immateirel ne vaut rien. Au contraire, il a pris toute sa valeur car on n est plus oblige de payer pour du papier, du plastique ....

      Je suis en désaccord total. Les informations ne peuvent qu’exister en étant gravées sur un support matériel. Ce n’est pas parce que ce support est de plus en plus petit ou que les débits sont assez puissants pour éviter le stockage local que le support n’existe plus. Je suis par contre d’accord sur la valeur de l’information et c’est bien pour cela que, dans mon texte, je l’ai mise au même titre que le matériel pour ne pas avoir à faire une catégorie supplémentaire et tout traiter d’un même bloc.

      Vous oubliez completement l aspect demographique. L europe et le japon sont des societes vieillisantes (les USA moins). Donc il faut de plus en plus de ressources pour les soins, les retraites ... et fatalement ca impacte massivement l economie. La solution a ete de creer des richesses sur du vent (cf la bulle immobiliere) qui permettent d allouer des ressources pour ces populations sans trop penaliser les autres (moins en tout qu a qu une hausse massive d impots pour payer retraites+soins)
      Mais comme toute bulle mais ca ne dure pas longtemps

      OK.


  • citoyen 21 septembre 2009 13:01

    analyse tout a fait claire et prémonitoire


  • Blackeagle 21 septembre 2009 18:57

    QUELQUES DEFAUTS DANS L4ANALYSE IL ME SEMBLENT :
    1. Aucun savoir ou savoir faire n’est perdu, ils sont soit archivés soit reduit à une part infime de la population. Si nécéssité d’exploiter à nouveau ces savoir ou savoir faire apparrassait, ils pourrait facilement et rapidement être répendu d’autant plus que les savoir ou savoir faire les plus « abandonnés » sont précisement ceux qui sont les plus simples à acquerir.

    2. Vous semblez négliger totalement la puissance militaire, qui constitue pourtant une part essentielle de la puissance US et une base solide depuis la guerre pour permettre au gouvernement de diriger les developpement technologique et industriels du pays et d’asseoir ainsi son avance technologique.

    3. Les deux points essentiels qui ont permis à la civilisation occidentale de se développer techniquement aussi rapidement et donc d’être en position de domination mondiale sont la democratisation du savoir et decentralisation de l’initiative. La chine est en pays qui contrôle enormement le savoir et l’information et qui, sous des aspect d’economie libérale possédède encore une centralisation trés marquée. Donc, aprés avoir rattrappé totalement son retard technologique, cette civilisation, si elle souhaite evoluer plus vite que la notre devra revoir en profondeur son organisation.

    4. Le déclin de l’industrie en % de la population active est naturelle au delà des délocalisation mais simplement par le progrés technique qui permet l’automatisation croissante de l’industrie et même des service. Je sais pas si vous vous êtes rendu compte que l’informatique est entrée dans le monde du travail dans les années 80, et qu’aujourd’hui, elle est omnis présente et accroit non seulement la productivité manuelle mais aussi intellectuelle. Donc « rever d’un monde ou l’occident n’aurait pas à travailler », n’est pas idiot, ni une question de domination des autres.....mais simplement de progres technique. La réalité, c’est qu’aujourd’hui on a besoin de moins travailler qu’hier, et que on aura de moins en moins besoin de travailler.....alors c’est surement pas en travaillant plus qu’on resoudra les problémes sociaux.....ils viennent justement d’une cause inverse.....il faut travailler moins.


  • BA 21 septembre 2009 23:58

    Lundi 21 septembre, Jacques Attali écrit une chronique remarquable  :

    «  Le G vain.  »

    Comme à Londres, on prendra mille et une photos, on se congratulera, on se quittera. Puis les dettes publiques continueront d’augmenter, les institutions financières seront de plus en plus instables, le chômage augmentera. Et un jour, sans doute, devant  un nouveau  désastre, il faudra agir. On se retournera alors vers les gouvernements  : exsangues, ils ne répondront plus. Il n’y aura plus, alors, de G 20.

     

    http://blogs.lexpress.fr/attali/2009/09/le-g-vain.php


  • Blackeagle 22 septembre 2009 01:53

    juste une remarque complementaire, les USA n’ont pas construit leur puissance uniquement sur le dollar roi !!!!!!!!!!!!

    Ce pays à construit son hegemonie à partir :
    1. Ses reserves êtroliére qui ont fait de ce pays jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale le producteur de la majorité des production pétrolière. Le petrole s’est essentielement revélé stratégique lors des 2 guerre mondiale, ce qui à conforté le statut des USA comme puissance dominante.
    2. Sa puissance industrielle qui à permis à ce pays, au cours des deux guerre mondiales d’acquerir la majeur partie des reserves d’or de la planêteen echange des bien produits par son industrie. A la suite de cette accumulation et compte tenue de sa pissance industrielle qui produisait alors 50% des bien industriels planétaires, les USA se sont vus octroyer le statut de référence pour leur monnaies alors convertible en Or (breton woods). Il s’agit de dissocier les causes des conséquences. Depuis les USA ont usés et abusés de ce statut du dollar.....qui est loin de pouvoir être remis en cause par quicoonque aux risque de chute pour lui même.


  • dom y loulou dom 22 septembre 2009 01:56

    « La « civilisation » est partie d’Europe, le coup de départ ayant été donné par les grandes découvertes. Le début s’est étonnamment bien passé et a été dû à la chance des européens de tomber sur des civilisations faibles »

    voilà un extrait incongru de votre article ou de votre article incongru...

    jamais la civilisation n’a trouvé ses débuts dans la machine militaro-impériale romaine. Celle-ci est même son exact opposé... mais bon... est-ce utile de vous le dire si vous croyez l’inverse ?


    L’empire ne contre-attaque pas parce que l’empire attaque en permanence.

    Si vous ne le remarquez pas les jours de calme c’est parce que l’empire fait rage ailleurs et que d’autres maintiennent les équilibres. Vous saisissez ? Ce sont même les jours les plus dangereux, ces jours où l’on voudrait bien prolonger les vacacances et que les journaux n’ont apparemment que des niaiseries à raconter. Et la normalité, cette hideuse maladie mentale du XXe siècle, nous fait tous ronronner au son des radios omniprésentes,

    Et déjà oublie-t-on toutes les restrictions qui interviennent en permanence et les mensonges sans nom, entassés jour après jour depuis le 11 septembre 2001 et qui devraient donc se retrouver dans « l’histoire officielle du monde » que dessine l’empire à sa sauce. Deo^puis Babylone.

    Mais c’est à Sumer que la civilisation apparait dans ce qu’elle est réelement. Imprimerie, mathématiques, astronomie, agriculture, arts etc.


     L’empire n’est ni fort ni puissant, il est un havre à démons, il a un seul moteur : votre crédulité.

    Systématiquement les civilisations se sont succédées en s’écroulant toujours juste en arrivant aux conditions réunies pour une civlisation d’abondance pour tous.

    L’empire n’est que vol et pillage, il organise sa propre destruction pour être certain de contrôler l’avènement de sa propre suite et que les tenants passent ainsi d’une société à une autre en gardant le contrôle. Ils ont fait celà mille et mille fois.

    L’empire est un vrais trip sado-maso.


    • Geneste 22 septembre 2009 21:17

      « La « civilisation » est partie d’Europe, le coup de départ ayant été donné par les grandes découvertes. Le début s’est étonnamment bien passé et a été dû à la chance des européens de tomber sur des civilisations faibles »

      voilà un extrait incongru de votre article ou de votre article incongru...

      jamais la civilisation n’a trouvé ses débuts dans la machine militaro-impériale romaine. Celle-ci est même son exact opposé... mais bon... est-ce utile de vous le dire si vous croyez l’inverse ?

      Vous avez mal lu les propos. Je dis d’une part que la civilisation (sous-entendu occidentale) est née dans la Grèce Antique avec l’invention des mathématiques et qu’elle a ensuite essaimé sur les autres continents à partir de des grandes découvertes. Voilà qui est peut-être plus clair. Par contre, je ne parle jamais de Rome.

      L’empire ne contre-attaque pas parce que l’empire attaque en permanence.

      Si vous ne le remarquez pas les jours de calme c’est parce que l’empire fait rage ailleurs et que d’autres maintiennent les équilibres. Vous saisissez ? Ce sont même les jours les plus dangereux, ces jours où l’on voudrait bien prolonger les vacacances et que les journaux n’ont apparemment que des niaiseries à raconter. Et la normalité, cette hideuse maladie mentale du XXe siècle, nous fait tous ronronner au son des radios omniprésentes,

      Et déjà oublie-t-on toutes les restrictions qui interviennent en permanence et les mensonges sans nom, entassés jour après jour depuis le 11 septembre 2001 et qui devraient donc se retrouver dans « l’histoire officielle du monde » que dessine l’empire à sa sauce. Deo^puis Babylone.

      Mais c’est à Sumer que la civilisation apparait dans ce qu’elle est réelement. Imprimerie, mathématiques, astronomie, agriculture, arts etc.

      Je ne sais pas si c’est à Sumer qu’apparaît la civilisation humaine historique. Par contre c’est effectivement à Sumer qu’on retrouve, pour l’instant, parmi les plus vieilles traces d’écriture. Je ne me prononcerai pas sur les autres disciplines que vous citez mais pour les mathématiques c’est non, elles sont née en Grèce. Je ne considère pas pas la connaissance égyptienne, par exemple, comme une science. Seuls les grecs ont fait la rupture.

       L’empire n’est ni fort ni puissant, il est un havre à démons, il a un seul moteur : votre crédulité.

      Systématiquement les civilisations se sont succédées en s’écroulant toujours juste en arrivant aux conditions réunies pour une civlisation d’abondance pour tous.

      L’empire n’est que vol et pillage, il organise sa propre destruction pour être certain de contrôler l’avènement de sa propre suite et que les tenants passent ainsi d’une société à une autre en gardant le contrôle. Ils ont fait celà mille et mille fois.

      L’empire est un vrais trip sado-maso.


  • titi titi 22 septembre 2009 07:51

    « regarder la stratégie menée par l’Allemagne et le Japon après leur défaite lors de la deuxième guerre »
    Ce n’était pas une stratégie.
    Aux vainqueurs les industries jugées à l’époque « valables » : avions, armement, spatial.
    Aux vaincus les bricoles : transistors, autos
    Sauf qu’entre temps le marché s’est totalement retourné.

    « L’élargissement de l’Europe ne se décide-t-il d’ailleurs pas à Washington en fonction des élargissements de l’OTAN  »
    Faux. Ni l’Irlande, ni l’Autriche ne font partie de l’OTAN.
    Et personne ne parle de l’adhésion de l’Albanie qui en est membre.
    La « compétence » géographique de l’OTAN c’est l’atlantique nord... donc l’Europe.
    Merci de ne pas voir partout la main du Grand Satan.

    Enfin dans l’exode des industries vous oubliez :
    - l’émergeance et le développement de nouveaux marchés : il n’ y a pas qu’une logique de réduction de cout, il y a aussi une logique de conquête ;
    - l’instabilité normative régnant dans l’espace occidental : une usine « neuve » peut être hors la loi en quelques années pour cause d’un réglement sorti du chapeau d’un ministre en manque de votes verts ;


    • Geneste 22 septembre 2009 21:24

      « regarder la stratégie menée par l’Allemagne et le Japon après leur défaite lors de la deuxième guerre »
      Ce n’était pas une stratégie.
      Aux vainqueurs les industries jugées à l’époque « valables » : avions, armement, spatial.
      Aux vaincus les bricoles : transistors, autos
      Sauf qu’entre temps le marché s’est totalement retourné.

      C’est un peu trop facile. Déjà, avant la guerre, l’Allemagne était une puissance industrielle incomparable à la France.

      « L’élargissement de l’Europe ne se décide-t-il d’ailleurs pas à Washington en fonction des élargissements de l’OTAN »
      Faux. Ni l’Irlande, ni l’Autriche ne font partie de l’OTAN.
      Et personne ne parle de l’adhésion de l’Albanie qui en est membre.
      La « compétence » géographique de l’OTAN c’est l’atlantique nord... donc l’Europe.
      Merci de ne pas voir partout la main du Grand Satan.

      Pas d’accord. L’Irlande est neutre de par sa constitution, l’Autriche aussi, de fait, mais pour d’autres raisons quant à l’Albanie, ce n’est qu’une question de temps. Il faut dire qu’elle a déjà quasiment le Kosovo. Cerise sur le gâteau, nous aurons la Turquie ! Je maintiens donc mon propos.

      Enfin dans l’exode des industries vous oubliez :
      - l’émergeance et le développement de nouveaux marchés : il n’ y a pas qu’une logique de réduction de cout, il y a aussi une logique de conquête ;

      Conquête de quoi ? Reportez-vous à mon ouvrage « Ainsi marchait l’humanité ». Vous aurez la réponse en 457 pages et elle ne va pas dans votre sens.
      - l’instabilité normative régnant dans l’espace occidental : une usine « neuve » peut être hors la loi en quelques années pour cause d’un réglement sorti du chapeau d’un ministre en manque de votes verts ;

      Là, je suis d’accord, mais ce n’est pas un élément suffisant pour justifier les délocalisations.


  • titi titi 22 septembre 2009 07:53

    @ Alpo

    « L’entrée dans la deuxième guerre mondiale en est un exemple, en permettant de sortir de la crise des années 30. On peut craindre qu’ils utilisent encore cette solution »

    N’importe quoi. Cette explication de facilité est bien pratique pour occulter les responsabilités de la France.
    La guerre de 39 c’est avant tout la responsabilité de l’Allemagne, puis de la France.
    Ne l’oubliez pas dans votre anti-américanisme primaire.


  • jose maria el tempranillo 28 septembre 2009 16:45

    Alors, sera-ce New York 1997 ou Los Angeles 2013 ? Pour 97, c’est raté, mais pour 2013 c’est encore jouable...


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