lundi 29 juin 2009 - par Napakatbra

L’industrie musicale victime des jeux vidéo (pas du piratage)

L’industrie musicale serait-elle en réalité victime des jeux vidéo, plutôt que du piratage ? C’est la conclusion à laquelle aboutit Charles Arthu, spécialiste des nouvelles technologies au Guardian. Et il faut bien dire que les chiffres qu’il a dégottés, non sans mal, sont plutôt... Rock’n’roll !

La musique adoucit les moeurs ? Pas sûr...

En Grande Bretagne aussi, le débat sur le piratage Internet fait rage. Les représentants des Majors braillent tous les jours un peu plus fort que leurs ventes baissent, tandis que les téléchargements n’ont de cesse d’augmenter. Mais Charles Arthur, spécialiste des nouvelles technologies au Guardian, vient de leur asséner un sacré coup aux cordes vocales. Légèrement indisposé par le lénifiant petit air de pipo ambiant par lequel l’industrie musicale tente de convaincre son public que chaque téléchargement représente une perte sèche pour le secteur, il a tenté d’y voir plus clair. Il a fouiné, un peu partout, à la recherche des chiffres d’affaires de chaque secteur multimédia.

Tambour battant

La chose ne fut guère aisée, certaines organisations ne lui fournissant que des chiffres incomplets, partiels, ou difficiles à interpréter. D’autant que les méthodes de calcul changent au gré du vent : avant 2004, l’industrie optait pour une méthode maximisant les revenus. Par la suite, elle a plutôt choisi de les minimiser, allez savoir pourquoi... Bref, notre bonhomme a finalement vaincu, il a recollé les morceaux et en a tiré un joli tableau, que nous vous fournissons sous forme de graphique ci-dessous.

 

chiffres d'affaires de l'industrie musicale et multimedia
Source : Charles Arthur via Lmous

 

Première constatation : entre 1999 et 2008, le chiffre d’affaires global du secteur multimedia s’est envolé, passant de 3,7 à 6,7 milliards d’euros. Il a presque doublé, rien que ça ! Quel autre secteur économique peut afficher de tels résultats ? Deuxième constatation : les ventes de musique ont nettement baissé : de 1,6 en 1999 à 1,1 milliards d’euros en 2008. Troisième constatation : les revenus de l’industrie cinématographiques ont doublé, passant de 1,1 à 2,2 milliards, mais, surtout, les ventes de jeux vidéo ont littéralement explosé, de 1 à 3,4 milliards d’euros !

Juste un changement des habitudes de consommation...

Conclusion : On assiste à un changement important des habitudes de consommation. Le porte-monnaie du consommateur étant limité (ça ne fait pas de mal de le rappeler), celui-ci se retrouve confronté à un choix. Aujourd’hui, note Charles Arthur, "la réalité est qu’on peut choisir entre un jeu vidéo à [40 euros] qui durera plusieurs semaines et un CD à [15 euros] avec deux bons morceaux et huit autres ratés". Dans ces conditions, "beaucoup de gens choisissent les jeux et téléchargent les deux chansons". Que cela choque l’industrie musicale n’est pas une surprise, c’est même légitime, mais "est-ce une raison pour utiliser de faux arguments" ?

Autant pisser dans un violon... Citation du jour : "l’industrie de la consommation produit des cons sans sommation" (L’Homme Parle). Et en musique, s’il vous plait...

Les mots ont un sens, certes, mais les chiffres ?



22 réactions


  • Cartman 29 juin 2009 15:18

    Mouais, ces chiffres ne prouvent absolument rien. Un des principes de base de l’analyse statistique, c’est que corrélation ne signifie pas causalité. D’ailleurs le graphique montre bien que la somme des dépenses n’est pas constante du tout. Et puis pourquoi commencer le graphique en 1999 et pas dès l’apparition des premiers jeux vidéo ?

    Avec ce genre de méthode, on peut aussi prétendre que la baisse des ventes de CD provoque le réchauffement climatique.


    • bourgpat 29 juin 2009 15:42

      Est il nécessaire de rappeler alors que depuis des années l’industrie de la musique s’amuse à faire croire que l’augmentation d’internet dans les foyers est liée à la baisse de ses revenus en mettant en parallèle les deux courbes. Vous en conviendrez alors qu’il est ridicule d’imputer la baisse du chiffre d’affaire de la musique à internet sur ce même raisonnement.


    • Cartman 29 juin 2009 15:56

      D’une manière générale, il est scientifiquement erroné de mettre deux courbes en parallèle en affirmant que l’une est la cause de l’autre.

      Une méthode statistiquement valable pour vérifier la corrélation [internet / vente de CD] serait une étude approfondie de milliers de consommateurs pour voir s’il existe un lien entre la date du premier abonnement à internet et l’historique personnel d’achat de CD.


    • bourgpat 29 juin 2009 17:46

      D’un autre coté, l’auteur anglais ne met pas de courbes en parallèle. Il décrit plutôt à l’intérieur du budget des ménages et plus particulièrement du budget loisir l’évolution des différents loisirs numériques.

      Or meme si le jeux video existait avant 1999, on a noté des modifications dans l’usages de consolles de salon, avant plutot orienté jeunnes enfants, attaquant les ados sous l’impultion de sony puis les casuals gamers sous l’impultion de nitendo cette fois si.

      Pour le dvd, l’explosion de sont utilisation s’est faite à cette periode et ses ventes sont devenues supperieures à celle de VHS.

      Pour l’instant meme si ces trois loisir permettent le piratge, seul, la musique souffre particulierement et voit son marcher se reduire.


    • mrdawson 30 juin 2009 09:22

      Le titre est trop accrocheur et erroné mais ce que l’article met en avant selon moi c’est surtout que la baisse des ventes du CD n’a pas qu’une seule cause (les méchants pirates). Il est évident que depuis l’utilisation massive d’internet on assiste par ailleurs à une explosion des divertissements qui sont accessibles à tous. Alors avec un portefeuille non extensible, les gens n’accumulent pas les divertissements mais rerépartissent leur argent dans ce domaine.
      Encore un article qui met un peu plus en lumière l’arnaque intellectuelle des maisons de disque et du gouvernement sur la problématique du piratage (et merci, apparemment le message ne passe toujours pas donc continuez).


  • Lapa Lapa 29 juin 2009 15:52

    il est clair qu’internet a apporté au jeu vidéo un nouveau marché (jeux online et avec abonnements...) tandis qu’il a été si mal négocié au niveau de la distribution musicale qu’il a plutôt déservi les maisons de disques.

    D’un côté l’industrie du jeu vidéo a réussi à se servir d’internet pour faire progresser son marché en s’adaptant et proposant du contenu dédié tandis que l’industrie musicale n’a fait que crier au loup en espérant pouvoir toujours vendre la galette plastique à 30 euros...

    Belle leçon d’économie.


  • plancherDesVaches 29 juin 2009 16:15

    Pas vraiment surpris, pour ma part.
    J’ai vu la montée de l’informatique grand public et ai même participé au déplombage des jeux, alors que je ne suis même pas joueur....
    Pas joueur mais juste pour le sport de contourner les protections.... Je sais, je suis un pervers un peu quelque part.
    Bon, sinon.

    ET QUE VOULEZ-VOUS qu’il en soit autrement avec une offre musicale de plus en plus nulle, formatée autant que l’est une télévision qui distribue à longueur de journée des séries américaines débiles... ??? (ou françaises inspirées de leur « géniales » créations)
    Et en plus, dans le jeu, on est acteur et on doit montrer que l’on est le « meilleur ».....

    Se battre contre une machine.... la victoire de la matière sur l’esprit.....

    Cela n’a-t’il pas un parfum de décadence, un peu, quelque part.... ???


  • Zord Zord 29 juin 2009 19:43

    Personnellement en désaccord complet avec l’idée de l’article.

    Ce qui a plombé la musique c’est son prix, exorbitant. Pas les jeux vidéos !

    Depuis que l’homme a les moyens de pirater, il pirate. Souvenez-vous des cassettes audios... Aujourd’hui c’est surtout que les moyens de pirater sont largement plus puissants.

    L’offre numérique actuelle, c’est juste une transposition des prix des boutiques vers internet, ça n’a par conséquent aucune chance de percer.


    • Proto Proto 29 juin 2009 21:22

      Je pense qu’il y a plusieurs facteurs, l’accroissement de la consommation de jeux vidéos est sans doute l’un d’eux, bien qu’il soit destiné à un plus jeune public, et c’est sans compter l’évolution des moeurs (la culture du piratage) et les différences générationnelles.

      Mais je suis assez d’accord avec vous, les majors de la production musicale n’ont pas su se mettre à niveau et se dire que seules les productions de qualité resteraient profitables, et le pouvoir d’achat a changé.

      Sur l’offre numérique actuelle, je trouve au contraire qu’apple a su tirer son épingle du jeu avec sa boutique ITunes, les gens ne paient que les morceaux s’ils le veulent car bien souvent il n’y a qu’un track ou deux intéressant sur l’album, ce qui n’était pas le cas il y a 30 ans.

      Le monde a changé, les pleurnicheries des majors ne conduiront qu’à établir des lois liberticides.


    • Zord Zord 29 juin 2009 22:55

      Personnellement je pense que l’accroissement de la consommation des jeux vidéos est aussi du à une gros déplacement des achats, d’un milieu ludique vers un autre...

      Il y a 15 ans, on achetait des Transformers et un skate, aujourd’hui cette argent va plutôt dans Super Mario et Wii sport. 

      Bref, à mon sens, le marché des jeux vidéos n’a pas mangé de part sur celui de la musique, c’est juste un marché qui est allé se greffer sur celui des multimédia en général.

      Maintenant concernant l’offre numérique, il est vrai qu’enfin on peut acheter les morceaux à l’unité, mais à quel prix !
      0,99$ ou parfois 0,99euros 1 morceau de musique !
      Je trouve ça énorme,
      on n’a même pas de support, parfois des DRM, pas de livret ni de coffret.
      Il ne faut pas payer de vendeur, pas besoin de stock, de magasins...

      Alors sérieusement qu’est-ce qui peut justifier ce prix ? (un cd avec 12 morceaux, si on fait le calcul 12 x 0,99 = le prix d’un CD => aucune ristourne, malgrè la dématérialisation du support)

      Ca reste du vol.

      Ah et puis, l’artiste, lui n’en aura même pas 10% du dollar...


  • ZJP ZJP 29 juin 2009 23:10

    a) Budget familiale qui stagne
    b) Multiplication des sources de loisirs, et des postes de dépenses (cinéma, internet, GSM, jeux vidéos, abonnement cable/sat , club de sports et/ou de détentes, bien être… etc..)
    c) Nouvelles habitudes de consommations (refus de payer un album pour 2-3 morceaux intéressants…)
    Si vous donnez a un jeune 30-50 euros d’argent de poche, je doute fort qui s’achète un album de 20e avec ses sous et cela même si le téléchargement est IMPOSSIBLE. Fringue, portable et autres, passeront avant.
    Conclusion, il est plus facile de faire « sauter » le budget audio (illégalement en téléchargeant, ou légalement , car la musique est facile d’accès grâce par exemple a la radio) que les autres. Le modèle économique des majors est MORT.


  • Stalker 29 juin 2009 23:23

    C’est intéressant d’apporter cette étude au débat, mais je ne pense pas être d’acord avec tout, certaines choses me semblent trop simples. Le marché du disque semble avoir été plus précocement touché que celui du jeu vidéo, un secteur où il semble que le piratage semble actuellement moins enraciné.

    Il y a peut-être aussi de simples phénomènes de décalage historique. Ce qui est arrivé à un secteur arrivera peut-être demain aux autres.

    L’industrie cinématographique se maintient pour l’instant à cause de considérations techniques, on accepte plus facilement le massacre du mp3 que la dégradation de qualité que subit unfilm compressé en 700 mo, sans parler de la difficile convertibilité des formats avi ou mpg, difficilement lisibles sur des lecteurs dvd standart.


    • logan 5 juillet 2009 11:52

      Le piratage moins enraciné dans le jeu vidéo ? ...

      Mais c’est tout le contraire, le piratage et le jeu vidéo c’est une histoire sans fin qui dure depuis que le jeu vidéo existe, et dès le début du haut débit le piratage du jeu vidéo par internet a explosé. Aujourd’hui les développeurs de jeu utilisent de multiples protections dans le but de limiter ce piratage, mais il est vrai que malgré tout ils n’arrivent pas à l’empécher, les pirates trouvant toujours un moyen de passer outre ces protections. Comme l’explique l’article, l’industrie du jeu vidéo a su s’adapter aux changements de technologie, ces changements de technologie ayant de toute façon toujours été très liés aux jeux vidéos, qui sont en quelque sorte le domaine qui pousse à la course à la technologie justement, les jeux vidéos exigeant une puissance toujours plus importante de la part des ordinateurs.


  • Forest Ent Forest Ent 30 juin 2009 00:16

    Il est vrai qu’il y a un arbitrage dans le budget des ménages, mais il y en a aussi un dans leur temps. Le temps consacré au jeu vient souvent en réduction de celui passé devant la télé. Or celle-ci ne figure pas dans l’étude, et cela manque, car on verrait aussi son CA stagner voire se casser la gueule, sans que l’on puisse incriminer le piratage de la starac.

    L’industrie musicale, c’était un prétexte avec ses 30 G$ de CA, et au fond tout le monde s’en fout. Le sujet de fond, c’est ce qui s’est construit autour du modèle publicitaire, et qui représente 7 ou 8 fois musique et cinéma réunis (il me semble des CA d’environ 30 G$ et 50 G$ contre un peu plus de 650 G$ pour le marché publicitaire global, qui contient disons 50/50 télés et presse écrite. C’est là que ça cogne. Et c’est là que ça fait mal politiquement. C’est ça qu’on défend pour l’instant avec les Hadopis.

    Jetez voir un oeil à l’évolution du CA de TF1 just for fun.


    • ecophonie ecophonie 30 juin 2009 13:21

      Tu veux dire que Hadopi ne défend pas la musique mais défend plutot un système de création d’icone capable de vendre des téléphones, rasoir, MP3 par pallettes entières ? 
      Si c’est le cas je suis bien content, je me sens moins seul.


    • Forest Ent Forest Ent 30 juin 2009 13:49

      Pas tout à fait. Hadopi dépend un système Renault//TF1 je pense assez simple à comprendre.

      TF1 vend du divertissement et le finance par la pub de Renault. A l’intérieur, on peut caser de la propagande, qu’elle s’appelle « infos » ou pas. C’est Renault qui paye directement l’info que vous consommez. Donc in fine Renault contrôle l’info politique.

      Avec le p2p, on n’a plus besoin de TF1 pour le divertissement, qui est en fait fabriqué par quelqu’un d’autre. On ne peut plus fourguer aussi facilement la propagande. Il y a un sujet politique au delà du sujet économique.

      Tout cela a été pas mal illustré de manière un peu romancée par le film de Clooney « Good night, good luck », qui décrit le journaliste télé qui a fait tomber Mac Carthy finalement viré sous la pression des annonceurs.

      Un ancien de CNN a raconté que lors de l’invasion de l’Irak ils recevaient tous les jours des pressions d’annonceurs pour ne pas montrer d’images de dégats et victimes locales.


    • Internaute Internaute 6 juillet 2009 09:25

      @FE

      « Donc in fine Renault contrôle l’info politique. »

      C’est un peu court quand on voit que l’ancien patron de Renault a été recasé dans un cocon en soie par le président de la République (Shcweitzer à la Halde).

      Il est vrai que les industriels pèsent sur les décision techniques qui influences leur marché, comme c’est le cas avec les directives de Bruxelles. Mais, pour ce qui est du formattage de l’opinion et de la censure des médias, ils sont piégés par leurs annonceurs. Ce sont ces derniers qui tiennent les médias et les font chanter. La censure de tel ou tel parti politique ou la diffusion d’une propagande constante au second degré dans les pubs n’est pas le fait de la volonté des industriels mais des producteurs de publicité. Sinon, expliquez-moi pourquoi au même moment les fabricants de saucisson, d’ampoules électriques et d’automobiles se seraient mis à faire de la pub pour le métissage obligatoire en France ? Puis ils se réunissent tous denouveau pour décider d’un commun accord sans faille qu’on ne parlera que trés négativement des partis de droite, de la Russie et de la Chine ? Cela ne tient pas debout.

      Par contre, un dictat comme celui-ci

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/05/01011-20090705FILWWW00124-le-congres-juif-veut-la-tete-d-ecclestone.php

      aura sûrement des conséquences dans les médias.


  • Le Bordelleur Le Bordelleur 30 juin 2009 02:45

    Très bon article. L’industrie du disque (et bientôt du cinéma), n’a pas compris que l’industrie du jeu vidéo faisait un meilleur boulot (aussi bien en terme de scénario, qu’en création musicale etc.)


  • cathy30 cathy30 30 juin 2009 13:01

    Tous les derniers album français que j’ai écouté, il y avait seulement qu’une seule chanson qui me plaisait, le reste c’était de la mayonnaise. Ce dont je m’aperçois aujourd’hui c’est qu’il y a qu’une chanson phare sur un album qui passe en boucle d’ailleurs sur les ondes radio et le reste c’est du remplissage. Je n’achète presque plus de CD et ce n’est pas une question de budget, puisque mon budget jeu vidéo est lui assez conséquent.


  • norb 30 juin 2009 13:52

    Un article datant de 2004 qui dit grosso modo la même chose pour la france : sur la période 2001-2004, malgré une augmentation du budget loisir, la musique a été cannibalisée par le DVD et les concerts
    http://www.erik-n.net/idees/mai04.php


  • logan 5 juillet 2009 11:44

    L’angle du Chiffre d’affaire ne me semble pas très pertinent pour juger de la baisse de la vente des CDs, les prix ayant largement variés dans un sens ou dans l’autre, les quantités seraient largement plus parlantes.


  • Internaute Internaute 6 juillet 2009 09:01

    Il y a effectivement un changement dans les habitudes. Il y a quarante ans on se réunissait pour écouter de la musique. Aujourd’hui, je le vois aves mes enfants, ce n’est plus le cas. Ils se réunissent pour découvrir le nouveau jeu vidéo du copain et pas pour écouter son dernier Beatles.

    La question prix a aussi beaucoup joué. La chanson unique vendue en 45 tour pas cher a été remplacée par un CD d’une douzaine de chansons. Quand on en veut une on nous force à en acheter douze.

    Le piratage n’est pas un manque à gagner pour les majors car ceux qui piratent 200 chansons n’iront jamais acheter 200 disques. Il y a toujours un marché pour la chanson payante au juste prix. La preuve en est que Apple s’en est trés bien sortie avec son iTune.


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