lundi 6 novembre 2006 - par Rage

L’insertion par l’activité économique, une machine à exclure

Les gouvernements successifs ont fait de l’emploi leur cheval de bataille. A droite comme à gauche, face à l’ampleur du chômage en France, pour contrer la vague, l’Etat a créé des dispositifs comme lui seul sait en créer. Face à un postulat assez simple consistant à répondre à la question : « Comment réinsérer des publics en difficulté ? », la puissance publique a mis en place de véritables arsenaux de complexité dont les seuls bénéficiaires sont en réalité ceux qui en discutent et ceux qui vivent aux crochets des subventions. Plus qu’une usine à gaz, un gouffre par excellence.

Face à un chômage fort, les gouvernements qui se sont succédé depuis vingt-cinq ans n’ont jamais trouvé la recette miracle (cf. F.Mitterand : « Contre le chômage on a tout essayé. ») Alors que les problèmes du pays résident essentiellement dans la stagnation de la création d’emploi, la faiblesse des formations professionnalisantes, la complexité pour faire vivre une entreprise et l’absence d’entreprise moyenne de 500 à 1000 salariés, l’Etat a toujours confondu politique d’emploi et politique du travail.

Des contrats CPE ou CNE en passant par les dispositifs Borloo qui se succèdent et parfois chevauchent les dispositifs Aubry de la gauche plurielle, la pire des cases revient toujours à ceux qui sont les plus marginalisés du système, car déconnectés de celui-ci à tous les points de vue et surtout « prétextes » pour toutes les justifications nauséabondes...

Afin de réinsérer ces publics « hors champs », l’Etat a mis en place une idée formidable consistant à réinsérer a priori par le travail via l’insertion par l’activité économique (IA). Voyons la bête.

L’idée centrale de l’insertion par l’activité économique est d’aider les exclus, c’est-à-dire les chômeurs ayant des difficultés particulières à trouver du travail, à revenir sur le marché de l’emploi à travers des organismes qui seront conventionnés et subventionnés par l’Etat, les collectivités locales et le Fonds social européen.

La loi définit a minima trois types de structures :

- L’association intermédiaire (AI) qui place de la main-d’œuvre à titre onéreux (peintre, plombier, employée de maison...) payée par l’utilisateur et reverse une partie sous forme de salaire.
- L’entreprise d’insertion (EI) qui emploie ces exclus pour effectuer des travaux ou services commercialisés ou non (contrats Borloo), par exemple la récupération des déchets ou les services aux
usagers en parapublic.

- Enfin, l’entreprise d’intérim d’insertion (ETTI) fournit du personnel temporaire comme les entreprises d’intérim du secteur marchand (Adecco) en utilisant seulement du personnel en difficulté.

Ces trois types de structures (AI, EI et ETTI) doivent, pour opérer, bénéficier d’un conventionnement avec le préfet, après l’avis d’un conseil départemental de l’insertion par l’activité économique où siégent une trentaine de représentants regroupés dans cinq collèges de cinq membres chacun. Autant faire clair : « L’administration met en place sa spécialité, une concertation large mêlant un peu tout le monde et aucun responsable pour discuter des problèmes et se donner bonne conscience. »

L’Etat est représenté par le directeur départemental du travail, de l’emploi, et de la formation professionnelle, du directeur départemental des affaires sanitaires et sociales et du trésorier payeur général, plus deux directeurs de services déconcentrés en fonction de la situation spécifique dans le département. Les collectivités locales sont représentées par les membres du conseil général, membres du conseil régional et trois conseillers municipaux des communes du département, les organisations professionnelles désignées par le Medef, la CGPME, la FNSEA, l’UPA et l’UNAPL. Les organisations syndicales sont désignées par la CGT, la CFDT, la CFTC, la CGT-FO, la CFE-CGE. Le dernier collège représente les personnes qualifiées en raison de leur expérience dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle.

L’ensemble de ces personnes, souvent affectées à temps plein pour ce sujet, constituent des groupes de travail chargés de « mettre en œuvre » les dispositifs d’aide à l’insertion par l’activité économique, et plus largement de distribuer les subventions.

Les structures d’insertion en question (AI, EI et ETTI) sont subventionnées de trois manières :
- elles perçoivent des subventions pour le personnel d’encadrement (9000 € poste pour les AI, 18 000 € pour les ETTI - soit environ 1 smic plein à l’année quand même-)

- des subventions pour le personnel placé (pour les AI, subventions variables en provenance d’une foule de services de l’étatique car tout le monde s’y met, le ministère de la justice, le secrétariat d’Etat à la ville, les départements, au titre du RMI ou autres

- 9000 € pour les EI par poste équivalent temps plein

- des exonérations partielles ou totales des charges patronales

Les versements de subventions sont faits par la CNASEA, un autre organisme étatique qui subventionne aussi les agriculteurs, l’ANPE agissant seulement comme ordonnateur qui approuve la subvention des AI, l’EI ou l’ETTE comme l’opérateur bénéficiaire.

Le simple fait d’énoncer le fonctionnement donne le tournis, et encore c’est une version simplifiée car les dispositifs Borloo sont encore plus complexes !

En quelques lignes, voilà qu’un problème a priori simple -trouver du boulot peu qualifié pour des personnes peu qualifiées et le pérenniser- devient une gigantesque usine à gaz où l’on peut dénombrer d’ores et déjà une dizaine de partenaires et des financements tout aussi multiples qu’impossibles à suivre.

Si seulement les actions mises en œuvre profitaient au public ciblé...

Du fait du système à cases, à savoir un système où on ne considère par l’individu comme étant un chercheur d’emploi, mais plus comme un numéro de clientèle à caser dans un dispositif « vous vous avez une bonne tête de CAE », on ne s’occupe plus de réfléchir à comment créer des emplois, mais plutôt à comment cacher tous ces demandeurs sous des statuts qui les feront disparaître le temps des exercices statistiques (une bonne année).

Il va sans dire que les dispositifs Borloo et autres contrats Villepin (aidés aux aussi) ne font qu’accentuer ce lissage statistique de la non-action gouvernementale, le tout à grand frais... détournés.

Fabienne Brutus évoquait déjà dans son livre le contestable comptage des chiffres du chômage par l’éviction d’environ 40% des statistiques par l’effet de catégories, soit 1,2 million de personne. A ce chiffe on peut aisément ajouter les stagiaires (300 000) et enfin tous ceux qui errent dans des dispositifs qui ne font que nourrir ceux qui les dispensent. On peut évaluer le nombre de ces personnes à environ 500 000, ainsi qu’ajouter quelques centaines de milliers de personnes « hors compte » (retraite anticipée, dispense de présentation à l’ANPE...) et les actifs inactifs (congés parentaux, mise à disposition, etc.).

En somme, un chômage réel avoisinant les 18-20% avec dans ces statistiques des publics très marginalisés car sans compétence ni formation. Des candidats idéals pour des cases qui n’attendent qu’eux, et des organismes prêts à tout pour les accueillir, ou plutôt pour accueillir les subventions auxquelles ils donnent droit.

Les résultats de cette usine à misère sont assez extraordinaires.

En effet, les seuls bénéficiaires sont les organismes d’insertion où s’est développée une véritable « industrie » de l’exploitation des subventions publiques, et où les plus malins combinent, sous prétexte de charité, l’assassinat durable des finances publiques.
L’exploitation de permanents bénéficiant d’autres subventions (comme les ex-CES) et des subventions de toute provenance : Etat, collectivités locales, CEE.

L’autre bénéficiaire est l’ANPE qui inscrit les contrats de mise à disposition et bâtit ainsi des chiffres mirifiques qui feront chaud au cœur de préfets hors du coup sur des placements de quelques heures.

Absents des résultats bien évidemment, les coûts du programme que même la DARES se garde bien de chiffrer, étant donné la complexité de cette usine à gaz qui doit avoisiner trois milliards d’euros en 2006. Absents des résultats aussi, le taux de personnes insérées durablement, ainsi que le retour sur investissement. Absent aussi le coût équivalent temps plein des personnels, élus et syndicalistes qui « organisent » cette machine à produire du rien. Parfois ces personnels sont pleins de volonté, mais que peuvent-ils faire dilués dans la masse et sous autant d’autorités et de contre-pouvoirs ?

Les services s’essayant à travailler avec les organismes de formation et d’insertion, à distiller les enveloppes sans pour autant agir à l’essentiel : stimuler l’activité pour créer du travail, donc des emplois. Au lieu de cela l’Etat ne cesse d’envahir l’espace de travail du secteur privé et se plaint que celui-ci n’embauche pas. Parallèlement le privé paye des impôts d’une main - quand il en paye- pour récupérer d’une autre main ce que l’Etat veut bien lui verser. Où est la plus-value ?

Ne gaspille-t-on pas l’énergie du pays à vouloir intervenir en cherchant à tout contrôler sans se soucier de l’essentiel : la vie des individus ? Car en l’occurrence, octroyer la capacité pour les plus démunis de créer une entreprise, est bien plus souvent le prétexte pour créer une « agence d’insertion » présidée par un refoulé du suffrage universel que pour aider ceux que l’on parque dans des cités minérales bien excentrées des centres de vie.

Pourtant le secteur privé a bien plus de compétences en matière d’insertion dans le marché de l’emploi que ce nouveau réseau parallèle ; encore faudrait-il lui laisser les capacités de se développer tout en contrôlant les salaires des cadres de direction.

La nation aurait tout à gagner en orientant ne serait-ce que le tiers de ces subventions aux PME ou aux salariés par exemple, en réduction de CSG-CRDS sur la feuille de paie, ou même encore en aide technique, juridique et financière voire à l’apprentissage. L’Etat pourrait par ailleurs contrôler ses aides et mieux les affecter (à l’université, par exemple...) tout en réduisant des effectifs pléthoriques (élus comme administratifs) coûteux. Tout le monde pourrait y trouver son compte.

Au lieu de cela, l’Etat a créé une nébuleuse de structures, biberonnées de subventions, et de commissions, soutenu par une armée de bureaucrates qui vit désormais du turbinage des exclus.

Et, comme d’habitude, pour tous ces organismes, sans contrôle de performances, LOLF ou pas. Le pire étant finalement que le même « copier-coller » d’article pourrait parfaitement s’appliquer à la formation professionnelle (magma des formations pour les connaisseurs), à la VAE (succursales des ressources syndicales), à la politique du logement (machine à ségrégation), etc.

A quand des dispositifs simples pour des actions concrètes sur des problèmes de fond clairement identifiés et ciblés comme étant à la source des inégalités de notre système ? Aujourd’hui le « modèle social » français est une usine à générer des inégalités, tout simplement parce que derrière des prétextes il octroie emplois, salaires et pouvoirs à certains « informés » au détriment d’une immense majorité « non informée ».

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, paraît-il... Jusqu’à quand, et dans quelles proportions ?



18 réactions


  • paul (---.---.114.210) 6 novembre 2006 13:25

    toujours avoir à l’esprit que les politiques sont au service de l’argent et non du peuple.


  • Fred (---.---.155.75) 6 novembre 2006 14:14

    Le probleme en France est que les gouvernements successifs aident soit les grandes entreprises soit les pauvres alors que les createurs d’emplois ne sont ni l’un ni l’autre. Il faudrait taxer les profits boursiers au meme niveau que les salaires plutot que ce 27% qui semble tombe de nul part et au meme titre il faut faire en sorte que travailler au SMIC est un sens par rapport a quelqu’un qui reste chez lui au RMI avec des APLs. Ensuite, il faut baisser enormement les charges patronales pour les PMEs (dans beaucoup de pays elles sont tres faibles ou inexistantes) qui rendent le cout du travail eleve.


    • herbe herbe 6 novembre 2006 21:30

      En effet. On fait tout peser sur le travail y compris la charge de la « cure » de ses insuffisances. Un vrai cercle vicieux.

      Analogie : Un malade même médecin lui même peut avoir besoin d’un autre médecin valide pour l’aider.

      Pourquoi continuer à ponctionner ceux là même qui aurait besoin d’aide au nom d’une solidarité interne ? Le salut viendra du changement d’assiette donc de l’extérieur.


  • Le chien qui danse 6 novembre 2006 15:50

    Il me semble que votre article est juste, mais peut-on faire confiance aux acteurs de la société civile et privée pour une action de bienveillance, comme je crois, vous le souhaitez ? Les solutions : il me semble évident que si l’on souhaitait vraiment réunifier la société on le pourrait le faire sans problèmes, mais je crois que l’on vit sur la discrimination et l’étagement des personnes. Que vaudrait la « richesse » et la « réussite » si il n’y avait plus de pauvres et de ratés pour faire le contraste ?


  • avenida (---.---.34.204) 6 novembre 2006 17:43

    L’IAE, gouffre pour l’Etat ?

    — > La balance dépenses (subventions, exonérations, etc.) / recettes (impôts et taxes, TVA, et surtout coûts évités) est largement excédentaire ... en recettes : les entreprises d’insertion, par exemple, rapportent à l’Etat (directement) 2.5 fois ce qu’elles lui coûtent.

    L’IAE, des profiteurs ?

    — > Il est très simple, pour chaque entreprise qui le souhaite, de se transformer en entreprise d’insertion : il lui faudra pour cela employer un public sous-qualifié, en proie à de graves difficultés sociales et économiques, le former professionnellement (avec donc généralement une sous-productivité) et l’accompagner socialement (recrutement d’un chargé d’insertion, entretiens sur le temps de travail, etc.). Une fois formée, cette personne sera prête ... à repartir ! Et vous devrez recommencer. Bien entendu, vous toucherez une subvention de l’Etat : à vous de voir ce qui vous rapportera le plus.

    L’IAE, une machine à exclure ?

    — > Plus 45 % des personnes passant en IAE retrouvent un emploi à la sortie, et 10 % supplémentaires partent en formation qualifiante. Ces résultats sont équivalents à ceux de l’ANPE, alors que les publics concernés sont pourtant très éloignés de l’emploi, et que les fonds attribués sont bien inférieurs. Pendant 2 ans (au maximum), les personnes sont accompagnées et formées, payées (dans le cas des EI) au SMIC au minimum (parfois plus, selon les secteurs), retrouvent donc un pouvoir d’achat, se repositionnent dans une logique d’action et non d’assistance (celle-là même que vous semblez pourtant dénoncer), règlent les différents problèmes (santé, logement, inexpérience, sous-qualification, addictions, issues judiciaires, longue période de chômage, etc.) qui pouvaient nuire à leur réinsertion et à leur recherche d’emploi.


  • rage_ (---.---.237.234) 6 novembre 2006 18:39

    Les recettes excédentaires ?

    Vous rigolez ou vous le faites exprès ?

    En effet, si vous prenez l’ensemble des recettes prélevées sur les entreprises... c’est excédentaire, mais c’est évident et fait pour !

    Par contre, si vous isolez le dispositif, donc son COUT intraseque, la balance est clairement ultra déficitaire au vu des résultats obtenus (nuls ou médiocres).

    Vous pouvez sans doute continuer à nous raconter des histoires, mais sur le terrain la réalité que je viens d’exprimer ci-dessus est belle et bien celle-ci.

    Interrogez donc l’inspection du travail ou les agents eux-mêmes... ils vous diront que ce que je viens de souligner est REEL. Mais on peut encore et toujours se raconter des histoires... tant que les contribuables payent la différence (puisque les entreprises du coup payent moins que ce qu’elles devraient payer) !


    • rage_ (---.---.237.234) 6 novembre 2006 18:42

      J’ajoute, chiffe à l’appui si nécessaire, que sur les 30% (et non 45%) concernés par un retour à l’emploi, seuls 10% parviennent à maintenir leur contrat au delà de 2 ans... et encore moins après ce délais.

      Cela n’est-il pas contre-productif au vu des sommes engagées et surtout des moyens démesurés mis en oeuvre ?

      Les gens souhaitent avoir de l’argent issu de leur travail pour vivre. Rien de plus. Alors arrêtons les berceuses, et soyons clairs, lucides et efficaces.

      Merci.


    • avenida (---.---.34.204) 7 novembre 2006 10:21

      J’ai dû mal m’exprimer sur le bilan excédentaire de l’IAE : ce qui suit aurait dû vous mettre toutefois la puce à l’oreille ; c’est bien la balance recettes/dépenses qui est excédentaire : les structures de l’IAE rapportent plus à l’Etat que ce qu’elles lui coûtent. Le calcul, en fait, est assez simple : d’un côté, les subventions et exonérations, de l’autre les taxes, impôts, charges sociales payées par ces entreprises. Si on ajoute aux recettes l’économie réalisée par l’Etat sur le versement des minima sociaux (RMI, assedic) et la consommation relancée des personnes bénéficiant de ces dispositifs, le bilan économique parle de lui-même.

      Je travaille justement sur le terrain, et ceci EST une réalité incontestable. Les 45 % de retour à l’emploi sont effectivement 45 % de retour à l’emploi, et en ce qui concerne les EI, 15% d’entre eux sont des CDI ... Je me demande très clairement d’où sortent vos 10% sur l’avenir des bénéficiaires après ces contrats.

      D’autre part, vous amalgamez très clairement l’ensemble de ces dispositifs entre eux ... le procédé me laisse quelque peu pantois, tellement il témoigne d’une méconnaissance de la réalité du terrain : chaque outil a ses spécificités et ses objectifs. Ne perdez pas de vue que les personnes employées sont déjà exclues, non seulement du marché du travail, mais également en terme de désocialisation : en leur redonnant du travail (et un salaire), en faisant d’eux des acteurs de leur propre insertion, les structures de l’IAE participent à leur réinsertion.

      Je vous renvoie sur le site de la Fédération des entreprises d’insertion, notamment, pour vous laisser constater l’écart existant entre vos remarques et la réalité du terrain : www.cnei.org


  • Arnaud Deloste (---.---.119.20) 6 novembre 2006 21:38

    Je tiens à souscrire pleinement à votre propos. Je suis conseiller professionnel. Mon rôle consiste à accompagner des demandeurs d’emplois mais également des salariés dans la formulation de leur projet professionnel. Je suis à l’interface de bien des dispositifs et réseaux que vous évoquez. Mon constat est très simple : le gachis est effarant. L’incurie des services de l’Etat est affligeant. Le coût du suivi des demandeurs d’emplois est exorbitant au regard de l’effet recherché : retrouver un emploi. Notre pays va très mal. Je suis désespéré de cette montagne administrative prompte à produire du texte du texte et encore du texte... Il suffit de voir l’épaisseur des textes concernant la formation professionnelle. Surtout quant on voit la difficulté à trouver une formation pour une personne qui souhaite rééllement se réinsérer. Celà fait 4 ans que je travaille dans ce secteur, la multiplication des contrats n’a pas cessé de croitre à un rythme effrené : CES, CEC, Contrat d’avenir, contrat d’insertion par l’économique,... au point où même les agents de l’ANPE ne savent même plus ce qui ce gache derrière ces sigles et contrats multiples. Il est plus que temps de redescendre sur terre et comme le disait de Gaulle : « de traiter les problèmes complexes avec des idées simples ». Je suis de gauche et pourtant je constate combien il est nécessaire de s’y atteler dès maintenant à moins que ça ne soit trop tard ...


  • Arnes (---.---.69.105) 7 novembre 2006 09:54

    Benevole a l’ADIE, nous aidons des personnes exclues du monde du travail a creer leur micro entreprise grace au micro credit. Pour ce faire un certain nombre d’aides ont ete prevues : l’ACCRE en particulier permet une exoneration des charges sociales, sauf la CSG et la retraite complementaire(?) Ce qu’il faut savoir, c’est que le createur d’entreprise change de caisses, il quitte la secu pour des caisses comme la RAM, la retraite pour des caisses comme l’ORGANIC, il lui faut donc prevenir lui meme toutes ces caisses qu’il beneficie de l’ACCRE et qu’il n’a pas a payer les sommes exhorbitantes reclamees d’une maniere comminatoire et absconce par des fonctionnaires arrogants bien au chaud derriere leur certitudes. Pour ces createurs qui arrivent a faire marcher tant bien que mal leur micro entreprise, leur plus gros probleme n’est pas de trouver du business, c’est de gerer cette paperasse improductive, comme cette brave dame qui a decouvert qu’entre la Secu et la Ram, sa fille n’a plus eu de couverture maladie pendant 6 mois !!

    En Angleterre, pour creer sa micro entreprise, on ne change pas de caisse, il suffit de declarer le resultat de son activite au bout de 6 mois et les cotisations secu et les impots sont reajustes en consequence.

    Pourquoi en France sommes nous incapables de regler simplement des problemes simples. Au secours Borloo ou Segolene, il est urgent d’agir.

    Lors de ma longue vie active dans le prive, un de mes patrons me decrivait son poste : "mon objectif, c’est de ne rien faire (J’ai confiance en vous, mes adjoints et je me dois d’etre libre pour epauler l’un ou l’autre en cas de crise)et de simplifier (Toute organisation se complexifie naturellement et il faut regulierement revenir a l’essentiel et simplifier les procedures)Vite un ministre qui ne fasse rien, mais qui simplifie ces empilages ubuesques de procedures.


  • un accompagnareur socioprofessionnel (---.---.214.125) 7 novembre 2006 14:26

    cher monsieur on ne sait pas qui (puisque l’article n’est pas signé...), sachez que lorsque on veut être crédible, il faut donner vraiment les informations. en effet, les AI, EI et ETTI font bien partie de l’IAE, mais les chantiers d’insertions aussi (ACI) ! enfin en tant que chargé d’accompagnement depuis plusieurs années, je peux attester que de nombreuses personnes sortent de la « précarité » gràce à ce dispositif (remise à niveau, formations et emplois pérennes).


  • Rage Rage 7 novembre 2006 18:04

    Certes, des personnes sortent de ces formations. La question clé : A quel coût ? Avec quels dispositifs et quelles complexité ?

    N’y a t’il pas moins couteux, plus simple, plus virtueux, moins budgétivore ?

    Je vous rappelle que je dénonce AUSSI le coût NON CHIFFRE des services administratifs et autres élus qui sont partis prenante de ces dispositifs et noyés dans d’autres masses budgétaires.

    En ce qui concerne la balance, il faut vraiment revoir vos chiffres, car ils ne peuvent être positifs, ça se saurait ! Que l’on remette des RMIstes au travail, certes c’est moins cher. Mais lorsque l’on y ajoute les primes aux entreprises, les coûts de mise en oeuvre des dispositifs, les coûts pour les formateurs etc... pour des résultats si n’est mauvais au mieux médiocres, n’est-on pas en droit de se poser des questions ?

    Les financements par têtes sont démesurés par rapport aux résultats, et les dispositifs ultra complexes agissent uniquement sur le court terme. Je suis POUR la réinsertion, mais on ne peut pas verser plus d’euros sur une tête qu’un salarié à plein temps n’en gagne en produisant quelquechose !

    Par ailleurs, c’est un non sens que de faire de l’Etat une machine à formation alors que les structures privées devraient être soumises à des obligations de formations, et d’insertion, y compris pour des publics « difficile ». Certaines le font déjà, et le font pas forcément dans le cadre de dispositifs coûteux... et avec des insertions probantes !

    J’oubliais de vous dire, mes sources sont celles du ministère du travail et de la formation pro, de l’intérieur si je puis dire. Et étrangement, les chiffres que j’ai ne sont pas ceux dont vous, vous devez disposez, tout simplement parce que le travail des agents est de lisser les « points qui font mals » DONT justement ces taux de retour à l’emploi... durablement.

    Désolé, mais on vous a menti, ou pas tout dit...


    • avenida (---.---.34.204) 8 novembre 2006 12:21

      "Certes, des personnes sortent de ces formations. La question clé : A quel coût ? Avec quels dispositifs et quelles complexité ? N’y a t’il pas moins couteux, plus simple, plus virtueux, moins budgétivore ? Je vous rappelle que je dénonce AUSSI le coût NON CHIFFRE des services administratifs et autres élus qui sont partis prenante de ces dispositifs et noyés dans d’autres masses budgétaires. En ce qui concerne la balance, il faut vraiment revoir vos chiffres, car ils ne peuvent être positifs, ça se saurait !"

      Mais justement, ca se sait ! croyez-vous que M. Borloo, ministre du gouvernement le plus à droite en matière économique et l’un des plus à cheval sur la réduction de la dette, met de l’argent dans des dispositifs sans connaître quels sont leurs impacts économiques et financiers ? Sa volonté au départ : « investir dans ce qui marche ». Or, quoique vous en disiez, l’IAE marche, j’en veux pour preuve notamment que chacun des gouvernements depuis 1988 l’a soutenue.

      Avec la LOLF, le calcul est assez simple. Je remarque d’ailleurs que si vous soulignez les coûts évités (RMI, etc.), vous oubliez l’autre partie de ma remarque : production de valeur ajoutée (et donc génération de TVA), paiement de charges sociales, impôts et taxes professionnelles, sans compter le fait que les personnes salariées côtisent à nouveau à la Sécurité Sociale, qu’elles paient des impôts, qu’elles consomment (beaucoup) plus que lorsqu’elles touchaient les minima sociaux. Pour autre preuve, la survie de ces structures : elles existent depuis bientôt 30 ans pour certaines d’entre elles !

      Vous posez des questions simples, je vais essayer d’y répondre, même si selon moi, elles auraient dû constituer un préalable à vos réflexions et votre analyse :

      « Des personnes sortent de ces formations : à quel coût ? »

      Vous y avez répondu, en donnant les chiffres pour chaque type de structure (et en oubliant toutefois, comme le notait « un accompagnateur professionnel », les ateliers et chantiers d’insertion).

      « Des dispositifs complexes ? »

      Vous les avez pourtant fort simplement résumés dans votre article.

      « Y a-t-il des dispositifs plus vertueux » ?

      Je ne crois pas, à vrai dire : la réinsertion ne peut se faire uniquement par le travail ; Que l’on soit clair : l’IAE n’a pas pour vocation d’embaucher des chômeurs, mais bien des personnes très éloignées de l’emploi. Elle est un outil de lutte contre l’exclusion, pas un simple outil de remise à l’emploi. D’où, d’ailleurs, tout le travail d’accompagnement social et professionnel mis en place. D’ailleurs, rien n’empêche une entreprise « normale » de se transformer en EI, pour peu qu’elle mette en place les conditions de cet accompagnement, et qu’elle en supporte les conséquences économiques, sociales et « manageriales ».

      « le coût des dispositif s au niveau de l’administration » ?

      Quels sont ces élus payés à plein temps ????? Parlez-vous des CDIAE ? Personne n’est employé à plein temps, ni même à temps partiel : ce sont les agents de la direction du travail (DDTEFP) qui les gèrent. Ces mêmes CDIAE, dont je ne comprends pas très bien si vous les critiquez ou pas, servent justement et entre autres à accorder ou pas les subventions, sur des critères très stricts, justement. Il y a des moutons noirs, je l’imagine, mais faire d’une minorité infime une majorité relève de la manipulation, et je vous pense assez intelligent pour le savoir.

      « Que l’on remette des RMIstes au travail, certes c’est moins cher. Mais lorsque l’on y ajoute les primes aux entreprises, les coûts de mise en oeuvre des dispositifs, les coûts pour les formateurs etc... pour des résultats si n’est mauvais au mieux médiocres, n’est-on pas en droit de se poser des questions ? »

      Je maintiens que ces résultats ne sont pas médiocres. Je maintiens les 45% que je citais plus haut : je vous ai donné notamment le lien du site des entreprises d’insertion. Leur Observatoire 2005 vient de sortir, je vous conseille d’y jeter un œil (www.cnei.org , toujours), notamment sur leur taux de sortie (pp. 13-14).

      J’ajoute que mesurer la performance sociale de l’IAE à l’aune du simple taux de retour à l’emploi (comparable, je le rappelle, aux résultats obtenus par l’ANPE sur des publics proches de l’emploi) est un raisonnement biaisé : s’il n’y a pas de créations d’emplois en France, l’IAE n’en est pas responsable, et ses salariés auront d’autant plus de difficulté à retrouver un travail.

      J’ajoute, et c’est je crois le plus important en terme de « résultats », que les personnes accueillies et accompagnées dans ces structures sont comme je l’ai dit plusieurs fois non seulement très éloignées de l’emploi, mais aussi en grande détresse économique, sociale et/ou psychologique. En les remettant au travail, en leur (re)donnant des habitudes de travail, de ponctualité, de hiérarchie ; en leur redonnant un revenu ; en les accompagnant socialement pour lever tout ce qui peut constituer un frein à l’emploi (problèmes de santé, de logement, de dettes, problèmes judiciaires, d’addiction, de sous-quaification, de manque d’expérience, d’alphabétisation, etc.), à l’aide de professionnels ; et enfin en les accompagnant dans un projet professionnel (emploi, formation, poursuite du parcours d’insertion) ou personnel (maternité, retraite, retour au pays, désintoxication, etc.), en faisant tout ça, ces structures permettent à ces personnes, si elles ne sont pas forcément toutes employées à la sortie, de s’inscrire pleinement sur le marché du travail : les quelques enquêtes menées sur la destinée de ces personnes 6 mois, voire un an après le départ de ces structures montrent que celles qui n’avaient pas d’emploi en ont souvent retrouvé un ...

      « Les financements par têtes sont démesurés par rapport aux résultats, et les dispositifs ultra complexes agissent uniquement sur le court terme. Je suis POUR la réinsertion, mais on ne peut pas verser plus d’euros sur une tête qu’un salarié à plein temps n’en gagne en produisant quelquechose ! »

      Un exemple ?

      Je vous en donne un : le RMI mensuel, au minimum, est à la hauteur de 430 euros (pour un célibataire sans enfant, ce qui est rarement le cas des personnes exclues, mais passons) : 430 x 12 = 5 160 euros.

      Donc, au maximum, l’Etat perdra 4 500 euros annuels par personne.

      C’est une donnée brute : elle ne prend effectivement pas en compte les taxes prélevées sur les salaires, notamment : le SMIC se monte à 1 250 euros bruts aujourd’hui (1267 euros mimimum, mais j’arrondis, toujours), et 900 euros nets (moyenne approximative). 350 euros reversés à diverses caisses de l’Etat, donc : 350 x 12 = 4 200.

      5 160 (au minimum, je le rappelle) + 4 200 = 9 360. Nous sommes déjà presque au niveau de la somme versée par l’Etat.

      Les charges sociales, allégement Fillon inclus, payées par l’entreprise ? Pour un SMIC, elles se montent à 251.95 (46% (montant des charges sociales) -22.4% (alllègement Fillon)* 1250). J’arrondis à 250 euros, n’exagérons pas. 250 x 12 = 3 000

      9 360 + 3 000 = 12 360. L’Etat est d’ores et déjà bénéficiaire.

      On continue ?

      L’entreprise d’insertion moyenne, d’après leur Observatoire, génère 650 000 euros (j’arrondis à la baisse, une nouvelle fois) de chiffre d’affaires commercial hors taxe. La TVA étant à 19.6%, le calcul est encore une fois rapide : 650 000 * 0.196 = 127 400 reversés par l’EI moyenne à l’Etat sous forme de TVA. Leur nombre de salariés en insertion ? même source, toujours : 15.8 temps plein (pas forcément tous rémunérés, d’ailleurs, les conventions se basant sur le total de l’année précédente) : 127 400 / 15.8 = 8 063 euros de TVA générée par salarié en insertion.

      12 360 + 8 060 = 20 420.

      Nous avons donc 20 420 euros rendus par salarié à l’Etat, pour un investissement de départ de 9 683 euros.

      Cela répond, je pense, à votre remarque sur « le financement par tête démesuré ».

      « Par ailleurs, c’est un non sens que de faire de l’Etat une machine à formation alors que les structures privées devraient être soumises à des obligations de formations, et d’insertion, y compris pour des publics « difficile ». Certaines le font déjà, et le font pas forcément dans le cadre de dispositifs coûteux... et avec des insertions probantes ! »

      Attention, l’Etat ne fait que financer ces structures : lui-même ne se transforme pas en machine à formation, c’est justement le but de la manœuvre, au contraire !

      « J’oubliais de vous dire, mes sources sont celles du ministère du travail et de la formation pro, de l’intérieur si je puis dire. Et étrangement, les chiffres que j’ai ne sont pas ceux dont vous, vous devez disposez, tout simplement parce que le travail des agents est de lisser les « points qui font mals » DONT justement ces taux de retour à l’emploi... durablement. Désolé, mais on vous a menti, ou pas tout dit... »

      Aie, le « On nous cache tout, on nous dit rien » de Dutronc vaut toujours alors ?! Quelle surprise ! smiley

      Pourtant, les chiffres que je cite sont eux consultables. Vous disiez tenir à ma disposition les vôtres. On apprend désormais qu’ils viennent d’une source interne au ministère, mais on n’en voit pas la couleur. C’est peut-être vrai, après tout, pourquoi mettre en doute votre affirmation ?

      Cela me gêne toutefois un peu que l’on puisse faire toute une démonstration en se basant sur un bruit de couloir, sans chiffre vérifiable et concret, qui qui plus est ne résiste pas aux faits. J’espère que ce n’est pas le cas, que vous possédez les données appuyant votre argumentation, et j’espère que vous nous les communiquerez.

      Par ailleurs, je me permets d’insister : le taux de retour à l’emploi durable ne fait pas « mal », au contraire, tant il est dépendant notamment de la conjoncture économique, et tant il n’est pas la finalité ultime des SIAE.

      Pour autant, il existe des chiffres, auxquels je vous ai renvoyé. Il existe aussi des études, scientifiques et nombreuses, et surtout macroéconomiques, afin justement de lisser les particularités pour dresser un bilan global de l’IAE. Je vous encourage à les lire, vraiment, en vous débarrassant de vos présupposés idéologiques.

      Désolé pour la longueur de la réponse, mais elle me paraissait essentielle, et je l’ai voulu la plus éclairante et objective possible.


  • jlhd (---.---.117.245) 9 novembre 2006 08:16

    A mon avis le modèle social français est celui qu’il faut eviter envier par personne sauf du tiers monde plus de 3.500.000 chomeurs incluant les rmi un trou de sécu hallucinant celui de la dette insondable 1100 mmilards sans compter la retraite des fonctionnaires non provisionnée encore 900 milliards quel modèle fabuleux le montant des aides subventions depenses de fonctionnement de la machine a reinsérer doit avoisiner un montant qui devrait permettre d’envoyer tous les chomeurs en vacances au soleilsi quelqu’un a le chiffre exact merci de le communiquer


  • Job (---.---.131.18) 9 novembre 2006 15:29

    Notre situation en la matière, n’est ni meilleure ni moins bonne que celles d’autres pays développés.

    « Nous » voulons une ouverture pacifique du monde ? Alors, il faut admettre que celui-ci devient un vaste espace économique où « on » (les entrepreneurs privés) place les dispositifs de production de richesses là où le calcul paraît le plus avantageux.

    L’avantage étant celui de l’entreprise dont le but est de faire des profits, des bénéfices, des plus values. Et non celui d’un Etat dont l’objectif est d’assurer et une cohésion sociale et un développement économique harmonieux de l’ensemble.

    Pour une entreprise, ce qui compte ce sont les rapports entre « variables ». Les travailleurs de ce point de vue là ne sont que des fournisseurs de services. Pas des citoyens. Et le contrat de travail est un lien volontaire de subordination. la citoyenneté met à égalité l’actionnaire, le cadre, l’employé et le chômeur (liste non limitative, c’est pour l’exemple). Il ne peut donc y avoir de confusion des genres sauf par ignorance ou par intérêt.

    L’Etat lutte contre le processus de désintégration sociale qui conduit in fine au processus de division de la nation (et donc de son territoire). Ce qui fait que la lutte engagée est faible, c’est la médiocrité de la conscience moyenne du politique en place : ils sont incrédules. Ils ne pensent pas que la France Une et Indivisible puisse se désunir. çà arrive aux autres pas à soi. Faux.

    L’Algérie est un exemple. Les DOM et les TOM en sont possiblement d’autres. La Corse en est encore un autre. Et certaines régions du Sud dela France en sont d’autres.

    Le phénomène des banlieues est une sorte d’indicateur de désunion. De désolidarisation de populations. Mais la France n’est pas la seule à connaître ces problèmes. Les Italiens du Nord veulent se désolidariser de ceux du Sud (les milanais appellent les siciliens les « africains ». Distance qui les sépare : 1500 KM). Les belges ont le même problème. Le système des Lands en allemagne freine un tel mouvement mais en Espagne, nous ne sommes pas loin de désunion de fait.

    Les enjeux de la solidarité nationale ne sont peut être pas là où le cerveau ordinaire les place habituellement. L’égoïsme, n’est peut être pas le sentiment qu’il faut suivre pour comprendre ce qui arrive.

    Nous parlons de situations de désinsertion sociale avancée qui concernent au moins 6 ou 7 millions de citoyens (nes). le repli communautaire et provincialiste est une manière de résoudre le manque de solidarité affichée et d’oublier des gouvernements qui ne servent que des intérêts financiers.

    Donner à quelqu’un, tout compris, 480€/mensuel sans aucune perspective d’avenir n’est pas une solution. La personne survit mais elle ne peut rien faire au-delà. Il couvre à peine ses besoins primaires.

    Quant aux formations de réinsertion, elles ne concernent qu’au mieux 320.000 personnes. Et la plupart ne débouchent sur rien. Elles sont assurées aussi bien par des organismes privés et publics. Le fait est que nous sommes mauvais.

    Rien ne permet à un individu de revenir efficacement sur le marché de l’emploi avec une formation courte ou longue de qualité. La reconversion professionnelle est bien souvent le résultat d’efforts personnels. L’analyse du phénomène montrerait une chose : l’ensemble des institutions au lieu d’aider le chômeur : l’enfoncent. la plupart faute d’énergie renoncent. La France est malade d’elle-même. C’est tout. Et cette « maladie » touche aussi bien les gens du privé que ceux du public. Inutile de les opposer. C’est toute l’organisation sociale française qui est à revoir.

    Attention donc.


  • TUNAJEK (---.---.121.245) 10 novembre 2006 13:59

    Monsieur, 25 ans d’age et deja bien imbu mais surtout bien ignorant de l’action de l’IAE en faveur exclusivement des publics en dificultés sociales et prof. « La bete » vous invite a rencontrer les veritables acteurs de terrain.Ceux qui oeuvrent au quotidien pour redonner un peu de dignité aux personnes (volontaires dans le projet d’accompagnement !). Vous devriez aussi, cher Monsieur, vous penchez de plus prés sur les comptes des structures...Et oui nous sommes auusi des gestionnaires (est ce un gros mot ? )vous seriez surpris de constater que les chiffres que vous annoncez sont faux , qui plus est les subventions ( quand elles existent) sont basées exclusivement sur un cahier des charges (retour vers l’emploi) verifiable et quantifiable. Votre article est tellement naif qu’il me fait presque pensé a ceux qui vote front national dans des coins très reculés et qui n’ont jamais vu un étranger dans leur « bled » Bref le veritable projet de l’IAE, le connaissez vous ? Que nous n’ayons plus de raisons d’exister, nous retrouvant nous memes demandeurs d’emploi dans un monde meilleurs que vous, jeunes tetes pensantes, allaient créer demain. Renseignez vous en amont avant de vous prendre pour un speudo journaliste, vous y gagnerai en crédibilité auprès des professionnels et a ce moment la nous pourrons denoncer ensemble les vraies aberrations du systeme.(elles existent bien sur et l’ensemble des acteurs les dennoncent). Vous souhaitant une carriere brillante, sans cassure ...pour que vous n’ayez jamais besoin d’avoir une reponse a vos problemes d’urgences, un lien de proximité tout en conjuguant la valeur travail( vous savez bien celle ou l’on vous dit que le CDI est eternel ?) Bien a vous Catherine Marie TUNAJEK responsable d’une AI et gerante pendant 5 ans SARL ETTI ( comment Une SARL dans l’IAE uen Horreur...). Bonne recpetion


  • Jma (---.---.222.191) 25 novembre 2006 19:20

    Je ne connais les chiffres exacts concernant les couts de ces programmes. Ceci dit vu leur nombre et la nébuleuse de sigles qui les entourent, je suppose que tout cela coute cher au contribuable. Mais de toute façon qui s’en soucie ?? J’ai effectué plusieurs formations par contre, dans le sud de la france, un département classé pour son chomage de masse, et je suis entrè dans un de ces dispositifs mis en place par l’anpe. Non seulement je n’ai rien appris, mais j’ai réalisé que j’étais entré dans ce dispositif pour faire baisser le chiffre du chomage -lorsque vous êtes en stage, vous n’êtes plus au chomage. Cqfd.- A ma grande surprise, la déléguée à la région vint nous rendre visite pour savoir qui avait réellement retrouvé un travail, à l’issue de la cession. Le gérant de la halte-garderie (c’est comme cela que l’on appelle ces centres) sortit un graphique à la représentante, démontrant que nous avions tous retrouvé du travail. Evidemment c’était du bluff, il prêchait pour sa chapelle creuse. Une autre fois, la société d’intérim qui m’embauchait me demanda de passer mes habilitations électriques car elles sont indispensables pour travailler dans ce secteur. Je partis à l’Afpa les passer et l’on me fit asseoir et lire pendant 10 jours, seul dans une pièce. Intrigué je demandai alors au formateur pourquoi. Il me repondit qu’auparavant les habilitations se passaient en 3 jours, formation y comprise, mais que l’anpe avait demandé un rallongement de la durée pour pouvoir effacer le chomeur de son fichier pendant cette durée. Le contribuable paye donc 7 jours qui ne servent à rien, à l’institut de formation, parce que l’anpe veut « effacer » des demandeurs d’emploi de son fichier. Les exemples de ce cas sont légion dans le sud de la france où tout est bon pour truquer les chiffres. Alors je ne suis pas étonné que tous ces plans soient des mirroirs au alouettes qui ne servent qu’à habiller des chiffres.


  • (---.---.40.31) 24 février 2007 14:54

    avant de faire des analyses et des critiques il faudrait que vous ayez les bonnes informations. Directrice d’une AI je n’ai jamais bénéficié d’aide au poste pour les professionnels permanents les AI vivent essentiellement de leurs prestations, l’aide à l’accompagnement a été créee qu’en 2002 pour un montant maximum de 30 000€ pour un accompagnement de 450 personnes et 6 permanents et nous existons depuis 20 ans.Faites le compte. L’IAE comme vous le dites si elle exclue elle a le mérite d’exister et d’éviter le système d’assistanat.


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