mardi 13 septembre 2011 - par Dorzan

Recrute snipers pour flingage de l’ennemi proclamé : le loup

Wanted : recherche canis lupus,  mort ou…mort…Depuis des siècles, le loup dans la bergerie et le loup dévoreur d’enfants… Le 19 mai 2011, attaques de loup à Monêtier-les-Bains et Saint-Étienne-en-Dévoluy ; le 26 mai, à Jausiers un éleveur surprend le loup au milieu de ses brebis ; Alpes du Sud, 188 bêtes tuées au 31 mai ; le 16 juillet, attaque de loups à Méolans, carnage chez un éleveur ; le 17 juillet, Le grand canidé est formellement identifié dans les Vosges. Il ne se passe plus une semaine sans que la bête ne fasse ici ou là, des BBK. 

Nous pensions ce mythe révolu, mais depuis quelques années il réapparait, laissant même supposer que ce n’était pas un mythe mais peut-être bien une réalité. Dans l’imaginaire des Français le loup a été, et de loin l’animal qui a le plus marqué les esprits. Les peurs ancestrales engendrées par cet animal sont telles, qu’un très grand nombre d’auteurs en ont fait le diable, Satan réincarné, l’associant au mal, dans ses assauts récurrents contre le bien. Aujourd’hui s’attaquant aux brebis, hier aussi à ceux qui les gardaient. Même pacifié il a conservé un goût prononcé pour la chair tendre.  

De retour en France depuis le début des années 90, en nombre assez conséquent dans le Sud-est de la France, quelques spécimens ont été aperçus, ici et là. Ne sachant trop comment ils étaient parvenus dans les Pyrénées, puisque s’agissant de l’espèce (Canis lupus italicus) nous arrivant des Abruzzes, via, les Alpes françaises, certains se demande si leur présence ne serait pas le fruit d’réintroductions sauvages.

Pourquoi les loups (Canis lupus italicus) auraient-ils fait tout ce chemin, alors que le cousin, celui d’Espagne (Canis lupus signatus) reste cantonné de l’autre côté de la frontière ? 

De là à penser que des petits malins, impatients de le voir réoccuper ses anciens et même très anciens habitats, forcent peut-être la nature, quitte à voir l’inquiétude de certains s’enfler de jour en jour.

À jouer avec le feu on peut parfois se brûler ! Et ce sont les loups qui vont raquer l’addition : http://www.loup.developpement-durable.gouv.fr/

D’abord présent en Pyrénées sur le massif de Madrés, puis sur les massifs du Canigou, et du Carlit, le loup aurait en quelques années colonisés la presque totalité des Pyrénées-Orientales. Il commencerait même à étendre son territoire vers les Pyrénées Occidentales.

Le loup a été identifié épisodiquement dans d’autres régions de France, dans le Cantal en 1997 et en 2008 ; en Aubrac en 2005.  

Aux dires de certains, le loup n’est pas dangereux pour l’homme !  

Alors pourquoi l’homme des siècles passés s’est-il imprégné à ce point de la terreur du loup ? Pourquoi l’écrivain a t-il fait de cet animal un monstre sans pitié, l’associant à des fables qui ont longtemps hantées les nuits des petits et même des plus grands : Alphonse Daudet, Charles Perrault et bien d’autres étaient-ils antis-loups ? La « Chèvre de monsieur Seguin », « Le petit chaperon rouge » sont-ils tirés d’histoires vraies ?

Pour d’autres, le loup s’est déjà et à de nombreuses reprises attaqué à l’homme et il n’y a aucune raison pour qu’il ne récidive pas, si l’occasion se présentait. Jean-Marc Moriceau auteur de l’ouvrage « Histoire du méchant loup » http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1249 tente de donner des explications, et il est formel, le loup s’est attaqué à l’homme, il a ainsi put recenser plus de 3000 attaques, se situant entre le XV° et le XX° siècle.  

Le loup d’aujourd’hui ne serait-il plus celui d’antan, mais un loup pacifié, humanisé. Un loup qui aurait évolué avec le temps ?

Pour les bergers le problème actuel, j’ai bien actuel, n’est pas que le loup pourrait s’attaquer à l’homme (ou à l’enfant) il est qu’il s’attaque aux brebis, et qu’il est très difficile de faire face. Pour les bergers des Pyrénées, l’inquiétude est double, puisqu’ils ont également à redouter un autre légendaire prédateur, ursus arctos.

Pour les pro-loups, ce sont les bergers qui ne savent pas s’y prendre ; pour les antis -loups, quels intérêts y a-t-il à laisser ce prédateur se réinstaller et se multiplier avec tous les risques que cela impliques ?  

Un loup vaut-il mieux qu’un berger ? N’est-il pas temps de réguler ces prédateurs ? Recrute snipeurs pour flinguer canis lupus. Wanted : recherche canis lupus, mort ou…mort…

Pour les pro-loups, cet animal est encore en voie de disparition ; pour certains politiques et Jean-Louis BIANCO, député des Alpes de Haute-Provence, ce sont les bergers qui sont en voie de disparition. Pour cet élu la décision de la régulation des loups est urgente. http://www.jean-louis-bianco.com/2009/08/attaque-du-loup-dans-la-montagne-de-lure/ 

http://www.eleveursetmontagnes.org/actualite/13-actualite/145-regulation-du-loup-les-politiques-prennent-position



21 réactions


  • Gasty Gasty 13 septembre 2011 09:53

    « Alors pourquoi l’homme des siècles passés s’est-il imprégné à ce point de la terreur du loup ? »

    C’est comme pour les araignées « Une phobie » bien imprégné dans le subconscient.
    Et l’homme ne doit pas aimer la liberté probablement, d’ailleurs on peut la lui prendre sans qu’il se rebelle « Bêêê ! » . Donc pour lui, un bon loup sera un loup en cage.
    Je trouve insupportable de voir des parcs animaliers proposer si l’on peut dire ainsi, la réintroduction des loups, mais de loups en cage. Tous les parcs animaliers ont leur loups en cage. Parce qu’un territoire pas plus grand qu’un terrain de tennis , pour une meute de loups c’est une cage. Tout ça pour le plaisir d’avoir vu des loups...étrange plaisir.

    La raréfaction, la promiscuité des territoires naturel, la surexploitation engendre des rencontres...forcement !

     C’est pareil avec les moustiques tiens ! Un combat incessant contre les piqures de ces sales bestioles dans les zones humides, faut les éradiquer si l’on veut construire des complexes touristiques.


    • Gasty Gasty 13 septembre 2011 13:18

      @ oncle Archibald

      Un loup ne ce serait jamais permis de vous faire souffrir comme ont pu le faire ces satanés moustiques.

      Ruiner le travail des bergers, n’exagérons rien, c’est un problème de cohabitation et d’indemnisation parfaitement compréhensible.

      Le berger est-il en voie de disparition ? Pour l’année 2010 il a été dénombré environ 500 attaques sur la totalité du territoire.

      Sur la totalité du cheptel montagnard, ce chiffre est très inférieur aux pertes causées par les causes jusqu’à présent naturel, chutes et maladies et je dirais presque insignifiant en comparaison au nombre de têtes.

      Un site à consulter mais concernant l’ours, je pense que le problème est comparable avec le loup. Pour résumer rapidement le mieux est de télécharger la brochure.


    • foufouille foufouille 13 septembre 2011 15:07

      les chats c’est mieux pour les rats


  • Jean Eymard-Descons 13 septembre 2011 10:29

    Merci Dorzan pour cet article instructif et documenté.

    Vous êtes bien meilleur dans ce registre que dans celui des loups politiques...


  • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 10:58

    Je ne crois pas,  tout dépend de la façon de lire mes articles. En politique, surtout en politique,  entre rumeurs, révélations fracassantes  et réalités, la vérité, si vérité il y a, est toujours très compliquée à percevoir. Alors je garde une bonne marge,  sans jamais trop m’approcher  des bords, même si mes mots semblent dire le contraire.  


  • cevennevive cevennevive 13 septembre 2011 12:01

    Bonjour Dorzan,

    Oui, au fait, êtes-vous pro ou anti-loup ? Je n’arrive pas à le déterminer dans votre article. C’est un peu démagogue, non ?

    Personnellement, je comprends les motivations des bergers, mais aussi celles des loups ! Il faut se nourrir d’un côté comme de l’autre et préserver sa race... Avec notre soif de profit, nous avons fait des générations de « prédateurs », humains ou animaux. Nous en arrivons même à créer des maladies pour nous débarrasser de certains prédateurs ! (voyez la mixomatose chez les lapins en Australie). Et ces manipulations anti-nature nous retombent dessus (ou nous retomberont dessus plus tard).

    La nature en se créant durant des millénaires a trouvé un certain équilibre. Mais nous ne voulons pas de cet équilibre. Nous le brouillons pour assurer notre prépondérance d’humains qui lui demandent toujours plus et qui parfois la nient tout simplement...

    Je me suis éloignée du problème des loups... Mais non pourtant... Il aurait fallu ne pas éradiquer les loups autrefois, pour éviter que certains voulussent les réintroduire. Car cette réintroduction artificielle fait du mal à tout le monde : hommes et animaux.

    Et mon raisonnement est valable pour bien d’autres espèces (à part les moustique que ne semble pas aimer Oncle Archibald, et je le comprends, mais peut-on avoir de l’amitié pour un moustique, alors que l’on peut se passionner pour un loup, un chien, un agneau, etc...)

    En Cévennes, nous avons le problème des sangliers qui ravagent tout : les prés, les jardins, les canaux d’irrigation, les murs, etc... Pourtant il y a des chasseurs qui en tuent des quantités. Pourquoi y en a-t-il autant ? Mes grands parents n’on jamais eu ce problème autrefois et ils vivaient de leurs terres. Là encore, c’est un bouleversement de l’équilibre de la nature qui a amené ce phénomène.

    J’aime tous les êtres vivants. Et il n’y a pas de prédateurs plus mauvais que l’homme hélas, car il tue pour le plaisir, pour la puissance, pour la prépondérance, pour l’argent... L’animal tue pour se nourrir seulement...

    Bien cordialement.


    • foufouille foufouille 13 septembre 2011 12:08

      les chasseurs elevent et relachent les sangliers
      ensuite, ils font des petits
      et comme seul les humains sont predateurs ..........


    • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 12:54

      Je ne vois pas en quoi mon article serait démagogue,  j’expose juste un problème, celui de la présence des  loups  dans des espaces où il avait disparu depuis très longtemps. Nous savons qu’un espace ne reste pas libre très longtemps, et l’humain l’a occupé. Aujourd’hui se pose le problème de la cohabitation entre bergers qui vivent parfois difficilement  et les loups et même les ours en Pyrénées,   qui ne font pas de différence entre une brebis et un chevreuil, si ce n’est que la brebis est plus facile à prendre. Personne n’est obligé de prendre position, pour ou contre les loups, il faut juste espérer que les principaux acteurs trouvent des solutions. 


    • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 12:55

      Je ne vois pas en quoi mon article serait démagogue,  j’expose juste un problème, celui de la présence des  loups  dans des espaces où il avait disparu depuis très longtemps. Nous savons qu’un espace ne reste pas libre très longtemps, et l’humain l’a occupé. Aujourd’hui se pose le problème de la cohabitation entre bergers qui vivent parfois difficilement  et les loups et même les ours en Pyrénées,   qui ne font pas de différence entre une brebis et un chevreuil, si ce n’est que la brebis est plus facile à prendre.  Personne n’est obligé de prendre position, pour ou contre les loups, il faut juste espérer  que les principaux acteurs trouvent des solutions. 


  • BHL=MST 13 septembre 2011 13:14

    Encore un coup du mossad chinois pour concurrencer l’agneau de Sisteron !


  • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 14:00

    Faits quand même gaffe, les bergers ils aussi sont chasseurs et ils chassent le gros !


  • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 15:11

    Attention quand même une 300 WM ça va chercher assez loin.


  • apopi apopi 13 septembre 2011 16:29

     Allez les loups ! Vivement qu’ils commencent à croquer quelques touristes bien dodus dans les P.O. En espérant que cela foute une peur de tous les diables à l’immense majorité des autres, on peut toujours rêver non ?


  • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 17:30

    Les loups qui mangent des humains, même tendres, ce ne sont que des légendes !


  • Dorzan Dorzan 13 septembre 2011 20:14

    Les loups en France ne sont pas affamés, ils ont toujours une entrecôte à se mettre sous la dent.


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