mercredi 29 janvier - par Eliane Jacquot

Miracle ou mirage du modèle économique et social des pays scandinaves ?

Le contexte

La Scandinavie, ensemble géographique de l'Europe septentrionale regroupe le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède. Les restrictions imposées par les rigueurs du climat ont entretenu chez leurs habitants un altruisme dont les effets sociaux demeurent. On y observe, hors Islande une population de 28 Millions d'habitants en 2024 : le Danemark regroupe environ 6 millions d'habitants pour une densité de 120 au kmcarré, la Finlande 5,7 millions, la Norvège 5,8 Millions pour une densité de 11 au kmcarré. Le PIB par habitant est partout plus élevé qu'en France.

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Ce sont des pays où la démographie est de faible densité dans un environnement physique très étendu, les populations bénéficiant d'un pouvoir d'achat parmi les plus élevés au monde. Les entreprises y sont attractives et très compétitives, soutenues par des politiques industrielles menées par les Etats. Dans ces systèmes Sociaux-démocrates, ont été mis en place une flexibilité du marché du travail largement compensée par des amortisseurs sociaux : forte indemnisation et suivi des chômeurs visant à les exclure de la précarité. Ce sont des sociétés homogènes, avec un niveau d'instruction élevé , et une quasi absence de pauvreté. L'éventail des salaires y est réduit par rapport à ce que l'on observe en France. Soulignons que l'hexagone est englué dans une politique de l'offre “ probusiness ” chantre de la « start up nation » mise en place en 2017 par Emmanuel Macron qui a conduit comme on peut l'observer à à une paupérisation des travailleurs. C'est ainsi que cette politique n'a pas réussi à générer assez d'activité et d'investissements, et que la productivité du travail et la productivité globale des facteurs ont reculé.

Entreprises compétitives et fort niveau d'innovation

Selon des données publiées par la Direction Générale du Trésor, le Danemark qui consacre 2,9% de dépenses en R& D en % du PIB, la Suède 3, 4%, la Finlande 3%, occupent les trois premières places des Etats membres de l'UE les mieux placés en termes d'innovation, ce qui contribue au dynamisme de ces économies. Les entreprises bénéficient d'un cadre législatif souple et de simplification administrative. ( Dépenses en R& D en % du PIB Source Banque Mondiale ).

Le Danemark et ses 6 millions d'habitants est le point d'entrée de la demande des pays nordiques au travers du port de Copenhague, place maritime très importante en Mer du Nord qui accueille l'armateur Maersk ( deuxième armateur mondial ). Une base logistique de fret aérien et maritime y est aussi présente. Ce pays très prospère regroupe aussi un ensemble d'entreprises innovantes des secteurs de la pharmacie avec Novo Nordisk, de l'éolien et du son. Il est aussi autosuffisant sur le plan énergétique ( pétrole et gaz , parcs éoliens). A Copenhague, l'eau et la végétation viennent s'insérer dans le paysage urbain et créent une grande diversité des paysages.

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En Finlande, pays aux mille lacs et peuplé de 5,7 millions d'habitants, la population est marquée par une grande conscience écologique. On retrouve à Helsinki, fille de la baltique, une symbiose avec les éléments naturels que sont les criques et les iles avoisinantes. Le pays est devenu une « start-up nation », avec une politique de stimulation de l'innovation dans tous les secteurs. Les technologies de l'information de de la communication ( TIC) y sont très développés, l'électronique, l'économie numérique, ainsi que la production d'énergie éolienne et hydraulique. Enfin l'immense ressource forestière, qui couvre plus des trois quarts du territoire et les technologies propres y sont valorisés au travers de l'industrie du papier et de la pâte à papier.

La Suède et ses 10,5 millions d'habitants a pour capitale Stockholm, Venise du Nord au coeur de la Mer Baltique. Le gouvernement a consacré en 2024 10,8 Milliards d'Euros au budget de la défense, soit 2, 2% de son PIB, dans le cadre de vives tensions internationales dans la région qui perdurent avec le sabotage de câbles de communication. A l'issue d'une grave crise financière dans les années 1990, le consensus politique a permis de mener des réformes dans la durée ? Son activité regroupe des produits haut de gamme que sont la construction automobile avec Volvo, première entreprise scandinave, l'aviation, l'énergie nucléaire, l'accélération des innovations dans les technologies numériques. L'industrialisation verte a été récemment remise en cause à la suite de la décision du gouvernement de rejeter des projets de parcs éoliens et d'encourager la construction de nouvelles centrales nucléaires.

En Norvège la population de 5,8 millions d'habitants réside au bord de la mer du Nord. Les villes toutes de taille moyenne sont situées sur les côtes, incluant d'innombrables fjords et iles. La pêche et l'aquaculture sont des industries historiques en plein essor, tout en promouvant le respect des espaces naturels. Le plateau continental regroupe d'importantes réserves d'hydrocarbures ( pétrole et gaz) les opérations offshore réalisées par les compagnies pétrolières y sont d'une très grande technicité et nécessitent des investissements considérables. En 2024, le secteur des énergies fossiles représente encore 36% du PIB et 64% des exportations. Ce pays hors UE le plus riche d'Europe par habitant, est aussi une référence en matière d'égalité homme-femme au coeur de l'identité nationale et dans le monde du travail.

Marché du travail et fiscalité

Les scandinaves, peu nombreux ont un très grand esprit civique, ce qui rend leur modèle non transposables dans nos systèmes libéraux. Les salaires minimum sont déterminés par branche et par négociation entre les partenaires sociaux, et l'éventail des salaires et des revenus est réduit, allant de 1 à 3. il existe un consensus entre patronat et syndicats conduisant à la minimisation des inégalités sociales par leur participation efficace au marché du travail et à la formation en continu. L’impôt sur le revenu est fortement progressif et représente au Danemark 24, 5% du PIB, en Suède 12,3%, en Finlande 12,8%, chiffre qui tombe à 9, 5% pour la France. ( Source : Toute l'Europe )

Modèle de transition énergétique ? Il n'en est rien

De par leurs ambitions écologiques croissantes, la part des énergies renouvelables y sont très élevées dans l'éolien, le solaire, la biomasse, mais les pays scandinaves exploitent toujours intensément les énergies fossiles et nucléaires. Ces pays consomment beaucoup d'énergie électrique de par leur haute latitude et leurs émissions de CO2 par habitant sont élevées : 7,1 t / hab pour la Norvège et 8,7 t /hab en moyenne européenne. Abandonner les investissements en énergies fossiles perturberait leur modèle économique encore très dépendant de la rente pétrolière et gazière. Enfin, dans le domaine industriel les transports routiers en Europe du Nord sont toujours liés aux produits pétroliers. (Source : Geoconfluences. ens / Lyon )

En résumé, Emmanuel Macron et ses conseillers ont vanté dès 2017 les vertus du modèle scandinave, plus précisément de la flexisécurité danoise. Rappelons que la flexibilité du marché du travail y est compensée par la qualité du dialogue social, un éventail des salaires réduit, une fiscalité progressive, une population peu nombreuse, un puissant esprit civique, des entreprises compétitives, un Etat stratège un fort niveau d'innovation, un PIB par habitant très élevé, rendant ce schéma non transposable en France et dans les autres pays de l'UE dans la configuration actuelle.

Eliane JACQUOT

 



38 réactions


  • titi titi 30 janvier 13:15

    @L’auteur

    Pourquoi les pays Scandinaves peuvent mettre autant d’argent en R&D ?

    Parce qu’ils en ont.

    La Norvège a un énorme fond souverain qui a été alimenté pendant des années par les hydrocarbure de la Mer du Nord

    La Suède, après une faillite a été mise sous tutelle par le FMI au début des années 90, et a totalement revu ses politiques, et dégage un excédent budgétaire structurel. En particulier l’assurance chomage y est très sévère.

    Pendant ce temps en France on taxe.
    Et comme on ne s’en sort toujours pas, on re-taxe.


    • Eric F Eric F 30 janvier 13:20

      @titi
      ils taxent quasiment autant que nous, mais ont une économie plus florissante (facile pour la Norvège avec son pétrole), et par une plus forte part de population active en emploi, notamment jeunes et seniors (on ne lourde pas à 55 ans).


    • Armelle Armelle 31 janvier 13:13

      @Eric F
      « ils taxent quasiment autant que nous »

      C’EST FAUX


    • Armelle Armelle 31 janvier 15:21

      @Armelle
      taux d’imposition des sociétés ;
      FRANCE ; 25% revenus sup 42.500
               15% revenu inf 42.500
      SUEDE ; 20%
      NORVEGE ; 23%
      SUEDE ; 20%
      DANEMARK ; 22%
      FINLANDE ; 20%
      ISLANDE ; 20%
      PAYS BAS ; 25% revenus sup 245.000
                15% revenus inf 245.000
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_taux_d%27imposition

      « QUASIMENT AUTANT » ????? Mais vous vivez où vous ?


    • Armelle Armelle 31 janvier 15:33

      @Armelle
      Et puis...

      En ce qui concerne les charges patronales, elles seraient des montants suivants :

      A rémunération brute égale entre les deux pays, un salarié affilié à la sécurité sociale en Allemagne coûte beaucoup moins cher à son employeur que son homologue affilié à la sécurité sociale française. Le poids de la masse salariale sur les finances de l’entreprise ne pèse pas de la même manière des deux côtés du Rhin.


    • Armelle Armelle 31 janvier 15:38

      @Armelle suite
      Allemagne
      Salaire brut annuel        150.000
      Cotisations patronales      14.069
      Cout total pour l’entreprise  164.059

      France
      Salaire brut annuel        150.000
      Cotisations patronales      64.651
      Cout total pour l’entreprise  214.651

      Et après on s’étonne ?????
      https://www.valoris-avocats.com/comparatif-sur-la-remuneration-nette-de-charges-sociales-et-dimpot-sur-le-salaire-en-france-et-en-allemagne/


    • Armelle Armelle 31 janvier 15:42

      @Armelle
      OU VA LE POGNON ? Franchement ? Il va être grand de se réveiller plutôt que de sans cesse préconiser « le tjrs plus de prélèvements », lequel n’est que bon pour les attardés mentaux, ben voyons c’est si facile !!! 


  • Eric F Eric F 30 janvier 13:17

    L’homogénéité de la société dans ces pays était vraie jusqu’à il y a une dizaine d’années, mais cela se désagrège comme chez nous du fait d’un apport de population extérieure lié à la démographie et la pression migratoire. Ils commencent à connaitre le même genre de problème qu’ici, avec des réponses différentes selon les pays, mais qui deviennent parfois plus restrictives désormais que chez nous.

    PS : j’aimerai savoir comment les ’’très’’ riches sont fiscalisés dans ces pays dont la richesse moyenne et aussi la part de l’impôt sur le revenu sont supérieurs à la nôtre.


    • Eliane Jacquot Eliane Jacquot 30 janvier 14:10

      @Eric F, merci de m’avoir lue 

      Dans les pays scandinaves les niveaux d’imposition sont élevés et le montant de la redistribution de revenus est parmi les plus importants. Le ratio impôts sur PIB et les taux d’imposition sont plus élevés au Danemark, en Norvège et en Suède qu’ailleurs. Les taux marginaux d’imposition sont compris entre 60 et 70 % dans les pays scandinaves, contre par exemple 43 % aux Etats-Unis. Ces faits suggèrent deux choses : non seulement une forte imposition et une forte redistribution n’empêchent pas forcément un pays d’avoir une forte croissance, mais peut-être qu’elles y ont précisément contribué.

      Kleven (2014) s’est alors demandé comment les pays scandinaves (en l’occurrence le Danemark, la Norvège et la Suède) sont capables d’imposer autant les revenus tout en maintenant l’un des niveaux de vie les plus élevés au monde.

      Les larges assiettes fiscales dont font usage le Danemark et les autres pays scandinaves freinent fortement l’évitement fiscal...

      Mais il est difficile de tirer des enseignements de ces pays qui soient directement applicables aux autres : les pays scandinaves sont de petits pays homogènes, marqués par une faible diversité raciale et religieuse, fortement dotés en capital humain et ils ont été largement préservés des conflits violents au cours de l’histoire.

      http://www.blog-illusio.com/article-comment-les-pays-scandinaves-peuvent-ils-autant-taxer-leurs-residents-125330094.html


    • titi titi 30 janvier 14:21

      @Eric F

      « j’aimerai savoir comment les ’’très’’ riches sont f »

      Je sens que vous allez être déçus...

      En Suède, les revenus du capital sont taxés à 30% (flat taxe)

      Pour les revenus du travail, il y a deux tranches 30% et 55%. La première tranche démarrant à la 1ère couronne.


    • mmbbb 30 janvier 15:38

      @Eliane Jacquot  l immigration, un volte face 

      https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse/3127


      et je me rappelle de ceci

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/03/en-suede-un-nouvel-autodafe-du-coran-donne-lieu-a-des-emeutes_6187684_3210.html

       l auteur a ete tué par balle 

      et la Suede a tire les conséquences des limites de l intégration 

      Pays homogene , il le fut comme tant d autres pays en Europe .

      Mais les Suédois sont des pragmatiques .

      Il est vrai que LIBE ne voit que l extréme droite mais la Suede a ouvert ses portes alors que ce pays n avait pas de passe colonial pour un resultat décevant .


      un autre lien de France Info media pas d extreme droite

      https://www.francetvinfo.fr/societe/drogue/drogue-comment-la-mocro-maffia-seme-la-terreur-aux-pays-bas-et-en-belgique_5448925.html

      et lors d un reportage , je m etais etonne d un caillou qui barrait l entrée d un tribunal 

      et naivement je trouvais cela esthétique mais ce bloc de pierre plus joli qu un bloc de ciment servait a eviter les voitures béliers !

      Hah les jolis pays du nord !! 

      Un peu plus d investigation !  


      PS la Suede a reformé son systeme scolaire 

      La réforme suédoise de l’éducation : de grandes ambitions, des résultats préoccupants


      extrait  La Suède, qui auparavant faisait partie des pays où la prévalence de la ségrégation scolaire était faible, connaît une homogénéisation croissante au sein de ses écoles et une ségrégation accrue entre établissements. La plupart des chercheurs s’accordent pour dire que le choix de l’école a contribué à cette tendance (Brandén et Bygren 2018). Les réformes évoquées ci-dessus ne sont pas les seules raisons qui expliquent ces évolutions. De façon plus générale, les inégalités sociales qui se creusent, l’immigration de nombreux réfugiés dans les années 1990 et 2000, la forte pénurie d’enseignants ainsi que le déficit d’attractivité du métier d’enseignant sont autant d’autres facteurs explicatifs.

      Homogene avez vous dit !



    • mmbbb 30 janvier 15:53

      @mmbbb en complément apres oubli article de Lisbeth
      Lundahl
      Traduction de
      Hélène
      Bréant
      https://doi.org/10.4000/ries.7806
      Cet article est une traduction de :
      Swedish education reform : High ambitions and troubling results
      [en]


    • mmbbb 30 janvier 15:59

      @titi en france aussi c est une convention internationale , la flax tax : ou Prelevement forfaitaire unique 


    • titi titi 30 janvier 18:00

      @mmbbb

      Ma réponse était adressée à Eric F. qui espérait, j’en suis presque sûr, pour expliquer la réussite de ces pays, un impôt confiscatoire contre les salauds de riches.
      Et non !


    • Iris Iris 30 janvier 18:45

      @titi
      Ce sont les grands capitalistes qui confisquent le fruit du travail.
      Reprendre cet argent par l’impôt et le redistribuer n’est que justice.
      Il faut aussi mentionner le pouvoir parfaitement antidémocratique que cet argent leur confère.


    • Eric F Eric F 31 janvier 10:18

      @titi
      je ne sais pas d’où vous tenez vos chiffres, Eliane Jaquot a écrit ’’Les taux marginaux d’imposition sont compris entre 60 et 70 % dans les pays scandinaves’’

      Il y a moins de détournement fiscal que chez nous, leur sens civique et leur conscience professionnelle sont élevés ainsi que leur cohésion de société, du moins jusqu’aux arrivées massives de ces dernières années.

      A propos de civisme, nous avions en France souvent des patrons patriotes jusqu’à ce que les financiers aient pris les rênes avec la mondialisation. Il y avait aussi à l’époque une forme d’engagement professionnel des salariés envers les entreprises, un peu à la japonaise.


    • Zolko Zolko 31 janvier 13:09

      @Eric F

      A propos de civisme, nous avions en France ... Il y avait aussi à l’époque ...

       
      bien-vu, mais : quand est-ce que ça a changé ? Selon moi, c’est après le référendum de 2005, quand les politiques se sont détachés de la population, au lieu d’accepter l’opinion populaire. Donc depuis environ 20 ans (ou 17 si on compte l’année 2008, avec le traité de Lisbonne et le sauvetage du système financier) la France et l’Europe ont basculé

    • Eric F Eric F 31 janvier 13:36

      @Zolko
      Au niveau politique il y a eu en effet un décrochage de la confiance, mais aussi au niveau des relations entre les salariés et leur entreprises, l’esprit national ayant disparu au niveau des dirigeants, et également la sécurité de l’emploi, de ce fait, la motivation s’estompe.


    • Aristide Aristide 31 janvier 13:56

      @titi

      Ma réponse était adressée à Eric F,

      vous avez oublié la Taxe d’Etat.
      les revenus du capital : Taxé à 30 % (flat tax).
       les revenus du travail :
          Taxé à un taux municipal (29-35 %) dès la première couronne,
          avec des taux d’État supplémentaires
              de 20 % pour les revenus supérieurs à 45.000 €
              et 25 % pour les revenus plus élevés.que 63.000 €

      Ces taux sont hors cotisations sociales qui sont essentiellement versées par les employeurs, le salarié paie ses cotisations sociales dans la taxe municipale.


    • Armelle Armelle 31 janvier 15:45

      @Eric F
      « L’homogénéité de la société dans ces pays était vraie jusqu’à il y a une dizaine d’années, mais cela se désagrège comme chez nous »
      Et bien dites donc, si c’est ça, qu’est ce c’était avant alors vu les chiffres que je donne juste au dessus...
      Pfff


    • Zolko Zolko 31 janvier 15:47

      @Eric F : je suis d’accord avec vous, mais je pense que les 2 sont arrivés en même temps.
       
      Quand Jacques Chirac buvait une bière au salon de l’agriculture en tapotant le cul des vaches, Dassault faisait le Rafale qui était est ? le meilleur avion de chasse au monde, Peugeot était champion du monde de rallys et le siège social était à Sochaux. On rigolait avec les Guignols et on disait « merde » aux Américains pour l’Irak. On pouvait être fiers de travailler en France pour ces entreprises Françaises.
       
      Aujourd’hui on travaille pour Stellantis, l’armée se bat pour l’OTAN et le fils de Biden, tout le monde est Charlie, et la femme de Macron, ben ... comment voulez-vous que les Français soient fiers et contents d’être Français ?


    • Armelle Armelle 31 janvier 15:51

      @Eric F
      Qu’ils soient plus élevés, tout le monde en convient mais ce n’est pas une raison pour les exagérer de faon totalement stupide ;
      Le Danemark (55,9 %), l’Autriche (55 %), le Portugal (53 %), la Suède (52,3 %) et la Belgique (50 %)
      Ce n’est pas bien de raconter des âneries...


  • Seth 30 janvier 13:57

    Quid des différences culturelles fondamentales entre le Nord et le Sud ?


    • Seth 30 janvier 14:41

      @Seth

      En plus il semblerait que l’Ikealand est le pays où on se met le plus chiffon en Europe. smiley


  • vercingetorix 30 janvier 17:58

    Tiens, c’est bizarre, à part l’islande les autres n’ont pas adopté l’euro.

    C’est plus pratique de piloter son économie quand on tient les cordons de la bourse et qu’on peut ajuster sa compétitivité avec la valeur de sa monnaie et non pas seulement sur les coûts (en général les salaires).


    • Fergus Fergus 31 janvier 09:27

      Bonjour, vercingetorix

      Vous rêvez !
      Il est plus facile de « piloter son économie quand on tient les cordons de la bourse » dans un pays florissant, et de surcroît petit, ce qui permet de passer sous les radars de la spéculation mondiale.
      Mais dans un pays comme le nôtre, dont la situation économique n’est pas florissante, hors euro, notre monnaie aurait été très durement attaquée sur les marchés financiers. Que vous le vouliez ou non, l’euro nous protège !


    • Eric F Eric F 31 janvier 10:30

      @vercingetorix
      l’Islande ne fait pas partie de l’UE donc n’a pas l’euro, c’est la Finlande qui est le seul pays nordique à l’avoir adopté.
      ’’Tenir les cordons de la bourse’’ c’est maîtriser son budget, ce que font ces pays, par ailleurs ils ne jouent pas sur les parités par des dévaluations ni ne font marcher la planche à billet. Le cours de la couronne danoise est lié à l’euro dans une marge de fluctuation de 2,25%, par contre la couronne suédoise fluctue davantage.


    • Armelle Armelle 31 janvier 16:05

      @Fergus bonjour
      « Que vous le vouliez ou non, l’euro nous protège ! »

      Le bla bla de nos élites Bruxelloise vous séduit tjrs autant à ce que je vois, au même titre que le bla bla de nos « pseudo » élites de la santé en France. En fait, vous ne vous posez jamais, mais alors jamais aucune question. Pourvu que ça vienne du dessus, c’est forcément vrai !!!
      Sauf que moi quand je constate où en arrive le pays

      avec les élites dont vous buvez les paroles, et bien je commencerais à m’en poser des questions
      Le réveil n’est pas pour demain manifestement


    • Eric F Eric F 31 janvier 16:16

      @Armelle
      On peut dire que sans l’euro, la France ne pouvant pas emprunter à taux faible ni augmenter la masse monétaire sous peine de dévaluation inflationniste, aurait du équilibrer bien davantage son budget. Le ’’quoi qu’il en coute’’ aurait été impossible.


    • mmbbb 1er février 12:59

      @Eric F Vous l affirmez indirectement , l EURO nous a protégé de notre incurie .

      Mais d après certains économistes dont Touati, l Allemagne ne semble plus vouloir se porter garant à travers l euro de nos dérives budgétaires .

      Et là ou je suis en désaccord avec Asselineau qui ne voit en l EURO que la source de tous nos maux, il y a des problèmes intrinsèques à notre pays qui sont le plus souvent éludés .

      Il suffit de regarder le déficit chronique de notre commerce extérieur hors hydrocarbure .

      Par rétroaction , on emprunte évidemment .

      Et on l a vu lors de l adoption du dernier budget, une n ieme augmentation des impôts sans aucune mise en perspective de la gestion de l argent public .

      Quant au quoi qu il en coute que l on paye désormais comme l avait affirmé Lenglet , la Suede a eu une autre voie elle en ne confinant que les personnes a risque en ne bloquant pas son économie .


  • Fergus Fergus 31 janvier 09:28

    Bonjour, Eliane

    Bon état des lieux. Je suis très largement d’accord avec votre conclusion.


    • Aristide Aristide 31 janvier 14:07

      @Fergus

      Bizarre, car ces pays sont ont toujours été montrés en exemple de démocratie sociale. Vous savez, cette gauche tant détestée, les sociaux traitres… Cette fausse gauche vomie par les tenants de la radicalité... 

      Une radicalité incarnée chez nous par le NPA, LO, le PCF, LFI,... Partis que vous avez soutenus sans aucune exception lors des élections. Ne me sortez pas vos votes de second tour pour faire barrage au FN ou RN, vous vous défendez que ces votes aient un autre sens que celui de « voter contre »


  • Zolko Zolko 31 janvier 11:00

    le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède

     
    je trouve toujours assez naïf de comparer la France à ces pays : d’une part, le Danemark est de ce côté de la mer du Nord, alors que les 3 autres sont presque sur un autre continent. D’autres part, les densités et distributions de population sont complètement différents : tout le monde vit dans les quelques grandes villes, et le reste de ces pays est vide.
     
    Dans le détail, la Norvège a des ressources en pétrole et gaz en très grande quantités, et sont donc très (très très) riches, un peu comme les pays Arabes, alors qu’ils n’ont absolument aucun mérite. C’est comme si vous vantiez le succès de quelqu’un qui a gagné au loto ! De plus, les Norvégiens sont malhonnêtes car ils utilisent l’argent de ces ressources fossiles pour acheter des voitures électriques, alors que leur revenu vient des voitures à essence du reste de l’Humanité : présenter des chanceux malhonnêtes comme le modèle à suivre a une morale assez limite.
     
    Concernant la Suède, on peut noter que c’est le seul pays Européen à ne pas avoir suivi le délire du covid. C’était aussi un pays souverain avec une industrie de haut niveau (Volvo, Saab, Ikea ...). Malheureusement pour eux, ils ont fait l’énorme bourde de rejoindre l’OTAN (probablement sous le chantage Américain), et ont laissé entrer une quantité énorme de migrants qui ont engendré une violence dont ils ne savent plus comment se débarrasser.
     
    Par ailleurs, ces pays ont des taux de suicide les plus élevés au monde, contrairement à l’Italie qui a le plus faible, alors franchement, non merci, je préfère la dolce-vita.

  • Iris Iris 31 janvier 14:41

    Il est quasi impossible de comparer les niveaux d’imposition/taxes.
    - Différences dans les Tranches d’Imposition : Les tranches d’imposition et les taux varient considérablement d’un pays à l’autre. Par exemple, certains pays ont plus de tranches avec des taux progressifs, tandis que d’autres ont moins de tranches mais avec des taux plus élevés.
    - Déductions et Crédits d’Impôt : Chaque pays offre différentes déductions et crédits d’impôt qui peuvent réduire la charge fiscale effective. Ces déductions peuvent inclure des dépenses pour l’éducation, la santé, les dons caritatifs, etc.
    - Types de Revenus : Les pays peuvent taxer différemment les divers types de revenus (salaires, dividendes, gains en capital, etc.). Par exemple, certains pays imposent les gains en capital à un taux inférieur à celui des revenus salariaux.
    - Contributions Sociales : En plus des impôts sur le revenu, les contributions sociales peuvent varier et affecter le revenu net. Ces contributions financent souvent des systèmes de sécurité sociale, de santé et de retraite.
    - Services Publics et Avantages Sociaux : Les niveaux d’imposition sont souvent liés aux services publics et aux avantages sociaux offerts, ce qui peut influencer la perception de la charge fiscale. Par exemple, des pays avec des taux d’imposition élevés peuvent offrir des services de santé et d’éducation gratuits ou fortement subventionnés.
    - TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) : La TVA est un impôt sur la consommation qui varie également d’un pays à l’autre. Les taux de TVA standard en Europe varient généralement entre 17 % et 27 %. Certains pays appliquent des taux réduits pour des biens et services essentiels comme les aliments, les médicaments et les livres


    • Aristide Aristide 31 janvier 14:52

      @Iris

      Il est quasi impossible de comparer les niveaux d’imposition/taxes.

      S’il est difficile de comparer les niveaux d’impôts, de taxe et de cotisations sociales, il me semble que c’est loin d’être « quasi impossible ». On peut tout de même se fier au taux de prélèvement obligatoire même si ce n’est pas la mesure idéale et incontestable.
      La prise en compte de ce taux associée à des études précises sur la redistribution donne de bons résultats pour « comaprer » ...

      Pour la France, championne de ce classement, l’Insee constate ;

      La redistribution élargie, incluant l’ensemble des transferts monétaires et les services publics, améliore le niveau de vie de 57 % des personnes 

      Cela date de 2023 et c’est là.


    • Iris Iris 31 janvier 15:26

      @Aristide
      Oui, la France fait partie des pays qui taxent et redistribuent le plus. On peut s’en plaindre ou s’en féliciter.


    • Eric F Eric F 31 janvier 16:23

      @Aristide
      Oui mais... La sécurité sociale fait que les cotisants sont également bénéficiaires : il y a une ’’redistribution horizontale’’ je cotise au fil de l’eau pour la santé, et lorsque je suis malade, je bénéficie d’une prise en charge (partielle) des frais. C’est un peu comme l’assurance auto.
      Il y a une part de ’’redistribution verticale’’ des plus aisés vers les plus démunis, mais cela n’est pas la totalité de la redistribution.


    • Aristide Aristide 1er février 11:23

      @Eric F

      Oui mais Quoi ?

      Globalement, le rapport des revenus entre les plus aisés et les moins lotis passe de 6,3 avant redistribution à 3,5 aprés redistribution. Soit pratiquement un rapport diminué par 2...


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