jeudi 26 juillet 2007 - par Voris : compte fermé

Pont-Aven : « Paroles d’artistes »

Le calembour est une création de circonstance, souvent née de l’improvisation dans un moment de jovialité. Fugace, il ne laisse pas de trace. Il n’a pas vocation à l’immortalité. Je suis bénévole à l’association Paroles d’artistes de Pont-Aven où j’officie comme créateur de calembours et présentateur des invités.

Paroles d’arts tristes ? Sûrement pas ! Paroles d’autistes encore moins ! L’association locale donne la parole aux artistes locaux dans une ambiance intimiste et une incomparable bonne humeur... Le spectateur écoute les interviews entrecoupées de musiques ou chansons, son regard peut se poser sur les œuvres exposées de l’artiste peintre ou sculpteur invité.

La prochaine soirée de Paroles d’artistes (entrée libre) aura lieu le jeudi 26 juillet à Tregunc, au château de Kerminaouët. Nous recevrons notamment le poète Gérard le Gouic (prix Bretagne de la poésie en 1973 et prix Antonin Artaud en 1980). A cette occasion, je vous livre ici une rétrospective de calembours dédiés aux artistes invités. Il ne s’agit que d’extraits de présentations.Vous pouvez lire l’intégralité des présentations (avec photos) sur le site Paroles d’Artistes qui est particulièrement fourni et soigné. Lien direct vers la rubrique des présentations des invités.

Gilles Thoraval : "Toutes ces ballades faites de mots agiles sont à Gilles, toutes ces histoires chantées, que peut-être le public à tort avale, sont de Thoraval (...)"

ME-MO : "Même au milieu de l’hiver enfermé dans son atelier, même au creux d’un voyage en Afrique, même au Mali, même au Maroc, ME-MO reste ME-MO, une signature originale ! (...)"

Erwann Keravec : "C’est nouveau ! C’est new ! C’est « Niou Bardophones » ! D’où vient ce nom de groupe ? Serait-ce la fusion des chansons de Bardot et du groupe Téléphone ? Vous n’y êtes pas, mais alors pas du tout ! Car ce groupe décoiffant rassemble les enfants terribles de la musique bretonne. Mais est-ce nouveau ? To be or not to be new : voilà la question. Oui, du biniou y’en a ! (...)"

Jean-Jacques Toux : "Si je vous dis « Toux », ça ne vous dit rien ? Toux avec un « X » à la fin : Jean-Jacques Toux ! ça pourrait être le titre d’un film « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Toux sans jamais oser le demander » (...)"

Gabriel Lalonde : "La poésie québécoise est méconnue en France. Par exemple qui connaît Gaston Miron ? Ils sont par trop ignorés les poètes québécois : Québé-quoi ? Améric-hein ? En anglais : « what ? « What », c’est la ouate qu’on se met dans les oreilles on dirait pour pas écouter la riche musique des mots des cousins de là-bas (...)"

Brigitte Kloareg : "Baignée dès l’enfance dans la chanson avec Barbara, Brassens, Ferrat, notre Nana n’a pas suivi la voie Mouskouri qu’elle écoutait ni la voie Ferré mais, en 1975, la voie France Galles : je veux dire qu’elle quitte alors la France pour le pays de Galles ! (...)"

Claude Rouseaux : "Le peintre RousseauX (ndlr : prononcer comme "Astérix") fut sauvé par coupdebistourix. Il comprit alors que le X à la fin de son nom signifiait "chacun porte sa croix". Enfant, il est accepté chez Léger, même si ses parents gagnaient pas lourd (...)"

Joël Coche : "Attention public, même si vous êtes ce soir déjà un peu claqué, attendez-vous à prendre une claque. Mais non ! Rassurez-vous : la claque est imagée. Le mot "slam" désigne en argot américain "la claque" (mot emprunté à l’expression « to slam a door » qui signifie « claquer une porte »). Merci donc de ne pas repartir en claquant la porte (...)"

Gwenn Le Doré : "Il était une fois Gwenn Le Doré, un percussionniste qui conte autant qu’un conteur qui percute (...)"

Youenn Le Bihan et Stéphane Morvan : "Ils participent à la tradition bretonne. Lutins... ? Lutteurs... ? Non ! Luthiers. Si leur carnet de commande est plein, c’est parce qu’ils ne donnent pas dans le prêt-à-flûter, ni dans la bombarde en série (...)"

Christine Larousse : "Formée à Paris à l’Ecole supérieure des arts appliqués (Du bon, du beau, Duppéré !), Christine Larousse est une femme d’intérieur dont l’intérieur rayonne de lucioles importées de sa Provence natale, et de lumières d’Orient ramenées de son voyage en Inde. Cette femme d’intérieur qui embellit le vôtre, décore les miroirs de ses œuvres chaleureuses (...)"

Daniel Cario : "Si Cario vous fait penser à « caryotype » - cet examen médical pratiqué pour débusquer les chromosomes- appliquons le caryotype aux personnages de l’auteur. Nous voyons qu’ils présentent tous le chromosome de la biniouserie ! Biniouserie est un mot que nous revendiquons ici dans cette assemblée et dont nous sommes fiers (...)"

Dom Duff : "S’il était le titre d’une émission télé, il serait « Des racines et des ailes ». Ses racines étant au pays Pagan, lui-même intégré dans le pays pas grand qu’est la Bretagne, ses ailes l’ont porté naturellement sur la route du monde. Ainsi vit-on ce Léonard allé au nord (...)"

Marc Di Napoli : "Quel Di Napoli reçoit-on ce soir ? Le Di Napoli-valent ! qui après être passé par le cinéma, le théâtre, la télé, la radio, est venu à la peinture ? Le Di Napoli-chromie ! qui veut rendre au calvaire de Plougastel-Daoulas ses tonalités originelles ? Le Di Napoli-nésien ? car après s’être installé à Pont-Aven comme Paul Gauguin, peut-être voudra-t-il à l’instar de ce dernier partir pour les îles lointaines ? (...)"

Michel Thersiquel : "« Je ne quitterai pas ce pays » et de fait c’est le pays qui ne l’a plus quitté. La faute aux anonymes ? La faute aux petites gens qu’il aime à mettre en lumière ? Ou bien la faute au père ? Non : la photo tout court (...)" (Ndlr : Michel Thersiquel est aujourd’hui décédé.)

Annick Labbé : "Tout est parti d’une chaise. Pourquoi une chaise et pourquoi une seule ? De là à conjecturer que l’artiste s’est vu saisir tous ses biens par l’huissier, il n’y aurait qu’un pas de danse que je ne ferai pas (...)"

Yan Balinec : Prédestiné à choisir entre le sabre et le goupillon, Yan Balinec a préféré le bâton qui lui permet avec des mots bien goupillés de sabrer les préjugés.

Alain Lucas : Le cas Lucas ! "A Châteauneuf-du Faou, on dit que le fou c’est lui ! Alain Lucas fut footballeur, patineur avant de devenir sculpteur, peintre, auteur-compositeur. Il a donc plus d’une corde à son arc ce guitariste qui des rollers a glissé aux rock and rollers. Son caractère rebelle au service national aurait pu lui valoir le violon. Mais non ! c’est à la guitare qu’il a fini. Il écrit des chansons du terroir qu’il ne laisse pas dans son tiroir. Certains diront : Les chansons du tiroir qu’est-ce ? (...)"

Christian Blanchard : "Il aime les trames tortueuses : drôles de trames !
Mettons fin aussi à un second préjugé : On peut s’appeler Blanchard et aimer le noir. Christian Blanchard travaille au noir, au roman noir (...)"

Carmelo De la Pinta : Carmelo l’enchanteur ! "Si je dis « Je vous présente Carmelo De la Pinta. Vous répondrez : enchanté ! » Mais enchanté au sens littéral et fort : tombé sous le charme magique d’un enchanteur (...)"

Le poète Yan Balinec (à gauche) interviewé par moi-même.

Pour tous renseignements :

Café du Centre

2, rue du Port
29930 Pont-Aven
Tél 02 98 06 00 57

Benoît Lavaux, président
Tél : 06 99 36 10 97

@contact ou mail

http://www.paroles-artistes.com

Les membres de l’association Paroles d’artistes sont :

Benoît Lavaux (président), Paul (alias Paol d’artistes, pour Agoravox "Taverne des poètes"), Catherine, Corinne, Gérard et Alice, Martine, Gilbert, Marie, Soisig, Brieuc.




21 réactions


  • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 13:11

    Veuillez m’excuser de n’avoir pas parlé de l’Ecole de Pont-Aven mais elles est mondialement connue. Je colle ici un extrait de l’article de Wikipedia :

    « L’École de Pont-Aven est le nom qui a été donné a posteriori pour grouper sous une même étiquette des artistes très différents qui sont venus régulièrement peindre dans ce qui n’était qu’un petit bourg breton de 1 500 habitants situé entre Concarneau et Quimperlé dans le sud-est du Finistère en Bretagne. Les artistes les plus en vue ont été Paul Gauguin (arrivé en 1886), Émile Bernard, Paul Sérusier, Charles Filiger, Maxime Maufra, Henry Moret, Ernest de Chamaillard. Différents styles ont été pratiqués, dont le synthétisme de Félix Jobbé-Duval et l’impressionnisme, né avec Claude Monet, et représenté par Maufra. »

    Le lecteur voudra bien considérer avec indulgence que le calembour ne joue son plein effet que dans la vie vraie et chez un public complice, chauffé par l’ambiance amicale du lieu. Mais aussi lorsque qu’il est mis en valeur par une bonne lecture, ce qui est le cas avec le président de notre association. Les calembours n’ont pas le même relief ici. smiley Mais cet article est en quelque sorte aussi la « défense et illustration » du calembour dont j’ai parlé ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=27138

    Article qui a procuré du plaisir aux participants autant qu’à moi-même ! smiley


    • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 13:21

      J’ai fait ce petit rappel quand même on sait jamais, pour les gens sans parapluie ou sans K-way.

      Venez couverts à la soirée. ça mouille dehors !


    • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 13:38

      M’apercevant du risque de méprise de mon « ça mouille » : je précise aux bretons et touristes que la soirée se déroule à l’intérieur du château et pas à l’extérieur. D’autre part, il n’a pas plu une seule goutte de la journée à cette heure.


  • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 13:27

    Dans la catégorie « vu à la télé », Marc Di napoli (un des invités passés de l’association : voir site) fut le comédien qui joua dans le feuilleton des années 1968 « Les aventures de Tom Sawyer » (et son frère dans le feuilleton avec le poney Poli : remember !). Il a joué au théâtre aussi : voir son site : http://www.marcodinapoli.com/dyna/accueil.php

    Il a aujourd’hui une galerie à Pont Aven.


  • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 14:07

    A défaut de Bretagne de Taverne, vous pourrez regarder ce soir la Bretagne de Tavernier : « Que la fête commence ! » sur France 3.

    « de prodigieux comédiens dont Tavernier a encouragé la démence jubilatoire. Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle n’ont peut-être jamais été aussi grands » dit Telerama en ligne.


  • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2007 14:39

    Salut Taverne,

    « La prochaine soirée de »Paroles d’artistes« (entrée libre) aura lieu le jeudi 26 juillet à Tregunc au château de Kerminaouët »

    >>> J’enfourche ma bécane avec un peu de doping, je devrais y arriver. smiley

    Un chateau de Kerminaouët, pardi... On ne fait pas dans le détail en Bretagne.

    Pont Aven, je connais. J’en ai des photos perso. Kerminachouette... connait pas. Visitable et où ?


    • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 15:44

      Guy, accroches-toi au maillot jaune et tu arriveras plus vite !


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 juillet 2007 09:29

      Salut... Taverne... des ... Poètes,

      Je...respire...à...peine. Même..avec..un .. maillot .. jaune..sur ..le..dos, je reste.. encore.. tout essssoufffffler. ..... Je ne suis pas arrivé à ton château. Comment était-ce ? Convainquant ? Poétisant ? Rimant ?

      Bonne journée, smiley


    • La Taverne des Poètes 27 juillet 2007 09:43

      Salut « l’enfoiré » : c’était enrichissant, convivial et joyeux comme à l’accoutumée.

      Le poète Gérad le Gouic nous a rappelé une de ses citations parues dans « Le Grand Livre de la méchanceté » : « Je ne détruis jamais les enveloppes de mes amis car c’est le meilleur de leur courrier ».

      Son dernier livre porte un titre ironique et « mauvais pour le commerce » dit son auteur : « Pendant l’agonie, la vente continue ».

      Le peintre invité, Jean-Yves Blecon, serait le plus cotté (*)en Fance dans la catégorie gouache (selon un confrère peintre). Ses toiles sont superbes.

      (*)Demian West pourrait peut-être nous le confirmer...

      Enfin Alain Lucas, le peintre-chanteur était venu avec sa chorale qui nous interpréta à trois reprises des chants de marins.

      Tout le monde à la fin se parlait, admirait les tableaux, se faisait dédicacer les livres de Le Gouic...Tout ceci dans le cadre somptueux du château.

       smiley


  • torr-ben 26 juillet 2007 16:21

    Salut l’artiste ! Ah Pont-Aven...le bois d’Amour, la Chapelle de Trémalo (où se trouve une reproduction du Christ jaune), l’Aven, Kerdruc, Raguenès fréquentés par les peintres sus cités ... Des paysages de toute beauté surtout dans l’arrière saison. Mais aussi un haut lieu de blaireaux qui circulent en tongs avec leur glace et qui contemplent les dernières croutes du peinturlureur local.

    Les dernières belles oeuvres que j’ai admirées sont celles de Katell Goarnig et de Mainguy, lequel a illustré magnifiquement un long « gwerz » de Glenmor « les emblaves et la moisson ». A l’atelier d’Ernest ou milig Ar Scanv, Xavier Grall aimaient se retrouver et fustigeaient tous les vendus et les soumis de Basse et de Haute Bretagne...

    Par ailleurs, Pont-Aven est le lieu de prédilection d’un « barde » à papa : Théodore Botrel dont les chansons qui sont d’une cucuterie et d’un mauvais goût rappellent le film « les galettes de Pont-Aven » (et le numéro de JP Marielle)et font la différence entre des Bretons debout et des Bretons couchés mangeant dans la main de leur maître.

    Ah Pont Aven sacré Bon Dieu de Nom de D... !


    • La Taverne des Poètes 26 juillet 2007 16:51

      Sans oublier les toilettes publiques : les touristes les prennent pour un monument, tant l’architecte y a mais du goût ! Tout en pierres de tailles. Gast ! C’est pas à Paris qu’on verrait ça !


    • torr-ben 26 juillet 2007 17:25

      Pisser ou ch...dans un beau cadre, çà élève l’esprit hors de nos basses besognes...


  • torr-ben 26 juillet 2007 19:01

    Précisions : en fait, après vérifications, c’est Huart et non Mainguy qui illustrait la gwerz de Milig Ar Scanv dit Glenmor.

    Me reviennent ces vers de X Grall dans « la sône des pluies et des tombes » :

    "Allez dire à la ville

    que je ne reviendrai pas

    dans mes racines je demeure

    Allez dire à la ville

    qu’à Raguenès et kersidan

    la mer conteste la rive

    que les chardons accrochent la chair des enfants

    que l’auroch bleu des marées défonce le front des brandes

    Allez dire à la ville que

    c’est ici que je perdure

    roulé aux temps anciens

    des misaines et des haubans

    Allez dire à la ville

    que je ne reviendrai pas

    poètes et forbans ont même masure

    les chaumes sont pleins de trésors et de rats

    on ne reçoit ici que ceux qui sont en règle

    avec leur âme sans l’être avec la loi

    les amis des grands vents

    et les oiseaux perdus

    Allez dire à la ville

    que je ne reviendrai pas

    Terre dure de dunes et de pluies

    pierres levées sur l’épiphanie des maïs

    chemins tordus comme des croix

    Cornouaille

    Aven

    Eden

    ria des passereaux

    on met le cap sur la lampe des auberges

    les soirs sont bleus sur les ardoises de Kerdruc

    ô pays du sel et du lait

    Allez dire à la ville

    que c’en est fini

    je ne reviendrai pas

    Le Verbe s’est fait voile et varech

    bruyère et chapelle

    rivage des gaëls

    en toi, je demeure

    Allez dire à la ville

    Je ne reviendrai pas"


  • torr-ben 27 juillet 2007 14:48

    Salut Calmos ! Sois sympa avec la Taverne, il a de réels talents d’écrivain et de poète.

    Pour en revenir à X. Grall, il savait parler au coeur et comme Péguy à la fine pointe de l’âme. Il savait ce qu’est l’identité d’un peuple que les enfants gâtés galvaudent tant, aujourd’hui, dans cet Occident repu de matière . Elle est le fruit de notre histoire, des combats et de la foi de nos ancêtres...La terre que nos Pères nous ont léguée et que comme l’enfant prodigue nous renions et vendons comme des Judas. Mais il y a youjours un retour de bâton...


  • La Taverne des Poètes 28 juillet 2007 11:18

    Les vidéos sont déjà en ligne ! (et les photos aussi) Merci à Michel qui s’occupe du site Paroles d’Artistes et à Agoravox qui a remis cet article à la « Une » d’aujourd’hui.

    Les vidéos de la soirée sont ici :

    http://www.paroles-artistes.com/invites07.php?PHPSESSID=3c944cb62a4af9632962ca75d3d794f7


    • Sam Des Bectes Sam Des Bectes 28 juillet 2007 19:43

      Pas de quoi, La Taverne, ce fut un plaisir, comme d’habitude, de mettre en ligne ces textes/images/videos. ...photos... en ligne, vi ! Hum, presque toutes les photos :), bien sûr. Il y en a toujours quelques unes que j’oublie de publier, hum... Promis, je vais y réfléchir. @ bientôt. Sam/Michel


  • moebius 29 juillet 2007 23:36

    Affligeant...


    • moebius 29 juillet 2007 23:36

      et consternant.


    • moebius 29 juillet 2007 23:44

      Boy scout, non ? en tout cas trés paroissiale ces chaudes soirées


    • Sam Des Bectes Sam Des Bectes 31 juillet 2007 22:30

       smiley C’est une opinion tranchée, hum, et même courte mais aussi respectable qu’une autre, la question est juste de savoir pourquoi tu la donnes.
      Ca n’a aucun intéret, si ?
      Et pis si c’est concis c’est aussi laconique !
      On aurait aimé un avis plus grassouillet.
      Un truc du genre : « ... et on reste perplexe devant les efforts déployés à... » aurait amusé, ou bien : « ... la seule chose qu’on puisse leur reconnaître c’est une certaine pugnacité dans leurs essais à dominer leur néant ... etc », bref un truc rigolo, quoi !
      Il faut bien faire les choses.
      Allez, une petite oraison, avant mes prières du soir. Elle ne t’est pas vraiment adressée, cher Moebius, toi que je ne connais pas et ne connaîtrai jamais, non, c’est juste par plaisir...
      ... et c’est dans la tristesse, mes frères, que nous nous retrouvons ici pour célèbrer l’âme de Moebius.
      Le bon Moebius, toute sa vie durant, s’affligea de peu et se consterna d’un rien. Léger comme la brise, frèle tel le roseau, il allait par les chemins, se consternant d’un souffle et s’affligeant douloureusement. Et ses voisins disaient de lui :
      « - Tu as consterné Moebius ce matin ?
      - Bah, brièvement, en touriste, mais affligé, ha oui, ça je l’ai bien affligé ! » et les voisins étaient contents. Toute sa vie Moebius apporta donc réconfort et sourires à ses frères et c’est pourquoi nous te souhaitons, frère Moebius, de reposer en paix.
      Rest in peace.


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