lundi 30 mars 2009 - par BADAZ ISSAM

Qu’est-ce que l’ingénierie financière ?

INTRODUCTION.

Dans un contexte économique et financier mutant, caractérisé par l’incertitude et l’intensification de la concurrence entre un nombre de plus en plus réduit d’entreprises modernes et performantes, ces dernières sont amenées à trouver des solution spécialisés et taillées sur mesure face à des prises de décisions de plus en plus difficiles et complexes. Cela a conduit à émerger une nouvelle approche bancaire, davantage orientée vers le conseil et les services et vers un nouveau métier, celui de l’ingénierie financière qui s’intéresse également aux chefs d’entreprises avec les montages propres à la gestion de leurs patrimoines privés et professionnels, souvent fortement imbriqués.

L’ingénierie financière est une spécialisation qui se trouve à la croisée des domaines de l’actuariat, du financier, de l’économique, du juridique et du fiscal. Elle peut se définir comme l’aptitude à imaginer et à mettre en œuvre des montages financiers parfaitement adaptés aux besoins et aux objectifs spécifiques des agents économiques et au coût minimum. En effet, parler d’ingénierie financière revient à évoquer un foisonnement des problématiques extrêmement diverses : fusions et acquisitions (A&M), cessions partielles d’actifs, recomposition d’actionnariat, restructuration active et passive du bilan, réorganisation d’un groupe... sa pratique suppose en outre une bonne compréhension des processus de décisions en matière de stratégie ainsi qu’une aptitude aux techniques de négociation.

L’INGENIERIE FINANCIERE : CADRE GENERAL

Définition de l’ingénierie financière(IF)

L’I.F. peut être conçue comme l’ensemble des méthodes et techniques mises en œuvre pour viabiliser financièrement l’entreprise au-delà de ses mutations, en préservant la solidité de son bilan, la cohésion de son actionnariat et l’adéquation entre finance et capital. C’est spécifiquement l’art et la manière de combiner et d’organiser différentes disciplines et domaines de compétences afin de répondre au mieux aux attentes des actionnaires ou associés, des investisseurs, des entreprises et de leurs dirigeants.

C’est donc avant tout une technique, une méthode d’appréhension des entreprises et de leur environnement créée au service de capital au sens large du terme.

Cependant, comme toute autre technique, la maîtrise de l’I.F. s’acquiert et se perfectionne par la pratique et l’expérience.

L’intérêt et l’objet de l’ingénierie financière

L’entreprise, née de la conjonction de volontés individuelles dans la réalisation de projet commun, ne peut survivre et se développer que si tout au long de son parcours elle réussit à arbitrer entre, d’une part, les intérêts diffus sinon divergents de chacun des intervenants du capital et, d’autre part, l’intérêt collectif qu’elle représente ; Or, il n’est pas rare de voir des entreprises disparaître suite à des mésententes au sein des organes de direction, entre associés minoritaires et majoritaires ou encore à cause de la prédominance dommageable de l’intérêt individuel au détriment de l’intérêt collectif.

Le rôle essentiel de l’I.F. est d’analyser ces divers intérêts et les forces en présence afin d’identifier une ou plusieurs problématiques qu’il tente de résoudre avec des instruments spécifiques à cette technique (instruments financiers, juridiques et fiscaux).

L’ingénieur financier

Ce métier combine et intègre diverses spécialités telles que l’analyse financière, la fiscalité, l’économie d’entreprise et le droit.

En effet, un ingénieur financier est une personne qui maîtrise un ensemble des activités, essentiellement intellectuelles, ayant pour objet d’optimiser un investissement financier dans ces processus techniques de réalisation et dans sa gestion.

Il s’agit d’un spécialiste, et plus particulièrement de la banque, de la finance d’entreprise et de la finance de marché qui est chargé d’établir et optimiser des montages de financement complexes, combiner des instruments financiers variés, faire appel à plusieurs établissements financiers et qui accorde une attention particulière, tout à la limitation des risques financiers qu’à l’optimisation de la rentabilité.

Cependant, il serait totalement illusoire de penser que l’ingénieur financier puisse être impartial. Au contraire, ce n’est qu’après avoir parfaitement identifié son client qu’il cherche à défendre ses intérêts.

Les domaines de l’ingénierie financière


L’I.F. est née du désir pour les uns d’acquérir le pouvoir et de la nécessité pour les autres (ses détenteurs) de mieux le maîtriser et l’organiser, de le conforter en le dissociant au besoin du capital mais aussi en structurant ce dernier et en organisant soigneusement sa transmission.

Les opérations de l’ingénierie financière

Les opérations d’I.F. sont donc toutes les opérations qui touchent de près ou de loin au capital, à son organisation, sa structure, sa transmission voire sa création. Pour ce faire, on retrouve, quelque soit l’opération concernée, des points de passage obligés qui constituent autant d’étapes d’une mission d’I.F. c’est en premier, la collecte de toutes les données nécessaires à la définition du contexte de l’opération. C’est ensuite l’analyse des informations ainsi recueillies, puis l’établissement d’un diagnostic de la situation, lui-même souvent suivi d’une évaluation soit de l’entreprise dans sa globalité, soit d’éléments de cette entreprise. Enfin, c’est le montage correspondant à l’opération en question (fusion, transmission, redistribution du capital, réorganisation des flux financiers au sein d’une entreprise...) et sa validation juridique.

Une mission bien menée suppose forcément des liens très étroits entre diagnostic, évaluation et finalisation juridique.

Les montages financiers


Tout d’abord, un instrument financier doit se familiariser avec les outils suivants pour mener à bien sa mission :

· Instruments financiers : actions, obligations, obligations convertibles, options, swaps, etc.

· Instruments juridiques : holding, pactes d’actionnaires, etc.

· Instruments fiscaux : régime mère-filiale, intégration fiscale, donations, etc.

En effet, les montages financiers sont incontournables dans le soutien de la croissance interne et externe d’une entreprise, visant tantôt une économie de fonds propres. C’est ainsi que l’ingénierie du rapprochement ou de développement permet d’analyser en détails les opérations de fusion-acquisition (A&M), qui s’analysent comme une cession suivie d’une augmentation du capital de la société acquéreuse réservée aux actionnaires de la société cédée, et les opérations d’offres publiques, qui est une opération lancée par une société, un groupe financier ou une autre institution, sous forme d’une proposition faite au public de lui acheter (OPA), échanger (OPE) ou revendre (OPRA) un certain nombre de titres d’une société, dans le cadre de procédures précises, réglementées et contrôlées. Elle consiste aussi à mettre en perspective les stratégies de groupe et de croissance externe ainsi que le management de la valeur.

Les montages avec et sans modification du contrôle

Les montages sans modification du contrôle

Il s’agit essentiellement de l’ouverture du capital. C’est ainsi qu’on peut parler de :

· L’ouverture du capital aux investisseurs : il s’agit du capital risque qui est une activité d’investissement en fonds propres ou assimilés, souvent élargies aux opérations de transmission d’entreprises qui implique un partage des risques entre les entreprises et les partenaires financiers ;

· L’ouverture du capital au public : il s’agit en premier lieu de l’introduction en bourse, appel au marché, pipe, etc. ;

· L’ouverture du capital aux salariés : stocks options, BSPCE, plan d’épargne, etc.

Les montages financiers avec modification du contrôle

Il s’agit de la restructuration des passifs d’entreprises qui est un impératif pour l’optimisation de la structure financière, compte tenu des contraintes financières et du rapport de force entre actionnaires et gestionnaires. Ils concernent aussi la restructuration de bilan qui sont des techniques pour réduire la taille du bilan permettant de sortir un actif ou un passif afin de donner l’apparence d’un endettement moindre ou d’optimiser les ratios de rentabilité. Les normes IAS/IFRS rendent ces types de montages plus difficiles.

Pour la restructuration des passifs de l’entreprise, on peut interroger le financement des LBO (Leveraged Buy Out) qui est une opération de rachat des actions d’une entreprise financée par une très large part d’endettement. Concrètement un holding est constitué, qui s’endette pour racheter la cible. Le holding paiera les intérêts de sa dette et remboursera celle-ci grâce aux dividendes réguliers ou exceptionnels provenant de la société rachetée. Alors que pour la restructuration du bilan, on peut évoquer la titrisation qui consiste un montage financier qui permet à une société d’améliorer la liquidité de son bilan. Techniquement, des actifs sélectionnés en fonction de la qualité de leurs garanties sont regroupés dans une société ad hoc qui en fait l’acquisition en se finançant par l’émission de titres souscrits par des investisseurs. L’entité ainsi créée perçoit les flux d’intérêts et de remboursement sur les créances qu’elle a achetées aux banques et les reverse aux investisseurs via le paiement d’intérêts et le remboursement de leurs titres.

CONCLUSION

En guise de conclusion, il faut signaler qu’il existe aussi une ingénierie de marché qui s’intéresse à la gestion du risque qui est capital pour les entreprises. Les techniques financières à l’attention des directeurs financiers, banquiers ou trésoriers ont considérablement évolué ces dernières années avec l’apparition de produits de plus en plus sophistiqués.

BIBLIOGRAPHIE

· Abdelaziz Enasri, « ingénierie financière : évaluation d’actifs », les éditions Toubkal, 2005

· Alain Choinel, « introduction à l’ingénierie financière », édition banque éditeur, 2000 ;

· Alain Couret et Jérome Fouguerat, « ingénierie financière des aqcuisition et cessions d’entreprises », édition Liaisons, 1999

· Gérard Chareaux, « gestion financière », édition Litec, 2000.

· Pierre Gensse et Patrick Topsacalian , « ingénierie financière », Paris : Economica, 1999 ;

· Pierre Vernimmen, « finance d’entreprise », édition Dalloz, 2002 ;

WEBOGRAPHIE :


www.acting-finance.com



31 réactions


  • saint_sebastien saint_sebastien 30 mars 2009 15:34

    merci, très bonne présentation.


  • chourave 30 mars 2009 16:11

    Avec des gens comme ca, les mouches n’ont qu’a bien se tenir.


  • plancherDesVaches 30 mars 2009 16:11

    Trés bon article.
    Et, pour avoir pratiqué l’art du calcul du risque industriel qui est une des composantes de mon métier, c’est effectivement l’absence de considération de risque qui vient de tuer les US.
    Mais, au delà du risque, existe le profit à outrance.

    Bien à vous.


  • Marsupilami Marsupilami 30 mars 2009 16:20

     @ L’auteur

    Très bon article très clair sur ce sujet complexe pour les non-initiés n’ayant pas commis de délit d’icelui, comme moi. Au passage la vague des faillites par LBO va bientôt déferler dur, aussi bien que les subprimes. Nous vivons une époque moderne !


  • mouton-garou mouton-garou 30 mars 2009 17:55

    L’ingénierie financière consiste essentiellement à inventer des produits (souvent basées sur des promesses futures) sur lesquelles on pourra adosser les excédents de numéros-troc dus principalement à l’application de l’usure sur la création monétaire privée.
    J’ai l’impression que cela consiste juste à transvaser de la monnaie circulante de l’économie réelle vers l’économie virtuelle. Ainsi l’inflation est aussi transvasée des produits réels aux produits virtuels, cela évite une trop forte inflation sur les produits de consommation courante qui pourrait ammener au mécontentement généralisé des serfs.
     


  • bob 30 mars 2009 17:59

    En definitive que deviennent les gens possedant un tel diplome dans la vie active ?
    Des cadres passant leur journee a papoter et a surfer sur le net.


    • Muadib 30 mars 2009 18:28

      Et ils mangent des enfants aussi.


    • bob 30 mars 2009 18:49

      @ Muadib

      Propos constructifs ?
      Vous critiquez plus bas les propos que vous venez de tenir, n’est-ce pas paradoxal ?


    • Muadib 30 mars 2009 19:08

      Non.

      Je mettais l’accent sur le manque de critique de l’article vis-à-vis de certaines dérives engendrées par l’utilisation de cet outil.
      En aucune façon je n’évoquais le fait de ridiculiser un interlocuteur incapable d’écrire un commentaire sans émettre un jugement de valeur basé sur du vent et des préjugés qui suintent l’ignorance crasse.

      Aussi, dans le souci de faire grandir la réflexion de cet intervenant, je me permettais de lui signaler que ces cadres mangeaient aussi des enfants.

      Description tout aussi vérifiable et correcte que d’affirmer qu’ils passent leurs journées à papoter et à surfer sur le net.

      Et je suis certain qu’en fouillant un peu, on pourra aussi les accuser de pédophilie.
      Mais je vous fais confiance, vous ne manquez pas de ressources et vous devriez trouver ces preuves sans mon aide.

      Bien à vous,


    • bob 30 mars 2009 19:39

      @Muadib,

      Vos explications ne tiennent pas la route. Votre commentaire repond au mien en tenant un propos qui se veut humouristique. En ce qui me concerne, j’ai pu constater la plethore de cadres munis d’un diplome vantant de hautes competences et qui dans les faits ne produisaient rien de concret. Je souhaite souligner l’absence de correlation entre le resultat et les emoluements verses a ce type d’employe.

      Cela correspond a "du vent" de quelqu’un qui travaille et non pas un pseudo-etudiant qui ne connait manifestement pas la realite de la vie professionnelle. Quant a l’ignorance crasse, vos propos suinte tout ce qu’il faut pour laisser a chacun la possibilte de juger.

      Par ailleurs, en vertu des "etudes" que vous faites ( probablement finances par le dur labeur de papa, maman), je concois tout a fait que vous souhaitiez defendre une place qui vous rapportera.

      Ami du systeme bonsoir.


    • Muadib 30 mars 2009 21:33

      @bob

      Déduire une corrélation sur base de quelques exemples est mathématiquement incorrect.

      Quant à mon expérience de la vie professionnelle, je suis en plein dedans.
      Ma famille aussi.

      Plusieurs dans le domaine de la finance ou de l’assurance. Que ce soit au niveau des autorités de régulation, des boites de consultance ou autres.

      J’ai donc un aperçu plus que satisfaisant de la manière dont ces différents secteurs travaillent, ou ne travaillent pas.

      Et je m’en rends compte personnellement depuis quelques mois.

      Je n’ai encore vu aucun de mes collègues avoir le temps pour papoter et surfer sur le net et cela pour plusieurs raisons :


      - les sites en question sont bloqués ( msn notamment)

      - la charge de travail est trop conséquente

      - les bureaux n’offrent aucune intimité permettant ce genre d’abus

      Aussi, vos remarques ne sont le fruit que d’un esprit aigri et dérangé ayant vécu une mauvaise expérience qui lui permet de conclure que ceux ayant suivi des études d’ingénieur et/ou d’actuaire sont des glandeurs finis.


      Le glandeur fini englué dans le système vous emmerde. smiley


    • Muadib 30 mars 2009 21:35

      Tiens, tant que j’y suis...

      La manière puéril dont vous utilisez le système de note d’Agoravox me laisse à penser que vous n’êtes qu’un troll sans éducation dont l’âge fluctue entre 15-25 ans.



    • bob 31 mars 2009 02:23

      @ Muadib,

      Monsieur le rigolo, vos interventions sur agoravox ( rapport au temps) me laisse a penser que vous etes soit un etudiant particulierement desoeuvre qui devra son diplome grace a une ou plusieurs representations de votre ecole, soit un travailleur particulierement oisif qui a bien du temps pour discuter sur agoravox. En cela vous confirmez mes propos tenus plus haut.
      Bien evidemment vous vous presentez comme quelqu’un d’important et possedant de grandes relations. Votre presence derriere un ecran et votre arrogance vis a vis des intervenants prouvent que vous etes un esprit etrique et dogmatique. Les personnes reellement importantes ayant autre chose a faire que des commentaires ineptes sur le net.
      Si vous etes effectivement dans l’ingenierie sciences actuarielles, vous devriez connaitre ( meme a peu pres) l’outil statistique et savoir extrapoler a partir d’un echantillon representatif des donnees plus concretes. Vous avez encore rate une occasion de vous taire. Quant a etre temoin de vos collegues, encore faut-il en avoir et savoir ce qu’est le milieu professionnel. Jusqu’a maintenant vous n’ avez prouve qu’ une certaine competence a la moquerie et un grand nombre de contradictions entre vos propos et votre presentation.
      Enfin, vos jugements n’interessent que vous mais cela ne doit pas vous deranger puisqu’au vu de votre egocentrisme et de votre manque total d’interet vous devez y trouver votre compte.

      A cela s’ajoute votre enthousiasme a l’egard de la constitution europeenne ce qui prouve que vous ne l’avez pas lu. Cela m’amene a conclure que vous etes un mythomane, imbu de lui meme et ne supportant pas la contradiction ( d’ou mon propos sur votre servilite a l’egard du systeme).


    • bob 31 mars 2009 02:24

      Quant a mon age, il ne vous serait d’aucune utilite d’autant plus que je ne souhaite pas vous connaitre davantage. Sur l’education, je suis apte a poursuivre une conversation sereinement, ce qui n’est pas votre cas. Au nombre d’idioties que vous debitez, et qui me fait serieusement douter de la valeur de votre diplome (si tant soit peu que vous en ayez), vous comprendrez que je ne souhaite pas entendre davantage les propos d’un pauvre mytho desoeuvre. A bon entendeur...


    • Muadib 31 mars 2009 11:39

      Mon rapport au temps ne regarde que moi mais je vous accorde que, pour l’instant, j’ai du temps à perdre.

      Rassurez-vous, cela ne durera guère.

      Pour le reste, si vous connaissiez le sujet, vous devriez savoir que les statistiques ne permettent pas de décrire le comportement d’une classe de personne sur base d’un échantillon d’une dizaine de personnes dont nous n’avons aucune garantie de la représentativité.

      Vous émettez donc tout simplement un jugement de valeur basé sur une expérience personnelle :

      Ces gens-là passent leur temps à papoter et surfer sur le net.

      Ceci ressemble furieusement à un préjugé influencé par l’actualité récente.

      Or, si l’ingénierie financière a une responsabilité dans tout ce merdier, elle n’en est pas la cause. L’utilisation de l’outil l’est.
      Utilisation souvent opérée par des personnes incompétentes (management) ou aux conflits d’intérêts évidents (banques affaires-banque classique).

      Je peux vous fournir les preuve de mon diplôme actuel si vous y tenez.
      Pour le travail actuel, il est malheureusement confidentiel.

      Concernant la Constitution Européenne ( le rapport avec mes qualifications ? mon profil ?), n’ayant pu voté ni pour, ni contre, je vois mal comment vous pouvez déduire ma position sur ce sujet.
      Si vous faites référence à l’article que j’ai écrit, il s’agissait d’un étonnement certain sur le passage à la trappe du sujet européen lors des élections présidentielles dans votre fabuleux pays.

      Si vous voulez malgré tout connaitre ma position sur le sujet ( j’ai du l’écrire sur Agoravox quelque part), j’aurais voté pour par dépit.


  • bob 30 mars 2009 18:02

    Par ailleurs, il s’agit la de la presentation d’une fonction resucee de resume d’un cursus universitaire. Quel est le lien avec l’actualite ?


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 30 mars 2009 18:06
    "L’ingénierie financière", voilà une expression qui sonne comme un oxymoron, ou alors, compte tenu du gigantesque holaucotéo auquel nous assistons, la seule efficacité des "techniques sophistiquées"" et des "Ingénieurs" surpayés, serait de foutre le Boxon.. AIG devait en faire de "L’ingénierie financière".. et Lehman Brothères..
     
    Votre article est une tarte à la crème copieusement arrosée de sauce financière particulièrement riche, peut-être du fait qu’elle se sustente directement au coeur du fromage.
     
    Indigeste. Un article critique sur l’IF aurait pu présenter de l’intérêt, plutôt qu’un descriptif niveau "Action Co".

    • Muadib 30 mars 2009 18:26

      Je vous rejoins pour le manque de critique de l’article même si ce n’était pas son but au vu des apparences.

      Il s’agit d’abord et avant tout d’expliquer ce que c’est avant de passer à la critique.

      Or, sur la plupart des sujets abordant la finance, on pratique l’inverse.

      On critique l’ensemble du domaine sans s’attarder sur ce qu’il est : un outil.

      Pour ma part, je nuancerais juste une phrase de l’auteur lorsqu’il parle d’optimisation de rentabilité et de gestion du risque financier.
      Il serait plus correcte et plus exigeant de parler d’optimisation sous contraintes de risque.

      On retrouve par contre encore une fois l’abération du système de notation où cet article se retrouve à 50/50 alors que son potentiel informatif dépasse de loin les tribunes libres habituellement publiés sur Agoravox.


  • HELIOS HELIOS 30 mars 2009 18:57

    l’ingenierie financiere n’a d’interet que dans le cadre d’une violence faite a autrui que ce soit pour contourner un processus fiscal ou mettre en place des structures preservant les capitaux en cas de faillitte ou de mauvaise strategie industrielle.

    L’ingenierie financiere ne se justifie jamais dans un cadre economique sain.

    Une des origines de la crise actuelle, si elle existe réellement en tant que crise, c’est justement cette "ingenierie" financiere qui a permis de cacher pendant trop longtemps les magouilles des banques et autres organismes de credit.
    Les entreprises ne sont pas exemptes, AIG en est la preuve.


  • Le péripate Le péripate 30 mars 2009 19:53

     Je suis surpris : cet article n’aborde pas la question essentielle du 911, ni le complot sioniste, ni le capitalisme-dérégulé-qui-mange-les-enfants. Une erreur ? smiley


  • BADAZ ISSAM BADAZ ISSAM 30 mars 2009 22:05

    salut tout le monde,
    comme je l’ai signaler, l’objectif de ce modeste article c’est de mettre la lumière sur cette discipline, certes nouvelle, mais qui ne cesse de se développer.


  • tchoo 30 mars 2009 22:34

    CONCLUSION

    En guise de conclusion, il faut signaler qu’il existe aussi une ingénierie de marché qui s’intéresse à la gestion du risque qui est capital pour les entreprises. Les techniques financières à l’attention des directeurs financiers, banquiers ou trésoriers ont considérablement évolué ces dernières années avec l’apparition de produits de plus en plus sophistiqués.

    tellement sophistiqués que plus personnes ne les comprends.

    Discipline nouvelle dites-vous ?

    n’est-ce pas à partir d’elle que l’économie mondiale à été financiarisée, pour nous amener à la crise (dont nous ne connaissons que le début) d’aujourd’hui.


  • BADAZ ISSAM BADAZ ISSAM 31 mars 2009 00:18

    slt 
    Oui, il s’agit d’une discipline nouvelle, dire nouvelle, c’est à dire qu’elle est récente. En effet, la première opération de montage financier date en 1970.
    En ce qui concerne le terme risque,
    La finance en tant que discipline est fondée sur trois piliers à savoir la valeur de l’argent au fil du temps, l’évaluation des actifs et la gestion du risque. C’est ce dernier pilier qui nous intéresse ici. Le risque est défini comme l’incertitude qui a un impact sur notre richesse. Il relève du domaine de l’aléatoire, voire même prématuré de penser à le maîtriser.
    Pour l’ingénierie financière, le terme risque est capital, c’est la préoccupation majeure des ingénieurs financiers en essayant de le gérer et de le réduire au maximum.


  • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 31 mars 2009 01:44

    L’auteur,
    effectivement votre article est intéressant et informatif. Mais j’ai personnellement l’impression d’avoir lu une simple introduction.
    Je suis sur que votre prochain article nous ammènera cette fois à réflexion, débat, troll, mise en perspective, etc ...
    Bien à vous.


  • frédéric lyon 31 mars 2009 02:36

    Du Péripate :

    "Je suis surpris : cet article n’aborde pas la question essentielle du 911, ni le complot sioniste, ni le capitalisme-dérégulé ;-qui-mange-les-enfants. Une erreur ? "

    ....................

    En effet !

    Mais par ailleurs, cet article ressemble trop au copié-collé du chapitre d’introduction d’un manuel consacré au financement des entreprises.


  • chmoll chmoll 31 mars 2009 07:56
    Qu’est-ce que l’ingénierie financière ? les hackers ? qui pirate l’pognons de leur clients ,d’autres les fonds publics

    parait que ça s’appelait traders

  • Antoine Diederick 31 mars 2009 11:08

    l’ingénierie financière c’est parvenir a multiplier des poires par des cerises pour obtenir des pommes

    l’ingénierie financière c’est l’hybridation d’un carnet d’épargne defiscalisé avec une obligation convertible
    a taux fixe non remboursable à l’échéance mais à l’échéance vous retrouvez tout de même votre capital sans les frais , qui sont tout de même déduits.

    l’ingénierie financière c’est quand le net est la même chose que le brut et qu’on sait plus pourquoi


     smiley


  • Antoine Diederick 31 mars 2009 11:11

    l’ingénierie financière , son emploi est une des causes de la chute des marchés


    • Muadib 31 mars 2009 11:26

      Oui.

      Comme tout outil, certaines manières de l’utiliser peuvent conduire à des catastrophes.

      Nous avons eu avec P. Renève une discussion à ce propos sur un autre article dont j’ai oublié le nom.

      Le principal problème se situait dans l’absence de distinction entre banque "classique" et banque "affaire".

      Or, l’une a un profil de risque qui doit être très réduit, alors que l’autre a plus un profil de "spéculateur" ( pas dans le mauvais sens du terme, mais dans le sens, plus ouvert au risque)

      Mélanger les deux, c’est se tirer une balle dans le pied.

      Bien entendu, il y a aussi la création d’outils financiers dont l’exposition au risque est calculée de manière totalement arbitraire ( notamment par les agence de notation) et qui engendrent des dépréciations considérables et une panique totale lorsqu’on se rend compte du véritable risque.




  • Antoine Diederick 31 mars 2009 11:15

    l’ingénierie financière est aussi , comme le souligne l’auteur, des techniques de gestion de l’entreprise


    de toute façon, il faudra aussi légiférer dans ce domaine.....


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 31 mars 2009 21:17

    A l’auteur : vous dites de manière attendrissante : "En effet, la première opération de montage financier date en 1970"... Ahurissant de naïveté.


    - Et l’histoire des 1.200.000 cesterses entre Salluste et César ?


    - Et, plus près de nous, les Ponzy Schemes ?


    - Et Nathan Mayer Rothschild qui annonce, à Londres, la victoire des Français à Waterloo ? C’est pas de "l’Ingénierie financière" de haut niveau ?

    Vos jeunes talents vont sûrement vous apporter fortune et considération. Souhaitons.


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