Une Suisse unie démocratique mais re-centrée
Depuis quatre ans un des sept membres du gouvernement suisse était aussi le chef de l’opposition, Christoph Bocher, le leader charismatique de l’UDC, l’Union démocratique du centre, le parti le plus à droite de l’échiquier politique. Hier, contrairement à tous les pronostics fait ces derniers jours Blocher n’a pas été reconduit par le parlement suisse au profit d’une de ses camarades de parti, la non-candidate, Eveline Widmer-Schlumpf, qui vient d’accepter le job ce matin après une nuit de réflexion. C’est un petit séisme chez nos voisins. Pourquoi ?
Petit tour des réalités
politiques suisses.
La Suisse est gouvernée par
un exécutif de sept membres, le Conseil fédéral. Ce conseil est élu tous les quatre
ans par le Parlement qui réunit deux chambres. Les chambres ont été élues par
le peuple cet automne. Le vote du peuple a fait pencher la balance à droite,
l’UDC avec 29 % des voix est à un niveau historique pour un parti en Suisse. Parti
anti-européen et xénophobe, L’UDC s’est distingué dans la campagne par son affiche
montrant un mouton noir exclu de Suisse par un troupeau de moutons blancs.
Le Conseil fédéral fonctionne selon le principe de la collégialité, ses membres doivent défendre les positions prises par le collège des sept. Les membres se partagent les postes ministériels en fonction de leur goûts et compétences. Le président est choisi pour un an selon un tournus, il ou elle a un simple rôle de représentation. En 2007, la présidente était Micheline Calmy-Rey, une socialiste valaisanne francophone.
Christoph
Blocher, milliardaire, 67 ans,
fils de pasteur, il est le septième de onze enfants. C’est le leader
charismatique de l’UDC. On peut dire qu’il n’est pas totalement représentatif
de l’UDC historique qui est avant tout un parti de paysans conservateurs.
Blocher est plus à droite. Comme Le Pen en France, il est volontiers
border-line sur des thèmes comme le racisme et l’immigration. Il laisse, par
exemple, entendre que les Africains sont paresseux. Pourtant, dans un monde de
l’image et de l’efficacité, il tire les scores du parti vers le haut et le
succès appelant le succès...
Désignée mercredi par le Parlement à la place de Blocher, Eveline Widmer-Schlumpf, sa camarade de parti, est peu
connue. Grande argentière du canton des Grisons, le canton trilingue au sud-est
du pays, elle est appréciée pour ses compétences au-delà de son canton et de
son parti. Fille du conseiller fédéral Léon Schlumpf (de 79 à 87), elle a 51
ans, trois enfants. On la trouve dans l’aile modérée de l’UDC.
La conjuration
de la gauche et du centre
Visiblement une alliance PS Verts et PDC s’est montée en coulisse ces
deux dernières semaines qui a amené la bonne centaine de voix du premier tour
pour Evelyn. Quelques radicaux fatigués de Blocher ont fait le reste au
deuxième tour, 125 voix pour sortir le zébulon de la politique suisse. On
murmure qu’Eveline Widmer-Schlumpf avait été approchée avant par le PDC ou le
PS, c’est assez probable et bien dans l’esprit du système. A noter que les
verts qui ont gagné 8 sièges, de 12 à 20, réclamaient aussi un siège sans
espoir.
Le Parti socialiste ne fait que rendre la monnaie de sa pièce. Par
quatre fois, les partis dits bourgeois (les trois autres) ont forcé le PS à
renoncer à son choix. En 59, 73 et 83 déjà le candidat du parti est refusé au
profit d’un outsider non-candidat. En 93, Christiane Brunner, syndicaliste
genevoise jugée trop à gauche, se voit refuser une place au conseil au profit
de Francis Mattey, socialiste neuchâtelois, qui, sous la pression, ne prend pas
le job. Du coup Ruth Dreifuss est choisi contre sa collègue Brunner et devient
la première conseillère fédérale socialiste.
Les raisons de
l’éviction
Ces quatre dernières années Blocher s’est opposé à ses collègues et n’a
pas toujours joué le jeu collégial du consensus et de la bonne entente entre
conseillers. Son parti faisait des pressions jugées excessives et on
soupçonnait qu’elles puissent être téléguidées par lui. Comme dit un
commentateur : « On ne peut pas jouer au FC Zurich et au Grasshopper
(l’autre club de foot de Zurich) ». Pendant ces quatre années, les
tensions avec Micheline Calmy-Rey (PS) et Pascal Couchepin (Radical), deux
fortes personnalités, ont été très dures.
La menace de l’UDC de passer dans l’opposition si leur furher n’était
pas réélu n’a pas été appréciée par certains députés. Il se dit aussi que
Blocher a fait trop de politique et pas assez de bon travail à la justice.
Aucun doute que les Suisses sont attachés à leur formule politique
originale. On retrouve le modèle magique du Conseil fédéral à tous les niveaux
des institutions dans les cantons et communes. C’est un système un peu lourd. Trouver
un consensus peut prendre du temps, mais quand ça marche les décisions sont
solides et faciles à appliquer. Mais, pour cela, il ne faut pas de têtes qui
dépassent trop. Celle de Blocher était trop haute, on l’a coupée symboliquement.
C’est dans le ventre de la courbe de Gauss que les Suisses veulent être
gouvernés, ni trop à droite, ni trop à gauche. Une démocratie représentative du
peuple et des cantons qui partage le pouvoir. On aime ou on n’aime pas, mais
c’est ainsi depuis bien longtemps.
Inconvénient : contrairement au système autrichien où Jörg Haider
a fait rapidement la preuve de l’impraticabilité de ses idées, la formule
suisse ne permet pas de facilement tester les idées des extrêmes.
Et
après ?
Si on écoute l’UDC qui, hier, a mis une pression énorme pour qu’Eveline
Widmer-Schlumpf refuse le poste, ce sera le chaos. Ils parlent de rentrer dans
l’opposition, de mettre le feu... En 93, le PS avait tenu un discours assez
proche et sans conséquence... On verra bien. Je parierais plutôt pour un retour au
calme avec des coups de gueule un peu plus appuyés qu’avant du leader populiste,
peut-être un mouvement derrière lui, et sans doute des propos encore plus
border-line...
Et un Conseil fédéral qui gouvernera au centre, prenant tranquillement
en compte les préoccupations des électeurs UDC ou Verts qui ont manifesté assez
clairement leurs intentions. Des conseillers au train de vie modeste, en
apparence du moins, qui continueront de prendre le tramway pour circuler quasi
incognito dans la Berne fédérale. Une manière plus paisible de faire de la
politique que dans certain pays proche... mais ça c’est une autre histoire.
72 réactions
-
dup 13 décembre 2007 12:20Fuhrer .. collegialité .. que de beaux adjectifs pour dire « manque de couilles » .Celui qui se fond pas dans le moule de la bien pensance doit être éjecté. Les moutons de panurge doivent sauter tous ensemble. Celui qui reste sur le pont détruit la collégialité. La nuit des long couteaux .On voit de quel coté sont donneurs de leçons de démocratie. Il sera plus utile dans l’oppostion .Pour l’instant il y en aucune en Suisse.
-
impertinent 13 décembre 2007 13:31Avant d’écrire des aneries, vous devriez étudier un peu l’histoire !
La Suisse existe depuis 1291. Sans doute avant, mais il n’existe plus de traces écrites de traités antérieurs. C’est donc le pacte de 1291 qui est considéré comme constitutif de la Suisse.
1948, c’est la date de la constitution qui régit actuellement la Suisse (constitution assez fortement remaniée en 1870).
Quant à l’éviction de C. Blocher, je crois que les suisses ne peuvent que s’en féliciter.
Il est vrai qu’il a de qui tenir, l’antisémitisme et l’extrême-droite, c’est une affaire de famille. Son grand-père, Eduard Blocher(1870-1942) fut un fervent partisan de la séparation entre Suisse romande et alémanique. Germanophile, comme le général Wille en 1914, pour lutter contre l’entrée de la Suisse dans la SDN en 1920, acceptée par une majorité de Romands, il devient cofondateur de la Volksbund für Unabhängigkeit der Schweiz, association qui défend la neutralité suisse, non sans une phraséologie antisémite. Ce théologien passionné de sciences naturelles publie à Stuttgart en 1923, Die Deutsche Schweiz in Vergangenheit und Gegenwart, ouvrage de darwinisme social où il distingue trois races en Suisse, dont une dominante, établie en Suisse alémanique, l’homo europeanus, qui, comme chacun sait, est un blond aux yeux bleus...
Son père, un pasteur fondamentaliste, devant lequel les fondamentalistes US paraissent de biens timides personnages.
L’un de ses frère, pasteur, s’est fait révoqué pour sa dureté et ses prêches jugés excessifs sur la prédestination et l’antisémitisme.
Lui-même, en privé, ne se gêne pas de propager des idées et des blagues douteuses, salissant juifs, africains, asiatiques, bref, tout ceux qui ne sont pas européens.
En ce qui le concerne, on aimerait bien savoir comment, de fils de pasteur désargenté, il a pu devenir milliardaire. Comment, comme vice-directeur d’une entreprise, simple salarié à la mort du propriétaire, W. Oswald, chargé par la veuve de vendre l’entreprise, il se trouve à la fois le vendeur et l’acheteur, avec, bien entendu, un prix plus que favorable à l’acheteur. Et d’où venaient les fonds ? Les journalistes, enquêtant, se heurtent toujours à : « c’est le secret des affaires ». Mais, plus de 27 ans après, y-a-t’il secret qui tienne ? M. C.Blocher a-t-il quelque chose à cacher ? Serait-il bien moins blanc que ce qu’il veut bien laisser croire ?
-
Zalka 13 décembre 2007 14:30Si je comprend bien éjecté les noirs comme le préconisait Bloch, il n’y avait pas de problème. En revanche, c’est quasiment criminel de l’éjecter lui du gouvernement ?
qu’il y a-t-il d’anti-démocratique dans le fait d’élire une personne plutot qu’une autre ?
-
DW 15 décembre 2007 10:25La constitution actuelle date du 18 avril 1999, elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2000. Les versions précédentes dataient de 1874 et de 1848.(http://www.admin.ch/ch/f/rs/c101.html)
-
Parpaillot 15 décembre 2007 15:46@Impertinent :
Vous écrivez :
« 1948, c’est la date de la constitution qui régit actuellement la Suisse (constitution assez fortement remaniée en 1870). »
Les dates sont erronées !
La première Constitution Fédérale date de 1848 (et non pas de 1948), alors que la Suisse venait de connaître la « Guerre du Sonderbund ». Cette première Constitution Fédérale est l’élément fondateur de la Suisse moderne, fondement de l’Etat fédéral. C’est en 1874 qu’a vu le jour la nouvelle Constitution.
Cordialement !
-
-
drzz 13 décembre 2007 12:50Ha ha ha !
Vopus devriez plutôt noter, comme me l’ont annoncé les lecteurs de mon blog, que la stabilité suisse est finie, et que le pays va basculer dans une guerre civile au niveau politique.
Cette manoeuvre illégitime (l’UDC avait gagné les élections) a mis un point final à la Suisse, un autre pays créé de toutes pièces en 1848 par les grandes puissances pour jouer le rôle d’Etat-tampon.
Comme la Belgique, autre pays qui implose.
Bye Bye la Suisse. On vous regardera vous auto-détruire à la télévision.
-
Laurent 13 décembre 2007 13:19Dire que la Suisse va sombrer dans le chaos est complètement stupide, et montre une ignorance totale du fonctionnement des institutions et des mentalités suisses.
Concrètement, il va se passer quoi ? On aura une ambiance plus sereine au sein du gouvernement, mais sa ligne politique ne va pas changer significativement (pour rappel, Mme Widmer-Schlumpf est une femme de droite, qui va appliquer une politique de droite !)
Au niveau du parlement, l’UDC risque d’être tenté par une politique plus axée sur la confrontation que sur le consensus, mais c’est déjà plus ou moins ce qu’on a.
Il risque par contre d’y avoir des remous au sein du parti, une minorité relativement significative risquant de ne plus se retrouver dans les gesticulations de la tête du parti. Blocher est loin de faire l’unanimité, même au sein de son propre parti !
Dans tous les cas, on va revenir très rapidement à la stabilité.
-
pierrot 13 décembre 2007 22:55@ drzz
franchement, je crois que plus con on meurt !
La Suisse c’est l’équilibre. Les dernières votations ont donné l’UDC vainqueur. C’est le peuple qui en a décidé ainsi.
Maintenant Blocher part du Conseil Fédéral remplacée par une femme du même parti.
Et Alors ?
Notre Conseil Fédéral n’est pas là pour jouer « la politique » comme vous le faite en France. Il est là pour gérer le pays. Et pour l’instant il le fait. Ce n’est pas parfait certes (et que n’importe quelle démocratie nous jette la première pierre pour voir) mais c’est bien. Et si cela ne va pas, le peuple sait le leur faire comprendre. Nous sommes libres...nous, d’intervenir à tout moment et c’est valable pour tout citoyen.
Alors pour les leçons, tu t’instruis et tu repasses.
Point à la ligne.
-
faxtronic 14 décembre 2007 09:56Certainement, drzz est le pire con de l’histoire du monde. C’est meme un neo-con.
-
dom 19 décembre 2007 12:47la suisse au contraire est de nouveau ce qu’elle a toujours été, un pays de concordance et ce ne sont pas les petits fachos outre-frontière qui vont voir la suisse fédérale s’écrouler. Les extrémistes de l’UDC ont le droit maintenant de compter leur minorité complète dans le pays et même si ça se trouve dans leur propre parti. Ils n’ont pas compris (et comme tous les cervelets en mouvement ne comprendront sans doute jamais...) que ce n’est pas juste un hurlant qu’on devient majoritaire... celà était peut-être vrais du temps des dinosaures... mais en politque ça lasse assez vite et maintenant s’ils ne le comprennet toujours pas ce sera la police qui se chargera de leurs débordements, s’il devait y en avoir.
Ces messieurs nous annonçaient la fin de la suisse avec l’UDC... on se le rappelle sans autres. Maintenant que leur leader s’est fait savonner par son propre parti (oui car s’il n’y avaut eu de discension grave au sein même de l’UDC - dont la majorité ne veut pas être observée comme une bande de fachos irrécupérables...) alors ils hurlent à la fin de la suisse, encore.
Mais ce que ces messieurs-dames des extrêmes (qui nous sortent par les oreilles) ne comprennent toujours pas est que la grande majorité a heureusement compris que ces types ne défendent en rien tout ce qui fait la suisse, sa tradition de paix, du savoir-faire et du compromis, mais au contraire, ont infiltré le conseil fédéral pour le saboter. Monsieur Blocher en paye le juste prix.
Et la suisse a retrouvé toute sa force, le centre est de nouveau bien là. Le temps des ventres mous est terminé, les extrémistes UDC n’ont qu’à bien se tenir.
Et les extrémistes de l’étranger auront beaucoup de mal à comprendre l’habitude de la concordance helvétique.
Et qui, au sein de l’UDC aurait le droit d’être mécontent, avec deux des leurs au conseil ? Seuls ceux qui ne savent rien de la démocratie, ceux qui depuis toujours ne votent même pas, n’aiment pas réfléchir... eh bien qu’ils retournent à leur bière de comptoir et leurs carnozets envinés où ils sont entre eux et sûrs de ne pas croiser un africain. Ils ont cru qu’en votant UDC ils plébiscitaient forcément Blocher, il n’en est strictement rien et s’ils ne savent même pas comment la démocratie fonctionne ils peuvent toujours apprendre... car la grande majorité du pays aime sa démocratie directe. Les grandes gueules qui aiment terroriser leurs concitoyens pour faire croire qu’ils remplissent le pays peuvent aller se cacher, ils sont certains maintenant de leur minorité et tout le monde en est ravi sauf eux. Le vent tourne toujours un jour. Et en l’occurence tout le monde en suisse respire mieux depuis, tout le monde en a sa claque d’entendre des gros cons déblatérer des âneries comme s’ils étaient investis de la vérité suprême et ne se rendent même pas compte à quel point les citoyens en sont arrivés à les trouver grossiers.
-
-
yralim 13 décembre 2007 12:57Article bien fait, bien documenté et surtout clair, qui démonte bien le foctionnement du système fédéral helvètique. Cette démocratie n’est pas la notre, c’est une démocratie de petits pas, de réunions, de consensus, qui ne permet pas l’émergence de fortes personnalités (ils en ont de la chance nos voisins de ce point de vue là). Ce type de fonctionnement est aussi la condition de l’unité d’un Etat composé de nations différentes tant par leur langue que par leur religion. Ce n’est pas forcément quelquechose qui est transportable dans un autre contexte. On peut dire que malgré bien des problèmes latents (le fossé des rosti), c’est une réussite qui a perpétué la confédération depuis des Siècles.
Personnellement je trouve que la place qu’a prise l’extrême droite, et le comportement de Blocher au conseil fédéral constituent une tache sur ce modèle de modération, et je me réjouis de la réaction des parlementaires. il n’y a aucune raison pour que cela remette en cause l’équilibre des institutions.
-
drzz 13 décembre 2007 13:00« Ce type de fonctionnement est aussi la condition de l’unité d’un Etat »
D’ailleurs maintenant 1/3 des électeurs ne sont plus représentés au gouvernement et deux représentants n’ont pas de parti !!
Quelle unité, vraiment ! Quelle unité et quelle concordance !
On lit de ces choses du AgVox
-
-
vieuxcon 13 décembre 2007 13:08drzz si je comprends bien 66% de la population s’y retrouve. Voyez-vous, la démocratie existe en Suisse est elle est le ciment de ce Pays. C’est par ce qu’elle est si forte que le pays se porte bien.
Vous savez bien que Blöcher était en train d’introduire le chaos. Grève chez les fonctionnaires, grève chez les ouvriers du bâtiment pour qui qui un illuminé de Zoug ami de Blôsher a supprimé toute convention.
Je peu comprendre que vous soyez déçu, mais croyez moi c’est un plus pour la Suisse, même vu de l’étranger
-
m148 13 décembre 2007 14:22Bonne nouvelle que l’éviction de C.Blocher.
Le chantage qu’imposait l’UDC aux autres partis du style « Elisez Blocher ou nous passons dans l’opposition » était inacceptable. Beau courage politique.
Petit détail pour l’auteur : Micheline Calmy-Rey est genevoise ,et non valaisane.
-
JoëlP 13 décembre 2007 14:45En fait Calmy-Rey est née en Valais mais vous avez parfaitement raison elle a fait sa carrière politique à Genève et est donc au conseil fédéral comme « genevoise ».
Merci pour la précision. Frontalier de Genève, je suis tout marri de cette erreur
-
-
japarthur 13 décembre 2007 15:44@ drzz,
Vous ne devez rien connaître à la Suisse pour écrire autant d’âneries en si peu de phrases.
« Vous devriez plutôt noter, comme me l’ont annoncé les lecteurs de mon blog, que la stabilité suisse est finie, et que le pays va basculer dans une guerre civile au niveau politique. »
Une guerre civile au niveau politique... concept intéressant mais indéfini...
« Cette manoeuvre illégitime (l’UDC avait gagné les élections) a mis un point final à la Suisse, un autre pays créé de toutes pièces en 1848 par les grandes puissances pour jouer le rôle d’Etat-tampon. Comme la Belgique, autre pays qui implose. »
a. L’UDC est sortie en tête des dernières élections avec un peu moins de 30% des voix (voir votre dernier message).
b. La manoeuvre est d’autant moins illégitime que l’accord entre les partis gouvernementaux - dit « formule magique » - prévoit le respect de la proportionnalité dans la répartition des sièges au gouvernement. Ce qui a été respecté.
c. La Suisse n’a pas été créée en 1848. On prend comme référence la date de 1291. En 1848 a été adoptée la nouvelle constitution qui a établi ce que l’on appelle « la Suisse moderne ».
d. Les situations suisse et belges sont très différentes.
« Bye Bye la Suisse. On vous regardera vous auto-détruire à la télévision. »
Votre sollicitude nous touche beaucoup.
« D’ailleurs maintenant 1/3 des électeurs ne sont plus représentés au gouvernement et deux représentants n’ont pas de parti !! »
a. Le premier point n’est pas un scandale (les partis gouvernementaux n’ont jamais représenté l’ensemble des élus).
b. A l’heure qu’il est, les deux conseillers fédéraux UDC le sont encore. Ils ont été exclus du groupe parlementaire, mais pas du parti.
« Quelle unité, vraiment ! Quelle unité et quelle concordance ! »
La rupture de la concordance est le fait de M. Blocher qui, en 2003, a exigé sa propre élection. Comme indiqué ci-dessus, la formule magique concerne les partis, pas les individus (comme le parti socialiste l’a appris à ses dépends quatre fois dans le passé). Si l’UDC oublie cette règle, c’est elle qui se met hors-jeu.
-
drzz 13 décembre 2007 15:58J’ai été faire mes devoirs rien que pour vous. J’ai fait quelques recherches sur le net et j’en ai déduis :
1. L’UDC avait axé sa campagne sur la réelection de son leader
2. L’UDC est le premier parti de Suisse
3. En octobre, l’UDC a fait le meilleur résultat depuis 1919 en Suisse = victoire spectaculaire
4. Le Parlement a été créé pour entériner les décisions du peuple
Il n’y a donc AUCUNE raison pour le leader en question ne soit pas réélu. C’est une manoeuvre anti-démocratique, un coup tordu de politique - très grossier d’ailleurs - comme en voit en Thaïlande et en Amérique du Sud.
M’est avis que les gens qui ont voté massivement pour ce parti ne vont pas se laisser faire.
ça va swinguer chez les petits, très petits, magouilleurs de toujours que sont les Suisses.
Allez, je vous laisse avec votre or volé.
-
mangyu 13 décembre 2007 16:09@drzz qui dit « Il n’y a donc AUCUNE raison pour le leader en question ne soit pas réélu. »
Vous connaissez bien mal la politique suisse. Le Conseil Fédéral n’est pas la réunion des leader de partis mais un gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le conseil fédéral d’un parti soit le leader de celui-ci. C’est meme assez incompatible étant donné que dans un tel gouvernement de concordance, il est de mise de mettre de coté son parti pour travailler à 7 de manière efficace.
Vous faites aussi une erreur amusante en prétendant que tout électeur de l’UDC est un électeur de Blocher. Encore une notion assez peu helvète. Celle-ci n’aime gère le star-system dans la politique.
-
Laurent 14 décembre 2007 01:23drzz, désolé de vous le dire, mais vous parlez de choses que vous ne connaissez pas, et ça vous fait dire un nombre impressionnant de bêtises...
Je vais répondre point par point.
1) L’UDC (Union Démocratique du Centre) avait axé sa campagne sur la réelection de son leader, M. Blocher, au sein de l’exécutif.
Oui, c’est tout-à-fait vrai. Et alors ? La question posée aux électeurs lors des élections fédérales étaient : « qui choisissez-vous pour vous représenter à Berne ? », et pas « qui voulez-vous au conseil fédéral ? » C’est l’UDC qui a tenté de transformer cette élection en plebiscite pour M. Blocher, mais ça n’a *jamais* été le but d’une élection fédérale de choisir le gouvernement.
2) L’UDC était alors le premier parti de Suisse.
Oui, mais sans majorité absolue. Ce qui signifie que quoi qu’il arrive, il devront composer avec les autres partis.
3) En octobre, l’UDC a fait le meilleur résultat depuis 1919 en Suisse = victoire spectaculaire
Ok, c’est vrai
4) Le Parlement a été créé pour entériner les décisions du peuple
C’est faux. Le parlement est là pour représenter le peuple, ce qui est sensiblement différent. Les candidats sont élus sur la base d’un programme, et leur rôle est de défendre ce programme.
Dans tous les cas, on est hors-sujet, vu que le but du scrutin n’a jamais été de choisir le gouvernement. Je me répète, mais c’est l’UDC qui a lancé ce mensonge !
5) Il n’y a donc AUCUNE raison pour le leader en question ne soit pas réélu.
Et si, il y a des tas de raisons. D’abord, mais je l’ai déjà dit : les élections fédérales sont là pour élire un parlement, parlement qui est ensuite complètement souverain pour élire le gouvernement. Le parlement avait parfaitement le droit de ne pas élire M. Blocher, dire que c’était un vote anti-démocratique, c’est cracher sur la constitution Suisse.
Ensuite, et là aussi, je l’ai déjà dit : l’UDC est peut-être le premier parti suisse, mais n’a pas la majorité absolue (jusqu’à nouvel avis, 30%, ça ne fait pas une majorité !). Ça signifie que, quoi qu’il arrive, ils doivent obtenir un minimum de soutien de la part d’autres partis. L’attitude et l’arrogance de M. Blocher et de la direction de l’UDC a provoqué un sentiment de rejet de la part de plusieurs partis importants, en premier lieu le PDC et le PS.
Enfin, et là, je rejoins (pour une fois) M. Couchepin, un poste de conseiller fédéral est difficilement compatible avec un rôle de leader de parti. Il ne s’agit pas, comme certains l’ont dit ici, de couper les têtes qui dépassent. Mais être un conseiller fédéral est d’abord un membre du gouvernement avant d’être un membre d’un parti. Ça signifie :
- respect de la collégialité (une décision du gouvernement doit être défendue, même si elle n’est pas conforme à la ligne de son parti)
- capacité à construire un consensus, ce qui signifie faire parfois (souvent) des concessions par rapport à la ligne du parti. Dans un gouvernement qui cherche à représenter la plupart des tendances politiques, c’est absolument nécessaire.Un leader de parti, au contraire, doit défendre clairement et dans tous les cas la ligne de son parti (c’est en général sur cette base qu’il est élu) C’est très difficilement conciliable avec une position au sein du gouvernement.
M. Blocher a annoncé qu’il compte diriger l’opposition, je n’ai qu’une chose à dire : c’est sa place, et il n’aurait jamais dû la quitter.
Bref, tout ça pour dire : cette non-élection est avant tout un retour à la normale, et annonce plutôt une stabilité retrouvée. Pour ceux qui soutenaient M. Blocher : il est, avec la direction de l’UDC, le principal responsable de ce qui lui arrive, et ne peut s’en prendre qu’à lui-même. On ne gouverne pas avec seulement 30% des voix, il avait besoin d’un soutien externe, et, pendant toute la compagne et les semaines qui ont précédées cette élection, il a voulu faire cavalier seul contre tous en se croyant intouchable. Le parlement l’a clairement et sèchement remis à sa place.
-
-
drzz 13 décembre 2007 15:53J’adore le titre « une Suisse unie et recentrée »
Unie = 1/3 des électeurs sont désormais en-dehors de l’exécutif
Recentrée = pour la gauche, comment gagner une élection en magouillant quand on n’a pas pu gagner par les urnes.
En français, ça s’appelle un coup d’Etat.
-
JoëlP 13 décembre 2007 16:36@connaisseurs Merci aux fins connaisseurs de la politique suisse de recadrer le débat. @Drzzz Votre parti-pris vous amène à l’exagération Pour le titre, c’est un jeu de mot sur UDC
-
-
vieuxcon 13 décembre 2007 16:28drzz arrêtez de déverser votre fiel. Je suis en Suisse 15 jours par moi et je peu vous dire que L’UDC avait fait une campagne avec des moyens 10 fois supérieur aux autres partis. Cette intoxication majeure par l’argent à porté ces fruits, puisque l’UDC a progressé. Mais celà n’en fait aucunement le parti majoritaire en Suisse.
On ne peu que se satisfaire, que ce pays pour lequel un cliché bien français voudrais que ce ne soit que le pays de l’argent, ait démontré que ce n’était pas son moteur.
Le moteur de la Suisse, c’est le respect de l’autre (surtout s’il est Suisse bien sur). Mais la haine n’y a pas sa place, et le clivage droite gauche non plus.
Les grand partis gouvernent à tour de rôle (Y compris l’UDC qui a sa représentante). L’ensemble du conseil a choisi de ne pas porter à sa tête un personnage, qui prône la haine, qui préfère l’argent à son voisin, qui se préfère lui à tout autre.
En ça la Suisse est différente de la France. Elle a respecté le vote des électeurs puisque Eveline Widmer-Schlumpf représentera l’UDC. Bien sur c’est une femme. Est-ce cela qui vous dérange ?
La Suisse, vient une fois de plus, de nous donner une leçon de démocratie. Car si l’UDF avait eu le courage de dire tout haut, ce que chacun sait au sein de se parti : c’est à dire que Nicolas Sarkozy, est un illuminé avide, un traitre qui pour tracer son chemin à vendu tout ses pairs les uns après les autres, changeant d’alliance sans vergogne, modifiant sa stratégie au grès de ses amours, (d’ailleurs y avait il amour ou simplement intérêt personnel, seule Claude Chirac pourrait nous le dire), si l’UDF avait eu le courage de lui barrer la route, aujourd’hui sa suffisance ne se verrait pas humiliée par Kadhafi, et avec lui la France entière, devant toute la presse internationale.
Il faudra un jour que notre président réponde de ses actes devant une coure de justice. La Suisse s’est évité cela !
-
drzz 13 décembre 2007 16:42J’ai cru comprendre que la nouvelle élue avait été exclue de son parti ??
-
drzz 13 décembre 2007 16:44Et alors, un parti n’a pas le droit d’avoir de l’argent ?
C’est vraiment du foutage de gueule !
La gauche et le centre suisse ont voulu remporter une victoire de magouilles alors qu’ils venaient de perdre la seule compétition autorisée DANS LES VRAIES DEMOCRATIES : celles des urnes.
Mais bon, au pays de l’or volé aux Juifs, c’est pas le droit qui doit vous étouffer.
A LIRE http://leblogdrzz.over-blog.com/article-14581624.html
-
Laurent 14 décembre 2007 01:31@drzz
« J’ai cru comprendre que la nouvelle élue avait été exclue de son parti ? »
Non, pas du tout. Elle a été exclue du groupe parlementaire, mais reste membre à part entière de l’UDC (seules les sections cantonales ont la possibilité d’exclure des membres, et l’UDC Grison la soutient à 100%)
Que signifie cette exclusion du groupe ? Pas grand chose en fait. Simplement, le groupe se réuni avant chaque séance de l’assemblée, pour donner les mots d’ordre aux représentants. Mme Widmer-Schlumpf et M. Schmid (qui est dans la même situation) ne seront simplement pas invités à ses réunions, et ne pourront donc pas défendre leur position devant les membres de leur parti (en tout cas pas officiellement)
-
-
brieli67 13 décembre 2007 16:30d’apprendre et de lire sous peu
la position de PARPAILLOT sans oublier celle de Piffard qui met son nez partout de préférence dans la merdre.
Parpaillot voulait du temps des coups de pattes ovins nous adresser par le prochain Swissair Ziegler.
A ses frais Australie ou Afrique du Sud ou Argentine
-
Tweety 13 décembre 2007 16:33drzz,
Vous connaissez quelque chose à la politique suisse ? Sans doute pas.
Madame Evelyne Widmer-Schlumpf a été élu par le peuple lors des dernières elections législatives. Si vous considérez qu’elle n’est pas une vrai UDC et qu’elle ne représente pas son parti, comme le fait son parti, alors enlevez les voie qu’elle a récolté. Si on enlève toute les voie récolté par ceux qui ne sont pas considéré comme vrai UDC, on arrivera à moins de 20% pour l’UDC, et l’UDC ne sera plus le plus grand parti de Suisse.
Et quand bien même, comme vous le dites, 29% des electeurs suisses serait « exclus » de l’executif (avec quand meme 2 représentants sur 7...) 45% des electeurs francais ne sont pas du tout représenté en france, 49.9% aux Etats-Unis, etc, etc...
La gauche a gagné les elections ? c’est le PDC (Parti Démocrate Chrétien, parti de centre droit chrétien) qui a orchestré cette manoeuvre tout ce qu’il y a de plus démocratique. Le peuple en Suisse vote très très souvent, pour des initiatives populaires, des référundum, ou des lois. Parfois, il doit voter pour elire le parlement. Le conseil fédéral, lui, n’est pas choisi par le peuple, mais par les parlementaires mandaté par le peuple. Et le peuple n’a jamais voté pour élire Christophe Blocher.
-
drzz 13 décembre 2007 16:41J’ai consacré un article à ce propos :
Petit rappel des faits :
1. L’UDC (Union Démocratique du Centre) avait axé sa campagne sur la réelection de son leader, M. Blocher, au sein de l’exécutif.
2. L’UDC était alors le premier parti de Suisse.
3. En octobre, aux élections, l’UDC avait remporté 29.9% des suffrages, triomphant avec le plus haut score depuis 1919, date de lancement du système de comptage moderne des votes dans le pays.
Si nous nous risquons à faire de la logique, vous me direz que le leader en question a été réélu sans encombres, selon les désirs clairement exprimés par le peuple. Elémentaire, mon cher Watson !
Hé bien non ! Le Parlement suisse (créé à l’image de son confrère américain), créé pour entériner les décisions du peuple, comme il est de coutume dans une démocratie, a décidé au contraire qu’il n’appréciait pas M. Blocher et a proposé une illustre inconnue à la place. Un peu comme si Arthur de l’UMP des Yvelines avait été nommé Président suite à la victoire de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est pas une blague belge, mais une blague suisse !
-
Gazette bleue 13 décembre 2007 17:46C’est traditionnel en Suisse, on n’aime pas les grandes gueules, les têtes qui dépassent. C’est vrai dans tous les domaines et en particulier pour tout ce qui touche à la vie publique. C’est ainsi qu’un certain nombre d’hommes politiques parfois intelligents, compétents et travailleurs, mais au verbe un peu haut ou abrupt (Furgler il y quelques années), sont passés à la trappe. Cette règle non écrite s’applique donc une fois de plus à l’encontre de Blocher qui, indépendamment de ses options politiques diversement appréciées, avait le mérite d’appeler un chat un chat et de s’attaquer clairement et sans détour aux problèmes qu’il abordait (à sa façon, certes...). C’est assez rare dans la vie politique suisse où l’on finasse souvent beaucoup avant de se cantonner à des demi-mesures alambiquées. On a tendance à y privilégier une mauvaise décision dans le consensus plutôt qu’une bonne décision qui en froisserait quelques uns.
Le cas Blocher n’est pas une exception, ce n’est pas le premier homme de droite dure à tendance xénophobe et ce n’est pas non plus la première grande gueule à se faire virer.
Cependant ce qui pose problème, c’est qu’après son succès dans les urnes (il est le leader incontesté du parti UDC qu’il a transformé en premier parti du pays avec près de 30% des voix) il a été évincé par des manœuvres de couloir de ceux-là même qui avaient perdu les élections, à savoir la coalition PS-Verts, qui ne lésine jamais à donner des leçons de démocratie tous azimuts. Comme quoi il y a la théorie et la pratique, les grands principes pour les discours et la magouille pour les actes. Un tour de passe sur la démocratie, si le vote du peuple déplait à la classe politique. Voilà un belle leçon de démocratie !
-
vieuxcon 13 décembre 2007 18:03drzz et gazette bleue. Tournés et retournés les chiffres dans tous les sens si vous le voulez. 29,9% des suffrages n’ont jamais fait une majorité. Votre courant et votre façon de penser son minoritaire à 70% .
Voilà la réalité telle qu’elle est sortie des urnes et de la démocratie. L’UDC si elle est conduite par blosher, est incapable de mener des alliances majoritaires. Ce n’est pas moi qui le dit se sont vos urnes. L’argent n’a pas réussi le coup d’état que vous auriez souhaité. La démocratie c’est de l’admettre.
-
sophia 13 décembre 2007 18:44je serai moins « calé » que certains sur l’historique de la suisse *. mais pour posséder la double nationalité et travailler en suisse je sais comment cela se passe. c’est le royaume de l’hypocrisie, du non dit, tout le monde est beau et gentil, mais derriere le rideau par beaucoup de côtés c’est pire que chez nous. l’éviction du conseiller ne m’étonne absolument pas et pour la suite il n’y aura pas de grand chambardement, la politique suisse, trés particulière, continuera son petit bonhomme de chemin. démocratie by by.
-
jrr 13 décembre 2007 21:43Comme le relevait Suzette Sandoz (droite libérale), l’éviction de Christoph Blocher révèle surtout la lâcheté ignoble des petits magouilleurs socialistes et centristes. On pourrait y ajouter le double-jeu de Couchepin, qui vole le peuple suisse par l’intermédiaire de ses petits copains les assureurs-maladie.
En Suisse, il est d’usage de couper toutes les têtes qui dépassent pour pouvoir s’en mettre plein les poches sans être dérangé. La médiocratie des Calmy-Rey et autres petits comploteurs carriéristes vivant du lobbying des empoisonneurs publics n’étonne plus.
Reste que Christoph Blocher, ce politicien de génie que ses adversaires politiques tentent de faire passer pour un raciste, notamment, pourra finalement être plus utile à la Suisse dans l’opposition. Il en a les moyens, personnels et financiers. Christoh Blocher, un géant politique poignardé dans le dos par des nabots. Le peuple Suisse, qui a plébiscité Christoph Blocher lors des dernières élections,se rappellera de ce déni de démocratie.
-
Basebou 13 décembre 2007 22:46L’éviction de Christophe blocher était on ne peut plus souhaitable. Le petit Führer de l’UDC ne respectait pas nos traditions politiques, à savoir le dialogue et le respect. Il y a quatre ans, le centre-droit lui avait donné une chance de montrer qu’il respectait nos traditions politiques en lui donnant la plus haute charge politique du pays, celle de conseiller fédéral. Blocher s’est moqué d’une règle d’or du Conseil fédéral : la collégialité. tout en étant au conseil fédéral, il a mené une politique d’opposition et de tension permanente. la dernière campagne de l’UDC était d’une rare violence. ma famille est suisse depuis des siècles, mais depuis quelques années, il faut dire que l’UDC pourrit le climat en Suisse. A coups de millions, elle entretient un sentiment xénophobe malsain qui a finit par la faire devenir premier parti de Suisse. Avec 29% des voix aux dernières élections fédérales, l’UDC a droit à deux sièges au Conseil fédéral selon le vieux principe dit de la formule magique qui veut que les principaux partis politiques soient représentés au Conseil fédéral selon leurs résultats électoraux. Il doit donc y avoir logiquement 2 conseillers fédéraux UDC au conseil fédéral. Mais il n’est dit nulle part que Mr blocher doit y figurer. En élisant une UDC intelligente et compétente à sa place, le parlement a fait preuve de sagesse et de respect envers nos traditions politiques. Il est clair que les 29% d’électeurs qui ont voté UDC voulaient Blocher au Conseil fédéral, mais une grande partie des 71% des autres électeurs n’en voulaient pas. Le Parlement a donc agi avec sagesse. Nous n’avons pas besoin de führer ou de duce en Suisse. Nous avons besoin de sérénité, de confiance en l’avenir, de solidarité, pas d’une réthorique xénophobe, conservatrice et haineuse Vive la Suisse, vive la démocratie suissse
-
JoëlP 13 décembre 2007 23:08Ce qui m’ennuie avec ceux d’entre vous qui crient au déni de démocratie et pointent les manœuvres de couloir (à vrai dire j’ai moi aussi utilisé le mot de conjuration entendu sur la RSR hier soir) c’est que je doute que vous ayez protesté quand un ou une meneur(euse) du PS se sont fait évincé.
Il faut être juste, contrairement à ce que dit drzz, le parlement n’est pas une chambre d’enregistrement du vote populaire, il a toute latitude pour choisir l’exécutif qui lui convient. C’est ce que la majorité à fait mercredi.
On peut accuser le système suisse de faciliter la tâche des mollachus mais pas de ne pas être aussi démocratique que le notre qui encourage un Zébulon à 53% à jouer les vedettes des médias, à se montrer avec les riches, à contrôler la presse, à recevoir les tyrans... C’est bien simple, depuis quelque temps, j’ai envie de faire comme Johnny : me faire suisse... ou à défaut belge.
-
jrr 13 décembre 2007 23:21... entre « Zébulon » et Christoph Blocher, je vois plusieurs points communs :
- Intelligence supérieure
- ... mise au service d’un idéal public désintéressé
- ... éloigné de l’illusion socialo-communiste...
- ... ennemie des profiteurs médiocres qui représentent 90% de la classe politique.Pour les nuls ( = 50% de la population), c’est donc l’ennemi public No 1...
-
jrr 13 décembre 2007 23:27... Christoph Blocher ayant été destitué par 122 voix contre 115, ou quelque chose de cet ordre... la roulette russe !
A part ça, je trouve qu’il faut du cran pour affronter tout ça en temps réel, face aux médias et aux piteuses jubilations des comploteurs de l’ombre...
-
jrr 13 décembre 2007 23:33... et des hyènes pseudo-socialistes... sans parler des charognards « centristes »...
-
-
Basebou 13 décembre 2007 23:52Mon pauvre jrr, votre haine dégouline de chacun de vos messages... Voilà l’archétype de l’électeur blochérien, fanatique et haineux. Les 71% d’électeurs qui n’ont pas voté UDC ont en marre de cette minorité d’UDC qui ne peut pas s’exprimer sans agresser tous ceux qui ne se plient pas à leur diktat. Les chemises brunes, non merci ! Je veux retrouver le pays que j’aime, la Suisse, modèle démocratique, qui règle ses problèmes en discutant et en s’asseyant autour d’une table. Marre de cette bande de fanatiques UDC, qui vomissent leur haine à longueur de messages comme jrr. On a trop donné la parole à ces extrémistes, on les a trop laissé faire leur petite loi... Il est temps de rétablir la démocratie dans ce pays et d’en finir avec le diktat de l’UDC, à savoir que 29% des électeurs, soit ceux qui ont voté UDC, croient qu’ils peuvent définir à eux seuls ce que ce pays doit faire ou ne pas faire. Presque les trois quarts des électeurs de ce pays n’ont pas voté pour l’UDC et il était temps qu’on s’en souvienne !!!
Merci le parti socialiste, merci le PDC, merci les Verts, merci une partie des radicaux et des libéraux, bref, tous ceux qui n’ont pas voté pour « Blhorreur »
-
Basebou 14 décembre 2007 18:06@ Anuck.
Vous avez mal compris le sens de mes propos. Quand je dis qu’on a trop laissé la parole à l’UDC, c’est qu’ils ont dépensé des dizaines de millions pour leur campagne et qu’on a vu leur propagande dans tous les médias. Un matraquage sans précédent en Suisse, que seul ce parti financé par quelques milliardaires pouvait se permettre.
Quand les partis les plus riches peuvent mener une campagne sans commune mesure avec les autres partis, où est la vraie démocratie. Tous les partis devraient avoir les mêmes moyens financiers pour mener campagne. Or là, le déséquilibre était proprement stupéfiant !!!!
-
-
moebius 14 décembre 2007 00:36.. Désolé mais ont s’en fout de la Suisse vos problémes politiques ne concernent que vous et ne peuvent avoir aucune implication au dela de vos vallées
-
moebius 14 décembre 2007 00:38..un mur de gruyére peut etre ? ah ! oui le probléme c’est les trous...je ne sais pas... bouchez les avec du chocolat...
-
mangyu 14 décembre 2007 11:07Ne soyez pas désolé. Agoravox n’est il qu’un média destiné au français ? La Suisse ne vous intéresse pas, c’est votre problème.
Sachez quand même que le gruyère n’a pas de trou. Vous aurez appris quelque chose aujourd’hui...
-
magicboss 16 décembre 2007 03:08La Suisse ne sert à rien ... ?
Après on la critique de ne pas vouloir entrer dans l’Europe ? Quel commentaire raciste ...
Les petits pays ne sont donc rien ... ne vous plaignez pas qu’ils ne veulent rentrer dans cette Europe bureaucratique et élitiste ...
On nous a prédit les pires maux si on n’entrait pas dans l’Europe ... force est de constater que la Suisse se porte mieux que l’Europe ...
Nos entreprises n’ont pas besoin de l’Europe, elles y sont déjà ... et il vaudrait mieux pour nous de ne jamais y entrer au risque d’appauvrir la population et d’entrer dans un système qui ne prendra pas en compte les diversités de ce pays ...
On est jamais mieux servi que par soi même.
Mais dire que la Suisse est inutile et qu’il ne faut pas s’y intéresser, c’est un argument raciste et idiot.
Comme le village d’Asterix, la Suisse montre à l’Europe qu’un pays peut être dirigé par un peuple, malgré la force des grandes entreprises privées des banques, des assurances ou de la pharmaceutique ...
Les grandes entreprises voulaient aller en Europe, la réponse à été NON !
Malgré tout, en Suisse, le peuple peut arriver à faire en sorte que ses intérêts soient défendus et fassent priorité.
A notre époque de la grande mondialisation ce n’est pas évident, mais c’est possible.
Alors dire que la Suisse n’est qu’un pays qui n’intéresse personne, c’est lourd et stupide ...
Les leçons de démocatie de l’Europe on n’en a pas besoin, on sait faire ...
Notre Le Pen a été ejecté ...
-
vieuxcon 18 décembre 2007 10:59Moebus une des premières chose à savoir, si vous voulez vous mêlé d’affaires Suisses, c’est que le gruyère n’a pas de trou.(sauf celui éventuellement fait pour tester sa maturité) Le trou c’est une spécialité française, dans ce que nous appelons emmental (mais c’est aussi comme gruyère le nom d’un village suisse)ou dans la sécurité sociale, quand l’état qui n’avait rien à voir dans la gestion de la chose à commencé à y ponctionner des trucs comme le rail route
-
-
moebius 14 décembre 2007 01:13...désolé pour la Suisse et les Suisse mais cette affiche est odieuse...
-
brieli67 14 décembre 2007 03:50.. et des hyènes pseudo-socialistes...
SI on parle d’elle elle se réveille ! la Bête
Good Nacht ! Cette Schwyzz ...
Maaaatchi c’est fini !!
Nous ne sommes pas rancuniers de vos premiers amours ! Poussez la Porte de l’Europe....
-
-
ernst 14 décembre 2007 05:13Mes remarques ne s’adressent évidemment pas aux français qui ont une opinion sur tout et spécialement sur ce qu’ils ne connaissent pas.
Pour en revenir aux moutons, le danger de cette décision (que je la regrette ou non n’est pas le problème ), celui de l’élargissement de C. Blocher, c’est le présidentialisme à la Sarkozy qui, dans ce cas, a prévalu. Parfaitement contraire à l’esprit et à la lettre de notre Démocratie.
Indéniablement, (encore une fois que je le regrette ou non ) Blocher est le chef de ce Parti. La décision unilatérale de son éviction est une encornade à la toute puissance du vote populaire, même sans majorité absolue, qui en a fait son leader. Je regrette profondément que les Suisses ne voient pas (même et surtout les socialistes) le danger futur que représente une telle décision qui éloigne un peu plus le peuple du pouvoir.
Depuis 1291, la Suisse a su éviter, par sa politique consensuelle, les cas particuliers, les bouffées de chaleur à la frouze, pour mener ce petit pays pauvre, sans richesse propre à la prospérité du travail et de l’ordre.
Mille regrets pour la frontalière qui voit de l’hypocrisie chez nous. Elle n’a pas l’air de vous gêner en fin de mois.
Le Conseil Fédéral sans C. Blocher , c’est le début de Maastricht avec toutes les erreurs démocratiques que comporte ce Traité, mini ou pas.C’est le début de la fin du pouvoir du peuple.
Pensez-y.
-
faxtronic 14 décembre 2007 10:09Oh le joli facho suisse que voila, qui qui est facho mais poli. Et puis anti-francais avec cela. Ernst fait partie de la branche germanique, et il en est fier, de sentir le sang pur de sa race coulé dans ses veines. Typique des fachos germains cela. Con mais poli.
-
faxtronic 14 décembre 2007 10:12Framchement vous devriez faire des progres, vous me faites penser aux flamands et a leur ligues nationalistes racistes. Ridicules et mesquins, voila leurs qualités.
A propos de race germaniques, vous devriez prendre exemple sur vos cousins allemands.
-
mangyu 14 décembre 2007 11:20@Ernst
>Mes remarques ne s’adressent évidemment pas aux français qui ont une opinion sur tout et spécialement sur ce qu’ils ne connaissent pas.
Agoravox s’adresse à tous. Vos propos haineux sont vraiment sans intérêt et donne une image désolante des suisses. Vous m’insultez en tant que suisse en vous comportant ainsi.
En plus votre texte est vraiment difficile à lire, les idées pas trop claires...
>La décision unilatérale de son éviction
Unilatérale ? Avez-vous suivi ces élections ? Moi oui, et j’ai vu les représentant du peuples suisse voter à la majorité absolue contre Monsieur Blocher. Qu’est-ce qui est unilatéral là-dedans ?
>le danger futur que représente une telle décision qui éloigne un peu plus le peuple du pouvoir.
En quoi ? Le conseil national représente le peuple. Qui est mieux placé que lui pour décider de qui nous gouverne ? Vous n’etes pas content de ce résultat, vous êtes donc contre le peuple ?
Le gouvernement suisse n’a vécu que 4 ans avec Blocher, preuve en est que cette personne n’est absolument pas nécessaire à son bon fonctionnement.
>Depuis 1291, la Suisse a su éviter, par sa politique consensuelle
Et Guillaume Tell dans tout ca ? Ressortir les vieux mythes est vraiment très intéressant pour ce débat ! La Suisse consensuelle depuis 1291... vous m’avez bien fait rire. Prenez un bon livre d’histoire, il y en a pléthore depuis peu sur le sujet, et plongez dans l’histoire tumultueuse de ce pays.
-
-
xaparo 14 décembre 2007 07:07L’article en référence fait une bonne présentation un peu classique mais assez juste de la réalité politique suisse du moment mais sous-estime le dessous des cartes, en quelque sorte n’exprime pas le revers de la médaille.
L’éviction du scandaleux mouton noir Monsieur le Conseiller fédéral Blocher n’est peut-être pas la meilleure chose qui pouvait arriver pour les importants développements sociaux en discussion et à venir en Suisse ainsi que pour la juste prise en cause des nécessités écologiques et des besoins de préservation et d’évolutions énergétiques indispensables qui pourraient bien se retrouver à l’étage des dossiers moins urgents à concrétiser.
Les tendances d’alliances centristes des Démocrates chrétiens et de certains radicaux humanistes qui étaient à juste titre irrité par les exagérations fascisantes du personnage évincé auront peut-être moins de raisons de renoncer à se faire au profit des thèses conservatistes de l’habituel centre droit. Ceci d’autant plus qu’il faudra bien que ces derniers offrent des justificatifs et des garanties de leur choix à la nouvelle élue qui si elle paraît être de tendance humaniste n’en est n’en est pas moins une personne qui semble avoir fait le choix de promouvoir une société assez dure et pas forcément généreuse avec les non riches.
Si à très court terme les fins observateurs du monde politique suisse ne manqueront pas de constater certaines détentes sur certains sujets, il est également assez probable que les PDC et les Radicaux vont renforcer ainsi leurs influences qui s’étaient dégradé ces dernières années en faveur des extrêmes dont font partie les progressistes verts et socialistes.
Les progressistes dont les visages s’éclairent aujourd’hui par la bonne nouvelle, comme moi, auront peut-être moins le sourire quand ils constateront de visu les oppositions ressoudées à toute forme de progrès et d’évolution démocratique ces prochains mois.
Et mes amis socialistes ont intérêts à rapidement se repositionner eux qui avaient fait de l’Anti...Blocher l’un de leur principal argument de campagne.
-
JoëlP 14 décembre 2007 07:31Merci xaparo pour ces lumières sur le dessous des cartes. On peut effectivement imaginer que toute médaille a son revers et que cette éviction n’est pas forcément qu’une bonne nouvelle pour les progressistes. De toute façon, Blocher ou pas, la direction générale qu’a pris le Souverain (le peuple) semble effectivement aller dans le sens d’une société assez dure et pas forcément généreuse avec les non riches, comme vous le dites.
Une des conséquences qui me semble positive de l’éviction est sans doute dans la meilleure image que la Suisse peut avoir à l’étranger et donc de manière générale une façon d’apaiser les relations internationales pour une Suisse moins isolée. Une sujet qui me tient à cœur comme frontalier et habitant de l’agglomération genevoise.
-
Basebou 14 décembre 2007 18:12@Anuck Vous prétendez que les ouvriers ont voté Blocher. Sur quelles sources vous basez-vous pour affirmer cela ?
-
pierrot 15 décembre 2007 16:12D’ailleurs c’est assez simple :
Ce que nous en disons , de l’éviction de Blocher. Le Parlement vient de donner à l’UDC, le bâton avec lequel ils seront battus.
C’est l’avis des suisses, tout partis confondus.
-
-
m148 14 décembre 2007 09:42@Ernst : « Depuis 1291, la Suisse a su éviter, par sa politique consensuelle, les cas particuliers, les bouffées de chaleur à la frouze, pour mener ce petit pays pauvre, sans richesse propre à la prospérité du travail et de l’ordre. ».
Cette phrase est un non-sens : La date de 1291 n’est qu’un mythe et vous le savez, n’en déplaise au patriotisme exacerbé des suisses. D’autre part, la richesse de la suisse n’est pas du uniquement « au dur travail » de ses citoyens, ne nous prenez pas pour des imbéciles, merci.
Quand à votre haine anti-française typique du suisse romand, je pense qu’elle ne constitue qu’une certaine forme de frustation, tout comme la haine à l’encontre du suisse allemand. Les français soutiennent votre économie, ne l’oubliez pas.
-
mangyu 14 décembre 2007 10:36Merci de ne pas ammalgammer « Ernst » et les suisses en général.
Votre réponse est tout aussi stupide que la sienne, racismes et préjugés quand tu nous tiens !
-
-
jrr 14 décembre 2007 11:21L’affiche du « mouton noir » avait pour but de dénoncer, faut-il le rappeler, le laxisme des politiciens socialistes et écologistes (les « roses-verts ») et des centristes envers les délinquants étrangers, dans le contexte de viols collectifs commis en territoire suisse par des réfugiés - qui d’ailleurs n’étaient pas des Africains. Ni plus, ni moins.
A partir de cette affiche, les ennemis politiques de Christoph Blocher - c’est-à-dire l’ensemble des autres partis gouvernementaux qui ont perdu du terrain par rapport à l’UDC, ont tenté de diaboliser Christoph Blocher en lui faisant un procès d’intention, l’accusant de racisme, et en relayant largement cette « information » dans les médias étrangers et jusqu’à l’ONU : ils ont donc fait exactement ce qu’ils reprochent à Christoph Blocher : ils l’ont traité comme un « mouton noir » au sens moral du terme (« il ne respecte pas la concordance », « il est autoritaire », « il veut dominer les autres », et autres reproches filandreux). Ils ont tenté de faire de Christoph Blocher un véritable mouton noir, « populiste, xénophobe et raciste ». Une campagne de dénigrement largement orchestrée qui a fini par porter ses fruits véreux.
Alors que Christoph Blocher n’a commis aucun acte délictueux - sinon d’être le politicien le plus populaire de Suisse. Et ça, bien sur, c’est un crime inadmissible pour les médiocres qui siègent à Berne - qui ont donc ourdi le complot destiné à l’évincer, en s’appuyant sur la haine viscérale des socialistes et des écolos pour toute autorité, sur la rancune des centristes après l’éviction parfaitement justifiée de Ruth Metzler, sur la haine que révèlent les rictus des Calmy-Rey et autre Couchepin, car Christoph Blocher est, notamment, un « mouton noir » beaucoup trop curieux par rapport aux chiffres de « Santé suisse »... Il est vrai que Christoph Blocher n’a pas besoin de puiser dans les caisses publiques, ni de faire du lobbying lucratif.
Pourquoi Christoph Blocher est-il si populaire en Suisse ? C’est tout d’abord son courage politique face à l’UE - et ici l’a-plat-ventrisme et les rodomontades de Couchepin et Calmy-Rey ont bien montré les limites de ces politiciens. Son courage politique face aux abus de l’aide sociale et à la chienlit socialiste. Son intelligence face aux problèmes complexes de l’économie moderne en voie de globalisation. Et le « peuple » a bien compris que Christoph Blocher est un politicien intègre, courageux et charismatique - d’où sa popularité qui a fait rapidement pâlir l’étoile des autres « vedettes » de Palais fédéral. Autant de crimes impardonnables.
De même que Chirac a tout fait pour évincer Nicolas Sarkozy en France, en utilisant les moyens les plus abjects, les gargouilles du Palais fédéral ont organisé les magouilles successives destinées à évincer Christoph Blocher. Il n’est besoin que voir leurs sourires faux pour comprendre ce qui s’est passé. Ces gens étant prêts à n’importe quelle bassesse pour défendre leurs prérogatives de carriéristes rusés et de politiciens médiocres. Des manoeuvres particulièrement lâches, estime pour sa part Mme Suzette Sandoz (droite libérale).
Après cette éviction, je souhaite plein de courage à Christoph Blocher pour mener une opposition constructive face aux rats qui veulent faire de lui le « mouton noir » de la politique fédérale. Sachant que sa popularité est intacte et que la population suisse n’est pas faite que de moutons aveugles.
-
JoëlP 14 décembre 2007 11:52Et maintenant les rats et les moutons aveugles...
> A partir de cette affiche les ennemis politiques de Christoph Blocher...
Vous avez raison, c’était malhonnête de détourner l’affiche des moutons surtout qu’il y en avait plein d’autres toutes aussi édifiantes.
-
dup 15 décembre 2007 11:15peut être vous avis omis des arguments importants. Il faut savoir que Blocher ne fait pas partie de Bilderberger, qu’il ne va pas a Davos ,qu’il n’aime pas la bureaucrate et la corrompue et non démocratique UE et les états socialistes type soviet .Ca , le nouvel ordre mondial permet pas . Il a su trouver des larbins à qui par flatterie , honneurs et prébendes ont été d’accord pour accomplir la basse besogne de trahison . Il lui préfere des serviteurs mous, serviles et mondialistes . Ecoutez le discours d’une langue de bois . ça vaut son pesant de sciure :
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=8255652&wysistatpr=ads_rss_texte
voilà ce qu’aime le nouvel ordre mondial . A la place de Blocher ,je laisserais ce pays ingrat et stupide et avec le temps et l’argent qui me resterais à vivre , j’irais par ex ici :
http://www.freedesktopwallpapers.net/ocean/1b.shtml
Bien que riche (pas milliardaire) ,c’est un peu un mecène à l’ancienne .Patriotique et idéaliste . Il a pas toujours raison mais a pas besoin de ce poste pour vivre .
-
-
Dji 14 décembre 2007 14:05jrr à écrit « [...]Des manoeuvres particulièrement lâches, estime pour sa part Mme Suzette Sandoz (droite libérale).[...] »
Franchement, après avoir lu cette phrase, j’ai eu un fou-rire continu de 20 secondes !
-
Laurent 14 décembre 2007 14:14Suzette Sandoz, comme très souvent, a perdu une excellente de se taire... Franchement, cette femme est complètement à côté de la plaque depuis des années...
-
Laurent 14 décembre 2007 14:17Par contre, pour rester chez les libéraux, les interventions télévisées de M. Claude Ruey (conseiller national, lui aussi libéral et vaudois) ne manquent pas de pertinence. Et c’est un homme qu’on ne peut en aucun cas considérer comme de gauche, ni même centriste...
-
-
Basebou 14 décembre 2007 18:00Buahahahahahah, je suis mort de rire en lisant les âneries écrites par jrr.
Faut vraiment avoir abusé du schnaps pour avoir le culot de prétendre que Blocher est le politicien le plus populaire de Suisse. Juste à titre d’info, à chaque sondage de popularité du Conseil fédéral, Blocher apparaissait soit dernier, soit avant dernier (souvent devant.... Pascal Couchepin ou « louis de Funès » (ceux qui connaissent les conseillers fédéraux sauront de qui je parle) !)
Blocher n’est populaire qu’auprès de l’électorat UDC,. D’ailleurs si sa non réélection avait été un tel scandale, on aurait assisté à des manifestations populaires de mécontement. Or la seule réunion qu’il y a eu, c’était un millier de personnes qui se sont réunies devant le Palais Fédéral pour encourager Madame Widmer-Schlumpf à accepter le poste.
Je vis dans une grande ville suisse et je peux vous garantir que l’éjection de « Blhorheur » réjouit une immense partie des Suisses !!!!
-
moebius 15 décembre 2007 22:05@ mangyu.Tant que nos coffres sont bien gardés les problémes internes de la suisse ne peuvent nous interesser. Et c’est quoi alors ce fromage qu’il y’a autour des trous. Cette affiche est odieuse
-
Richard Golay 16 décembre 2007 09:21« (...) Cette affiche est odieuse. »
Oui, et les parlementaires ont puni leurs auteurs en éjectant leur leader. Bon signe, non ?
-
mangyu 17 décembre 2007 11:15@moebius : Qu’est-ce que ca peut nous faire que vous ne vous intéressiez pas à la Suisse ? Vous souffrez quand même d’un syndrôme bizarre, parce que lire un article tel que celui-ci et encore prendre le temps d’y répondre (plusieurs fois !) alors que le sujet ne vous intéresse pas, c’est presque du masochisme.
L’affiche des moutons est effectivement odieuse. Tous les détournements colorés qui en ont été fait montrent que les gens ne sont pas resté les mains dans les poches suite à cette affiche. Le mouton noir a même été remplacé par la tête de Blocher tout récemment. L’éviction de Blocher n’y est pas directement liés mais montre bien l’agacement populaire face au comportement de cette branche udc qui ne sait que manier le bâton et la menace.
Le fromage à trou, c’est l’emmental. Le gruyère n’a jamais de trou, c’est ultra connu. Mais pour ca faut-il encore s’intéresser un minimum au sujet dans lesquels on intervient, ca évite de faire des bourdes aussi ridicules.
-
-
Basebou 16 décembre 2007 11:51Et les Suisses sont plutôt contents de l’éjection de Monsieur Blocher selon un sondage tout frais :
"Sondage : la majorité des Suisses (60%) saluent l’éviction de Christoph Blocher au gouvernement
15.12.2007 21:11
La majorité des Suisses saluent l’éviction de Christoph Blocher au gouvernement et l’arrivée d’Eveline WidmerSchlumpf. Près 60% sont soulagés devant la nouvelle donne politique contre 27%, selon un sondage Isopublic commandé notamment par le journal « Sonntag ». De plus, 56% des sondés jugent que l’UDC fait fausse route en optant pour une politique d’opposition tandis que 26% y sont favorables. L’UDC avait obtenu près de 29% des suffrages lors des dernières élections fédérales. Le sondage a été mené du 13 au 15 décembre auprès de 765 personnes en Suisse alémanique et en Romandie. (SWISS TXT)"
-
-
Mirabelle 31 janvier 2008 20:01En même temps, lors de l’élection qui a eu lieu recemment, on vote pour un parti, pas pour un homme.
Mouton noir en Suisse, je me rejouis de cette eviction dans le sens ou cet homme est a mes yeux, dangereux par ses convictions qui sont basees sur la haine et le rejet. Je respecte toutes les convictions, mais ne les apprecient pas toutes. Cependant dans son cas, je me sens menacee. Notre histoire europeenne est riche d’exemples de personnes (dictateurs ?) ayant presente ces caracteristiques, hors en Suisse, un silence gene recouvre ne serait-ce que cette derniere periode d’il y a 60 ans. Peut etre qu’une meilleure prise de conscience du role de la Suisse a ce moment permettrait de mieux realiser a quel point cet homme est dangereux.