mardi 7 avril 2009 - par Charles Bwele

Le guide du terroriste urbain

Analysons le modèle terroriste de Mumbaï dans ses dimensions tactiques et stratégiques et abordons la nécéssaire adaptation des états face aux réseaux terroristes agiles.

Depuis les attentats de l’automne 2008 à Mumbaï et de l’hiver 2009 à Kaboul , un modèle d’attaque terroriste multiple - menée par plusieurs petits groupes d’individus légèrement ou lourdement armées – occupe le devant de la scène. En réalité, ce type d’opérations ne date pas d’hier : les attentats du 11 septembre 2001, ceux de Bali (Indonésie) et Mombasa (Kenya) en 2002 et de Londres en 2005, pour ne citer que ceux-ci, étaient déjà des attaques multiples.

De telles menaces semblent réservées au Moyen-Orient, à l’Asie centrale/méridionale, à l’Afrique orientale et à l’Amérique latine. Détrompons-nous ! Les cartels colombiens et mexicains de la drogue ont « téléporté » le danger aux portes des États-Unis et reproduisent les modes opératoires terroristes. En Europe, malgré des réglementations sévères et un contrôle policier plus ténu – qu’en Amérique où de surcroît les immensités territoriales procurent également maintes opportunités à des « énervés » comme Timothy McVeigh ou les milices du Montana – les armes de guerre en provenance d’Europe centrale et de Russie sont aujourd’hui légion et les organisations terroristes ne manquent pas.

Néanmoins, ce qui était autrefois plus ou moins exceptionnel peut devenir une funeste source d’inspiration au point de devenir monnaie courante, notamment dans cette ère où les états sont de plus en plus confrontés au foisonnement d’adversaires non-étatiques. Ces derniers peuvent prendre de la graine dans « le modèle terroriste de Mumbaï » qui, à mes yeux, a véritablement donné naissance au « prêt-à-terroriser ». Détaillons le pourquoi du comment.

Terrorisme 2.0

Les kamikazes de Mumbaï étaient de jeunes adultes certes formés et radicalisés à cette fin, mais très « branchés techno » dans la préparation et l’éxécution de leur attaque :

  • des mobiles GPS pour l’orientation et des téléphones satellittaires pour la coordination opérationnelle lors du trajet maritime entre le Pakistan et l’Inde,

    	

  • des PDAphones Blackberry et la VoiP (voix par Internet) pour la communication tactique. Le service mondial Blackberry intègre de solides protocoles de cryptage, la VoIP repose 	sur de fragmentaires paquets numériques décentralisés irriguant 	l’Internet entier - telle « l’écoulement 	de la sève dans une feuille » – entre le mobile/l’ordinateur appelant et celui appelé ; deux technologies très peu perméables aux méthodes usuelles d’écoute téléphonique « en direct »,

    	

  • Google Earth pour la géolocalisation tridimensionnelle des cibles : deux hôtels, un restaurant, un complexe résidentiel et une gare,

    	

  • les plate-formes Web 2.0 pour l’analyse en temps réel de la couverture (e-)médiatique des attentats et le suivi permanent de la réaction policière et militaire : télévisions en ligne, microblogging (Twitter), blogs, réseaux sociaux, etc, 	

    	

  • des 	services remail 	dans des cybercafés wi-fi - pour annoncer et revendiquer les attentats – permettant d’envoyer aux médias des courriers électroniques anonymes difficilements retraçables.

     

Baignant dans le numérique depuis leur prime jeunesse et d’autant plus efficaces pour leurs donneurs d’ordre, les assaillants de Mumbaï ont finement exploité les technologies grand public dans leur mission terroriste et sévèrement damé le pion à la cybersécurité étatique en toute aisance et à moindre coût. Corollairement, la traçabilité électronique des commanditaires et leurs identités sont d’autant plus compliquées voire impossibles à établir.

Opérations trop spéciales

Pour mener à bien leurs sombres desseins, les dix-huit kamikazes ont puisé dans les univers du terrorisme, de la piraterie maritime, de la guérilla et de l’art militaire. Bienvenue dans la foirefouille de Mad Max !

Pour parcourir les 575 miles nautiques entre Lahore et Mumbaï en toute discrétion, les jeunes kamikazes ont procédé « à la somalienne » : détournant un chalutier (après avoir assassiné son capitaine) pour se rapprocher des côtes indiennes, quittant ce vaisseau-mère à bord de canots pneumatiques et géolocalisant aisément leurs entrepôts de fortune et leurs cibles dans la métropole portuaire avec leurs PDAphones. Plusieurs semaines avant l’opération, des complices avaient effectué des missions de reconnaissance des lieux et loué des chambres dans les hôtels visés afin d’y stocker des armes.

Dans les sacs à dos des kamikazes : de l’eau et des boissons énergisantes, un peu de nourriture, un voire plusieurs pistolets, une ou deux mitraillettes AK-47, des boîtes de munitions et une dizaine de grenades à main. Contrairement à une arme à feu qui n’inflige pas forcément une blessure mortelle et dont la seule vue fait fuir une foule, une grenade dans un environnement urbain pacifié n’attire guère l’attention immédiate, blesse grièvement ou tue instantanément toute personne située jusqu’à dix mètres de son explosion. D’où l’usage prononcé de cette arme dans les lieux visés et l’économie de munitions en vue de l’inéluctable confrontation avec les forces de l’ordre.

Selon Brent Smith, professeur de sociologie et de justice criminelle à l’université d’Arkansas, « les terroristes pensent globalement et agissent localement », la préparation concrète d’un attentat se déroulant très souvent à moins de 55 km du lieu visé. Contrôles d’identité, patrouilles militaro-policières et vidéosurveillance n’auraient rien changé : en Inde-Pakistan comme ailleurs, les organisations terroristes sont suffisamment ingénieuses et préparées pour contourner voire surpasser ces contre-mesures de dernière ligne. L’entrée principale de l’hôtel Taj Mahal étant équipée de détecteurs de métaux, les assaillants ont tout simplement emprunté l’entrée de service ! Ne passons pas à côté des choses simples.

Crise insurmontable

Au coeur des incidents, les kamikazes détenaient un avantage considérable : leur capacité à infliger à volonté des dommages à des civils innocents à fortiori lors d’une intervention militaire et/ou policière. Consécutivement, les forces de l’ordre étaient soumises à un dilemme cornélien : neutraliser les terroristes en évitant des morts dans leurs propres rangs et en épargnant les otages. La tâche relève littéralement d’une mission impossible en cas d’opération terroriste multiple et pluri-localisée, combinant attentats à la grenade ou à la bombe, prises d’otages et opérations-suicides dans des lieux ou des bâtiments densément peuplés.

Dans un tel cas de figure, les autorités doivent d’abord appréhender la situation, ou plutôt « les situations », puis déterminer les hiérarchies, les juridictions et les compétences dans la conduite des interventions ; chaque fonctionnaire se prémunissant contre quelque épée de Damoclès disciplinaire ou judiciaire au cas où les choses tourneraient mal. Le temps passe, l’incertitude croît, les médias classiques et numériques s’en mêlent, de funestes statistiques s’accumulent, de graves erreurs et de tragiques dérives seront inévitables... Pour peu que de véritables brigades anti-terroristes ne soient guère disponibles, les conditions sont réunies pour un scénario catastrophe : près de trois jours et plus de 270 morts auront été nécéssaires à plusieurs milliers de militaires et policiers indiens pour défaire dix-huit vingtenaires ! En mars 2009 à Lahore, il aura fallu plus de huit heures d’échanges de tirs aux brigades spéciales pakistanaises pour libérer l’école de police locale de cinq jeunes assaillants.

On le voit, l’attaque terroriste multiple submerge, déroute et hypnotise complètement l’appareil étatique formé et habitué à la gestion d’une seule et même crise sécuritaire. Deux, trois, quatre ou cinq crises simultanément, c’est trop ! Exemples : le 11 septembre, Bali, Mombasa, Londres, Mumbaï et les attentats à la bombe contre trois ministères à Kaboul en février 2009.

Analyste de défense au Naval Postgraduate School, John Arquilla évoque plutôt «  l’attaque en essaims » qui peut être contrée non pas par un surnombre de forces conventionnelles ou de brigades très spécialisées, mais par de nombreuses petites unités policières ou militaires suffisamment aptes à gérer de telles situations, disposant d’une grande autonomie décisionnelle et de règles d’engagement précises afin d’agir et réagir aussi vite que possible.

Sans pour autant anihiler complètement la létalité des attaques en essaims, cette méthode a permis aux autorités tunisiennes, yéménites, saoudiennes et turques de dégrader significativement leur nuisance et de sauver de nombreuses vies. Les pays européens disposent de brigades policières et militaires spécialisées dans la lutte anti-terroriste et ayant remarquablement fait leurs preuves à maintes reprises. Toutefois, leurs appareils étatiques et elles-mêmes sont-ils suffisamment préparés à l’âpre et fulgurante réalité d’une attaque terroriste multiple en milieu urbain ? De véritables paradigmes contre-offensifs et défensifs en la matière ont-ils à ce jour pris forme ?

NB : Professeur de science politique à l’université de l’Ohio, John Mueller a défini cinq points que toute personne ou institution versant dans la lutte anti-terroriste devrait méditer :

  • le 	nombre de cibles potentielles d’une opération terroriste est 	quasiment infini,

    	

  • si 	une cible potentielle est fortement protégée, le coût de 	changement de cible est négligeable à l’action terroriste,

    	

  • à 	moins de fermer ou interdire complètement une cible potentielle, 	celle-ci demeurera vulnérable,

    	

  • toute politique ferme, permanente et généralisée de protection anti-terroriste doit être comparée à une politique de « protection zéro », la reconstruction d’un site détruit et la compensation des victimes et de leurs familles étant de loin la meilleure solution,

    	

  • une politique ferme, permanente et généralisée de protection anti-terroriste comporte de colossaux coûts directs et indirects : réduction des libertés, règne de la peur, inerties logistiques, impacts économiques, sociaux, touristiques, diplomatiques, géopolitiques, etc.

     

Malheureusement, Professeur Mueller, l’être humain et l’opinion sont par nature plus sensibles aux histoires et aux drames qu’aux faits réels et aux données concrètes. Heureusement, beaucoup de sociétés de par le monde développent une résilience certaine au fait terroriste, régulièrement omise par de nombreux théoriciens.

Révolution d’état

Au-delà de la chose purement tactique, l’attaque terroriste multiple est le fait d’organisations tirant pleinement parti de technologies létales rudimentaires et de systèmes d’information et de communication sophistiqués, accessibles librement et parfois gratuitement.

Directeur de recherches à la Sirius-Beta Corp et ancien du DARPA (le centre de recherches du Pentagone), Ted Goranson explique que « le terrorisme est la version violente d’une entreprise virtuelle agile […] un petit groupe qui s’assemble tout seul en organisation juste assez grande pour mettre en oeuvre une intention collective. […] À l’avenir, le modèle de l’entreprise virtuelle façonnera la manière dont seront conduites les affaires, dont seront livrées les guerres et sans doute la façon dont les services gouvernementaux seront administrés ».

Aujourd’hui, apparaissent des organisations terroristes qui ne sont plus seulement des entreprises virtuelles agiles mais des « réseaux agiles » s’affranchissant des frontières géographiques et nationales, aussi pervasifs et résilients que les protocoles Internet par lesquels ils étendent, mobilisent et coordonnent leurs forces pour frapper au coeur des villes, défier ostensiblement les autorités et ensuite disparaître des viseurs anti-terroristes. L’émergence de ces réseaux terroristes agiles est concomitante à l’expansion de la société en réseaux et à la montée d’une « i-génération » vivant quotidiennement entre un mobile multimédia et un ordinateur portable, surpassant et outrepassant le jeu des grandes organisations classiques (l’État, la nation, l’entreprise, l’institution supra-nationale, etc).

La confrontation entre l’état et des réseaux non-étatiques agiles - terroristes ou criminels - est l’autre symptôme d’un conflit de générations. Les classes dirigeantes plus âgées sont des « migrants du numérique » qui ont toujours besoin « qu’on leur explique » ; les jeunes adultes urbains sont des « natifs du numérique » qui intériorisent la culture en réseaux et disposent donc toujours d’une longueur d’avance décisive sur les plans stratégiques et conceptuels. Cette tendance visible par tous imprègne désormais le fait terroriste et celui criminel : la nébuleuse Al-Qaïda, les cartels transaméricains de la drogue et les cybermafias russes en sont quelques preuves vivantes. Ce n’est qu’un début...

Or, l’état est tout le contraire d’une entreprise virtuelle agile : une machine bureaucratique sédentaire, intrèsèquement tâtillonne, mue par un enchaînement d’inerties, consubstantiellement rétentrice d’informations, tant en son sein qu’envers ses administrés et ses homologues étrangers. Qui peut croire un instant qu’une telle mécanique puisse habilement faire face à des entités en réseaux à la fois nomades, redondantes et profondément synergiques ?

De nombreux états ont certes élaboré un continuum entre veille anti-terroriste, coopération internationale et gestion des urgences, unique facteur augmentant les chances d’intercepter des attentats dans leurs phases de préparation ou de pré-exécution. Cependant, pour égaler ou devancer stratégiquement – autant que possible - les réseaux terroristes ou criminels agiles, l’état devra tôt ou tard questionner en profondeur son essence organisationnelle. Vaste programme. Qui ramasse les paris ?

Enfin, je n’oublie pas ce triste constat émis par mon père plusieurs années plus tôt : « mon garçon, les forces anarchistes sont très souvent avant-gardistes ».

En savoir plus :

  1. Brent 	Smith : How 	terrorists prepare where they strike 	(PDF)

    	

  2. John 	Arquilla (New York Times) : The 	coming swarm

    	

  3. John 	Mueller : The 	quixotic quest for invulnerability (PDF)

    	

  4. Ted 	Goranson (Le Figaro) : Contre 	le « business model » d’al-Qaida, la guerre classique est 	impuissante

    	

  5. John 	P. Sullivan et Adam Elkus (Small Wars Journal) : Postcard 	from Mumbai : Modern Urban Siege 	(PDF)

    	

  6. Edward 	McCleskey, Diana McCord, Jennifer Leetz et John Markey 	 : Underlying 	Reasons for Success and Failure of Terrorist Attacks : Selected Case 	Studies 	(PDF)

    	

  7. Électrosphère 	 : Pourquoi 	certains attentats font mouche



34 réactions


  • Charles Bwele Charles Bwele 7 avril 2009 11:02

    @ la rédaction AV,

    Une p’tite omission en introduction de mon texte : "...la nécéssaire adaptation des états face aux réseaux terroristes agiles".
    Puis-je humblement requérir votre recorrection ? Je vous remercie infiniment d’avance.

    Cordialement smiley


  • fouadraiden fouadraiden 7 avril 2009 11:14


     Pour reprendre votre professeur de je ne sais pas quoi, moi je dirai , les terroristes pensent localement et agissent globalement , ou , les terroristes agissent globalement et pensent localement ,ou , les terroristes ne pensent pas et agissent qd même ... smiley



     putain moi qui cherche à acquerir un IPhone...


  • John Lloyds John Lloyds 7 avril 2009 12:24

    Article qui pourrait s’inscrire dans le cadre d’une propagande des néo-cons brandissant l’épouvantail terroriste pour mieux emprisonner l’occident dans des carcans liberticides. Au secours, les islamistes et autres ennemis de l’occident sont à nos portes, à la pointe de la technologie, avec "des PDAphones Blackberry et la VoiP (voix par Internet) pour la communication tactique".


    • Charles Bwele Charles Bwele 7 avril 2009 13:23

       @ John LLyods

      Comment va ?
      Maintenant, tu vois des néo-conservateurs partout alors que ceux-ci sont tous rentrés dans leur ranchs et que plus personne n’entend parler d’eux smiley smiley

      Je t’ai connu plus en forme autrefois, mon cher John.
      Happy Tuesday, tout de même smiley


    • John Lloyds John Lloyds 7 avril 2009 13:43

      Salut Charles

      Tu me rassures, en fait, il t’avait juste échappé qu’Obama avait reconduit la fine équipe, Gates en tête, et continuait le même discours que Bush, j’ai cru que c’était de la propagande, désolé, ça n’est que ta naïveté ou ton ignorance.


    • Charles Bwele Charles Bwele 7 avril 2009 14:16

      @ John Llyods,

      Quel lien entre le sujet de cet article et les aventures de Bush-Gates-Obama ? 
      Décidément, d’est la "Grande Récession" côté commentaires et argumentation, Camarade John... smiley

      Cordialement



    • Muadib 7 avril 2009 14:32

      @l’auteur

      Je ne vois aucune prévision apocalyptique dans votre article.
      Je me joins donc à John Lloyds ( JL pour les intimes) et réclame que vous nous fassiez part immédiatement de vos prévisions concernant l’état d’urgence en 2010 aux Etats-Unis et la fin du monde en 2011 déclenchée par une choucroute mal digérée qui, régurgitée sur le tableau de contrôle du silo 9901283-b5412, entraîna le lancement inopinée de 25 têtes nucléaires américaines sur les anciennes installations soviétiques d’Ukraine et de Biolorussie.
      Ressortant le Pacte de Varsovie de son placard, la Russie en profita pour tester son nouveau missile balistique sous-marin ( le scqwahll) et détruisit en riposte les abris sous-marins de la Rochelle datant de la seconde guerre mondiale.
      Face à cet acte offensant pour l’histoire, la France envoya le Charles de Gaulle en mission furtive dans la mer de Barents.
      Malheureusement ( et de manière inexplicable...un complot sans doute), il fut repéré lorsque son hélice fraîchement réparé se brisa après quelques jours en mer de Chine ( Pour des raisons inexpliquées, le Capitaine avait décidé un léger détour...Il semblerait que son ex-femme l’attendait à Honk Kong avec ses enfants pour qu’il les garde durant le week-end).

      La Chine réagit rapidement en envahissant le Tibet ( qui avait profité de la confusion planétaire pour déclarer son indépendance grâce à l’aide d’agents de la CIA déguisé en Dalai Lama).

      Le groupe Bildeberg se réunit alors pour décider de la marche planétaire à suivre.
      Face à l’imbroglio juridique créée par l’hélice cassée du Charles de Gaulle que personne ne voulait prendre à sa charge pour le recyclage, il fut décidé de rejoindre la base secrète lunaire du nouvel ordre mondial et de laisser la terre s’auto-détruire en paix.








    • del Toro del Toro 7 avril 2009 15:43

      @ Muadib  smiley

      Splendide lecture de l’évangile selon Paco Ray-Ban.Idoine pour la Semaine sainte smiley


    • Sébastien Sébastien 7 avril 2009 19:14

      Article qui pourrait s’inscrire dans le cadre d’une propagande des néo-cons brandissant l’épouvantail terroriste pour mieux emprisonner l’occident dans des carcans liberticides.

      Phrase culte. Bravo l’artiste.


  • Nobody knows me Nobody knows me 7 avril 2009 13:53

    abordons la nécéssaire adaptation des états face aux réseaux terroristes agiles.

    Albanel : "Et ben déjà, au Ministère de la Culture, on a Open Office qui sert de pare-feu et ben les pirates terroristes, ils peuvent rien contre nous et c’est gratuit en plus... Voyez ?"
     smiley


  • alberto alberto 7 avril 2009 14:23

    Salut, Charles :

    Ton article nous rappelle que le pouvoir de nuisance est infiniment supérieur à tout autre, mais on s’en doutait déjà, même si la technologie n’en fait que décupler l’efficacité...

    Mais pour nous foutre les jetons tu n’es pas mal non plus !

    Bien à toi.


  • Charles Bwele Charles Bwele 7 avril 2009 14:42

    @ Muadib,

    Alerte rouge ! Def Con 1 ! Où est mon écran total 3 000 000 ?!  smiley
    Quoique, j’en ai peut-être pas besoin... smiley
    Muadib, vous semblez en connaître un rayon, publiez pendant qu’il est
    encore temps !  smiley

    Amicalement  smiley


    • Muadib 7 avril 2009 15:14

      Je préfère attendre que tout cela se produise et, si Internet fonctionne encore, publier l’article suivant :

      "Je vous l’avais bien dit : La choucroute est mauvaise pour la santé."

      Au passage, très bon article.
      Malheureusement, vous êtes en compétition avec le duel au XXIème siècle, l’apocalypse selon Saint Leap et la prévision des séismes par analyse des pets de vache en Auvergne.

      Par contre, vu que vous parlez de Defcon 1, je voudrais attirer votre attention sur le fait qu’il est plus que probable que le nouvel ordre mondial a produit le jeu DeFCon ( bien connu sur internet) dans le seul but de nous préparer à l’inévitable guerre nucléaire qu’ils comptent produire en 2011 pour cacher les milliards de dollars qu’ils ont envoyé sur leur compte bancaire secret lunaire.
      Heureusement, j’ai eu le temps de décrypter ce jeu et je peux vous affirmer que les premières frappes viendront de l’Europe, suivi de l’Afrique qui sera alors attaqué par surprise via des SMLE aux environs du Cap.
      La Russie et les Etats-Unis s’étripant joyeusement aux environs du détroit de Bering.

      D’après des sources confidentielles, un message d’erreur apparaitra alors sur le globe terrestre : Game Over.

      Je tâche en ce moment même de le décrypter et d’en trouver le sens caché.

      En le pliant suivant différents axes, j’ai pu reconstituer le trajet du missile qui a frappé le Pentagone.

      Mais je ne vous en dis pas plus, on me surveille...j’entends des pas...je...Aaaarrrgh.

      *L’utilisateur s’est déconnecté*


    • del Toro del Toro 7 avril 2009 15:50

      @ Charles,
      Je vous assure qu’il reste encore des gens qui savent distinguer - voire même, préférer ! - la lumière de l’illuminé smiley

      @ Muadib,
      Voici déjà quelques temps que je voulais vous témoigner ma solidarité et ma vive admiration quant à votre lutte contre ce délire raisonnant qu’est le conspirationnisme.
      De tout coeur, merci.


    • Muadib 7 avril 2009 16:05

      @del Toro

      Je dois vous avouer que je n’ai guère plus que l’humour et l’absurde à opposer à la dérive que connait Agoravox depuis quelques temps. ( et une partie de l’internet en général)

      Je me souviens encore de certains commentaires de professeurs lorsque nous rédigions des travaux :

      "Surtout, ne vous contentez pas de sources internet dans la bibliographie ! Je vous préviens ! Je veux des livres, des papiers, du concret ! Inutile de me ressortir l’URL d’un site !"

      Mais désormais, l’internet se renvoye à l’internet. Les articles se justifient l’un l’autre ( qu’ils soient conspirationnistes ou non), les sites se renvoyent l’un l’autre.
      Il y a une absence totale de recoupement de l’information sous couvert d’un recoupement artificiel de l’information.

      Et je ne parle même pas de l’impression de connaissance qui en dégage.

      Grace à internet, je suis devenu juriste, journaliste (citoyen), patron, syndicaliste, expert en résistance de matériaux, pilote de ligne, terroriste,...

      Mais je garde espoir car certains sites/blogs valent réellement le détour.
      Sans compter la possibilité de consulter des tonnes et des tonnes de papiers académiques, de bouquins, de cours donnés en vidéo conférence, tout ça tout ça...


    • del Toro del Toro 7 avril 2009 16:28

      @ Muadib,

      J’aurais pu signé ce que vous venez d’écrire. J’ai d’ailleurs souri en lisant un jour une de vos remarques : "à quand un article dans le Journal of ... ?"  smiley

      Mais c’est le genre de blague que l’on apprécie seulement quand on est soi-même silencieux, c’est-à-dire lecteur avant tout, et soucieux de la qualité des raisonnements.

      La circularité que vous décrivez si bien banalise finalement tout. Une site négationniste vaut autant que la revue des Annales ; la "scientificité" n’est en fait qu’une fable ou Dieu est remplacé par la Science ; l’Eglise n’a jamais été contre la sexualité et Harun Yahiya est injustement méprisé par un "Occident" athée et toujours trop fier pour accepter les "mille vérités scientifiques du Coran".



    • Muadib 7 avril 2009 16:37

      J’attends toujours pour les articles dans les journaux scientifiques.

      Mais il parait qu’ils sont à la botte du complexe militaro-industriel.

      Alors que les fabricants de boite en carton et les créateurs de powerpoint non. Tout s’explique smiley


    • del Toro del Toro 7 avril 2009 16:41

       smiley
      C’est tellement plus simple Kant on y pense smiley

      (je mets en italique, des fois que ...)


    • Muadib 7 avril 2009 23:25

      Oui oui, c’est cela. smiley


    • del Toro del Toro 7 avril 2009 23:33

      @ Muadib,

      Malheureux ! vous allez vous faire traiter d’ "élitiste" !  smiley

      @ Shawford,

      Oui, il s’agissait d’un échange en aparté et je reconfirme maintenant à tous les lecteurs l’honneur et le plaisir que j’ai à converser avec quelqu’un comme Muadib.
      Sinon Shawford, j’avais pas compris ton post sur le gland là qui se prend pour un rappeur ... (mais on peut oublier, y a mieux).


    • Muadib 7 avril 2009 23:58

      @del toro

      Devons-nous dire à Shawford que nous sommes la même personne ?
      Autant lui épargner une recherche fastidieuse qui ne donnera rien mais l’amènera tout de même à cette conclusion smiley

      En passant, votre article...

      Non rien.

      Je me demande ce que ce danois fout la dedans. Il est le seul chimiste de la bande, je vais lui envoyer un mail pour savoir quoi.
      Et puis un mail au chef du département.

      Ensuite, j’enverrais les hommes en noir.
      Et hop, on en parlera plus.


      Au passage, prochain titre de film :

      "Supppeeerrrrr-thermiiiiteeeuuhhh !"


  • dapeacemaker911 7 avril 2009 14:56

    mmmmm.... des mecs qui sacrifient leur vie et tuent des civils sans rien revandiquer si ce n est "que dieu est grand"... y a de quoi rester perplexe.

    Si le terrorisme est, comme l indique sa definition, le fait de surfer sur le peur et la terreur afin de prendre et de conserver le pouvoir, je peut affirmer que nous avons un terroriste a la tete de la nation, mieux, qu il y en a un a la tete de chaque nation soit disant democratique.


    Le terrorisme n est rien d autre que le mode de gouvernance le plus commun a notre epoque.
    rien avoir avec les mouvances islamistes (qui ne sont que des outils finalement).

    Liberté et Justice pour tous.


     


  • foufouille foufouille 7 avril 2009 15:00

    au depart le terrorisme est cree par les etats pour destabiliser d’autre etats
    saddam et d’autres ont ete forme par les USA
    le but du terrorisme est de creer la peur necessaire a la presence de nombreux flics
    presence qui prepare les etats totalitaires


  • aquad69 7 avril 2009 15:45

    Bonjour Charles,

    excellent article, qui ouvre d’intéressantes pistes de réflexion.

    Deux remarques : 

    1) quand vous dites :

    "Aujourd’hui, apparaissent des organisations terroristes qui ne sont plus seulement des entreprises virtuelles agiles mais des « réseaux agiles » s’affranchissant des frontières géographiques et nationales, aussi pervasifs et résilients que les protocoles Internet par lesquels ils étendent, mobilisent et coordonnent leurs forces pour frapper au coeur des villes, défier ostensiblement les autorités et ensuite disparaître des viseurs anti-terroristes. L’émergence de ces réseaux terroristes agiles est concomitante à l’expansion de la société en réseaux et à la montée d’une « i-génération » vivant quotidiennement entre un mobile multimédia et un ordinateur portable, surpassant et outrepassant le jeu des grandes organisations classiques (l’État, la nation, l’entreprise, l’institution supra-nationale, etc).

    La confrontation entre l’état et des réseaux non-étatiques agiles - terroristes ou criminels - est l’autre symptôme d’un conflit de générations. Les classes dirigeantes plus âgées sont des « migrants du numérique » qui ont toujours besoin « qu’on leur explique » ; les jeunes adultes urbains sont des « natifs du numérique » qui intériorisent la culture en réseaux et disposent donc toujours d’une longueur d’avance décisive sur les plans ",

    ce n’est pas systématiquement vrai ; les pouvoirs étatiques ont commencé depuis longtemps à recruter dans les nouvelles générations, en particulier hackers et "cybergénies". (Ce n’est pas une affaire de génération : il m’est arrivé moi- même deux ou trois fois d’être surpris par des jeunes de quartier, d’apparence assez peu recommandables, qui se révélaient être des policiers en civil qui me présentaient leur carte...) Et, d’autre part, il paraît clair et bien établi que ce sont bel et bien les pouvoirs étatiques et leurs organes plus ou moins secrets qui ont fondé ces réseaux terroristes, qui les entretiennent et qui les manipulent.

    2) aussi étonnant que celà puisse paraître, la culture de la société visée peut aussi jouer un rôle plus ou moins protecteur. Un exemple amusant , rappelez-vous l’affaire du Rainbow Warrior ( si celà n’est pas assimilable moralement à du terrorisme, il s’agissait néanmoins d’un cas de travail clandestin des plus douteux) :

    Il semble bien que ce qui a abouti, dans ce cas précis, à l’arrestation du couple "Prieur", c’est la curiosité des habitués du port, et surtout un certain patriotisme "à l’anglo-saxonne", qui les a mené à signaler immédiatement les intrus suspects aux autorités ; c’est une réaction assez étrangère à des Français et qu’ils auraient difficilement pu imaginer !

    Cordialement Thierry




     

     


  • Proto Proto 7 avril 2009 16:07

    Un article labelisé "Pensée unique", si ce n’est de la pure propagande néocon inconsciente, c’est une méconnaissance profonde du sujet qui saute aux yeux, tant la participation des états et des services secrets est absente de l’analyse, pour le reste c’est de la fantaisie technique.
    La "nébuleuse al quaida", que voilà une expression simpliste et ignorante que tous sont prompts à répéter.
    Je jète Bwele aux oubliettes.
    Bye,


    • Muadib 7 avril 2009 16:27

      Décortiquons :

      Soit un contradicteur alpha,
      Soit une objectivité beta,
      Quelle est la valeur de l’objectivité beta ?
      Quelle est la valeur du commentaire alpha ?

      Rapide calcul :


      - Labelisé "Pensée unique" : argument dit "de la Pensée unique". Argument auto-justificatif. Point négatif pour l’objectivité.

      - propagande néocon inconsciente : argument dit "de la propagande néocon inconsciente. Argument psychologique tentant à faire prendre conscience à l’auteur de l’inconscience de ses actes. Point positif, l’intervenant se préoccupe de la santé mentale de l’auteur.

      - méconnaissance profonde du sujet : argument dit du "vous n’y connaissez rien ( moi non plus, mais je l’ai dit en premier !)". Point très négatif pour l’objectivité de l’intervenant.

      - saute au yeux : argument dit du "Tout le monde le sait bien" . Point négatif pour la valeur du commentaire. Si tout le monde le sait, pas besoin de le dire.

      - participation des etats et des services secrets : argument dit du "Complot planétaire gouvernemental qui m’oblige à parler sous anonymat et proxy pour éviter que...*Toc Toc*...Merde, le facteur, il doit surement être dans le coup...". Point négatif et pour l’objectivité et pour la valeur du commentaire.

      - fantaisie technique : argument dit "Je n’y comprends rien, donc, ça ne veut rien dire et cela n’a aucune valeur...De toute façon, l’acier ne fond pas avant 1000° et le trou dans le Pentagone est trop petit.". Point négatif pour la valeur du commentaire.

      - simpliste et ignorante : Argument dit "Alors que moi, au contraire, je suis complexe et intelligent". Point positif pour la valeur du commentaire, l’intervenant semblant être complexe et intelligent.

      - Je jète l’auteur aux oubliettes : Argument dit du "Professeur Lockhart dans la chambre des secrets". Malheureusement la magie n’ayant pas encore trouvé d’application pratique sur Agoravox, cet argument doit être rejeté.

      Le comité Bildeberg après en avoir délibéré attribue donc à ce commentaire une objectivité désastreuse et une valeur nulle.
      Il prie son auteur de ne pas bouger de chez lui, deux hommes en noir devraient sonner chez lui sous peu. (Merci de ne pas leur tirer dessus, ce ne sont pas des facteurs.)


    • Charles Bwele Charles Bwele 7 avril 2009 16:32

      @ Proto,

      Mon Dieu, tu me jettes aux oubliettes ? Snif !
      Arrête, je suis au bord de la crise de nerfs voire de la dépression nerveuse !...  smiley  smiley

      C’est fou comme y en a qui voient des néo-cons vs des islamo-terroristes de partout, alors qu’ils ne sont même pas le sujet de l’article.  smiley

      Cordialement



    • del Toro del Toro 7 avril 2009 16:32

      Laissez-lui au moins une feuille de vigne ! smiley


  • Proto Proto 7 avril 2009 17:36

    Plus affligeant que votre naïveté : votre fierté d’être intoxiqué jusqu’à la moëlle.
    (Comprenez : vous avez avalé tellement de couleuvres qu’elles se retrouvent jusque dans vos pseudo-proses)

    Si vous n’avez pas compris que, hormis les indépendantistes et quelques petits groupuscules manipulés, il n’existe pas de terrorisme qui ne soit le fait de gouvernements, je ne peux rien pour vous, sinon faire preuve de franchise condescendante, je ne prétends pas informer les autres MOI.

    Vous êtes dans le faux sur de très nombreux points et je ne suis pas le seul à l’affirmer, je n’ai pas besoin de vous caricaturer MOI.

    Vous opposez à ma subjectivité la plus stricte une réthorique de troquet...
    Qu’avez-vous appris ? Rien.
    Pas l’ombre d’un débat, vous êtes trop plein d’orgueil cher commentateurs.

    Enfin concernant les oubliettes, il ne s’agissait pas d’une malédiction voodoo, juste une façon de communiquer mon consumérisme radical : vous dites des conneries, vous ne voulez pas y réfléchir, ce n’est plus moi qui aurai l’honneur de vous lire, grand bien m’en fasse me direz-vous.
    J’ai jeté ainsi rakao, villach et beaucoup d’autres.

    http://www.dailymotion.com/playlist/xunji_proto17_100-meilleurs-docus-2



    • Muadib 7 avril 2009 17:48

      "Si vous n’avez pas compris que, hormis les indépendantistes et quelques petits groupuscules manipulés, il n’existe pas de terrorisme qui ne soit le fait de gouvernements, je ne peux rien pour vous, sinon faire preuve de franchise condescendante, je ne prétends pas informer les autres MOI."

      Je dois vous avouer qu’on retrouve dans cette sympathique phrase l’ensemble des qualités qui vous ont permis de décrocher la récompense sus-mentionnée.

      Mais je tiens à vous rassurer. Il n’est pas nécessaire de préciser votre pensée pour que ce prix vous soit livré.

      Il est en route. Ne vous débattez pas. Tout ira bien...

      Au passage, vous vous attendiez réellement à ce qu’on débatte sur base de votre réponse ? smiley


  • Sébastien Sébastien 7 avril 2009 19:22

    Super article. Merci.

    Ils sont tres organises et tres modernes, tres loin des cliches.


  • John Lloyds John Lloyds 7 avril 2009 22:13

    Charles Bwele, le seul rédacteur qui arrive à auto-troller son propre article avec ses acolytes, bravo smiley


  • banni pour une photo 10 avril 2009 12:03

    wé le probleme de cet article c’est qu’il valide la théorie du terrorisme islamique mondial,et comme l’auteur analyse par le biais de la technologie,ya rien à dire de plus.


    méchant musulmans

  • Internaute Internaute 12 avril 2009 20:59

    Je n’ai toujours rien compris à la manière de procéder des terroristes qui me semble totalement inefficace. A quoi cela sert-il de tuer des personnes au hasard dans une ville ? Le gouvernement s’en fiche complètement. Ces attentats n’ont jamais eu aucune influence sur la conduite politique des affaires, à part provoquer des mesures contraignantes pour l’ensemble de la population.

    Par contre, si le même jour il y avait 10 secrétaires d’Etat liquidés ou 10 patrons de banques, cela ferait sortir tous les frelons de leur nid.

    Les terroristes se comportent comme les américains. Ils tuent en quantité et au hasard rien que pour donner une leçon à on ne sait pas qui.


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