lundi 30 novembre 2015 - par Renaud Bouchard

3.000.000.000 € contre 79.000.000 de Turcs dans l’UE : rançon du désastre ou prix du chantage migratoire ?

La Turquie "s'engage" à contenir le flot de réfugiés vers l'Europe, non pas en échange, mais en exigeant des contreparties politiques et financières inacceptables dont la plus importante est la relance des négociations sur son adhésion prochaine à l'Union européenne.

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1- En langage diplomatique, on lira ceci :

Le président de la Commission européenne, M. Donald Tusk, a décidé de convoquer une réunion des chefs d'État ou de gouvernement de l'UE avec la Turquie. Cette réunion marquera une étape importante dans le renforcement des relations entre l'UE et la Turquie et contribuera à la gestion de la crise migratoire.

La décision de tenir une réunion entre les 28 dirigeants de l'UE et la Turquie fait suite à une série de pourparlers à haut niveau entre la Commission européenne et la Turquie ainsi qu'à plusieurs rencontres bilatérales entre le président Tusk et le président Erdoğan ainsi que le premier ministre M.Davutoğlu. 

Lors de leurs réunions tenues aux mois d'octobre et de novembre 2015, les dirigeants de l'UE ont discuté de l'importance que revêt le renforcement de la coopération avec la Turquie en ce qui concerne la crise migratoire : 

Dans les conclusions de sa réunion d'octobre 2015, le Conseil européen a ainsi accueilli avec satisfaction le plan d'action commun avec la Turquie. L'UE et ses États membres ont annoncé qu'il se tenaient prêts à renforcer la coopération avec la Turquie et à accroître de manière substantielle leur soutien politique et financier. Etiez-vous au courant de cette activité diplomatique ? Peut-être pas.

 

2- En langage courant, on prendra connaissance de cela :

Ce dimanche 29 novembre 2015 est un jour de défaite qui marque la capitulation des Européens qui, pris à leur propre piège – celui du signal criminel donné par l'Allemagne à une invasion démographique de l'Europe – ont accepté, non pas de venir en aide, mais bien de payer volontairement un tribut de 3 milliards d'euros non remboursable en échange duquel la Turquie "s'efforcera" de freiner l'arrivée des réfugiés en Grèce.

Ce n'est pas tant l'Allemagne d'Angela Merkel que l'Europe tout entière qui est ainsi venue jeter le drapeau européen, mais aussi les drapeaux des autres nations européennes, aux pieds du dirigeant turc M. Recep Tayyip Erdogan.

On comprend donc la joie non dissimulée du premier ministre Ahmet Davutoğlu déclarant sans être contredit à son arrivée à Bruxelles ; « C'est un jour historique pour notre processus d'accession (à l'UE). Nous allons forger la destinée du continent  ! » Mais comment donc ! La puissance ottomane est de retour en Europe, avec des dirigeants européens félons qui l'accueillent à bras ouverts.

Parfaitement en phase avec cette capitulation, la chancelière allemande augmente la pression sur ses partenaires européens en manifestant la volonté de l'Allemagne de « remplacer l'immigration illégale par une immigration légale » en provenance directe de Turquie et à destination de l'UE. Avec une presse allemande qui pointe de 300.000 à 500.000 de ces « réinstallations » organisées, à se partager en Europe dans les années à venir , au-delà des 160.000 acceptées en septembre 2015 en plus des 760.000 personnes arrivées depuis le début de l'année 2015, parmi lesquelles figurent 240 000 syriens, on comprend qu'aucun des autres dirigeants allemands et européens, mis devant le fait accompli, ne soutienne franchement ce projet démentiel.

L'Europe est en train de s'enliser.

L'application du « plan d'action » mis en place avec la Turquie dépend maintenant du dirigeant turc, M.Recep Tayyip Erdogan. Mais qui peut sérieusement croire - à part des dirigeants européens aux abois ou victimes de leur aveuglement -, que celui-ci, après avoir obtenu ce que l'UE lui a honteusement apporté, tiendra ses engagements de neutraliser les passeurs qui prospèrent sur la côte turque comme de « fixer » tout ou partie des 2 millions de Syriens déjà réfugiés en Turquie en leur accordant permis de travail et scolarisation de leurs enfants ?

Face à une Europe en position de faiblesse, déstabilisée par un exode des réfugiés qu'elle a volontairement provoqué, préoccupée par l'avenir de l'espace Schengen et pour finir inquiète d'infiltrations terroristes, la Turquie a eu beau jeu de s'ouvrir un boulevard en obtenant les deux concessions majeures que voici :

- La promesse, valable dès octobre 2016, d'une exemption de visa UE pour les 79 millions de turcs, avec comme « condition » - et l'on est prié de ne pas broncher - , l'engagement préalable d'Ankara de réadmettre systématiquement les clandestins qui continueraient de passer. Avec la Suède dont la police vient d'annoncer qu'elle avait perdu la trace de 14.000 migrants qui devaient quitter le pays faute d'avoir reçu l'autorisation d'y résider, on laisse ici au lecteur le soin de conclure que ce qui n'est pas qualifié de « clandestin » sera opportunément réputé « réfugié », manière de dire que les écluses sont ouvertes ou que les vagues du tsunami migratoire ont encore un vaste territoire à envahir. http://www.breitbart.com/london/2015/11/28/swedish-police-14000-migrants-due-deportation-vanished/

- L'ouverture de nouveaux « chapitres » dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, les Vingt-Huit s'engageant à en ouvrir un dès décembre 2015, mais pas la demi-douzaine escomptée. Là encore le lecteur pensera qu'il peut respirer puisque tout est sous contrôle. Se souvient-on toutefois que le chapitre qui va être discuté n'est autre que ce Chapitre 17 de l'Acquis communautaire relatif aux « politiques économiques et monétaires », précisément celui qui avait été opportunément bloqué par la France en 2007 par M. N. Sarkozy (rendons à César etc.) car dans le cas contraire c'eût été directement introduire la Turquie au cœur des mécanismes financiers de l'UE et de l'Euro en rendant son adhésion irrémédiable ? Là encore le lecteur appréciera l'étendue de la forfaiture commise dimanche 29 novembre 2015.

Dans un accès de bonté humanitaire ou de stupidité profonde, Mme Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE, a cru utile de préciser pour sa part que ce qu'elle qualifie d'aide non remboursable de 3 milliards d'euros, à titre initial, représente « de l'argent destiné aux réfugiés et non pas à la Turquie, (car), comme au Liban ou en Jordanie, il faut soutenir ceux qui aident les réfugiés. » Comprenne qui pourra.

Qui peut sérieusement croire, sauf des naïfs comme Mme Mogherini, que M. Erdogan va laisser l'UE distribuer directement ses généreuses enveloppes aux personnes déplacées sur son territoire ?

Au point où nous en sommes, pourquoi l'UE n'offrirait-elle pas directement à la Turquie un lot de camions citernes rutilants pour remplacer la flotte de transport d'hydrocarbures vendus par l'Etat islamique et que les vilains russes ont détruite, nuisant aux intérêts économiques et financiers du clan Erdogan ?

Qui peut encore croire, sauf des traîtres tels que M.M. Tusk, Dijsselbloem, Juncker, Merkel, qu'il suffira de payer pour retrouver le contrôle des frontières externes de l'UE ? "Nous ne pouvons pas maintenir sur la durée notre Etat social, si l'afflux de réfugiés se poursuit ainsi. Si l'Union européenne ne protège pas mieux ses frontières extérieures, alors un petit groupe de pays le feront", affirme le président de l'Eurogroupe, M. Dijsselbloem, dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt. http://www.lequotidien.lu/international/eurogroupe-le-spectre-dun-mini-schengen/.

Grâce soit rendue à ces courageux pays qui ont amplement raison d'agir de la sorte pour défendre leurs intérêts et ceux d'une vraie Europe, comme nous devrions aussi le faire.

Comprend-on que les dirigeants européens sont prêts à tout, et principalement à vendre l'âme et la sécurité de l'Europe, pour réaliser leur dessein d'intégration mortifère en abattant le dernier obstacle qui leur résiste : l'intégrité, l'identité et la souveraineté des nations européennes ?

Et en France, qu'en est-il ?Ces choses-là sont de peu d'intérêt. L'opération d'enfumage continue ; la COP 21 succède aux attentats, les élections régionales se prépaent, le désastre économique suit son cours. http://www.zerohedge.com/news/2015-11-29/paris-prologue

Les citoyens européens, en revanhe, ceux auxquels personne ne demande plus leur avis se voient ainsi engagés à leur insu sur le montant de l'assistance financière promise et consentie à Ankara.

Mais le partage de la facture reste à faire.

Il faut donc sérieusement espérer que personne ne voudra effectivement contribuer à ce suicide en direct. Pour le moment, seules la Pologne, la République tchèque et la Hongrie ont compris ce qu'il se passait. Populistes ! Dira-t-on. Non, simplement réalistes.

La situation est très simple à comprendre :

79.000.000 de Turcs musulmans en Europe, avec un pays dirigé par un dictateur qui joue sur deux tableaux - membre de l'OTAN et pro-Daesh -, une Turquie en proie à une guerre civile et à une répression impitoyable contre les Kurdes, en proie à des difficultés économiques sérieuses qui vont être aggravées par les représailles économiques exercées par la Russie (tourisme, énergie), un pays occupant illégalement une partie d'un membre de l'UE avec l'annexion chypriote, une puissance ouvertement islamique qui a balayé tous les acquis du kémalisme : et on laisserait le loup d'Anatolie entrer dans la bergerie européenne ?

Rien n'est encore joué, alors réagissez ! Réagissez tant qu'il en est encore temps à une forfaiture, une traîtrise majeures qui signent une capitulation de l'Europe destructrice de tout ce que nous sommes encore.

Réagissez en me soutenant dans un combat que non seulement nous pouvons mais encore que nous devons gagner.

Réagissez en parlant, expliquant, diffusant dans votre entourage, amis, relations, collègues, famille, cette information capitale.

Réagissez en interrogeant votre Député, votre Sénateur.

 

Références :

A lire.

1- Réunion des chefs d'État ou de gouvernement de l'UE avec la Turquie, 29/11/2015 - Déclaration UE-Turquie

http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/11/29-eu-turkey-meeting-statement/

2- En seule langue anglaise, le EU-Turkey joint action plan du 15 octobre 2015 (MEMO/15/5860 )

http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-15-5860_en.htm

3- Réactions européennes :

Eastern European leaders defy EU effort to set refugee quotas

http://www.ibtimes.com/eu-refugee-crisis-quota-plan-rejected-hungary-cze...

Poland : No Invaders, No EU Flag

http://newobserveronline.com/poland-no-invaders-no-eu-flag/

Hungarian Mayor Invites All Europe to Come View His Awesome Fence

http://www.breitbart.com/london/2015/11/28/watch-now-border-fence-town-o...

4- Indicateurs statistiques.

http://www.statistiques-mondiales.com/turquie.htm



51 réactions


  • Alice Rupert 30 novembre 2015 16:17

    Certains ont des idées


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 novembre 2015 17:45

      @roman_garev

      Ici le problème fait l’objet d’une approche plus sérieuse.

      On ne s’encombre pas de faux problèmes et la population est assez réceptive à une sorte de respect de la législation, chacun ayant intégré des règles simples :

      Absence d’официальное приглашение ? Complications garanties.
      Visa expiré ? Très gros problèmes.

      La séquence qui suit est intéressante et concerne précisément des gens qui n’ont pas su respecter les règles du pays hôte.L’histoire ne dit pas ce qu’il advient des intéressés.

      https://www.rt.com/news/convoy-migrants-illegal-aliens-041/


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er décembre 2015 04:34

      @Rupert

      C’est NON a l’admission de la Turquie dans l’UE, Si on en arrive a devoir choisir entre une EU avec la Turquie ou pas UE, il doit être clair que ce sera « Pas d’U’E ». Les partis doivent se positionner sur cette question avant lee Régionales

      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er décembre 2015 04:53

      @Rupert


      Avec cette masse de Musulmans en Europe, on est certain que prévaudrs une continuelle zizani qui garantira que l’Europe ne deviendra jamais une rivale sérieuse pour l’Amérique. Si on n’a pas compris avec les attentas, que faudra-t-il pour qu’on comprenne.

      PJCA

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er décembre 2015 06:07

      @Pierre JC Allard
      Ils n’ont pas demandé l’avis des citoyens européens pour y faire entrer récemment 10 pays d’un coup, ils ne demanderons pas l’avis non plus pour la Turquie.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 08:26

      @Fifi Brind_acier et PJ-C. Allard

      Bonjour et merci pour vos commentaires.

      Je reprends ici une intervention de Fifi Brin d’Acier qui a retenu mon attention sous un autre billet :

      "La Turquie doit entrer dans l’UE, car les USA veulent que l’OTAN ait le même périmètre que l’ Union européenne. Ce ne sont pas les citoyens européens qui décident de l’élargissement sans fin de l’ UE, on ne leur demande pas leur avis, ni les marionnettes Mamamouchis qui dirigent les pays européens.

      •  
      Ce sont les USA qui poussent leur cheval de Troie, Merkel, à faire entrer sans cesse davantage de pays dans l’UE, pour qu’ils soient dans l’ OTAN.
      « L’élargissement sans fin de l’ Union européenne », par Asselineau.

      Une fois dans l’ UE, plus de frontières du tout, et les 3 milliards donnés à la Turquie se perdront dans les méandres de la corruption généralisée d’ Erdogan..."

      S’agissant du périmètre de l’OTAN, on réalise qu’il est très étendu puisqu’on le trouve en Afghanistan, aux frontières du Pakistan.


    • mmbbb 6 décembre 2015 11:47

      @Renaud Bouchard Le cheval de troie des americains ; les fondateurs de ’l europe Schumman Monnet Les documents déclassifies de la CIA montre que Monnet etait une torpille americaine Il avait des liens direct avec cette office de renseignement amercain. Quant a notre feld marechal que le monde entier nous envie je veux dire BHL, celui ci n’est il pas une tete de pont des amerloques Lui qui fut charge de foutre le bouzin en Urkraine Propos a peine voile de Brzezinski sur la strategie a long terme en europe des americains Quanq a la Pologne entra dans l’ EU son armée se dota d’emblée de F 16 vraiment etonnant ! . Et comble de cette decadence francaise les amerloques sont offert Alsthom Les turbines de hautes technologie c’est vraiment extra puisque nous étions a la pointe etc etc J’admire les amerloques puisqu il nous prennent pour des veaux selon la formule de Gaulle.. C’est cette elite francaise qu il faudrait passer « au rasoir national » .


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 novembre 2015 18:56

    Aux lecteurs
    Deux enjeux primordiaux :

    1 -Pays musulman à l’identité très forte, la Turquie revient sur un siècle de laïcité à marche forcée. La société turque connaît une renaissance islamique stupéfiante. Les récents meeting électoraux de l’AKP à Strasbourg et Bruxelles ont montré la nouvelle arrogance turque en Europe avec une synthèse islamo-nationaliste affirmée. L’immigration en provenance de Turquie et de toute l’Asie centrale va s’amplifier, attirée par les standards socio-politiques de l’Europe du Nord. La question des frontières va s’aggraver puisque l’UE deviendra limitrophe de pays aussi stables que la Syrie, l’Azerbaïdjan, l’Irak, l’Arménie et la Géorgie.
    La Turquie monnaye littéralement ses réfugiés contre la relance de son adhésion à l’UE tout en alimentant le conflit contre les kurdes et l’Etat syrien

    2- Comme l’explique Hervé Desuin, "D’un point de vue strictement économique, la Turquie est déjà très intégrée au marché européen. Mais sans doute qu’avec la Turquie en Europe, les pays des Balkans se recentreraient par rapport au barycentre actuel de l’UE situé aujourd’hui en Allemagne. Cela dit l’adhésion de la Turquie profiterait surtout aux Turcs ; pays le plus peuplé de ce futur nouvel ensemble eurasiatique, elle passerait devant l’Allemagne en terme de droit de vote au Conseil européen et en représentativité au Parlement de Strasbourg. Cette adhésion serait un formidable tremplin de puissance pour la Turquie, laquelle pourrait retrouver son rôle de « pont » entre les deux continents comme à l’époque ottomane de la Turquie d’Europe où son influence se faisait ressentir jusqu’à Vienne. La communauté turque d’Allemagne est la plus importante d’Europe. Nouvelle société germano-turque, l’Allemagne, si elle acceptait l’entrée de la Turquie dans l’UE, verrait son identité bi-nationale s’accentuer. Le couple franco-allemand céderait la place au couple turco-allemand en quelque sorte."

    cf.http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/10/20/31002-20151020ARTFIG00254-turquie-ue-comment-erdogan-tord-le-bras-aux-europeens.php


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2015 21:14

      @Renaud Bouchard
      Vos obsessions anti-musulmanes ne devraient pas vous empêcher de lire les rapports de la CIA :
      « Toutes les discussion à la Finkelkraut ou à la Fourest sur les dangers de l’ Islam, c’est de la diversion, un rideau de fumée ». Si c’est la CIA qui le dit...


      On vous bourre le mou avec l’Islam, alors que la question centrale c’est de sauver l’économie américaine en faillite, qui ne se maintient que par le pillage, et donc la guerre.

      La « guerre contre le terrorisme » (tout en soutenant les terroristes), « la guerre contre l’Islam »( tous des terroristes en puissance), c’est tout inventé pour détourner l’attention, pour diviser sur les questions religieuses, et sur l’immigration.

    • V_Parlier V_Parlier 30 novembre 2015 22:14

      @Fifi Brind_acier
      Pour sauver l’économie US tous les moyens sont utilisables. Y compris les islamistes radicaux et les tensions interethniques inévitables provoquées par les déplacements massifs et rapides de populations. Évidement, un gars de la CIA ne va pas le tourner comme ça. Il va d’abord faire bonne figure en commençant par du politiquement correct ou au moins quelque chose d’assez séducteur à l’égard de ses critiques potentiels (lâchage des néocons français trop caricaturaux, que chacun sera libre d’évaluer selon ce qu’il en pense) et ensuite l’idée sera de proposer... des solutions à l’américaine, des supers plans de conquête vicieux, etc... en continuant de l’autre côté à torpiller les nations d’Europe par les méthodes mondialistes : « libre » échange de biens et d’humains.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 novembre 2015 23:13

      @Fifi Brind_acier

      Il n’y a aucune obsession de ma part, sinon un simple constat.

      Rien qui ne soit par ailleurs préalablement sérieusement vérifié et documenté.
      Les faits s’imposent d’eux-mêmes.
      Un coup d’œil sur l’année 2015 qui s’achève et certains événements particulièrement affreux qui se sont produits en France, en Europe, en Turquie, au Liban, en Syrie, en Irak, devraient vous aider.

      Quels que soient les moyens mis en œuvre par les USA pour tenter de sauver leur économie, les méthodes utilisées, amplement décrites, commentées, connues - des guerres et des interventions incessantes tout au long de leur histoire, sous toutes les formes imaginables, s’imposent d’elles-mêmes elles aussi.

      Leur existence est incontestable, tout comme leur liste qui est sans fin

      https://en.wikipedia.org/wiki/Timeline_of_United_States_military_operations


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 novembre 2015 23:39


      @V_Parlier
      Bien observé.

      "...des solutions à l’américaine, des supers plans de conquête vicieux, etc... en continuant de l’autre côté à torpiller les nations d’Europe par les méthodes mondialistes : « libre » échange de biens et d’humains.« 

      Tout cela avec l’aide empressée et active de »super-collabos", comme Mme Cecilia Malstrom,
      Commissaire européenne au commerce, chargée de finaliser le TTIP avec les Américains.

      Interrogée sur l’opposition que suscite le traité transatlantique dans l’opinion publique européenne, elle a été claire : « Je ne reçois pas mon mandat des peuples européens ».

      Cecilia Malmström, en sa qualité de Commissaire au commerce de l’Union européenne est la responsable des négociations pour le TTIP du côté européen. Elle a reçu John Hilary, directeur de l’ONG britannique War on Want (Guerre contre le Besoin) qui l’a interrogée sur l’opposition suscitée par le traité partout en Europe.

      La réponse de la commissaire a eu le mérite de la clarté :

      « Je ne reçois pas mon mandat des peuples européens ».

      Le démenti publié peu après ne faisait en fait que confirmer le propos :

      Je n’ai pas dit cela. Ce que j’essayais d’expliquer, c’est que le mandat pour négocier le TTIP et les autres traités de commerce est donné par le conseil des ministres (…) le mandat ne peut être changé que par l’ensemble des États membres. Ce n’est pas de ma responsabilité.

      http://www.independent.co.uk/news/world/europe/a6695996.html

      TTIP : EU Trade Commissioner Cecilia Malmström denies saying she does not take her mandate from the European people
      John Hilary accused Ms Malmström of saying she does not take her mandate from the European people 

      Une preuve de plus du caractère hautement démocratique des institutions européennes. Quant au TTIP, s’il est négocié hors de tout mandat des peuples européens dans le plus grand secret, c’est assurément pour notre bien. Et surtout celui des USA.

      Les faits sont incontestables qui touchent ces anciens commissaires européens devenus de véritables « mercenaires » de ces mêmes lobbies.

      http://www.bastamag.net/Ces-anciens-commissaires-europeens


    • izarn izarn 1er décembre 2015 01:20

      @Renaud Bouchard
      Je ne vois pas en quoi les échanges marchands ont de rapport avec une quelconque « intégration européenne »
      L’europe commerce beaucoup plus avec la Chine qu’avec la Turquie.
      Et alors, On va integrer la Chine à l’UE ?
      Cela n’a pas de sens. L’UE n’a aucun sens. Elle doit mourir.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er décembre 2015 05:59

      @Renaud Bouchard
      Et bien soyez cohérent, mettez en cause les USA et l’ OTAN au lieu de vous focaliser sur les effets !
      Quand on passe son temps à taper sur l’ Islam au lieu de mettre en cause ceux qui instrumentent le choc des civilisations, c’est qu’on s’est mis au service de la maison Blanche.
      Ce qui est le cas de toute l’extrême-droite, mais que vous vous gardez bien d’assumer.


    • chantecler chantecler 1er décembre 2015 08:03

      @Renaud Bouchard
      Ne pas oublier l’Ukraine ...
      Marche à la Guerre ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 08:41

      @Fifi Brind_acier

      Votre promotion - au demeurant très intéressante et à mes yeux très fondée - de l’UPR vous fait perdre de vue ce qui s’écrit et ce qui se dit sur cette Tribune, par exemple, et notamment ce que je lis, écris et commente.

      Vous me faites penser à ces échanges dans lesquels un interlocuteur répond systématiquement « Je ne suis pas d’accord ! », alors que s’il avait juste écouté attentivement ce même interlocuteur il aurait réalisé qu’ils parlaient tous deux de la mémé chose et qu’ils étaient du même avis.


    • mmbbb 6 décembre 2015 18:33

      @Fifi Brind_acier Vous votre obsession est de ne pas voir une certaine realite sociale en france !


    • mmbbb 6 décembre 2015 21:14

      @Renaud Bouchard La Turquie ne reconnait pas le genocide armenien, a des poblemes de territoires avec les Kurdes en les massacrant un peu ( ce que fait la Turquie actuellement avec les Kurdes en Syrie ) De surcroit il reste Chypre, qui fut annexe et ce pays est en conflit avec la Grece Parlez d’intégration est de la foutaise parce que l’europe c’’est déjà le bordel avec des pays normaux alors la Turquie c’est du grand n’importe quoi


  • franc tireur 30 novembre 2015 21:26

    la turquie c est les angloamericains qui poussent a leur adhesion ,alors que les peuples et dirigeants européens n en veulent pas.

    puisqu on est pas consulté par referundum , on va le hurler en 2017

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 novembre 2015 23:23

      @franc tireur
      Exact pour les USA.
      Inexact pour les dirigeants européens qui, eux aussi, poussent à la roue.
      Quant aux peuples et citoyens européens, ils n’en veulent pas, malgré un clivage (opposition pour le Nord de l’Europe et accord pour le Sud).


    • sirocco sirocco 1er décembre 2015 00:01

      @franc tireur

      « ...on va le hurler en 2017 »

      ... sauf si, entre temps, la Turquie a été intégrée à l’UE contre l’avis des peuples... et si l’ectoplasme présidentiel accorde le droit de vote aux étrangers contre l’avis des Français...

      Il serait judicieux d’agir avant.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er décembre 2015 06:03

      @sirocco
      Les négociations pour l’entrée de la Turquie commencent le 6 décembre
      L’ UPR est la seule à proposer la sortie de l’ UE, vous pouvez le vérifier en lisant et en comparant les professions de foi qui viennent de vous arriver.


  • LOKERINO LOKERINO 30 novembre 2015 23:42

    Le refus de l’entrée de la Turquie dans l ’Europe politique est une erreur majeur du début du 20 eme siecle
    Pour la Turquie elle même , il n’y aurait probablement pas Erdogan dans la durée,sa clique et ses dérives
    Pour la région , la Turquie aurait été un formidable allié et levier pour la stabilité

    On en a pas voulu, Il est maintenant illusoire qu’elle ne joue pas sa carte et que sa carte !

    Je sais cette analyse particulièrement isolée...


    • izarn izarn 1er décembre 2015 01:16

      @LOKERINO
      La Turquie ne fait pas partie de notre civilisation. De dire ceci n’est pas un maque de respect, mais la réalité.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 08:52

      @LOKERINO

      Une Turquie revisitée par un Kémalisme 2.0 et passée à l’émeri d’une véritable laïcité ne poserait pas les mêmes difficultés.

      Le seul et unique obstacle - dirimant - qui s’oppose à l’accueil de la Turquie, est qu’il s’agit d’un pays qui, à l’heure actuelle, est dirigé par un homme qui promeut un islamisme militant loin d’être partagé aussi bien en Europe qu’en Turquie elle-même.

      Preuve en est cet article paru dans un journal...turc (Zaman/ le Temps) :

      http://www.zamanfrance.fr/article/erdogan-nouvelle-armee-dislamistes-10043.html

      Son auteur, M. Abdullah Bozkurt - éditorialiste très lu - écrit ceci :

      Erdogan et sa nouvelle armée d’islamistes

      A l’image de la législation récemment entrée en vigueur sur les services turcs de renseignement qui prévoit la réorganisation des services secrets de façon à ce qu’ils se trouvent au même niveau que les renseignements iraniens, les initiatives mises en œuvre au sein de la politique éducative du gouvernement Erdogan en Turquie reflètent de plus en plus l’influence iranienne.

      Vendredi, Juin 6, 2014 - 12:42

      "Erdogan, écrit Abdullah Bozkurt, sait que la définition orthodoxe et rigide de la religion dans l’idéologie des islamistes politiques trouve peu d’écho chez le peuple turc. Celui-ci l’a, en effet, fermement critiquée pendant des siècles, et pourtant, Erdogan continuera à tenter de faire survivre cette idéologie. Les principales victimes de cette politique éducative révisée seront les efforts qui ont été déployés pendant des décennies pour promouvoir le respect, la diversité et le pluralisme.

      Si les islamistes politiques réussissent d’une manière ou d’une autre dans cette entreprise, ils développeront un discours anti-occidental qui durera pendant des générations en Turquie, freinant ainsi les efforts de dialogue entre le monde musulman et le reste du monde. Depuis 2011, le gouvernement a commencé à militer pour une idéologie islamiste politique et s’est éloigné des discours modérés."


  • barkhane 30 novembre 2015 23:43

    Quand ton voisin te demande de payer pour te laisser tranquille on appelle cela du racket. Ici c’est un partenariat stratégique ou comment gagner du temps. L’Europe fait avec la Turquie, ce que la France a fait récemment avec le Maroc : gagner du temps. Qu’adviendra-t-il quand l’OTAN lâchera la Turquie quand les financeurs de Daech viendront faire joujou dans les rue de Washington ?

    La Turquie est le dernier domino mais ils ne le savent pas encore.

  • izarn izarn 1er décembre 2015 01:14

    C’est simple, il faut quitter l’UE.
    Vouloir réformer l’UE est impossible.
    Donc on se casse.
    Point final.
    Justement que l’élècteur le comprenne.
    Nous avons de la chance car si la France sort de ce machin, tout le truc s’écroule comme une bouse de vache.
    C’est pour ça qu’il y a eu le 13 novembre.
    CQFD.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 09:08

      @izarn
      Effectivement.
      On imagine assez l’effet de souffle que représenterait un arrêt complet du dispositif initié par la France.
      Il faudrait agir brusquement. Tous les autres pays suivraient.


  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 1er décembre 2015 08:36

    Le piège se referme sur les européens. Une fois dans la place, la Turquie va changer profondément le visage de l’Europe en lui imposant peu à peu l’islam comme religion d’état. Les accords passés ne sont qu’un leurre et Erdogan est parvenu à ses fins.
    (Ceci est un commentaire que j’ai fait sur un article du Figaro et qui a été refusé. Je le précise parce que dans peu de temps, il va falloir se regrouper et compter les nôtres).


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 09:09

      @Gilles Mérivac
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Auriez-vous la gentillesse de le publier ici ?


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 1er décembre 2015 11:36

      @Renaud Bouchard
      Je me suis probablement mal fait comprendre. Le commentaire auquel je faisais allusion est le paragraphe qui n’est pas mis entre parenthèses.


  • zygzornifle zygzornifle 1er décembre 2015 08:36

    avec tout ce pognon il va moderniser son armée .....


  • zygzornifle zygzornifle 1er décembre 2015 08:38

    on n’a plus qu’a migrer en Russie ......


  • ZenZoe ZenZoe 1er décembre 2015 09:45

    Ben voilà, on y revient. Alors qu’il faudrait faire exactement l’inverse ! Quand les Etats-Unis veulent quelque chose, ils finissent toujours par l’avoir. Il y a de quoi être complètement dégoûté. Le TAFTA et l’entré de la Turquie, l’Europe est pour ainsi dire morte.
    A moins d’un sursaut des peuples ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 12:02

      @ZenZoe
      « Le TAFTA et l’entrée de la Turquie, l’Europe est pour ainsi dire morte.
      A moins d’un sursaut des peuples ? »

      Le sursaut des peuples vient toujours, parfois très tardivement ou trop tard, enchérissant le prix à payer pour retrouver la liberté de vivre.

      Qui s’intéresse au TAFTA ? Faites l’expérience dans votre entourage et vous verrez ce qu’il adviendra : à l’exception de ceux que la question intéresse déjà ce ne seront que baillements, incrédulité ou incompréhension.Les « Régionales », Spectre ou Stars War sont beaucoup plus intéressants.


  • rotule 1er décembre 2015 14:54

    Je suis d’accord pour dire qu’ll faut parfois exagérer ou gueuler pour ce faire entendre.
    Mais il n’y a pas 66 millions de catholiques en France et il n’y a pas 79 millions de musulmans en Turquie.
    Je revendique le droit, pour moi et pour les autres, d’être sans religion.

    Et je revendique le droit, en tant que citoyen, de ne pas être confondu avec la poltique de l’état. Non, tous les allemands n’étaient pas nazis en 40, non tous les étatsuniens ne sont pas acéphales (certains sont même écolo !) et ainsi de suite.

    Ces réserves faites, votre article, sur une politique qui se fait en douce, à l’insu du plein gré et du plein de communication au bon peuple est salutaire.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 16:03

      @rotule

      « Mais il n’y a pas 66 millions de catholiques en France et il n’y a pas 79 millions de musulmans en Turquie. »

      Certes, mais en Turquie l’islam est la religion dominante : plus de 99 % des habitants de la Turquie sont issus d’une famille musulmane. Les trois quarts d’entre eux sont musulmans sunnites et un quart, alévis (une branche du chiisme). Les petites minorités, juives, chrétiennes, ne sont que des vestiges.

      Ci-après une étude intéressante sur la question :
      http://www.istanbulguide.net/istguide/people/religions/generalites.htm

      Non seulement vous pouvez revendiquer le droit pour vous, pour quiconque, d’être sans religion, sans parti, sans foi (peut-être pas sans loi), et de ne pas être confondu avec la politique de l’État, mais encore je me félicite de ce que vous puissiez vivre dans un pays qui vous permet de le dire et de l’écrire ouvertement, librement.

      En France, la question reste floue :
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/21/que-pese-l-islam-en-france_4559859_4355770.html


    • rotule 3 décembre 2015 14:57

      @Renaud Bouchard
      Vous devez (obligation et pas doute de ma part) être catholique et vos enfants, petits enfants ... xieme génération le seront aussi. C’est ainsi. Baptisés ou non, ils seront comptés parmi les fidèles de la religion qui domine ...

      Et la loi sur la laïcité de l’État ne s’applique pas !


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 17:16

    A vous, lecteurs, cette phrase tirée de la conclusion d’un beau discours de Jérôme Baron à la cérémonie d’ouverture du Festival des Trois Continents, à propos de cette Europe dont Jean-Luc Godard dit, dans Film Socialisme, qu’il espère la revoir une fois heureuse avant de mourir

    Moi aussi. Une Europe indépendante, libre, heureuse, puissante, prospère, généreuse, sûre et fière d’elle-même.

    "Le festival devait avoir lieu, et il a lieu, nous nous en réjouissons comme tous ceux qui de loin nous ont adressé des messages d’encouragement à tenir les choses telles que prévues cette semaine. Comme cela risque d’être le cas dans beaucoup d’autres manifestations cinématographiques ces prochaines semaines, certaines œuvres présentées se trouvent dans une immédiateté sidérante avec nos actualités. C’est le propre de l’art que de toucher avec l’acuité la plus vive à la complexité qui nous encercle et nous façonne.

    Mais à quoi sert­-il vraiment, et à quoi sert le cinéma ? J’ai envie de ne jamais proposer de réponse définitive à cette question et encore moins de la réduire à une astucieuse formule qui tiendrait dans les trois minutes qu’on m’a demandé de respecter pour le bon déroulement de cette soirée d’ouverture. Peut­ être d’ailleurs ne sert­-il à rien. Il aurait alors pour caractéristique essentielle de se soustraire à toute vocation utilitaire. Mais nous sommes nombreux pourtant à être habités durablement par le pouvoir sensible des œuvres que nous croisons. De quoi s’agit-­il alors qui s’immisce en nous si elles ne servent à rien ? C’est que l’art à sa manière, à ses manières devrais­-je dire, est la plus haute conscience que l’homme puisse avoir de lui­-même, de sa destinée, passée, présente, et comme on le sait parfois visionnaire, future. Ce qu’il n’est pas on le sait aussi, il n’est ni clichés, ni routine, ni prévisible, ni slogan, ni mot d’ordre, ni simple opinion, ni promesse, ni reflet de la réalité, et surtout jamais défaite. Il est là, à la frontière de ce que nous sommes et de ce qui s’offre à nous. Un simple battement de cœur.

    Malraux en disait d’ailleurs, et c’est là une assez simple et belle définition, qu’il est surtout la seule chose qui résiste à la mort et de construire cette colère nécessaire et parfois prodigieuse contre l’époque et les valeurs qui l’orientent, il est cet endroit de notre monde qui ne veut pas sombrer, celui ne qui tourne jamais le dos au réel même dans l’abstraction dont il est capable. Cette abstraction le peintre Paul Klee la traduisait mélancoliquement par la formule suivante : le peuple manque. Depuis une douzaine de jours, il semble bien ne pas manquer et bien au­ delà de nos frontières touché et questionné par ce drame terrible du 13 novembre, les gens se rassemblent, s’émeuvent, se mobilisent, s’expriment aussi ! Mais de quoi ce peuple est­-il encore fait ? Ou plutôt de quelles virtualités essentielles que nous ne voyons plus qui d’histoire, de douleur et d’espérance appellerait la lumière d’un autre jour ?

    Aujourd’hui et demain encore, je crois que nous aurons besoin des œuvres et des artistes pour repenser le sens et la nature de nos engagements, individuels, collectifs, politiques, pour construire non pas un monde pour tous, uniforme, mais un monde où chacun pourrait simplement trouver et tenir sa place. Cela pourrait aussi être une autre définition de l’état d’urgence dans lequel nous nous trouvons comme celui encore d’écrire, ici, les pages d’un roman national enfin actualisé qui nous fait cruellement défaut, qui paraît à certains d’entre nous de plus en plus indéchiffrables, replier aussi sur un dire gelé comme l’écrit si justement Malika Mansouri, et qui au bout du compte vient faire peser sur ce qu’on nomme démocratie un danger tout aussi grand que les violences effroyables qui se sont abattues sur nous. Que devenons­-nous ? Que souhaitons­-nous vraiment devenir ? Nous nous devons de faire de ces inquiétudes qui nous assaillent les leviers d’une pédagogie éclairante dans un contexte où les processus de désociabilisation depuis longtemps en cours prolétarisent comme jamais depuis un demi­ siècle les consciences. Cette prolétarisation, appuyons sur le mot, sociale, intellectuelle, est le socle de toutes les instrumentalisations dont nous sommes les témoins, et les acteurs involontaires, ici ou là. Deux notions, l’ici et l’ailleurs dont nous voyons désormais avec une évidence effarante qu’elles sont dissoutes par les vitesses de notre monde.

    Faire bouger nos hiérarchies, questionner nos certitudes et nos valeurs, voilà ce que les œuvres que nous rencontrons font, ontologiquement, car c’est dans leur nature. Dans le concert d’un monde orchestré par les logiques marchandes et spéculatives, un monde aux interactions permanentes, l’art est notre petite Antigone, notre veilleur de nuit, il nous aide à reprendre pied, résiste par les formes et la pensée à la dissolution que nous redoutons tous.

    Redonnons­-nous vraiment ce temps de regarder et d’écouter. Regardons­-nous et écoutons­-nous aussi. Attentivement. Acceptons tout autant de désapprendre ce que croyons savoir. Les temps du cinéma nous offrent modestement une première opportunité de prendre la mesure du monde tel qu’il va, tel qu’il vient, et de nous y resituer, du haut bout de notre table, cette Europe dont Jean-Luc Godard dit dans Film Socialisme qu’il espère la revoir une fois heureuse avant de mourir."

    Tiré de l’excellent Blog de Charles Tatum : http://susauvieuxmonde.canalblog.com/


  • TREKKOTAZ TREKKOTAZ 1er décembre 2015 18:40

    La réponse du peuple de France est pourtant très simple, à 90% selon certains instituts de sondage : pas de Turquie dans l’ UE,et pas de réfugiés, point barre ! SAINTE FRANCE : complet !! C’ est pas un hôtel,dixit Attali, ni un bordel ou la tour de Babel !!


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er décembre 2015 20:06

      @TREKKOTAZ
      Je crains qu’on ne nous demande pas notre avis...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er décembre 2015 21:49

      @Fifi Brind_acier
      Nous allons donner notre avis...


    • Onecinikiou 2 décembre 2015 00:29

      Et pour qui allez-vous voter M. Bouchard, hum ?


      Non mieux : pour qui avez-vous voté ces trois dernieres décennies, histoire de confronter votre discours prétendument dissident et informé avec vos actes ?!

      (Je passe par pertes et profits la scandaleuse censure qui a frappé mon commentaire précédent. Ici aussi la liberté d’expression se reduit comme peau de chagrin)

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 décembre 2015 07:54

      @Renaud Bouchard
      La solution viendra de la Russie. On ne viendra à bout des islamistes qu’en bloquant leurs ressources financières. Poutine s’est déjà attaqué aux camions qui transportent le pétrole pillé.


      Il prépare une résolution pour les Nations Unies contre le financement de Daesh.
      C’est cette initiative là qu’il faut soutenir, il faut assécher les ressources financières de Daesh pour fermer le robinet.
      S’attaquer aux causes est plus efficace que s’attaquer aux effets.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 décembre 2015 10:36

      @Onecinikiou

      Bonjour Monsieur.

      Pour qui vais-je voter, me demandez-vous ?

      La réponse est évidente : pour moi.

      En voici les raisons :

      -Pourquoi irais-je, comme d’autres gens, donner, sinon confier mon suffrage à des représentations partisanes qui ne représentent qu’elles-mêmes et qui entendent parler au nom de tout un électorat qui ne s’y retrouve pas, plus, ou ne s’y est jamais trouvé ?

      -Pourquoi irais-je ou devrais-je m’intéresser ou répondre à ces partis qui ne représentent que 0,58 % de la population française, soit 387.000 adhérents - autant dire presque rien - et qui en oligopole font l’élection présidentielle, par exemple ?

      -Pourquoi irais-je surtout donner mon suffrage à des gens qui auraient été remerciés au bout de quinze jours pour insuffisance professionnelle ou incompétence (voire même les deux) s’ils travaillaient dans n’importe quelle entreprise ? (Je ne parle pas des entreprises que vous connaissez qui ont leurs lots de gens qui les ont conduites dans le mur. cf. Areva avec A. Lauvergeon - dossier Uramin - etc. vous complèterez aisément la liste).

      Lisez ou relisez ce que j’écris depuis bientôt dix ans sur Agoravox.
      Certes, rien n’y est parfait, tout y est critiquable, mais jamais inintéressant.

      Écoutez, lisez, réfléchissez sur tout ce qui se dit, se pense, s’écrit dans tous les réseaux, dans toutes les tribunes, dans toute la blogosphère.

      Elle est étincelante.C’est la rumeur d’un monde d’une richesse étonnante, celui de tous ceux qui nous entourent (vous, moi, vos amis, relations) qui fait preuve d’une capacité d’analyse et de réflexion remarquables, ce qui n’a rien de surprenant car il y a partout des gens remarquables dont les personnalités sont exceptionnelles.

      Un monde nouveau qui laisse loin derrière tout ce fatras d’un univers rétréci, obsolète, qui a perdu contact avec la réalité : prétendus journaux télévisés, publications qui racontent toutes la même chose en s’abreuvant aux fils AFP ou Bloomberg, conférences « bidon » comme ce barnum international dont se moquent éperdument les dirigeants politiques venus faire un tour à Paris et gloser sur un « développement durable » dont je vous donne ici la véritable définition : continuer à faire durablement ce que l’on a fait jusqu’à ce jour.

      Il faut être élu par une majorité et non par une minorité.Pas d’abstention, car s’abstenir c’est laisser le champ libre, précisément, à des minorités génératrices d’illégitimité.

      Faites en sorte, puisque les bulletins blancs ne sont pas encore reconnus – et pour cause, car ils signifieraient un désaveu profond -, faites en sorte, dis-je, de transformer et traduire votre vote blanc de désaveu en une décision qui marquera votre choix pour tout autre chose que ce qui vous est jusqu’à ce jour proposé par défaut.

      (A suivre)


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 décembre 2015 10:59

      @Fifi Brind_acier

      S’attaquer aux causes est plus efficace que s’attaquer aux effets.
      Parfaitement d’accord.
      Le prochain chantier est en Libye où, là encore, mais de manière efficace, il va falloir procéder tant qu’il en est encore temps à une opération de nettoyage de Printemps.
      Comment imaginer que 5000 types aux véhicule Toyota rutilants, financés par des « alliés » qui sont nos ennemis, pourraient sérieusement résister à un corps expéditionnaire décidé à extraire la racine du mal ?
      Va-t-il falloir attendre encore l’annonce de la destruction de Leptis Magna pour verser des larmes ?


    • Iren-Nao 2 décembre 2015 12:42

      @Fifi Brind_acier
      On ne nous demande plus notre avis depuis bien longtemps, mais l’a t on jamais demande ?
      Vous devez vous réjouir de la maladie des accords de Shengen qui pourrait bien être terminale
      Il faut être aveugle pour ne pas voir que le saint Euro bat lui aussi de l’aile et que l"OTAN des putes en a pris un sacre coup et barre en couille comme l’empire du mal dirige par le Nègre de maison.
      Je trouve que le vent tourne dans le bon sens (vers l’Est) patience.
      Je crois que votre article 50 ne sera pas nécessaire.
      Il va falloir que Asselineauleum trouve une autre créneau il me semble.
      L’homme peut parfois avoir de bonnes idées.
      On le mettre a la place de la Vallaud Belkabinet.
      Cordialement
      Iren-Nao


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 décembre 2015 10:37

    @Onecinkyou

    (Suite)

    Comme l’écrit André Gorz (que je vous invite à découvrir si ce n’est déjà fait) :« Il est des époques où, parce que l’ordre se disloque, ne laissant subsister que ses contraintes vides de sens, le réalisme ne consiste plus à vouloir gérer ce qui existe mais à imaginer, anticiper, amorcer les transformations fondamentales dont la possibilité est inscrite dans les mutations en cours » 

    Notre pays attend une vision politique forte, une capacité à dessiner un avenir. Si vous avez une vision forte de ce que peut être l’avenir, certains la contesteront et en proposeront une autre. Il y aura du débat, ce qui sera une bonne chose car  les gens auront alors la capacité de se projeter vers le futur. Au-delà des difficultés économiques et de la crise de l’emploi, ce qui manque aujourd’hui, par-delà l’enfumage permanent, c’est une vision, comme l’écrit Michel Wieviorka. Une feuille de route, dirais-je aussi, que voici, et qui prend en compte, dans l’optique de maîtriser et orienter des attentes profondes de changement et de rupture de la France, plutôt que de se les voir imposer par les événements. La base programmatique proposée retient tous les sujets qui déstabilisent le pays tant sur le plan national qu’international, l’empêchent d’agir au mieux de ses intérêts et exigent sa réorganisation de fond en comble. 

    Il s’agit en l’espèce :

     1- De la réforme et de la réorganisation administrative et politique de l’État et de l’appareil d’Etat (statuts de la fonction publique, pouvoirs régaliens).

    2- De la réforme et de la réorganisation des services publics (transports, communications, énergie, santé, protection sociale,sûreté des personnes et des biens, éducation nationale, justice, libertés publiques).

    3- De la réforme et de la réorganisation des conditions d’exercice et de développement de la vie économique (politiques industrielles et scientifiques, planification indicative et incitative, fiscalité des sociétés, fiscalité personnelle, finances publiques, réindustrialisation, technologies nouvelles, création, accompagnement et libération de l’entreprise, réforme de l’organisation financière et bancaire, simplification de l’appareil législatif, du droit du travail, de la mise à l’écart du chômage comme variable d’ajustement économique).

    4- De la maîtrise de l’immigration et du rejet des communautarismes, 

    5- De la restauration des fondements de l’autorité et de la souveraineté de l’Etat et de l’Europe (bases civilisationnelles, diplomatie, armées, transformation des institutions françaises et européennes pour sortir de l’impuissance publique, nationale et internationale).

    Pour un réarmement général, un redémarrage des moteurs de la puissance, de la prospérité, de la sécurité.

    Le pays ne sachant que trop vers quel futur on le conduit, je lui propose un tout autre cap. Foin de la sinistrose, du manque de confiance et des considérations sans lendemain ! Je propose de reprendre la barre et de prendre le vent ! Les voiles vont cesser de faseyer puis vont gonfler ; vous allez très vite sentir le navire frémir, la coque vibrer et se lancer puissamment dans la vague.

    Restaurer la situation, la corriger, l’améliorer, la reconstruire ? Un seul carburant pour rallumer le moteur : la confiance, faite de détermination, d’énergie, de courage.

    Il s’agit pour la France de confiance légale, fiscale, sociale, économique, politique, industrielle, financière, débarrassée des faux-fuyants, des non-dits, des coups tordus, des paroles non-tenues, des promesses non-fondées, non-avenues, des mille-feuilles administratifs, des passe-droit, des nominations de complaisance, des représentations syndicales qui ne représentent que leurs intérêts, des statuts d’une fonction publique déconnectée du réel économique, des acteurs qui n’ont dans leur vision qu’un rétroviseur. Dois-je continuer ? Changer de gouvernement ? Parfait. Il faut un nouveau gouvernement avec, à sa tête, un véritable dirigeant qui déterminera et conduira vraiment la politique de la Nation. Un dirigeant qui sera capable, avec une équipe réellement en prise avec le XXIè siècle, conduite par une véritable prospective de création de prospérité, de souveraineté, de puissance, d’impulser une politique sans faillir, avec fermeté et ambition, affichant un programme de renaissance tous azimuts. Il est évident que nous ne pouvons plus attendre une alternance en 2017 pour changer ce qui doit bouger tout de suite et continuer de (mal) faire ce qui doit être fait sans plus attendre. On revient sur la bonne route. On ne modernise pas, on ne change pas un pays, on ne résout pas ses problèmes avec les gens et les idées qui en sont la cause ou les ont aggravés. On en change.  Immédiatement

    Pour qui vais-je voter ? La réponse est évidente : pour moi.

    Pour une raison très simple : tout est possible. Devinette : qui a dit : « Le pouvoir n’était pas à prendre, il était à ramasser » ?

    Et maintenant, pour qui allez-vous voter ?

    Ps. N’hésitez pas à publier ici votre commentaire.


  • franc 2 décembre 2015 12:50

    je vote pour vous Mr Bouchard.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 décembre 2015 13:20

      @franc

      Bonjour Monsieur et merci beaucoup !

      Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire et suis heureux de voir que ces propositions- au demeurant fort simples - aient pu retenir votre attention.
      N’hésitez pas à les diffuser, à les discuter, à les compléter.
      La règle de base est que l’on n’existe pas seul.


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