Pourquoi la dette de la France ne sera jamais remboursée
Avez-vous déjà entendu parler de l’article 104 du Traité de Maastricht ? Si ce n’est pas le cas, vous feriez bien de vous y intéresser. Il est passé inaperçu dans les médias, et pourtant il ne date pas d’hier...

Cet article - devenu l’article 123 du Traité de Lisbonne - stipule que les Etats membres de la Communauté européenne n’ont plus le droit d’emprunter auprès de leur banque centrale, mais sont dans l’obligation d’emprunter auprès de banques privées, moyennant de très forts intérêts. Auparavant, les prêts accordés aux nations concernées n’étaient pas assujettis à l’intérêt, seul le montant net de l’emprunt était remboursé.
Depuis, les banksters ont pris le contrôle d’une grande partie de la "création monétaire", en accord avec les personnages politiques censés nous représenter, nous protéger, dans tous les sens du terme.
Résultat : les banques privées en question génèrent des profits colossaux grâce à nos impôts ! Et la dette publique ne cesse de s’accroître inexorablement au fil du temps.
La France est surendettée et ce n’est rien de le dire (déficit officiel : 2 000 milliards d’euros !) Si c’était une société privée, elle aurait déposé le bilan depuis bien longtemps. Donc, pour combler les trous dans les caisses, pour paraître cette grande, prospère et puissante nation qu’elle fut jadis, la France réclame aux banques privées des fonds, qu’elle obtient immédiatement, car l’affaire est juteuse pour les créanciers. Faute de pouvoir équilibrer la balance budgétaire année après année, elle doit emprunter à nouveau. Primo pour faire fonctionner le pays, secundo pour rembourser le montant du précédent prêt, tertio pour rembourser les intérêts de ce dernier, d’un pourcentage indécent. Et ainsi de suite... C’est un cercle vicieux infernal ! Et cette arnaque engendre un effet inflationniste néfaste in fine.
Evidemment, cet article figure dans le Traité de Lisbonne, ou dans le "Traité simplifié" (*). Vous savez ce traité que nos représentants politiques désirent imposer coûte que coûte, qu’on le veuille ou non. Ils n’imaginent pas une seconde se débarrasser d’une telle aubaine qui a profité durant des décennies aux petits copains des lobbies financiers.
Dans la vidéo ci-dessous Etienne Chouard - lors d’une conférence à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence - explique comment nos dirigeants ont mis en œuvre ce système financier qui rend exsangue l’économie de certains pays européens. La dette n’est pas un sort du destin, ou due à de malencontreuses erreurs politiques. Ceci a été conçu et entretenu afin entre autres d’enrichir les nouveaux seigneurs à l’insu des citoyens.
Je pense que pour ceux qui croient encore que nos dirigeants politiques - qui se passent le relais depuis des décennies - incarnent des êtres responsables et altruistes, élus pour le bien du peuple, pour ces gens-là, le réveil risque d’être brutal. La démocratie est morte depuis longtemps, il faut se rendre à l’évidence...
http://www.dailymotion.com/video/x5swz0_maastricht-article-104_news
(*) Et il ne s’agit "que" de l’article 123 du Traité de Lisbonne. Je vous laisse imaginer la myriade d’articles et stratégies qui vont à l’encontre du pragmatisme et de la raison (OGM, lois liberticides...), à l’encontre du peuple, seul souverain en démocratie (étymologiquement et théoriquement parlant).
154 réactions
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karg se 15 septembre 2008 11:22Il s’agit pas d’une obligation de s’endetter mais de l’interdiction d’utiliser la banque centrale et la planche à billet pour financer sa dette. Ca n’a rien à voir.
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bobbygre 15 septembre 2008 11:48
Mais les banques font bien tourner la planche à billets, elles (métaphoriquement parlant) !
Et puisqu’elle réclame de l’état davantage d’argent qu’elle ne lui en prête (les intérets), comment peut faire l’était sinon, au final, ponctionner l’économie réelle de cet argent pour le renvoyer vers les banques privées.
Et voilà comment, par le mécanisme de la monnaie, les banques privées pompent notre économie (puisque l’état est obligé de retirer de l’économie toujours davantage d’argent pour payer les intérets).
Merci à cet article qui aborde un sujet crucial, sans conteste à mon avis le sujet le plus important et le moins discuté et débattu : la création de la monnaie.
C’est par là que tout se tient. Tirons sur ce fil et tout la pelote va suivre.
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arfarf 15 septembre 2008 11:50
Bien sur les banque centrale et commerciale ne fond pas tourné la planche a billet a fond les manettes.... nnnoooonnnn.... 8 a 10% de M3 en plus en moyenne depuis la création de l’euro...
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Tzecoatl 15 septembre 2008 15:01
"Il s’agit pas d’une obligation de s’endetter mais de l’interdiction d’utiliser la banque centrale et la planche à billet pour financer sa dette. Ca n’a rien à voir."
Oui, mais si on veut de la monnaie entre les mains, la dette est indispensable, puisque la monnaie d’endettement a le monopole.
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Pierre JC Allard 15 septembre 2008 18:07
Aucune dette d’aucun État n’est jamais remboursée. Pas plus que le lest qu’on jette d’un ballon. On rétablit les équilibres et on se crée de l’argent fictif que le pouvoir distrtibue aux copains. Tout ca a bien fonctionné et nous avons eu 60 ans de paix et de prospérité depuis Bretton Woods. Ca ne va plus. ? Un coup de pied sur la table et on recommence... That’s life
Pierre JC Allard -
manuelarm 15 septembre 2008 19:01
juste un petit rappel historique au départ du général de gaulle, la france n’avait pas de dette, si je me souviens bien, donc les dettes contractée par la france entre 1914 et les année 50, il a bien fallut les rembourser.
Mais peut-être que je me trompe ? -
Tzecoatl 15 septembre 2008 20:09
Il semblerait que le corollaire à une monnaie d’état soit un pouvoir politique fort.
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Jimd 16 septembre 2008 09:20
@bobbygre
Votre raisonnement ne tient pas la route et part dans tous les sens.
<<Et puisqu’elle réclame de l’état davantage d’argent qu’elle ne lui en prête (les intérets), comment peut faire l’était sinon, au final, ponctionner l’économie réelle de cet argent pour le renvoyer vers les banques privées>>… qu’est ce que cela peut bien vouloir dire ?
Les banques privees ne pompent pas notre economie…. Elle tire un revenu, non pas de l’interet lui-même comme beaucoup le pense sur ce site, mais de la difference de taux d’interet entre emprunt et prêt.
Une opreuve : en 1929 une crise financiere. Dans les annees 30 une recession de l’economie reelle. pourquoi donc une recession de l’economie reelle ? celon votre raisonnement elle aurait due etre libere de la ponction des banques privees !!
Et bien no et le scenario est de nouveau devant nous. La finance sert a l’economie reelle. Sans finance pas de prêt, pas d’investissement…
Quant a remettre cela dans les mains de l’etat…
@ Allard
<Aucune dette d’aucun État n’est jamais remboursée. >
Ah bon ? j’espere que vous ne detenez pas d’obligation du tresor francais (dans une assurance vie ou autre vehicule de placement) alors….
Soyons serieux. L’etat rembourse une partie de sa dette chaque anne, paye des interet et cette dette augment chaque annee du deficit. La somme de tout cela determine la baisse ou l’augmentation de la dette.
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Pierre JC Allard 22 septembre 2008 08:25
@ Jimd : Je ne croyais pas que la formulation prêtait a équivoque, mais vous avez raison de vouloir qu’on la précise. Je reprends donc : " acquittant certaines obligations et en assumant de nouvelles, tout État vise a un endettement net progressif qui ne sera pas remboursé, mais dont la somme croitra indéfiniment, la charge relative n’en diminuant au mieux que par l’inflation. " Ca va ? PJCA
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pissefroid 15 septembre 2008 11:46
On ne le répètera jamais assez, l’europe actuelle est à déconstruire pour pouvoir réaliser une europe démocratique.
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beubeuh 16 septembre 2008 16:19C’est ça on y croit. Donc on déconstruit l’Europe, on se barricade derrière nos frontières et on vit tous dans un pays idéal dirigé par Nicolas Sarkozy ! Merde alors, la démocratie devient un état policier où le Président se torche avec l’intérêt général, nomme des ministres pour amuser la galerie et prend des décisions tout seul et régale ses amis à coups de cadeaux fiscaux. Et là vous dites : la France actuelle est à déconstruire pour réaliser une France démocratique. Vous obtenez l’indépendance des départements. Pas de bol, vous découvrez que le Président du Conseil Général est un pourri. Alors vous déconstruisez votre département, vous obtenez l’indépendance de votre ville, puis de votre quartier, de votre cage d’escalier et enfin de votre chambre à coucher. Enfin, après avoir constaté l’impossibilité d’une vie démocratique dans celle ci puisque vous vous engueulez de temps en temps avec votre femme, vous décidez de vous enfermer au cabinet où vous méditez sur les méfaits de la démocratie individuelle, dans laquelle règne le principe permanent de l’unanimité, encore un truc européen, on en sort pas.
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dup 15 septembre 2008 11:53
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Utica 15 septembre 2008 11:59
C’est totalement affligeant.
Les ressources bloquées dans le service dela dette manqueront dans des secteurs aussi essentiels que le soutien aux familles, aux bourses d’études, au financement de la santé, à l’enseignement....
On a là, vraiment l’impression que ce qui devrait être le pouvoir qui nous représente tous, la communauté, a été détourné pour les intérêts du capitalisme financier. Au détriment du plus grand nombre
Très bon article. Merci de l’avoir écrit-
Traroth 15 septembre 2008 17:03
Ce n’est pas une impression. La dette est une excellente méthode de privatisation de l’impôt, via les intérêts.
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Ronfladonf 15 septembre 2008 11:59
La démocratie n’est pas morte.... Elle n’a jamais vraiment existé (sauf peut-être il y a quelques milliers d’années en grèce....)
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el bourrico 15 septembre 2008 13:02La démocratie n’est pas morte.... Elle n’a jamais vraiment existé (sauf peut-être il y a quelques milliers d’années en grèce....)
Oui alors euh.... la démocratie de la Grèce antique et celle actuelle n’ont qu’un point commun... leur nom.
J’hésite à en rajouter un autre... elles sont entièrement basées sur des talents d’orateurs, des capacités à manipuler des foules, à les amener à penser comme vous, à gober ce que vous leur sortez.
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wanderingsoul 18 septembre 2008 14:04Et encore : en Grèce ne pouvait voter que dans une cité donnée les hommes natifs et d’un certain rang social (vous vous rappelez la différence entre plébéien et patricien chez les Romains ? ben c’est hérité des Grecs), pas les esclaves, pas les esclaves affranchis, pas les gens originaires d’une autre cité (le mot de "métèque" vient de là) et pas les femmes...
Sacrée démocratie : demos = le peuple, cratie = le pouvoir. Le pouvoir du peuple ??? Quelle blague !!! Le pouvoir d’une oligarchie qui habillait son avidité de pouvoir dans les oripeaux de la démocratie pour taire le mécontentement.
Les femmes en France ont eu le droit de vote en 1944, en Suisse au niveau fédéral en 1981. Je suis une immigrée française dans un autre pays depuis 8 ans. J’ai le droit de voter en France par correspondance alors que je ne suis pas touchée par les décisions que "mes élus" prennent mais je n’ai pas le droit de voter pour un gouvernement que je finance au travers de mes impôts dans mon pays de résidence...
C’est toujours beau la démocratie ?????? Non, la démocratie c’est magnifique mais ça reste au stade de concept. Sa mise en oeuvre par des humains (des hommes) tord et pervertit le concept parce que ce n’est pas dans la nature de l’homme d’être altruiste, bien au contraire. Marx n’avait pas complètement tord : la démocratie dans les gouvernements capitalistes, c’est pour calmer les masses laborieuses des fois qu’elles aient des éclairs de lucidité et des envies de justice à l’égard des rares qui les gouvernent....
Ouais, je suis amère mais aussi très lucide. Et ça fait plus de deux millénaires que ça dure, vous pensez vraiment que cela va changer ????
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Forest Ent 15 septembre 2008 13:15
C’est lassant.
Il y a tous les jours sur AV un article pour dire que la dette de l’Etat et ses déficits sont trop importants, et pour dire qu’il devrait dépenser moins. Il y a tous les jours sur AV un autre article pour dire que si l’Etat créait sa monnaie il pourrait financer ses déficits par la création monétaire et l’inflation.
Pendant ce temps, la plus grande crise depuis 1929 a commencé il y a un an, suite à une effarante dette privée US.
Vous lisez des infos, des fois ? Ce matin, vous avez regardé les infos éco, par exemple ? Ca en valait le coup d’oeil.-
ZEN 15 septembre 2008 14:03
Tout à fait , Forest
La maison brûle...
Cela n’étonnera que les naÎfs ou les ignorants -
manuelarm 15 septembre 2008 14:48
@ Zen
La maison ne brule pas, c’est juste un petit nettoyage. On est encore loin des 10 à 20000 faillites de banques de l’après crise de 1929 (dans le monde entier). -
Tzecoatl 15 septembre 2008 15:00
Forest Ent,
N’avez-vous pas compris que cette crise nous lasse, ne ressemble qu’à un grand spectacle ? Les US ne se sont-ils pas fait une spécialité des mega reality-shows depuis un certain 11 septembre et sans doute avant ?
Qu’alors le ciel se déchire, d’autres regardent les fleurs et les mauvaises herbes de leurs jardins me semble un choix judicieux.
Les US n’ont pas le monopole de l’anthropocentrisme.
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Rage 15 septembre 2008 22:48
Bonsoir,
Nous y voilà !
Enfin, le système financier implose. Le plus dur était derrière nous qu’ils disaient ?
Mais cela ne fait que commencer !
Lehman Brothers et Merill Lynch, rien que ça : des banques financières parmi les plus gros poids du système Américain. Endettés par la faillite de placements qui ne seront jamais remboursés à grande échelle. Aveuglés par la soif du profit à tout prix, du montage d’ingénieux "petits génies" permettant la titrisation, c’est à dire la "virtualisation" des sommes réellement à disposition.
La faillite PRIVEE est colossale.
Elle impactera qu’on le veuille ou non toute la planète dans les semaines à venir.
La France à l’abri ? Comme après 29 ou comme pour la Société Générale ?
Mme Lagarde indique que l’on n’a pas de soucis à se faire : raison de plus pour croire que le pire arrive !
Northern Rock, Bear Stearns, Fredie Mac et Fannie Mae, Lehman Brothers... à qui le tour ?
Le système financier mondial est fondé sur un pilier commun : le partage du risque.
Si le risque est trop grand, si même la FED et la BCE ne peuvent enrayer la chutte, alors il n’y a que 2 possibilités possible : soit tout le système tombe en domino, soit les branches pourries sont tranchées.
Cela revient à dire que si demain, au hasard Natixis Banque Populaires et le Crédit Agricole venait, en France, à sombrer à leur tour il y aurait 2 possibilités : soit tout le système tombe, soit le CA et NAtixis sont en faillite.
Autrement dit : l’Argentine n’est pas loin.
Et même si cela venait à ne pas se passer ainsi, l’impact sur les croissances ainsi que sur l’inflation sera terrible : travailler plus qu’il disait... pour alimenter les délires de ces financiers là ?
Le monde a laissé la folie de financiers lui dicter qu’un gouffre était une réussite.
Les USA sont en train de sombrer financièrement, dans une dette privée colossale adossée à une dette publique tout aussi vertigineuse.
Remettre les compteurs à zéro ?
Certains ne l’accepteront jamais.
L’ordre mondial va changer, et pour le moment, personne ne l’imagine.
Un jour, on finit toujours par passer à la caisse payer l’addition. -
Tzecoatl 15 septembre 2008 23:10
"Le système financier mondial est fondé sur un pilier commun : le partage du risque."
Et voilà, leur communisme les a damné, joli paradoxe, n’est-ce pas ?
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Le péripate 15 septembre 2008 23:56
Tiens, ça m’avais échappé... Les Zen, Ent et Rage qui jubilent et se réjouissent des faillites des banques américaines. La Fin du Monde est proche, clament-ils... Sauf que ce qui est amoral, c’est le sauvetage des GSE (gouvernement sponsored enterprise), pour cause d’investisseurs étatiques chinois, entre autres, qui demandaient le respect des engagements implicites de l’Etat US sur un secteur para-étatique, destiné à un interventionnisme malsain dont nous n’avons pas le monopole. Là, ils disaient "privatisations des bénéfices, socialisation des pertes".
Ce qui est moral, par contre, c’est la faillite (et encore, le terme est exagéré, il y mise sous protection de l’article 11, c’est à dire que l’entreprise continue de fonctionner sous la tutelle d’un juge). Ces faillites (et encore, une banque a trouvé un racheteur), donc, sont saines. C’est un tout autre comportement que celui qui consiste à aller droit dans le mur, style URSS, ou style... France. Jusqu’ici, tout va bien, dit le gars en chute libre....
Je parie donc un opuscule d’Hayek contre tous les tomes du Capital de Marx que les US s’en sortiront, encore plus fort, et que nous, on continuera à plonger jusqu’à ..... Mais pour eux, ce sera toujours la faute aux US....
C’est le capitalisme qui est moral et social, et non l’étatisme aveugle. -
Tzecoatl 16 septembre 2008 00:17
C’est le capitalisme qui est moral et social :
C’est une morale et une sociabilité, que l’on est libre de ne pas partager.
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Forest Ent 16 septembre 2008 00:39
@ péripate
No comment.
Vous avez une vision d’une pureté cristalline, comme on écrivait au 19ème siècle. Vous êtes très à l’aise dans les grandes généralités et la dialectique comme sport de week-end, et beaucoup moins avec les faits, les chiffres, et les dures réalités, économiques, politiques, ..., qui ne sont ni noires ni blanches. Dans votre système de pensée avec des axes du bon et du mauvais, vous avez toujours raison. Pourquoi en discuter ? -
sisyphe 16 septembre 2008 06:49
Je parie donc un opuscule d’Hayek contre tous les tomes du Capital de Marx que les US s’en sortiront, encore plus fort,
Tiens !
Le Péripate fait dans la voyance !
In Amerikkka he trust !
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Jimd 16 septembre 2008 09:13
je pense que cela n’a rien a voir.... emme si je suis d’accord avec la remarque sur la profusio d’article.
oui il y a une crise de la finance privee a cause d’une bulle sur les marches immobilier et une titrisation de dettes sans valeur...
Et oui on peut aussi s’interroger sur le role de l’etat, sur la dette de l’etat, sur le budget, les missions de service public. Sur ce sujet je vous recommande le post d’attali sur sone blog. http://blogs.lexpress.fr/attali/2008/09/ultime-recours.html.
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Le péripate 16 septembre 2008 09:33
Oui, en effet, pourquoi en discuter ? J’ai bien compris que face à la moquerie, à la haine, au mépris et à la bétise, le dialogue est futile. Il n’empêche, Forest, que votre réponse est un modèle de défausse.
Nous serons (peut-être) d’accord pour dire que le libéralisme est le pire de tous les systèmes, mais, j’ajoute, à l’exception de tous les autres.
Et pour finir, encore une généralité : des acteurs privés ont pris des risques inconsidérés, ils en sont punis. Quel meilleur moyen de diminuer le risque de "l’alea moral " ? Mais, bien sûr, ce n’est qu’une généralité, sans validité dans un monde si complexe que la gestion doive en être confiée à quelques "experts" nommés par... par qui, au fait ? -
Le péripate 16 septembre 2008 09:39
Parfois, la bêtise de Sysiphe confine au génie ! Quelle subtile allusion que de germaniser un mot... Sans le dire, sans courage, lâche et veule, ce couard révolutionnaire me traite ainsi de nazi... Merci Sysiphe, ta connerie est une éloge.
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Forest Ent 16 septembre 2008 18:29
@ péripate
Oui, la démocratie, le capitalisme et le libéralisme sont les moins mauvais systèmes. Mais ils n’existent pas à l’état pur dans la nature. -
sisyphe 21 septembre 2008 13:06
par Le péripate (IP:xxx.x64.142.254) le 16 septembre 2008 à 09H39 							
																																					Parfois, la bêtise de Sysiphe confine au génie ! Quelle subtile allusion que de germaniser un mot... Sans le dire, sans courage, lâche et veule, ce couard révolutionnaire me traite ainsi de nazi... Merci Sysiphe, ta connerie est une éloge.
??????
Mais de quoi il parle ?
Si c’est d’ Amerikkka ; complêtement à côté de la plaque, mon gars.
Strictement rien à voir avec une quelconque "germanisation" ; c’est la façon de l’écrire AMERICAINE, par allusion à l’amérique blanche et raciste du Ku Klux Klan
C’est aussi le titre d’une bd célèbre..
Donc, aucune allusion à du nazisme ; seulement à la bétise, au racisme et à la violence des bons rednecks de base ; ceux qui estiment avoir "dieu à leur côté", comme tu estimes, dans ton post auquel je ne faisais que répondre, que l’Amérique est la plus forte, qu’elle ressortira vainqueur, etc... le raisonnement du bon redneck de base, quoi ...
Faut assumer, mon gars...
							
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chmoll 15 septembre 2008 13:20
La France est surendettée,fin plus en faillite koi
j’chui quand mème surpris que vous vous en rendez compte seul’ment asteur -
chmoll 15 septembre 2008 13:26
vous bilez pas comme ça,borloo vas taxer les assiettes en plastoc,l’pognon vas rentrer
fin un conseil, gardez les gob’lets en plastoc pour faire la manche -
JONAS 15 septembre 2008 13:32
Depuis l’avènement de F. Mitterrand, la dette pour l’immigration n’a cessé de croître, pour arriver aujourd’hui au voisinage du budget de l’Éducation Nationale 200 milliards d’euros. Ce déficit, inclus celui de Sécu. Faire la charité pour toutes les misères du monde a un prix ! Et pour ne pas choquer les Français depuis des décennies, les Gouvernements empruntent. La réalité, c’est que la totalité des impôts sur les revenus est consacrée à financer uniquement les intérêts de la dette, sans en rembourser le moindre centime. Nous ne pouvons emprunter aux banques privées qu’avec l’aval de la BCE qui est garante de nos crédits et nous sommes sur le point d’être « interdit bancaire », ce qui signifiera que nous serons privés de cette alternative au regard du montant de notre dette. Un délai de grâce nous a été accordé jusqu’en 2010, au delà, si notre balance commerciale n’est pas stabilisée, on nous coupera les vivres. Je doute fort malgré le panache des plaidoiries de notre Gouverneur, que la BCE, nous accorde de nouveaux délais, à moins que ce dernier fasse allégeances sur de nombreux chapitres… ? Bonne journée.
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Gilles 15 septembre 2008 15:21
Jonas
C’est quoi ce ramassis de conneries Lepénistes ?
Depuis l’avènement de F. Mitterrand, la dette pour l’immigration n’a cessé de croître, Faire la charité pour toutes les misères du monde a un prix !
Ah bon ? On file notre pognon aux miséreux du monde ? Je crois qu’on file un truc comme 0.3% du PIB, sans comptabiliser ce qu’on leur prend. Mais je crois comprendre que ce sont les immigrés qui mangent le pain des français.. ;sans rien redonner en retour, hein ?
nous sommes sur le point d’être « interdit bancaire », ce qui signifiera que nous serons privés de cette alternative au regard du montant de notre dette.
N’importe quoi ! Même trés endetté pour l’instant on est toujours largement un pays sûr pour nos créanciers et sommes trés moin d’être en rupture de paiement. On est pas en Argentine ici. D’ailleurs notre endettement est dans la moyenne des pays de l’OCDE (Italie, Japon sont 2 à 3 fois plus endettés même)
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manuelarm 15 septembre 2008 15:58
Il suffit de lire les communiqués de l’agence france trésor, pour remarquer que si l AFT offre 2 milliards euros d’emprunt, il se trouve avec des demandes des institutionnels qui leur propose souvent le double.
La france est un pays solvable, et comme ont fait parti du trio de tête des pays qui épargne le plus, c’est assez compréhensible. -
dupual 15 septembre 2008 21:19
La France vit au-dessus de ses moyens et distribuent par milliards l’argent qu’elle ne gagne pas(France d’assistés, mais elle donne aussi des centaines de millions d’euros aux pays du tiers monde.... françafrique, Afghanistan.. et dès qu’il y a une catastrophe quelque part, des millions d’euros sont empruntés avec intérêts pour aider un pays dévasté... !
Sa balance commerciale extérieure est en déficit chronique (elle n’est plus compétitive, donc licenciements, dépôts de bilan...) et la plupart de ses biens de consommation provient d’ailleurs... Des millions d’emplois ont été supprimés depuis les années 80, le chômage n’est pas de 10% mais plutôt de 20% si l’on rajoute tous les radiés, les "en formation", les "en stage" etc... et pourtant depuis les années 80, elle continue d"accueillir des dizaine de milliers d’étrangers ... la plupart sont des clandestins... enfin drôle de clandestins avec leurs papiers quand cela les arrange et sans papier à l’hôpital, leurs enfants nés dans les maternités, leur assurent une relative stabilité et la société prend en charge les enfants : écoles... logements (beaucoup vivent à l’hôtel aux frais du contribuables pour avoir été délogés des squats, sont régularisés en attendant un logement HLM !!!). Après tout, ils auraient de se priver de cet état "généreux" et qui sait fermer les yeux sur les négriers qui les emploient...
Evidemment la politique sociale de l’immigration a un coût... regardez un peu plus loin que le bout de votre nez !
Que se passe-t-il en banlieue... ? Regroupement ethnique, difficulté d’intégration, les secondes, voire troisième générations ne bossent pas à l’école, n’ont pas de métier, sont marginalisés. Les chiffres sont méchants jusqu’à 40% de chômage !!! ce qui engendre frustration, violence, l’apparition d’un économie mafieuse... explosion de la délinquance (45% des délits sont le fait de mineurs) ces dégâts collatéraux coûtent bien plus à la société que le clandestin de la première génération qui bosse au noir et ferme sa gueule et de sortir le soir de peur d’être expulsé d’un jour à l’autre !
L’immigration est un vrai problème que nos politiques n’ont jamais voulu appréhender, cadrer, accompagner. C’est dommage d’abord pour ces étrangers que nous n’accueillons pas dans de bonnes conditions et pour les Français qui paient les égarements et lâchetés de nos politiques ! -
beubeuh 16 septembre 2008 16:33Pfff, n’importe quoi. Même les clandestins payent des impôts. De plus vous oubliez de prendre en compte les interêts des créances détenues par la France dans les pays d’origine de ces immigrés.
Je ne parle même pas des secteurs d’activité entiers qui n’existeraient pas sans immigrés.
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xa 22 septembre 2008 09:34
j’ai raté ce commentaire de manuelarm :
"Il suffit de lire les communiqués de l’agence france trésor, pour remarquer que si l AFT offre 2 milliards euros d’emprunt, il se trouve avec des demandes des institutionnels qui leur propose souvent le double."
La France n’est certes pas dans la situation de refus de prêt actuellement, mais vous ne pouvez pas dire cela.
Regardez les adjudications de l’AFT : elle n’émet que la moitié de ce qu’elle met en adjudication. Donc elle propose pour 240 milliards d’OAT et BTAN par an, dont seulement 125 milliards trouvent preneur.
Ca ressemble plus à ’j’offre 2 milliards mais vous n’en prenez qu’un" qu’à la présentation que vous faites.
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mikaboom 15 septembre 2008 13:34
Tout bon économiste vous dira que la dette d’un Etat n’est pas un element essentiel en matiere d’indicateur macro-économique - tant qu’elle est utilisée pour l’investissement et non pas le fonctionnement (l’essentiel de la dette francaise est composée de frais de fonctionnement, un des rares exemples mondiaux) et surtout la capacité du dit-Etat à rembourser cette dette lorsque le cycle économique dans lequel il se trouve lui est favorable (la France n’a jamais eu de croissance forte, durable, ces 20 dernieres années et est donc dans l’incapacité récurrente de rembourser).
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Len 15 septembre 2008 14:00
Si je résume.
Avant :
BCE (ou banque nationale) prête directement aux états à taux donné A
Maintenant :
BCE prête aux banques privées au taux A, qui prêtent aux états à un taux B>A
Autrement dit :
l’argent part du même endroit, pour aussi arriver au même endroit, mais avec l’intermédiaire grassement rémunéré "banque privée" en plus. C’est écoeurant de voir nos dirigeants, censés agir dans notre intérêt, agir ainsi.-
manuelarm 15 septembre 2008 14:43
juste une petite chose ce ne sont pas les banques qui se font le plus d’argent, c’est les francais et les investisseurs etrangers qui ont de l’epargne investi en emprunt d’etat.
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dup 15 septembre 2008 14:15
pour qu’il y ait faillite il faut qu’il y ait créancier et un débiteur. Qui est le créancier ? un coup d’état sans un seul coup de feu . On produit 50 x plus que dans les années 50 , pourtant l’argent vient à manquer. D’où cela vient il ?
http://www.dailymotion.com/relevance/search/appel%2Bde%2Bla%2Br%25C3%25A9sistance/video/x1irg4_lappel-des-resistants_events
on vous ment !!! -
wizi 15 septembre 2008 14:17
cf l’excellent reportage sous forme de dessin animé "money as a debt",
disponible en français sur youtube-
Jean Lasson 15 septembre 2008 22:03
Money as Debt, de Paul Grignon :
http://video.google.com/videoplay?docid=-9050474362583451279
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Yannick Harrel 15 septembre 2008 14:27
Bonjour,
On s’est privé de toute marge de manoeuvre et on a l’air de le découvrir seulement maintenant... De ce point de vue je rejoins Forest Ent sur le fait que ça fait déjà belle lurette que nous sommes dans le rouge, et que la crise outre-atlantique, n’en déplaise à notre inénarrable ministre des finances, a déjà pris pied en Europe !
Cordialement
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manuelarm 15 septembre 2008 15:23
Il ne faut pas oublié que cette crise est saine, elle permet de pointer les déficiences du système et de plus de ralentir la croissance mondiale, et d’empêcher la surchauffe de l’économie des BRIC, cela va peut-être réduire les tensions inflationniste que l’on vient de connaître, et si on regarde un peu vers le passée, on peut supposer que cela va prendre 2 ou 3 ans pour que la situation redevienne normale, donc pour 2010, si l’on prend comme point de départ de la crise aout 2007 .
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Internaute 15 septembre 2008 14:57
Vous parlez d’un taux d’intérêt exorbitant. On aurait aimé savoir de combien.
Le système mis en place avait justement pour but de limiter les déficits budgétaires et l’inflation, les gourvernements des pays n’ayant plus le droit de financer leur gabegie par la planche à billet.
Ils ont vite trouvé la parade dans l’endettement. C’est la principale raison de notre dette astronomique. Que les banques en profitent, tant mieux pour elle. L’imbécile est celui qui a voté pour ceux nous tondent et qui soutient toutes les mesures tendant à la gratuité de choses payantes ou a plus de services souvent inutiles de la part de l’Etat. Tant pis pour lui et dommage pour les 5% restants qui doivent subir les aveuglements de leurs concitoyens.
La seule solution est la réduction des dépenses de l’Etat en taillant dans le social inutile pour se recentrer sur l’essentiel. On n’en prend pas le chemin.-
bobbygre 15 septembre 2008 20:13
Brouh, fait froid dans le dos ce commentaire...
L’imbécile est celui qui a voté pour ceux nous tondent et qui soutient toutes les mesures tendant à la gratuité de choses payantes ou a plus de services souvent inutiles de la part de l’Etat.
Lis les commentaires plus haut, tu verras que ça fait des décennies qu’on nous bassine sur le fait que la dette ne veut rien dire, parfois même qu’elle est signe d’une bonne santé, enfin bref ; que c’est pas grave et que ça vaut à peine le coup de s’y interesser. Si les gens ne s’y interessent pas, c’est bien parce que les institutionnels n’en parlent quasiment jamais ; même aux élections, la question fait un petit tour et puis s’en va...
Comme quoi, la propagande fonctionne bien...
Pose la question autour de toi à des gens qui ne sont pas spécialistes, de simples citoyens lambda, tu seras surpris par le nombre de personnes qui ignore que l’argent est émis par des banques détenus par des groupes de personnes privées (et dont l’unique qualification à ce poste est d’être trés riche). Beaucoup de gens pensent légitimement que l’état possède ce pouvoir regalien qui consiste à créer sa monnaie.
Ne sachant pas cela, il est difficile de comprendre en quoi le système de la dette/création de la monnaie par la dette est un piège sans issue pour les états et les peuples.
Quelqu’un parle plus haut de privatisation de l’impôt, c’est exactement çà. Une partie de nos impôts servent non pas à rembourser la dette, mais à payer les intérets de la dette, QUI N’ONT AUCUNE RAISON D’ETRE !!
Le pouvoir de créer la monnaie devrait être un pouvoir aux mains de l’état et là, oui, nos dirigeants porteraient la responsabilité de l’inflation possible qu’il générerait ; et là, oui, si le peuple venait à élire un dirigeant qui ferait tourner la planche à billet de manière irresponsable, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même.
Quant aux les 5% restants de ton commentaire, je trouve ton estimation un peu short, rien que les abstentionnistes, ça fait davantage. Car il ne t’est pas venu à l’esprit que quelque soit le dirigeant qu’on aurait choisi : Sego ou Sarko (les deux entre lesquels on avait le "choix"), les deux auraient augmenté la dette et donc que l’électeur ne PEUT pas choisir un dirigeant qui ferait le choix de réduire la dette : il n’y en a pas.
La seule solution est la réduction des dépenses de l’Etat en taillant dans le social inutile pour se recentrer sur l’essentiel. On n’en prend pas le chemin.
Chacun appréciera (le social inutile).
Du reste, c’est déjà ce que Sarko avait promis à l’élection. Les électeurs de droite, c’est ce qu’ils avaient tous compris : on va enfin cesser d’aider tous les cassoc’, les feignants et les étrangers.
Est-ce vraiment la faute de l’électeur si, avec la complicité active des médias, nos politiques nous mentent systématiquement sur leurs intentions, sur leurs motivations, sur ce qu’ils sont, sur ce qu’ils ont et sur ce qu’ils font ?
Il est p’tet coupable de se faire avoir à chaque fois mais la première responsabilité elle incombe aux politiques qu’on a élu pour servir les intérets de la communauté et qui n’agissent que pour leur intéret, pour celui de leur cercle proche ou pour celui des milieux sociaux dont il est issu.
C’est quand même particuliérement pervers de dire "bien fait pour le peuple".
Lorsqu’un piéton se fait écraser par une voiture, ça ne viendrait à l’idée de personne d’excuser l’automobiliste car il conduisait une voiture et qu’il est bien normal qu’il aille vite et "qu’il en profite".
Que les banques en profitent, tant mieux pour elle.
Pourquoi vouloir systématiquement déresponsabiliser les profiteurs d’en haut ? Et pourquoi ceux qui deresponsabilisent les profiteurs d’en haut (détournement de masse) sont les mêmes que ceux qui culpabilisent sans cesse les profiteurs d’en bas (du détail, de la menu-monnaie comparativement) ?
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Bof 15 septembre 2008 15:03
Je vous comprends bien, j’approuve vos propos . Je comprends enfin grâce à Len (IP:xxx.x3.170.19) le 15 septembre 2008 à 14H00 la débilité de nos pseudo-mentaux de technocrates qui ont confisqué le pouvoir pour nous amener à la ruine...MAIS...je vous affirme, nous allons rembourser notre dette et plusieurs fois son montant . Il suffit pour s’en persuader de suivre les techniques de management qui ressemblent aux techniques utilisées par nos petits épiciers dans les années 1970 ! Ce fait est facile à vérifier .
Et bien, pour les dettes des familles dans le malheur financier , si on récapitule les versements avant " le fameux jour "...ils ont remboursés entre trois et quatre fois leurs dettes en frais divers et multiples ...et notre pays fera de même et pour plusieurs générations et qui saura qui a payé quoi et quand et pourquoi ?? quel service suit ces remboursements et surtout les récapitulent ? quel député ? quel sénateur ? quel fonctionnaire ? Je ne suis pas fort en orthographe mais ,ici, je ne dérange pas le pluriel !....on remboursera comme tous les pauvres ^plusieurs fois^ et pendant plusieurs générations avant d’avoir l’effacement d’une partie de notre dette .....que les mots sont trompeurs, ce sont de véritables maux. -
manuelarm 15 septembre 2008 15:04
Il faudrait peut-être comparer cette dette avec les actifs de l’etat français, pour dire si cette dette est mauvaise ou pas. Evaluez l’actif de la nation, vous verrez comme cela ne devient plus un gros problème.
De plus la majeur partie de cette dette est détenu par les épargnants français, ce qui beaucoup moins dangereux que la dette US qui elle se trouvent dispersée dans le monde entier, et surtout dans les mains des épargnant japonais ou chinois, voir même européens.-
mikaboom 15 septembre 2008 15:12
Propos ineptes....C’est tout le contraire de votre raisonnement qu’il faut appliquer pour savoir si la dette d’un Etat est bonne ou mauvaise.
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manuelarm 15 septembre 2008 15:28
Je ne vois pas ineptie du raisonnement.
Si je dois 100 euros et je possède 200 euros de patrimoine, mon bilan comptable est positif. Donc tant que mes actifs sont supérieur à ma dette, je peux toujours rembouser ma dette, en me délestant d’une partie de mes actifs.
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Gilles 15 septembre 2008 15:30
Je crois que 40% de la dette est dans les mains de français. Il faudrait aussi comptabiliser la dette sur des état étrangers aux mains des résidents français pour faire un constat valable
Ensuite, le problème c’est que la dette est majoritairement détenu par des foyers aisés et donc les revenus tirés de cette dette (bons du trésors etc etc) profitent peu aux catégories modestes. C’est comme si en s’endettant l’Etat redistribue de la richesse aux plus aisés (une sorte de niche fiscale quoi)
Sinon, effectivement il faut aussi compabiliser les actifs et non pas seulement le passif ; On nous bassine avec le fait qu’un nourisson né avec 20 000 € de dettes pour nous effrayer et faire passer la pillule des réformes (qui pourtant ne font pas baisser la dette !!!) ... mais le bébé vient aussi au monde avec un actif assez balaise
Bref, les politiciens n’abordent jamais en détail les implications de la dette, trop compliqué bien entendu pour le pékin d’En Bas...qui risquerait de ne plus croire en cet épouvantail
Voic un article assez intéressant la dessus : L’épouvantail de la dette publique
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/07/TINEL/16109 -
mikaboom 15 septembre 2008 15:39
Non c’est pas comme ca que cela marche. C’est la capacité à rembourser - cad revenus supérieurs à dépenses donc le surplus va au remboursement de la dette.
C’est le seul scenario acceptable.
Ce que vous défendez revient à ce qu’un "bon pere de famille" devrait vendre la maison du foyer pour s’acquitter de ses dettes. Dettes qui par ailleurs sont des dettes engendrées uniquement par du fonctionnement (payer les fonctionnaires) et pas par de l’investissement (investir dans la R&D ou dans des infrastructures). -
manuelarm 15 septembre 2008 16:09
Pour évaluer le potentiel de remboursement, tu tient compte de l’actif d’une nation. Regarde ce qui c’est passé en argentine avec le défaut de paiement des années 90, la contre partie de tout cela a été la privatisation des entreprise public pour payer les créanciers.
Par contre, je suis d’accord que cette dette est un frein au investissement nécessaire pour notre développement, sans cette surcharge de la dette on pourrait largement dépasser 2% PIB pour la recherche. -
beubeuh 16 septembre 2008 16:42La privatisation des entreprises publiques pour payer les créanciers, c’est bien ce qui s’est passé quand Villepin a vendu les autoroutes, non ?
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Bof 22 septembre 2008 09:21
@ manuelarm (IP:xxx.x20.37.128) le 15 septembre 2008 à 15H04 : mais par exemple si l’on retourne au temps de la splendeur de Monsieur Tapie, vers 1988 ; la valeur des entreprises qu’il reprenait était laquelle ? les millions de chiffe d’affaire qu’elles avaient réalisés ? La valeur des bâtiments et terrains ? le franc symbolique de Monsieur Tapie ?...et bien, la valeur était zéro franc ! on le sait ce jour , les usines ne sont plus dans notre nord mais dans des pays étrangers...les ouvriers ont voulu travailler pour beaucoup trop de salaire et le travail n’est plus pour eux. Actuellement, même nos inutiles fonctionnaires osent réclamer la conservation de leurs ’" za -vantages za-acquis "’ alors, nos actifs quelle valeur sinon très-trop souvent zéro Euros est le chiffre réel à leur donner. Les bidouillages de nos experts spécialistes en finances commencent à ne plus être reconnus de par le monde ! Eux aussi deviennent et inutiles au pays et peut être même nuisibles.
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Gilles 15 septembre 2008 15:07
Je ne suis pas un spécialiste de la question, tout comme personne ici
Cependant, il n’est pas la peine d’être un grand économiste pour comprendre que si l’Etat à tout loisir pour créer de la monnaie, il y a un risque que la planche à billet chauffe de trop au grés des engagements plus ou moins démagogiques du gouvernement et de déstabiliser le système financier du pays.
Alors oui l’Etat nous filera tout plein de pognon, de subventions et baissera même les impôts...mais la valeur de vos biftons....couiiiiiiic..... vous aurez une inflation de 1000% ou alors l’Etat rétabliera le contrôle des prix (comme au bon vieux temps de l’URSS)
Sans comptez que vous gueulez, à raison, quotidiennement contre l’omniprésident Sarko, alors imaginez s’il avait le pouvoir d’émettre de la monnaie comme bon lui semble. Hein ?
Bref, même si l’auteur a raison, il est aisé de comprendre que le budget de l’Etat se doit d’obéïr à des "best practices" pour être viable à long terme
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Aleth 15 septembre 2008 17:16
@ Gilles
"best practices" ou pas, même si les tenants et les aboutissants, les critères et indices économiques, sont bien plus nombreux et complexes que la plupart des citoyens lambda peut le penser, il demeure ABSURDE, inacceptable - selon le "bon sens" - que les Etats ne puissent plus emprunter à taux 0, comme cela se pratiquait auparavant. Au lieu de cela, il faut passer par des intermédiaires privés, qui ponctionnent leur commission comme si de rien n’était, via l’argent du contribuable. Comme pour la FED aux USA (privée - Rockefeller et consorts) qui émet les billets, prenant également une commission (intérêts) sur chaque dollar émis.
Alors de deux choses l’une... Ou bien les responsables de cette arnaque économique sont des abrutis finis (ce que je ne pense pas), ou bien ceci a été mis en oeuvre à des fins fallacieuses et perfides. Dans les deux cas, ils n’ont rien à craindre en haut de leur tour d’ivoire, ils savent qu’ils ne seront pas jugés pour cette "erreur" manifeste. Et ça continue de plus belle...
Décidément, l’Europe que les traîtres politiques veulent nous vendre, est faite pour les lobbies, quels qu’ils soient, un point c’est tout (en prendre conscience c’est déjà un bon début). Le peuple a été oublié, et les félons garants des institutions ne souhaitent en aucun cas connaître son opinion, si celle-ci ne va pas dans leur sens. Un exemple parlant parmi d’autres : le TCE. Il est décidé que l’Irlande va devoir voter une deuxième fois. A la bonne heure... Et peut-être une troisième fois qui sait, tant que le résultat des urnes va à l’encontre des intérêts des gangsters qui ont pris le pouvoir (spéciale dédicace à Clearstream). -
manuelarm 15 septembre 2008 17:30
D’ou vient ce principe de l’emprunt à taux zero. Même si une nation reprend le contrôle de la banque centrale et lui ordonne d’utiliser la planche à payer pour lui prêter de l’argent à taux zero, le problème va se déplacer sur l’inflation et puis sur la valeur de la monnaie (intrinsèque). Le seul moyen pour pratiquer ce que tu dis, je ne vois qu’une seule solution produire la monnaie strictement nécessaire pour couvrir la production supplémentaire de richesse national et surtout ne plus commercer avec les autres nations, car une des variables les plus volatiles se sont nos échanges économique avec les autres nations.
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Eloi 15 septembre 2008 17:50
Peut-être que tout simplement la monnaie est un bien publique
et que si elle est créée autrement qu’à taux-zéro pour le bien de la nation, alors les bénéfices devraient être équitablement répartis entre les citoyens
quel est ce droit de créer de la monnaie privée avec taux d’intérêt ? D’où vient cette logique ? C’est absurde, comme l’a dit l’auteur -
Aleth 15 septembre 2008 17:51
De toute manière, ça ne pourra pas être pire si l’on en revient aux prêts des banques centrales, n’est-ce pas ? Car finalement, l’argent prêté par les banques privées, représente aussi une création monétaire, avec de l’argent qui ne leur appartient pas, ou qui n’existe pas dans l’absolu parfois (bulles spéculatives).
Alors, qu’aurions-nous à y perdre l’un dans l’autre ? Evidemment si l’on se met à émettre du billet en veux-tu en-voilà, engendrant une relative dépréciation de la monnaie, ç’a n’a pas de sens. Et les autres pays membres verraient cela d’un mauvais oeil. Donc, dans toutes les éventualités, on peut trouver les défauts d’un système, tout dépend de ce que l’on en fait. Ce qu’il faut se demander surtout c’est pourquoi certains ont changé les règles du jeu... -
logan 15 septembre 2008 18:14
@ Gilles
Ce qui est proposé, ce n’est pas de donner au gouvernement un pouvoir illimité de création monétaire.
Nous proposons de donner à l’état et à l’ensemble des administrations publiques un pouvoir limité aux seules dépenses d’investissement.
La création monétaire qui en résulte étant liée directement à une création de richesses, il n’y a aucun risque d’inflation. -
manuelarm 15 septembre 2008 18:40
@ eloi
Dans ce cas, tu estdans la lignée du societalisme ou ecosociétalisme, mais le problème ce sont des théories, de plus il faudrait faire une rupture avec les institutions internationales ce qui peut se negocier, mais dans ce cas le problème et qu’il n’y a aucune nation sur terre qui puissent vivre en autarcie.
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mikaboom 15 septembre 2008 15:39
Non c’est pas comme ca que cela marche. C’est la capacité à rembourser - cad revenus supérieurs à dépenses donc le surplus va au remboursement de la dette.
C’est le seul scenario acceptable.
Ce que vous défendez revient à ce qu’un "bon pere de famille" devrait vendre la maison du foyer pour s’acquitter de ses dettes. Dettes qui par ailleurs sont des dettes engendrées uniquement par du fonctionnement (payer les fonctionnaires) et pas par de l’investissement (investir dans la R&D ou dans des infrastructures).
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manuelarm 15 septembre 2008 16:18
Mais c’est comme cela que cela se passe, quand un pays ne plus rembouser sa dette ou et considérer comme non solvable, il n’a que deux solutions, vendre ses actifs en générale s’il en a, privatiser ces entreprise public, ou bien prendre à la source grâce à l’impot, ah, j’oublié reduire drastiquement les dépenses de fonctionnement de l’etat.
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JONAS 15 septembre 2008 16:51
JONAS à : Gilles,
Effectivement, vous n’avez que des notions superficielles d’économies, je ne suis pas savant non plus en la matière. Mais nous n’avons plus la possibilité de faire marcher la planche à billets. Seule la BCE autorise certaines banques nationales à emmètrent des billets en euros et la quantité est strictement surveillée par les numéros d’émissions.
Au plus la quantité d’euros augmente, au plus son cours diminue et en étant optimiste, dans 5 au maximum, l’Euro sera au mieux au cours du dollar.
La raison en est simple, le cours de l’Euro est basé sur les capacités industrielles et commerciales des entreprises européennes, comme nous exportons de moins en moins, sauf l’Allemagne, l’Angleterre étant hors Euro, la valeur de notre monnaie est en train de plonger.
Le dollar qui est en principe étalonné sur le cours de l’or, devrait être normalement convertible en valeurs or, ce que les USA ne pourraient honorer, mais ayant l’avantage de reposer sur toutes les banques nationales de pratiquement tous les pays, il n’a plus besoin de l’or, nous le garantissons tous. C’est ce qui fait sa suprématie et sa force.
L’Euro est condamné à rester une monnaie d’échange interne à l’Europe, en dehors de quelques pays avec lesquels nous faisons des échanges intenses, la plupart exigeant le paiement en dollars. Les pays pétroliers en particuliers, qui en possèdent des milliards en réserve et qui feraient tomber son cours, torpillant ainsi leurs tirelires.
Je n’ai jamais été lepéniste, mais je suis objectif et pragmatique et ce n’est pas parce que Le Pen à dit une vérité, qu’elle est mensonge, Rocard à dit : " La France ne peut accueillir toutes les misères du monde ! ", c’est vérité ou mensonge pour vous ?
Alors que vous le vouliez ou non, l’humanisme et la charité ont un prix et à la vitesse ou les immigrés ou réfugiez, (comme vous voudrez si c’est une question de mot), arrivent chez nous, vous allez devoir mettre la main au porte-monnaie, baisse du pouvoir d’achat ou pas. C’est ça le partage de la pauvreté ! Et ce n’est qu’un commencement.
Bonne journée.
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manuelarm 15 septembre 2008 17:08
La convertibilité du dollars en or , c’est fini depuis Nixon, donc depuis 1973 ou 1974.
Aujourd’hui, on est sur le principe des parités flottantes. Donc il faut revoir en partie ton raisonnement. -
beubeuh 16 septembre 2008 16:49" La France ne peut accueillir toutes les misères du monde ! ", c’est vérité ou mensonge pour vous ?
Mensonge, clairement. Pas sur les capacités d’accueil de la France, mais sur l’assimilation "immigrés = misère du monde". Rocard, et à sa suite les 3/4 du personnel politique, postule sans le démontrer que l’immigré est forcément une charge pour le pays d’accueil. De ce postulat on glisse assez vite vers l’image de l’immigré profiteur donc fraudeur et donc suspect. Et de là, facile de faire voter toutes les mesures de flicage possible sans qu’absolument personne ne songe une seule seconde à se demander si elle servent à quelque chose, ni même combien elles coûtent.
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JONAS 15 septembre 2008 17:33
JONAS à : manuelarm,
C’est ce qui était sous entendu dans ma phrase : " Le dollar qui est en principe étalonné sur le cours de l’or, devrait être normalement convertible en valeurs or, ce que les USA ne pourraient honorer, mais ayant l’avantage de reposer sur toutes les banques nationales de pratiquement tous les pays, il n’a plus besoin de l’or, nous le garantissons tous. C’est ce qui fait sa suprématie et sa force ".
Le principe des parités flottantes, repose il me semble sur le cours des monnaies reconnues par la FED, USA, la Réserve fédérale (Fédéral Réserve System).
Bonne fin de journée.
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impots-utiles.com 15 septembre 2008 17:43
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a estimé, lundi 15 septembre, que la crise financière que traversent actuellement les marchés devrait être moins grave que celle de 1929 car "nous disposons aujourd’hui des outils en matière de politique fiscale et monétaire pour éviter une autre grande dépression".
http://www.impots-utiles.com/la-crise-financiere-devrait-etre-moins-grave-quen-29.php-
herve33 15 septembre 2008 22:12
On a l’impression qu’il ne croit pas tout à fait à ce qu’il dit car il ajoute :
Toutefois, "la connaissance ne se traduit pas toujours en pratique", a-t-il relevé, en rappelant qu’en 1998, "le Fonds monétaire international (FMI) savait comment empêcher l’Indonésie de tomber en dépression économique, mais il a en réalité pris des mesures qui l’ont fait tomber en dépression".
Certains pensent que les Etats Unis jouent à la roulette russe
http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2164
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Nopi 15 septembre 2008 17:52
Je trouve votre analyse un peu (très) rapide, et malheureusement profondément erronée.
Peut-être avez-vous des lacunes fortes en économie qui obscurcissent votre bon sens et votre honnêté intellectuelle que je ne me permettrais pas de remettre en cause.
Sans rentrer dans les détails, parler de cet article 104 pour dénoncer une source d’inflation, c’est un contre sens assez lourd qui discrédite votre raisonnement.
Auprès de qui un Etat pourrait-il se financer à part les banques privées ?
L’alternative utilisée autrefois était l’émission de monnaie par l’Etat (faire tourner la planche à billets), ce qui fait exploser l’inflation de façon directe.
L’article 104 va dans le sens d’une gestion plus saine en évitant une telle dérive qui conduirait (et a déjà conduit) certains pays vers la faillite.
Faire de cet argument fallacieux un raccourci pour dénoncer la mort de la démocratie est au pire profondément malhonnête, au mieux plein de candeur touchante mais dénuée de réflexion.
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Aleth 15 septembre 2008 18:21
@ Nopi
C’est votre opinion. Et c’est vrai, je ne suis pas un "expert" dans le domaine économique. Mais l’essentiel est à la portée de tous... Désolé si je vous ai froissé en critiquant les seigneurs politico-financiers. Et l’article n’est pas tant hors-sujet quand on sait à qui profite le business (idem pour la FED. La FED, légitime aussi ?). Donc n’y aurait-il que les banques privées pour sauver l’économie des Etats ? Sont-ce elles qui vont sauver l’Union ? C’est à se demander à quoi sert l’Europe finalement... Si elle n’est pas capable - via sa banque centrale - d’amorcer dans ce but un processus d’union financière permettant la création d’un fond commun, sans passer par les banques privées, le combat est perdu d’avance. L’argent que les Etats remboursent actuellement, moyennant intérêts, existe bel et bien, ou existera. Si l’on compte le montant global lié aux intérêts des banques depuis la mise en place de ce système, les Etats en sortent gagants. Le problème c’est que c’est un peu tard (un peu comme pour le système par répartition en France). Même avec une issue par entonnoir, combien de temps faudra-t-il pour purger les dettes actuelles ? Mais encore une fois, avec la BCE, tout dépend de ce qu’on en fait, et à qui on décide de prêter plus ou moins généreusement... -
logan 15 septembre 2008 18:28
Et vous on vous a bien bourré le crâne je le crainds.
Entre 1945 et 1973, l’Etat avait effectivement recours à de la création monétaire en empruntant auprès de la banque de France. Si l’inflation était effectivement assez aléatoire, il n’y eu qu’une seule crise d’hyper inflation.
Depuis 1973, la banque de France a reçu l’interdiction de fournir de tels emprunts ( c’est devenu plus tard l’article 104 ), et pourtant il y a eu 2 crises d’hyper inflation.
De plus la pèriode pré 1973 à laquelle vous associez un caractère apocalyptique fut ce qu’on appelle la pèriode des 30 glorieuses ... Dommage ...
La théorie monétariste sur laquelle vous basez vos certitudes a été abandonnée depuis longtemps par la banque centrale européenne et par la FED aux etats unis. La FED ayant recours sans modération à la création monétaire, nottament pour relancer l’économie américaine ou pour sauver certaines banques de la faillite. La banque centrale européenne laissant filer depuis un bon nombre d’années la création monétaire sans intervenir, la quantité de monnaie ayant augmenté d’un taux record de 12% l’année dernière ), et pourtant ni aux Etats Unis, ni en Europe, il n’y a eu d’apocalypse du à l’inflation.
L’inflation est un problème complexe, elle a de multiples causes et il n’existe aucun systématisme entre création monétaire et inflation. -
Aleth 15 septembre 2008 18:30
PS : Et bien sûr, il y a d’autres facteurs que l’article 104 du Traité de Maastricht à l’origine de la dette, cela va sans dire. Mais je pense que tout le monde aura compris...
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logan 15 septembre 2008 18:51
pour être plus précis,
l’interdiction pour l’état d’emprunter auprès de la banque de France sans payer d’intérêts a mis en place le cercle vicieux de l’endettement
cette interdiction est entrée en vigueur en 1973 lors de la réforme de la banque de France visant à préparer la mise en place du nouveau système monétaire européen dont l’aboutissement est le traité de Maastricht en 1993
on retrouve cette interdiction, ainsi vérouillée au niveau européen, dans l’article 104 de ce traité
ce cercle vicieux de l’endettement est simple
l’augmentation de la dette augmente le poids des intérêts dans le budget de l’état et aggrave ainsi le déficit => l’aggravation du déficit augmente la dette
une fois ce mécanisme d’endettement introduit, il a simplement suffit de la crise économique de 1978 à 1982 pour plonger le budget de l’état en déficit et ainsi faire exploser la dette
depuis pratiquement tous les budgets de l’état ont été déficitaires, la dette est passée de 1978 à 2008 de 90 milliards d’euros à 1200 milliards d’euros, les intérêts de la dette pèsent 40 à 50 milliards d’euros dans le budget de l’état, c’est le 2ème budget derrière l’éducation et devant les dépenses militaires
si cette interdiction n’avait pas été mise en place, pratiquement tous les budgets de l’état auraient été excédentaires
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Aleth 15 septembre 2008 18:55
Ouais, on s’est fait "bip" en quelque sorte, et bien profond... Et les médias, encore une fois dirais-je, n’en ont pas fait les gros titres... Bizarre ;)
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bobbygre 15 septembre 2008 20:22
Erf, vous en avez déjà fait un passionant sur le sujet. Pour la peine, je donne le lien !
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41389
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wizi 15 septembre 2008 17:55
Pour comprendre les mécanisme de création de l’argent,
De la création des banques à comment une banque privé a le droit de "créer de l’argent tout neuf", et de le prêter aux états avec intérêts. (ils sont fort pour gagner de l’argent et se faire des rentes)
Le reportage (sous forme de dessin animé) "money as a debt" :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/money%2Bas%2Ba%2Bdebt/video/x5pq53_money-as-debt-13_news
Reportage en 3 parties, vost, mais ça vaut le coup de le voir, on comprend beaucoup de choses après.
J’ai mis le lien dailymotion, mais on le trouve aussi sur d’autres sites de streaming-
Jean Lasson 15 septembre 2008 22:10
Si on le veut en une seule partie (47 mn) :
http://video.google.com/videoplay?docid=-9050474362583451279
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Bertrand 15 septembre 2008 18:47
Puisque la question est posée, j’ai retrouvé ce tract de Cheminade de la campagne contre le TCE en 2005 où il attaque l’article 104 et 105...
C’est d’ailleurs intéressant car il évoque un plan de "crédit public" destiné à financer un plan de relance de l’économie
http://solidariteetprogres.org/IMG/pdf/T090305.pdf-
Tzecoatl 15 septembre 2008 19:57
Effectivement Georges Cake,
Quand l’on connait les bugs du système, et que l’on constate qu’il plante, on n’est pas étonné, on trouve cela normal.
Comment voulez-vous qu’un système (le système bancaire américain) qui demande plus de monnaie qu’il ne crée, étant dans un pays à balance des paiements négative, tienne ?
Il peut se restructurer, se concentrer comme aujourd’hui, mais ce n’est que repousser le problème, tôt ou tard, il sera laminé.
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Marc Bruxman 15 septembre 2008 19:17
Non ! Il s’agit d’un simple garde fou anti-inflation.
L’intérêt ici qui n’est par ailleurs pas indécent mais assez faible (car la France est bien notée) est la pour encourager l’état a bien gérer c’est à dire présenter un budget équilibré.
Dans le cas ou il y a emprunt ca coute. Et un mec responsable savoir qu’il paie son crédit ca le décourage d’en faire un. Et donc ca encourage a bien gérer.
Pourquoi décourager ? Parce que la conséquence d’une planche à billet qui tourne trop vite c’est l’Allemagne des années 30 : Une inflation délirante que plus grand chose ne peut stopper.
Vous allez me dire, la banque privée aussi fait en quelque sorte tourner la planche vu qu’on a un système par réserve fractionnaire. Vrai ! Mais les taux d’intérêts sont la pour décourager cette pratique et éviter que le système ne s’emballe. Et c’est pour ca aussi que celui qui fixe les taux d’intérêts à un role très important. Car la création monétaire qu’elle soit le fait du privé ou du public méne à la ruine. Aux US, c’est l’aveuglement de greenspan qui a laissé ses taux à des niveaux incroyablement bas qui est la cause de la crise actuelle. Les taux d’intérêts étaient trop bas pour réguler la fiévre emprunteuse. Et une crise immobilliére sans précédent s’est déclarée. Si on a une crise immobilliére moins importante en zone Euro c’est que à part dans quelques pays (notamment l’Espagne), les banques ont moins prétées.
Il ne faut pas donc se tromper. Permettre à la banque de france de prêter sans intérêts n’est pas la solution. La solution c’est une bonne gestion des comptes publics. Ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne, un truc vieux comme le monde quoi !
Et je dirai même plus : Beaucoup de libéraux et libertariens réclament un système monétaire basée sur des matières premiéres (pas forcément que de l’or même si c’est un bon candidat). Et le système de réserve fractionnaire est critiqué par certains économistes de cette mouvance. Ce n’est pas anodin et c’est un sujet trop complexe pour être abordé en quelques lignes. Mais renseignez vous !
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Tzecoatl 15 septembre 2008 20:05
Merci pour ce commentaire constructif, pour une fois.
"Ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne, un truc vieux comme le monde quoi !"
Oui, mais soit au monde 1 banquier et deux clients. Chaque client emprunte à la banque 1 euro à 5% sur un an.
Masse monétaire : 2 euros
Au bout d’un an, celui qui a réussi à capter 5 centimes à l’autre a donc 1,05 euros et peut rembourser son crédit, et donc appliquer votre bonne gestion de bon père de famille : ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne.
Mais l’autre, commment il fait ? Il rend son appareil de production à la banque ? Il réemprunte pour de la trésorerie ? Il investit ? Quioi qu’il en soit, il ne peut plus mécaniquement suivre votre bon conseil. Et ce client là, c’est les USA. C’est ce rôle que tiennent les US depuis des décennies, c’est un rôle qu’ils ne peuvent plus tenir.
Le bug existait, tout ce qui peut se planter va se planter (maxime informatique, et maintenant bancaire).
Ma maxime : non à l’intérêt sur création monétaire, oui à l’intérêt par ailleurs.
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Marc Bruxman 15 septembre 2008 20:54
Au bout d’un an, celui qui a réussi à capter 5 centimes à l’autre a donc 1,05 euros et peut rembourser son crédit, et donc appliquer votre bonne gestion de bon père de famille : ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne.
Oui je confirmes que cela marche comme cela. D’ou le fait que le crédit c’est dangereux et ca doit être utilisé avec modération.
Il faut créer de la monnaie pour pouvoir rembourser le crédit. Et si le jeu est à somme nulle il faut bien la prendre à quelqu’un ... qui va donc y perdre.
Cela dit votre métaphore est fausse car il existe des gens non endettés qui font partie de l’équation. Et ceux la peuvent être les gagnants ou les perdants de l’équation. Dans les années 70 il était ainsi bon de s’être endetté pour acheter de l’immobillier. (Remboursement du crédit nul après inflation, forte appréciation des biens, ...).
Et c’est la qu’on voit la différence :- Si on est face à un endettement destiné à investir, l’accroissement de productivité lié à l’investissement permet de prendre ce petit quelque chose à quelqu’un (ses clients) et donc le crédit n’est pas très dangereux. On prend un risque mais calculé. Dans ce cas, être à crédit cela peut même permettre de s’enrichir à grande vitesse. (Mais il y a un risque).
- Si on est face à un endettement destiné à consommer (ce qui est le cas de l’état français, cf trou de la sécu et des diverses caisses), alors on se met en situation d’être un looser.
Les USA pourraient redevenir créditeurs. Comme nous ils ont un état central très volumineur. Rien que ramener les troupes d’Irak et d’Afghanistan au pays tout en cessant d’entretenir une ENORME bureaucratie militaire suffirait. Problème : L’armée ne voudra pas se laisser plumer et c’est un lobbie puissant.
Enfin oui le principe du prêt crée systématiquement un perdant pour une raison toute conne. Si vous me prétez un million d’euros pour mon entreprise, je vais les investir. Je vais donc momanténément pouvoir écrabouiller mes concurrents (plus de pubs, investissement, ...). Et donc le concurrent perd. Et c’est typiquement à lui que je prends de quoi payer les intérêts. C’est juste une régle en plus dans la guerre économique.
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Tzecoatl 15 septembre 2008 21:49
"Cela dit votre métaphore est fausse car il existe des gens non endettés qui font partie de l’équation."
Ils ont gagné leur fortune en endettant autrui, forcément. Sauf si leur fortune est en monnaie fiduciaire (billets et pièces, soit 5% de la monnaie zone euro), mais je n’en connais pas beaucoup. Ma métaphore résiste donc.
"Les USA pourraient redevenir créditeurs. Comme nous ils ont un état central très volumineur. Rien que ramener les troupes d’Irak et d’Afghanistan au pays tout en cessant d’entretenir une ENORME bureaucratie militaire suffirait. Problème : L’armée ne voudra pas se laisser plumer et c’est un lobbie puissant. "
Oui, mais le plein emploi est indispensable aux US, qui ouvre le droit à une couverture sociale. Je ne suis pas loin de penser que cette obligation rende l’état US violent et autoritaire.
"Enfin oui le principe du prêt crée systématiquement un perdant pour une raison toute conne. Si vous me prétez un million d’euros pour mon entreprise, je vais les investir. Je vais donc momanténément pouvoir écrabouiller mes concurrents (plus de pubs, investissement, ...). Et donc le concurrent perd. Et c’est typiquement à lui que je prends de quoi payer les intérêts."
Rien à redire, et l’on comprend que les appels à la concurrence économique servent très bien le monde de la finance : battez-vous, je tire les ficelles et les bénéfices.
"C’est juste une régle en plus dans la guerre économique."
Permettez moi de me différencier des ayatollas de la guerre économique, qui nuisent à la vie familiale, sociale, culturelle, artistique, à l’écologie, à la dignité humaine, etc. Ce n’est pas parce que la bombinette a réduit nos vélléités militaires en les fourvoyant en vélléités économiques que j’en suis. D’autant plus une guerre économique où les dés sont pipés entre sphère productive et sphère bancaire. Battons nous dans un contexte favorable, si c’est pour partir perdant, autant changer le contexte.
De plus, la réthorique de la peur du déclin ne passe évidemment pas, je suis convaincu de l’inverse.
Et puisqu’il semble que vous êtes apparentés libéral, permettez moi de souligner l’asymétrie de concurrence entre un banquier et un financier du fait de la réserve fractionnaire.
Et rien n’autorise quelqu’un a réclamer un intérêt sur quelque chose qu’il n’a pas, qu’il crée de nulle part, protégé dans un oligopole de surcroît.
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JONAS 15 septembre 2008 20:41
JONAS à tous :
Messieurs je ne vous prendrai comme médecin ! Vous devriez peut-être vous pencher sur les causes, avant de vouloir traiter les effets… !
Notre balance commerciale n’a pas été toujours en déficit depuis 1978 ? Ce ne sont pas les augmentations démesurées des salaires qui ont plombé le budget de l’État… !
Alors cherchez bien et si vous êtes honnête avec vous-même, vous trouverez rapidement les causes.
Bonne soirée.
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Fernand Caja 15 septembre 2008 21:27
Le plus tragique dans cette histoire, c’est qu’une fois qu’on a compris le traquenard, on se rend compte qu’il n’y a aucune échappatoire. L’argent est un concept qui nous échappe complètement, tout en étant le centre de notre attention... Comprendre sa nature demande un effort considérable : désapprendre tout ce qui fait de nous des citoyens intégrés. Ne plus croire en la démocratie, en nos dirigeants, en nos médias, et en nos principales activités.
Soit ces gens informés et haut placés le savent, et ils sont des criminels. Soit ils l’ignorent, et ils sont incompétents, nous menant droit sur un iceberg.
Qu’arrivera-t-il lorsque suffisament de monde sera au courant ? Cette "vague" d’information sera-t-elle tolérée ?
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Escroquerie_Monetaire_Mondiale.htm
http://vitalogique.blogspot.com/2008_05_01_archive.html#2642608028999879254
http://diablogtime.free.fr/?p=249
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herve33 15 septembre 2008 22:00
Article complètement simpliste qui confond le role des banques et la création de la monnaie et la dette publique .
Le role principal des banques , enfin ce qu’il était au départ , est d’une part
- permettre à ceux qui ont de l’argent , de le placer afin de récolter des intérets , comme on place de l’argent sur un livret A .
- D’autre part , permettre aux entreprises , particuliers de financer des projets , sinon si les banques n’étaient pas là , il faudrait que l’emprunteur attendent d’avoir les fonds nécessaires pour créer leur projet . L’argent des épargnants sert alors aux emprunteurs .
Mais tout ne va pas toujours bien dans le meilleur des mondes , certains emprunteurs pour des raisons ou d’autres ne peuvent plus rembourser les fonds empruntés à la banque .
Pour cela , les banques doivent normalement disposées de fonds propres pour couvrir ce risque . C’est aussi une des raisons pour lesquelles les taux d’emprunt sont plus élevés que les taux versés aux épargnants à cela s’ajoute les frais de fonctionnement des banques .
Dans la crise actuelle , les banques ont fautés ce n’est pas l’instauration de taux d’intêrêts mais en oubliant leur role principal qui de prendre en charge le risque .
Les instutions financières surtout américaines ont créés ces dernières années un système pervers qui s’appelle la titrisation qui a dillué le risque dans l’ensemble de la sphère financière , qui fait que plus personne ne sait où on en est au niveau des risques . D’où la perte de confiance , et la chute probable du système financier américain et évidemment du dollar .
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Tzecoatl 15 septembre 2008 22:23
"Les instutions financières surtout américaines ont créés ces dernières années un système pervers qui s’appelle la titrisation qui a dillué le risque dans l’ensemble de la sphère financière , qui fait que plus personne ne sait où on en est au niveau des risques . D’où la perte de confiance , et la chute probable du système financier américain et évidemment du dollar ."
Les 50 000 milliards de dollars des marchés dérivés, c’est bien ça ? Le risque essentiel est que ça ne vaille rien.
D’autant plus qu’on ne sait plus quoi est à qui : autant rendre cette masse monétaire communiste, en plus que ça ne vaut rien, le communisme tout comme la monnaie.
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logan 16 septembre 2008 01:31
vous devriez mieux vous renseigner sur le fonctionnement des banques, il ne fonctionne pas dutout comme vous semblez le croire
aujourd’hui l’emprunt correspond à une création monétaire
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