vendredi 1er juin 2007 - par Dominique Larchey-Wendling

Le géostratège démocrate inquiet pour son pays

Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, est l’un des grands géostratèges du XXe siècle. Auteur du « grand échiquier, » il a théorisé la suprématie américaine autour des concepts de leadership et de contrôle de l’Eurasie. Aujourd’hui, il est furieux. Mais surtout il est inquiet. En mars 2007, lors d’une interview à Jon Stewart, il déclare : « Nous devons survivre aux 20 prochains mois sans que la guerre en Irak ne s’étende [...] à l’Iran, parce que si nous faisons cela [...] ça sera la fin de la suprématie globale des Etats-Unis. » Dans cet article que j’ai traduit, il nous détaille le climat de peur qu’a sciemment installé l’administration Bush et son effet destructeur sur la société américaine.

Terrorisée par la "guerre contre la terreur"
Comment ce slogan de quatre mots a affaibli l’Amérique
Zbigniew Brzezinski, document original

La "guerre contre la terreur" a enfanté d’une culture de la peur aux Etats-Unis. La mise en avant par l’administration Bush de ce slogan de quatre mots depuis les horribles évènements du 11-Septembre a eu un impact pernicieux sur la démocratie américaine, son psychisme et sa place dans le monde. En fait, l’usage de cette phrase a entamé notre capacité à nous confronter efficacement aux vrais défis posés par les fanatiques qui pourraient utiliser le terrorisme contre nous.

Les dommages causés par ces quatre mots - une blessure que l’Amérique s’est infligée elle-même - sont bien plus grands que ceux qu’espéraient dans leurs rêves les plus fous les fanatiques ayant réalisé les attaques du 11-Septembre, alors qu’ils complotaient dans leurs lointaines caves en Afghanistan. La phrase en elle-même est vide de sens. Elle ne définit ni un contexte géographique, ni nos ennemis supposés. La terrorisme n’est pas un ennemi mais une technique de combat - l’intimidation politique par le meurtre de civils désarmés.

Mais c’est un secret de polichinelle : l’imprécision de cette phrase pourrait avoir été délibérément (ou instinctivement) calculée par ses promoteurs. La référence constante à la "guerre contre la terreur" a permis d’accomplir un objectif majeur : stimuler l’émergence d’une culture de la peur. La peur obscurcit la raison, amplifie les émotions et rend plus aisée aux politiciens démagogues la mobilisation du public en faveur des politiques qu’ils veulent appliquer. La guerre d’agression contre l’Irak n’aurait jamais obtenu le soutien du congrès sans le lien psychologique qui fut établi entre le choc du 11-Septembre et l’existence postulée d’armes de destruction massive en Irak. Le soutien au président Bush lors des élections de 2004 découle lui aussi de l’idée qu’une "nation en guerre" ne change pas son commandant en chef en cours de route. Le sentiment d’un danger omniprésent mais par ailleurs imprécis fut ainsi canalisé à travers une orientation politique opportuniste par l’appel mobilisateur lié au sentiment d’être "en guerre."

Pour justifier "la guerre contre la terreur," l’administration a récemment modelé une interprétation historique frauduleuse qui pourrait devenir une prophétie autoréalisatrice. En prétendant que cette guerre ressemble aux combats précédents des Etats-Unis contre le nazisme puis le stalinisme (tout en ignorant le fait qu’à la fois l’Allemagne nazie et la Russie soviétique étaient alors des puissances militaires de premier plan, un statut qu’al-Qaida n’a pas et ne pourra jamais obtenir), l’administration pourrait être en train de construire son argumentaire en faveur d’une guerre contre l’Iran. Une telle guerre plongerait l’Amérique dans un conflit prolongé s’étendant à l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan et peut-être aussi le Pakistan.

La culture de la peur est comme un génie qu’on a sorti de sa bouteille. Elle trouve sa source de vie en elle-même - et peut devenir démoralisante. L’Amérique d’aujourd’hui n’est pas la nation confiante et déterminée qui a répondu à l’attaque de Pearl Harbor ; elle n’est pas non plus celle dont, dans un autre moment de crise, le leader a prononcé ce discours chargé de sens "la seule chose que nous ayons à craindre est la peur elle-même" ; elle n’est pas non plus l’Amérique sereine qui a mené la guerre froide avec détermination malgré la pleine conscience qu’une guerre ouverte aurait pu commencer en quelques minutes et par la mort de 100 millions d’Américains après quelques heures. Nous sommes aujourd’hui divisés, incertains et potentiellement très susceptibles à la panique en cas d’une autre attaque terroriste sur le territoire des Etats-Unis.

Ceci est le résultat de cinq années d’un lavage de cerveau presque continu sur le sujet du terrorisme, une réaction bien différente de celles, plus discrètes, de nombreuses autres nations (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne, Japon pour ne mentionner que quelques-unes d’entre elles) qui elles aussi ont eu à souffir de douleureux actes de terrorisme. Dans sa dernière justification de sa guerre contre l’Irak, le président Bush avance même l’absurdité qu’il est obligé de poursuivre cette guerre pour empêcher à al-Qaida de traverser l’Atlantique et de lancer une guerre de terreur ici aux Etats-Unis.

Cette manière de distiller la peur, renforcée par les chefs d’entreprises liés à la sécurité, les médias de masse et l’industrie du divertissement, engendre sa propre dynamique. Les entrepreneurs de la terreur, le plus souvent décrits comme des experts sur la question du terrorisme, sont bien évidemment engagés dans une compétition pour justifier leur propre existence. Ainsi, leur objectif est de convaincre le public qu’il est sans cesse confronté à de nouvelles menaces. L’effet est de récompenser la présentation de scénarios crédibles d’actes de violence de plus en plus horrifiants, parfois même accompagnés d’un mode d’emploi pour leur réalisation.

Le fait que l’Amérique soit devenue inquiète et paranoïaque ne peut faire l’objet de débat. Une étude récente a montré qu’en 2003, le congrès a identifié 160 sites comme d’importantes cibles nationales potentielles pour des terroristes en devenir. Avec tout le poids du lobbying, à la fin de cette année-là, cette liste avait grossi jusqu’à 1849 cibles ; à la fin de 2004, elles étaient de 28360 ; puis à la fin de 2005, de 77769. La base de données nationale de cibles possibles contient aujourd’hui 300 000 entrées, incluant la "Sears Tower" à Chicago et le "Apple and Pork Festival" en Illinois.

Pas plus tard que la semaine dernière, ici à Washington, sur le chemin qui me menait à une visite dans le bureau d’un journaliste, j’ai été obligé de me plier à l’un de ces absurdes "contrôles de sécurité" qui ont proliféré dans presque tous les bâtiments de la capitale abritant des bureaux privés - mais c’est aussi le cas dans la ville de New York. Un garde en uniforme m’a contraint à remplir un formulaire, produire une pièce d’identité et dans ce cas précis, expliquer par écrit l’objet de ma visite. Un terroriste visitant l’immeuble indiquerait-il par écrit que l’objet de sa visite est "de pulvériser le bâtiment" ? Le garde serait-il en mesure d’arrêter un tel individu prêt au suicide ? Pour rendre les choses encore plus absurdes, les grands magasins avec les foules qui les arpentent, n’ont aucune procédure comparable. Ni d’ailleurs les halls de concerts ou les cinémas. Pourtant, ces procédures de "sécurité" sont devenues la routine, gaspillant des centaines de millions de dollars et plus, tout en contribuant à construire une mentalité d’assiégé.

Le gouvernement a stimulé cette paranoïa à tous les niveaux. Considérez par exemple les panneaux d’affichages électroniques qui bordent les autoroutes inter-Etats et qui incitent les automobilistes à "rapporter tout comportement suspect" (comme des conducteurs enturbannés ?) Certains médias de masse ont apporté leur propre contribution. Les télévisions cablées et certains médias écrits ont découvert que les scénarios d’horreur attirent le spectateur, alors même que les "experts" en terrorisme présentés comme "consultants" apportent l’authenticité à ces visions apocalyptiques dont on abreuve le public américain. D’où la prolifération des programmes où l’on présente un "terroriste" barbu comme le personnage démoniaque central. L’effet global est le renforcement du sentiment de danger inconnu et furtif dont il est dit qu’il menace de plus en plus la vie des Américains.

L’industrie du divertissement a, elle aussi, rejoint la troupe. D’où les séries TV et les films où les personnages démoniaques ont des traits arabes identifiables, parfois soulignés par des gestes religieux, qui exploitent l’anxiété du public et stimulent l’islamophobie. Les stéréotypes de visages arabes, en particulier ceux produits dans les bandes dessinées des journaux, rappellent certaines fois les tristes souvenirs des campagnes antisémites nazies. Récemment, même des associations d’étudiants ont été impliquées dans ces campagnes, apparemment inconscientes du lien historiquement menaçant entre la stimulation de la haine raciale et religieuse et le déclenchement des crimes sans précédent de l’Holocauste.

L’atmosphère engendrée par la "guerre contre la terreur" a encouragé le harcèlement légal et politique des Américains d’origine arabe (en général des citoyens loyaux) pour des comportements qui ne leur sont pas exclusifs. L’un des cas rapportés est celui du harcèlement du "Council on American-Islamic Relations" (CAIR) pour sa tentative d’imitation, sans grand succès, du "American Israel Public Affairs Committee" (AIPAC). Certains députés républicains ont récemment décrit les membres du CAIR comme des "apologistes de la terreur" qui ne devraient pas être autorisés à utiliser les salles du Capitole pour des débats.

Les discriminations sociales, par exemple contre les musulmans qui voyagent en avion, sont aussi au nombre des conséquences malheureuses. C’est sans surprise que l’animosité à l’encontre des Etats-Unis s’est intensifiée, même auprès de musulmans relativement peu concernés par le Moyen-Orient, alors que la réputation de l’Amérique comme leader de l’intégration raciale et religieuse a gravement souffert.

Le bilan est encore plus troublant dans le domaine général des droits civiques. La culture de la peur a nourri l’intolérance, la xénophobie et l’adoption de procédures légales qui affaiblissent les fondements même de la justice. Etre innocent jusqu’à preuve du contraire est une notion qui a été diluée sinon défaite, quand certaines personnes - parfois même des citoyens américains - sont incarcérées pour de longues périodes sans avoir d’accès rapide à un procès équitable. Il n’existe aucune preuve connue et solide que de tels excès aient pu prévenir des actes de terrorisme significatifs, et les condamnations pour terrorisme ont été peu nombreuses et sans commune mesure avec ces excès. Il viendra un jour où les Américains auront honte de ce bilan comme ils ont aujourd’hui honte des précédents historiques où la panique de la majorité déclencha l’intolérance pour les minorités.

Entre-temps, la "guerre contre la terreur" a gravement nui aux Etats-Unis sur le plan international. Pour les musulmans, les similitudes dans le traitement brutal des civils irakiens par les soldats américains et celui des Palestiniens par les Israéliens a installé un sentiment largement répandu d’hostilité générale à l’égard des Etats-Unis. Ce n’est pas la "guerre contre la terreur" qui exaspère les musulmans alors qu’ils regardent les nouvelles à la télévision, c’est la victimisation des civils arabes. Et ce ressentiment n’est pas limité aux seuls musulmans. Un sondage récent de la BBC auprès de 28 000 personnes dans 27 pays qui cherchait à déterminer les pays ayant "l’influence la plus négative sur le monde" a donné le résultat suivant : Israël, l’Iran et les Etats-Unis, dans cet ordre. Hélas, pour certains, il s’agit du nouvel axe du mal !

Les évènements du 11-Septembre auraient pu conduire à une véritable solidarité globale contre l’extrémisme et le terrorisme. Une alliance globale des modérés, comprenant des musulmans, engagée dans une campagne pour à la fois éliminer des réseaux terroristes spécifiques et résoudre les conflits politiques qui les engendrent, aurait été plus productive qu’une "guerre contre la terreur" autoproclamée, démagogique et solitaire prenant pour cible "l’islamo-fascisme." Seule une Amérique confiante, déterminée et raisonnable est capable de promouvoir une réelle sécurité au niveau international, ce qui ne laisserait pas d’espace politique au terrorisme.

Où se trouve le leader américain prêt à dire "assez de cette hystérie, cessons la paranoïa" ? Même à l’aune de futures attaques terroristes, dont l’éventualité ne peut être écartée, nous devons montrer la voie de la raison. Et être cohérents avec nos traditions.

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Zbigniew Brzezinski, conseiller de la sécurité nationale du président Jimmy Carter, est l’auteur du récent "Second Chance : Three Presidents and the Crisis of American Superpower."



35 réactions


  • ZEN zen 1er juin 2007 14:49

    Article intéressant et nécessaire, surtout exprimé par Zbigniew Brzezinski.

    Mais que ne l’a-t-il pas dit plus tôt, ce repenti ,qui sent peut-être le vent tourner, comme Wolfie il y a peu ? Les rats fuiraient-ils le navire ?...


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 15:05

      Il ne faut pas confondre la pensée de Brzezinski et celle des néoconservateurs. Il est l’avocat du leadership, alors qu’eux sont les avocats de la domination hégémonique. Ils ont repris à leur compte son analyse froide et analytique dans le « grand échiquier » (contrôle de l’Eurasie en particulier) mais ce n’est pas pour autant qu’on peut lui imputer leurs délires autoritaires et la doctrine de la guerre préventive comme seule politique extérieure.


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 15:07

      J’ajoute que ça fait plusieurs années qu’il tempête contre la politique absurde de Bush ... dans le vide de la politique étrangère US.


    • ZEN zen 1er juin 2007 16:22

      @ Dominique

      Vous avez raison, j’ai parlé un peu vite...


    • ZEN zen 1er juin 2007 16:28

      Mais , il n’est pas pour autant un enfant de choeur....Il a posé les premiers jalons d’une longue dérive :

      « Le Nouvel Observateur : L’ancien directeur de la CIA Robert Gates l’affirme dans ses Mémoires : les services secrets américains ont commencé à aider les moudjahidine afghans six mois avant l’intervention soviétique. À l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter : vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire. Vous confirmez ? Zbigniew Brzezinski : Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan le 24 décembre 1979. Mais la réalité, gardée secrète jusqu’à présent, est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et ce jour-là j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques. (...) Nous n’avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité qu’ils le fassent. N. O. : Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des États-Unis, personne ne les a crus. Pourtant, il y avait un fond de vérité. Vous ne regrettez rien aujourd’hui ? Z. Brz. : Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au président Carter, en substance : « Nous avons maintenant l’occasion de donner à l’URSS sa guerre du Vietnam ». (...). N. O. : Vous ne regrettez pas non plus d’avoir favorisé l’intégrisme islamiste, d’avoir donné des armes et des conseils à de futurs terroristes ? Z Brz. : Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la Guerre froide ? » [4]

      En parlant de « quelques excités islamistes » dans cette interview, Brzezinski ne sous-estime pas la puissance d’Al Qaïda, mais caractérise la réalité de ce que les néo-conservateurs ont érigé en mythe afin de justifier leur croisade mondiale. Bien entendu, un membre du Council on Foreign Relations se garderait bien, aujourd’hui, d’être aussi catégorique.


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 16:38

      Bien vu Zen, mais les enfants de coeur ne font pas géostratégie ni de politique bien longtemps. L’important c’est qu’il a une vision réaliste des rapports de force et un projet politique basé sur l’exemplarité et la collaboration avec les alliés, et pas l’assujettissement brutal de tout le monde.


  • Adama Adama 1er juin 2007 15:06

    Voici un article d’Iran resist pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce personnage odieux qu’est Zbigniew Brzezinski , pas étonnant qu’il plaise à Larchey !

    Iran : Brzezinski agite la menace du Lobby Juif ! 16.05.2007

    L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, Monsieur Brzezinski, refait parler de lui dans une affaire dont les finesses échappent à ceux qui ne connaissent pas ce vieillard de 79 ans. L’homme accuse Bush de faire la promotion de la guerre contre la terreur : c’est un sujet qui plait aux médias qui ignorent les dessous de la diplomatie américaine au Moyen-Orient et donnent l’absolution à quiconque attaquerait Bush.

    Dernièrement, Brzezinski a dénoncé un « complot » des hauts fonctionnaires proches de Bush qui auraient facilité l’attentat du 11 septembre pour justifier la guerre contre le terrorisme. Il nous a paru nécessaire de présenter ce Monsieur parce que Brzezinski, qui est le père de la géopolitique américaine, tient désormais un discours bizarrement dénué de développements géopolitiques... | Décodages géopolitiques

    À 79 ans, Brzezinski n’est pas étranger aux aventures et aux intrigues. Ce théoricien géopolitique d’origine polonaise était à l’origine responsable de la politique pro Islamiste de l’administration Carter - une version améliorée des tentatives britanniques de la fin du XIX siècle pour armer les militants islamistes.

    Brzezinski était l’architecte de l’intervention secrète de l’Amérique en Afghanistan avant l’invasion soviétique de 1980. Cette intervention (locale et régionale) a été conçue pour amener Moscou dans un bourbier, comme le bourbier du Vietnam [1]. L’intervention a atteint son but (accélérant l’effondrement soviétique), mais finalement s’est retournée contre l’Amérique avec le développement des Talibans et d’Al Qaeda.

    Brzezinski a également aidé Khomeiny pour mettre en place une république islamique en Iran. Il a éliminé le Shah car ce dernier était garant de la stabilité de la région et tant qu’il restait au pouvoir, les Russes n’auraient pas pu envahir l’Afghanistan et n’auraient pu tomber dans le piège tendu par Brzezinski.

    Il est également un élément incontournable au sein du CFR (Council on Foreign Relations) qui est le centre où se décident les politiques à long terme des Etats-Unis. Il n’y a aucun président américain qui n’ait pas été encadré par des membres de cet organisme tentaculaire. Dans le cas de l’Iran aussi, son projet s’inspire d’un projet britannique datant des années 1890 qui a mis en place en Iran des éléments pour transformer le royaume en « régime islamique ».

    Les liens de Brzezinski avec les mollahs ont perduré et aussi bien lui-même que ses anciens collaborateurs comme Gary Sick [2] se sont recyclés dans des lobbies pro-mollahs pour recommander la reprise du dialogue avec les mollahs afin de relancer le projet initial d’un archipel d’états islamistes alliés des Etats-Unis et adversaires des Russes et des Chinois.

    Il faut savoir que malgré le fait que les mollahs ont rompu les relations avec Etats-Unis, leur accession au pouvoir a pleinement satisfait les Etats-Unis : les mollahs ont détruit la stabilité régionale et provoqué une guerre avec l’Irak. Dans cette guerre, la totalité des infrastructures des deux pays (musulmans) les plus industrialisés de la région a été détruite ou endommagée, les forces de travail ont péri à la guerre et les deux pays ont dû puiser dans leurs réserves ou s’endetter pour s’armer et s’entretuer. Les mollahs ont même contribué à faire durer la guerre 6 ans supplémentaires pour s’enrichir dans le commerce des armes. Cette guerre artificiellement prolongée a été une bénédiction pour les Etats-Unis et autres fabricants ou trafiquants d’armes et l’Iran en est sorti diminué et son industrie pétrolière, résultat de 25 années d’efforts du Shah (de 1954 à 1979), fut détruite.

    Aujourd’hui ce pays ne peut plus extraire son pétrole comme avant 1979 et fait de la figuration dans l’OPEP car il prévend son pétrole (en Buy-Back) au dixième de son prix du marché. En 1960, les compagnies occidentales (les majors) avaient accès à 85 % des ressources du globe. Suite à la création de l’OPEP, cette proportion est tombée à 16 %. Mais grâce aux mollahs, la nationalisation du pétrole iranien est une pure fiction.

    Même s’ils ne sont pas alignés sur les Etats-Unis, les mollahs font merveille pour la réalisation des coups bas que l’Amérique veut infliger à ses amis, les pétromonarchies du Golfe Persique. Et le terrorisme d’état des mollahs est le meilleur argument pour justifier la présence des navires Américains dans le Golfe Persique. L’Iran n’est plus le « gendarme du Golfe ».

    Les mollahs sont véritablement un élément incontournable pour la diplomatie américaine et les deux partis politiques américains se font la course pour renouer le dialogue avec eux afin de mettre au point un certain nombre de choses pour que leur terrorisme si efficace puisse le plus souvent coïncider avec les intérêts géopolitiques des Américains.

    Brzezinski, qui appartient au Parti Démocrate, essaie en ce moment de faire son possible pour que l’entente ne se fasse pas sous l’administration Bush mais sous son successeur qui pourrait être un démocrate. Mais les Américains pensent que les mollahs, très affaiblis par des sanctions, pourraient céder rapidement. Le problème des Démocrates est qu’ils ne sont pas aux affaires.

    La solution a été trouvée par le grand théoricien de l’Arc de Crise, Monsieur Zbigniew Brzezinski : selon lui, il faut éliminer rapidement les républicains de la gestion de cette entente.

    Ainsi récemment, Brzezinski a écrit un essai venimeux pour le Washington Post où il accusait l’administration Bush (poussée par le Lobby Juif et aidée par Israël) de préparer une fausse opération terroriste (false flag) sur le sol américain afin d’accuser les mollahs et les attaquer. Il ajoutait que les mollahs étaient pacifiques et en faveur d’une entente !

    La saison de la chasse à la signature d’un deal avec les mollahs est désormais ouverte...

    WWW.IRAN-RESIST.ORG


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 15:15

      Comme d’habitude, les « Chicken Hawks » répondent à l’appel avec leurs arguments manichéens, hurlant à l’antisémitisme en toute occasion et pratiquant les attaques ad hominem pour éviter toute réflexion de fond.

      Toute réflexion qui ne rentre pas dans leur pensée bunkerisée est au choix antisémite, anti-américaine, islamo-fasciste, islamo-gauchiste ou simplement démoniaque. C’est en observant ceux qu’ils détestent et dénoncent qu’on comprend le mieux qui ils sont ...


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 15:29

      Bravo Adama ... un gros copier-coller de prêt à penser directement issu des « think tank » néoconservateurs et une insulte. Bel effort, vous vous surpassez !


    • aquad69 1er juin 2007 15:30

      Bonjour Dominique,

      merci de ce bon article, nécéssaire ; on ne saurait rappeler suffisamment que la politique des dirigeants USA actuels ne fait pas l’unanimité en Amérique.

      Si vous lisez l’anglais, et au cas où vous ne le connaîtriez pas, je vous conseille le site : www.engdahl.oilgeopolitics.net - excellents articles et analyses qui font comprendre bien des choses...

      Cordialement Thierry


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 15:43

      Je ne connaissais pas ce site là mais je connais Engdahl dont je croise souvent les articles sur Antiwar et Counterpunch. Merci du lien.


    • ZEN zen 1er juin 2007 16:20

      0 Adama

      Iran resist : un site qui brille par son objectivité.. smiley. Qui le finance ? Allez, cherchez...


    • Adama Adama 1er juin 2007 18:15

      Vous peut-être Zen ! smiley


    • Iren-Nao 2 juin 2007 12:03

      Adama vous faites peu etre partie des guignols de Iran Resist qui ne sont qu’une bande de fils a Papa dont le cul a ete botte de belle facon lors de la revolution islamique et qui sont a la botte des US qui les manipulent comme ils manipulerent Le Shah et sa clique qui meritaient bien leur sort.

      Pour info quand meme, la revolution qui mit le Shah dehors etait plutot pour se debarasser de la deja encombrante tutelle des US,dont le Shah n’etait qu’un laquais.

      Rapidement comme toute revolution spontanee elle a ete recupere par celui qui a degaine le plus rapide, le gars Khomeini qui a toujours grosse reputation aupres des Iraniens de par son integrite sans faille tout a fait hors norme dans la region.

      Les Iraniens ne manqueront pas de se debarasser de la clique des Mollah un beau jour et ils n’auront que des potences a offrir aux traitres de Iran Resist a Neuilly.

      Shalom

      Iren-Nao


    • IP115 3 juin 2007 14:04

      « le gars Khomeini qui a toujours grosse reputation aupres des Iraniens de par son integrite sans faille tout a fait hors norme dans la region. »

      Un article qui montre clairement « l’intégrité sans faille tout a fait hors norme » et sa moralité indiscutable ... smiley

      Mais c’est clair que les sites de victimes tous comme les sites de l’opposition ne sont pas crédibles. De même que tout le monde sait que si vous voulez avoir LA vérité (enfin celle qui vous arrange) une petite recherche sur le net et vous trouverez toujours un ancien conseiller obsolète pour dire ce que vous avez envie d’entendre ... smiley

      Par exemple un Zbigniew Brzeziński (80 ans quand même), fondateur en 1973 de la commission Trilatérale, impliqué lourdement dans les affaires tchétchènes, qui a certes été conseiller à la sécurité nationale de 1977 à 1981 mais c’est loin tout ça et depuis ? sacré Larchey machin chose, je me demande ce qu’il attend pour faire le pas et allez rejoindre ceux qu’il défend et cautionne à longueur d’articles (en couvrant tout cela sous des théories fumeuses comme tout bon propagandiste qui se respecte) ... smiley


    • Dominique Larchey-Wendling 3 juin 2007 15:05

      Je ne défends personne. Je suis contre les guerres pour les ressources, le colonialisme, etc dissimulés sont les discours sur la « démocratie » par les armes, les « droits des hommes » d’être bombardé et les « frappes chirurgicales » massivement humanitaires. Et surtout je suis opposé aux crétins qui hurlent à la guerre entre les peuples le cul rivé sur leur chaise.


    • IP115 3 juin 2007 18:37

      « Je suis contre les guerres pour les ressources, le colonialisme, etc dissimulés sont les discours sur la »démocratie« par les armes, les »droits des hommes« d’être bombardé et les »frappes chirurgicales« massivement humanitaires. »

      C’est en s’abritant derrière ce genre de discours que personne n’est encore intervenu au Darfour depuis plus 10 ans. On en est à plus 2 millions d’innocents massacrés, violés, égorgés, pillés, ... ah oui mais oui mais non, pas d’intervention Larchey machin chose est contre (heureusement ce n’est pas toi qui décide) ... on fait quoi on continue à demander à Omar el-Béchir de bien vouloir, dans sa grande bonté, dimunuer le rythme des massacres ? en dessous de combien de combien cela deviendrait « raisonnable » et à partir de combien de victimes « accepterais » tu une intervention ?

      C’est à peu de chose près le même genre de discours que tiennent la Russie et la Chine (ces grandes démocraties humanistes) à chaque session de l’ONU pour que l’on interviennement pas (faut pas déconner, pendant le génocide, le pétrole soudanais coule à flot et les affaires continuent) ... smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 3 juin 2007 19:57

      @ IP 115

      Mais tu n’es qu’un affreux colonialiste pro-américain néo-conservateur et tu fais mine d’être terrassé par le génocide au Darfour, qui se déroule impunément sous nos yeux d’avachis d’internautes, pour mieux servir les intérêts de l’Oncle Sam smiley

      Où comment cette insupportable tolérance parvient à justifier l’immobilisme quand des centaines de milliers de victimes meurent chaque jour. Au nom de la non-ingérence, belle idée qui se lave les mains du sang versé. Au nom du non-universalisme des « valeurs humanistes occidentales », posture de néo-coupable désinvesti de tout courage politique.

      En outre, je n’ose même pas imaginer quel serait le discours si c’étaient les Américains qui se livraient à de tels traffics avec les islamistes de Khartoum. Honteux.


    • Dominique Larchey-Wendling 3 juin 2007 22:19

      C’est précisément à cause du pétrole qu’il y a un problème au Darfour avec les grandes puissances, Chine et USA en tête qui instrumentalisent les problèmes locaux pour se faire une « proxy-war » des ressources. Leur intervention unilatérale ne risque pas de régler ce problème. Elle va même l’aggraver est radicalisant les conflits. Un bon moyen de mettre fin à ce conflit plutôt que d’intervenir militairement est de faire respecter un embargo sur les livraisons d’armes. Ca n’arrivera jamais, car à votre avis, qui fournit les armes ?

      En Afrique, des gens meurent pour d’autres raisons aussi, de faim par exemple, ou du Sida (200000 morts) tous les mois. Il n’y aurait même pas besoin de faire la guerre pour aider à ces problèmes. Juste leur distribuer des médicaments. Que font les grandes puissances contre le Sida en Afrique ? Rien. Il n’y a rien à gagner.

      Pointer du doigt tel ou tel problème et affirmer qu’une intervention (càd une guerre) règlera les problèmes, c’est très suspect quand on connait l’indifférence Occidentale sur des questions qui ne nécessitent absolument pas une intervention armée.

      Le discours sur le « devoir d’ingérence humanitaire » est une forme moderne de colonialisme inspiré du discours sur la « mission civilisatrice de l’Occident » utilisé pour justifier nos anciens empires coloniaux Européens par exemple.


    • Gilles Gilles 4 juin 2007 08:36

      C’est quoi Adame ce délire...cette réecriture de l’hitoire.

      « les mollahs ont détruit la stabilité régionale et provoqué une guerre avec l’Irak. »

      Première nouvelle.... je croyais naïvement que c’était l’Irak qui avait commencé pour pendre le contrôle de quelques ilots à guano. L’Iraq allié indéfectible de la France et des USA à l’époque, alors que Khomeiny vitupérait l’Amérique et tenait en otage avec Amadinejad ses diplomates.

      Ensuite cette connivence entre Carter et Khomeiny est risible. En tout cas le premier n’aura pas du tout été payé en retour...

      Et pourquoi les Soviétiques ne serait pas allé en AFghanistan soutenir leur fantoche si l’iran n’était pas de venu une république islamique ? Dîtes moi...

      Bref, il faudrait au moins des indices, voir des preuves de se retournement historique tardif


    • IP115 4 juin 2007 14:55

      Salut Cosmic,

      je n’avais pas vu ton post ... et oui que veux tu, il y a bien longtemps déjà que je suis découvert ! smiley

      En attendant tu as parfaitement résumé le fond de ma pensée sur le sujet ... smiley


  • aldanjah aldanjah 1er juin 2007 15:29

    Pour résumer le commentaire - un peu long - de Adama, Brzezinski a oeuvré pour l’accès au pouvoir des religieux au Moyen Orient (à l’epoque dans une optique de déstabiliser l’URSS).

    Le fait est que les Etats Unis ne controlent pas autant la région aujourd’hui qu’il ne le pensaient et le souhaitaient. Ce Monsieur Brzezinski dénonce aujourd’hui la dérive des mentalités aux US, dont la population apparait comme « manipulée » par des intérêts privés, et dont les actes auront forcément des conséquences desastreuses, en interne comme à l’etranger. Ca, on ne peut pas le renier.

    Donc, qu’il agisse par interêt politique (il semble vouloir renverser Bush), ou parce qu’il a des remords d’avoir été acteur des prémices de ce problème, peu importe. Il participe à l’évolution des mentalités. Et pour ça je pense qu’on ne peut que féliciter Monsieur Brzezinski.


    • Dominique Larchey-Wendling 1er juin 2007 15:38

      Un des faits d’armes revendiqué par Z. Brzezinski est d’avoir attiré l’empire soviétique dans la nasse qu’est l’Afghanistan. La politique qui a consisté à armer et utiliser des groupes islamistes à partir du Pakistan pour défendre ce pays contre l’envahisseur soviétique a été menée par ceux qui sont plus tard devenus des néonconservateurs sous l’administration Reagan, donc pas avec Brzezinski qui est lié aux démocrates.


  • Darkfox 1er juin 2007 15:55

    mmh tres bon article :) Qui montre que la géopolitique est tout de même bien plus que ce que l’on veut nous vendre au 20h ( les gentils et les méchants )...

    @Zen c’est pas le navire mais le Titanic smiley car on sent bien que le navire continue de l’empaler sur un iceberg... et qu’il ne devrait pas s’en sortir sans de tres tres lourd domage


  • Pak 1er juin 2007 20:49

    Je veux bien vous faire confiance sur l’état mental des citoyens US. Nous sommes malheureusement victimes de la même ambiance stupide bien que présentant un peu plus de résistance : obligé de retirer sa ceinture pour prendre l’avion, sortir le PC portable pour le scanner à part, impossible de passer plus de 100 ml de liquide, plus le droit aux médicaments (j’ai même été refoulé d’un contrôle à cause d’un pot de miel que m’avait offert un ami). Je pense qu’on peut faire passer à peu près n’importe quelle mesure aussi en Europe smiley

    Je suis surpris qu’il n’y ait aucune remise en cause du poids du 11 septembre. N’est pas qu’une opération de terrorisme dont le principal impact n’est justement que celui qu’on veut bien lui donner ? Est-ce que résister au terrorisme n’est justement pas de refuser de se faire manipuler ? En tout cas je fais pas de cauchemar à cause de deux tours en béton et acier de qualité moyenne qui se sont écroulées ! J’espère que nos amis américains vont bientôt se réveiller...


  • dan 1er juin 2007 21:25

    Article trop visiblement pro-islamiste et anti-américain.Brzezinski semble avoir été acheté par les mollahs ou les imams si l’on se réfère aux révélations de Adama,son compte en banque secret doit être bien garni,rempli de pétrodollars.------Quant à l’auteur il semble être un entrepreneur de pillules anesthésiantes et de cachets d’endormissement,il doit aussi obtenir quelques satisfactions de ses intérêts pour cette entreprise capitaliste intégriste sournoise.


    • Dominique Larchey-Wendling 2 juin 2007 11:13

      Pro-islamiste ? Vous dites n’importe quoi ! Dès qu’une opinion s’oppose à ce que vous pensez (càd, « les musulmans sont tous des gros méchants »), c’est forcément l’opinion d’un ennemi. Votre cécité intellectuelle est lamentable.


  • Iren-Nao 2 juin 2007 06:19

    Pauvre vieux salaud de Zbig qui commence enfin a se rendre compte que comme ses anciens qui lancerent financierement Ho Chi Minh pour evincer la France,avec les succes vietnamien US que l’on connait, aiderent le FLN pour des raisons semblables ; il a avec cet autre vieux pignouf de Carter lance tous les mouvements islamistes dont ce brillant Bin Laden qui a quand meme mis les USA cul par dessus tete avec qq cutters et beaucoup de determination, et maintenant ils ont l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et vont perdre partout.

    Ceci est une tres bonne nouvelle,

    Les USA et leur civilisation de merde rabatent enfin un peu leur caquet de soit disant « world leader » et ils decouvrent que comme ces « laches » de francais le disaient, le monde est multi polaire et non voue a suivre un leader aussi malfaisant.

    Le monde arabo islamiste est beaucoup trop impuissant pour vraiment compter sur la nouvelle geopolitique qui se dessine (l’Afrique est aussi tres riche en ressources naturelles, de la a dire qu’elle compte...)

    Les gros clients sont en Eurasie, rien que du gros : Europe, Russie, Chine, Inde Japon..

    Les USA sans doute retourneront quelques temps a leur isolationnime pour panser leurs plaies, eux et nous nous en trouveront mieux.

    Un petit mot sur la tarte a la creme de la guerre au terrorisme juste pour rappeler que le terrorisme, ce n’est pas quelqu’un, c’est tout au plus une methode de guerre qui fut utilisee souvent avec succes par un grand nombre de pays independants dont les chefs (Israel en est le meilleur exemple) furent presque tous des terroristes.

    Quant a son utilisation interne il faut lire ce disait Annah Arendt sur la peur dans le totalitarisme pour comprendre.

    On peut faire la guerre et zigouiller quelqu’un, pas une methode que par ailleurs on emploie soit meme. Vous connaissez le mirifique « Shock and awe » ? Eh bien regardez bien ce que signifie « awe » (et collateral damage).

    Shalom Aleikum

    Iren-Nao


    • Dominique Larchey-Wendling 2 juin 2007 11:20

      Sans vouloir défendre Zbig, je ne crois pas qu’il ait jamais milité pour un monde unipolaire. Ce que j’ai compris de sa pensée en lisant par exemple « The choice », c’est qu’il milite pour un leadership américain, ce qui ne veut pas forcément dire une hégémonie américaine, c’est à dire un empire global. C’est le sens de son titre à mon avis.

      Pour en revenir au terrorisme, je reprendrais la réflexion de N. Chomsky : « Pour les Etats-Unis, la meilleur manière de combattre le terrorisme est de cesser d’y participer ».

      Awe veut dire terreur/effroi/intimidation. S’il fallait une preuve de la justesse cette phrase de Chomsky, en voilà une éclatante.


    • Iren-Nao 2 juin 2007 12:20

      Effectivement vous avez raison quel que soit son passe, aujourdhui Zbig, (et Carter) hurle dans le bon sens.

      Encore raison de dire que la meilleure facon de resister au terrorisme c’est de commencer a lui supprimer sa justification en en faisant grand bruit,

      J’ajoute, liquider discretement quelques malfaisants et s’apercevoir que statistiquement ca ne tue pas grand monde, en tout cas beaucoup moins que la moto par exemple.

      Quant aux bombardements sauvages on l’on emploie en vain de la super high tech pour exterminer des bergers de facon tres lache et stupide, cela s’appelle au minimum crime de guerre, et c’est quotidien.

      Ca fait marcher le commerce.

      Ca recrute au max chez l’adversaire qui a aujourdhui de ce fait tous les droits moraux de se livrer au terrorisme le plus aveugle, ne serait ce que pour se venger.

      Car comme ecrivait John Le Carre avec raison : « Un terroriste, c’est un type qui a une bombe, mais pas d’avion pour la livrer »... smiley

      Rigolo non ??

      Salam Aleikum

      Iren-Nao


  • corentin 2 juin 2007 12:25

    Bel effort de traduction, mais .... ce texte est déjà disponible depuis mars sur Contre Info smiley

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=742


  • Christoff_M Christoff_M 3 juin 2007 01:46

    J’ai vu l’autre jour, un reportage qui illustrait bien tout cela, avec la psychose entretenue des américains d’être attaqués chez eux, certains possèdent des dizaines d’armes...

    Michael MOORE dénonce assez cet état de fait qui aboutit à des jeunes qui viennent à l’école avec des armes et l’ambiance aidant cela se termine par un carnage...


    • Gilles Gilles 4 juin 2007 09:18

      Christoff, il y a eu un article voici peu et ici même sur les armes aux USA. Plusieurs commentaires remarquaient que si sur le campus de Virginia Tech, plus d’étudiants avaient été armés, alors ils aurait pu éviter le carnage en dézingant le taré. Certains (dont l’inénarrable Boileau je crois bien) ont même donnée des exemples, à suivre selon eux, où sur d’autres campus se sont des étudiants eux même qui ont flingués les agresseurs

      Comme quoi la psychose a du bon smiley


  • goc goc 4 juin 2007 10:05

    breiz aurait du commencer par faire son auto-critique, car la politique americaine continue de soutient inconditionnel a israel, allant jusqu’a l’arrogance et a la systematisation du « deux poids -deux mesures », est l’une des causes majeures du developpement du terrorisme islamiste( ou du moins son carburant principal), et cette poltique, breiz l’a pratiqué et meme developpé

    et puis l’autre point passé sous silence, c’est que la peur fait marcher le commerce, et aujourd’hui les hommes politiques americains luttent plus contre la montée du defaitisme (qui lui bloque le commerce) que contre la montée de la peur. Car le plus important reste pour l’amerique de vendre, vendre et vendre toujours plus, pris qu’ils sont dans la spirale folle de l’utilisation dès maintenant, des benefices engendrés par les benefices des benefices d’une possible future expansion economique et boursiere

    enfin, dernier point : imaginez que demain le terrorisme prenne figure « europenne » que se passera-t-il, chez les americains devenu incapable d’identifier un terroriste par son simple aspect physique


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