lundi 27 février 2006 - par Olivier FRIGOUT

2007 : le climat aura-t-il sa place dans le débat politique ?

L’agitation et les manoeuvres auxquelles on assiste depuis quelques mois sont l’indice que la classe politique n’a pas foncièrement changé d’attitude, les grands desseins seront au rendez-vous, ne seront pas ceux de la Nation, mais bien ceux des candidats. Les thèmes favoris seront l’emploi, la violence, la retraite, la dette, l’âge du capitaine, sujets fondamentaux dans une société nombriliste incapable de se projeter, à l’image des édiles, au-delà de quelques années, la fin du prêt pour la berline dans le garage pour les uns, les prochaines échéances électorales pour les autres. Caricatural, pensez-vous ?

Un sondage réalisé par l’Ifop (1) les 8 et 9 décembre 2005 auprès de 959 personnes révèle que les attentes des Français ne changent pas : 48% attendent une réduction du chômage, 17% souhaitent la lutte contre l’insécurité, 11% la diminution de la dette publique et 9% un effort en faveur de la protection de la nature.

Parmi ces 9% de Français qui placent en premier la protection de l’environnement (et les 26% qui la citent parmi leurs priorités), combien sont prêts à accepter de véritables mesures pour lutter contre le réchauffement climatique et ce qui s’annonce comme un bouleversement irréversible et sans issue pour notre espèce ?

Toute la question est là, et c’est celle que les politiques qui ont encore les yeux ouverts devront se poser avant de proposer, à l’occasion des élections présidentielles de 2007, des mesures drastiques de réduction de nos rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Car si la France ne montre pas l’exemple, la situation est plus que désespérée, elle est perdue d’avance.

La France, avec son parc nucléaire, occupe une place à part en Europe et dans le monde, mais le débat du nucléaire est un autre débat. Par contre, cette réalité fait que la première source d’émission de CO2 sur notre territoire, ce sont les transports avec 27% des gaz à effet de serre (2), chiffre qu’on peut porter à 40% (2) si on intègre les émissions imputables aux raffineries qui produisent les carburants, à l’industrie automobiles (constructeurs, routes) et au tertiaire associé (assurances, garages...)

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La part imputable aux transports ne va cesser de croître. Sources : IFP

Le secteur du transport routier est donc celui auquel toute politique doit désormais s’attaquer si on souhaite réduire de façon significative nos rejets.

Les constructeurs automobiles font des efforts depuis de nombreuses années pour réduire la consommation des véhicules, mais dans le même temps proposent de plus en plus de véhicules qui n’ont d’autre objectif que de flatter le propriétaire. Cylindrée en hausse, berlines aux performances toujours plus élevées, pneumatiques surdimensionnés augmentant la résistance et donc la consommation, carrosseries impressionnantes que même un usage tout-terrain ne peut justifier.

Les projections en terme de rejets dans les pays industrialisés supposent une baisse des émissions dues aux transports individuels, baisse annulée par l’augmentation des émissions imputables au transport de marchandises. En fait, la courbe devrait se stabiliser malgré une augmentation du trafic. Mais cela est loin d’être satisfaisant, car nous serons loin des objectifs fixés par le protocole de Kyoto, lui-même vraisemblablement largement insuffisant pour éviter une catastrophe.

Il n’y a pas d’alternative, seules des mesures restrictives en terme de conception automobile et une démarche volontariste de l’Etat pour transférer une partie du fret de la route sur le rail peuvent avoir de réels effets.

La limitation des cylindrées et une forte taxation des véhicules très polluants.

Quel sens peut encore avoir aujourd’hui la commercialisation de véhicules dont la consommation est aussi démesurée que le sont les performances, sur un réseau routier qui est permissif en raison d’un contrôle encore trop exceptionnel ? Aucun, hormis celui d’apporter au chauffeur une image flatteuse. Notre voisin allemand, grand pourvoyeur de berlines à la sobriété douteuse, ne verrait pas d’un bon oeil une interdiction de commercialisation sur notre territoire de la quasi-totalité de sa production. Et pourtant, le transport doit redevenir ce pour quoi il a été développé : transporter des individus d’un point A à un point B, si possible dans les meilleures conditions de sécurité. La baisse de la consommation du parc automobile français ne doit pas être uniquement portée par les véhicules bas de gamme. Sinon, nous entrons dans une logique dans laquelle les privilégiés useront d’un droit de polluer que les autres leur cèderont.

L’idée pourrait être tout simplement de limiter à la construction la cylindrée, la puissance et la vitesse maximum des véhicules commercialisés en France. L’Europe le permet-elle ? La réponse est oui. Mais il faut obtenir de l’agence des Nations Unies en charge des normes des véhicules (WP 29), basée à Genève, qu’elle entérine une proposition faite par un Etat membre. Ce fut le cas avec l’adoption de la limitation de vitesse à la construction pour les poids-lourds.

Il reste à régler le problème du parc existant. Difficile évidemment d’empêcher ces véhicules de rouler. Par contre, on peut limiter les changements de propriétaire en instaurant une écotaxe perçue lors de l’établissement d’une carte grise. Si son montant est assez élevé, elle découragera ceux qui chercheront par l’achat de véhicules d’occasion la performance et l’esprit des voitures d’aujourd’hui.

Le ferroutage pour le transport de marchandise de transit.

10% environ du transport routier international sur l’axe Rhin-Rhône est un transport de transit. Il devrait atteindre 13% en 2020 (3). Cette part du trafic n’ayant aucune raison de se trouver sur la route, une politique volontariste en matière de transport pourrait la transférer sur le fer en développant les capacités d’accueil des plates-formes multimodales et pourquoi pas, en légiférant sur ce type de transports internationaux pour les obliger à utiliser cette solution. La Suisse pratique cette politique depuis de nombreuses années.

Interrogé en 1996 par mes soins sur le problème de l’encombrement des autoroutes par les camions et sur l’opportunité d’imposer le ferroutage, Pierre Pons, alors ministre des Transports, m’avait répondu : "Nous ne pouvons imposer un moyen de transport plutôt qu’un autre aux entreprises de ce secteur dans une république. Ce serait nier l’un des principes fondamentaux qui la fondent : la liberté." Vingt ans plus tard, non seulement le ferroutage n’a pas avancé d’un pouce, mais le marché du transport international est détenu par des pays où le coût social du travail est faible. Aujourd’hui, entrées et sorties de marchandises confondues, nous réalisons avec des entreprises françaises moins de la moitié du transport de marchandises (4). En moyenne, en 2003, nous exportions moins de 35% et importions moins de 30% sous immatriculation française. Imposer le fer dans ces conditions aurait un impact économique moindre qu’on peut le penser.

Ces deux propositions sont clairement à contre-courant dans une société « libérale » et matérialiste. Le rapport à l’automobile, teinté de latinité, est fort en France, particulièrement chez les jeunes. Le sport automobile a d’ailleurs sa part de responsabilité dans cette relation irraisonnable, et il est temps également de s’interroger sur le sens que ces compétitions énergivores ont aujourd’hui, alors que la pénurie en pétrole guette, alors que la lutte contre les émissions de gaz carbonique est une priorité de tous. S’attaquer au sacro-saint sport mécanique alors que les ombres de Fangio, Trintignant, Ascaris, Villeneuve, Senna, et combien d’autres encore, tués en course ou non, planent encore sur les circuits les plus mythiques, est à la limite du blasphème. Le moteur thermique, hérésie technologique (20% de rendement) et écologique doit prendre au plus tôt sa retraite. En attendant que les constructeurs nous proposent des véhicules « réellement » propres, tout cela n’a plus de sens.

Aussi, quel candidat aura le courage de nous dire la vérité en face ? Lequel imposera des mesures qui auraient dû être prises depuis des années et qui auraient évité cette situation désespérée ? Il est probable qu’aucun n’y parviendra, sauf si l’opinion publique perçoit le risque et comprend que le principe de précaution impose de considérer le pire des scénarios. D’autant que ce scénario n’est pas l’oeuvre de quelques illuminés, mais correspond bien aux conclusions d’experts internationaux reconnus.

Sources :

(1) IFOP

(2) Jean-Marc Jancovici - Manicore

(3) Statistiques Equipement

(4) Statistiques Equipement



15 réactions


  • Anthony Meilland Anthony Meilland 27 février 2006 13:27

    Le problème des transports est en effet un problème délicat.

    Je pense que les écologistes, qui font par ailleurs un bon boulot, sont contre productifs sur ce sujet. En effet, un de leur jeu préféré est la stigmatisation de l’automobile dans sa dimension « transport individuel », alors que nous devrions plutôt mettre toute notre énergie dans la lutte contre le moteur à explosion uniquement. IMPOSER les transports en commun n’est pas la solution ; encourager la recherche sur des moteurs utilisant l’électricité ou l’hydrogène comme carburant unique serait à mon avis plus productif et recevrait certainement l’approbation des citoyens.

    Pourquoi ne pas envisager des camions propres, roulant à l’électricité par exemple ? Il s’agit d’un défi technologique que nous devons relever. Une solution pour palier à la faible autonomie des moteurs électriques pourrait être l’installation d’un « rail électrique » sur la voie de droite des autoroutes permettant la recharge des batteries.

    Les écologistes ne proposent pas de telles solutions car ils leur faudraient admettre une chose : la nécessité du nucléaire ! En effet, la hausse de consommation électrique qu’engendrait ce transfert ne peut pas être produites par des éoliennes, à moins de recouvrir toute la France avec.


    • ARNO (---.---.26.162) 27 février 2006 17:51

      oui mais voila l’hydrogene ne se trouve pas a l’etat naturel il faut donc une autre source d’energie pour le produire vous tournez en rond monsieur (pensez a ne pas trop consommer)


    • (---.---.162.15) 27 février 2006 23:54

      Des camions propres !! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme conneries ! Nous sommes devant une situation climatologique qui court à la catastrophe. Il n’y a aucune solution viable en vue pour faire des « camions propres », par contre on sait que le ferroutage amènerait une réduction très importante de la pollution.

      Il y en a ras le bol de ce genre de discours « Ah la la, c’est un problème délicat, vous comprenez mon cher, il va falloir faire des études pour remplacer nos moteurs... gna gna gna ... » et de botter en touche comme on le fait DEPUIS 30 ANS.

      Remuons nous et, oui, au moins, interpellons nos hommes politiques pour qu’ils mettent en oeuvre au plus vite la première des solutions : le ferroutage. Et aussi une grosse taxation sur ce qui pollue le plus et peut être remplacé par moins polluant.

      [en réponse au message d’Anthony Meilland] Am.


    • Gimmygimmycheak (---.---.4.4) 28 février 2006 09:11

      « Il y en a ras le bol de ce genre de discours »Ah la la, c’est un problème délicat, vous comprenez mon cher, il va falloir faire des études pour remplacer nos moteurs... gna gna gna ...« et de botter en touche comme on le fait DEPUIS 30 ANS. »

      Entièrement d’accord. Cela ce rajoute à ce que je disais plus bas, tout est une question d’argent. A quoi bon mettre en place des systèmes qui couteraient une fortune uniquement pour diminuer la pollution alors que le système actuel coûte bien moins cher ? Personne n’est pressé, ni les industriels, ni les pouvoirs publics...


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 28 février 2006 11:42

      « oui mais voila l’hydrogene ne se trouve pas a l’etat naturel il faut donc une autre source d’energie pour le produire vous tournez en rond monsieur »

      La réponse est simple : électricité.

      L’hydrogène étant juste un moyen de stocker efficacement l’énergie.

      « Des camions propres !! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme conneries ! Nous sommes devant une situation climatologique qui court à la catastrophe. Il n’y a aucune solution viable en vue pour faire des »camions propres« , par contre on sait que le ferroutage amènerait une réduction très importante de la pollution. »

      Je ne suis pas contre le ferroutage. Mais transférer l’integralité du transport routier sur les rails me semble aussi compliqué (voir impossible à moins de transformer toutes les routes en rails ce qui serait assez similaire à ma proposition de « rails électriques » sur les autoroutes) que le développement de moteurs électriques ou à hydrogène performant. L’avantage de cette solution étant double (disparition totale de la pollution dus aux transports et liberté de déplacement)

      Il faut financer la recherche pour ces nouveaux moteurs qui peuvent être point dans 10 ou 20 ans si on y met suffisament de moyen. Pourquoi ne pas crée une taxe de sur l’essence destinée à ce type de recherche.


  • olivier (---.---.229.136) 27 février 2006 14:40

    J’aime beaucoup la solution pronée par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean dans leur dernier livre intitulé « le plein s’il vous plait ». Ils proposent d’augmenter tous les ans le prix du pétrole de plusieurs pourcents de plus que l’inflation par le biais d’une taxe.

    Cette mesure aurait le mérite comme l’explique l’auteur de laisser le temps à tout le monde de s’adapter tout en nous dégageant des ressources pour développer la recherche.

    Sauf que effectivement, aucun politique ne s’y risquera sans l’adhésion de grand nombre d’entre nous. Donc la question devient comment convaincre une majorité de gens du bienfait de cette mesure ?


    • Gimmygimmycheak (---.---.4.4) 27 février 2006 16:30

      Je ne suis pas du tout d’accord. Pourquoi cette taxe devrait être supportée par les automobilistes qui n’en peuvent déjà plus de la hausse des prix à la pompe alors que les grands groupes pétroliers dégagent toujours plus de revenus ? Pour la plupart des automobilistes, la voitures est une nécessité pour aller bosser et non un luxe.

      D’autre part, ce débat ne doit pas avoir lieu uniquement en France mais à l’échelle mondiale. Seulement voilà, les revenus engendrés par le pétrole est énorme et l’économie toute entière est basée dessus. Donc demander aux grands groupes pétroliers ainsi qu’aux différents Etats de trancher dans leurs revenus en favorisant le développement d’énergies propres est très improbable. Tant que la planète ne sera pas devenue invivable ou si par chance nous arrivons vivant à l’épuisement du pétrôle et du gaz sur la planète, la situation ne changera pas...


    • olivier (---.---.229.136) 27 février 2006 17:03

      Je vous conseille de l’acheter le livre ’Le plein s’il vous plait’ et de le lire attentivement car je ne saurai qu’en citer des passages pour vous répondre. L’auteur le fait mieux que moi c’est certain et il a prévu des réactions comme la votre. Ceci dit, je comprend votre réaction et car j’aurai eu à peu de choses près la même si je n’avais pas lu ce livre.

      Pour faire court, cette taxe c’est un moyen de changer en douceur les comportements plutot que d’attendre le moment fatidique ou de pétrole il n’y aura plus et que les comportements devront changer mais de force cette fois. Et dans ce cas j’ai bien peur de ne pas perdre seulement de mon pouvoir d’achat, mais aussi de ma liberté.

      Alors pourquoi cette taxe supportée par tous les automobilistes ? Parce que sinon tous les automobilistes en patiront tot ou tard. Vaut-il mieux payer payer un peu plus à chaque plein et donc se limiter soit même ou bien attendre la pénurie, qui soit dit en passant se traduira par une montée des phénoménale des prix ? Comment iront nous donc travailler quand il y aura cette montée des prix ? Ne pas taxer fortement le pétrole maintenant, ca ne fait que décaler et aggraver le problème. Au moins nous serions prêt a la pénurie. De plus cette taxe serait redistribué aux contribuables car elle augmenterait grandement les recettes de l’état et lui servirait à financer l’aprés pétrole.

      Et pourquoi ce débat doit avoir lieu en France ? Et bien c’est un debut, ca n’est pas suffisant mais au moins nous serons prêt et nous pourrons servir d’exemple a d’autres.

      De toute facon, il est evident que tout passe par une perte de pouvoir d’achat. Mais ca me parait négligeable comparé à votre solution qui est d’attendre que la planéte soit invivable pour que quelque chose change. Si la planète est invivable, notre pouvoir d’achat est réduit à 0.


    • Gimmygimmycheak (---.---.239.107) 27 février 2006 23:57

      Ce n’est pas une solution proposée, c’est la réalité des faits. Cela fait des années que l’on en parle de l’approche irrémédiable de la pénurie de pétrole, et c’est seulement aujourd’hui que l’on se retrouve, selon les chiffres annoncés dans l’article et vu la croissance de certains pays émergeants, à quelques petites années de l’inéluctable que l’on entends enfin un PDG de groupe pétrolier annoncer que ça serait p’têt bien de commencer à réfléchir à une alternative qui leur ferait pas perdre trop de pognon... Il faut arrêter, les alternatives elles existent aujourd’hui et depuis longtemps, pas besoin d’investir des millions dans la recherche et faire mettre la main à la poche encore et toujours au contribuable qui en a marre de voir son argent détourné. Seulement voilà, si on les avait adoptées ces nouvelles énergies, celà aurait entrainé un trou dans leurs chiffres d’affaire (des compagnies pétrolières et de l’Etat, même si ici on ne parle plus de CA)...

      Maintenant je suis d’accord sur le fait que les comportements de chacun sont aussi à revoir, je pense principalement aux automobilistes du point de vue de l’utilisation abusive de leur véhicule, qui l’utilisent notamment pour faire 500m et aller acheter le pain quotidien par exemple.


  • Imagine (---.---.122.132) 27 février 2006 15:10

    sur le transport et d’autres thématiques abordées ici je vous recommande cela > http://www.imagine2012.net/imagine_2012/2005/12/pour_une_nouvel.html l’échéance de 2007 y est vue à « terme ». Pas inintéressant !


  • Ernest de Faucemagne (---.---.99.254) 27 février 2006 16:36

    Pour lutter avec efficacité contre la pollution d’ou quelle vienne, il faudrait recentrer une bonne fois pour toute, le débat sur les points suivants (qui sont à l’origine de ce mal qui sera fatal pour l’humanité) et qui me semblent tabous : natalité excessive, hausse systématique du PIB comme une finalité, notion de confort. Il ne faut pas refouler ces notions ! Ce n’est pas la science (n’oublions pas qu’elle est la mère de la société industrielle) qui nous apportera la solution. Il faut peut-être se débarrasser individuellement de notre structure mental qui aboutit à ce désastre et se reconditionner de manière à mieux appréhender notre fonctionnement biologique inconscient (instinct de reproduction, instinct de domination....) et mieux maîtriser nos instincts acquis par conditionnement (instinct de consommation ......). Quel homme politique proposera ce programme ? Actuellement je n’en vois aucun pur la simple et bonne raison que l’avenir n’appartient pas aux politiques, seul l’individu pourra se révolutionner et s’opposer à la fin de l’espèce.


    • Anthony Meilland Anthony Meilland 27 février 2006 17:21

      Vos commentaires sont assez effroyables, ils me font penser à certains livres de science-fiction traitant de sociétés totalitaires.

      Je ne pense pas que la surnatalité soit un gros problème pour France et l’Europe. Laissons les autres pays accomplir leur transition démographique et occupons nous de notre pollution d’abord. Le PIB/habitant n’a pas non plus semble-t-il de lien direct avec la pollution. On peut produire proprement, de l’information ou de la culture par exemple. Quand au confort si vous parlez de tout nos déplacements intempestifs en voiture je suis d’accord, mais si vous parler de mon canapé 100% coton alors là je ne comprends pas !!

      Les sociétés qui ont essayaient de changer l’homme ont toutes échouées. Qui plus est, elles ont souvent commis des actes peu recommandables au non de leur idéologie. Je préfère faire confiance à la rationalité humaine et donc à la science qui résoudra ce problème avec un peu de bonne volonté de notre part à tous.

      Une seule solution : la Recherche !


    • Gimmygimmycheak (---.---.239.107) 28 février 2006 00:22

      juste pour répondre à l’anecdote, votre canapé 100% coton et quelques kilos de bois (merci les arbres) et un peu de ferraille et de plastique s’il est convertible (merci le pétrole donc). Juste un petit clin d’oeil pour dire que personne n’est totalement « 100% coton ».

      Maintenant que j’ai dit ma « connerie », pour être plus sérieux, je suis d’accord avec Ernest sur le fait que la production à outrance n’a pas que du bon. Même pour reprendre votre propos, l’information c’est des journaux, des magazines, des tracts (...) soit du pétrole et des arbres (encore), la culture c’est en grande partie les bouquins (cf. précédemment), ainsi que la tv, la radio, les ordinateurs, brefs des appareils électroniques dont le problème du recyclage n’est plus à démontrer. Je ne dis pas que je suis contre tout ça, la preuve c’est que j’ai chez moi tout ce confort pour vous répondre et que je suis un consommateur avoué qui se soigne. Aujourd’hui on continue à produire toujours plus années après années et on ne cherche pas du tout à produire mieux, dans le sens produire autant en polluant moins. La recherche n’est la solution que si elle est orientée en ce sens.


  • Olivier FRIGOUT Olivier FRIGOUT 28 février 2006 19:00

    Rectificatif : il s’agit de Bernard Pons et non Pierre comme je l’ai écrit si dessus. Merci de ne voir aucun rapport entre l’ancien Ministre et l’ustensile de salle de bain.

    Mes excuses les plus plates.


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