vendredi 11 mai 2012 - par Caleb Irri

Pourquoi la démocratie est l’ennemie des marchés

La passation de pouvoir n’est même pas encore réalisée que déjà les politiques nous annoncent l’effroyable réalité : les véritables élections décisives pour la politique qui sera conduite en France auront en fait lieu en juin, pour les législatives.
En dehors du fait que cela interroge sur l’intérêt des présidentielles, on s’aperçoit qu’en Europe la question des législatives préoccupe beaucoup nos chers financiers, qui par dessus tout affirment vouloir la stabilité politique. Ce qui semble pour l’instant être le cas avec la succession de monsieur Sarkozy par monsieur Hollande, car en France l’élection du nouveau président n’a pas fait -comme promis par la droite- chuter les bourses, et la note française n’a pas encore été dégradée.

Mais même si ce changement ne provoque pas les remous attendus et craints par la droite, il fait quelque peu bouger les lignes en Europe car il risque de retarder un peu les plans de ceux qui voulaient imposer une gouvernance européenne unique dont le programme économique réside essentiellement dans l’austérité. Certains Etats pourraient lui emboîter le pas, d’autant que la partie n’est pas terminée.
Comme il apparaît aujourd’hui, la bataille des législatives, préparée de longue date par les deux camps arrivés en tête au deuxième tour, n’est en réalité rien de moins que le troisième tour des élections : le camp qui détiendra la majorité sera responsable de la politique conduite.

L’incertitude qui règne actuellement quant à la majorité qui ressortira des législatives, comme la situation de blocage que connait la Grèce actuellement, a bien plus d’effet sur les marchés que l’élection d’un président de l’UMP ou du PS. Car les extrêmes gauche ou droite obtiennent un soutien de plus en plus fort de la part des électeurs écoeurés par les partis « traditionnels ». Et c’est peu de dire qu’ils ne sont pas favorables à la politique imposée par Bruxelles. Sauf que l’extrême droite n’a pas les mêmes objectifs que l’extrême gauche : le premier veut sortir de l’Europe sans payer, tandis que le second veut y rester, sans payer non plus.

Mais paradoxalement cette incertitude pourrait leur permettre de réaliser leur objectif, à savoir la prise de contrôle définitive de l’Europe par la suppression pure et simple de la démocratie. Il faut que je m’explique.

La montée des extrêmes en Europe est bien la conséquence de la crise économique : après que les peuples se sont laissés bernés par leurs dirigeants modérés, les marchés sont parvenus à imposer, de manière non démocratique, un changement de politique au sein des pays les plus touchés par la crise pour y mettre fin. Cette crise s’étant aggravée depuis des réformes drastiques et injustes rendues obligatoires, c’est presque naturellement que les extrêmes recueillent les voix des déçus des deux camps… Le risque étant une remise en cause, par l’expression des urnes qui mettrait au pouvoir des ennemis de l’austérité (des vrais), les traités déjà signés par les équipes précédemment au pouvoir. Car si chaque élection est l’occasion pour un pays de renier les engagements pris par ses prédécesseurs, alors la gouvernance européenne que souhaite la Troïka ne sera ni pérenne ni unie.

Il faut donc pour les marchés, afin d’éviter le refus de payer des pays les plus endettés, supprimer purement et simplement ce qu’il leur reste de démocratie, démocratie qui décidément les empêche de faire tranquillement leurs affaires. En Grèce, les marchés mécontents du résultat des urnes préfèrent refaire les élections que de laisser une majorité hostile à l’austérité s’installer au pouvoir. Et c’est donc avec satisfaction qu’ils apprendront qu’une alliance serait conclue entre les deux partis « institutionnels » pour diriger le pays (ce qui implique donc une soumission du parti socialiste grec à l’austérité- prenons en de la graine pour la France).

Car c’est bien en jouant sur la peur des extrêmes que les marchés espèrent réaliser à la fois ce qu’on appellera « l’Union Sacrée » et la fin de la démocratie. En laissant entendre que ces partis empêchent la stabilité et nuisent à la cohésion sociale, ils désirent faire valider comme « démocratiquement » la fin de la démocratie à travers la fin du pluralisme électoral.

Car pour les banques l’enjeu est de taille. Ce que redoute à tout prix les marchés, c’est qu’un gouvernement européen en difficulté refuse de payer, car alors ils ne pourraient rien exiger d’un pays souverain, comme cela s’est déjà produit ailleurs. C’est qu’on oublie de le rappeler trop souvent : il est bel et bien inscrit dans le traité de Lisbonne qu’un pays de la « zone euro » ne peut être exclu de l’Europe. Cela signifie qu’en dehors d’une demande de l’Etat Grec d’en sortir, nul ne peut l’en chasser de force. C’est là tout le danger pour les financiers qui veulent un gouvernement grec susceptible de conduire l’austérité pour continuer à faire des sous, ou capable de demander sa sortie de l’Europe une fois le pays ruiné -ce que seuls les deux plus grands partis ont accepté. Comme pour le rachat d’entreprises en difficulté (et on comprend mieux l’arrivée au pouvoir en Europe des hommes de Goldman-Sachs), les financiers qui imposent l’austérité prennent tout ce qu’ils peuvent, vendent le maximum et licencient, avant de laisser le pays et ses habitants lessivés par ce grand nettoyage.

Car que se passerait-il si la Grèce ou un autre refusait de payer, tout en refusant de sortir de l’Europe ? Ce serait soit la fin de l’euro, soit…celle des banques. Que préféreriez-vous ?

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



21 réactions


  • Biloo 11 mai 2012 12:55

    Pour que la démocratie soit mise en danger par l’Europe ou les marché, encore faudrait il qu’elle ai existé !!


    • Gontran Gontran 11 mai 2012 21:11

      Précisons : 

      La Démocratie consiste en l’exercice du pouvoir par le peuple. Dans un état de droit, l’exercice du pouvoir c’est écrire et voter les lois (législatif) puis les faire appliquer (exécutif). Donc en Démocratie, vous et moi (le peuple, les citoyens) avons la possibilité de participer au vote de toutes les lois nous concernant, et somme susceptibles de les faire appliquer (dans le cadre du tirage au sort, de l’élection ou du volontariat par exemple). 


      Dans le régime actuel, les électeurs confient l’intégralité de leur pouvoir politique à des représentants élus qui sont forcément soutenus par des partis politiques, qui ne sont pas révocables et dont la seule sanction en cas de mauvais bilan est une éventuelle déconvenue aux élections suivantes. Ce n’est pas de la démocratie, c’est un état représentatif. 
      Et qui plus est, un état représentatif malade dans lequel le pouvoir est dangereusement centralisé et dans lequel les élus semblent très éloignés de la réalité quotidienne des électeurs. 
      En somme, c’est l’oligarchie (le pouvoir d’une minorité).

    • zelectron zelectron 13 mai 2012 07:36

      pourquoi élire sans contrôle pour 3, 4 ou 5 ans et plus des « politiques » qui s’empressent une fois élu de n’en faire qu’à leur tête et si peu pour leur électeurs et encore...
      en leur collant au train 20 ou 30 citoyens « vérificateurs/sanctionneurs » (citoyens retraités valides tirés au sort) je serais étonné qu’ils ne filent pas droit (beaucoup de candidats à la députation par exemple renonceraient du fait de leurs casseroles passées et probablement futures)


  • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2012 13:03

    Effectivement les deux termes sont antinomiques.

    Cette doctrine n’a pas l’apparence des anciennes : Ni gueule de führer ou de Duce à la mâchoire carrée crânant en uniforme sur une estrade. Non, juste un costard cravate et des moeurs policées et élégantes de traders.
    Elle se dégage des effets émotionnels pour se gargariser de raison et de bon sens, et à ce titre s’avère tout au moins aussi redoutable, car elle trouble les esprits par cet aspect imparable de la science et de la mesure.
    Pourtant elle ne nous dit rien d’autre que les anciens impérialismes : Il n’y pas d’autre choix que de m’écouter et que d’exécuter mes ordres !
     Et gare aux rebelles !


  • tf1Goupie 11 mai 2012 15:09

    Grosse connerie : la démocratie est un paramètre pour les marchés.

    Et d’ailleurs, avez-vous vu beaucoup de « marchés » dans les dictatures ou les « démocraties » de type Cuba ??

    Au fait l’auteur avez-vous déjà croisé un « marché » dans la rue ? Parce qu’apparemment pour vous un marché c’est un être pensant qui a peur, qui veut ci, qui veut ça.


  • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 11 mai 2012 17:33

    C’est très drôle, vous parlez des marchés comme si c’était un monstre terrifiant dont la seule volonté est d’annihiler le bon peuple de France, une espèce d’Anti-France dont seul un Super-Dupont pourrait nous sauver.

    Le marché, c’est vous, c’est moi, c’est l’ensemble de toute les décisions individuelles prises par tout les consommateurs. Vous avez un téléphone fabriqué en Chine, c’est un choix du marché, vous achetez des asperges d’Espagne, c’est un choix du marché.

    Bien sur, certains interviennent de façon plus importante : Banques, assurances, fonds de pension, mais ils ne sont pas devanciers, ils ne sont que suiveurs. Si, par exemple, les acheteurs choisissent Samsung au détriment de Nokia, les grands investisseurs ne font que suivre le mouvement, ils n’en sont pas à l’origine.

    Si vous voulez continuer à jouer à vous faire peur, vous pouvez toujours dénoncer les méchantes agences de notation ou les horribles traders, mais en fait, vous ne faites que dénoncer un thermomètre parce qu’il affiche de la fièvre.


    • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2012 18:07

      C’est bien joli votre image sympathique de marché, rappelant celui de Brive la Gaillarde, et expliquant d’un air dogme au S.D.F assis dans la rue, que c’est lui aussi le marché, quand il achète une bouteille de rouge.

      Le marché, en termes d’échanges, à toujours existé entre les hommes.
      Le problème, c’est qu’autrefois il était asservi à la politique, alors qu’aujourd’hui c’est exactement le contraire !

      C’est lui qui donne les ordres de gouvernance, en accord avec les objectifs de l’OMC, et des banques centrales, les doigts sur la couture d’un ordre politique et économique qui ne font qu’un, et c’est une élégance pour le mot politique de dire ça.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 11 mai 2012 18:44

      Ce que vous décrivez correspond à de la paranoïa. Qui donne des ordres ? Quel groupe, officine, arrive masqué derrière les hommes politiques pour tenir leurs stylos ?

      Vous semblez être un adepte de la théorie du complot. Alors qui : Francs-maçons, triangulaire, triades chinoises, jésuites, juifs, mafia russe, yakuza, internationale socialiste, templiers, petits hommes verts ...

      Le marché, tout comme l’état, ne sont pas des personnes, ils n’ont aucune volonté, ni de nuire, ni d’’être bienfaiteurs.

      Ce qu’on appelle « les marchés » ne sont que la sommes de milliards de décisions individuelles.


    • Mycroft 11 mai 2012 18:44

      Un thermomètre cassé, ça se dénonce, même quand il affiche de la fièvre. Les agences de notation se sont plantés en notant correctement des produits dont la toxicité était pourtant une évidence.

      Quand au fait qu’on fasse tous partie du marché, c’est complètement inexacte : notre influence sur le marché est proportionnelle à la part de richesse à notre disposition. Contrairement à notre influence dans l’état (la même pour tous, un citoyen = une voie).

      Le marché est, compte tenue des disparité économiques, de fait, une oligarchie. Une oligarchie qui influence considérablement l’offre et la demande, bien plus que le consommateur. Qui n’a absolument aucun moyen objectif de choisir entre deux marque de téléphone (à part éventuellement le prix, ce qui provoque une dégradation constante de la production industrielle alors qu’il aurait depuis longtemps fallut améliorer cette dernière en augmentant la longévité et la maintenabilité des appareils). La concurrence libre et non faussé n’existe pas, car le mensonge et la tromperie fausse tout à l’heure actuelle, tout simplement parce que le mensonge et la tromperie sont les meilleurs moyen de vendre un produit, surtout quand on peut, comme les dirigeants d’entreprise actuelles, dont l’influence est considérable, changer de vitrine comme des sauterelles.


    • bakerstreet bakerstreet 11 mai 2012 20:13

      « ils n’ont aucune volonté, ni de nuire, ni d’’être bienfaiteurs. »

      Vous l’avez dit vous même, et c’est exactement là tout le problème.
      Voilà décrit on ne peut mieux le pire totalitarisme désincarné !
      Sans pathos, animés par rien d’humain, aucune volonté de progrès ni de transcendance, juste replié sur leur monde de placement et d’intérêt à la petite semaine.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 11 mai 2012 20:23

      @MyCroft

      Le principe de l’oligarchie que vous dénoncez avec juste raison, est justement l’accouplement contre-nature du pouvoir politique et du pouvoir économique.

      Voici une citation de Frédéric Bastiat qui résume parfaitement mon propos :
      « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième »

      L’état est là pour faire respecter les contrats pris de grès à grès et pour protéger le faible de la violence du fort.

      Le mensonge a toujours existé, mais c’est justement à la justice (d’état) de punir les mensonges.

      Pour reprendre l’exemple des téléphone, ce n’est pas la volonté des constructeurs de jouer avec la longévité des téléphones, c’est que le progrès étant en permanente accélération, le produit vendu sera obsolète demain, car de nouvelles fonctionnalités rendront de nouveaux services. Et c’est tant mieux, car c’est cela qui créer de la richesse et donc de l’emploi.

      Enfin, les 7 milliards d’habitants de la planète ont beaucoup plus de pouvoir ensemble que vous ne le pensez, et aucune banque, aucune multinationale ne peut lutter contre le marché.

      En revanche, la collusion entre le monde économique et le monde politique crée, par la profusion de règlementations, des privilèges qui, eux, se font au détriment des citoyens.
      Quand l’état fait marcher la planche à billet, il favorise les banques et ruine les épargnants.

      Quand l’état subventionne une activité (automobile), il spolie une activité d’avenir au détriment d’une activité du passé, tout en se servant copieusement au passage. Il y a donc destruction de richesse.

      Au plus la règlementation est importante, au plus la société à besoins d’experts pour arriver à s’en accommoder, d’où le formidable avantage donné aux métiers de la banque par une réglementation envahissante.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 11 mai 2012 20:30

      @bakerStreet,

      La nature non plus n’est ni bonne ni mauvaise. Seuls les hommes libres peuvent être bons ou mauvais, jamais une organisation ou un état en tant que tel.

      Une personne morale n’a pas de conscience, elle n’est pas un être vivant responsable.

      Un état, un pays n’est pas fraternel. Un état, un pays n’est pas solidaire, ni généreux. Ceux sont les hommes qui le composent qui peuvent l’être.

      Le leurre, c’est de faire croire que cette abstraction à une conscience, et d’utiliser cette argument pour asservir. Mais ce sont des hommes qui asservissent d’autres hommes, pour leurs unique avantage.


  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 11 mai 2012 21:08

    La démocratie est le meilleur allié des marchés. Sans la démocratie, le capitalisme n’aurait jamais pu émerger.


    • Gontran Gontran 11 mai 2012 21:17

      L’état représentatif, qui s’est toujours soldé par une jouissance exclusive du pouvoir par un faible nombre de personne (oligarchie), n’a strictement rien à voir avec la Démocratie.

      On ne peut pas connaitre les liens entre démocratie et capitalisme car ces deux systèmes n’ont jamais cohabité. JAMAIS. 


      A titre personnel, je pense au contraire que la démocratie (la vraie) affaiblirait considérablement le pouvoir politique des acteurs économiques (il est plus facile de corrompre quelques représentants élus que des assemblées populaires à l’échelle cantonale, fédérale ou nationale dans lesquelles un grand nombre de citoyens votent les lois). 

    • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 11 mai 2012 21:30

      C’est quoi pour vous la vraie démocratie ?


    • John_John John_John 12 mai 2012 01:27

      La démocratie c’est le pouvoir aux mains des individus, pas le pouvoir de l’Etat. La démocratie, c’est le respect absolu des libertés individuelles, certainement pas la tyrannie de la majorité.


      Aucune démocratie quand l’Etat considère le peuple comme un troupeau à garder. Aucune démocratie lorsque l’Etat peut décider à votre place de ce qui est bon pour vous. 

      Bref, la démocratie, c’est tout sauf le constructivisme. 

    • Gontran Gontran 12 mai 2012 13:06

      La démocratie (pas que pour « nous » mais par définition), c’est l’exercice direct du pouvoir par les citoyens. C’est à dire que chaque citoyen a la possibilité de participer aux prises de décisions dans tous les domaines qui les concernent.

      Dans les faits, ça donne des assemblées populaires (dans lesquelles tout le monde peut se rendre) ou les décisions sont votées par tous. Il y a des assemblées populaires à l’échelle locale, puis des chambres et des commissions tirées au sort à l’échelle nationale.

      De cette manière, les décisions sont prises soit par le peuple lui même, soit par des assemblées composées de citoyens ordinaires qui ne sont pas en conflit d’intérêt.

      Il faut s’interesser au travail d’Etienne Chouard qui donne pas mal de pistes et de solutions pour mettre en place la vraie démocratie dans une société moderne. 


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 12 mai 2012 04:36

    Très bon article.

    Sur wikipédia j’ai trouvé cette formulation intéressante et que je partage entièrement :

    La démocratie représentative s’oppose également à la démocratie directe dans laquelle le peuple prend lui-même les décisions. Dans l’Antiquité grecque, il n’y avait qu’une seule démocratie, qui était la démocratie directe, tandis que la démocratie dite représentative était appelée oligarchie, et était d’ailleurs conçue comme l’ennemie traditionnelle de la démocratie.

    ... et ceci est toujours vrai de nos jours !

    Plus de 75% de la monnaie mondiale sont des dollars
    C’est donc l’Amérique qui domine le monde.
    L’Amérique se dit un pays démocratique mais ne l’est pas comme démontre bien la vidéo suivante :

    http://video.google.fr/videoplay ?docid=-647042342894016035

    Les médias nous manipulent pour nous inculquer que nous vivons en démocratie hors ceci est faux, car nous vivons en oligarchie (voire ma citation de wikipédia).

    Hors toute l’habilité des marchés, avec la complicité des médias, est de substituer le mot oligarchie (système dans lequel nous vivons) par le mot démocratie. Et comme nous sommes tous des « bons moutons » on répète bêtement : La France est un pays démocratique .... 

    Enfin ceux qui m’ont compris, il ne faut pas bêtement répéter ce qu’on nous suggère à penser. On corrige donc l’avant dernière phrase : La France est un pays oligarchique donc une petite partie des citoyens rêve de la démocratie (comme moi par exemple). 

    Pour combattre le mal « l’oligarchie » il ne faut pas se tromper (inverser) les mots comme font le medias tout au long d’une journée !

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article127749

    http://calebirri.unblog.fr/2012/05/11/pourquoi-la-democratie-est-lennemie-des-marches/

    http://www.horizons-et-debats.ch/31/31_21.htm


  • lerenard lerenard 12 mai 2012 08:30

    je suis pour la fin des banques


  • zelectron zelectron 12 mai 2012 09:12

    Les « marchés » sont secrets, combinards, arnaqueurs, voleurs et assassins tout le contraire de la démocratie.


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