samedi 26 janvier 2019 - par Sylvain Rakotoarison

De Bismarck à Hitler : Guillaume II, le dernier Kaiser

« J’ai cru pendant quelques mois au national-socialisme : je pensais qu’il était une fièvre nécessaire et je voyais y participer certains hommes qui sont parmi les plus remarquables et les plus sages de l’Allemagne. Mais ceux-là, un à un, il les écarte ou les exécute : Papen, Schleicher, Neurath… Et même Blomberg. Il ne reste maintenant que des aventuriers en chemise. » (Guillaume II, le 30 septembre 1938).



Il y a cent soixante ans, le 27 janvier 1859, à Berlin, est né Frédéric Guillaume Victor Albert de Hohenzollern, plus connu sous le nom de Guillaume II, fils et petit-fils des deux premiers empereurs de l’Allemagne unifiée par Bismarck. Comme le tsar Nicolas II, son cousin, il était le petit-fils de la reine britannique Victoria.

Guillaume II a succédé à son père Frédéric III (1831-1888), à la mort de celui-ci, le 15 juin 1888, à la fois comme roi de Prusse et empereur de l’Allemagne. Atteint d’un cancer du larynx et incapable de parler (il ne pouvait communiquer que par écrit), Frédéric III, considéré par le Premier Ministre britannique de l’époque comme le "Barberousse du libéralisme allemand", avait donné beaucoup d’espoirs aux libéraux allemands, mais il n’a régné que quatre-vingt-dix-neuf jours, car son père, en revanche très conservateur, Guillaume Ier (1797-1888), premier empereur allemand proclamé le 17 janvier 1871 à la galerie des glaces du château de Versailles, a vécu et régné longtemps, jusqu’au 9 mars 1888, quelques jours avant ses 91 ans.

Le règne de Guillaume II fut très long, puisqu’il est devenu empereur à l’âge de 29 ans. Il a duré plus de trente ans, mais si l’histoire ne s’était pas précipitée, il aurait pu régner cinquante-trois ans ! De Bismarck à Hitler.

En effet, lors de son avènement, Bismarck était encore Chancelier (chef du gouvernement), il l’était depuis la proclamation de l’Empire allemand (et même avant uniquement en Prusse), mais les deux hommes n’avaient pas la même conception de la société industrielle qui naissait. Bismarck a dû quitter le pouvoir 20 mars 1890 en raison de ses lois antisociales tandis que Guillaume II a accordé la journée de huit heures de travail dans les mines.

Chose intéressante à noter, Guillaume II a voulu étendre cette mesure à tous les pays européens pour ne pas handicaper l’industrie allemande. L’idée d’une coopération européenne dans le domaine économique était déjà en germe à une époque où Victor Hugo (déjà décédé) avait auparavant appelé de ses vœux la création des États-Unis d’Europe.

Cette ouverture sociale avait le but de développer l’industrie allemande, mais aussi l’Empire allemand en général, tant son économie que sa culture, son éducation, ses universités, sa recherche scientifique et aussi son armée. Il a aussi engagé l’Allemagne dans une politique colonialiste (l’Allemagne était en retard par rapport aux autres pays européens) en développant la marine allemande.

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Cette politique a eu des avantages, renforcement de l’innovation, du progrès technologique, etc., mais son objectif n’était pas forcément heureux, puisqu’il s’agissait de renforcer le nationalisme allemand. En ce sens, contrairement à d’autres empereurs européens, François-Joseph Ier d’Autriche (1830-1916) et Nicolas II de Russie (1868-1918), Guillaume II fut un empereur "moderne". Mais en même temps, il concentra un très fort pouvoir personnel. Il pourrait être considéré comme un "despote éclairé". Ou à moitié "éclairé", car son comportement et ses grandes responsabilités dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale sont encore un sujet d’études pour les historiens.

En effet, après l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, Guillaume II a plutôt encouragé l’Autriche-Hongrie à déclarer la guerre à la Serbie, poussant toutes les nations européennes dans une guerre terrible pendant quatre ans, alors que personne ne pensait qu’elle durerait plus que quelques mois.

Les défaites de l’armée allemande en été et automne 1918 ont mis Guillaume II en grande difficulté politique. Le 3 octobre 1918, il nomma Max de Bade (1867-1929), grand aristocrate libéral, Chancelier de l’Empire allemand, dans le but de négocier la paix avec les Alliés de la France. Parallèlement, des mutineries dans l’armée et la révolution à Berlin se préparaient.

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Max de Bade, pour désamorcer les risques de révolution (et éviter que l’Allemagne tournât comme la Russie bolchevik), imposa à Guillaume II son abdication le 9 novembre 1918, il y a un siècle, ainsi que celle de son fils aîné qui aurait été Guillaume III (1882-1951), le (dernier) Kronprinz (prince héritier) de l’Empire allemand.

Max de Bade démissionna le même jour du gouvernement, se retira de la vie politique et laissa au social-démocrate Friedrich Ebert (1871-1925) la tête du pays. Friedrich Ebert fut Chancelier du Reich du 9 novembre 1918 au 13 février 1919 puis premier Président de la République de Weimar (Président du Reich) du 11 février 1919 à sa mort, le 25 février 1925 (élu par les parlementaires allemands). La Constitution de la République de Weimar fut promulguée le 11 août 1919 après une violente répression contre les révolutionnaires communistes.

Le successeur de Friedrich Ebert fut le vieux maréchal Paul von Hindenburg (1847-1934), élu le 26 avril 1925 et réélu le 10 avril 1932, qui fut le chef d’état-major des armées allemandes du 29 août 1916 au 3 juillet 1919 et gouvernait l’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale avec le général Erich Ludendorff (1865-1937). Hitler fut l’adversaire malheureux de Hindenburg lors de l’élection présidentielle des 13 mars et 10 avril 1932, mais à la mort du militaire, le 2 août 1934, le chef nazi fusionna les deux fonctions exécutives, Chancelier et Président en une seule, Führer du Reich. Entre temps, Hindenburg avait été contraint de le nommer Chancelier le 30 janvier 1933.

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Quant à Guillaume II, craignant qu’un retour à Berlin, après son abdication, contribuât à mettre en danger sa vie et celle de sa famille (le précédent des Romanov l’avait traumatisé et certains responsables politiques parmi les pays vainqueurs voulaient même le pendre en tant que premier responsable de la guerre), il se réfugia à Doorn, ville des Pays-Bas, près d’Utrecht, où il vécut encore vingt et un ans. Son exil fut une nouvelle vie à cause du suicide d’un de ses enfants, Joachim (1890-1920) le 18 juillet 1920, et surtout de la mort de son épouse Augusta-Victoria (1858-1921) le 11 avril 1921 (il se remaria le 9 novembre 1922 avec la princesse Hermine Reusse zu Greiz).

Interrogé par le journaliste W. Burckhardt, dans l’hebdomadaire français "Voilà" n°393 du 30 septembre 1938, au moment des Accords de Munich, l’empereur déchu fut très sévère contre Hitler et même contre sa politique antisémite (alors qu’il avait lui-même une tendance à être antisémite). Il méprisait beaucoup Hitler et sa bande et n’avait jamais reçu que Goering, parce qu’il lui avait remis une médaille militaire le 2 juin 1918.

Guillaume II fustigeait le comportement personnel de Hitler : « Tout repose sur lui.. Tout est clair… Alors qu’en 1914, tout reposait sur une douzaine d’hommes, et que la confusion était telle qu’on ne peut déterminer, même aujourd’hui, la part de chacun. ». Cette dernière phrase montre que la recherche de la responsabilité du déclenchement de la Première Guerre mondiale restera difficile à mener car l’ancien empereur convenait de cette confusion de responsabilité entre lui-même et les hauts gradés militaires.

Il fustigeait aussi la politique du nazi : « Cet homme pourrait apporter chaque année des victoires à notre peuple, sans lui apporter ni la grandeur ni l’apaisement. Et de notre Allemagne qui était une nation de poètes, de musiciens, d’artistes et de soldats, il a fait une nation d’inquiets et de solitaires noyés dans une foule et menée par mille déments ou illuminés… ».

Ce dégoût pour les nazis (il fut même honteux d’être un Allemand après la Nuit de Cristal le 10 novembre 1938) peut expliquer pourquoi il n’y a eu aucune relation entre Hitler et Guillaume II. On aurait pu penser, par exemple, que le dictateur nazi aurait voulu récupérer la grandeur impériale et nationaliste représentée par l’ancien empereur qu’il aurait pu réhabiliter et restaurer après la mort du maréchal Hindenburg. C’est oublier aussi que le pouvoir absolu ne se partage jamais.

À sa mort le 4 juin 1941, à l’âge de 82 ans, le Kaiser fut enterré dans sa ville néerlandaise, Doorn, et contrairement à ses dernières volontés, des croix gammées furent portées par les délégués nazis qui se rendirent à son enterrement. Malgré cette anecdote, Guillaume II a gardé cet honneur de s’être opposé (très passivement) aux nazis et cela montre notamment que la Seconde Guerre mondiale était d’une nature totalement différente de la Première Guerre mondiale : d’une guerre de nationalismes, les nations européennes sont passées à une guerre d’idéologies.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 janvier 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Un site intéressant d’archives sur Guillaume II : kaiser-wilhem-ii.over-blog.com/.
Guillaume II.
10 et 11 novembre 2018 : la paix, cent ans plus tard.
La Grande Guerre, cent ans plus tard.
L’attentat de Sarajevo.
Clemenceau en 1917.
Maréchal, vous revoilà !
Bismarck.
Nicolas II.
Rosa Luxemburg.
La Révolution russe.
Hitler.
Les Accords de Munich.
Le patriotisme.
Les valeurs républicaines.
L’Europe à la Sorbonne.
L’Union Européenne, c’est la paix.

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13 réactions


  • confiture 26 janvier 2019 17:03

    ah ! le petit guillaume ! bien connu dans ma famille, mon grand père, alors marin dans la kriegsmarine se trouva épargné suite à une désobéissance du navire qui refusa de tirer sur un bateau français en avarie.De retour à Bremen , tout l’équipage fut aligné sur le quai, le kaiser sera la main de chacun d’eux et fit fusiller sur place un homme sur deux.


    • Clocel Clocel 26 janvier 2019 17:33

      @confiture

      Trop forts ces boches.

      Les romains se contentaient de décimer...


    • confiture 27 janvier 2019 11:55

      @Julien S
      Une source ??? mais celle de mon grand père qui en a vu d’autres comme la bataille du Jutland et une révolte je ne sais plus où ou le reich a fait tirer sur la foule de marins avec des balles en bois, certe, mais il y a eu des morts.
      Mon grand père possédait un livre sur ces épopées mais il a disparu.


    • Ouallonsnous ? 28 janvier 2019 17:44

      @rakoto

      Ne te mêle pas d’histoire ni de rien d’autre, reste couché !


  • baldis30 26 janvier 2019 17:23

    bismarck, hitler, guillaume II.... une satanée trinité ... assistés de leurs prophètes, de leurs anges ( avec ou sans sexe, un peu déchus et décrépis) et avec une descendance bien fournie !

    C’est le général Gallieni, me semble-t-il, qui voulait aller jusqu’à Berlin ... : que ne l’a-t-on écouté ?


    • titi titi 26 janvier 2019 19:07

      @baldis30

      « C’est le général Gallieni, me semble-t-il, qui voulait aller jusqu’à Berlin ... : que ne l’a-t-on écouté  »

      En Novembre 1918, Pétain et Franchey d’Esperey, voulaient et surtout pouvaient aller à Berlin…. Mais Clémenceau n’a pas voulu… grosse grosse erreur :(


    • baldis30 26 janvier 2019 19:24

      @titi

      merci de la précision


  • julius 1ER 27 janvier 2019 10:09

     Cette dernière phrase montre que la recherche de la responsabilité du déclenchement de la Première Guerre mondiale restera difficile à mener car l’ancien empereur convenait de cette confusion de responsabilité entre lui-même et les hauts gradés militaires.

    .

    Malgré cette anecdote, Guillaume II a gardé cet honneur de s’être opposé (très passivement) aux nazis et cela montre notamment que la Seconde Guerre mondiale était d’une nature totalement différente de la Première Guerre mondiale : d’une guerre de nationalismes, les nations européennes sont passées à une guerre d’idéologies.

    @l’auteur, 

    à mon avis ces 2 paragraphes que j’ai extrait de votre article montrent à l’évidence que vous n’avez rien compris à la nature profonde de ce qu’est l’impérialisme .... 

    l’impérialisme ce n’est pas simplement un énième mot en « isme » ou un suffixe ajouté au mot empire mais l’impérialisme c’est selon la définition de Lénine et en ce sens il a totalement raison ... le stade ultime du Capitalisme .... et qu’est ce que Lénine entend par là ???? 

    en fait l’Impérialisme n’est pas simplement une notion politique mais c’est surtout une notion économique qui définit le Capitalisme dans sa phase finale cad une vision prédatrice, sans partage et d’anéantissement des autres concurrents soit par la monopolisation des marchés soit par la guerre .... à cet égard le choix fait par l’Allemagne en 1914 était la guerre et comme vous le dîtes vous-même Mr Ratko

    l’Allemagne accusait un retard ( en terme d’expansion territoriale )sur les Empires britanniques et Français pour ne citer qu’eux puisqu’ils étaient les plus importants en termes de conquêtes territoriales les siècles précédents mais la puissance ne peut pas se résumer à ce simple fait elle se situe surtout en terme de marché cad de captation de richesses et pour un Capitalisme Industriel appropriation de matières premières à moindre frais de transformation de ces matières en produits finis revendus dans des marchés captifs puisqu’à l’époque il n’y avait pas d’accords internationaux pour fluidifier le trafic des marchandises !!!

    et tout cela est très vrai pour l’Allemagne aussi puisque la puissance industrielle allemande a décollé au 19 ie et 20 ie siècle toutes les grandes entreprises que nous connaissons aujourdhui ont pris leur essor à cette époque mais le facteur le plus marquant que vous ne mentionnez pas dans votre article c’est l’énergie car pour bâtir un empire il faut de l’énergie et l’énergie au 19 ie siècle c’est d abord le charbon mais ensuite fin 19ie et début du 20 ie le pétrole qui est la raison principale de la guerre de 14/18 car le pétrole au début du 20 ie siècle vient du moyen-orient et qui a les clefs du pétrole en ce début de siècle c’est l’empire ottoman certes allié à l’Allemagne mais aussi empire lui-même ce qui implique aussi domination sans partage pour ce qui est des ressources et de leur utilisation !!!!

    au début du 20 ie siècle généralisation du moteur à explosion que ce soit pour les bateaux, les automobiles, les camions, les tanks, les avions ....seuls les trains ont échappé à cette invasion pourquoi ?????ce phénomène devrait faire l’objet d’un article à lui tout-seul puisque les trains à vapeurs fonctionnant au charbon ont perduré jusque dans les années 50/60 .... mais on s’égare car avec cette généralisation du moteur à explosion il fallait beaucoup beaucoup de pétrole ???

    car Mr Ratko vous qui avez écrit nombre d’articles sur la guerre de 14/18 vous n"avez jamais vu ni compris que pour mener cette guerre il fallait beaucoup de pétrole.. la France au début du conflit n’avait que 3 avions ou 4 et qu’à la fin du conflit elle en avait 7000 Unités idem pour les camions par milliers et les chars d’assaut qui sont nés pendant cette 1ière guerre ++++++ plus tous les autres 

    véhicules à moteurs qui sont nés à cette époque or transcrit en terme de consommation de carburant on passe de quelques litres à des millions de litres de pétrole et ces millions de litres il faut une infrastructure pour les produire, les transformer et les amener sur les lieux de conflit et en temps de guerre il faut sécuriser les approvisionnements et au début du conflit celui qui contrôle la méditerranée de l’actuelle Turquie jusqu’à la Libye c’est l’Empire Ottoman et c’est bien là le noeud de la 1ière Guerre Mondiale .... il fallait que l’Empire Ottoman disparaisse car il était un obstacle à la prédation de la ressource pétrolifère et c’est bien la raison des accords Franco-Anglais signés en plein conflit en 1916 cad les accords Sykes -Picot tenus secrets pendant 80 ans ( et pour cause ) puisqu’ils entérinaient un partage en zones d’influences au moyen-orient entre la France et l’empire britannique.... c’est là que la petite histoire rejoint la Grande Histoire !!!!!

    or vous continuez Mr Ratko à croire à la fable de la guerre déclenchée suite à l’attentat de Sarajevo c’était juste un prétexte (s’il en fallait un ) car les raisons profondes sont la lutte des empires à ce moment là de l’Histoire.. il ne vous aura pas échappé qu’ils étaient nombreux, faut-il les énumérer tous ????

    Empire britannique

    Empire français 

    Empire germanique 

    Empire Autro-Hongrois

    Empire russe

    Empire Ottoman 

    vous remarquerez aussi que les 4 derniers mentionnés ont disparu dans le tourbillon de la 1ière Guerre Mondiale......à la grâce de l’Empire Américain qui a été le grand vainqueur du 1er conflit et second aussi c’est à lui que ces 2 conflits ont le plus profité peut-être Mr Ratko ne le savez -vous pas ????

    en tous cas ces 2 conflits ont transformé le monde mais ce monde est toujours aussi accroc au pétrole et pourrait très bien engendrer un nouveau conflit si les nations refusent de sortir de cette prépondérance énergétique !!!!


    • Fanny 28 janvier 2019 03:06

      @julius 1ER


      Le pétrole ?

      Pour l’Irak, on disait : c’est le pétrole ! Et puis finalement, ça s’est calmé. On ne le dit plus trop, aujourd’hui.

      Lénine ? Il était à fond dans la théorie marxiste sur les contradictions du capitalisme qui ne peuvent se résoudre que par la guerre inter-empires. Jaurès vient à son secours : « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée l’orage ». C’est possible qu’ils aient raison. Mais ce n’est pas sûr. Actuellement, les grandes puissances se retiennent d’engager une grande guerre du fait de l’armement atomique.

      Je n’ai pas de lumière sur les causes de la 1ère guerre mondiale, toujours débattues, mais ces 6 empires - dont 3 en fin de vie - créaient une configuration instable. Sans le pétrole, le conflit n’aurait pas eu lieu ? Pas sûr. Le capitalisme ? Bien sûr, ça aiguise les appétits. Mais si demain les USA décidaient de bloquer l’approvisionnement en pétrole de la Chine, suite à un conflit à propos de Taïwan, on dirait quoi : la faute au pétrole ? la faute au capitalisme ? la logique de grande puissance pour la suprématie mondiale ?



    • julius 1ER 28 janvier 2019 18:12

      Je n’ai pas de lumière sur les causes de la 1ère guerre mondiale, toujours débattues, mais ces 6 empires - dont 3 en fin de vie - créaient une configuration instable. Sans le pétrole, le conflit n’aurait pas eu lieu ? Pas sûr. Le capitalisme ?

      @Fanny
      le conflit était programmé par sa nature la prédation de ressources (ici en l’occurrence le pétrole ) car toute la civilisation avait basculé dans le tout pétrole ..
      est-ce si difficile à comprendre ?????
      4 avions de chasse en 1914 ... 7000 en 1918 est-ce que tu comprends Fanny ce que çà représente en carburant ???? et tout les autres matériels à explosion plus la civilisation automobile et la fabrication taylorisée et comment on fait lorsque le pétrole ne dépend que du bon vouloir de l’Empire Ottoman ?????


  •  C BARRATIER C BARRATIER 27 janvier 2019 20:01

    Clémenceau au pouvoir a effectivement commis une grave erreur en refusant malgré les demandes de ses généraux d’aller jusqu’à Berlin. On n’aurait peut être pas eu Hitler.

    Mais nous n’avons pas fait mieux en 39 : au moment où la France tres puissante avait le moyen d’arrêter Hitler, Gamelin dûment informé par le général d’aviation François d’Astier n’a pas tenu compte de ses informations, et pire, il a envoyé nos troupes sur un autre front...à la grande satisfaction d’Hitler !

    Voir en table des news :

    France, terre de Résistance http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=305

    • baldis30 28 janvier 2019 09:43

      @C BARRATIER

      bonjour,
       bien d’accord ... mais ne jamais oublier que WWI s’est déroulée exclusivement sur les territoires français et belges ( hors bombardements aériens) . Les allemands pratiquèrent la « terre brulée » de l’industrie lourde des deux pays.
      Les politiques de ces mêmes pays ne furent pas capables de la remettre en route en vingt ans ... et de fournir le matériel , et en faisant confiance à cette m.... que fut la SDN, les hommes, matraqués par un pacifisme aveugle et de mauvais aloi, n’étaient pas à disposition pour résister ..... ( si vis pacem, para bellum)


    • Xenozoid 28 janvier 2019 10:07

      @baldis30

      la guerre c’est la paix


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