samedi 14 juin 2008 - par Le Taurillon

Traité de Lisbonne : contre le diktat de la minorité

Dix-huit pays ont aujourd’hui ratifié le pays de Lisbonne. Un seul d’entre eux, dont la population représente 1% d’une Europe de 500 millions d’habitants l’a repoussé. On trouve pourtant parmi les militants nationalistes des personnes souhaitant cesser la ratification.

Les nationalistes font preuve aujourd’hui d’une bien étrange vision de la démocratie. Alors qu’une vaste majorité de l’Europe souhaite voir le traité de Lisbonne enter en vigueur rapidement, le choix négatif dans l’un des États membres, l’un des plus petits, devraient selon eux s’imposer à tous [1].

Cela peut peut être se comprendre de la part des nationalistes irlandais. C’est beaucoup plus incompréhensible de la part des nationalistes français qui souhaitent que le choix de notre pays soit ignoré.

Il faut dire que la cohérence n’est pas la caractéristique principale de nos adversaires. Ainsi, le leader d’extrême-gauche Jean-Luc Mélenchon a fait mine de s’enthousiasmer du Non réactionnaire et conservateur qui s’est exprimé en Irlande pour tenter sans honte de le faire passer pour un Non « de gauche » (cf. Jean Quatremer : Peut-on se réjouir du « non » irlandais ?). Ce type de propos absurde ne nous fera pas oublier par exemple, alors que les propagandistes anti-européens avaient en France menti en prétendant que le traité européen de 2004 menaçait le droit à l’avortement, que leurs « camarades » irlandais ont menti en prétendant l’inverse au sujet du nouveau traité.

En réalité le seul point commun entre le vote français de 2005 et le vote irlandais de ce vendredi est que le résultat est en partie dû au faible niveau d’information du public sur les questions européennes. Cette situation, dont les responsables sont les responsables gouvernementaux, a permis aux extrémistes de mener une campagne de désinformation majeure.

Poursuivre la ratification

La seule hypothèse raisonnable aujourd’hui est la poursuite du processus de ratification et l’entrée en vigueur du traité qu’une majorité d’États membres a déjà accepté.

La seule alternative serait imposer aux Européens le catastrophique traité de Nice comme le dernier des traités. Sans doute troublé par l’annonce des résultats, le premier ministre portugais, M. Luis Amado a pourtant à Marseille évoqué cette hypothèse scandaleuse.

Il est urgent que ceux qui l’envisagent reviennent à la raison et se rendent compte que suite aux élargissements successifs qui ont de manière irresponsable abouti à une Europe à 27 dans des institutions conçues pour 6, et soumise à la règle d’une modification des traités adoptée à l’unanimité et ratifiée à l’unanimité, tolérer que 1% de Non suffise à bloquer la ratification serait décréter la fin de tout progrès pour la construction européenne.

Robert Toulemon le soulignait sur son blog : Le référendum irlandais ou la démonstration par l’absurde. Il précise : « Il est aisé de concevoir une autre procédure démocratique et respectueuse des souverainetés. La réforme serait adoptée dès lors qu’elle serait approuvée par une majorité d’États à définir (deux tiers ou trois quarts) représentant la majorité de la population de l’Union. Les pays minoritaires auraient le choix de se rallier à la majorité ou de se retirer de l’UE et de négocier un accord d’association. Si l’on souhaitait néanmoins recourir au référendum, celui-ci devrait intervenir le même jour dans tous les États membres, les citoyens étant informés des conséquences d’un éventuel vote négatif. » [2]

Il faut souligner qu’une telle proposition avait été faite lors de la Convention sur l’avenir de l’Europe mais avait été écartée du texte final, notamment sur pression des gouvernements euro-sceptiques. À deux reprises à présent, où une minorité opposée au traité impose ou tente d’imposer son diktat à la majorité, il a été démontré que l’on a eu tort de leur céder.

Le courage politique qui a manqué à l’époque doit donc être retrouvé aujourd’hui. Il faudra proposer l’entrée en vigueur du texte, éventuellement en ne l’appliquant lorsque c’est possible qu’aux États-membres l’ayant ratifié, et un texte complémentaire précisant aux électeurs irlandais que les craintes qu’une campagne de désinformation a fait naître chez eux ne sont pas justifiées, par exemple sur la question de la neutralité. Tout ceci est déjà précisé dans le traité mais le redire explicitement peut servir.

Le combat sur deux fronts des fédéralistes

Comme souvent en matière européenne, les propositions des fédéralistes s’avèrent les plus justes. Ne pas les avoir prises en compte est aujourd’hui la cause du désastre ? en raison du retard qu’il implique pour la construction européenne ? du processus Nice-Lisbonne. Il serait toutefois illusoire de croire que ces difficultés sont susceptibles d’entrainer une prise de conscience de la part de l’establishment européiste. Les fédéralistes, dans leur combat pour une Europe à la fois unie et démocratique, combattent en effet sur deux fronts.

D’un côté, les nationalistes, à droite comme à gauche. Ceux-ci entretiennent la croyance que l’humanité a vocation à demeurer cloitrée dans des États-nations et que ces derniers sont le seul cadre possible et légitime pour l’action politique et la démocratie. Les tenants de cette mythologie voient donc ? avec raison ? dans le projet européen de construction d’un droit et d’une démocratie internationale, l’antithèse de leur combat réactionnaire. De l’autre, les européistes ont compris qu’un certains nombre d’enjeux impliquent par leur nature et leur échelle une gouvernance supranationale. Ils restent toutefois prisonniers des schémas intellectuels du passé, ou défendent tout simplement leurs intérêts de gouvernants nationaux, en refusant que cette gouvernance passe par les voies démocratiques. Ce sont les tenants de l’intergouvernementalisme et souvent de l’unanimité. Contraints par les circonstances, et poussés par quelques uns de leurs collègues plus clairvoyants, ils ont dû toutefois accepter les progrès de la construction européenne, l’élection du Parlement européen et sa montée en puissance progressive… Ils jouent toutefois un rôle contre-productif aujourd’hui. En effet, en assimilant dans l’esprit des citoyens le projet européen à leur vision conservatrice issue de la culture diplomatique et non pas de la culture démocratique, ils suscitent des oppositions en partie infondées. En prétendant construire l’Europe et proposer des solutions alors qu’ils ne se payent souvent que de mots, en maintenant dans bon nombre de domaines l’unanimité et en encombrant les traités de déclarations d’intentions, ils créent un décalage fatal entre leurs promesses et les faits et par conséquent des désillusions de la part d’une population a priori plutôt sensible à la cause européenne.

Prétendre vouloir une Europe forte en ne lui octroyant que des institutions faibles : cette attitude a notamment été celle des gouvernements français successifs. C’est ce que dénonce fort à propos Sylvie Goulard dans Le Coq et la Perle.

En ne proposant comme alternative que des solutions aussi médiocres, les européistes enlisent l’Europe encore plus. En suggérant de se satisfaire des mauvais traités en vigueur actuellement ? mauvais car insuffisants au regard des enjeux ? ils ne se donnent comme perspective que des progrès par la bande, hors des traités et issus de la négociation intergouvernementale, c’est à dire à la fois peu démocratiques et moins efficaces.

Le vent du boulet qu’avait ressenti l’Europe au lendemain du référendum de 1992 sur le traité de Maastricht n’avait pas suffit. Seul l’engagement et les qualités exceptionnelles du président de la Répubique de l’époque avaient permis d’éviter un premier désastre. Ses successeurs ? et leurs homologues ? n’ont pas su offrir les perspectives nécessaires pour éviter les obstacles que nous connaissons actuellement. Espérons qu’ils ne cèderont pas aux sirènes défaitistes de ceux qui veulent aujourd’hui amarrer l’Europe au corps-mort du traité de Nice et sauront innover afin que l’Europe puisse à nouveau retrouver la haute mer.


[1] avec une majorité de 53,4% soit 862 415 personnes seulement.

[2] Notons que le traité de Lisbonne prévoit le retrait de l’Union (article 50 du TUE consolidé).

Illustration : carte faisant l’état des ratifications en Europe, carte réalisée par Touteleurope.fr.

Légende de la carte :

en jaune, les pays qui ont rejeté le traité. en rouge, les pays qui ont ratifié. en orange, les pays qui ne se sont pas encore prononcés.



103 réactions


  • gnarf 16 juin 2008 16:19

    Ca n’est pas un non conservateur et reactionnaire. L’Irlande doit sa prosperite toute recente a ses reformes liberales avant tout, et en second aux subventions europeennes.

    De nombreux autres pays d’UE ont recu les memes subventions sans faire autre-chose que de creuser leur deficit public...donc les subventions seules ne suffisent pas.

    L’Irlande a par exemple adopte l’impot sur le revenu a taux unique tres bas, ce qui a eu un effet extremement positif.

    Le traite de Lisbonne, c’est la possibilite pour Bruxelles d’imposer une certaine politique fiscale a l’Irlande. Quand on sait que beaucoup de gros pays Europeens sont absolument anti-liberaux, il est evident qu’ils tenteront d’imposer a l’Europe entiere des politiques fiscales reactionnaires et conservatrices.

    L’Irlande ne veut pas se faire casser par ces politiques fiscales d’un autre age. C’est un des moteurs principaux du non.

    Le non Irlandais, c’est le non des modernes face au retour des reactionnaires economiques.

     

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  • phiconvers phiconvers 16 juin 2008 21:37

    La publication de cet article m’ayant été refusée par les gardiens du temple agoravoxien, le voici !

     

    Message à l’Européen de 60 ans : « Tu appartiens à une génération qui s’est bercée dans l’illusion que l’Europe était la solution miracle. L’Europe tampon, l’Europe qui engraisse, l’Europe qui invente ce que les nations n’arrivent pas à trouver, l’Europe qui montre ses biscotos, enfin, aux puissances archaïques ! En fait de construction géniale, nous avons récolté un nain militaire, gras de ses juristes doctrinaires et de sa haine des nations, ces vieilles constructions des dizaines de générations précédentes qui, comme chacun sait, étaient beaucoup plus bêtes que la vôtre.


    L’Europe de 2008, c’est une erreur initiale de gens de bonne volonté traitée aux hormones des baby-boomers matérialistes, jouisseurs et décadents.

    Alors, il faut que toi et tous ceux qui insultent les Irlandais après avoir subverti la volonté des peuples se mettent dans la tête qu’on n’achète pas la souveraineté à coups de subvention. L’Irlande a empoché et vous emmerde. Elle a bien raison. »

     

    Pourquoi l’Europe est dans l’impasse.

     

    Dans des temps normaux, une personne qui répondrait complètement à cette question s’enrichirait rapidement, son opus s’arrachant à prix d’or dans les chancelleries et dans les couloirs impersonnels des cubes de verre et béton qui donnent à Bruxelles l’impression qu’elle est une capitale internationale. En ces lendemains de claque irlandaise bien sentie, il ne faut pourtant avoir aucune illusion, l’ordinateur de nos « zélites » est verrouillé et leurs oreilles bien remplies de cérumen pilé.

     

    Pas la peine donc, de s’acharner à être complet. Voici simplement quelques raisons que j’identifie et qui demeurent, depuis l’éveil de ma conscience politique, quand on nous vendait Mastricht avec des trémolos dans la voix :

    - L’Europe associe des nations solides, à la puissance relative déclinante (le Royaume-Uni et la France), des petits pays qui n’ont jamais eu de puissance et qui n’en rêvent point et des nations contestées à l’intérieur ou émasculées par l’histoire (Espagne ou Belgique pour la première catégorie, Allemagne pour la seconde) ;

    - Par un curieux concours de circonstance, les mythiques pères fondateurs, des hommes ayant pris leurs traumatismes personnels consécutifs à la guerre comme une raison suffisante pour abolir l’ordre ancien, ont réuni autour de leur chimère des intérêts différents mais momentanément convergents : celui de De Gaulle, fossoyeur de l’Empire français au nom d’un France petite mais puissante, celui d’une Allemagne souhaitant échapper à l’opprobre frappant ce pays à l’origine de trois guerres en moins d’un siècle, celui d’une Hollande marchande et mercenaire, celui d’une Belgique se haïssant, celui de l’improbable mais très banquier Luxembourg et, enfin, celui d’une Italie n’en pouvait mais de son interminable décadence.

    - Par la suite, se sont agglomérés sur cette improbable molécule 21 Etats supplémentaires, attirés par l’opulence qui doit sans doute plus à la conjoncture et aux (beaux) restes de l’Histoire qu’au génie des institutions européennes. Chacun de ces 21 Etats a une histoire propre et des motivations particulières. Certains coïncident avec de vieilles nations déterminées par leur propre culture, leur environnement et leur volonté collective.

    - L’un des avatars de la démocratie en Europe est la nécessité du mouvement perpétuel ou, plutôt, de la sensation de ce mouvement. Il faut aller de rupture en rupture, d’initiative en initiative, faire des lois, des règlements, innover. Cette caractéristique est bien connue des Français, ces derniers mois. Et d’ailleurs, moins les idées sont nombreuses et innovantes, plus la frénésie doit couvrir la réalité. C’est ainsi que l’Europe n’échappe pas à cette dictature du mouvement. Nous avons eu une zone de libre-échange puis une union douanière, mais c’était faire preuve d’une hallucinante naïveté que de penser que les responsables politiques sauraient en tirer les bénéfices sans vouloir pondre une nouvelle étape chaque jour. A cet égard, les « pères fondateurs », eux, avaient fait preuve d’une diabolique prescience.

    - Nous voilà donc avec une Europe politique sur les bras, larguée par un mélange harmonieux d’enfants de la guerre mondiale, de repentants post-coloniaux, de baby-boomers sans repères, sans valeurs et sans enfants et d’élites biberonnées au lait tiède de l’universalisme confortable. Nous y sommes encore.

     

    SAUF QUE…

    - pendant que nous dépensons les derniers deniers de la prospérité construite en mille ans, une vaste partie du monde crève plus ou moins la dalle et que, sur ces terres, l’Europe ne suscite guère plus de pitié que les autres puissances qui, elles, se protègent et avancent, immoralement peut-être, mais non sans une certaine efficacité ;

    - notre idée post-nationale prétendument géniale n’intéresse guère le reste de l’Humanité (merci de vous abstenir de me parler du Mercosur, de l’ALENA ou de l’ASEAN…) ;

    - nous parlons plus de vingt langues différentes et que nous avons une histoire différente. Cela ne nous condamne pas à la guerre ou à l’absence de coopération, mais cela ne s’effacera pas avec Erasmus (et c’est tant mieux, soit dit en passant, j’aurais horreur de me sentir dans mon pays quand je prends la peine d’aller en Espagne, en Italie ou en Angleterre !) ;

    - nos voisins ont des motivations très différentes de celles qui ont présidé à « notre » choix européen : certains sont européens parce qu’ils veulent démanteler l’Etat central, vécu comme une contrainte (et cela n’a pas toujours grand-chose à voir avec les politiques libérales ou socialistes dudit Etat) : c’est typiquement le cas de l’Espagne, où les communautés autonomes voient en Bruxelles l’allié objectif contre Madrid ; d’autres voient l’Europe, à juste titre, comme un formidable accélérateur de mondialisation : c’est le cas des nations marchandes de la péninsule européenne, d’autres encore espèrent naïvement que l’Europe les protègera de la vieille nation de tutelle (même s’ils ont quand même la lucidité de privilégier l’OTAN) : welcome Pologne, Estonie & co. Restent enfin la France et l’Allemagne. La première a cru que l’Europe serait un démultiplicateur de sa puissance, un empire de substitution après l’aventure coloniale. L’Allemagne, de son côté, a vu l’Europe comme un investissement. Elle a (beaucoup mis à la caisse) et pense que le moment est venu d’encaisser les dividendes. Et elle le fait. Je suis frappé par l’affirmation allemande depuis la guerre des Balkans. Berlin n’est plus disposé à laisser le leadership diplomatique continental à Paris, ce qui était le deal initial. Avez-vous vu comme nous devons céder sur à peu près tous les sujets avec la mère Merkel. Quel est, dans cette Europe fidèle à la loi de la spécialisation, l’avantage comparatif de la France ???

     

    ALORS, de ce qui précède, je tire les conclusions suivantes :

    - notre destin nous appartient : nous sommes condamnés à sombrer ou à continuer comme la vieille nation que nous sommes ; il ne faut compter ni sur Madrid, ni sur Bruxelles, ni sur Berlin ni (évidemment !) sur Londres pour nous sortir de l’ornière ;

    - nous avons bien sûr vocation à coopérer étroitement avec nos voisins, sur notre petit sous-continent européen, mais nous avons parfois des intérêts divergents et nous serions bêtes de ne pas défendre les nôtres ;

    - la France ne sera sans doute plus jamais ce qu’elle fût au XVIIe s. ou, même, en 1914, la première puissance mondiale. La bonne nouvelle est que ce n’est pas grave ! Nombre de « petits » pays sont très heureux de leur situation et ne cherchent pas à faire nombre pour pouvoir enfler leurs jabots.

    - Petits que nous sommes, nous conservons une position objective extrêmement privilégiée, qu’il faut s’attacher à maintenir et conforter.

    - C’est en nous et chez nous que nous trouverons les clés de l’avenir. C’est difficile, mais nous n’avons pas le choix.

     

    C’est ce à quoi je m’attelle. Et je vous promets que quand je prends le RER ou que j’ouvre la télé, je doute. Pas longtemps, heureusement !

     

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  • donino30 donino30 17 juin 2008 21:36

    "Alors qu’une vaste majorité de l’Europe souhaite voir le traité de Lisbonne enter en vigueur rapidement" 

    Cher auteur, c’est une farce ou quoi ?? Comment peut on écrire une énormité pareille dans un pays dont le peuple a justement rejetté sans ambiguïté l’eurocratie et son traité ! On aura tout lu décidément smiley 

     

    La signification du "non" est bien plus vaste que votre simpliste "assimilation à un manque d’information" ou pire, sentiment "nationaliste’. Je vous en citerai une parmi tant d’autres : plutôt que de voir nos politiciens dans une sorte de masturbation eurocrate intellectuelle, nous préfèrerions les voir synchroniser des technopoles industriels, lancer les grands chantiers énergétiques de demain, revaloriser et moderniser les CAP, etc... Comment peut on espérer quelquechose de l’europe, quand ne serait ce qu’à l’intérieur d’un seul et même, pays nous ne sommes pas capables de nous entendre pour prendre des décisions innovantes, claires et concrètes... En réalité, beaucoup comme moi se moquent totalement de ce traité, qu’il soit ratifié ou non peu m’importe. Mais cela m’insupporte que l’on perde notre temps avec lui, et que les politiciens le mettent en avant ou s’en servent au contraire de bouclier, selon les circonstances...

    Le jour où l’on organisera un referendum pour la constitution européenne d’une silicon valley, d’une charte européenne énergétique, écologique, ou je ne sais quel chantier concret et ambitieux, là il y a fort à parier que les peuples voteront oui. Nous en avons marre des technocrates, on veut du concret maintenant. C’est trop dur à comprendre pour vous, Monsieur l’auteur ?

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