mardi 18 mai 2010 - par Henry Moreigne

Ministres et fonctionnaires doivent-ils se serrer la ceinture ?

Face à la crise de leurs finances publiques, différents gouvernements européens ont choisi d’adresser un signal fort à leurs concitoyens en réduisant les salaires des ministres et parfois des fonctionnaires. Une exemplarité difficilement imaginable en France . Interrogés par le JDD , huit ministres et secrétaires d’Etat se révèlent partagés devant une telle hypothèse. Avec pertinence, Valérie Pécresse fait remarquer que les membres du gouvernement sont moins payés que certains hauts responsables de l’administration ou opérateurs.

S’il est un tabou bien ancré en France c’est celui des rémunérations. Liberté, égalité, fraternité peut-être, opacité sur les salaires assurément. A qui profite une telle situation ? Aux plus avantagés bien sûr. Pour vivre heureux et bien payés, vivons cachés.

La remise à plat des finances publiques aurait pu être l’occasion de mettre en lumière des situations aussi disparates que peu acceptables. Gageons que rien ne se fera. Si à juste titre on a tiré au boulet rouge ces derniers mois sur les rémunérations exorbitantes de certains dirigeants dans le privé en revanche, on s’est bien gardé de mettre le nez dans les salaires de la sphère publique.

Et c’est bien dommage. Un monde sépare la fonction publique ordinaire marquée par des salaires moyens et la haute administration, les A+ dans laquelle le traitement est souvent par le jeu de primes très conséquentes, supérieur à l’indemnité versée à un parlementaire. L’écart salarial entre les catégories les plus mal payées et les C et, celles les plus choyées est conséquent.

En 2005, l’Express avait tenté d’enquêter sur le sujet avant de jeter l’éponge face au maquis de l’administration. Le top 8 des fonctionnaires les mieux payés s’établissait alors comme suit en salaire annuel :

1. Trésorier-payeur général le mieux payé (recette générale des finances de Paris) Environ - 200 000 €
2. Conservateur des hypothèques le mieux payé - 185 000 €
3. Vice-président du Conseil d’Etat - 142 175 €
4. Premier président de la Cour des comptes - 134 000 €
5. Secrétaire général du gouvernement - Non communiqué
6. Chef d’état-major des armées - Non communiqué
7. Directeur régional des impôts - 103 000 €
8. Préfet de Paris et de la région Ile-de-France - 99 000 €

En comparaison, un ministre touche 13 471 euros bruts par mois, un secrétaire d’Etat 12 124 euros. Le Premier ministre est mieux rémunéré que le président de la République, avec 20 206 euros.

Autre illustration : Radio France International. En 2009, à l’occasion de la mise en œuvre d’un plan social qui devrait conduire à la suppression de 206 emplois de la station publique, l’intersyndicale, avait dévoilé les salaires de Christine Ockrent, directrice générale, et d’Alain de Pouzilhac, le PDG. 40 000 € chacun par mois (sans les primes), soit somme toute le double du président de la république.

Selon Les Echos , le gouvernement serait bien tenté d’instaurer un gel des salaires des fonctionnaires mais hésite à allumer un nouvel incendie social. Si les organisations syndicales ne cachent pas leurs craintes face à un tour de vis salarial, elles font preuve d’une cécité surprenante face aux écarts de rémunération dans la fonction publique. C’est aujourd’hui d’exemplarité et de transparence dont a besoin le secteur public.



27 réactions


  • dhbasse dhbasse 18 mai 2010 11:04

    faire serrer la ceinture aux fonctionnaires... bonne idée si, comme vous le dite, on prend en compte les disparités salariales qui existent, car un fonctionnaire de catégorie C en début de grille, y’a pas grand chose à ponctionner...  smiley
     


  • slipenfer 18 mai 2010 11:08

    l ’auteur : différents gouvernements européens ont choisi d’adresser un signal fort à leurs concitoyens en réduisant les salaires des ministres. (de combien ?)

    l ’auteur : le gouvernement serait bien tenté d’instaurer un gel des salaires des fonctionnaires .
    (On préserve un peu certaines classe social, les élections approchent.simple manœuvre stratégique.)

    l ’auteur conclut : C’est aujourd’hui d’exemplarité et de transparence dont a besoin le secteur public.
    (Phrase type du vocabulaire politicien )
    Article qui ressemble à de la propagande style TF1
    une mode qui s’ étant sur agoravox on dirai
    je ferai la conclusion moi-même., merci


  • Kétamine 18 mai 2010 11:13

    La fonction publique n’est pas une mais multiple, elle comprend une quantité impressionnante de métiers différents du cap au bac + 10. Les salaires ne sont pas au même niveau logiquement. Tout le monde n’est pas capable de devenir conseiller technique de ministre. Que les cadres A gagnent plus que les C est normal et l’échelle des salaires est plus resserrée dans la fonction publique que dans le privé à niveau comparable. Un certain PDG d’EDF gagne beaucoup plus (4 fois ?) que le personnage public le mieux payé. Cela dit, les catégories C de la fonction publique ne sont pas très bien payées et souvent sont surqualifiés par rapport au travail demandé, crise oblige, depuis fort longtemps. Je suis contre une diminution des salaires de la FP car cela aura des conséquences sur la consommation, la demande intérieure et la survie de tous (y compris bien sûr les adversaires du public, qui sont commerçants, restaurateurs, artisans et qui verront leur petite entreprise mourir)


    • darius 18 mai 2010 16:37

      Des fonks en moins ca fait de la main d’oeuvre disponible pour produire.
      De toute facon le prive paye les fonks
      Alors au lieu de la payer a ne rien faire, ou a faire des trucs inutiles comme les ronds points, autant les payer a produire.
      Meme si ils sont absolument inefficace, ils genereront plus de richesse dans le privé que dans le public ou ils vivent aux crochets du privé.


    • Michel DROUET Michel DROUET 19 mai 2010 09:09

      @ darius

      Comme les choses sont simples avec vous ...

      1 - des fonctionnaires en molns pour produire plus dans le privé : encore faudrait-il que nos chers capitalistes arrêtent de délocaliser l’industrie dans les pays à bac coût. Par conséquent, moins de fonctionnaires = plus de chômeurs

      2 - les ronds points inutiles : d’accord, mais là ce sont les entreprises du B.T.P. qui vont morfler. Donc moins de fonctionnaires = plus de plans sociaux et de licenciements dans le privé.


  • Bulgroz 18 mai 2010 11:37

    En France, on compte 5,268 millions d’agents fonctionnaires (sans compter les contrats aidés).

    Effectifs de la fonction Publique d’Etat :

    1982 : 2 233 838
    2003 : 2 543 351 (+309 513)
    2010 : 2 361 077 (-182 274) (-7%), seule baisse enregistrée.
    de 1982 à 2010 : +127 939 (+5%)

    Effectifs de collectivités :

    1982 :1 073 533
    2003 : 1 522 143 (+448 610)
    2010 :1 950 119 (+427 976)
    de 1982 à 2010 : +876 586 (+58%)

    Effectifs de la fonction hospitalière

    1982 : 717 739
    2003 : 915162 (+197 423)
    2010 : 955 099 (+39 937)
    de 1982 à 2010 : +237 360 (+26%)

    Ainsi donc, de 1982 à 2010, les 3 fonctions publiques d’état ont augmenté de Un million deux cents quatre et un mille cent quatre vingt cinq fonctionnaires (+1 241 185). soit +31%

    +31% d’augmentation du nombre de fonctionnaires !!! alors qu’au même moment, la population française augmentait de 4%.

    Encore plus démentiel, les effectifs des communes et des groupements de communes censés mutualiser les services.

    De 1996 à 2007 (*) :

    Communes : +108 609 (+11%)
    Groupements de communes :+115 048 (+104%)

    mieux encore, les organismes départementaux ou régionaux :

    Départements : +85 452 (+53%)
    Régions : +38 856 (+448%)

    Mais, combien de dépenses de personnel, tout cela représente il en une année, me demanderez vous ?

    Ben, cela représente +de 210 milliards d’euros (hors fonction hospitalière), soit 40% des prélèvements fiscaux d’état ou des collectivités.

    (*) Je n’ai que 2007 pour ce détail, si quelqu’un a le détail des chiffres pour 2010, merci d’avance.


    • COVADONGA722 COVADONGA722 18 mai 2010 11:55

      bonjour bulgroz , je suis sur que vos chiffres sont vrais , je me permet de répondre a votre demonstration par une bien plus modeste
      depuis des années dans ma petite ville natale bretonne , j entendais mon boucher
      critiquer et raler sur ces feignasses de fonctionnaires , puis il y a 6 ans on a fermé la caserne , 5 classes d’ecoles ont suivies le depot sncf et la gare sont vide de tout employé
      le bureau de poste a été delocalisé le dispensaire aussi ect......TRISTE HEIN ?au fait la boucherie est a vendre ben oui plus de 40% de la clientele c’etait des« feignasses de fonctionnaires »je n’ai pas de reponse sure pour la fonction publique je suis sur comme
      vous qu’elle as un poids mais n’a t elle qu’un poids ?au fait 4 /5 millions de fonctionnaire
      ça veut dire aussi que nous en avons quasi tous dans nos famille non ?



    • baboupuget 18 mai 2010 16:32

      Je vais abonder votre message par mon exemple.
       Employé d’une collectivité territoriale pendant 33 ans j’ai terminé ma carriere en 2004 comme chef de service qui comptait 4 agents moi y compris. Ce service n’avait pas d’activité en lien avec le public, il ne concernait que le personnel de cette collectivité . Eh bien aujourd’hui ce meme service compte 14 Agents et je peux vous affirmer que les activités n’ont pas augmentées bien au contraire, les budgets ayant été diminués les activités sont moindres.

      Pour la petite histoire, l’elu en chef de cette collectivité avait a sa disposition 4 voitures.........au cas ou une serait en panne , .... seul cet élu était l’utilisateur.


    • baboupuget 18 mai 2010 20:38

      question à @ bulgroz...

      + 58% d’agent dans les collectivités...avez vous la répartition dans les différentes catégories...Cette augmentation concerne t-elle + particulièrement la catégorie C...si oui on peut alors en conclure que ce sont tous les colleurs d’affiches recompensés qui viennent grossir l’armada des fonctionnaires territoriaux. En effet les Présidents et maires peuvent recruter sans concours cette catégorie depuis 2002.....(.pour ceux qui voudraient intervenir quant à mes propos j’ai 33 ans de territoriale à mon actif..)
      Merci pour votre réponse


    • Bulgroz 18 mai 2010 21:10

      A babouquet,
      J’ai tiré mes chiffres :
      Les collectivités locales en chiffres de La Direction Générale des Collectivités locales de Mars 2010. La répartition par statut et catégorie hiérarchique est à partir de la page 104
      http://manage.dgcl.interieur.gouv.fr/workspaces/members/desl/documents/clen ch/2010/publication_globale/downloadFile/file/00_publication_globale.p df ?nocache=1271836309.26

      publicatons de l’Insee (2006 seulement) : L’emploi dans les collectivités locales au 31 décembre 2006
      http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1205

      et aussi les jaunes budgétaires (2010), 2 documents : Rapport sur la fonction publique et rapport sur les pensions de la fonction publique.
      http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010/jaune.html


    • Bulgroz 18 mai 2010 21:26

      Et contrairement, à ce qu’affirme la plus part des socialistes, l’augmentation des dépenses des collectivités locales est en partie le fait des élus locaux. Il n’y a qu’à regarder les chiffres du "jaune budgétaire effort financier de l’État envers les collectivités territoriales" annexé au PLF (publié sur le site du Ministère du budget).

      http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010/pap/pdf/Jaune2010collectivitesterritor iales.pdf

      Pour 2009, il montrait qu’en 25 ans les dépenses des collectivités ont augmenté de 3,4 points de PIB dont 1,8 points (soit plus de la moitié) d’augmentation pour les dépenses hors transferts de compétences (p. 7)

      « Les dépenses des APUL ont augmenté fortement depuis 1980, progressant plus vite que la richesse nationale et passant de moins de 8 points de PIB en 1980 à plus de 11 points en 2008. Cette progression de plus de 3 points de PIB en un peu plus de 25 ans correspond à une augmentation de +3,3% en volume en moyenne par an.  »

      « L’accroissement notable des dépenses des APUL hors décentralisation est lié à près de 80% à la hausse des dépenses de fonctionnement. Celle-ci trouve une partie de son explication dans l’évolution des effectifs de la fonction publique territoriale. En effet, parallèlement aux dépenses, les effectifs locaux ont également augmenté de façon conséquente, hors transferts de compétences. Entre 1984 et 2007, les effectifs territoriaux4 ont augmenté de +56% à champ constant, soit +619 000 agents5, c’est-à-dire plus que l’augmentation de la fonction publique d’État et de la fonction publique hospitalière réunies. »

      Le rapport poursuit en expliquant que cette hausse est financée à 16% par l’emprunt et 35% par un effort financier de l’État (p. 8). A quoi sont dues ces augmentations ? Principalement à la hausse du nombre de fonctionnaires territoriaux.

      Je n’ai pas particulièrement l’impression que les collectivités locales soient sous administrées (et surtout pas les communes) alors pourquoi embaucher toujours plus ? Que vont coûter toutes ces embauches aux collectivités dans 25 ans ? A mon avis la première mesure à prendre pour limiter la hausse des dépenses locales est de limiter les embauches.


    • Michel DROUET Michel DROUET 19 mai 2010 09:25

      L’augmentation du nombre de fonctionnaires territoriaux est directement lié à la multiplication des collectivités et des établissements publics de coopération intercommunale et autres iyndicats (communautés de communes, d’agglo, pays, notamment) depuis plus de 20 ans.

      Chaque élu local à la tête d’un tel organisme a voulu disposer de ses propres services souvent en doublon avec un autre organisme public existant préalablement.

      Lors de la décentralisation de 1982, l’Etat lui même a conservé des personnels qui auraient du être transférés aux départements (pour les transports scolaires par exemple).

      La responsabilité sur ce sujet est donc collective et concerne l’Etat et les collectivités locales.

      La réforme des collectivités locales en cours d’examen au Parlement va t-elle modifier les choses ? Je ne le crois pas : nos chers élus sont très attaché à leurs prérogatives et on ne peut pas croire qu’ils couperont la branche sur laquelle ils sont assis, c’est à dire qu’aucun niveau local ne dervrait être supprimé

      La voie actuelle de l’étranglement financier des collectivités locales par l’Etat (réduction des dotations, suppression de la T.P. par exemple) aboutira vraisemblablement à la réduction des dépenses de personnel des collectivités locales.
      Ce n’est certainement pas la meilleure façon et surtout la plus intelligente...

      Question subsidiaire : l’économie est elle capable (et a t-elle envie)de créer des emplois dans le privé qui seraient susceptibles de répondre à une diminution du nombre d’emplois publics ?


  • MKT 18 mai 2010 12:15

    Monsieur l’auteur,

    Dois je comprendre à la lecture de votre article que les ministres seraient des fonctionnaires ?
    Curieux, en effet un fonctionnaire est un agent public titulaire de son grade. Existe t il un grade de ministre comme il existe un grade d’adjoint administratif ou de rédacteur ? Comment accède t on au grade de ministre par concours, comme c’est la règle dans la fonction publique ?

    Non, ce que je lis ici, c’est un article sommes tout assez poujadiste.
    Vous exigez de la transparence ? Google est votre ami.
    Les grilles de rémunération de la fonction publique sont comme leur nom l’indique, publiques.
    Les organisations syndicales de la fonction publique les mettent en ligne facilement.

    Quant à la prétendue générosité du service public en termes de rémunérations, venez tenir un emploi d’aide-soignant, le traitement de début c’est le smic + 100€.


  • Bulgroz 18 mai 2010 12:39

    Covadonga,

    Je ne dois pas être très sensibilisé à la fonction publique, dans ma famille, autour de moi, je ne compte aucun agent du service publique.

    Ce que vous dites est sans doute triste et peut être du à une étape de conversion et d’adaptation.

    Si j’en crois les calculs des valeurs de production déterminant les chiffres du PIB, les services non marchands (service de l’état, des collectivités et de santé) ne rentrent que pour 11% dans la valeur nationale.

    11% alors que la fonction publique représente 20% des emplois et capte 43% du PIB.

    En ce qui me concerne, je ne parlerai pas de « feignasses », tout un chacun connait des histoires à propos des fonctionnaires. Je ne suis pas en mesure d’évaluer le degré de coulage de ces agents. Mon seul témoignage direct, serait celui ci : il y en a qui ne s’habillent pas correctement et qui ne représentent pas correctement le pays. Quand je vois la gueule de certains syndicalistes.....

    Ce que je constate, c’est le problème du statut du fonctionnaire qui rend celui ci totalement aveugle à la réalité économique du pays, que ceux ci s’opposent toujours à tout jusqu’à revendiquer le statut d’Indiscipliné (cad , aller contre les décisions de l’administration), que les grèves ne concernent que les fonctionnaires et que chaque réforme interne est un désastre dans sa mise en place. Voyez comment les nouvelles applications informatiques ou les réorganisations sont mises en place, ça ne marche jamais. Entendez vous parler de problèmes informatiques à Sanofi, Total ou Peugeot ou de problème de réorg dans l’agroalimentaire par exemple ?

    Le problème est essentiellement donc celui du statut. Une fois qu’on l’a, on en a strictement rien à cirer.

    • djib 19 mai 2010 11:05

      J’avoue ne pas avoir connaissance de problèmes informatiques chez Sanofi, Total ou Peugeot, par contre j’entends parler de charrette de licenciement chez eux.
      Facile d’avoir des employés sensibilisés à l’informatique quand on peut jeter ses employés qui ont passé 45 ans. Faire de la formation aux employé, de l’accompagnement à la reconversion, c’est sûr ça demande du personnel et un peu de temps.
      Mais c’est tellement plus humain. D’ailleurs on a bien compris que l’humanité dans le privé a été bradé il y a bien longtemps, et passé dans les pertes et profits.

      Ce genre d’argument stupide m’horripile. Vous voudriez que le public soit comme le privé alors que la vrai évolution serait que le privé soit comme le public !! A savoir qu’une couverture universelle existe. Vivre dans la peur et sous pression n’est pas l’utopie rêvée ... si ?

      Au passage je rappelle que c’est l’existence d’un état fort en France qui nous permet de ne pas avoir pris la crise de plein fouet, et si vous n’avez pas de fonctionnaires dans votre famille vous en avez surement parmi vos clients, si ce n’est l’état lui-même.

      Au passage, en parlant de réalité économique ... vous la connaissez vraiment vous ? vous allez j’en suis sûr régulièrement sur le site de Paul Jorion, ou encore de Frédéric Lordon ? Vous avez regardé la vidéo de Jacques Généreux ? Même dans le privé les gens sont aveugles ?

      Mais après tout les défauts sont partagé ... dans le public on a la paresse, et dans le privé la cupidité ( nous gardons les autres pêchés pour nos vies privées). Alors si le trait principal du privé est la cupidité, que ne s’est il révolté contre les sommes astronomiques qui ont été volé à l’état par les banques ?


  • Bulgroz 18 mai 2010 12:46

    et pour répondre plus précisément à la question, s’il n’y a personne dans votre village, où se trouvent donc les 1 813 587 agents des collectivités ?


  • COVADONGA722 COVADONGA722 18 mai 2010 14:05

    précisément ,a mon sens je trouve légitime que l’on se pose la question du nombre et de la répartition , il y a par exemple plus de deux cent personnes au services communications de la mairie de Paris « et je suppose qu il doit en etre de meme quelques soit la couleur » .
    Je trouve legitime la question de la transparence , je vais faire simple je trouve plus importante et necessaire la place comme fonctionnaire d un postier ou d’un policier infirmiere instits que de la pléthore de hauts fonctionnaires toute administration confondues
    a commencer par les doctes professeurs d’université a 4 h de cours semaine payé en haut de la grille indiciaire pour faire la moral televisuelle sur l accueil et le partage du territoire je ne vous donne pas les noms vous les connaissez aussi bien que moi.
    Ce que j essaie de dire c’est que moi ici en bas dans ma zus j’en veux de l’etat , mais efficace respecté et a mon service pas a celui de quelques organisations ou d’un potentat local.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 18 mai 2010 14:06

    pardon « quelque soit la couleur politique »


  • Marc Bruxman 18 mai 2010 19:29

    Les rémunérations des fonctionaires ne sont pas très élevées, il serait donc contre-productif de les baisser. Par contre, ils sont nombreux et des gains de productivité sont faisables en appliquant à la fonction publique les mêmes recettes que dans le privé.

    Le non renouvellement des fonctionnaires partant à la retraite compensé de moitié par des augmentations de salaires est donc la voie à suivre. Couplée bien sur à des mesures d’économies liée à la productivité (administration en ligne), primes au mérite sur la réduction des coûts, etc, ...

    On peut ainsi :

    • Rendre attractif des professions utiles à la société (prof, flic, infirmier, ...) en augmentant les salaires. Elles deviennent donc attractives non pour les avantages divers mais parce que ca paie bien.
    • Economiser beaucoup.
    Mais il faut aussi :
    • Interdire aux collectivités locales toute dépense de communication / publicité.
    • Permettre la mobilité afin de pouvoir supprimer des services inutiles. Comme cela on peut aller bcp plus loin que un sur deux en réaffectant les gens des services supprimés vers d’autres services.
    • Centraliser les URSSAF et autres CAF. Un gros plateau national et c’est tout. Economie de coûts.
    • Cesser de payer des trucs de prestige genre « garde républicaine ». 
    • Privatiser à chaque fois que c’est possible et souhaitable. (Mise en concurrence possible).
    • Si quelque chose ne peut être mis en concurrence supprimer toutes les dépenses de communication / publicité.
    Et enfin :
    • Légaliser et taxer la vente de Cannabis (comme le tabac). Libérer du même coup tous les gens en tole pour traffic de stups. Ils travailleront dans les coffee shops.
    • Utiliser les économies sur le budget de la police et de la justice utilisées contre le traffic de stups pour lutter contre les vrais crimes. 
    • Légaliser et taxer la prostitution. 
    Rien qu’avec ces dernières mesures, on dégagera largement de quoi payer les retraites...

    • Michel DROUET Michel DROUET 19 mai 2010 09:02

      @ Bruxman

      « Privatiser à chaque fois que c’est possible et souhaitable » : compte tenu de la concentration de certaines activités (transports, eau, B.T.P., par exemple) on se trouve bien souvent face à des monopoles ou des quasi-monopoles qui font les prix et font payer fort cher leurs prestations pour le plus grand bénéfice des actionnaires de ces entreprises.

      Dès qu’il y a un marché public juteux à prendre, on constate bien souvent à moyen terme des concentrations par achat des entreprises indépendantes qui aboutissent à fausser le marché.

      Pour avoir examiné de près la formation des prix dans les transports scolaires et interurbains, je peux vous dire que les collectivités locales auraient intérêt à créer leurs propres régie de transport (c’est ce que font certaines d’entre elles actuellement) : ça leur coûterait moins cher (surtout aux contribuables.

      En conclusion, il faut aussi aborder la question de la gestion directe par le public et ne pas se contenter de « privatiser ».


  • phiconvers phiconvers 19 mai 2010 02:08

    Je crois utile de rappeler que les primes fantasmées que l’auteur évoque ne rentent pas en compte dans le calcul des retraites, comme d’ailleurs l’ensemble des primes versées aux fonctionnaires, ce qui esplique notamment la différence de calcul des droits à pension dans le privé et dans le public.


  • fifilafiloche fifilafiloche 19 mai 2010 04:07

    Des chiffres qui donnent le vertige...Pourriez vous nous rappeler comment sont financées les retraites de cette fourmillère en perpétuelle croissance ? 


  • barbapapa barbapapa 19 mai 2010 09:43

    La différence par le salaire est saine. Elle est transparente. Elle est comprise. Un poste à responsabilité mérite mieux qu’un poste sans responsabilité.

    Les critiques des fonctionnaires et agents publics stopperaient si les différences s’arrêtaient aux salaires.
    Bref le droit commun entre fonctionnaire et non fonctionnaire. Les pensions retraite, la même communauté de calcul sur le même nombre d’année entre fonctionnaires et non fonctionnaires. Primes incluses pour tous.
    La fin des privilèges corporatistes doit cesser.
    La vrai exemple courageux des ministres serai celui-ci : la fins des avantages fiscaux comme le salarié moyen. La fin des avantages en nature. La fin du logement de fonction. La voiture de service déclarée en avantage en nature. 
    Alors ministre français, si tu vois se post, es tu capable de demander le droit commun ?
    As tu vu ce qui c’est passé en Angleterre sur les notes de frais ?
    Montrer l’exemple ce serai ça !


    • Michel DROUET Michel DROUET 19 mai 2010 12:29

      A l’époque où je suis entré dans la fonction publique (1968), j’aurais aimé que le droit commun entre fonctionnaires et non fonctionnaires s’applique : ce n’était pas le cas puisque les salaires des fonctionnaires étaient moins élevés d’environ 25 % à qualifications et métiers égaux.

      Les crises successives étant passées par là, le discours s’est inversé et dans 10 ou 15 ans quand les salaires du privés auront à nouveau dépassé celui des fonctionnaires on utilisera à nouveau le même argument pour cogner sur les salariés du privé en les alignant sur les fonctionnaires.

      Les époques passent, les mêmes méthodes restent : elles consistent à cogner sur les salariés qu’ils soient du privé ou du public pour le plus grand bénéfices des vrais parasites, ceux qui se font des c... en or rien qu’en spéculant et les rentiers cupides qui ne sont d’aucune utilité pour l’économie mais qui ne font que l’enfoncer de plus en plus chaque jour.


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