lundi 24 décembre 2012 - par Luigi Chiavarini

Les leçons du passé pour passer la crise ?

Osons rester simple et raisonable.

Les leçons du passé pour passer la crise ?

A la caisse d'un super marché une vieille femme choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui a alors reproché de ne pas se mettre à " l'écologie " et lui dit :

"Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! "
La vieille femme s'est excusée auprès de la caissière et a expliqué :

" Je suis désolée, nous n'avions pas de mouvement écologique dans mon temps."

Alors qu'elle quittait le magasin, la mine déconfite, la caissière en rajouta :

" Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps ! "

La vieille dame admît alors qu'à l'époque :

On retournait les bouteilles de lait, les bouteilles de Coke et de bière au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau ; on utilisait les mêmes bouteilles à plusieurs reprises. À cette époque, les bouteilles étaient réellement recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.

De mon temps,

On montait l'escalier à pied : on n'avait pas d'escaliers roulants dans tous les magasins ou dans les bureaux.
On marchait jusqu'à l'épicerie du coin aussi. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque,

On lavait les couches de bébé ; on ne connaissait pas les couches jetables.
On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge ; pas dans un lave linge à 3000watts l'heure.
On utilisait l'énergie éolienne et solaire pour vraiment sécher les vêtements.

À l'époque,
on recyclait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sœur à l'autre.

À l'époque,
on n'avait qu'une TV ou une radio dans la maison ; pas une télé dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas.

Dans la cuisine,
on s'activait pour fouetter les préparations culinaires et pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boites ayant déjà servies, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.

À l'époque,
on utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon ; on n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou auto portées.

À l'époque,
on travaillait physiquement ; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.

À l'époque,
On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif ; on n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter à chaque fois qu'on voulait prendre de l'eau.
On remplissait les stylos plumes dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo ; on remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir après chaque rasage.

À l'époque,
Les gens prenaient le bus, le métro et les enfants prenaient leur vélo pour se rendre à l'école au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi de 24 heures sur 24.

À l'époque,
les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jeter fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée.

On avait une prise de courant par pièce, pas une bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.

Pourquoi aurions-nous eu besoin d’écologie ?

Et vous qu'en pensez vous ? N'est ce pas plus simple de vouloir rester simple ?

 



6 réactions


  • easy easy 24 décembre 2012 11:38


    Vous créez une situation spéciale et surréaliste qui a pour objet de faire ressortir un contraste entre deux générations. Et cela en établissant que celle d’avant été raisonnable.

    Vous avez utilisé un vieux sophisme.

    Les générations n’apparaissent que si l’on observe une famille et qu’on en sépare mentalement les membres pour ne considérer que leur position parentale. On porte alors des lunettes de généalogiste.

    Quand on veut observer les usages ou moeurs d’une Société, on ne doit pas chausser ces lunettes généalogiques car la Société est un Animus continu, intemporel, qui n’a ni père ni enfant.

    Sans lunettes, on voit que la Société comporte des gens de tous âges et qu’à un moment donné, tout le monde, quel que soit son âge ou sa position dans son arbre généalogique, utilise tel type de balai, tel type de chaussures, tel type d’escalier. 

    A un moment donné, tous les gens de tous les âges utilisent un type de produit mais seuls ceux ayant entre 20 et 80 ans ont des responsabilités.

    Si l’on rechausse alors les lunettes de généalogiste, on voit que des individus ayant entre 20 et 80 ans sont soit des pères, soit des grands-pères soit des arrières grands-pères soit deux ou trois termes à la fois. A chaque instant d’une société, il y a 4 générations dont 3 sont responsables et opérantes.

    C’est des milliers de fois que je vois le recours à ce terme de ’génération’ au sens sociétal alors que ça n’a pas de sens, alors que ce n’est qu’un trucage, une illusion d’optique qui permet de stigmatiser une tranche d’âge ou des gens d’une certaine position parentale

    En jouant de cette illusion d’optique on peut tout aussi bien dire que la ’génération’ des tondeuses manuelles était plus gaspilleuse que la "génération’ précédente qui n’avait pas de pelouse à arroser.



  • easy easy 24 décembre 2012 11:43

    Ah ! Je vois que vous vous annoncez comme prof d’économie

    C’est en procédant de ce genre d’illusion, en les entretenant, en les propageant, que vous comptez établir un état des lieux et une solution ? 

    Vous hypnotisez, rien de plus.


  • Luigi Chiavarini Luigi Chiavarini 24 décembre 2012 11:58

    Mon intention n’est pas d’hypnotiser, au contraire, je veux simplement mettre en évidence les constats objectifs d’un passé récent ou la surconsommation n’était pas la règle mais l’exception.

    Merci pour votre commentaire il apporte une vue différente de l’usage des générations comme élément comparateur de l’analyse de la vie sociale.

    • easy easy 24 décembre 2012 12:27

      Je vous accorde bonne foi tant ce procédé hypnotique est répandu.
      Ce n’est pas vous qui l’avez inventé. Vous l’aurez repris d’y avoir cru, d’avoir été vous-même hypnotisé.

      Il vous reste désormais à reconsidérer les choses de manière réelle.
      Je vous fais confiance.

      Bon courage.


  • Pepe de Bienvenida (alternatif) 24 décembre 2012 16:25

    Tout ce qui monte doit redescendre.


  • ecolittoral ecolittoral 26 décembre 2012 16:54

    « A l’époque » les sous sols étaient pleins de pétrole, les mines inépuisables.
     Les bateaux à moteur étaient rares, les avions encore plus etc....

    Et aujourd’hui ?...Ou plutôt demain matin ?


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