vendredi 16 février 2007 - par Catherine Guibourg

Bayrou : la politique à la table des grands

C’est un exercice différent auquel je me soumets aujourd’hui. Je ne vais pas chercher à comprendre Bayrou. Mais tenter de me comprendre moi ; comment les mots de Bayrou me touchent et m’accrochent quand ceux de Sarkozy et de Royal restent à l’extérieur de moi, pire m’agacent, ou me font peur. Comment fonctionne ce mécanisme d’adhésion. Adhésion à un candidat, parce que certains de ses mots adhérent aux miens, collent aux miens. C’est ce qu’on appelle l’identification, une élection présidentielle, procède toujours un peu de l’identification. C’est le rôle de l’écrivain de mettre de la distance, de détacher les mots des autres qui collent pour dégager les siens, et essayer de penser librement. Essayer.

Est-ce d’avoir vécu en Asie, l’empire du Milieu, où la sagesse de Bouddha le pousse vers la voie du milieu, qui m’a fait devenir centriste  ? Ou est-ce parce que désaxée, c’est-à-dire sortie de mon axe, de ma trajectoire, celle qui m’était promise, ingénieur agronome, je suis devenue écrivain condamnée à chercher le mot juste pour me redresser, et trouver mon centre.

Est-ce la petite Bretonne qui a toujours eu mal avec Paris. Aujourd’hui encore. Comme une impuissance. Impression que dans ce petit monde parisien, les banquiers, les écrivains, les journalistes, les people, les politiques, les éditeurs se connaissent tous entre eux, se tiennent. Depuis toujours. Enfant je côtoyais le fils du boucher, la fille de la boulangère. Pensionnaire, les fils de médecins, et de profs. Etudiante à Paris, les fils des journalistes du Monde, des directeurs de banques. Des gens qui avaient un nom. A Paris pour être reconnu, il faut être connu. Il y a un mur entre eux et moi. Que je ne pourrai jamais franchir. Car la seule façon de le franchir ce mur serait de le briser. C’est-à-dire me briser. Impression qu’il n’y a plus de transmission. Que la société s’est grippée. Bloquée. On n’a pas entretenu, révisé le moteur. La société est tombée en panne. C’est plus qu’une crise économique. Les mots de Bayrou pourront-ils changer tout ça ? Probablement pas. Mais il a l’analyse. Lui. Le diagnostic. C’est important. Les mots. Comme il dit « pour balayer faut la lumière ». Des mots justes. De la colère et de la modération. Sans excès. Sans reprocher tout à l’autre. Mais en disant ensemble. Le mot ensemble me touche. Comme un début de réconciliation avec moi-même.

Ecrivain, un goût des autres m’obsède. Mais un désir d’autonomie aussi. Et une obsession de la liberté, de la démocratie et de la responsabilité en moi. Ces valeurs ébréchées chez les socialistes, je les retrouve intactes chez Bayrou. Est-ce d’avoir vécu des années dans des pays où l’on ne portait pas l’assistance comme une toute-puissance, des pays moins arrogants, qui n’avaient pas le mot service public à la bouche, mais ne s’en portaient pas plus mal pour autant, qui m’a fait prendre de la distance, et m’a poussé de ma gauche vers mon centre ?

Ou est-ce les mots de ‘blessure’, ‘cicatrice’ dont parle facilement Bayrou, qui me touchent ? Comme si lui aussi avait eu des blessures. Dans l’enfance. Réelles. Et qu’il était plus sensible, aux blessures des autres, aux maux des autres, aux mots.

Je ne suis pas dupe. C’est avec conscience que je tombe dans le piège que Bayrou me tisse. Car c’est comme ça la politique. Il y a toujours, qu’on le veuille ou non, du piège, du pouvoir, des hommes, donc au bout de ça de la démagogie, des mensonges. Forcément. Quand on ne supporte pas le mensonge, on devient moine, ou écrivain. D’ailleurs il y a un peu du moine, avec sa cape de bure, chez Bayrou, admirateur de Ghandi et de Lanza del Vasto, écrivain italien de ma jeunesse. Un moine sorti de son monastère qui ne voudrait plus se taire.

Bayrou. En phonétique s’entend verrou. D’ailleurs il aime le mot verrou. Il l’emploie souvent. Il dit notre république, nos institutions, notre démocratie parlementaire sont verrouillées. Un verrou a sauté chez Bayrou pendant cette campagne. Il s’est déverrouillé. Et devient enfin ce qu’il attendait d’être.

J’ai capté Bayrou lundi soir sur mon ordinateur. Impression que je captais une voix d’ailleurs. Peut-être comme mon grand-père ouvrait sa tsf pour capter leGénéral (je comprends qu’on puisse aimer le Général de 1940, beaucoup moins celui de 1958, et plus du tout pour 2007). Une voix dans mon ordinateur, qui ne sortait pas des hauts-parleurs des salles d’exposition de Villepinte ou de la porte de Versailles retransmis devant une foule sur écrans géants. Impression qu’on participe à quelque chose de nouveau. Que c’est agréable. Un petit parti sans moyens financiers, des amis qui le quittent. Impression que Bayrou se donne du mal, qu’il a de la ténacité, que rien ne lui est donné. Comme avec l’écriture, on a du mal, il faut de la ténacité, et rien n’est donné. Ça me touche. Je dis impression. Il y a peut-être de la démagogie à jouer l’ex-enseignant, l’humble, le modeste, ou est-ce une revanche de l’humble, du modeste, du fils de paysan, qu’il savoure. Je ne le saurai probablement jamais. C’est peut-être ça qui est plus fort chez Bayrou que chez les autres. On voit moins les fils. Chez Ségo ou Sarko tout est cousu de fil blanc ou bleu. Ici il semble y avoir moins de déguisement, moins de tromperie. Comme s’il voulait rapiécer avec du dialogue, le blanc, avec du bleu et du rouge. Et que les fils étaient invisibles. Notez que j’ai horreur des drapeaux et de la Marseillaise en général.

On dirait que Bayrou contrairement aux deux autres me rassure. Pourquoi ? Le grammairien, l’historien, l’homme de culture, de la raison, une certaine profondeur. Montesquieu, l’esprit des lois. Ça me ressemble. Surtout un homme qui tient par-dessus tout à ses mots. Régler la dette. Des ministres choisis à droite comme à gauche. Parmi les meilleurs. Université, Recherche. Ils n’en changent pas. On entend à Strasbourg ce qu’on a entendu à Lille. C’est rassurant. Mine de rien, dans l’ombre, au fond du cours avec ses 15% dans les sondages, c’est lui qui impose la volée à ses deux partenaires. Réforme parlementaire, réduire la dette, chiffrer les programmes, gouverner au centre. Voilà ses deux concurrents contraints à monter au filet, et à parler de ses enjeux à lui. Il mène le jeu.

Le discours de Bayrou, c’est comme un livre d’écrivain, ça veut s’adresser à tout le monde. Ce n’est pas un discours d’appareil, pour les technocrates, les journalistes ou les initiés. C’est un discours de prof qui élève. Un discours de prof dans une cour de ferme. A l’air libre. C’est un peu ça Bayrou. L’université et la formation professionnelle. Peut-être l’université contre les grandes écoles. Dont il n’est pas issu. Aussi. La dette morale et financière. Le simple et le complexe. Il relie les deux. Son programme économique vient de recevoir les honneurs de la presse économique. Il ne le dit pas. Il ne rentre pas dans le détail du comptable. Il fixe l’horizon. Il sait bien qu’au final l’économie est affaire de ministre. Lui sera président. Et le président, c’est l’International, donc l’Europe.

C’est surtout quand Bayrou commence à parler d’Europe que je rentre à la maison et me sens chez moi. Ce qu’on attendait depuis le début de la campagne est arrivé là, ce soir à Strasbourg. Enfin. L’international pour lui, contrairement aux socialistes, n’est rien sans l’Europe. Bayrou voudrait être en 2007 le Schuman de 1957. L’Europe est arrivée à la fin d’un cycle. Un nouveau cycle commence. C’est à lui, le grand Européen, qu’il incombe de l’initier. Il faut désormais passer de l’Europe des diplomates et des technocrates à l’Europe citoyenne. Il insiste. Il faut que les Français apprennent l’Europe, comprennent les mécanismes, soient informés. C’est le premier candidat à nous dire cette vérité-là, si importante, si essentielle. Il nous parle simplement d’une Europe qu’il connaît de l’intérieur. Quand les autres candidats malmènent l’Europe de l’extérieur, la traitent seulement comme un moyen dont on a besoin, des conditions sur la BCE ou sur le social qu’il faudra imposer, et restent sur leur défense nationale.

Bayrou est le seul candidat à avoir été député européen. Président de l’UDF, il a fait passer au plan européen son parti du PPE (où siègent l’UMP et des partis très peu européens) au PDE (Parti démocrate européen) dont Prodi est le président d’honneur. La maison Europe est familière à Bayrou. Ça s’entend. Il nous parle de ses amis européens, qu’il cite tous, d’égal à égal, qu’ils soient de grands pays ou de petits pays. C’est cela la démocratie. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu un tel langage dans notre vieux pays. Bayrou dépoussière. A croire que les murailles raides et rectilignes, de notre Hexagone, telles des forteresses à la Vauban, peuvent aussi être des lignes courbes et souples et s’adapter au temps.

Bayrou donne du sens, une direction, de la lisibilité. On ne pourra sortir de la crise du TCE que par le dialogue avec les autres, avec un traité plus lisible, plus compréhensible. Il faudra forcément s’adresser à nouveau aux Français par référendum. Il n’entre pas dans la cuisine interne du TCE. En politique seul compte le désir à la table des grands. Certains journalistes le lui reprochent. Mais c’est ignorer que pour Bayrou le pédagogue, on procède par étapes. Avec méthode. Par paliers. Il y a une marche à suivre. Des cycles à respecter. On laboure, on herse, on passe deux fois la herse, si nécessaire, on ne peut semer que si c’est labouré, on sème. Et à la fin seulement on moissonne. Bayrou a la notion du temps d’un enfant de paysan. L’ingénieur agronome que je suis le devine. Bayrou cultive sa campagne comme un champ ouvert. En solitaire. Comme tous les visionnaires. Lui manque-t-il la capacité de travailler en équipe, ce serait là - dit-on parfois - son unique défaut.

On sent bien que Bayrou, comme dans un bon film, va nous faire languir jusqu’à la fin. Il va nous mettre le suspense jusqu’au bout. Comme dans un très grand film. Et ce film, ce pourrait être celui qui se passe dans une Europe à construire, celui du Troisième Homme qui à la fin en devient le héros !



143 réactions


  • Voltaire Voltaire 16 février 2007 11:34

    Très beau texte, très émouvant car bien écrit et à fleur de peau.

    J’ai adoré l’expression « un discours de prof dans une cour de ferme » ; c’est la vision la plus juste qu’il m’ait été donné d’entendre (ou de lire...) ; elle évoque pour moi immédiatement une image de béarnais, en bottes dans le fumier, en train de discourir de littérature ou de l’avenir, peu importe.

    J’ai rencontré François Bayrou une fois (j’entend par rencontré, discuté, une vingtaine de minutes) ; nous ne nous entendrions pas vraiment je pense. Il n’y a pas eu de feeling réciproque, nous n’avons pas les mêmes goûts, le même raisonnement, même si nous partageons des idéaux communs. Et effectivement, il parait qu’il a du mal à travailler en équipe, ce que j’apprécie tout particulièrement. Et pourtant il me touche, allez savoir pourquoi. Peut-être parce que, comme le suggère cette image du prof à la ferme, je sais qu’il respecte tous les hommes, même les plus humbles, qu’il attache de la valeur à leur opinion, et que pour lui l’habit ne fait pas le moine.

    Je souhaiterais beaucoup lire d’autres témoignages de ce type sur les autres candidats, sur ce qui vous touche chez eux, cela vaut toutes les analyses politiques.


    • PasKal (---.---.201.240) 16 février 2007 16:40

      Jeudi 16 février 2007

      (quote,,)

      PARIS (Reuters) - Romano Prodi, président (centre-gauche) du Conseil italien, fait l’éloge dans Le Parisien de François Bayrou, dont il vante le courage, la simplicité et l’engagement européen.

      Romano Prodi apprécie particulièrement chez le candidat UDF à la présidentielle « le courage avec lequel il mène son combat politique. Il possède aussi cette simplicité typique de la province ».

      « Il a une idée très positive de l’Europe, une Europe des citoyens et non pas technocratique. Nous sommes tous deux convaincus que notre avenir commun sera européen ou ne sera pas », ajoute l’ancien président de la Commission européenne.

      (,,unquote)

      xxxxxxxxxxxxxxxxx

      On savait que la Suisse votait François Bayrou, on savait que la Belgique votait François Bayrou, de même que l’Espagne depuis peu , on sait que l’Allemagne si elle ne vote pas déjà Bayrou refuse de voter Royal ou Sarkosy ; on sait depuis ce matin que l’Italie vote aussi François Bayrou.

      Petit à petit, jour après jour, TOUS nos partenaires en viennent à la même conclusion : FRANCOIS BAYROU EST LA MEILLEURE CHANCE POUR LA FRANCE et le respect pour ce quîl est en train de réaliser et pour sa personne ne cesse de croitre et d’embellir à l’étranger. Et c’est tant mieux !


    • (---.---.155.158) 17 février 2007 16:20

      Le niveau de toute cette pub pro-Bayrou est pire que celui de la prose du culte de la personnalité de Staline.

      Mais les communistes soviétiques avaient au moins une excuse : la menace d’une invasion nazie et tout le reste. Ce qui n’a pas empêché ce genre de pratiques, avec le pouvoir croissant d’une nomenklatura moins « communiste » qu’on ne le dit et héritée de la période de Catherine et Potemkine, de ruiner complètement le système économique et social de l’URSS avec les résultats que l’on sait.

      Quant on voit les méthodes « staliniennes » d’occultation des commentaires dans les articles pro-Bayrou et tout le reste, c’est vrai qu’on peut se poser un certain nombre de questions. Après tout, le projet de la « grande Europe » ne peut être rien d’autre qu’une opération antidémocratique, vu la catastrophe sociale qu’il comporte.

      Bayrou, « grand démocrate », « humaniste »... ? Et quoi encore ?


    • Robby (---.---.36.129) 17 février 2007 16:34

      Bayrou est au fond très « élitiste » et très « pensée unique ». C’est l’idéologie du « cela va de soi ».

      Voltairien, comme l’était en réalité la nomenklatura soviétique malgré les discours politiques de circonstance.

      En réalité, ce que l’on a appelé le « stalinisme » mais qui venait de bien avant Staline, est le modèle des « élites européennes » que l’on voit s’afficher de plus en plus ouvertement. Seules les formes sont différentes. Pour le reste, c’est le pouvoir des « élites » pour « gérer » avec un bon fouet des centaines de millions de « citoyens » qui ne le seront que de façade.


    • jps (---.---.228.87) 17 février 2007 16:35

      François Bayrou s’en prend à sarkozy. Il stigmatise la « dérive des institutions et déclare qu’il n’était pas sérieux de promettre des dizaines de milliards de baisses d’impôts comme le fait sarkozy alors que la France connaît un endettement record. Il déteste »cette république des fiches« . F. Bayrou veut mettre fin à »une habitude française" : celui qui remporte l’élection, possède tous les pouvoirs et en abuse. Il fait la même critique que Ségolène mais ne dit mot pour juguler ce phénomène ? J’approuve ses critiques...mais pour le reste ?!

      A mon sens, sa démarche part d’un mauvais constat : l’explosion du vote protestataire de 2002 serait due au ras-le-bol de l’alternance gauche/droite chez les français.. La principale raison de son action actuelle est d’appeler au rassemblement des Français de gauche et de droite. Pourtant, il me semble que chacun d’entre nous devrait avoir de profondes convictions. Fait-il appel à ceux qui n’en ont pas ?

      Il a pour difficulté de ne pas parvenir à se démarquer suffisamment des autres candidats. Dire que « la question de l’immigration ne peut se traiter que par le développement » de ces pays dont les émigrés fuient la misère, est un lieu commun. Mais que préconise-t-il ? Jeudi à Aix-en-Provence, il défendait la laïcité comme l’avait fait antérieurement Ségolène (mais pas comme sarkozy car ce dernier est pour le communautarisme y compris religieux). F.Bayrou veut faire inscrire dans la Constitution l’interdiction aux gouvernements de présenter des budgets non-équilibrés. Mais l’inscription dans la Constitution n’apporte aucune garantie : La loi de finances initiales pourra être présentée en équilibre mais les comptes de la nation feront toujours apparaître un déficit (dépassements de crédit).

      Pour lutter contre le chômage, F. Bayrou propose une mesure immédiatement applicable : la possibilité pour chaque entreprise de créer deux emplois sans charges.« Permettre de créer deux emplois sans charges revient à créer un effet de seuil dramatique à compter du troisième emploi. A moyen terme, il propose de réfléchir au transfert des charges sociales vers d’autres bases que le travail : une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (une idée reprise à Ségolène - Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006 : « Faire reposer les cotisations employeurs sur l’ensemble de la richesse produite - la valeur ajoutée »), une hausse de la CSG, la TVA sociale (peut-il expliquer la différence entre une « cotisation sur la valeur ajoutée » et une « TVA sociale » ?), une taxe sur la consommation de carburants fossiles, enfin une taxe sur les mouvements financiers. » (Encore des reprises de propositions de Ségolène : « une taxe de type Tobin ou une taxation écologique sur les émissions de carbone » - Le Monde, 22-23 juin 2006).

      Non seulement Bayrou reprend les idées novatrices de Ségolène mais ensuite il a l’outrecuidance de dire que Ségolène n’a pas de programme ?!

      Il propose d’alléger les charges sur les heures supplémentaires aux 35h, en exonérant de charges les entreprises qui créent des emplois. (Mais pas pour les travailleurs ? Il s’inspire de sarkozy sans prendre l’intégralité de cette suggestion). C’est un catalogue de propositions piochées à droite et à gauche. Aucun programme structurant.

      M. Bayrou est dans la tradition du centre : louvoyer avec un programme indéfinissable, à l’image du poste de Ministre de l’Education, occupé sans grand succès. Le centrisme à la Française s’est toujours acoquiné avec la droite. Sa posture de rassemblement « au-delà des partis » ne saurait nous tromper. Bayrou est un homme qui se dit au centre mais il n’a que des idées de droite,comme le dit J.F. Copé. Ceci n’est guère étonnant car il est listé comme faisant partie de la Trilatérale http://poly-tics.over-blog.com/article-5421115.html . Il a participé aux gouvernements Balladur et Juppé, soutenu Raffarin. Il a toujours été un auxiliaire de la droite de gouvernement, à l’exception de l’année dernière..... Approche des élections oblige !

      Il souhaite un gouvernement de coalition nationale, mais avec qui ? Avec l’hémorragie que connaît l’UDF dont le dernier en date est Christian Blanc et Rocard (ainsi que d’autres) ayant refusé l’offre. Ces serait un Président qui n’aurait pas de députés derrière lui, qui cherchera constamment, dans un consensus mou, à concilier la carpe et le lapin. En fait, son seul but est de faire une honnête figuration au premier tour, pour mieux se rallier à sarkozy et monnayer des places. Au second tour Bayrou ira marchander auprès de sarkozy des siéges de députés UDF. Sa candidature est uniquement un positionnement tactique.


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 16:55

      MERCI DE LE DIRE ENFIN !


    • michel (---.---.29.82) 17 février 2007 18:51

      Méthodes staliniennes pro-bayrou

      Mais où est il allé chercher ça ?

      Faut qu’il change de dealer, ça a pas l’air terrible ce qu’il fume


    • (---.---.105.79) 17 février 2007 20:52

      « Méthodes staliniennes pro-bayrou Mais où est il allé chercher ça ? »

      Ces méthodes, que l’on pourra qualifier de staliniennes ou autrement mais qui témoignent d’une volonté inéquivoque de sabrer toutre critique ou information génante, existent bien. Regardez le nombre de commentaires cachés dans les articles pro-Bayrou, et le nombre des voix négatives. C’est « mieux » que les procès de Moscou.

      Bayrou, c’est l’extrême-centre, l’extrême-Europe et l’extrême-démagogie.


    • machinchose machinchose 18 février 2007 23:23

      j’aimerais que ceux qui massivement votent contre nos commentaires nous expliquent pourquoi nous avons tort plutôt que d’essayer de nous faire disparaitre.


    • parkway (---.---.18.161) 19 février 2007 09:46

      à Paskal,

      ouais, à condition qu’il soit sincère (discours préelectoral ?) et qu’il veuille réformer totalement la commission européenne et la BCE avec le sieur Trichet.

      pouquoi faire re-voter le TCE ? la malorité a dit non ! point barre !


    • friends (---.---.197.123) 25 février 2007 10:58

      Bayrou , c’est la droite humaniste piquetée de points rosés. Mais quel intérét aurais je à voter pour sarkosy et le pen tenants d’une droite de destruction et pour sarkosy ayant manifesté pendant des années son incapacité , sa démagogie, sa rouerie et en fait son irresponsabilité.

      Je suis à droite et pour moi c’est bayrou, je ne veux pas pour la france avoir à payer les dégats de leurs fantasmes et les factures de leur irresponsabilité. J’en appelle à tous les gens de droite normaux qui ont encore un peu de fierté pour ne pas voter le pen à ne pas se laisser séduire par les mensonges et sornettes de l’arriviste Sarkosy .


    • vaab (---.---.234.148) 9 mars 2007 12:31

      Cette critique que vous exprimez me semble dirigée vers une majorité des « masses » agoravoxiennes qui expriment leur avis sur la « pertinence » de votre commentaire en vous notant mal. Elle semble pointer le fait que l’on participe à une sorte de censure du peuple telle qu’elle existait aux temps staliniens.

      Je veux réagir sur 2 points :
      - le phénomène de bayrou n’est pas suite à une « propagande » soutenue d’une institution particulière. On pourrais par contre imputer cela à un effet de mode. On s’éloigne donc déjà d’une propagande « stalinienne ». Mais on reste dans un certain contrôle (sans tête) des masses : celui de la mode. J’insiste sur le fait qu’il est étêté : il y a quelques semaine, se dire bayroutiste c’était s’exposer aux railleries : c’était voter pour le « mou » de service : la tyrannie de la mode muselait bayrou. Donc, selon moi, ce n’est pas « stalinien » car ce n’est pas dirigé, mais j’admet qu’il y a un effet de mode qui impose sa douce tyrannie selon les coup de vents.

      - il y a cependant une chose qui est fondamentalement différente d’il y a plus de 5 ans (temps stalinien compris), et particulièrement ici, sur agoravox, et plus généralement sur internet : l’information n’appartient à personne. Et surtout celle-ci est dynamique (on cherche l’information, on nous la fournis pas). Enfin, cette information est incroyablement plus dense et complète et immédiatement accessible. Ces 3 conditions me semblent gager que la reflexion issue des « masses » (qui jugent vos commentaires) est infiniement plus saine, plus libre et posée que précédemment. J’admet néammoins que l’homme est un animal grégaire, et qu’une partie de vos juges pourraient bien grossir le troupeau par mimétisme.

      Passons le fait que vos juges zélés ne risquent pourtant plus la colère stalinienne (ou du peuple berné) dans leur chairs et leur famille : cet argument fondamental qui permettait une vraie censure. Il sont anonymes, et leur censure est toute relative : votre avis reste à la disposition de tous caché derrière un « clic » de souris qui n’impliquera pas pour ceux qui accéderons au message ainsi « censuré » une menace latente sur leur personne et leur famille.

      J’espère que tout ceci éclaire un peu mieux ce que pourrait vous reprocher ceux qui ont mal noté votre contribution : une envolée lyrique vers des références complètement démesurées et aux rapports diffus et grossiers. En somme, c’est donc probablement parce que votre commentaire était tout simplement « non pertinent ».

      Enfin, en conclusion, je trouve très interessant et révélateur que se soit justement lors de l’avènement d’un tel média populaire (internet) que le vent tourne et délaisse... les préférés des institutions en place.


    • berlingot (---.---.107.251) 9 mars 2007 16:59

      Il suffit de faire voter 50 personnes systématiquement pro-Bayrou pour emporter l’affaire sur Agoraquoi !!!!! La campagne d’intoxication et de propagande orchestrée en faveur de Bayrou tente de masquer la réalité de ce qu’il représente : sa famille politique et son électorat de droite « centriste » et opportuniste, voir Santini, de Robien etc... ! Cela réduit le baratin de Bayrou à ce qu’il est : une tentative de redistribuer les cartes du pouvoir à son profit par une forme « a droite » de marketting politique. Et puis après ? Quels intérêts va-t-il défendre ? Comme d’hab : les puissants, ceux qui possèdent presque tous les leviers du pouvoir, sa base électorale traditionnelle, de notables.


  • babayaya (---.---.2.226) 16 février 2007 12:21

    Avec un texte comme celui-ci, je ne me sens que plus encore en phase avec cet homme... Je n’ai pas forcément le verbe volage comme vous mais effectivement, en certaines phrase je me retrouve...(en tant que breton travaillant sur paris...). Toujours est-il que effectivement, quel rève ce serait d’avoir des gens efficaces aux postes en question... un couchner à la santé, un devillepin aux affaires étrangères etc... je ne donne que des exemple et non des réalités... enfin bref si, effectivement ce trouisième homme pouvait jouer le trublion et enfin dépoussiérer tout cela !!!!! quel bonheur ce serait !


  • toto1701 (---.---.132.81) 16 février 2007 12:40

    hier, dans l’emision a vous de juger,j’ai eu un debut de reponse a la question de savoir pourquoi j’etais en phase avec le personnage politique qu’est bayrou, quand j’ai vu la photo de ses deux parents et l’emotion mélée de fierté exprimée^par le candidat.. aussi,j’ai pas pu m’empecher de penser que lui et moi sommes de la meme extraction familiale sociologiquement parlant et qu’il etait a l’image d’ un grand frere dont je me se sens fier


  • grattounette (---.---.202.207) 16 février 2007 13:32

    Superbe papier. Quand on a déjà été touché tout autant par François Bayrou, cet article là touche encore plus au cœur. Tout y est. Rien que l’impact de cet homme là sur un bon nombre d’âmes est déjà une sacrée victoire...


  • jcm (---.---.31.55) 16 février 2007 13:33

    C’est de l’émotion, Toto1701 et, désolé, je ne vote pas à l’émotion.

    L’article est intéressant, il ne mentionne pas un fait qui me semble important : la grande cohérence du discours de Bayrou, de son approche, au fil du temps.

    Cohérence qui signale un substrat de pensée solide (que l’on soit ou non d’accord avec la nature de chaque pensée), un substrat qui peut néanmoins évoluer et dont les évolutions sont à chaque fois raisonnées et expliquées.

    Rien d’un surf sur la couleur de l’opinion du moment, qu’il s’agirait de saisir afin de la satisfaire en y donnant écho.

    Pas non plus de grands éclats, de brillances gratuites : et si cette identification que signale Catherine Guibourg tenait à cette impression d’intimité que l’on peut avoir à écouter Bayrou qui est due au fait qu’il parle à notre pensée, qu’à la limite même son discours en illustre le fonctionnement ?

    Grande cohérence du discours avec le ton et cette volonté en permanence quasi palpable de parvenir à une compréhension commune des choses, qui exige autant de bienveillance que de fermeté car il ne brade rien au nom d’un consensus mou !

    Un très subtil cocktail !


    • toto1701 (---.---.148.220) 16 février 2007 18:03

      jem « un debut d’explication » j’ai dit« de l’émotion »dites vous et vous avez raison,j’en suis parfaitement conscient !!! sachez toutefois que le choix d’un candidat c’est une alchimie entre des éléments subjectifs et rationnels et mon une donnée mathématique ou une accumulation de promesses sans lendemain !!! sur l’europe,sur lesinstitutions, sur la défense de l’identité frannçaise et j’en passe bayrou est crédible !!!


  • (---.---.47.93) 16 février 2007 13:51

    Belle pensée que sublime une belle écriture.

    Votre article est exaltant, Catherine. Toutes mes félicitations.


  • spud (---.---.254.75) 16 février 2007 14:04

    Le mot « identification » est me va bien c’est temps-ci vis-à-vis du moine Bayrou, le seul qui me laisse croire que peut-être avec lui il y aura du changement... Sûrement es-ce son côté « simplet » qui me plaît... N’empêche s’il fait un villepinte-udf au même tarif, je risque bien de changer d’idée, qu’il reste cotoyen et pas gourou des masses.

    Il y a en ce moment sur agoravox une sympathique analyse du discours de sarkozy, qui pour faire pareil avec bayrou ? savoir s’il manipule aussi bien son auditoir que l’autre et l’autrE...

    [mode Hors-Sujet on] Par contre quand je lis un texte aussi élogieu sur un candidat, je me demande est géré le « temps de parole » sur agoravox... es-ce que chacun va pouvoir laisser sa plume parlait pour promouvoir ses idées et son envie sur les candidats ? auquel cas es-ce que cela rentrera dans le décompté made in CSA bi-partisme corporate ? [mode Hors-Sujet off]

    Merci pour cet article. JeanMarc


  • x (---.---.239.22) 16 février 2007 14:08

    un peu d humanite dans ce monde de brut


    • Julien (---.---.245.125) 16 février 2007 14:23

      Pour l’instant, c’est un peu d’unanimité dans ce monde de brutes en ce qui concerne cette article... Est ce que cela va durer ?


    • x (---.---.116.240) 16 février 2007 15:11

      non Julien cela ne va pas durer


  • (---.---.36.66) 16 février 2007 14:39

    Normal !!!!!!! ç’est le seul qui porte la culotte à la maison !!!!!!


  • Aymeric (---.---.100.34) 16 février 2007 15:16

    Très bon article.

    Moi aussi j’ai été touché par Bayrou, hier soir. Chose assez rare, j’ai branché la télé, enfin la FreeBox pour être précis, et donc j’atterris direct sur France2 (gros avantage de la FB on zappe automatiquement TF1) et là je suis resté scotché, ce qui est très rare...

    Moi aussi je suis Breton et je me sens bien plus proche de ce Béarnais que d’un autre candidat qui a oublié ses origines Bretonnes.


    • Comité Cicéron 16 février 2007 20:18

      C’est pas vrai, sur la freebox on a TF1 depuis le 1er janvier...


    • Comité Cicéron 16 février 2007 20:30

      C’est dommage que Bayrou ne soit pas avec Sarkozy.

      Il aurait pu être le Schuman (minsitre des affaires étrangères) de 2007, comme vous le dites si bien. Au lieu de cela, il veut être président, comme si la France l’intéressait plus... ou peut-être sa gloire personnelle.

      Mais son ambition démesurée le perdra. Il n’avait pas besoin d’être président pour changer les choses.

      Il faut parfois savoir rester à sa place, et ministre des affaires européennnes de Sarkozy aurait tout de même bien convenu au grand François.

      Tant pis pour lui. Mais, hélas, tant pis pour l’Europe aussi.


    • jujubinche (---.---.162.94) 17 février 2007 15:09

      Ce n’est certainement pas au petit sarkozy, petit par les idées, petit par les méthodes, petit dans sa vision, que devrait revenir le cadrage d’un si grand monsieur. Un mec qui annonce aux comités sportifs qu’il ne promettra rien, qu’il fera ce qu’il peut, est beaucoup plus grand d’esprit que celui qui promets 120 Milliard de dépense en 1 mois avec l’arrogance et le sourire du pire des malfrat. Le béarnais en a, lui.

      Et je le dis d’autant plus librement que je ne compte pas encore voter pour monsieur Bayrou.


    • (---.---.98.244) 17 février 2007 19:17

      « C’est dommage que Bayrou ne soit pas avec Sarkozy. »

      Ben tiens, et puis Ségolène aussi, tant que tu y es... Comme ça, y a plus besoin de voter, on décide que c’est Sarko, et puis c’est marre !

      Ça nous ferait un bon paquet d’économie (pour l’Education ?), deux week-ends de plus pour aller à la plage, vive la pensée unique !

       smiley


  • alaincelsus (---.---.129.110) 16 février 2007 15:17

    Très beau plaidoyer mais Bayrou, par ambition STRICTEMENT personnelle, va ,non seulement ne pas être au second tour, mais de plus être responsable de l’atomisation de ce qui reste de l’UDF aux législatives de juin prochain !!!

    Il pourra ainsi prendre sa retraite et nous écrire encore de belles pages sur le SEUL domaine où il est vraiment spécialiste : Henri IV...


    • spud (---.---.254.75) 16 février 2007 16:17

      Avec de si belle majuscule il faudrait développer un minimum votre prose, là elles cachent trop votre argumentation...


    • PasKal (---.---.201.240) 16 février 2007 16:43

      J’en connais 2 : l’une au PS et l’autre à l’UMP qui vont devoir se reconvertir dans quelques semaines...

      François BAYROU passera le 1er TOUR

      puis

      François BAYROU passera le 2nd TOUR

      IL SERA ELU !

      Je n’ai plus AUCUN doute sur ce fait.

      Ni Sarkosy de Nagy Bocsa, ni Royal ne le seront.


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:49

      et ensuite paskal et ensuite ?

      il appellera Delors plus jeune ??


  • nm (---.---.207.132) 16 février 2007 17:00

    moi je voudrais qu’on m’explique comment Bayrou pourra gouverner si par miracle il était élu. En effet, les législatives qui suivront verront un nombre très important de triangulaires et quadrangulaires. L’assemblée qui en résultera sera un véritable patchwork, avec aucune majorité de plus d’1/3, et avec 2 parties prédominants PS et UMP.Car il ne faut pas croire que Bayrou rassemblera ces deux parties autour de lui. Bayrou devra alors trouver des alliances soit avec la gauche (peu probable) ou avec l’UMP dont il est le frère génétique (mais considéré par ce dernier comme un tout tout petit frère). L’UMP aura vite fait de l’avaler tout cru ! On se préparera de toute façon à des crises perpétuelles et la seule solution pour Bayrou sera de démissionner.


    • kh (---.---.192.20) 16 février 2007 17:41

      Est-ce bien d’être devin ? Moi je ne le suis pas... c’est sans doute mieux ainsi.


    • Helios (---.---.188.79) 17 février 2007 15:17

      Comment va gouverner Bayrou ?

      Avec des Hommes, des vrais, ceux qui des c..., ceux qui font passer l’intérêt du pays avant leurs magouilles de parti(ies)...

      Les commissions parlementaires seront constituées de la même manière, il ne reste plus qu’aux députés à voter en pensant a ce qu’ils ont dit a leurs électeurs et à le mettre en oeuvre... cela s’appelle la démocratie, la vraie... pas celle de la confiscation, mise en oeuvre depuis 30 ans et qui consiste a se faitre elire sur sa personne et voter ensuite comme le parti !

      et ceci est valable pour tous les candidats qui seraient élus, sauf bien sur ceux du PS et de l’UMP... ils sont trop sûr de leur victoire.


    • Helios (---.---.188.79) 17 février 2007 15:30

      Merci l’auteur, dans votre article nous retrouvons toute la sensibilité et l’intelligence féminine. Nul doute que cette petite contribution à la campagne que vous avez ainsi faite contribuera à consolider sa position.

      Quel dommage que pour moi il y ait des sujets « non négociables »...

      Bayrou, dans son immense tolérance, accepte une certaine forme d’inacceptable, et hélas, et seulement pour ça, je ne me sens pas disposé à voter pour lui. Ses seules positions sur la constitution européenne (un parlement non revocable par l’executif, lui même « verrouillé » sans remise en cause par ce parlement) ainsi qu’une frontière de l’Europe floue et au dela de la Turquie me bloquent completement... désolé !


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:50

      c’est interessant de voir que les commentaires qui posent les questions concrétes sont masqués vite vite. On ne veut pas voir, on veut rêver.


    • Jio (---.---.164.16) 19 février 2007 01:25

      « moi je voudrais qu’on m’explique comment Bayrou pourra gouverner [...] L’assemblée qui en résultera [...] 2 parties prédominants PS et UMP. »

      Justement, avec un président qui entend gouverner au delà des clivages, les députés pourront peut être enfin se permettre de voter POUR leurs idées et non pas CONTRE le parti d’en face !


    • machinchose machinchose 19 février 2007 06:52

      Jio... croyez vous (en admettant que cette façon de faire soit française) que ces « idées » correspondront miraculeusement au programme de Bayrou ? sauf qu’en effet vous pourrez m’objecter qu’il n’y a pas de programme Bayrou et que donc cela signifierait : ’s’appuyer sur certains pour faire une politique de compromis dont le seul but serait de passer 5 ans avant de commencer enfin à choisir une direction.

      ensuite l’assemblée sera une assemblée avec majorité. Il ne faut pas croire en une assemblée 50 / 50 ce qui signifie que Bayrou sera un peu comme en cohabitation tout de suite, soit à gauche, soit à droite.


    • parkway (---.---.18.161) 19 février 2007 09:50

      helios,

      si tu aimes les gens qui en ont dans le bas du ventre, tu devrais alors aprécier dupont-aignan, couillu depuis janvier 2005, il y a deux ans...

      lui ne refera pas voter le TCE...


    • FxChat (---.---.37.16) 5 avril 2007 12:44

      En 1981, on prédisait à Mitterand le même sort que celui que tu envisages pour Bayrou aujourd’hui : pas de majorité et la Révolution dès 1982... il aura tenu 14 ans avec une Assemblée à son image au lendemain de son élection. Il me semble difficile d’envisager dès aujourd’hui la tête de al future Assemblée. D’autant qu’avec 3 voire 4 candidats à environ 20%, tous représentés par 577 candidats aux Législatives, Nicolas n’est pas plus assuré qu’un autre d’avoir sa majorité à l’AN.

      Par ailleurs, si l’UMP avait pû ne faire qu’une bouchée du tout petit poucet UDF, se serait déjà fait... Ils ont beau avoir fait se rallier 70% des élus UDF au Congrès fondateur de l’UMP, rapatrier quelques derniers guerriers à la veille de cette présidentielle (Santini -au chantage-, de Robien -était-il encore à l’UDF ?-), le mouvement centriste ne s’était pas porté aussi bien depuis longtemps !... alors la soit-disante puissance de l’UMP je la trouve assez relative...

      Ils ont les moyens -financiers et grenouillages de toutes sortes- pour prendre le pouvoir sans passer par les urnes (c’est d’ailleurs ce qu’ils pensaient avoir fait) et voilà qu’un homme seul (c’est bien ce que tu as écrit, qu’il est tout seul Bayrou ?) menace de leur faire perdre les palais du gouvernement !

      Alors sérieusement qui a peur de qui ? Qui doit avoir peur de qui ?

      Ce qui est sûr, c’est que les français se doivent d’avoir peur du retour de quelques méthodes peu démocratiques qui augurent mal de l’avenir si le petit grincheux entre à l’Élysée.


  • Breizhhmaine (---.---.52.142) 16 février 2007 17:17

    Catherine, Je trouve, je te l’ai déjà dit, ton texte superbe ! Bayrou hier soir a été GRANDIOSE, comme l’autre soir à Strasbourg et dimanche à Paris. Il ne s’est pas laissé embarquer sur des terrains glissants mais a su donner de la hauteur au débat. En prime, il s’est offert un petit plaisir, je pense, en obligeant Arlette Chabot à révéler qu’elle payait l’ISF certaines années.... Son côté terrien, paysan (un des plus beaux mots de la langue française) et réaliste fait que dans les prochaines semaines il ne cessera de renforcer sa position pour accéder et gagner le 2nd tour. JF


  • S.carb (---.---.48.220) 16 février 2007 18:29

    Le pb avec Bayrou, c’est qu’on ne sait pas s’il est bien conscient du fait que sa candidature ne peut prospérer que s’il dépasse le thème éculé « ni droite ni gauche mais tous ensemble » qu’il a développé hier soir et qui n’a jamais réussi à ses prédecesseurs centristes...

    Sa chance c’est d’être un homme de qualité face à des adversaires compromis jusqu’à la moelle et qui avilissent le débat démocratique français de sorte qu’il incarne (dans ce contexte spécifique à l’élection 2007) la seule perspective de sortie vers le haut.

    C’est loin d’être gagné...

    Mais on voudrait y croire !


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:52

      personne n’est capable de dire comment il va faire ni avec qui. Depuis toujours l’UDF vote très majoritairement à droite. L’UMP detient la clef d’à peu prés toutes les circonscriptions UDF de France...


    • candide (---.---.62.182) 18 février 2007 21:06

      Super nouvelle !

      Mais qu’a il fait d’autre que de se compromettre en étant Ministre de l’Education Nationale ainsi que de voter à peu près toutes les lois avec son groupe soumises par l’UMP au Parlement ?


  • www.jean-brice.fr (---.---.243.16) 16 février 2007 19:03

    Etes vous prête à mourir pour l’Europe ? Je ne pense pas que les NATIONS sont mortes, d’autant plus que c’est le SEUL CADRE où la DEMOCRATIE puisse s’exprimer ! Ce n’est pas le faux gouvernement de BRUXELLES qui résoudra nos PROBLEMES ...


  • Jojo (---.---.246.51) 16 février 2007 19:40

    Bayrou président ! Bayrou président ! (la messe est dite)

    Jojo


  • passanr (---.---.176.64) 16 février 2007 20:13

    j’approuve, j’adhère moi aussi à la campagne actuelle de bayrou, et franchement, bon article


  • candide (---.---.86.217) 16 février 2007 20:29

    Bayrou et le groupe UDF qui n’ont eu de cesse de voter le budget défendu par la Droite à l’Assemblée Nationale depuis quelques années, et qui le moment voulu, à l’approche de l’élection présidentielle, se pose invariablement en Centriste rassembleur,en « grand homme » centriste - plafonnant dans les sondages à 10 - 12 % et pensant ainsi, avec ce score minable, être rendu dans la cour des grands - pro européiste par principe (Mais à défaut d’être pro européen, comme les vaches peuvent s’enorgueillir de brouter l’herbe dans le près qu’est ce que ce clown a il à présenter à la France comme programme ? ), pensant certainement qu’à l’instar d’un de Gaulle (mais lui avait des arguments quoiqu’on on se dise), ce monsieur puisse par ces postures , son langage châtié et le crotin qu’il charrie sous ses bottes (en vilipendant les salons bobos Parisiens mais tout en les fréquentant), représenter la France ! C’est une plaisanterie que ce roquet puisse incarner, un jour, un pays comme le Nôtre. On mérite tous mieux que ça.... franchement !


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:53

      ah vous ne les aimez pas les commentaires qui rappelle que Bayrou repose sur du vent et qu’il a beau jeu de se présenté parfait puisqu’il n’aura jamais à l’être étant seul. On ne gouverne pas seul.


    • (---.---.73.200) 18 février 2007 19:46

      Chacun choisit son pseudo comme il veut mais là,franchement !

      Candide ?! Relisez vous. Vous ne voyez pas quelque chose qui cloche ?

      Savez-vous ce qu’est un candide ? Vos propos sont tout sauf ceux d’un candide, croyez moi ! Mais gardez votre masque, restez celui que vous n’êtes pas, je m’en moque !

      J’ai réagi pour défendre ce beau nom de Candide, pour Voltaire comme pour Bayrou.


    • candide (---.---.62.182) 18 février 2007 21:03

      Ne perdez donc pas votre temps « précieux » à Me répondre cher Monsieur ou Madame (sous X parce que vous concernant vous n’avez pas même pris la peine de vous choisir un pseudo).

      Passez votre chemin, allez vous faire des amis , aérez vous et quand vous aurez des arguments autre que « J’ai réagi pour défendre ce beau nom de Candide, pour Voltaire comme pour Bayrou. » , revenez donc nous voir.

      Que vous défendiez Bayrou, Voltaire , Duchnok , je m’en tape au fait.


  • un_passant (---.---.15.33) 16 février 2007 21:08

    Merci pour cet article très plaisant à lire. Sous certains aspects, je m’y retrouve.

    @candide

    Vous semblez refuser d’accorder le bénéfice du doute à Bayrou, mais alors à qui l’accorder ? Aux deux autres principaux protagonistes qui, au lieu de promouvoir une unité dont la France aurait bien besoin, passent leur temps à faire de la démagogie et se tirer dans les pattes ?

    Bayrou n’est rien de moins qu’humain, ce n’est pas l’homme providentiel, mais il semble avoir trouvé la mesure et, de tous les autres, c’est le SEUL qui soit resté proche « de la terre », sans considérer que ce soit une chasse gardée...

    Peut-être comprendrez-vous (je dis bien comprendre, pas nécessairement y souscrire) ce que j’essaye d’exprimer, peut-être pas, au moins j’aurais essayé...

    (Ceci étant mon choix n’est pas encore arrêté, ayant décidé de prendre réellement, le temps de la réflexion)


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:55

      c’est étonnant parce que vous parlez de Bayrou Bayrou Bayrou... mais pas d’UDF, pas de majorité parlementaire... juste BAyrou Bayrou...

      vous connaissez nos institutions ?


  • moebius (---.---.156.21) 16 février 2007 21:27

    Grand merci pour cette article. Brice, pourquoi voulez vous nous faire mourrir pour l’Europe ? Beaucoup trop sont morts pour elle


  • candide (---.---.86.217) 16 février 2007 21:41

    Je ne « semble » pas vouloir « accorder » quoique ce soit à Bayrou. Je note que ce Monsieur a eu des fonctions ministérielles et qu’en se rangeant aujourd’hui dans une alternative autre que celle du débat Droite/Gauche, ce monsieur fait de l’esbroufe tout simplement.

    « mais il semble avoir trouvé la mesure et, de tous les autres, c’est le SEUL qui soit resté proche « de la terre », sans considérer que ce soit une chasse gardée... »

    Non ce n’est pas le seul, il y a le candidat « Chasse et pêche », il y a Bové dans un autre registre. Enfin, dire qu’il soit resté proche de la terre n’est pas exactement la même chose que de dire qu’il ratisse large sur l’électorat paysan et plus généralement rural. Cela est juste une posture, une tactique de sa part.

    « Peut-être comprendrez-vous (je dis bien comprendre, pas nécessairement y souscrire) ce que j’essaye d’exprimer, peut-être pas, au moins j’aurais essayé... »

    Je l’ai très bien compris, je n’y souscris pas du Tout pour les raisons que je vous donne plus haut.

    Une élection présidentielle (telle que voulue par De Gaulle depuis la Vème République) , ce n’est pas le concours pour décrocher le prix du mérite agricole. C’est beaucoup plus sérieux que cela !


    • un_passant (---.---.15.33) 16 février 2007 21:50

      @candide

      Il a repris l’exploitation de son père, visiblement ça vous a échappé et vous n’avez donc strictement rien compris. Bové et Chasse Pêche et tradition ont tendance à considérer « la terre » comme leur chasse gardé, comme ceux qui sont les seuls légitimes pour en parler et défendre la « ruralité ».

      Si vous jugez qu’il faut condamner un homme sous pretexte de ses fonctions passée, quelle est alors votre opinion sur des personnes comme Mitterand, Jospin et d’autres ? Que dire de Sarkozy ? Que dire de Ségolène Royale ? Ils ont tous les deux des passifs qui les discalifient au moins autant que Bayrou.

      Si l’on suit votre position, les extrèmes étant tout sauf souhaitables (autrement qu’à travers leur apport au débat et à la libre expression), AUCUN candidat ne peut plus être élu... La conclusion est alors le vote blanc, puisque les petits partis se heurtent, avant même la question des législatives, à celle des 500 signatures...


  • candide (---.---.86.217) 16 février 2007 22:14

    Qu’avez-vous compris vous personnellement, le Passant, lorsque pour accréditer l’attachement de Mr Bayrou à « la terre », vous arguez du fait qu’il a repris l’exploitation de son père. C’est aussi mièvre et réducteur que de dire que le patron de Danone remplit lui même chaque petit pot de yogourt pour labelliser son produit et en faire une marque de qualité.

    Je n’ai pas dit « Juger » comme vous le mentionnez de manière fausse et outrancière, mais « constater » pour caractériser ses grands écarts électoralistes.

    « Mitterand, Jospin et d’autres ? Que dire de Sarkozy ? Que dire de Ségolène Royale ? Ils ont tous les deux des passifs qui les discalifient au moins autant que Bayrou. »

    Je ne prends parti pour AUCUN des candidats, je ne suis pas supporter ou groupil .Je suis un citoyen, et je note qu’un personnage publique qui aujourd’hui jette l’opprobre sur un système tout en y ayant pris largement se part, c’est au mieux de la mauvaise fois, au pire de la politique de Bistrot, de l’opportunisme. Et cela mérite d’être souligné, pour tout au moins lui ôter l’auréole, la virginité, dont il s’est personnellement affublé. A l’instar de Ségo, Sarko, ce n’est pas de la politique, c’est du spectacle, du CIRQUE !

    « Si l’on suit votre position, les extrêmes étant tout sauf souhaitables (autrement qu’à travers leur apport au débat et à la libre expression), AUCUN candidat ne peut plus être élu... La conclusion est alors le vote blanc, puisque les petits partis se heurtent, avant même la question des législatives, à celle des 500 signatures... »

    Votre réponse revient à appeler à voter pour lui exactement pour les mêmes raisons que je dénonce plus haut, à savoir un programme politique inexistant mais un positionnement « nouveau », qui semble vous suffire, à savoir hors du champ des grands partis.

    Avec ça, « l’Europe » et son passé « terrien » on est tous bien avancé !


    • un_passant (---.---.15.33) 17 février 2007 09:40

      Donc pour vous, c’est si facile de reprendr une exploitation agricole et de la faire tourner ? Ce n’est pas un positionnement politique, c’est un fait... Combien de presonnalités politiques, ou même d’entre nous, auraient opté pour la solution : j’ai autre chose à faire, je vends les terrains ou je les laisse en friche ?

      Ensuite, oui il a fait parti de certains gouvernements, Sarkozy et Royal tout autant sinon plus (en tant que ministres ou en tant que conseillers). So what ?

      Ils ont tous une posture politique et les deux principaux protagonistes font des promesses qu’il ne pourront tenir. Le PS se prépare un Maurrois bis s’il passe et Sarkozy laisse déjà entrevoir que ses promesse ne pourront être appliquée à brêve échéance, en bref question promesses, c’est du Chirac bis.

      Les extrèmes ont des positions inconséquentes, car totalement incompatibles avec une réalité que nous ne pouvons occulter...

      Alors je vous demande, qui reste-t’il, quelle solution proposez vous ?

      Allons plus loin. Selon moi, nous n’avons plus qu’une caricature de démoncratie, reste alors le vote blanc/nul, l’abstention... ou la révolution.

      Le vote utile genre NS ou SR, c’est hors de question, Lepen a des positions de protectionnisme, qui me font penser à la politique US d’après 1929, avec les conséquences que l’on connait (ie Seconde Guerre mondiale). Pour les petits partis, enfin, il faudrait déjà qu’ils passent le cap des 500 signatures, sans compter la question des législatives. Alors si vous avez mieux à proposer je suis tout ouïe. parce que pour l’instant, je ne vois guère de choix réaliste en dehors de Bayrou ou du vote blanc...


    • candide (---.---.144.132) 17 février 2007 17:13

      « Donc pour vous, c’est si facile de reprendr une exploitation agricole et de la faire tourner ? Ce n’est pas un positionnement politique, c’est un fait... Combien de presonnalités politiques, ou même d’entre nous, auraient opté pour la solution : j’ai autre chose à faire, je vends les terrains ou je les laisse en friche ? »

      Mais qu’est qu’on peut bien avoir à fouttre que Bayrou ait repris l’exploitation de Papa. Cela ne fait pas de lui un politicien qualitativement parlant apte à diriger un pays comme la France. La démagogie est exactement la même le concernant que celle de Lepen lorsque ce dernier met en avant son passé pauvre, pupille de la nation , élevé dans une « cabane » en bretagne pour nous montrer à tous, combien il est proche des préoccupations et des difficultés des français.

      « Ensuite, oui il a fait parti de certains gouvernements, Sarkozy et Royal tout autant sinon plus (en tant que ministres ou en tant que conseillers). So what ? »

      Un peu de gauche, un peu de Droite, une pincée d’extrême gauche , une lichette d’extrême droite. Si vous êtes content avec ça....grand bien vous fasse !

      « Ils ont tous une posture politique et les deux principaux protagonistes font des promesses qu’il ne pourront tenir. Le PS se prépare un Maurrois bis s’il passe et Sarkozy laisse déjà entrevoir que ses promesse ne pourront être appliquée à brêve échéance, en bref question promesses, c’est du Chirac bis. »

      En quoi Bayrou serait il plus prompt à tenir ses engagements que les autres ? aurait il été touché par la grâce Bruxelloise ? Mais au fait quelles sont ces propositions ? un peu de celles de Sarko, de Ségo, de Lepen et de Buffet....super !

      « Allons plus loin. Selon moi, nous n’avons plus qu’une caricature de démoncratie, reste alors le vote blanc/nul, l’abstention... ou la révolution. »

      Vous êtes très réducteur. Les Français ont DEMOCRATIQUEMENT rejeté le TCE le 29 mai 2005 . Que propose donc ce Sbire Chrétien démocrate sur l’Europe ? ------> passer outre et faire passer coute que coute le TCE ! Donc poliment la démocratie avec Bayrou on s’en lave les mains ....AUSSI !

      « Le vote utile genre NS ou SR, c’est hors de question, Lepen a des positions de protectionnisme, qui me font penser à la politique US d’après 1929, avec les conséquences que l’on connait (ie Seconde Guerre mondiale). Pour les petits partis, enfin, il faudrait déjà qu’ils passent le cap des 500 signatures, sans compter la question des législatives. Alors si vous avez mieux à proposer je suis tout ouïe. parce que pour l’instant, je ne vois guère de choix réaliste en dehors de Bayrou ou du vote blanc... »

      Cela nous montre bien que 1/ vous n’avez pas lu ce que Bayrou propose et que 2/ c’est un vote de résignation.

      Triste


    • candide (---.---.144.132) 17 février 2007 17:21

      « Donc pour vous, c’est si facile de reprendr une exploitation agricole et de la faire tourner ? Ce n’est pas un positionnement politique, c’est un fait... Combien de presonnalités politiques, ou même d’entre nous, auraient opté pour la solution : j’ai autre chose à faire, je vends les terrains ou je les laisse en friche ? »

      Mais qu’est qu’on peut bien avoir à fouttre que Bayrou ait repris l’exploitation de Papa. Cela ne fait pas de lui un politicien qualitativement parlant apte à diriger un pays comme la France. La démagogie est exactement la même le concernant que celle de Lepen lorsque ce dernier met en avant son passé pauvre, pupille de la nation , élevé dans une « cabane » en bretagne pour nous montrer à tous, combien il est proche des préoccupations et des difficultés des français.

      « Ensuite, oui il a fait parti de certains gouvernements, Sarkozy et Royal tout autant sinon plus (en tant que ministres ou en tant que conseillers). So what ? »

      Un peu de gauche, un peu de Droite, une pincée d’extrême gauche , une lichette d’extrême droite. Si vous êtes content avec ça....grand bien vous fasse !

      « Ils ont tous une posture politique et les deux principaux protagonistes font des promesses qu’il ne pourront tenir. Le PS se prépare un Maurrois bis s’il passe et Sarkozy laisse déjà entrevoir que ses promesse ne pourront être appliquée à brêve échéance, en bref question promesses, c’est du Chirac bis. »

      En quoi Bayrou serait il plus prompt à tenir ses engagements que les autres ? aurait il été touché par la grâce Bruxelloise ? Mais au fait quelles sont ces propositions ? un peu de celles de Sarko, de Ségo, de Lepen et de Buffet....super !

      « Allons plus loin. Selon moi, nous n’avons plus qu’une caricature de démoncratie, reste alors le vote blanc/nul, l’abstention... ou la révolution. »

      Vous êtes très réducteur. Les Français ont DEMOCRATIQUEMENT rejeté le TCE le 29 mai 2005 . Que propose donc ce Sbire Chrétien démocrate sur l’Europe ? ------> passer outre et faire passer coute que coute le TCE ! Donc poliment la démocratie avec Bayrou on s’en lave les mains ....AUSSI !

      « Le vote utile genre NS ou SR, c’est hors de question, Lepen a des positions de protectionnisme, qui me font penser à la politique US d’après 1929, avec les conséquences que l’on connait (ie Seconde Guerre mondiale). Pour les petits partis, enfin, il faudrait déjà qu’ils passent le cap des 500 signatures, sans compter la question des législatives. Alors si vous avez mieux à proposer je suis tout ouïe. parce que pour l’instant, je ne vois guère de choix réaliste en dehors de Bayrou ou du vote blanc... »

      Cela nous montre bien que 1/ vous n’avez pas lu ce que Bayrou propose et que 2/ c’est un vote de résignation.

      Triste


    • un_passant (---.---.179.5) 17 février 2007 17:56

      @candide

      « Alors si vous avez mieux à proposer je suis tout ouïe. »

      Vous oubliez cette phrase... Je serais curieux de connaître votre réponse. Ou cela signifie-t’il que vous avez une position dont vous savez qu’elle est indéfendable ?

      De plus concernant vos conclusion 1 et 2, vous avez faux pour chacune. Et je n’ai pas arrêté mon choix, contrairement à ce que vous semblez croire.

      Enfin, la France, c’est bel et bien justement un peu des différentes tendances que vous citez ; on pourrait croire que ça vous dérange qu’il n’y ait pas une France une et unique, avec un seul mode de pensée. Même si je ne suis pas d’accord avec eux, je préfère savoir qu’il y a des gens d’extrème gauche comme d’extrème droite, parce qu’au moins, ils apportent matière à débattre.


    • candide (---.---.144.132) 17 février 2007 19:34

      Je ne propose rien du tout. Je suis citoyen Français, et je mets un bulletin dans l’urne justement pour cela, c’est à dire pour élire ou choisir celui ou celle qui me parait être le mieux préposé(e) à diriger le pays. Donc , ma « position » n’est pas indéfendable, bien au contraire, puisqu’elle consiste juste à remener un Homme, cet Homme « Bayrou », fait comme vous et moi de chaire et de sang, qui s’accroupit à peu de chose prêt de la m^me façon pour faire ses besoins y compris dans son exploitation agricole, d’une posture qui « transcenderait » les clivages traditionnels , en prenant soin au passage de ne pas y prendre part donc en s’affranchissant du champ politique traditionnel pour ne pas débattre, mais toujours en se gardant de proposer quoique ce soit de concret, mais juste de s’arroger l’avantage d’une alternative aux yeux des Français, de la nouveauté, d’un choix autre pour ceux qui se désespèrent de voir les choses enfin changer dans ce pays. C’est, pour moi, du petit populisme racoleur qui ne dit pas son nom, et JM Lepen ne fait pas mieux au passage ! La crédibilité, « le rêve », le « sentimentalisme » comme exprimés par des intervenants ici ont à ce titre quelques relents démagogiques et dangereux qui rappellent les périodes désespérées de notre histoire, ou pour ne plus avoir à choisir entre un homme et un autre, c’est-à-dire un projet et un autre, on votait avec son cœur et non plus avec sa raison. On ne s’y prend pas autrement pour mettre des dictateurs en place, mais le bénéfice pour Bayrou consistera toujours à se cacher derrière un destin « Européen » pour mieux avoir à cacher la misère de son programme ainsi que de marcher allégrement « avec ses bottes » sur le scrutin du 29 Mai 2005 .


  • Thierry D. (---.---.94.221) 16 février 2007 22:19

    Bayrou a tout pour plaire, quand on est un « modéré ». Il est naturellement « tranquille » et rassurant (pas comme « l’autre »), il inspire confiance (car il ne fera pas la révolution). Bayrou, c’est le choix de la sécurité : on est sûr de ne pas se tromper, car avec lui, l ne se passera RIEN pendant 5 ans ! Bayrou, c’est l’Etat compatissant et impuissant. J’aime pas les longs bains tièdes...


    • un_passant (---.---.15.33) 17 février 2007 09:42

      Mais s’il faut tout révolutionner, alors c’est au peuple de faire la révolution, les politiciens ne la feront jamais, c’est une illusion, ils ont trop à perdre, SR et NS plus que tous les autres candidats.


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:56

      exactement Thierry, il ne se passera rien.


    • (---.---.98.244) 17 février 2007 19:27

      Ça c’est sûr, la seule « chance » d’avoir une vraie révolution, ça serait que Le Pen soit élu !

      Mais on a sûrement plus à y perdre qu’à gagner...

       smiley


  • fred (---.---.98.138) 16 février 2007 23:14

    Vous avez idéalement résumé, par la justesse de votre plume, ce que je ressens également à écouter cet homme. Est-il possible que l’esprit l’emporte sur la médiocrité ? l’espoir sur la fatalité ? j’ai déjà peur d’avoir trop rêvé.


    • calou (---.---.206.48) 19 février 2007 17:42

      Bonjour à tous les participants ! Je ne suis qu’un modeste électeur à la recherche de grain à moudre pour nourrir sa réflexion politique : je n’appartient à personne, je ne prétend pas détenir la vérité, simplement j’essaie de comprendre les tenants et aboutissants des choix qui nous sont offerts... Et je me pose la question depuis un moment « pourquoi pas bayrou ? ». D’abord, et au risque de choquer leurs partisans, parceque je ne me reconnais ni dans M.Sarkozy (la loi du plus fort merci bien...) ni dans Mme Royal (faire taire le seul socialiste honnète, celui qui dit qu’une politique sociale forte a un coût, qui se traduit par des impôts, j’appelle çà nous prendre pour des benêts). C’est vrai, le rejet des uns n’a jamais été une raison valable de voter pour l’autre... mais depuis cette semaine, et les prestations consécutives de M.Bayrou, j’avoue que ce vote m’apparait de moins en moins comme un pis-aller... c’est vrai qu’il a des arguments... Maintenant il est également vrai que je ne peux m’empecher de partager les doutes (et douter n’est pas rejeter) de certains d’entre vous (du moins ceux qui s’appuient sur la réflexion et non sur un rejet « automatique » que je peux fort bien comprendre mais qui évidemment ne me convaincra pas). Il est vrai que M.Bayrou a fait partie de gouvernements de droite ; est-il pour autant incapable d’instaurer un dialogue avec les gens de gauche de bonne volonté ? Il est vrai que dire « j’ai évolué » (par rapport à son action gouvernementale passée)est facile ; mais est-ce moins crédible dans sa bouche que dans celle d’autres candidat(e)s ? Il est vrai qu’il sera difficile de gouverner sans l’appui (ou du moins la bonne volonté) des deux bords, mais ne sont-ils pas censés (comme tous les bords d’ailleurs) respecter la volonté des électeurs, démocratiquement exprimée (électeurs qui, à mon sens, devraient se rappeller que ce sont eux qui choisissent leurs responsables, et non le contraire) ? Il est vrai que le centre a eu, à certaine époque, l’apanage de la « politique douce (molle ?) », mais dites moi quel est le parti qui n’a pas évolué depuis 50 ans ? De plus M.Bayrou, il me semble, ne propose pas de gouverner avec ses seules forces, ni sur sa seule ligne politique...

      Voilà un faible échantillon des questions que la lecture de vos commentaires a provoquée chez moi... la lumière bien sûr ne m’est pas apparue, mais se poser les questions, c’est le premier pas vers la réponse non ?

      Une dernière chose : mesdames et messieurs les critiques, veillez à ne fonder vos remarques que sur des arguments construits (ce qui est le cas de la majorité d’entre vous ici comme j’ai pu le voir, même si je suis loin de reconnaitre la validité de tous ces arguments), ce qui éviterait peut-être aux supporters de M.Bayrou la tentation d’un usage immodéré et irréfléchi de cette censure qui consiste à dire « pas constructif ! » pour voir disparaitre votre désaccord. Je vous souhaite un débat courtois (à s’exprimer comme on l’entends, on ne s’entend plus...)et constructif. Bien à vous.


  • Richard Bennahmias (---.---.141.73) 16 février 2007 23:34

    Et bien voilà, tout et dit, ou presque. Ce qui me frappe et me touche chez François Bayrou, c’est la juvénilité de son enthousiasme. Contagieuse.


  • marmotte (---.---.70.121) 17 février 2007 09:41

    C’est une bonne chose d’être passée de l’agronomie à l’écriture.


  • Alain C. (---.---.88.90) 17 février 2007 11:30

    Ma-gni-fi-que !

    Une contribution aussi pertinente qu’émouvante, qui rejoint et dit « à fleur de peau » la vérité (eh oui !) qui se dégage de la campagne élyséenne 2007 de François Bayrou.

    A faire lire sans modération autour de vous... avec le même espoir de vaincre la vacuité démagogique (qu’elle s’affiche « autoritaire » ou « participative ») ambiante.

    Et qu’elle soit retrouvée... Qui ? La France, dans son enracinement européen.


    • (---.---.98.244) 17 février 2007 19:35

      Si de plus, ce genre d’article pouvait enrayer la sarkoségolisation des esprits qui se propage en ce moment (comme une méchante grippe), ça serait vraiment bien !

      Ne serait-ce que pour rappeller à tous les mous du bulbe qu’il existe au moins une 3e voie, et qu’une fois qu’on a commencé à réfléchir (et donc par là-même évacué la bipolarisation voulue), on est bien obligé de se rendre compte qu’à part Bayrou, il n’y a que du vent... Après, il suffit de l’écouter pour s’entendre dire : « Mais bon sang, mais c’est bien sûr ! »

       smiley


  • kasko (---.---.104.204) 17 février 2007 13:33

    En plus des arguments présentés dans votre article, je voudrais ajouter/développer deux points :

    1 / La caractéristique principale de Bayrou et de l’UDF, c’est le non sectarisme, c’est-à-dire le refus de rejeter en bloc tout ce qui vient de l’autre camp, d’un autre candidat, d’une autre candidate. C’est la reconnaissance que l’autre peut avoir de bonnes intentions, de bonnes idées. On peut combattre des analyses, des propositions sans rejeter la totalité de ce que disent et pensent leurs auteurs. C’est cela la tolérance, la condition première d’un véritable rassemblement, mot dont tous se réclament mais que peu pratiquent vraiment. Car comment se prétendre « rassembleur » en ne faisant que jeter l’anathème sur l’autre, en critiquant tout sur l’autre et en « rassemblant » les siens plus « contre » l’autre que « pour » ses propres idées ? Cette logique négative est le pire mal de notre démocratie française. Le seul qui en sorte, c’est F. Bayrou. Je crois même qu’il devrait aller plus loin dans ce sens.

    2 / Cette tolérance, cette recherche des solutions efficaces de quelque provenance qu’elle soit sont d’autant plus importants que nos problèmes sont complexes et interdépendants : la question de la dette a des impacts, entre autres, sur le problème des retraites et du chômage, la fiscalité est liée à la question européenne,... Quand on analyse objectivement et complètement tous nos problèmes, nous nous rendons compte que la marge de manoeuvre de la France est limitée et que les solutions possibles sont peu nombreuses et proches les unes des autres. Laisser croire aux Français que les problèmes sont simples, indépendants et qu’il existe un grand éventail de solutions est démagogique. C’est pourtant ce que font les extrêmes, mais aussi les grands partis (UMP et PS). Sur ce plan le comportement de Bayrou est nettement plus honnête, même si électoralement c’est dur à gérer. Il faut du courage et de fortes convictions pour l’assumer. Mais c’est aussi ce qui différencie Bayrou des autres et lui attire les électeurs qui poussent leurs analyses plus loin que la plupart des gens. Je crois qu’il devrait être plus explicite sur ce plan en expliquant plus longuement chaque problème, dans sa complexité, ses ramifications et ses risques d’effet boomerang, avant de présenter les solutions.


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 17 février 2007 15:51

    BONJOUR A VOUS AMIS BAYROUISTES

    Je dis amis car jusqu’à présent j’ai toujours voté indifféremment UDF ou RPR en fonction des vicissitudes électorales . C’est bien fini , je vous assure qu’aux prochaines législatives le candidat UDF ira chercher sa voix ailleurs que chez moi .

    Ceci étant dit je voudrais que les plus anciens fassent un effort de mémoire et que les plus jeunes ouvrent quelque bon livre , et ils redécouvriront ce qu’était le MRP de la quatrième république auquel Le candidat BAYROU se rattache . Ce parti Démocrate Chrétien qui avec le parti Radical faisait ou défaisait les majorités . C’était le parti de PLEVEN et de PFLIMLIN qui a trempé dans toutes les alliances politiques de la quatrième république . En ce temps là la république était bien plus malade que maintenant contrairement à ce que disent les oublieux et les sans mémoire , c’était le régne des parlementaires opposants et l’absence de toute volonté politique .

    Vous voulez le retour à cette france sans état qui a donné les pleins pouvoirs à l’armée en Algérie parcequ’elle n’avait plus de colonne vertébrale . Etes vous tous militaristes et extrémistes de droite ? Je ne le crois pas .

    Vous voulez le retour à la terre comme l’image de François dans ses bottes en caoutchouc dans son fumier natal semb lerait l’indiquer ? Etes vous Pétainistes ?

    Soyons sérieux amis Bayrouistes le XXIème siècle exige de notre pays des choix difficiles et clairs qui ne passeront pas par le centre mou qu’incarne François BAYROU .

    Salut et fratenité .


    • Abbé P (---.---.72.155) 17 février 2007 16:31

      Honte à toi ignare qui prétend que le Mouvement Demochretien est pétainiste ! Ce mouvement là faisait partie du Conseil National de la Résistance... Ce n’est pas la filiation de toutes les composantes de l’UMP, loin s’en faut !


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 16:53

      UMP avec laquelle l’UDF va bien devoir s’allier non ?


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 17 février 2007 16:54

      ABBE PE

      Savez vous lire ? Si oui relisez moi et si vous trouvez que j’ai assimilé le MRP au Pétainisme je vous autorise a me botter le cul virtuellement .

      Je parlais de retour à la terre car cela perlait de l’article autour duquel nous glosons . Les bottes , le fumier de la ferme familialle . Etc

      Bien à vous .

      PS : Je constate une fois de plus que tout post égratignant la personne de François BAYROU le chouchou d’Agoravox se voit taxer de votes négatifs .

      Vive la république quand même .


  • Nouste (---.---.72.155) 17 février 2007 16:27

    Bayrou n’est pas de Neuilly (ni celui du haut comme Sarkozy, ni celui du bas comme les Seg-Hollande).


  • candide (---.---.144.132) 17 février 2007 16:59

    Cambronne a parfaitement raison, Bayrou, c’est l’incarnation type de l’immobilisme durant toute la IVème République. Jamais vraiment pour, Jamais contre non plus,entre les 2 son coeur balance toujours. c’est pas avec ça , aujourd’hui, qu’on dirige un pays comme la France, avec des attentes sociales très fortes, une crise des banlieues latente et explosive et un européisme consommé en toile de fond pour noyer définitivement le poisson, quand bien même on a chaussé ses petites bottes en caoutchouc, la paille au bec, pour se balader dans la boue afin de montrer à quel point on est proche de la terre et du monde paysan.

    Bayrou c’est de la non politique, de la résignation et de la médiocrité à l’état brut.

    Il ne fait pas pire que Mr Lepen dans l’opportunisme, le sectarisme qu’il dénonce à chaque phrase.


  • (---.---.38.79) 17 février 2007 17:00

    Lorsqu’un analyste au service de l’oligarchie comme Alain Duhamel soutient l’ « ultra-européen » Bayrou, tout est dit. Bayrou est le candidat de la grande finance.


  • (---.---.38.79) 17 février 2007 17:04

    C’est au delà de la limite du grotesque, ce culte de la personnalité du « grand dirigeant » Bayrou. Parler de Staline comme d’autres l’ont fait plus haut, ou de Mao, n’est pas assez. C’est à la limite des vies de saints.

    A quand un miracle ?

    La multiplication des pains et des vairons ? Ou c’est pour après les élections ?


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 17:09

      la multiplication des sandwiches de Schuman dans les trains


    • (---.---.105.79) 17 février 2007 21:05

      « ...la multiplication des sandwiches de Schuman dans les trains »

      Des sandwiches, à la « table des grands » ?????


    • machinchose (---.---.168.64) 18 février 2007 01:20

      Je faisais référence au discours insuportable de Bayrou. Il s’y étend sur les sandwiches de Schuman.


    • Briseur d’idoles (---.---.168.182) 18 février 2007 01:30

      Bayrou, le troisième du CRIF !

      Mais peut-être que tu aimes, et quand on aime, on ne compte pas !


  • Moineau plumé (---.---.33.55) 17 février 2007 18:04

    Voici la chanson des politiques, Bayrou compris :

    "Non, rien de rien

    non, je ne propose rien !

    Car les jeux sont déjà faits,

    je suis là pour vous chanter le couplet... "

    Etc...


  • www.jean-brice.fr (---.---.233.201) 17 février 2007 18:16

    Le référendum du 29/5/05 n’a pas servi de leçon à une classe dirigeante qui est complètement à coté de la plaque ! L’EUROPE NE SE FERA PAS SANS LES NATIONS : tout est à revoir, bien entendu en tenant compte des réalités ...


    • (---.---.105.79) 17 février 2007 21:00

      L’Europe, c’est une dépression économique comme celle des USA d’avant-guerre pour construire un grand dispositif militaire.

      Le reste, c’est de la pure démagogie et l’euro-militariste et euro-impérialiste Bayrou le sait très bien. Il va même jusqu’au « droit d’ingérence » en matière nucléaire, le retour à l’atlantisme... et proclame :

      « Notre continent doit devenir capable de faire face aux crises qui nécessitent une intervention au loin... »

      Lire :

      http://www.bayrou.fr/propositions/defense.html

      Défense

      « L’Europe sera au cœur de notre politique de défense. »

      Par nature, par pesanteur, les armées préparent toujours la « guerre d’avant ». Un certain colonel de Gaulle l’avait exprimé, en son temps. François Bayrou propose une nouvelle politique de défense, intégrant l’échelle européenne, et dans laquelle la défense civile répond aux nouveaux risques, évidents depuis le 11 septembre 2001.

      « Priorité à la recherche : des moyens supplémentaires massifs doivent y être consacrés. Presque toujours, la recherche militaire a des applications civiles.

      Il faut pour cela faire des économies - alors qu’on est allé en sens inverse ces dernières années (programmes de missiles nouveaux, alors que les missiles à disposition peuvent encore aider ; multiplication de strates, de structures nouvelles sans supprimer les structures existantes, d’agences européennes sans supprimer les agences françaises, création d’un Etat-major général sans supprimer les trois états-majors existants ...)

      La France a besoin de combler son retard en matière d’observation et de renseignement, en particulier le renseignement économique. On a besoin non seulement de technologie, mais de la longue expérience du terrain, des moeurs, des langues, des coutumes, des cultures : c’est une démarche européenne. c’est aussi une démarche européenne qui doit être construite. Représentons-nous la capacité qu’aurait l’Union Européenne au Darfour si l’on rapprochait la connaissance française du Tchad et la connaissance britannique du Soudan !

      Nous avons besoin d’ une grande politique de défense civile. Les nouveaux risques auxquels nous sommes confrontés - terrorismes, armes biologiques, surveillance accrue des sites sensibles ...- l’imposent. Notre capacité de défense civile doit se construire, au cœur de la société : tout particulièrement dans le cadre du service civique universel.

      Nous devons enfin reformuler notre doctrine nucléaire. Face au risque de prolifération des armes atomiques, la question du droit d’ingérence se pose selon le degré d’instabilité prévalant dans un pays - ce dont l’analyse pourrait être confiée à la communauté internationale.

      Nous devons construire une défense européenne. Dès lors, l’Alliance atlantique aura un tout autre visage, et les réticences françaises à son égard s’effaceront.

      Les pays européens représentent ensemble près des deux tiers du budget de défense américain, et notre capacité de projection doit être de 10% de la capacité américaine ! Notre continent doit devenir capable de faire face aux crises qui nécessitent une intervention au loin ; et pour cela, se doter d’une capacité de défense commune, c’est-à-dire non pas une armée européenne commune, mais la mise en synergie de capacités militaires nationales : manœuvrer ensemble, échanger des renseignements... La défense du territoire européen, c’est notre responsabilité. »


  • bertrand (---.---.188.184) 17 février 2007 18:29

    En dehors de ses options politiques, avec lesquelles on peut ou pas être d’accord - et je le le suis pas systématiquement - , Bayrou a l’immense avantage dans cette campagne d’apparaitre d’abord comme un homme. Il a des convictions (fortes), des interrogations, des doutes (qu’il ne cache pas), un cheminement, des compétences (et des manques). Bref c’est un être humain, un mec normal en gros, avec ses cotés sympas et ses cotés énervants.

    Face à lui, Sarkozy et Royal apparaissent d’abord - avec plus de bonheur pour l’un que pour l’autre - comme les représentants de partis, comme les portes-paroles totalement déshumanisés. Ils sont les produits d’appel, parfaitement marketés, de leurs chapelles respectives. On peut adhérer à leurs discours, on ne se reconnait pas pour autant dans les personnages qu’ils incarnent. On a fait d’eux des enseignes, et ce faisant on leur a ôté à tel point leur part d’humanité qu’ils en sont réduit à être obligé à l’affirmer en permanence (Sarkosy et ses « souffrances », Royal et ses maternités). A les regarder s’agiter, on a l’impression d’observer les mouvements saccadés de ces poupées pour enfants « qui parlent ! ». Bayrou (mais c’est valable aussi d’autres candidats dont on parle moins) n’a jamais besoin d’affirmer qu’il est aussi, lui, un être humain. Il nous ressemble. C’est pour cela qu’il attire l’empathie, là où Sarkosy ou Royal attireront (ou pas d’ailleurs) adhésion, soutien, mais jamais empathie.


  • www.jean-brice.fr (---.---.233.201) 17 février 2007 18:38

    BAYROU fera la MEME POLITIQUE que nous faisons depuis trente ans et il ne peut faire autrement, car il fait partie du SYSTEME ! Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


  • Claustaire (---.---.102.41) 17 février 2007 18:42

    Votre texte, intéressant, aurait sans doute mérité une autre conclusion : depuis la création de l’UMP (qui veut chapeauter une droite une et unique, ce qui n’est pas très démocratique) Bayrou me semble réellement entré en résistance contre cette espèce de pensée unique du parti unique de droite. Toute son attidude depuis cette époque-là, depuis trois ans environ (me semble-t-il) me paraît cohérente avec sa démarche, son ambition de ne pas céder, de tenter de résister et peut-être même (cela dépendra de nous) de gagner contre une bi-polarisation assez vaine, peu efficace politiquement ou économiquement et qui depuis trop longtemps fige la vie citoyenne de notre pays.

    Bayrou a clairement brûlé ses vaisseaux, il y a 3 ans, en refusant de se faire le vassal de l’UMP. Il n’attend rien d’un Sarkozy dont il se révèle un des meilleurs opposants politiques. Bayrou a fait le pari de l’avenir, et sait que si l’on veut vraiment reconstruire ou faire du neuf, il faut d’abord dévérouiller les clivages et noeuds anciens. Moi, il me fait penser à l’Alexandre du noeud gordien. je lui sais gré de son analyse, de son courage et de sa détermination. J’espère que nous serons nombreux à le sentir.

    Bien à vous.


    • Claustaire (---.---.102.41) 17 février 2007 18:47

      Merci pour ce beau texte, cette belle manière de dire et sentir les choses (je sais, cela s’appelle aussi du « style »).

      Comme vous, je sens de mieux en mieux à quel point Bayrou, son attitude, son personnage, son courage, sa position (plus que sa posture), ses valeurs et convictions sont un « plus » pour la vie politique de notre pays et pourraient bien, dans la situation actuelle, en faire le salut.


  • un_passant (---.---.179.5) 17 février 2007 18:45

    Si on écoute les uns et les autres, il faut voter contre Sarkozy-le-teigneux-démagogue, Lepen-le-populiste-facho, Royal-la-nunuche-populiste, Bayrou-le-fade-qui-va-maintenir-le-statu-quo. Il ne reste plus grand monde à part les petits candidats et les extrèmes non cités. Sauf qu’à écouter les « pro-machin » et les « anti-bidule », on les exclu aussi, alors il ne reste que deux solutions : vote blanc/nul/abstention ou la révoution. Nous voila bien avancés... Bon et si on fait la révolution, on met quoi à la place ? L’anarchie, puisque de toute façon les mêmes vont dire que le personnage alternatif ne convient pas pour telle ou telle raison ?


  • Claustaire (---.---.102.41) 17 février 2007 18:54

    Tout à fait d’accord avec vous.

    Sarkozy et Royal pourraient peut-être bien inspirer même une certaine crainte, vu l’espèce de mécanique-médiatique trop rôdée de leurs postures et personnalités. Je les sens comme des machines qui s’emballent, dans leur course, leur compétition frénétique, alors que ce dont nous avons surtout besoin, c’est d’un peu de vrai, d’honnête, de calme, d’humain... de réellement politique (genre : y a pas de baguette magique, les efforts devront être faits par tous, et les richesses collectivement produites mieux partagées ensuite, mais n’oubliez pas que beaucoup se jouera au niveau inter-européen, etc.)


  • Claustaire (---.---.102.41) 17 février 2007 19:00

    Nous aussi faisons partie du Système ! Nous le structurons autant qu’il nous structure.

    Comme n’importe qui devrait pouvoir le faire, Bayrou ne fait que tenter de comprendre ce qui se passe, sans réponses idéologiques toutes faites.

    Il a fait ses choix, il les assume, nous les expose. A nous de voir ce que nous en pensons. Et si, pour votre part, vous avez trouvé de meilleures réponses ailleurs (hors système ou dans un Monde parallèle), n’hésitez pas à les retenir. Bien à vous.


  • JL (---.---.243.60) 17 février 2007 20:33

    Très beau texte qui met des mots sur une émotion commune à beaucoup. Bayrou est le seul modèle d’intégrité et de sincérité du paysage politique français actuel.De surcroit il a pour lui l’intelligence, la culture et la sympathie , qualités qui font cruellement défaut aux « 2 leaders ». Son discours est raisonnable, censé, construit. Pour la première fois j’ai l’impression de pouvoir faire confiance à un homme politique ; rien que parce que cet espoir est précieux , il faut y croire !!!


  • Cassandre (---.---.54.174) 17 février 2007 20:49

    Merci pour ce beau texte. Vous avez trouvé les mots justes, un véritable travail d’écrivain qui sait traduire et partager son ressenti.

    François Bayrou me donne l’impression d’être en profond accord avec lui-même, d’être cohérent. Donc, pas d’effet « langue de bois » que l’on peut sentir chez beaucoup d’hommes et de femmes de pouvoir. J’espère qu’il conservera cette authenticité, nous en avons besoin.

    Certains lui reprochent de manquer de charisme. Pour moi c’est tout le contraire.


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