mardi 23 septembre 2014 - par Robert Bibeau

Écolo-Développement, le déni de Naomi

Naomi Klein, auteure bien connue, a commis un nouveau cri de défi, avertissant je ne sais qui, que le temps des compromis était fini. Dans son dernier livre Naomi vilipende son ami Barak Obama de ne pas avoir tenu ses promesses de sauver la planète

Les écrits de Naomi

Naomi Klein, auteure bien connue, a commis un nouveau cri de défi, avertissant je ne sais qui, que le temps des compromis était fini. Dans son dernier livre Naomi vilipende son ami Barak Obama de ne pas avoir tenu ses promesses de sauver la planète du réchauffement climatique, des pluies acides, de la désertification, de la hausse du niveau des océans et de l’extinction d’espèces menacées.

Naomi et ses amis crient et vocifèrent contre les marchands de guerres et contre les pétrolières et les accusent de tout faire pour accélérer leur calvaire dans le seul but d’engranger leurs profits mal acquis. Naomi avoue avoir perdu dix années de sa vie à quémander des engagements de la part des puissants ; à demander des changements bénéfiques pour l’environnement ; à supplier les gouvernements pour des lois ayant des dents afin de contrer l’effet de serre et protéger l’atmosphère. La militante écologiste admet finalement son échec retentissant. Elle écrit :

« Depuis que les gouvernements ont commencé sérieusement à parler de s’attaquer aux changements climatiques, en 1990, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 61 %. Des études crédibles montrent que la fenêtre pour éviter les pires dégâts se refermera en 2017… Le temps des compromis est fini » (1).

Aux journalistes qui en redemandent, madame Klein outrée ajoute : « Durant ma recherche, j’ai découvert que la plus grande organisation environnementale du monde, Nature Conservancy, exploite elle-même des puits de pétrole dans une réserve naturelle au Texas. »

Devant tant de duplicité que fera Naomi blessée peut-on se demander ? Elle compte manifester et marcher à s’en tordre les pieds et faire sonner les cloches des églises de Broadway afin d’ouvrir les cœurs et les consciences de ces multinationales de l’énergie, cupides et toutes puissantes. Lucide, et pas stupide, l’écrivaine renchérit :

« Il y a trois ans, j’ai reçu un rapport britannique qui avait été préparé pour les marchés financiers. Les auteurs montraient que les compagnies énergétiques possèdent les droits sur des réserves d’hydrocarbures représentant cinq fois le volume qui peut encore être brûlé avant d’atteindre un point de non-retour pour le climat. Ces quantités astronomiques de pétrole constituent essentiellement une déclaration de guerre contre la planète. Pour ces compagnies, c’est leur modèle d’affaires. C’est non négociable. Les compagnies ont compris que la parole des politiciens ne valait rien », conclut la militante.

La « marche des peuples » pour les multinationales de l’énergie ?

Étrangement, au moment où l’Europe et l’Amérique du Nord se mettent à marcher (dimanche le 21 septembre 2014) pour critiquer l’industrie des énergies polluantes, certains économistes en appel à un virage énergétique afin de briser la dépendance des pays européens et américains vis-à-vis du pétrole étranger (Proche-Orient notamment). Cette dépendance stratégique affaiblit leur puissance impérialiste et plombe l’économie de ces pays souverains (sic). Ainsi, l’économiste Gaël Giraud souligne que : « L’État devrait intervenir pour favoriser, financer et encourager la transition énergétique. Pourquoi est-ce important ? Entre autres parce que c’est l’énergie qui pilote une grande part de la croissance. Savez-vous qu’au moins la moitié de la croissance pendant les Trente glorieuses provenait simplement de l’augmentation de la consommation de l’énergie ? Une fois qu’on a compris l’importance de l’énergie, il faut se demander d’où elle vient en Europe : en grande partie de l’extérieur, via notre importation du pétrole (70 milliards d’euros chaque année, pour la France seulement) » (2).

Et si la marche des peuples contre le « réchauffement climatique » se subsumait en une échauffourée entre monopoles de l’énergie dont nous serions les dindons de la partie ; les gazières poussant du pied les pétrolières ; ces dernières critiquant les nucléaires ; celles-ci dénigrant les énergies renouvelables incapables de suffire à la demande en croissance exponentielle. Tout ce beau monde quémandant des argents des gouvernements pour compléter leur transition comme le propose candidement l’économiste Giraud dans cet extrait stupéfiant : « Il faut mettre en œuvre un vrai débat démocratique sur ces scénarios. C’est un choix de société, en effet. Quelle place pour le nucléaire ou le gaz de schiste, par exemple ? Il faut en débattre. Ensuite, ce sera à l’État de trouver les moyens correspondants et d’aider à leur financement, en sachant que ces investissements seront peu rentables à court terme » (3).

Vous aurez noté que tout est beau pour le pèquenaud-bobo : scénario d’indépendance énergétique « nationale », débat démocratique citoyen, choix de société civile, aide au financement des trusts du pétrole, du gaz de schiste et du nucléaire, avec en prime, la promesse de non-retour sur investissement avant longtemps ! Que les travailleurs contribuables-taxables à volonté, à qui on aura demandé de se serrer la ceinture pour subventionner les milliardaires du gaz de schiste n’aillent pas penser qu’une subvention accordée à des monopoles de l’énergie doive rapporter.

Serions-nous en train de manifester afin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il consacre plus d’argent aux milliardaires de l’énergie et de l’industrie de l’environnement ? Munie de la meilleure volonté du monde pour sauver la couche d’ozone, améliorer la qualité de l’air, empêcher l’effet de serre, les écologistes se retrouvent en porte à faux et leur combat serait récupéré par leurs ennemis (ou leurs amis ?) pour obtenir d’avantages de « subsides » de la part de l’État néolibéral providence pour les riches qui ne demande que ça.

La marche des peuples pour les coupures dans les budgets sociaux !

Le pendant de ces généreux programmes d’accommodements pour la recherche de nouvelles sources d’énergie « nationales » étant, bien entendu, que la dette souveraine s’alourdit et que les services publics deviennent trop dispendieux et doivent être sacrifier sur l’autel du développement environnemental écologique d’Exxon, de Shell, de Mobil, de Pétro-Canada, d’ELF et des autres.

Tant que les entreprises privées seront coincées à l’intérieur du mode de production capitaliste anarchique, à la poursuite du profit maximum, jamais l’humanité ne connaitra la paix, ni le respect de la planète, de ses ressources, de ses capacités à se renouveler, et de ses caractéristiques environnementales. Ces variables écologiques sont des coûts de production qui contreviennent au « modèle d’affaires » profitable des multinationales.

Les « pressions » par la mascarade des élections bidon

Les écologistes, les environnementalistes et les altermondialistes s’accrochent à l’illusion que la « société civile », et que la « communauté citoyenne » possède un quelconque pouvoir « démocratique » via les urnes – le bulletin de vote – et autres fanfaronnades électorales. Depuis plus d’un siècle, les élections démocratiques bourgeoises attestent de la futilité des élections bidon. Naomi en est tellement consciente qu’elle avoue candidement à propos de son Président :

« Après son élection, Obama avait un chèque en blanc pour monter un stimulus économique. Des milliards et des milliards étaient envoyés aux banques, sans condition. Au même moment, les constructeurs automobiles de Detroit faisaient faillite et demandaient au gouvernement de les sauver. Obama venait de gagner avec une majorité claire, en faisant campagne sur une plateforme de changement, incluant la lutte contre les changements climatiques et le grand projet de rebâtir la classe moyenne. Et il avait le Congrès de son côté » (4).

Une seule solution à la dégradation de l’environnement et à la pollution

Militants écologistes, environnementalistes et éco-socialistes observez la réalité. Le monde capitaliste est capable d’asphyxier des civilisations, de massacrer des populations, d’emmurer des nations, de disloquer des États, de tuer les travailleurs, d’estropier les enfants, les ouvriers et les soldats, et vous croyez qu’il hésitera à détruire l’environnement ? Les peuples et les ouvriers du monde entier ne veulent pas de leurs guerres sanguinaires, de leur capitalisme usuraire et pourtant que peut-on observer ? Toujours davantage de décomposition sociale, de dégénérescence globale, de crise économique générale, de chômage en panade et de pollution environnementale.

Madame Klein, chers amis de Naomi, militants éco-socialistes, prudents écologistes, larmoyants altermondialistes cessez de crédibiliser ces gouvernements et leurs parlements et mettez réellement fin aux compromis avec ceux qui se moquent de nos vies. Ce n’est pas par des manifestations, des cloches et des lampions, ou par des casseroles sur les balcons que nous stopperons leurs malversations. Seule une grève générale illimitée pourra les contraindre à écouter en attendant de les renverser définitivement pour construire le mode de production écologique socialiste.

(1) http://plus.lapresse.ca/screens/451... (2) http://www.lavie.fr/actualite/econo... (3) http://www.lavie.fr/actualite/econo... (4) http://plus.lapresse.ca/screens/451...



15 réactions


  • howahkan Hotah 23 septembre 2014 17:30

    Merci...........

    pauvre naomi klein qui a cru en barack...à ce stade c’est de l’autisme !! au mieux, pour le pire il y a le choix..

    comme disait biggard : vas y barack fait nous péter les vidéos de l’avion dans le pentagone


  • César Castique César Castique 23 septembre 2014 18:41

    « Seule une grève générale illimitée pourra les contraindre à écouter en attendant de les renverser définitivement pour construire le mode de production écologique socialiste. »


    Les grévistes auront le temps de crever dix fois de faim, avant l’avènement de la « société de pénurie rigoureusement contrôlée », qui est la traduction littérale de « mode de production écologique socialiste ».

  • sls0 sls0 24 septembre 2014 04:46

    Combien Naomi a donné d’argent pour l’élection de Barak ?

    C’est aux seuls plus gros donateurs que l’on doit tenir ses promesses et écouter leurs conseils.

    Nota : Barak n’est pas unique, il ne faut pas chercher loin pour en trouver localement.


  • marauder 24 septembre 2014 06:38

    Il est aussi illusoire de croire au bulletin de vote que de croire la greve générale.

    Comme quoi robert, tu descends avec delectation non dissimulée naomi klein, l’écologie, la gauche, les syndicats, les « altermondialistes » sans voir la poutre que tu as dans l’oeil.

    Je ne défends pas naomi, je remet les pendules a l’heure !

    Pour qui roules tu vraiment ?
     Attention, si tu réponds « pour moi meme, ni gauche ni droite je suis un homme libre » tatatatata mauvaise réponse :)


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 25 septembre 2014 01:59

      @ Encore toi Maraudeur

      Je roule exclusivement et seulement pour la classe ouvrière... pas surtout pour la gauche bourgeoise - les Bobos et la petite-bourgeoise merdeuse pleine de complexe et comme vous les français absolument certaine de tout savoir alors qu’elle est la petite bourgeoisie dont entre autre les bonzes syndicaux ignare crasse.

      Je me fiche de tes notes bonne ou mauvaise réponse Maraudeur.

      La grève fait paniquer et les riches et les bureaucrates syndicaux c’est la seule arme (en dehors des fusils ) que possède la classe ouvrière.

      Alors d’ici à ce que l’on saisisse les fusils OUI À LA GRÈVE le plus vite possible - longue et qui bloque tout et qui fait mal comme en 1929


  • julius 1ER 24 septembre 2014 08:53

     Il faut en débattre. Ensuite, ce sera à l’État de trouver les moyens correspondants et d’aider à leur financement, en sachant que ces investissements seront peu rentables à court terme » 

    @robert,
    c’est bien là le fond du problème, il n’y a que les états battant monnaie qui soient capable d’assurer la transition énergétique, comme avant 1973, hors cela jamais le privé ne pourra, ni ne voudra se lancer dans une telle opération car cela ne rapporte rien dans l’immédiat, aussi nous allons avoir une telle dégradation de nos conditions de vie qui vont amener des guerres..... c’est bien là, la duperie du tout marché...
    je suis d’accord avec la conclusion de l’article, la grève générale illimitée est l’ultime solution à condition d’être relayée par un programme économique et des associations et partis pour relayer cela....

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 25 septembre 2014 02:03

      Ton obsession à propos d la monnaie est une idée des intellos petits bourgeois ignare en économie que tu ramènes ici de façon inappropriée.

      Les USA battent monnaie et ils s’en vont dans le mur plus vite que les autres. Le Japon bat monnaie et il est déjà dans le mur. Le Canada bat monnaie et il n’est pas dans le mur pour la simple raison qu’il vend son droit d’ainesse ( ses richesses naturelles ) a vil prix en ce moment.

      NON pas des partis ou association. UN seul le parti OUVRIER Révolutionnaire


  • bakerstreet bakerstreet 24 septembre 2014 12:25

    Le grand soir se fait de plus de en plus tard, et voilà qu’un nouveau jour de merde s’annonce, avec des fumées rouges dans le ciel.

    « Rouge....N’était ce pas la couleur que vous vouliez »
    Ce monde capitalisme recycle toutes les couleurs à sa machine. 

  • Cassiopée R 24 septembre 2014 13:16

    Vous avez entièrement raison le capitalisme continuera à détruire l’environnement et le climat.

    Car ce sont les profits qui comptent, c’est ça l’objectif suprême qui est adoré, faire plus de chiffres même si celà détruit la vie sur Terre. Après ils diront que ce n’est pas de leur faute et qu’il faudra faire avec, et continuer à produire malgré tout.

    Les capacités naturelles ne peuvent pas soutenir le rythme imposé par le système capitalisme, système qui est entre quelques mains : les banquiers et les financiers.


  • hunter hunter 24 septembre 2014 16:46

    Oui Cassiopée, sans oublier le populo, qui réclame du « pouvouaaar d’achat » et de la « croaassance » à tout bout de champs !

    Donc tous responsables ! Tout le peuple mondialisé de la communauté de « l’avoir » !

    Adishatz

    H/


  • Corinne Colas Corinne Colas 24 septembre 2014 23:34

    Marauder a l’œil perçant !

     smiley


    je rajouterai juste un petit agacement :

    « Étrangement, au moment où l’Europe et l’Amérique du Nord se mettent à marcher dimanche le 21 septembre 2014 pour critiquer l’industrie des énergies polluantes (.....) »

    Cela n’a rien d’étrange, les tenants du nucléaire en profitent de même pour faire leur promo. Très « inquiets » du changement climatique, ils ont une solution toute « propre » à nous vendre, est-ce à dire que nous marchons (roulons) pour eux aussi ? On n’a pas le monopole du cœur comme dirait l’autre. Et quand on trouve un Ban Ki-Moon à New-York ou une Mme Duflot à Paris dans un cortège, même si on a plutôt envie de leur dire d’aller danser le « gnangnan style », on ne doit pas en déduire des généralités, l’opprobre ne doit pas s’abattre sur tout le monde ! 

    Ah au fait, ça continue d’une autre façon avec le 1er du mois : jour de jeûne (laïque, pas laïque, on s’en moque). Oui ça encore ne sert à rien bon ben tant pis, on le fait quand même. Au moins ça permet de rester mince et ce sera utile... les gros sont les premiers à tomber dans les films de catastrophe. 
     smiley 

    Trêve de (fausses) plaisanteries ! Au contraire de l’auteur, j’ai plutôt eu l’impression que Naomi Klein n’a jamais été « l’amie » d’Obama en faisant remarquer qu’aucun autre président n’avait eu autant de cartes en main et qu’il était donc bien le seul responsable dès le départ de son mandat. Est-ce de la candeur que de constater qu’à ce titre, il est plus coupable (un exploit) encore que ses prédécesseurs ? L’auteur s’insurge contre « les manifs avec lampions » mais est-ce que leurs organisateurs ont la prétention de croire qu’elles sont destinées à changer le monde ? L’ONU maintenant, fait aveu d’impuissance. A un autre niveau, c’est comme le procès de « la vache folle » de cet été : non lieu ! On tente de nous persuader qu’il n’y a personne aux manettes et il faudrait la fermer ? Désormais, l’ONU s’en remet même à la « société civile » pour la question climatique (que celle-là ?  smiley ). Quelle utilité pour l’auteur de s’en prendre à ceux qui dénoncent fort justement ce grand guignol si bien analysé par Klein ? 

    On ne bouge pas de son fauteuil, on est un veau, on se décarcasse, on est un âne, y’a plus qu’à se flinguer sans attendre si quoi qu’on fasse, on a toujours tort ! Mais qui l’eût cru Lustucru, l’auteur a beau se moquer, certaines casseroles ont rendu un bon son dans le Nord de l’Europe. Faut savoir s’attarder sur nos propres faiblesses. Quand la marche des indignés a rendu l’âme, c’est notamment parce qu’ici en France, on s’en est gaussé de la manière habituelle avec le fameux : « c’est pas ça qu’il faut faire ». 

    Chacun y allant toujours de son appréciation à propos de la solution miracle :
    les sanguins nous parlent d’abattre tout ce qui bouge dans les branches du bananier du pouvoir, les nostalgiques à barbe blanche (ou grise), attendent une hypothétique « grande grève » (à Pôle Emploi ?), les mous du genou appellent eux au « grand débat » (devant l’éternel) et conspuent (« conchient » serait plus exact) toute manif. Sûr que ça permet de mieux supporter son inconsistance mais le plus honnête dans tout ça, est bien celui qui ose dire : « j’en ai rien à battre tant que je peux payer ma bagnole à crédit ». 


    Bien prosaïquement, la marche du climat (sans illusion) signifiait plutôt : « vous serinez à longueur de temps que les péquenauds voire les sans-dents, les illettrés, les pauv’cons... n’en ont rien à cirer du changement climatique et qu’ils préfèrent regarder la télé plutôt que d’avoir mal aux nougats pour un truc qui ne servira à rien au final, hé ben voyez, c’est faux ! » 


    Est-ce à dire encore qu’en interpellant nos dirigeants, l’on cautionne le système bidon du « vote » ? Au vu des étiquettes dont sont affublés les participants, on se dit que l’auteur désigne ainsi un état forcément limite. 

    En ce qui me concerne, merci pour la robe si bien taillée ! Certainement bobo (on le devient vite dès lors que le voisin est lui au SMIC ou pire au chômage), pire écolo (mot extrêmement vague qui regroupe beaucoup de gens disparates y compris des mafieux mais bon...), je suis néanmoins « anti » et non « alter ». Bref, je suis donc plus bête encore que tous les « alter » réunis... mais moins je l’espère que si j’avais été en plus socialiste (ouf). 

    Est-ce à dire toujours que tous ceux qui se préoccupent de climat, en appellent forcément à un système de taxes diverses pour contrer les effets de notre modèle de société ? Non pas du tout ! Sauf que les contestataires du carbone en bourse et autres joyeusetés, sont détestés deux fois plus. Aux naïfs qui croient au Père Noël, ils ont l’audace de répondre qu’« il faut vivre simplement afin que les autres puissent simplement vivre » (la formule n’est pas de moi), et ce n’est pas acceptable dans le monde de « je consomme donc je suis »...

    Alors oui, la soi-disant pression par la « mascarade des élections » n’est que fumisterie mais la réponse à cette forfaiture, sera-t-elle la victoire tant attendue du « grand soir » comme on le lit souvent ? Celui-ci finissant systématiquement en guillotine pour qui déplaît au grand ordonnateur de l’instant présent (l’Ukraine le vit en ce moment), personnellement je ne l’appelle pas de mes vœux car cela se transforme toujours en gare de triage avec « no futur » pour beaucoup. De plus, il faudrait déjà accorder nos violons ne serait-ce que pour le mot d’ordre de la grande grève générale réclamée par l’auteur ! Par le passé, certains ont défendu le « travailler pour gagner plus », « construire le mode de production écologique socialiste » (sic Robert Bibeau), vu de chez moi, merci mais ça ne fait pas plus rêver... 

    Tant qu’on s’abreuve à « production », « capitalisme », « communisme » ou « socialisme », on n’est pas capable d’écouter le murmure d’autres mondes. Tel celui-ci où le chant d’une cascade est pourtant reconnaissable : http://www.youtube.com/watch?v=WXw2...

    (désolée pour la longueur, finalement j’étais bien agacée)


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 25 septembre 2014 03:43

    @Corrine

    Je réponds à cette question « Quelle utilité pour l’auteur de s’en prendre à ceux qui dénoncent fort justement ce grand guignol si bien analysé par Klein ? »

    L’auteur il reproche à la petite-bourgeoisie de venir livrer son petit laïus en cantique et en prière - NON madame Klein ne fait pas l’analyse qu’elle marche pour l’industrie du pétrole qui à travers ces marcheurs demande plus de subventions même si les marcheurs pour la plupart ne le savent pas. C’est bien Madame Klein qui les invite à marcher pour que EXXON - ELF empoche des subventions pour faire de la prospection de gaz de schiste et fasse semblant de se préoccuper de l’environnement

    Après autant de preuves de l’impuissance des politiciens de leur duperie venir chanter l’hymne à la révolte par le vote et les élections et la simplicité-volontaire alors que 3 milliards d’humains ne mangent pas à leur faim ce n’est plus de la naïveté - c’est de la complicité.

    Voila ce que la petite doctorale fait. Elle offre un exutoire pacifique à la colère violente des pauvres et des paupérisée ce qui comprend de plus en plus de petits-bourgeois qui sentent la fourche de Belzebuth dans leur arrière train - ce qui inclut la belle Naomi.

     


  • Corinne Colas Corinne Colas 25 septembre 2014 10:48

    « invite à marcher pour que EXXON - ELF empoche des subventions pour faire de la prospection de gaz de schiste et fasse semblant de se préoccuper de l’environnement »


    Et au fait, il va bien Lucien Bouchard ? Vous en avez des gratinés chez vous aussi... Polémique inutile.... qu’ils fassent semblant, que les gouvernements ne soient là eux aussi que pour leur déverser le pognon sorti de nos poches (toute occasion est bonne) afin de continuer dans la même direction, le monde est d’accord là-dessus y compris Klein. 

    Cependant, je vais aller voir l’ophtalmo car ce que je lis, vous semble différent. J’invite les autres aveugles de mon coin à faire de même. Ah les idiots, ils ont osé mettre ça en ligne : http://bastagazales.fr/tag/naomi-klein/


    Nouveau test pour vérifier notre vue (et nos capacités mentales) :



    « Dans la ligne de mire de Naomi Klein : Willett Advisors, le cabinet qui gère la fortune personnelle de Bloomberg et qui investit généreusement dans le gaz et le pétrole. De quoi interroger son statut de »héros du climat« , et sa légitimité en tant qu’émissaire de l’ONU pour le climat. 

    Naomi Klein pointe aussi du doigt Bill Gates, philanthrope par excellence, pour avoir investi au travers de sa fondation 1,2 milliard de dollars dans BP et ExxonMobil en décembre 2013.  »Avec notre volonté de répondre au changement climatique, sans questionner la logique de croissance, nous nous sommes empressés de voir en la technologie et le marché des sauveurs« , écrit Naomi Klein. Car le philanthrope geek s’aventure aussi (comme Branson) sur les terrains glissants de la géo-ingénierie. Ce partisan de l’énergie nucléaire investit ainsi »des millions« dans des systèmes visant à bloquer les rayons du soleil. »


    Pendant ce temps, d’autres qui n’ont pas attendu les solutions venues d’en haut, sont déjà en transition... et elles ne sont pas celles des maîtres (et de leurs valets) bien entendu ! 


    Il y a en effet une lutte des classes qui ne dit pas son nom (les vrais riches eux ne l’ont jamais oublié) mais j’ai du mal avec les « étiquettes » vides de tout sens dans la crise de cette fin de l’ancien monde. Entre un « petit-bourgeois » ou « gros-bourgeois » qui a décidé de tout lâcher pour ne pas nuire et et un « ouvrier » malheureux de ne pas pouvoir se payer la même bagnole que son patron, c’est le second qui n’aura rien compris au monde de demain. 

    On peut inverser les catégories sociales dans cet exemple, ce sera la même évidence : un problème de conscience pour chacun, indépendamment de son statut ou de ses diplômes.


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 25 septembre 2014 14:08

    @ Corrine

    Tu ne trouveras pas un millième de gramme de chauvinisme québécois chez-moi ma chère.

    Certainement que la patte à Bouchard - la perruque est l’être le plus méprisable que le Québec ait engendré et j’en éprouve une honte profonde tout comme Naomi qui est canadienne... Je m’en christ de la nationalité du trou du cul

    Le problème avec Naomi et ses amis écolos ce n’est pas qu’ils ne dénoncent pas des gens importants - Soit elle montre du doigt quelques milliardaires All Gore fait de même. Mais voilà ces gens laissent entendre que l’on peut sauver la planète en stigmatisant des individus et en marchant pour montrer notre hargne des destructeurs d’environnement.

    Pendant ce temps les pétrolières vont voir les gouvernements et leurs disent hypocritement - Voyez Naomi et ses amis sous le parvis ils crient - vous devez nous donner des subsides pour trouver d’autres sources d’énergie et ne pas nous taxer car nous ne pourrons rien trouver d’alternatif. 

    Hollande se retourne et coupe les impots des riches pour créer des emplois dans la recherche d’énergie et lance une guerre pour reprendre le contrôle du pétrole en Irak que par ailleurs la pétrolière ELF achète en cachette au Djihadistes qui se financent de cette façon.

    Vous me suivez ou je vais trop vite pour vous... relisez alors l’arnaque dans laquelle tous ces BOBOS sont empêtrés parce qu’ils refusent de dire que seule la RÉVOUTION ET LEUR RENVERSEMENT TOUS AUTANT QU’ILS SONT PEUT METTRE FIN À CETTE FOUTAISE.


  • Ruut Ruut 8 octobre 2014 10:03

    Ne demande pas a la nation ce qu’elle peut faire pour toi, mais demande toit ce que tu peut faire pour la nation.

    Il ne faut rien attendre de l’état, il faut agir de nous même.

    Aide toi et le ciel t’aidera.

    L’attentisme n’as jamais rien apporté.


Réagir