lundi 16 février 2009 - par Pierre R. Chantelois

Chavez - Place au président à vie ! Aló Presidente

Dix-sept millions de Vénézuéliens étaient appelés aux urnes dimanche. « Chavez si ! », clamaient les pancartes en faveur du référendum. « Non à la réélection illimitée », clamaient d’autres pancartes, rejetant la demande d’amendement d’Hugo Chávez. Après avoir reçu 94,2% des résultats, l’option du oui a obtenu 54,36% des suffrages et l’option du non 45,63%, a annoncé, lors d’une brève conférence de presse, Tibisay Lucena, présidente du Conseil national électoral. Le oui a recueilli 6,3 millions de voix et le non cinq millions, tandis que l’abstention a atteint 32,9% des suffrages, selon des résultats partiels.

Le président vénézuélien Chávez ne visait rien de moins que faire adopter un amendement constitutionnel pour lever toute limitation du nombre de mandats, en d’autres mots, il veut les coudées franches pour se représenter éternellement. Il a réussi. « Il n’appartient pas au temps de défaire un président mais bien au peuple ». L’article 230 de la constitution actuelle n’autorisait que deux mandats électifs consécutifs. Chávez est parvenu à faire sauter ce boulon gênant de la constitution qui fera désormais que président, gouverneurs, maires et députés pourront être élus sans limite de mandat.

Vanessa Davies est en charge de la propagande et membre de la direction du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV). Elle résumait ainsi l’enjeu du référendum de dimanche : « C’est toutes nos conquêtes depuis dix ans qui sont en jeu, dans le domaine économique, politique et social ». L’issue du référendum restait très incertaine à l’ouverture du scrutin, dimanche matin. C’est pourquoi Chavez déclarait, quelque temps avant la tenue du référendum : « Tout le monde doit voter, qu’aucun honnête homme ne s’abstienne de voter pour le oui ».

Hugo Chávez aime le pouvoir. Il a été réélu en décembre 2006 avec 62 % des suffrages pour six ans. Il ne s’en cache plus. « Le dimanche, il est animateur de radio et de télévision [pour l’émission Aló Presidente]. Pendant ses loisirs, il est joueur de base-ball, chanteur et peintre. En tant que président du Venezuela, il est tour à tour civil et militaire. Et à partir du 27 janvier, Hugo Chávez sera également éditorialiste, trois fois par semaine, pour différents quotidiens de son pays », écrivait le quotidien espagnol El Païs, en janvier dernier, cité par le Courrier international.

Selon la constitution actuelle du pays, Hugo Chávez ne pouvait pas se présenter aux élections de 2012 et il aurait dû quitter la présidence au début de 2013. Il voulait faire sauter ce verrou pour mener à terme son socialisme du XXIème siècle. Il avait besoin de temps. Il aura beaucoup de temps. Chavez sait faire : il consulte. C’est la cinquième fois qu’il sonde le peuple par référendum depuis son arrivée au pouvoir.

Après avoir glissé son bulletin dans l’urne, Chávez déclarait, selon l’Express : « Mon destin politique se joue aujourd’hui. C’est important pour moi en tant qu’être humain et en tant que soldat engagé dans ce combat ». Le président vénézuélien avait, en janvier, reçu le soutien du Brésilien Lula pour qui la limite des mandats présidentiels est inexistante dans bien de pays européens ainsi qu’en Colombie.

Hugo Chávez inspire l’admiration et la détestation, la confiance et la suspicion, l’adhésion et le rejet. Ses airs fantasques, ses déclarations à l’emporte-pièce, ses frasques en font un président admiré ou détesté. Il résiste par monts et par vaux aux nombreuses tentatives de déstabilisation tant de l’opposition que des médias étrangers. Rappelez-vous cette déclaration à la soixante et unième assemblée des Nations-Unies, en 2006. Chavez déclare : « Le diable s’est introduit chez eux. Le diable, le diable lui-même, est dans leur maison. Et Hier, le diable est venu ici. Ici, le diable est entré. Juste ici ». Chavez parlait du président George W. Bush et il fait le signe de croix.

Avant Hugo Chavez, « ce peuple était à la dérive, l’argent rentrait et on ne voyait aucun résultat, maintenant il sert à aider les gens », déclarait à l’AFP, Ana Llamuca, une électrice de Caracas favorable au « oui ». Pour d’autres, autoriser Hugo Chavez à se maintenir à la tête de l’Etat, même par le biais d’une victoire à un nouveau scrutin, est dangereux. « Nous ne voulons pas que quiconque reste perpétuellement au pouvoir », soulignait Carmen Gilarte, 50 ans, en se plaignant auprès d’Associated Press, de la corruption au sein du gouvernement et de la criminalité. « Nous devons donner des chances à la prochaine génération  », jugeait-elle.

La prochaine génération devra attendre.

Rappel. Le 1er décembre 2007, Chávez subit, par 51% des voix, un échec à une tentative de réforme qui portait sur soixante-neuf articles de la Constitution. La « dérive dictatoriale » d’Hugo Chávez était au cœur de la campagne de l’opposition. Chávez a balayé du revers de la main ce reproche. « Dix ans, ce n’est rien. Je ne sais pas de quoi ils se plaignent ». Pour illustrer son propos, Chávez, qui ne résiste à aucune audace, s’est comparé à Franklin Roosevelt qui avait été élu à quatre reprises à la Maison Blanche. Et Chávez avait prévenu qu’en cas de nouvel échec, rien ne l’empêcherait de mener une nouvelle tentative.

Cette fois encore, l’homme des grands meetings et des longues envolées oratoires, calqués sur le lider maximo, ironisait, avec succès, semble-t-il, ses opposants : « J’entends à l’instant un des leaders de l’opposition dire que Chávez va tout leur prendre, de leur petit vélo à leur maison. Eux, c’est mensonges, mensonges, mensonges. Nous c’est la vérité, la vérité, la vérité ». L’homme des grands meetings supporte, par contre, très mal la critique : Luis Herrero, eurodéputé espagnol du Parti populaire (PP, droite) a été expulsé vendredi soir du Venezuela après avoir publiquement traité le président Chávez de « dictateur » et mis en doute la fiabilité du processus électoral au Venezuela. Hugo Chávez « est une personne qui ne comprend pas les règles de la démocratie », a déclaré l’eurodéputé Herrero.

L’opposition a aussi tenu ses grandes manifestations. Manuel Rosales, ancien candidat de l’opposition à la présidence, constatait que derrière cette réforme, ainsi que l’a dit le président Chávez en personne, se cache l’amorce de ce qui serait un pays, un Etat doté d’un système castriste et communiste. Il s’en trouve même parmi les partisans de Chavez pour dire NON au président. Ce groupe se montrait réservé, selon Reuters, quant à l’opportunité de multiplier les mandats. Ainsi Emilio Negrin, leader de la puissante Union bolivarienne des étudiants (UBE, 25 000 affiliés) qui soutient pourtant l’action de Chávez, s’était prononcé contre la réforme constitutionnelle : « Nous sommes persuadés que tout processus révolutionnaire doit sublimer le personnalisme. En conséquence, nous appelons à voter non ».

Une heure avant la fermeture officielle des bureaux de vote, Chávez, qui ne craint pas la témérité de ses propos, déclarait que la victoire lui était acquise. « J’ai une foi renforcée concernant le résultat de dimanche. Ma confiance en la victoire est infiniment plus grande que le 1er décembre 2007 », déclarait Hugo Chávez.

Et la confiance du peuple ? Lors de sa prestation de serment, le 2 février 1999, Chávez s’était engagé, rappelle la Presse canadienne, à mettre en œuvre une révolution pacifique, à éradiquer la corruption, à libérer le Venezuela de sa dépendance envers le pétrole et à renouer avec les idéaux de Simon Bolivar, le héros de l’indépendance latino-américaine. Force est d’admettre qu’au cours des cinq dernières années, le pays, qui a tiré des bénéfices fabuleux du pétrole (90% des exportations), alimentant jusqu’à 70% du budget du Venezuela, neuvième producteur mondial, a consacré près de 85 milliards de dollars (68 milliards d’euros) aux programmes d’aide aux populations démunies. Que ce soit aux plans de l’alphabétisme, l’alimentation, l’habitat, l’ouverture de dispensaires, Hugo Chávez a voulu marquer par des gestes concrets la Révolution bolivarienne. Ces initiatives ont assis la grande popularité de Chávez auprès de larges couches de la population.

La richesse est bien éphémère.

Les élections régionales et municipales de 2008 ont été marquées par un recul du chavisme, qui a perdu trois Etats et la mairie de Caracas. Les partisans de Chávez ont cependant conservé 17 Etats sur 23, et gardé un avantage numérique (5,5 millions de voix contre 4,5 pour l’opposition).

Depuis le mois d’août dernier, le cours de l’or noir subit une chute dramatique. L’inflation a atteint 30 % en 2008 et la croissance a chuté, passant de 8,4 % en 2007 à 4,9 % un an plus tard. L’opposition évoque l’insécurité croissante dans le pays, que le président Chávez n’a pas su éradiquer, et où le taux d’homicide, 49 pour 100.000 habitants, est de plus en plus élevé, soit presque dix fois plus qu’aux Etats-Unis, selon des données de l’Observatoire de la violence au Venezuela.

(Sources : AFP, Associated Press, Courrier international, Presse canadienne, Reuters, El Pais, L’Express)



92 réactions


  • Yena-Marre Yena-Marre 16 février 2009 10:33

    Bonjour ,
    A vie ! pouvu que le petit ne nous joue pas le meme tour , déjà qu’on a l’inpression que poutine l’inspire bien .Un sarko à vie ça fait peur , non ?


    • Shaytan666 Shaytan666 16 février 2009 12:38

      En tout cas cela fait moins peur qu’un Chavez


    • Johan Livernette Johan Livernette 16 février 2009 18:18

      Comparer Sarkozy et Chavez est injurieux pour le second nommé. L’un est un pur collabo atlanto-sioniste libéral, l’autre un résistant qui a sa dignité et un vrai courage politique.
      Vous pouvez critiquer Chavez sur cette présidence à vie, son amour du pouvoir et des caméras, son côté théâtral... mais pour l’instant, son bilan est plus que satisfaisant.
      L’auteur peut prendre les chiffres qu’il veut, la situation sociale a évolué positivement au Vénézuela depuis qu’il y est même si, bien sûr, tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant. De plus, la majorité des habitants sont fiers d’avoir un président comme lui, ce qui n’est pas du tout le cas chez nous.

      Johan
      http://livernette.blogspot.com/


    • Yena-Marre Yena-Marre 16 février 2009 23:21

      @arthur Mage ,
      Vous avez raison sur ce coup la , je ne me permettrai plus de moquer votre idole à la croissance verticale contrariée .Si je dis que c’est un grand dévastateur de notre démocratie, vous préférez ?

      Quand au reste , evidemment qu’il ne songe pas à se représenter au suffrage , il ambitionne certainement de le supprimer ! En tant que mage vous auriez pu le deviner . smiley


    • Yena-Marre Yena-Marre 16 février 2009 23:32

      @Johan ,
       Je ne compare evidemment pas le président Chavez , pour qui j’ai du respect , avec l’infâme tzarillon !


    • dalat-1945 17 février 2009 07:55

      ] Maugis,

      Vous feriez mieux d’aller rapidement à Phnom Penh pour témoigner en faveur de Kieu Sampan et de Douch, vos grands amis démocrates ! C’est le moment ou jamais ! Et puis là bas il doit bien y avoir aussi en ce moment votre grand pôte Vergès. Vous pourriez bien rigoler ensemble en fumant de l’opium et en vous envoyant des petites jeunes (c’étaient les 2 principales occupations de Pol Pot, en dehors des massacres !).
      Cet histoire d’opium et de petites filles,pour Pol Pot, je la tiens d’un médecin psychiatre français éminament connu (dont il me serait difficile de donner le nom ici, mais que je pourrais vous faire rencontrer) qui a dû soigner en France un des porte-serviette de Pol Pot (complètement déjanté le porte-serviette, parait-il !) qui était venu se faire soigner en France, pour déséquilibre mental majeure ! Peut être le remord ?

      Nous vous dispensons de continuer à diffuser vos avis et théories de merde sur Agoravox.Vous êtes un criminel en puissance, peut être même déjà un criminel tout court !
      Allez vous faire foutre !


  • spartacus1 spartacus1 16 février 2009 10:34

    Peut-être faudrait-il arrêter de parler de présidence à vie. Il s’agit tout simplement de ne pas fixer de limite de nombre de mandats électifs. Pour être président à vie, encore faut-il être réélu, avec des élections démocratiques. Tous les observateurs, absolument tous, des scrutins au Vénézuélas ont confirmés la légalité de ces scrutin.

    En fait, la plupart des pays démocratique ne connaissent pas de limitation des mandats.

    En Allemagne, par exemple, si Mme Merkel veut se représenter (et est élue) une dizaine de fois, elle le peut.

    En Suisse c’est encore pire (si j’ose dire), un ministre élu est pratiquement systématiquement toujours réélu (il n’y a eu que 4-5 cas de non-réélection en 150 ans), en fait, c’est lui (elle) qui décide lorsqu’il (elle) veut quitter le pouvoir.

    Alors, l’Allemagne, la Suisse, tout comme le Venezuela, de sinistres dictatures ?



    • Alexandre 16 février 2009 11:55

       Plus encore que Président à vie, c’est "se représenter éternellement" qui interpelle quelque part.

       Là l’article prend carrément une dimension théologique et métaphysique


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 12:13

      Spartacus1

      Sans tomber dans les excès et dénoncer Chavez comme un dictateur, il faut regarder l’actualité en face. En 2007, Human Rigths Watch avait dénoncé les réformes proposées par Hugo Chavel parce qu’elles menaçaient les droits fondamentaux, notamment une disposition permettant au chef d’Etat de déclarer l’état d’urgence pour une durée illimitée. La réforme de 2007, qui portait sur 69 articles de la Constitution de 1999 qu’il avait lui-même fait adopter, introduisait la possibilité pour le chef de l’État de décréter l’état d’exception unilatéralement et sans limitation de durée, et de suspendre la liberté de la presse le cas échéant. Est-il nécessaire de rappeler que l’article 338, dans sa version initiale de 1999, prévoit plutôt que « l’état d’exception peut durer trente jours renouvelables et être étendu jusqu’à quatre-vingt-dix jours renouvelables en cas de conflit interne ou externe ». Amendé, l’article aurait supprimé tout délai de prorogation et n’aurait plus requis l’aval du Tribunal suprême de justice.

      Et si le peuple avait rejeté ce deuxième référendum, Chavez avait promis de revenir à la charge jusqu’à ce qu’il gagne.

      En janvier dernier, dans le cadre de son émission Alo Presidente, Hugo Chavez reconnaissait qu’avec plus de 12.000 homicides par an, la criminalité est l’une des principales préoccupations des 27 millions de Vénézuéliens. Le taux d’homicides à Caracas détient le record d’Amérique latine. Il est près de cinq fois plus élevé qu’à Bogota, capitale de la Colombie voisine. En outre, le gouvernement chiffre à 382 le nombre de Vénézuéliens séquestrés en 2007.

      Chavez admettait, par la même occasion, qu’en 2007, son administration « a été recalée » (”reprobó”) en diverses matières. Il a cité l’inflation, chiffrée officiellement à 22,5% l’an dernier, l’un des taux les plus élevés de la planète et le double de celui escompté. Le lancement le 1er janvier du « bolivar fort », valant 1.000 bolivars antérieurs, s’inscrit officiellement à la fois dans la lutte contre l’inflation et dans la recherche d’un prestige monétaire.

      Il est capable d’examen de sa politique. Ce que peu de présidents de pays acceptent. Il devra toutefois combattre un fort courant de mécontentement dans son pays en raison de l’insécurité croissante qui y règne.

      Le népotisme le guette et pourrait le faire basculer. Comme le rappelle Rue89, il y a une forte inclinaison marquée du chavisme au népotisme : outre Barinas, le frère aîné du Président, Adrian Chavez, est ministre de l’Education après être passé par le secrétariat de la présidence de la République ; Adelis Chavez, autre frère du président, est membre de l’administration de Sofitasa, une banque liée à l’État. Asdrubal Chavez, un cousin, est vice-président de la puissante entreprise pétrolière publique, Petroleos de Venezuela (PDVSA). Si, en plus, on mentionne le cas d’Anibal Chavez (encore un frère ! ), maire de Sabaneta, ville où le Chavez a vu le jour, il faudra peut-être aussi penser le chavisme comme une très belle histoire de famille.

      Le président Chavez a encore une longue route à parcourir. Il devra éviter des pièges, beaucoup de pièges, pour se maintenir au pouvoir.
       

      Pierre R.


    • Yannick J. Yannick J. 16 février 2009 12:28

      @ Pierre,

      Bonjour pierre, Depuis le temps !!!
      Merci pour cet article (et aussi celui de samedi mais je ne l’ai pas commenté n’en ayant pas le temps...
      Il manquait d’artcile comme les votre ici ! Bon maintenant passons au vif du sujet...

      Personnellement je trouve que ses intentions et certains de ses actes sont sincèrement bénéfiques envers son peuple, mais comme vous je partage ce sentiment mitigé quant au fait que le pouvoir corrompt facilement si l’on y prends garde.....

      bien cordialement,

      ça fait plaisir de vous revoir !!!


    • Shaytan666 Shaytan666 16 février 2009 12:40

      Mme Merkel n’est pas Présidente elle est Chancelière, c.a.d. l’équivalent d’un premier ministre ou d’un président du conseil.


    • Alexandre 16 février 2009 12:45

    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 12:50

      Yannick

      Merci pour ces bons mots.

      Il faut bien me comprendre. Et vous avez raison de le souligner. Loin de moi l’idée de traiter Chavez de dictateur. Toutefois, son régime n’est pas l’idéal que voudraient le laisser entendre certains supporteurs. A l’occasion de "son" anniversaire, Chavez a décrété que le 2 février serait désormais férié. Je veux bien. Combien accepteraient l’idée que Nicolas Sarkozy décrète que le jour de son anniversaire sera désormais jour férié en France ? Bakchich passe en revue la carrière d’Hugo Chavez. À la manière de Bakchich.

      L’idéal n’est plus de ce bas monde. Au plan économique, la chute du baril de pétrole, qui représente la moitié du budget fédéral et près de 95% des exportations, va porter un dur coup au pays. Pour respecter son nouveau quota de production fixé par l’Opep, PDVSA, la compagnie pétrolière publique vénézuélienne, a réduit sa production de 364.000 barils par jour. Il faudra voir comment le gouvernement va accuser cette lourde perte. Comme l’indique Affaires-Stratégiques, Hugo Chavez pourrait prendre en 2009 des mesures extrêmes face à la crise sociale, économique et politique que traverse son pays et ce dès la fin du référendum. Il pourrait refuser d’honorer la dette du pays afin de la renégocier ou encore dévaluer le bolivar (monnaie vénézuélienne). Les besoins d’investissements restent nombreux, notamment pour PDVSA (Petroleos de Venezuela, compagnie pétrolière nationale) qui souhaite renforcer ses capacités de production. Cette priorité pourrait signer l’arrêt de mort des financements de raffineries en Equateur et au Nicaragua mais aussi la fin de l’aide politique aux gouvernements proches du régime de Caracas.

      Pierre R.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 12:58

      À tous

      J’ai commis une erreur d’interprétation. Pour célébrer les dix ans de pouvoir d’Hugo Chávez, le 2 février a été déclaré jour férié. Les Vénézuéliens ont été invités à ne pas travailler le 2 février pour célébrer le 10e anniversaire de la révolution bolivarienne, «  parce que le peuple a des choses à fêter et de nombreuses choses à défendre », a précisé le vice-président Ramon Carrizalez. Je tenais à corriger mon erreur qui m’a fait dire que le 2 février était jour d’anniversaire d’Hugo Chavez.

      Désolé.

      Pierre R.


    • sisyphe sisyphe 16 février 2009 15:30

      Quoi que puissent en dire ses ennemis et détracteurs, Chavez soumet les modifications de la constitution, DEMOCRATIQUEMENT, par référendum, au peuple vénézuelien (contrairement à..... la France, par exemple, n’est-ce pas ? smiley )

      Et il ne s’agit pas d’être "président à vie", mais de pouvoir se représenter, DEMOCRATIQUEMENT, devant le peuple, après ses deux mandats. 

      Et, que je sache, lorsqu’il a perdu le référendum pour le changement des articles de la constitution, il en a pris acte, et y a renoncé. 

      Le régime vénézuelien est donc un système éminemment DEMOCRATIQUE. 

      Le peuple vient d’ailleurs de le confirmer, avec plus de 54%. 

      Chavez aime sans doute le pouvoir, mais, surtout, pour les réformes qu’il a engagées, il a besoin de temps.

      Le peuple vénézuélien l’a compris. 

      Ce qui se passe au Venezuela est une bonne nouvelle pour la démocratie. 

      Que viva Chavez !
       smiley


    • Disjecta Disjecta 16 février 2009 15:30

      Pierre,

      Prendre Human Rights watch comme référence c’est assez moyen. L’organisation est connue pour ses positions pro-OTAN (notamment lors du conflit dans les balkans), pro-israëlienne (dans un communiqué de presse de 2006, elle nia aux palestiniens le droit à une autodéfense autre que non violente : devant le tollé provoqué par l’absurdité et le parti-pris trop évident d’une telle position, elle se rétracta). Elle n’a dénoncé ni le coup d’état de 2002 au Venezuela, ni celui organisé par la France et les E-U en 2004 à Haïti. Par contre elle a été prompte pour demander une enquête suite à l’accusation formulée par Uribe d’une collusion entre Chavez et les FARC. Uribe, homme d’une grande probité morale, décoré de la médaille de la liberté par Bush (une sorte de brevet pour ceux qui ont été de bons caniches pendant huit ans : Tony Blair l’a reçue également), dont à peu près toute la famille politique est mouillée dans le narco-trafic. L’accusation s’est finalement dégonflée comme le lamentable soufflé qu’elle était.

      Vous pourriez aussi rappeler qu’au Vénézuela il est possible de révoquer le président à mi-mandat. Possibilité que notre démocratie française (qui n’empêche pas de se représenter à satiété) ne permet pas...


    • Jean-paul 16 février 2009 15:40

      Vous criez au secours pour la soi disante dictature molle en France et vous venerez le dictateur Fidel Castro et son fils ideologique Chavez .
      Incomprehensible !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
      Chavez reve d’etre un Fidel Castro .


    • civis1 civis1 16 février 2009 16:49

      @ Avec ce référendum il ne faudrait pas au contraire que ce soit le début de la fin.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 16:53

      Disjecta

      À propos de Human Rights Watch, il ne fait aucun doute que ses orientations sont connues. L’ONG a publié un rapport de 230 pages intitulé « Une décennie sous Chavez : intolérance politique et occasions perdues pour améliorer les droits de l’homme au Venezuela ». Il convient de traiter ces sources d’information comme elles se doivent, avec un esprit critique et avec recul. Joe Emersberger a longuement traité de la question de l’objectivité de Human Rights Watch dans une presse spécialisée, Le Grand Soir. Il aborde, comme vous le faites, les absences ou les omissions de l’ONG américaine. La question fondamentale qu’il convient de se poser, en tel cas, est la suivante : faut-il s’abstenir de lire ces rapports de Human Rights Watch ou d’Amnistie Internationale parce qu’elles émettent des avis négatifs sur des pays en développement ou des avis contraires à nos convictions profondes ? Je tiens le commentateur de ce forum suffisamment informé et avisé pour faire les distinctions qui s’imposent. 

      Pour ma part, je tente de valider une information en recourant à plus d’une source. Suis-je biaisé par le fait même ? Cela est possible. Et j’apprécie recevoir des opinions qui, dans une pluralité de points de vue, me proposent une autre vision ou une grille géopolitique différente de mes propres perceptions.

      S’agissant d’Israël, je vous invite à lire cet article de
      Amira Hass (Haaretz), reproduit sur le site Protection Palestine, dans lequel le journaliste israélien écrit : « Deux organisations de droits de l’homme, Amnesty International et Human Rights Watch, ont établi que des bombes au phosphore ont touché des quartiers résidentiels. Des débris d’enveloppes verdâtres d’obus au phosphore et même des enveloppes entières ont été retrouvés et collectés dans des zones d’habitation de la Bande de Gaza ».

      Rien n’est tout noir. Rien n’est tout blanc.

      Pierre R.


    • claireopale claireopale 16 février 2009 17:16

      @ sisyphe

      Allez rejoindre vos idoles pour que notre oxygène se regenère...puis la démocratie s’en portera mieux


    • bart153 bart153 16 février 2009 19:15

      Quel dommage de parler d’inflation sans parler de la hausse du salaire minimum qui l’a accompagné ! En s’y plongeant un peu, vous vous rendrez compte que le pouvoir d’achat a finalement augmenté.


    • Disjecta Disjecta 16 février 2009 23:05

      Merci Pierre pour votre réponse.
      Oui, il est essentiel d’éviter le manichéisme. Même si je pense qu’il restera définitivement impossible de trouver du blanc chez cet effroyable être humain que fut Bush (quoique marionnette ceci dit).
      A vrai dire, mes informations sur Human Rights Watch utilisaient justement l’article du Grand Soir.
      Je suis également d’accord avec vous dans l’idée de diversifier ses sources. Sur mon chemin de l’information, j’essaye de placer le maximun de balises qui puisse m’aider à m’y retrouver. Permettez-moi modestement de décrire ces balises. Je suis abonné au Monde Diplomatique et à Manière de voir (bi-mensuel compilant une synthèse d’articles du Monde Diplo sur tel ou tel sujet). Je commence sur Internet par le site de Libé : pour la réactivité du site (infos dans l’urgence) mais aussi pour tâter le pouls du consensus "gauche molle tendance néo-libérale" dont Libé est un très bon représentant. J’enchaîne successivement avec Contreinfo, Mondialisation.ca, le Réseau Voltaire, Reopen911, Alterinfo et le Grand Soir (ainsi évidement que le Monde Diplo sur internet). Je sais que ces sites peuvent paraître très proches. En vérité, ils s’enrichissent mutuellement et l’on y apprend des choses différentes avec un regard singulier pour chacun des sites.
      Il ne me viendrait par contre jamais à l’idée d’aller chercher quoique ce soit dans le Monde, le Figaro et le Point (Libé fait un peu la synthèse de tout ça...). Ces médias se sont tellement décrédibilisés qu’ils ne méritent qu’à peine le nom de torche-cul (cf. le Monde et ses chroniqueurs qui voulaient la guerre d’Irak en 2003 ; cf. le Point, fervent ultra-libéral déblatérant sans cesse sur la France malade de sa sécu et de ses retraites par répartition, et les E-U où tout le monde il est riche et gentil). Oui, diversifier ses sources, avec l’exigence de probité intellectuelle que réclame un tel exercice. C’est quand même nos cervelles qui sont en jeu...


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 23:45

      Disjecta

      Grille d’analyse très intéressante qui, vous en conviendrez, se situe plus à gauche. C’est un choix que je respecte profondément. Pour ma part, je reprends l’ensemble des éléments que vous consultez en ajoutant ceux que vous rejetez smiley Cela dit, ne voyez pas dans cette remarque un jugement négatif de ma part. Même si je ne me situe pas, dans mes convictions, à droite, encore moins à l’extrême-droite, je tente malgré tout de suivre l’évolution de leur action pour mieux saisir les décisions politiques qui l’accompagne. Le fait de référer à des sources clairement identifiées à droite ou à gauche ont pour conséquence, il faut bien l’admettre, d’indisposer certains lecteurs, voire de les heurter, dans leurs convictions propres. Le choix d’acheter ou non un journal ou un hebdomadaire découle de ces choix politiques. Sur un forum comme celui-ci, la pluralité d’opinions n’est pas toujours acceptée. Et la cohabitation ne s’inscrit pas invariablement, pour d’aucuns, dans une liberté d’expression pourtant reconnue par les lois de nos pays respectifs.

      Je vous remercie des précisions que vous avez apportées. Elles m’éclairent et contribuent à mieux discerner les tendances qui se dessinent à travers plusieurs rubriques politiques qui sont proposées sur Agoravox. Mon seul regret est le fait que le ton dépasse parfois trop largement la qualité du débat qui devrait avoir préséance entre un auteur et ses commentateurs, entre les commentateurs et un auteur.

      Pierre R.




  • Alpo47 Alpo47 16 février 2009 10:35

    Malheureusement, la politique Vénézuelienne ne nous parvient que par l’intermédiaire des grands médias, quasiment tous violemment hostiles à Chavez (sauf le monde diplomatique) et dont l’objectivité n’est pas le maître mot.
    Que Chavez soit populiste, bien entendu, puisqu’il assoit son pouvoir sur le "petit peuple". Qu’il se livre à des outrances verbales, c’est certain, et c’est aussi le fait de ses adversaires et de leur argumentation en général.
    Et, tout de même, il faut dire que ce dernier vote, ne fait pas de Chavez un dictateur, car et comme le précise l’auteur, il ne s’agit que de lever la barrière ne permettant que deux élections, pour CONTINUER DE SE SOUMETTRE au verdict du peuple. Pas vraiment une dictature.
    Sans connaitre personnellement le Vénézuela, j’ai l’impression que Chavez se sent "investi d’une mission" : Rendre le pays au peuple. C’est à dire exproprier les multinationales étrangères, réduire le pouvoir de la classe des très riches qui possèdent la plus grande partie du pays.
    Il doit penser, semble t-il à juste titre, qu’il n’a pas de successeur , alors que se "mission" n’est pas terminée.

    Et puis, quelqu’un qui prend à partie aussi violemment G.Bush, ne peut pas être tout à fait mauvais ...


    • civis1 civis1 16 février 2009 11:39

      Un référendum liberticide quoiqu’il en soit de la légitimité et des intention actuelle de Chavez (comme de tout chef d’état d’ailleurs).
      Le plus sûr moyen de garantir la démocratie c’est de préserver l’alternance. Personne n’est irremplaçable et ceux qui le pense sont des tyrans en puissance.
       


    • Philou017 Philou017 16 février 2009 12:09

      Chavez sera soumis au verdicte des urnes. Les processus électoral au Vénézuéla n’est remis en question par personne de sérieux, même pas dans l’opposition.

      Ceci dit, je désapprouve cette mesure, même si elle se comprend à l’échelle du Vénézuéla. Dans un pays qui n’a pas encore bien intégré la démocratie au niveau de son fonctionnement et qui est dominé par une opposition qui n’a reculé devant aucun moyen pour déstabiliser le régime en place (y compris par des subventions d’organismes Etats-uniens), Chavez apparait irremplacable pour l’instant.

      La question qui se pose est plus de savoir si Chavez saura relancer sa politique, si en face de la crise, il saura choisir les bonnes options. Si il saura aussi renouveler les cadres de son gouvernement afin d’éviter une sclérose inévitable. Si il saura développer son programme tout en s’attaquant de façon efficace à deux problemes récurrents au Vénézuéla : la corruption et la violence urbaine.

      Ceci dit, on pourrait dire que ce référendum est aussi le résultat de la faiblesse de l’opposition. Longtemps crispée sur une opposition absolue (et parfois illégale) à Chavez, elle peine à faire sa mutation et à proposer un programme qui offre de vraies solutions aux aspirations du peuple Vénézuélien. L’ingérence constante des USA de Bush n’a sans doute rien arrangé. Souhaitons qu’il y ait une normalisation des relations avec les USA qui permette une vrais respiration de la politique dans ce pays, et l’instauration d’un débat moins idéologique et plus constructif.

      En tout cas, comparer Sarkosy à Chavez me parait déplacé. Chavez receuille globalement la confiance des Vénézuélien depuis 10 ans et Chavez n’est jamais allé à l’encontre du résultat d’un référendum comme le triste Conducator qui est président aujourd’hui.
      Quoiqu’on puisse penser de la verve parfois excéssive de Chavez, il dit ce qu’il pense et ses actes sont globalement conformes avec ses déclarations. Et puis Chavez est une vraie respiration dans ce monde jusqu’ici téléguidé par les sinistres puissances financieres, dont on a vu où elles nous ont conduit.

      Forza Bolivaaaaaar !!


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 14:32

      Philou017

      Je profite de votre commentaire pour porter à l’attention des lecteurs une excellente entrevue de Zeit-Fragen (Horizons et Débats, Suisse) avec l’ex ambassadeur au Vénézuéla, Walter Suter - Le Venezuela est en train de se défaire du néolibéralisme. Walter Suter a été pendant quatre décennies membre du service diplomatique suisse, dont plus de trente ans en relations avec l’Amérique latine (Argentine, Chili, Paraguay) ; de 2003 a 2007, il a occupé le poste d’ambassadeur suisse extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la République bolivarienne du Venezuela, à Caracas. Parallèlement il a été, jusqu’à sa retraite en 2007, chef de l’inspection consulaire et financière de l’EDA (Département fédéral suisse des Affaires étrangères).

      Pour rétablir un équilibre dont ont pu se plaindre certains commentateurs, je propose cet autre point de vue de Walter Suter qui dresse un portrait fort pertinent de la situation actuelle au Vénézuéla et qui jette un oeil positif sur les réformes d’Hugo Chavez.

      Une analyse et un témoignage incontournables pour bien saisir toute la problématique géopolitique du Vénézuéla.

      Pierre R.


    • Jean-paul 16 février 2009 15:49

      @Alpo47
      Sur Agoravox quand on parle de Sarkozy ,on le traite de dictateur .Quand on parle de Chavez on parle de democratie .
      2 poids 2 mesures .
      Renseignez vous sur ce pays : corruption ,violence misere ,narco traffic ,FARC ,petro dollars .


    • Alpo47 Alpo47 16 février 2009 17:46

      D’accord, notre situation est enviable par rapport aux Vénézueliens, notamment les citoyens de base.
      Mais Chavez est il le problème ou la solution ?
      Narco trafic, corruption, pauvreté ... sont ils le résultat du travail de Chavez ou ce qu’il s’efforce, avec plus ou moins de réussite, de combattre ?


    • vivelecentre 16 février 2009 19:26

      comment une remarque de si bon sens peut elle être ici notée négativement !

      cela en dit long sur l’idéologie rampante des intervenants de ce site ...


  • pierrot123 16 février 2009 10:43

    Il ne faut jamais se réjouir quand un homme politique cherche à se maintenir au pouvoir plus longtemps que ne l’autorise la constitution de son pays.

    Mais je préfère de très loin que H.Chavez ait réussi son coup de force, plutôt que de voir ce pays retomber aux mains des magouilleurs de la CIA, de la Banque Mondiale, et autres FMI...
    Chavez est celui par qui est arrivé l’esprit de résistance à l’hégémonie Nord-américaine, désastreuse durant des décennies pour toute l’Amérique du Sud.
    On doit saluer son courage, à mon sens.

    Votre article "chêvre-chou" a au moins le mérite de ne pas occulter que Chavez a largement redistribué vers des actions sociales les bénéfices du pétrole, ce qui n’était évidemment pas le cas avant lui.


  • jako jako 16 février 2009 10:44

    /jock on "heureusement en France c’est limité à un mandat !" /jock off


    • spartacus1 spartacus1 16 février 2009 10:54

      Et pourquoi donc ?

      Si une majorité d’électeurs français est assez stupide pour reconduire Sarko ?

      Après tout, une majorité d’étatsuniens (je fais abstraction des tricheries qui on eu lieu) a bien reconduit G.W Bush.
      Pourquoi les français n’auraient-ils pas le droits d’être aussi cons que les étatsuniens ?


  • dapeacemaker911 16 février 2009 10:55

    Un mensonge aussi enorme des le titre.... c est fort quand meme.

    CHAVEZ N EST PAS PRESIDENT A VIE.

    Si il travail bien, si le Peuple en est satisfait, il sera reelu a vie. ET ALORS ?


    Bref... est ce qu on vaut mieux en france ? faisons le menage chez nous.


    DEMOS KRATOS.


  • Le Chacal Le Chacal 16 février 2009 10:57

    Hugo Chávez « est une personne qui ne comprend pas les règles de la démocratie », a déclaré l’eurodéputé Herrero.

    Celle-là est excellente smiley Franchement, un eurodéputé qui critique Chavez alors que le principe même de l’UE c’est "On fait voter tant qu’on n’a pas la réponse qu’on attendait (cf référendum français, néerlandais et irlandais). Pour la leçon de démocratie, on repassera.
    Messieurs, pour des raisons de ridicule, commencez par regarder vos méthodes avant de baver sur le copain qui ne fait ni plus ni moins que la même chose ! :->


    • K K 16 février 2009 11:19

      c’est un peu ce qu’a fait Chavez. Ce referendum sur le nombre de mandats presidentiels etait le second.

      Mais je ne lui jette pas la pierre, il a incontestablement ete elu. De plus, ce que son opposition lui reproche, c’est exactement ce que son peuple apprecie : la redistribution des richesses nationales.


    • Yannick J. Yannick J. 16 février 2009 13:41

      Pour rappel....

      Dans les années 50/60 il y eut une personne qu’on ne peut en aucun cas taxer de dictateur en france...
      Et pourtant il me semble qu’il fit aussi plusieurs réferendum....

      il modifia même la constitution et passé de la 4ème à la 5ème république....
      Il fit quitter la france de l’otan (que je ne met pas en majuscules volontairement), etc, etc, etc...

      comment l’histoire l’a-t-elle jugée ?

      donc je préfère atendre avant de juger ce monsieur, tout comme l’auteur l’a fait, on peut se poser quelques questions, mais sans pour autant porter de jugement pour l’instant.


    • stef stef 16 février 2009 23:41

      Oui, c’était le second référendum au Vénézuela. En France ; un référendum et puis plus rien...


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 23:52

      Non, ce référendum sur l´élimination de la limitation des mandats est le premier.

      Michel

      Vous racontez n’importe quoi et vous démontrez que votre souci est la provocation au mépris des faits.
      Le 2 décembre 2007, les électeurs avaient déjà rejeté une vaste réforme de la constitution d’inspiration socialiste qui prévoyait aussi la possibilité de réélire le président au-delà de deux mandats de six ans, comme le prévoit le texte actuel. Informez-vous que diable.

      Pierre R.


    • Lairderien 17 février 2009 00:29

      M. L’auteur de cet article vous êtes d’une mauvaise foi évidente, surtout quand vous osez dire que M. maugis a tort sur la question du soi disant 2ème referendum !!

      Le 1er réferendum perdu par Chavez comportait plusieurs propositions DONT la question de non limitation du mandat présidentiel.

      Ce présent réferendum ne concerne que le mandat.
      Et M. Maugis dans ses réponses a bien dit la même chose, en précisant sur quoi reposait le 1er réferendum.

      Votre accusation inutile envers M. Maugis démontre votre mauvaise foi et votre volonté plus ou moins déguisée sous des airs d’impartialité de diaboliser Chavez.

      Chavez est bien un populiste, mais pour le moment et jusqu’a preuve du contraire, dans le bon sens du terme ; c’est à dire qu’il sert le peuple"d’en bas" cher à notre raffarin national.

      Chavez organise des réferendums est ce une marque de dictature ????

      Franchement vous êtes impayable, finalement encore pire que nos médias genre Libération. Au moins la les journalistes sont payés par leurs patrons pour nous bourrer le mou. Vous vous le faites gratuitement, enfin j’espère !!!


  • marc 16 février 2009 11:08

    Mélange de faits avérés qui confortent l’idée d’un Chavez démocratique et de petites phrases assassines dénotant l’ hostilité viscérale et purement subjective de l’auteur au personnage, allant même, hélas, jusqu’au mensonge pur et simple ( "les coudées franches pour se représenter éternellement "...)

    A noter aussi l’absence de reconnaissance du fait très nouveau que Chavez comme Morales ont recours au referendum révocatoire en cours de mandat ( pour tous les élus du bas en haut de l’échelle , en ce qui concerne la Bolivie) ce qui manque cruellement chez nous, ainsi qu’à la décentralisation des pratiques démocratiques ( Comités populaires à la base, etc...)

    Bref, un mauvais article . L’auteur ferait mieux de se pencher sur les défauts et les dérives de nos systèmes dits démocratiques. Les nouvelles expériences latino-américaines doivent être , au contraire , étudiées avec bienveillance.


  • R.L. 16 février 2009 11:16

    C’est sûr que des élections truquées (rapport officiel du Sénat américain) pour faire élire et re-élire un président criminel de guerre et entouré de types ayant des intérêts immenses dans le privé (Cheney, Rumsfeld...), fils de son père déjà président (parce que ancien patron-maffieu de la CIA...),
    c’est beaucoup mieux qu’une élection démocratique non contestée par l’opposition composée des sbires pro-américains et détenteur de rentes à vie, au service du plus grand nombre et des pauvres.
    Que ça plaise ou non !

    Les ficelles sont un peu grosses. Les gens ne démarrent plus au quart de tour du coup de sifflet des médias aux ordres de ceux qui sont responsables de ce qui va être la plus grosse et criminelle crise économique et financière - donc sociétale- de l’histoire de l’humanité.


  • civis1 civis1 16 février 2009 11:31

    Oh stupeur !
    Est-ce que maintenant le Chavez du bras tendu peut ouvrir le poing et se faire pousser la moustache ?


    • civis1 civis1 16 février 2009 12:20

      C’est ce que le cragnais un peu : il y en a quelque uns ici qui ne comprennent pas le second degré ni les techniques de la communication paradoxale . Dommage ! 
      Je vous en supplie ! Allez voir mon post précédent avant de moinser .


  • RilaX RilaX 16 février 2009 11:43

    Je suis en accord avec la plupart des commentateurs.

    Chavez est bien plus democratique que la plupart de nos gouvernants européens. Et pas qu’un peu. Seuls les etats nordique peuvent se venter de democratie irréprochable.
    Alors les leçons, on devrait s’entrainer a les recevoir plutot qu’a les donner.

    Ce qui derange le plus dans cette nouvelle en fait, doit etre le fait que chavez prend l’exact contrepied de sarkozy (quoi d’etonnant ?). En effet, alors que sarkozy limite a 2 mandats présidentiel, chavez enleve la meme limite dans son pays.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 11:58

      Rilax

      La France voterait-elle, selon vous, pour que le verrou constitutionnel qui limite à deux mandats l’élection du président, soit éliminé ? Question hypothétique, bien évidemment.

      Pierre R.


    • civis1 civis1 16 février 2009 12:22

      Chavez est bien plus democratique que la plupart

      OUI !!! MAIS s pour combien de temps ? A la longue aucune garantie maintenant qu’il acceptera de passer la main. 


    • RilaX RilaX 16 février 2009 13:39

      vous avez raison civis, aucune garantie.

      Mais nous, quelles garanties avons nous que notre président ne declare pas un etat d’urgence pour s’octroyer tous les pouvoirs ?

      Pas plus.

      Tout ce que nous savons, c’est que chavez est soutenu par le peuple dont il est le président. Ce qui n’est pas le cas chez nous.


    • K K 16 février 2009 16:44

      Seuls les etats nordique peuvent se venter de democratie irréprochable.

      Les Etats nordiques sont des democraties, mais je n’irai pas jusqu’a dire irreprochable. La culture du consensus et des arrangements en Suede par exemple conduit a des negociations secretes et des accords passes sans l’avis des adherents des syndicats. Sans compter les pratiques courantes et jugees normales qui en France passent pour de l’abus de biens sociaux.
      Cela correspond a leur histoire et a leurs traditions, mais beaucoup de Francais n’apprecieraient pas du tout ces regles.


    • marc 16 février 2009 17:29

      Civis

      Chez nous, comme aux USA, on change régullièrement de dirigeant : pour faire la même politique au fond, à quelques détails près. L’avantage ne me parait pas probant.

      De plus, se permettre de critiquer des progressistes qui font leurs expériences, nouvelles et démocratiques, dans des pays qui n’ont connu que les horreurs, les massacres et les tortures de gouvernements mis en place et maintenus de force par les USA, je trouve ça totalement indécent.
      Je le regrette d’autant plus pour l’auteur que je le lis d’habitude avec intérêt.
      Si Allende avait pu s’appuyer plus sur les chiliens pauvres, et se défendre vigoureusement sur le plan politique sans tenir compte des donneurs de leçons, le Chili aurait peut-être pu éviter Pinochet.



    • marc 16 février 2009 17:31

      Pierre
      Le verrou de deux mandats est tout récent et personne ne nous a demandé notre avis.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 17:50

      Marc

      Il est possible que je n’aie pas saisi les subtilités de la révolution bolivarienne d’Hugo Chavez. Mon inquiétude est la suivante. Hugo Chavez, en cultivant le mythe de la personnalité, n’assure en rien la relève au sein de son parti politique, créé il y a environ un an. Il n’est pas assuré qu’en cas de disparition de Chavez, ce même parti puisse se faire réélire. L’opposition pourrait, dès lors, réussir ses obstructions au régime en place. Il faut reconnaître que la popularité acquise d’Hugo Chavez le rend moins vulnérable. Et il n’est pas assuré que le pays puisse, en l’absence d’un leader charismatique, poursuivre ses réformes. Gabriel Puricelli et Lucía Alvarez écrivent, dans Página 12, quotidien de gauche le plus important de Buenos Aires, lancé en 1987 : « Hugo Chávez n’est plus, comme Rafael Correa, confronté à une absence de majorité parlementaire, ni, comme Evo Morales, au danger d’une droite putschiste et sécessionniste. Autant dire que les forces du changement ont triomphé. Mais la volonté de maintenir Chávez au pouvoir pour poursuivre la révolution bolivarienne revient peut-être à sous-estimer le processus lui-même. Car, enfin, cette nouvelle tentative d’assurer la réélection indéfinie du président ne fait que renforcer un modèle de planification centralisée qui va à l’encontre des principes énoncés par la révolution bolivarienne. Manifestement, tout le problème est là. Au lieu de présenter des candidats qui assurent l’alternance, on mise ainsi sur une centralisation croissante. Au lieu de fournir des outils pour le bon fonctionnement des conseils communaux, des "tables techniques de l’eau" [conseils réunis lorsqu’il y a des problèmes concernant l’approvisionnement en eau] et autres "institutions" de démocratisation mises en place par le régime, qui se heurtent à une bureaucratie inefficace – et souvent corrompue –, on renforce les mécanismes d’un Etat qui n’a guère changé et qui reste relativement imperméable au changement » (Article traduit et relayé par Courrier International).

      Pierre R.


    • marc 17 février 2009 00:05

      Pierre

      Cette dernière contribution m’a plus interessé. Elle n’a pas le même ton que l’article et incite à la reflexion, ce qui change tout.
      On a parfaitement le droit de se poser des questions à condition de respecter les expériences faites au Venezuela.
      Il est sans doute vrai que la corruption n’a pas disparu comme par enchantement et des difficultés de tous ordres vont certainement se révéler, mais la question qui se pose en ce moment , c’est la survie de l’expérience face aux maneuvres réactionnaires diverses.
      Il est évident que si la révolution bolivarienne est sans cesse menacée, elle risque de se durcir. A qui la faute ? C’est ce qui est arrivé à Cuba, en guerre depuis 50 ans et même aux débuts de l’UnionSoviétique quand le monde entier a tenté de briser militairement la révolution, par la terreur blanche.
      On n’analyse jamais les déviations des révolutions en terme de responsabilité de la réaction ; c’est pourtant un facteur capital.
      En attendant , les progressistes doivent soutenir de toutes leurs forces le Venezuela de Chavez, la Bolivie de Morales, l’Equateur de Correa, le paraguay de Lugo, le Nicaagua sandiniste, etc...Ce sont des lumières dans un monde de ténèbres capitalistes.






    • Lairderien 17 février 2009 00:36

      La France c’est très bien accomodé depuis 1958 de cette non limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce n’est pas parce que notre présiment a voulu limiter a deux mandats, que la constitution a été modifiée, mais pour faire passer un certain nombre de mesures favorables pour lui et ses soutiens. Cette limitaion constitue un écran de fumée, tout simplement.

      La plupart des pays démocratiques européens ne limitent pas les mandats et que je sache ne sont pas endictature pour autant.

      Non, vous hurlez avec les loups-garous de droite réactionnaires, soit parce que vous êtes aveugle, soit parce que vous êtes en parfait accord avec eux.


    • spartacus1 spartacus1 17 février 2009 10:07

       @Michel Maugis, lorsque tu t’exprimes, essaie d’éviter d’utiliser des mots dont tu ne connais pas le sens ! (http://www.universalis.fr/encyclopedie/T321732/FORFAITURE.htm)

      Parce que, un dirigeant qui jouirait d’une "forfaiture incontestable", non seulement je me méfierai comme de la peste, mais encore, je ferais tout pour lui tenter de lui ôter son pouvoir. Par exemple, je pense effectivement que qu’à propos de Sarko on peut parler de forfaiture.

      Je lis avec intérêt tes interventions. tu me parais être très jeune, tu as encore besoin de murir. Tu as besoin de te frotter un peu avec la "classe ouvrière"* réelle et pas celle décrite dans des bouquins écrits par des bourgeois en rupture de classe. Ce n’est pas la terminoligie qui fait que l’on est de gauche. Mais, si tu ne tourne pas casaque entre temps (comme beaucoup de jeunes et de moins jeunes), tu deviendras, peut-être, un jour, utile à l’avancement de la société.


      *J’emploie ce terme, faute de mieux.


  • ASINUS 16 février 2009 11:50

    @civis pfff salaud de peuple ils sont pauvres ils sont analphabetes et en plus ils votent mal , il votent pour l un des leurs qui est je vous l accorde un populiste mais qu apparemment la majorité des venezueliens
    conside comme l un des leurs ; yep mon bon le vote censitaire serait tellement mieux a vos yeux ,des gens eduqués et nantis ayant le loisir de s informer sur ce que devait etre le monde n est il pas ?

    yep surement que mon pseudo me vas comme un gant , a vous lire je ne suis pas sur que le votre
    soit a votre mesure


    • civis1 civis1 16 février 2009 12:29

      @ à Asinus,
      Je ne parle pas ni de Chavez ni du mépris de pauvres que vous me prettez ( les pauvres je m’en occupe et je les soutiens depuis toujours ! ) mais des risques de régression qui viennent de s’inscrire dans cette loi et le danger pour la démocratie que celà représente. 
      Maintenant je vais un peu hésiter à crier Vive Chavez et c’est mon droit !


    • ASINUS 16 février 2009 13:07

      @civis j avoue une possible lecture en diagonale , ça n est surement pas l idéal politique cf"je vous l accorde un populiste ", en fait j ai amalgamé " a tord" votre propos avec le discour de l eurodeputé cité plus haut ces elites democratique qui veulent instaurer la democratie pourvu que le peuple vote bien et pas " chavez , hamas ect..."les commentaire journalistique du matin ayant brouillé mes facultées de raisonnement , mea culpa


    • RilaX RilaX 16 février 2009 13:36

      autant je desapprouve completement le commentaire de civis1 faisant un parallele entre ce bon vieil evantail qu’est hitler et chavez.

      Autant, l’alibi populaire ne les separes pas l’un de l’autre.

      Hitler etait tout autant populaire et apprecié de son peuple, avant de devenir le dictateur qu’il a été, que l’est chavez. Ca n’en fait pas des jumeaux. Ca ne les faits pas plus se ressembler dans leurs idées que dans leurs actions.

      Mais l’argument du chavez populair ne contre en rien le commentaire (fort mal venue selon moi) de civis1.


  • ZEN ZEN 16 février 2009 12:08

    Bonjour Pierre

    Ce matin, un article très critique sur Chavez a disparu de la une peu après sa parution

    Mystère d’Agoravox...

    Je signalais que si El Présidente n’est pas mon idole , il faudrait le juger au vu de ses réalisations sociales. A quoi doit servir le pétrole,  la mierda del diablo, sinon à faire vivre les peuples ?

    Sur France-culture, ce matin, Alexandre ADLER, toujours bêtement critique vis à vis de Chavez, a changé de ton . Il en a même fait l’éloge.... smiley


    • Philou017 Philou017 16 février 2009 12:16

      A quand un Chavez Francais, pour mettre un bon coup de pied dans la fourmiliere, et redistribuer les rchesses ?

      Adler a-t-il fait preuve de lucidité ou tourne-t-il avec le vent ? D’ici à voir Alain Minc trouver des choses positives dans la politique de Chavez... plus rien ne peut m’étonner chez les idéologues de la pensée unique à géometrie variable.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 février 2009 12:23

      Zen

      Merci de l’information. Il serait peut-être de bon ton qu’Agoravox explique la disparition soudaine de cet article que je n’ai pas lu, en raison du décalage horaire.

      Il est évident que Chavez ne laisse pas indifférent. Il s’est montré un leader rassembleur en Amérique latine. Il a su mettre à leur place les grandes institutions financières qui ont assujetti ce continent pendant trop d’années. J’ai connu l’époque de l’imposition des ajustements structurels qui se sont révélés une catastrophe sur les populations locales. La reprise en mains des ressources naturelles et une meilleure redistribution des richesses aux populations ont suscité beaucoup de mécontentements auprès des riches classes dominantes.

      Il y a un revers à tout cela. Quand le brut vénézuélien était coté à 116 dollars le baril en juillet dernier, un ancien économiste en chef de la Banque centrale, José Guerra, estimait les revenus annuels à environ 19 milliards de dollars. Mais à la mi-décembre, le prix du pétrole est descendu à 31 dollars l’unité. Au Venezuela, un litre d’essence coûte entre trois et quatre centimes de dollar depuis dix ans. Une boisson gazeuse vaut vingt fois plus, une bouteille d’eau 25 fois plus et une tasse de café expresso dans une boulangerie coûte trente fois plus.

      Pierre R.


    • stef stef 16 février 2009 23:47

      Vous pouvez certainement rejoindre le cercle bolivarien de Paris : http://cbparis.over-blog.com/


  • la_gata la_gata 16 février 2009 12:17

    Bref , article que penche seulement d’ un coté de la balance .. il fallait chercher plus de sources et lire ce qui pensent ceux qui sont pour ....


    • civis1 civis1 16 février 2009 12:36

      Mais enfin ! Ce qui est en cause ici ce n’est pas le bilan de Chavez .
      Ce sont les risques de dérive qu’une telle loi introduit.


    • K K 16 février 2009 16:51

      L’article n’est pas tres critique envers la poliutique de Chavez, il est tres critique envers la personnalisation du pouvoir. Bon on en connait d’autres qui personnalisent le pouvoir avec autan d’agitation, mais moins de talent et moins de redisitribution des richesses.


  • abdelkader17 16 février 2009 13:01

    Il faut regarder le bilan global de cet homme à la place de disqualifications faciles, le souci du bien public, la rupture avec la dictature néolibérale, ce sont en effet des signes manifestes de progrès, dont les états suiveures du monde occidental devraient un peu s’inspirer.


  • pere noel pere noel 16 février 2009 14:39

    Tout à fait d’accord avec vous Spartacus, le nombre illimité de mandat d’un président ne fais pas pour autant tomber le pays dans la dictature si celui si est à chaque fois réelu par le peuple et cela de façon démorcratique.
    Néanmoins il est évident que la limitation des mandats évite les dérives autoritaires.
    Mais je tiens à faire remarquer qu’en Suisse le pouvoir n’est pas détenu par un individu mais par 7 qui constituent le conseil fédéral, et c’est peut-être ici qu’on trouve le vrai moyen d’avoir les différentes opinions et de préserver la démocratie, le partage du pouvoir entre différents individus et cela serait peut-être judicieux de l’appliquer dans d’autres grandes démocraties... si vous voyez ce que je veux dire smiley


  • W.Best fonzibrain 16 février 2009 17:27

     que sarko essaye de faire un réferendum comme chavez !!!!!

    vive la démocratie !!!!


    • dalat-1945 16 février 2009 17:50

      @ Fonzibrain,

      Non, Sarkozy a pris lui même l’initiative de limiter la Présidence à 2 mandats de 5 ans, par amendement de la Constitution.
      Cà c’est un vrai succès démocratique à mettre à son palmarès ! Par contre ne vous inquiétez pas, il sera réelu en 2012 !


  • vivelecentre 16 février 2009 19:47

    Chavez , c’est surtout le triomphe d’un système clientelisme a l’échelle du pays !

    grâce à la manne du pétrole il subventionne carrément le pays !! Et Il sait parfaitement utiliser cette arme ! La preuve ? suite à la dernière consultations électorale il a fait fermer ( ou arrêter de finance ce qui est la même chose, les missions sociales dans les quartiers et villes gagnés par l’opposition !

    Résultat à la consultation suivante et devant ce chantage imparable, les populations ont vite vu où étaient leurs intérêts immediat !

    Et oui , c’est comme cela que ça fonctionne ! après moi le déluge !

    et tant pis si avec la chute du cour du pétrole la PDVSA est à la limite de la cessation de paiement ...

    Quand aux comparaison hasardeuse Sarko /Chavez , que diriez vous si Sarko faisait expulser Besancenot ou Aubry en raison de déclaration publique hostile à sa politique ? Que diriez vous si le jour de l’élection de Sarkozy avait été décreté férié et fêtes nationale ?


    • K K 16 février 2009 22:16

      @vivelecentre

      M Sarkozy n’expulserait pas M Besancenot ou Mme Aubry pour la bonne raison qu’ils sont dans leur pays.

       M Chavez n’a pas expulse ses opposants. Il expulse un etranger qui insulte le chef de l’Etat. Rappelons qu’en France, un fancais qui insulte le chef de l’Etat peut etre poursuivi. Il y a deja eu des cas depuis que M Sarkozy est president.

      Votre exemple n’est pas pertinent.

      Pour vos autres informations, je ne connais pas assez la situation locale de son pays. Pouvez vous citer vos sources ?


  • vivelecentre 16 février 2009 19:50

    A j’oubliais !! Mr Maugis , si vous pouvez éviter de me traiter de fasciste ou imbécile, voir le deux et même de commenter mon intervention ? cela ne s’adresse pas à vous, Merci


  • philbrasov 16 février 2009 20:13

    si el présidente, va être encore en vie......
    avec un budget calqué sur 60 us$ le baril.... en 2009, je crois que chavez n’est pas au bout du chemin qui mène à la félicitée altero-gaucho-communiste.....
    Dans le fond c’est très bien que ce soit la figure symbole des communistes , alter mondialistes et autres gauchistes, qui soit aux manettes....et qui veut y rester.....


    Avec une telle mâne pétrolière..... on va voir ce que l’admirable politique, socialiste et antiaméricaine, de sieur Chavez sait faire.
    RDV dans 10 mois.





    • K K 16 février 2009 22:18

      Le referendum ne le designe pas comme president a vie mais lui permet de se presenter a la future presidentielle. Apres, ce sont les elections qui decideront.


  • kako 16 février 2009 20:34

    Jusqu’à récemment, il n’existait pas de limites au nombre de mandats pour un président français ; pourtant personne n’a considéré que les différents présidents de notre pays étaient des dictateurs en devenir ?!!
    Est-ce simplement parce que ce qui se fait en Europe est forcémént bien et démocratique ? Pourtant l’histoire de ce continent est particulièrement édifiente dans ses dérives dictatoriales, sectaires, et génocidaires...
    Donc évitons de nous poser en donneur de leçons dès qu’il s’agit des pays du sud ; soyons surtout vigilant sur les menées de nos pays dans ces régions.


    • K K 16 février 2009 22:24

      MM Sarkozy et Sharon ont ete elus tout a fait democratiquement. Le seul doute concerne G Bush car effectivement, les resultats de certains Etats posaient probleme. Ce qui est certain, c’est que Bush avait obtenu moins de voix que ses opposants, mais c’est le systeme d’election des Etats Unis et le nombre de Sieges de grands electeurs par etats qui l’ont favorise.

      D’autre part, Israel n’est pas le sujet de cet article. Inutile de continuer votre anti semitisme sur ce fil.


  • phiconvers phiconvers 16 février 2009 22:25

    Merci à l’auteur pour cet article documenté et rapidement publié.

    A tous les défenseurs de Chavez, altermondialistes de café du commerce qui n’ont jamais foutu les pieds en Amérique latine, je veux dire ceci :

    - comparer les dispositions constitutionnelles françaises et vénézuéliennes est une immense foutaise : les limitations apportées aux possibilités pour les présidents latinos de se représenter viennent de l’histoire récente, riche en dérives autocratiques et en caudillos de tout poil ;

    - Chavez dit à qui veut l’entendre qu’il ne partira pas avant 2019 (soit 20 ans après avoir pris le pouvoir) et que 2049 est une bonne échéance ;

    - Après un coup d’Etat manqué en 1992, Chavez a décidé de tenter la voie du suffrage universel. La logique reste la même, celle de choper les commandes pour ne plus les lâcher ;

    - l’Etat tout entier et les rentes pétrolières ont été mises à profit pour servir les ambitions politiques du bonhomme. un fonctionnaire vénézuélien qui ne serait pas chaviste et le dirait aurait bien des soucis à se faire pour son avenir professionnel.

    je sais que ça va moinsser sec, mais la réalité est là !


    • Yena-Marre Yena-Marre 16 février 2009 23:44

      Arthur ,
      Vous vous repetez ! C’est vrai que pour defendre votre poulain , ça doit pas etre facile de trouver des arguments . smiley


  • vivelecentre 16 février 2009 23:36

    Antisemite !!!!!!!


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 17 février 2009 02:42

    À tous

    La révolution dite du socialisme du XXIème siècle d’Hugo Chavez a été analysée, en 2006, en profondeur, en deux volets, par le Groupe pour la construction de l’Internationale ouvrière révolutionnaire. Le premier volet porte sur Le prétendu « socialisme du XXIème » siècle à l’épreuve des faits. Le deuxième aborde la question : Où va le Venezuela ? Jusqu’en 2006, l’article dresse un historique rigoureux de l’ère Chavez et analyse le socialisme du XXIème siècle du président vénézuélien.

    Au risque d’être qualifié d’anathème, cet article a le mérite d’avoir cerné dès 2006 les failles dans la forteresse Chavez : Tant que les cours du pétrole friseront les sommets, le succédané de « bolivarisme » aura des marges de manœuvre. Chavez ne serait pas le premier militaire sud américain à s’en prendre brutalement aux masses après avoir joué plusieurs années la carte du populisme – tout en préservant intacts les fondements de la société bourgeoise.

    On peut également lire ce constat, formulé, je le répète, en 2006 : Les masses du Venezuela de leur côté ont remporté ces dernières années des succès non négligeables contre la réaction, malgré Chavez. Sous la « révolution bolivarienne » on a senti poindre la révolution prolétarienne. Pour autant, leurs revendications les plus essentielles ne sont pas satisfaites et ne peuvent pas l’être par un régime qui émane de la caste des sous officiers et qui n’entend pas s’en prendre sérieusement à la propriété capitaliste.

    Pour un avis éclairé, voilà un article documenté et orienté à lire. Monsieur Chavez ne fait pas l’unanimité, il va sans dire.

    Pierre R.


    • marc 17 février 2009 10:33

      Pierre

      Le trotskisme a pour constante de ne JAMAIS se retrouver dans la construction du socialisme confronté au réel. Ce n’est pas nouveau, c’est leur marque de fabrique ; ça, leur manie du scissionisme, leur entrisme, leurs tentatives de prendre le pouvoir dans les vraies organisations de lutte pour les dévoyer et leur façon de donner des leçons à ceux qui FONT.
      Aucun intérêt.
      Je crois que vous cherchez désespérement à justifier à l’aide de n’importe quoi et n’importe qui vos propres réticences.


    • dalat-1945 17 février 2009 15:46

      Fêlé, le bonhomme !


  • Jean-paul 17 février 2009 03:01

    Chavez reve d’etre le nouveau Fidel Castro de l’Amerique latine .
    Michel Maugis est  communiste marxiste leniniste ,fan de Fidel Castro et Chavez .Pour lui peu importe qu’il soit dictateur pourvu qu’il soit communiste .Facile d’ecrire sur agoravox quand on vit en France comme un bourgeois .


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 17 février 2009 09:57

    À tous

    Permettez-moi de porter à votre attention cette autre analyse (dernière, en ce qui me concerne). Elle vient de La Gauche, journal pour l’indépendance, le féministe et le socialisme. Elle a été rédigée en mai 2008 et débouche sur un autre constat d’échec.

    Au moment où le contexte offrait la possibilité d’aller beaucoup loin, d’entreprendre une réforme en structurant des espaces d’échange et de pouvoir dans tout le pays, Chavez a mis au pied du mur tout le mouvement bolivarien et révolutionnaire en lui imposant d’être avec ou contre lui. L’issue restante, consistait en ce que le modèle de réforme proposé par Chavez soit un brouillon de travail pour toute une quantité d’espaces constituants organisés dans tout le pays, en cherchant peut-être son approbation mais en gagnant un modèle de légitimité et de concrétisation de la démocratie constituante et révolutionnaire. De fait, la réforme passait quasiment au second plan car Chavez devait personnifier dans la campagne le référendum au point de le transformer en plébiscite. C’est le fameux « Voter Non c’est voter Bush, voter Oui c’est voter Chavez ».

    Face à cela l’opposition a développé une campagne terriblement efficace. A coup de spots publicitaires, mais aussi en allant dans les quartiers populaires, l’opposition n’a eu de cesse d’expliquer qu’avec la réforme et « l’arrivée du socialisme », l’État serait propriétaire de tous les biens privés et pourrait se saisir de manière absolument légale des maisons, voitures de tout un chacun. Jouer sur la peur, en expliquant que le socialisme c’est prendre à celui qui a peu ou rien, l’argumentaire a fait mouche.

    Enfin, la raison principale de cet échec est sans doute la montée d’une certaine contestation dans le camp bolivarien. La volonté de résumer la révolution bolivarienne à la seule figure de Chavez, la manière dont le Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) se constitue, sans beaucoup de concertation, et aujourd’hui la façon dont on a tenté d’imposer la réforme, expliquent cette grogne. L’abstention a été forte parce que la proposition de Chavez, tant sur la forme que dans ses contenus essentiels, n’offrait pas de perspectives pratiques démocratiques et contre-hégémoniques. Comme Sébastien Ville et François Sabado l’indiquent dans Rouge n° 2230, « cette défaite répond à la dégradation des relations entre le pouvoir et les secteurs les plus combatifs de la révolution bolivarienne ».

    Il est utopique de penser que dans l’Amérique latine d’aujourd’hui, il est possible d’imposer le socialisme par en haut. Le défi est de construire une démocratie radicale, opposée au statu quo actuel mais pluraliste en termes d’acteurs et d’idéologies populaires. Face à ce premier revers, les tentations sont grandes pour l’aile modérée du chavisme d’imposer une nouvelle réforme en minorant les aspects socialisants ou socialistes, en expliquant que ceux-ci ont été la cause de l’échec du 2 décembre. Tout l’enjeu pour le mouvement social est donc d’imposer au processus qu’il continue sa marche en avant. Et de ce point de vue, il y a fort heureusement des points positifs
    .

    Pierre R.


    • marc 17 février 2009 10:40

      Pierre
      Même réflexion que plus haut. Toujours plus , toujours plus fort avec le sang des autres.
      De plus, même s’il décrit un échec, ce texte ne débouche pas sur un constat d’échec global et définitif.
      Je suis sûr que la révolution bolivarienne ira de succès en échecs, d’échecs en succès ; c’est la vie de toute révolution. L’important c’est qu’elle continue.


  • phiconvers phiconvers 17 février 2009 20:24

    Le fil étant saturé par les logorrhées de l’anachronique stalinien maugis, je replace ici les rappels essentiels sur cette affaire, triste pour le venezuela et pour l’Amérique latine toute entière :

    "Merci à l’auteur pour cet article documenté et rapidement publié.

    A tous les défenseurs de Chavez, altermondialistes de café du commerce qui n’ont jamais foutu les pieds en Amérique latine, je veux dire ceci :

    comparer les dispositions constitutionnelles françaises et vénézuéliennes est une immense foutaise : les limitations apportées aux possibilités pour les présidents latinos de se représenter viennent de l’histoire récente, riche en dérives autocratiques et en caudillos de tout poil ;

    Chavez dit à qui veut l’entendre qu’il ne partira pas avant 2019 (soit 20 ans après avoir pris le pouvoir) et que 2049 est une bonne échéance ;

    Après un coup d’Etat manqué en 1992, Chavez a décidé de tenter la voie du suffrage universel. La logique reste la même, celle de choper les commandes pour ne plus les lâcher ;

    l’Etat tout entier et les rentes pétrolières ont été mises à profit pour servir les ambitions politiques du bonhomme. un fonctionnaire vénézuélien qui ne serait pas chaviste et le dirait aurait bien des soucis à se faire pour son avenir professionnel.

    je sais que ça va moinsser sec, mais la réalité est là ! " smiley


    • Jean-paul 22 février 2009 16:20

      @phiconver
      Tout a fait d’accord avec vous .
      Personne ne parle non plus de la manifestation des etudiants .
      Chavez en ce moment est a Cuba .Il veut devenir le Fidel Castro de l’Amerique latine .
      Quant au Commandante Maugier, tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont des menteurs .Son journal prefere doit etre Grandma de Cuba .
      Fier d’etre moinsse !!!!!!


  • millesime 18 février 2009 09:43

    il est vrai que nous sommes influencés par les médias occidentaux qui il faut le reconnaitre ne ménagent pas du tout Chavez....les médias occultent complètement l’évolution du Vénézuela...aucun d’entre eux n’a le courage de faire le point entre "avant" Chavez et "depuis" qu’il est président...le résultat est en faveur de Chavez sans conteste... ! (malgré les travers du personnage)


  • Jean-paul 22 février 2009 16:28

    @millesime
    Bravo !!!!!!!!!!
    Vous vous permettez de traiter Sarkozy de paranoiaque narcissique .
    Et Chavez ??????
    2 poids 2 mesures .
    Ah ! oui c’est vrai Sarkozy est de droite Chavez est de gauche .....................ceci explique cela ..


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