samedi 8 avril 2023 - par BlogHardi

Agriculture et sauvegarde du milieu naturel

L’idée maîtresse qui a fondé l’écologie est que l’énergie et les nutriments issus du monde naturel (soleil, eau, terre) présents dans un milieu donné, sont captés à la base par des espèces photosynthétiques qui à leur tour vont nourrir des espèces associées jusqu’à ce que le flux prélevé d’énergie et de nutriments soit épuisé au niveau des espèces apicales. Ces écosystèmes multi spécifiques se sont construits naturellement au cours de l’évolution.

L’agriculture est une rupture de l’écosystème ; l’être humain l’installe à sa place, et à l’aide d’une seule espèce, il capte l’énergie et les nutriments qui y sont disponibles pour satisfaire uniquement ses besoins. Ce détournement a permis l’expansion illimitée de l’espèce humaine et une réduction concomitante du nombre des autres espèces.

Dans la mesure où la place réservée à l’agriculture aurait été limitée à un niveau raisonnable sa coexistence avec les écosystèmes naturels aurait pu persister ; mais la population humaine, toujours en croissance, à rongé continuellement l’espace au profit de l’agriculture au point de réduire ce qui était nécessaire à la survie des autres espèces. La surface de notre planète est maintenant occupée en majorité par un petit nombre d’espèces « utiles » à l’homme alors que beaucoup d’espèces « sauvages » ont disparu ou sont sur le point de disparaître.

Est-il possible de modifier cette dérive égoïste ?

Il faudrait d’abord ralentir puis stopper la croissance de la population mondiale sans quoi aucune autre action ne pourra être efficace. Plus l’espèce humaine compte d’individus plus il faut des terres agricoles pour les nourrir car nous n’assimilons que des produits issus du monde biologique. J’ai déjà maintes fois alerté sur les problèmes qu’entraîne la surpopulation mondiale. Le contrôle de la croissance de la population humaine reste incertain tant existent des disparités culturelles, cultuelles, et éducationnelles entre les Etats.

Il faut ensuite arrêter l’expansion des terres dédiées à l’agriculture ; ceci est quasiment impossible dans des pays où la population est en croissance. Cela suppose paradoxalement d’accroître la production des autres terres déjà cultivées ! Pour cela il faudrait accepter d’y pratiquer une agriculture qui n’est pas uniquement biologique (sans intrants chimiques).

Il faudra désaffecter des terres agricoles et les rendre au milieu naturel. On choisira celles qui côtoient déjà un espace non cultivé ce qui facilitera leur retour à l’état sauvage sans qu’il soit nécessaire d’intervenir. En revanche, ne plus cultiver une terre située au milieu d’un espace agricole est contaminant pour les cultures qui l’entourent, et du fait de son isolation, inefficace pour y restaurer rapidement un espace naturel complet.

Enfin on peut rendre les terres cultivées moins exclusives aux espèces sauvages. On fragmentera les grands espaces établis en monoculture pour y faire de la polyculture car une monoculture exclue toujours les mêmes espèces sauvages. On pourra aussi adopter des assolements qui non seulement seront favorables à la culture mais aussi permettent le maintien partiel de la diversité spécifique. On encerclera les espaces cultivés par des haies pourvoyeuses d’abris et de nourriture. Ces dispositifs sont maintenant largement appliqués.

En définitive, sauvegarder ce qui reste encore du monde biologique serait déjà satisfaisant.



12 réactions


  • Clocel Clocel 8 avril 2023 10:23

    L’idée maîtresse qui a fondé l’écologie, c’est le globalisme.

    Comment imposer des règles qui sont au-dessus des états, prendre le contrôle de la planète avec de bons sentiments sur fond d’abêtissement, de statistiques corrompues et d’enfumage généralisé.

    L’agriculture ne désigne rien, il y avait autant d’agricultures que de terroirs, de populations, de climats, de contingences locales avant que la finance ne s’en empare et ne fabrique le système totalitaire sous lequel nous vivons.

    Les sols sont des organismes vivants !

    Quant à la surpopulation, on connait la recette, permettre aux populations de se développer dans la prospérité et la sécurité à l’abri du pillage des banques et des multinationales, elles reviennent naturellement à une démographie qui correspond aux ressources locales.

    Bref, tout faux... « Just another brick on the wall »...


    • JPCiron JPCiron 8 avril 2023 12:35

      @Clocel

      une démographie qui correspond aux ressources locales >

      Oui ! Et j’ajouterais qu’il convient d’apprendre à oublier le mot ’’ressources’’, lequel suggère bibliquement qu’elles ont été mises là pour nous et pour notre expansion illimitée (croissez et multipliez...).
      Nous devons donc apprendre à nous considérer comme une espèce parmi les autres êtres vivants (animaux, végétaux,...), et non plus au-dessus.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 8 avril 2023 12:17

    Pourquoi les Décroissants ne font pas de politique. C’est pourtant simple. Ils compte sur la nature pour régler le problème. Mais la nature est-elle si intelligente pour provoquer les cataclysmes qui les dédouaneraient d’être responsables. En attendant, il faut vivre dans un monde sans véritable projet et qui part en vrille....


  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 9 avril 2023 08:14

    La culture du grand appauvrissement et de la haine de l’homme et l’humanité.

    Truste déphasés et frustrés, qui n’investissent dans rien, ne créent rien et suivent n’importe quelle religion de passage comme celle ecolo-marxiste du moment.

    Après l’échec des utopies socialistes et communistes voici venu le temps des ecolo-marxistes débilis totalement déconnectés des réalités.

    Ils nous réinventent la ferme du 18eme siècle avec une productivité de merde et qui fait crever les exploitants a des revenus inférieurs au SMIC.

    Dans les villes de gauche, ils ont inventé la mode palette pourries, la mode des vélos charrettes comme en Inde dans les villes de misère, et la culture de la terre à la charue.

    L’ignorance crasse des mécanismes de la démographie est tout aussi affligeante.

    Les individus se multiplient justement dans les régions faiblement industrialisées et modernisées.

    Industrialiser éduquer, c’est la solution à la poussée démographique.

    Mais le gauchiste ne peut accepter cette réalité, le gauchiste a toujours voulu intervenir et tyranniser les démographies des peuples.

    La Chine expérience randomnique réelle ou ils ont interdit de faire des enfants, fait qu’aujourd’hui la Chine est remplie de très vieux males célibataires et remet en question son développement economique.

    Le gauchiste est nihiliste, il adore ce qui est « petit », car il est jaloux des réussites et des gens plus riches que lui.

    Vous comprenez pour les « petits » agriculteurs le gauchiste surjoue le bonheur farfelu d’une vie adorable sous les oiseaux, oubliant qu’il ne gagne rien, vit comme un zombie et dans la dépendance sociale.

    Par contre le « méchant » qui a une grande exploitation" est forcément mauvais, lui qui donne un salaire normal, les 35h et gère son exploitation et enrichi la collectivité.

    On apprend aussi une belle connerie, que l’eau ne vient pas de la pluie. Va falloir aprende que les nappes sont réalimentées par l’eau de pluie.

    L’écologie est une utopie totalitariste, celle ci fait la promotion du misérabilisme et est une haine pour l’homme. Une idéologie gauchiste de gens qui croient que la richesse est un jeu à somme nulle, qui refusent le progrès, la productivité, le pouvoir d’achat élevé.

    Des idées permanentes d’interdictions, de contraintes, de haine de l’humanité.


  • Montdragon Montdragon 9 avril 2023 20:47

    "mais la population humaine, toujours en croissance, à rongé continuellement l’espace au profit de l’agriculture au point de réduire ce qui était nécessaire à la survie des autres espèces

    "

    Seulement en cas d’échanges agricoles comme biens commerciaux.

    La France a largement de quoi nourrir sa population en bio et laisser le reste en jachères ou forêts.

    C’est bien l’export qui fait crever de faim les français pauvres.


  • MONET René 10 avril 2023 10:01

    Je me demande si ceux qui font les commentaires ont bien lu le billet ?

    Commenter un billet n’est pas exposer ses propres idées en étant persuadé que ce sont elles qui sont les meilleures.

    L’écologie est une science et non un choix politique.


    • eau-mission eau-mission 10 avril 2023 18:11

      @MONET René

      Si vous n’êtes pas l’animateur du pseudo @BlogHardi, dites-lui qu’on se détourne de le lire quand on s’aperçoit qu’il ne répond pas. Si vous l’êtes, c’est pareil.

      Pour les articles où on vient juste se distraire, la place est prise ici par @rosemar et bien d’autres.

      Le post de @Clocel me paraît mériter une réponse de l’auteur. Mes post sous l’article précédent, pourquoi pas ?


  • MONET René 11 avril 2023 09:54

    J’ai bien répondu à Clocel.


    • eau-mission eau-mission 11 avril 2023 11:36

      @MONET René

      Si vous avez répondu à @Clocel, ce serait par le post sous lequel j’ai fait ma remarque précédente.

      Il risque fort de ne pas l’avoir compris puisque ce post de réponse est mal placé. De même que ce dernier auquel je réponds.

      Si vous ne vous conformez pas aux règles d’échange simplissimes (sur le plan formel) de ce forum, vous aurez du mal à entamer le débat sur le fond.

      Tant qu’à être sur la relation de la forme et du fond, je trouve qu’il serait judicieux de ne garder que le compte BlogHardi, votre civilité étant indiquée dans la description de ce pseudo, que d’entretenir deux comptes. Les gens civilisés ici savent faire la distinction entre personnage social et individu réel. Quant aux irrespectueux, le jour où vous trouvez le moyen de les éviter, faites-moi signe !


  • LeMerou 13 mai 2023 06:47

    @BlogHardi

    « Il faudrait d’abord ralentir puis stopper la croissance de la population mondiale sans quoi aucune autre action ne pourra être efficace. Plus l’espèce humaine compte d’individus plus il faut des terres agricoles pour les nourrir car nous n’assimilons que des produits issus du monde biologique. »

    Là n’est pas le véritable problème, car la consommation des produits de l’agriculture est parfaitement inégale. Les Pays dits « industrialisés » ou « évolués » ont une consommation individuelle largement supérieure aux autres, sans compter le gâchis associé. 

    C’est premier réflexe primaire « Nous sommes trop nombreux », en fait « ils » sont trop nombreux, c’est qui ces « Ils » ? Doublé d’une vision faussée que « ils » consomme comme soit, a accès aux mêmes débauches. 

    Il est indéniable, bien sûr que plus il y a de personne, plus la quantité de nourriture absorbée est importante. Le tout étant de savoir ou se situe le raisonnable en matière de quantité individuelle. « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger », dit-on.

    Il est sûr que si les « Ils » avaient dans leur pays des magasins avec 10 000 références, cela serait une catastrophe. Le plus alarmant, c’est peu, voir personne ne s’étonne de cette débauche inutile sous le prétexte ’d’avoir du choix« .

    Il est clair aussi qu’après guerre, il y a eu une révolution insidieuse du monde »nourricier« . Passant de l’acte de production nourricière pour la population de son pays vive, à une transformation productiviste effrénée. Beaucoup produisaient peu alors qu’aujourd’hui peu produisent beaucoup. Tombant dans une sorte de cercle infernal, que pour vivre de son labeur, il fallait produire de plus en plus et plus ont produit, plus les prix chutes.

    Sans prendre en compte sont mode vie qui se devait d’être amélioré, le »Fermier« d’hier est devenu un »Exploitant« , un chef d’entreprise, l’éloignant progressivement de son but. »L’exploitant« très largement exploité, coincé, par le truchement du jeu malsain mondial, des »boursicoteries« alimentaires, sans compter l’apport dans la chaine d’intermédiaires de pius en plus nombreux au fil au fil du temps.

    Bref majoritairement le »Fermier« d’hier, fait, cultive, élève etc.. Ce qui est rentable, ce qui se vend, comme une entreprise lambda (bien sûr qu’il en reste encore quelques uns qui ont la foix dans ce qu’ils font, mais ils ne sont pas légion), il n’est donc pas étonnant de constater les ravages de cette agriculture productiviste dans le monde, nécessaire hier au sortir de conflits mondiaux, mais inutile aujourd’hui.

    Si le manque réel de nourriture, (notons que pendant les conflits mondiaux, qui ont animés notre civilisation, peu sont mort de faim tout de même.....) à entraîné une »soif« de manger pendant les années qui suivirent, il est étonnant de voir perdurer cet état. 

    La simple vision d’un rayon de biscuit vide, causé par un aléa, peut engendrer une panique, alors que dans le rayons d’à coté, un produit similaire, certes au nom différent, mais réalisé par le même conglomérat, est présent. Et c’est l’augmentation du »ils" qui fait peur...............................


  • MONET René 13 mai 2023 10:34

    Je suis d’accord avec vous : nous mangeons trop, et si nous mangions moins on pourrait affecter les surplus à ceux qui ont faim. Cependant vous serrez peut-être d’accord avec moi pour considérer que l’augmentation de la population humaine se faisant uniquement en puisant sur les ressources biologiques de la planète, contribue à réduire celles-ci, même si des prélèvements de certains sont infinitésimaux. Et si nous sommes toujours plus nombreux que restera-t-il du reste du monde vivant ? Avons-nous le droit d’accaparer toute la planète à notre profit ? 


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