mercredi 30 juillet 2008 - par David Carayol

Elections européennes, c’est parti sur neuf côtes européennes

Pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, un groupe de citoyens européens se présente aux élections européennes de 2009 dans dix pays de l’Union européenne. Ça y est la campagne est lancée, elle se nomme campagne des plages 2008 Newropeans, ou nom plus générique : «  Summer Beach Campaign 2008  ».

Près d’une centaine de jeunes volontaires de toute l’Europe, pour la plupart d’anciens étudiants Erasmus, se répartissent par équipes de 4 dans 4 camping-cars, et ce pendant 6 semaines du 12 juillet au 24 août 2008.

La campagne des plages Newropeans a démarré il y a deux semaines, les trois camping-cars ont quitté Paris les 10 et 11 juillet, direction le Portugal, l’Espagne par la côte méditerranéenne française et l’Italie.

Le premier camping-car s’est dirigé vers le Sud du Portugal, pour démarrer à Faro le 12 juillet et remonter la côte Ouest de l’Europe jusqu’à La Haye aux Pays-Bas le 24 août.
Les second et troisième camping-cars ont quitté Cannes le 13 juillet, direction Malaga au sud de l’Espagne pour le deuxième camping-car et le tour de l’Italie pour le troisième, de la côte Adriatique à la côte méditerranéenne.
Enfin le quatrième et dernier camping-car sillonnera à partir du 2 août et pour 9 jours les côtes du Nord de la Grèce, et de la mer Noire en Bulgarie et en Roumanie.

Un objectif
La vingtaine d’équipes engagées sur cette campagne des plages, mais également sur les principaux festivals de rock européen : promouvoir la démocratisation de l’Union européenne. Promouvoir Newropeans, premier mouvement citoyen trans-européen à s’être formé spontanément en juillet 2005, après les NON français et néerlandais au référendum à ladite et défunte Constitution européenne.

Des réactions enthousiastes
Après deux semaines, le message en 12 langues (4 prospectus comptant 6 langues chacun) est plutôt bien accueilli par les Européens, l’ambiance est au repos et l’intérêt est évident.
Pour ma part et faisant partie de la première équipe présente au Portugal, puis en Espagne (Galice), dans une équipe comprenant deux Allemandes dont une vivant au Danemark, un Espagnol et deux Français, je suis très agréablement surpris et même positivement étonné par les remarques identiques, d’un pays européen à un autre.

Les Européens tiennent à peu de choses près le même raisonnement sur le ras-le-bol des rivalités dépassées droite/gauche, la nécessité de replacer le débat au-delà de ce clivage simpliste et leur véritable aspiration pour des projets politiques novateurs.
Autre point qui fait désormais consensus et qui concerne l’opinion majoritairement répandue dorénavant, n’en déplaise à nos chers hypocrites de leaders, c’est qu’il y a un vrai problème en Europe aujourd’hui. Et ce ne sont pas les propos moralisateurs de nos dirigeants, ni même leur cynisme à répétition, Traité de Lisbonne après Traité constitutionnel ou autre marchandage de tapis sur le budget européen... qui nous rassurent...

Des réactions positives donc, de l’incrédulité aussi de voir 4 jeunes étrangers leur proposer de changer l’Europe sur la plage, de la curiosité surtout. Et quelques remerciements pour le mal que se donnent ces bénévoles pour venir les rencontrer aussi loin de chez eux !? Mais également pour ce projet politique unique.

Nous avons besoin de vous
L’opération n’est pas finie, bien au contraire, elle n’en est qu’au début, les premiers retours sont très prometteurs, mais il reste encore un mois, un mois pour informer près d’un million d’Européens avec autant de prospectus, un mois pour prendre la température, pour une fois auprès d’un maximum d’Européens dans chaque pays.

Quoi qu’il en soit, la génération Erasmus arrive, l’opération se fait déjà en grande partie grâce à eux, le président de Newropeans en tête, et ce n’est que le début. Cette opération de bénévoles, tous citoyens d’une même communauté de nations ne sera un succès qu’avec l’aide d’un maximum de volontaires, ne serait-ce que pour terminer l’opération (nous manquons de monde sur les deux dernières semaines en France et en Espagne), et la financer (uniquement par des dons).

Alors si vous pensez que cette opération et le projet politique de Newropeans mérite de percer, si vous pensez, chers évaluateurs et lecteurs d’Agoravox, que ce projet politique, à l’image d’un journal citoyen, est plus que jamais une nécessité, aidez-nous à réussir notre début de campagne.

David Carayol
Coordinateur bénévole Campagne des plages 2008 Newropeans

Suivez l’opération ici : www.nsbc.eu



5 réactions


  • beubeuh 30 juillet 2008 13:30

    Initiative sympathique mais on en voit bien les limites lorsque vous dites "Les européens tiennent à peu de choses prêts le même raisonnement sur le ras le bol des rivalités dépassées droite / gauche".
    Chez les militants du Modem, peut-être. Mais d’une manière générale, quand vous parlez de sujets clivants comme l’immigration, la question de la concurrence économique et les problèmes qu’elle pose au niveau du maintien des services d’intérêt généraux (nos services publics),  le rapport aux Etats-Unis, le droit du travail ou bien l’interprétation des droits fondamentaux sur des question sensibles (avortement, mariage homo...),vous voyez réapparaître cette rivalité droite/gauche, quoi qu’en disent les gens. Il s’agit de sujets politiques  pour lesquels l’Europe est un niveau de décision essentiel.
    Je crois qu’au contraire beaucoup de citoyens reprochent à l’Europe d’être trop consensuelle, de ne pas assumer ses positions. Pour la plupart des gens, l’Europe n’est justement ni de gauche ni de droite, d’ailleurs les mots "majorité" et "opposition" ne sont jamais utilisés quand on parle du Parlement Européen, et ce n’est à mon avis pas étranger au désintérêt dont souffre cette institution lors des échéances éléctorales.


  • dom y loulou dom 30 juillet 2008 13:57

    serait-il opportun de joindre à votre récolte celle pour un rabaissement du nombre de signatures à récolter pour une initiative ? Si déjà mobilisation il y a alors autant servir la même cause en double, européenne et française.

    4,5 millions c’est bien trop, il faudrait lancer direct une initiative pour abaisser ce chiffre à 100’000, que ce droit soit vraiment opérationel.


    mais quand même, ce droit existe maintenant chez vous, alors il vous faut le saisir.

    Après tout, le gouvernement français s’est amusé là à voir si l’outil est toujours au coeur des français.

    Vous vous plaigniez du manque de moyens d’agir...

    Mainenant il y en a un si je comprends bien.


    Une nouvelle étonante en effet !!!

    Les médias se faisant vraiment TRES discrets sur le sujet n’est-ce pas ?


  • Gzorg 30 juillet 2008 18:47

    Ouais bonne idée, plus de démocratie pour qu’on puisse enfin sortir définitivement de l’horreur dictatorial Européenne.

    Sont gentils les petit erasmus, on va demander a ce que les peuples soient entendu democratiquement, petit probleme c’est que les responsable Européens n’accepteront jamais cela , car ils savent tres bien que les gens n’ont plus qu’un seul objectif....sortir le plus vite possible de l’Europe.

    Ils se sont torchés avec notre vote en 2005, ils ont affichés leurs intentions de se torcher avec le vote Irlandais de cet année, pourquoi cela changerait - il ?

    Nous sommes rentrés dans une dictature et il va falloir plus que des bons sentiments pour en sortir.


    • beubeuh 31 juillet 2008 11:40

      Je vous signale quand même que les responsables européens et les responsables nationaux sont les mêmes personnes. Que nous sortions ou non de l’Europe ne change donc rien à la "dictature" comme vous dites.


  • elisabeth 23 août 2008 18:02

    Je voudrais dire à ce groupe politique Newseuropeans qu’il a encore utilisé un mot anglais, un nom anglais et qu’ils sont inconscients des dangers de l’anglais, que l’anglais cause des accidents d’avions et que c’est une langue très compliquée et bien souvent incompréhensible, je vous signale que votre parti c’est de la pire idiotie car il faut que l’Europe change de politique linguistique, il faut freiner le globish partout et avez-vous penser à la langue internationale Esperanto, langue facile pour tout le monde, il est temps que l’Europe et le monde se mette à l’Esperanto car c’est urgent à la place du globish, excellente alternative au globish. L’anglais, non, on ne veut pas de l’anglais que les pourris qui gouvernent l’Europe et la France veulent nous imposer.

    elisabeht lambert , retraitée de l’aviation


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