lundi 12 mars 2018 - par Viktor Renant

Le Kremlin publie l’entrevue complète entre Poutine et Megan Kelly - NBC a coupé les meilleures parties (Partie 1)

Tout affrontement entre deux pays ou deux blocs, comme c’est le cas actuellement entre l’Ouest et l’Est, fait appel à la propagande pour diaboliser ou rabaisser l’adversaire. Parmi les outils classiques de cette propagande se trouve le fait de tronquer l’information afin de n’en présenter qu’une vue partielle, voire même partiale.

La chaîne américaine NBC a décidé d’avoir recours à ce stratagème en coupant certains propos tenus par Vladimir Poutine lors de l’entrevue qu’il a accordée à Megan Kelly. Devant cette ficelle un peu trop grosse, le Kremlin a décidé de réagir, en publiant l’intégralité des échanges qui ont eu lieu entre la journaliste et le président de la fédération de Russie.

Un procédé intéressant qui permet de se pencher sur ce cas d’école pour mieux comprendre comment les médias manipulent l’opinion.

J'ai traduit la première partie de ce très long entretien, basé sur le texte fourni par le site Russia Insider. La deuxième partie suivra bientôt.

Megan Kelly : Merci beaucoup, Monsieur le Président. J'ai pensé que nous pourrions commencer par certaines des nouvelles que vous avez annoncées aujourd'hui lors de votre discours sur l'état de la nation, puis nous aborderons certains faits à votre sujet en vue de préparer notre grand projet que nous sommes en train d'élaborer, et demain, lorsque nous aurons plus de temps ensemble, nous discuterons de questions plus importantes, si cela vous convient.

Vladimir Poutine : Très bien.

Vous avez annoncé aujourd'hui que la Russie a mis au point de nouveaux systèmes d'armes nucléaires, y compris un missile balistique intercontinental qui, selon vous, rend les systèmes de défense inutiles. Plusieurs analystes occidentaux ont dit qu'il s'agissait d'une déclaration de nouvelle guerre froide. Sommes-nous dans une nouvelle course aux armements en ce moment ?

À mon avis, les personnes que vous avez mentionnées ne sont pas des analystes. Ils font de la propagande. Pourquoi ? Parce que tout ce dont j'ai parlé aujourd'hui n'a pas été fait à notre initiative, il s'agit d'une réponse au programme américain de défense antimissile balistique et au retrait unilatéral de Washington du Traité sur les missiles anti-balistiques en 2002.

Si nous parlons de la course aux armements, elle a commencé à ce moment-là même, lorsque les États-Unis se sont retirés du Traité ABM. Nous voulions empêcher cela. Nous avons appelé nos partenaires américains à travailler ensemble sur ces programmes.

Premièrement, nous leur avons demandé de ne pas se retirer du traité, de ne pas le détruire. Mais les États-Unis se sont retirés. Ce n'est pas nous qui avons fait cela, mais les États-Unis.

Pourtant, nous avons encore une fois suggéré de travailler ensemble même après cela. J'ai alors dit à mon collègue : « Imaginez ce qui se passerait si la Russie et les États-Unis unissaient leurs forces dans le domaine crucial de la sécurité stratégique. Le monde changerait pendant longtemps et le niveau de sécurité mondiale atteindrait un sommet sans précédent.  » La réponse était : « C'est très intéressant.  » Mais ils ont finalement rejeté toutes nos propositions.

Puis j'ai dit : « Vous comprenez que nous devrons améliorer nos systèmes d'armement offensifs pour maintenir l'équilibre et avoir la capacité de surmonter vos systèmes de défense antimissile.  » Ils ont répondu qu'ils ne développaient pas les systèmes BMD pour nous contrer, que nous étions libres de faire ce que nous voulions, et qu'ils ne considéreraient pas nos actions comme dirigées contre les États-Unis.

C'est arrivé juste après le 11 septembre, trois mois après le 11 septembre.

Non, c'était après le retrait des États-Unis du Traité ABM en 2002, et les conversations que j'ai mentionnées ont eu lieu en 2003-2004.

À l'époque où cela s'est produit, je crois que vous avez dit que vous pensiez qu'il s'agissait d'une erreur de la part des États-Unis, mais pas d'une menace. Percevez-vous les États-Unis comme une menace aujourd'hui ?

Nous avons toujours dit que le développement du système de défense antimissile constitue une menace pour nous. Nous l'avons toujours dit. Nos partenaires américains ne voulaient pas l'admettre publiquement, affirmant que le système était dirigé principalement contre l'Iran. Mais finalement, au cours des conversations et des pourparlers, ils ont admis que, bien sûr, le système détruirait notre potentiel de dissuasion nucléaire.

Imaginez la situation. Quel était l'intérêt de signer le traité en 1972 ? Les États-Unis et l'Union soviétique n'avaient que deux régions qu'ils défendaient contre les attaques de missiles : l'une aux États-Unis et l'autre en Union soviétique. Cela a créé une menace pour un agresseur potentiel qui serait frappé en réponse. En 2002, les États-Unis ont déclaré : « Nous n'en avons plus besoin. Nous créerons tout ce que nous voulons, partout dans le monde. »

Encore une fois, c'était dans le sillage des événements du 11 septembre, juste pour être claire. Les événements du 11 septembre 2001 ont eu lieu, et les États-Unis réévaluaient leur politique de sécurité dans le monde pour de bonnes raisons, ne l'admettez-vous pas ?

Non, pas pour une bonne raison. C'est complètement absurde. Parce que le système de défense antimissile protège du genre de missiles balistiques qu'aucun terroriste n'a dans son arsenal. C'est une explication pour les femmes au foyer qui regardent votre émission. Mais si ces ménagères peuvent entendre ce que je dis, si vous leur montrez et qu'elles m'écoutent, elles comprendront que les événements du 11 septembre 2001 et le système de défense antimissile ne sont absolument pas liés. Pour se défendre des attaques terroristes, les grandes puissances doivent unir leurs efforts contre les terroristes plutôt que de se menacer mutuellement.

À propos de l'arme que vous avez annoncée aujourd'hui, le missile balistique intercontinental, l'avez-vous vraiment testé et fonctionne-t-il ? Parce que certains analystes suggèrent que vous l'avez testé et qu'il a échoué. Et c'est pourquoi vous n'en avez montré que des animations aujourd'hui, et n'avez pas encore produit de vidéos.

J'ai parlé de plusieurs systèmes aujourd'hui. De quel missile balistique intercontinental lourd parlez-vous ?

Oui, celui dont vous avez prétendu qu'il rend inutiles les systèmes de défense.

Tous les systèmes que j'ai mentionnés aujourd'hui surmontent facilement les défenses antimissile. Chacun d'eux. C'est là le but de tous ces développements…

Mais vous l'avez testé ?

Oui, bien sûr.

Et il a marché ?

Oui, il a très bien marché.

Certains de ces systèmes nécessitent des efforts supplémentaires. Certains sont déjà déployés. Certains sont produits en série.

Pour en revenir au début de notre conversation, il y a un système de défense antimissile déployé en Alaska. La distance entre la Choukotka russe et l'Alaska n'est que de 60 kilomètres.

Deux systèmes sont déployés en Europe de l'Est. L'un est déjà en place en Roumanie. La construction d'un autre est presque terminée en Pologne. Il y a aussi la marine. Les navires américains sont basés très près des côtes russes, au Sud comme au Nord.

Imaginez que nous placions nos systèmes de missiles le long de la frontière canado-américaine ou entre les États-Unis et le Mexique, sur leur territoire, des deux côtés, et que nous amenions nos navires des deux côtés. Qu'est-ce que vous diriez ? Agiriez-vous ? Pendant ce temps, nous répondrions que vous aggravez la course aux armements ? Ridicule, n'est-ce pas ? C'est exactement ce qui se passe.

Juste pour revenir. Êtes-vous en train de dire que nous sommes dans une nouvelle course aux armements ?

Je tiens à dire que les États-Unis, lorsqu'ils se sont retirés du Traité ABM en 2002, nous ont forcés à commencer à développer de nouveaux systèmes d'armes. Nous en avons parlé à nos partenaires et ils ont dit : « Faites ce que vous voulez. » Très bien, c'est ce que nous avons fait - alors amusez-vous bien.

Vous avez révélé que la Russie mettait au point un missile balistique intercontinental propulsé par des réacteurs nucléaires qui pourraient rendre les systèmes de défense inutiles ?

Bien sûr que non. Je ne savais pas à l'époque comment nous pouvions réagir, pour être honnête. Il semble que nos partenaires croyaient que nous n'aurions rien à répondre. Notre économie était en très mauvais état, tout comme le secteur de la défense et l'armée. Par conséquent, je ne pense pas que quiconque aurait pu penser qu'en si peu de temps, nous serions capables de faire un tel bond en avant dans la mise au point d'armes stratégiques. Je pense que la CIA a dû dire au président des États-Unis que nous ne ferions rien en réponse. Alors que le Pentagone a dit quelque chose comme, « Et nous allons développer un puissant système antimissiles mondial de pointe. » C'est ce qu'ils ont fait.

Mais je répondrai directement à votre question. Je peux vous dire ce que nous avons dit à nos partenaires américains, ce que j'ai dit personnellement à l'époque.

Juste pour clarifier, parlez-vous de George W. Bush ?

Qui a été président en 2002, 2003 et 2004 ?

Mais est-ce que cela s'est produit de façon continue ou seulement pendant cette période ?

En fait, on a continué pendant 15 ans. J'ai dit, presque littéralement, que nous ne développerions pas un système de défense antimissile comme vous le faites. Premièrement, parce que c'est trop cher et que nous n'avons pas les ressources. Et deuxièmement, nous ne savons pas encore comment cela fonctionnerait : vous ne le savez pas, et nous ne le savons certainement pas non plus.

Mais, pour préserver l'équilibre stratégique afin que vous ne puissiez pas éliminer nos forces de dissuasion nucléaire, nous mettrons au point des systèmes de frappe capables de briser vos systèmes antimissiles.

Nous l'avons dit clairement et ouvertement, sans aucune agression, je venais juste de dire que nous le ferions. Rien de personnel.

Et la réponse a été : « Nous ne faisons pas cela contre vous, mais vous faites ce que vous voulez et nous présumerons que cela n'est pas dirigé contre nous, pas contre les États-Unis. »

Parlons du présent et de l'avenir, parce que ce que vous avez dit aujourd'hui, c'est que vous utiliseriez ces armes si la Russie ou ses alliés venaient à être attaqués. Et la question est de savoir si vous vouliez dire une quelconque attaque ou seulement une attaque nucléaire contre la Russie ou ses alliés ?

Je vous ai entendu.

Je voudrais également dire qu'en 2004 - j'en ai parlé aujourd'hui -, j'ai dit lors d'une conférence de presse que nous allions développer des armes et j'ai même mentionné un système de missiles concrets, Avangard comme nous l'appelons.

Il s'appelle maintenant Avangard, mais j'ai simplement parlé de la façon dont il fonctionnerait. J'ai dit ouvertement comment il fonctionnerait. Nous espérions que cela serait entendu et que les États-Unis en discuteraient avec nous et qu'ils discuteraient de coopération. Mais non, c'était comme s'ils ne nous avaient pas entendus. La réduction des armements stratégiques offensifs et un système de défense antimissile sont deux choses différentes.

Donc, vous n'aviez pas l'impression d'avoir besoin de le divulguer.

Nous réduirons le nombre de vecteurs et d'ogives en vertu du nouveau Traité START. Cela signifie que les quantités seront réduites des deux côtés, mais qu'en même temps, une partie, les États-Unis, mettra au point des systèmes antimissile.

Cela conduira à terme à une situation où tous nos missiles nucléaires, c'est-à-dire le potentiel de la Russie en matière de missiles, seront réduits à zéro. C'est pourquoi nous avons toujours lié cela. C'était comme ça à l'époque américano-soviétique ; ce sont des choses naturelles, tout le monde le comprend.

Mais êtes-vous d'avis que les 4 000 armes nucléaires dont dispose actuellement la Russie ne peuvent pas pénétrer le système de défense militaire existant ?

Ils le peuvent. Aujourd'hui, ils le peuvent. Mais vous développez vos systèmes antimissile. La portée des antimissiles augmente, et leur précision aussi. Ces armes sont en cours de modernisation. C'est pourquoi nous devons y répondre de manière appropriée, afin de pouvoir pénétrer ces systèmes non seulement aujourd'hui mais aussi demain, lorsque vous acquerrez de nouvelles armes.

C'est pourquoi il serait très important que vous ayez vraiment un missile balistique intercontinental à propulsion nucléaire, les gens se demandent si vous avez un missile balistique intercontinental utilisable maintenant. Lorsque vous avez dit tout à l'heure que vous aviez des tests positifs et que certains d'entre eux étaient excellents, vous avez dit que d'autres ne l'avaient pas été. Donc, pour information, avez-vous actuellement un missile balistique intercontinental exploitable propulsé par des réacteurs nucléaires que vous avez testé avec succès ?

Je n'ai pas dit que certains de ces systèmes n'avaient pas été testés avec succès. Tous les tests ont été concluants. C'est juste que chacun de ces systèmes d'armes se trouve à un stade différent de préparation. L'un d'entre eux est déjà en alerte dans les unités d'intervention. Une autre est dans le même état. Les travaux se déroulent selon le calendrier prévu pour certains systèmes. Nous ne doutons pas qu'ils seront en service, tout comme nous n'avions aucun doute en 2004 que nous ferions un missile avec ce qu'on appelle une trajectoire de croisière en vol planant.

Vous avez parlé tout le temps de missiles balistiques intercontinentaux, de nouveaux missiles…

Vous n'arrêtez pas de parler des missiles balistiques intercontinentaux.

Non. Non. Je dis que nous ne développons pas qu'une seule sorte de nouveau missile lourd, qui remplacera le missile que nous appelons Voyevoda, et que vous avez baptisé Satan. Nous allons le remplacer par un nouveau missile plus puissant. Le voilà : un missile balistique. Tous les autres missiles ne sont pas balistiques.

C'est là toute la signification de cette notion, car tout système de défense antimissile fonctionne contre les missiles balistiques. Mais nous avons créé un ensemble de nouvelles armes stratégiques qui ne suivent pas les trajectoires balistiques et les systèmes de défense antimissile sont impuissants à leur encontre. Cela signifie que l'argent des contribuables américains a été gaspillé.

Mais encore une fois, vous dites que vous allez utiliser ces armes nucléaires si la Russie ou ses alliés sont attaqués. N'importe quelle attaque ou seulement nucléaire ?

Il y a deux raisons pour lesquelles nous répondrions avec nos forces de dissuasion nucléaire : une attaque nucléaire contre la fédération de Russie ou une attaque conventionnelle contre la fédération de Russie, qui mettrait en péril l'existence de l'État.

Cela est conforme à la doctrine russe en vigueur sur l'emploi des armes nucléaires.

Exactement, il y a deux raisons possibles de représailles nucléaires.

Êtes-vous intéressé par de nouveaux pourparlers visant à étendre le nouveau traité sur la maîtrise des armements stratégiques ?

Le Traité START-3 expirera bientôt. Nous sommes prêts à poursuivre ce dialogue. Que considérons-nous comme important ? Nous convenons d'une réduction ou du maintien des conditions actuelles, d'une réduction du nombre de vecteurs et d'ogives. Cependant, aujourd'hui, lorsque nous acquérons des armes qui peuvent facilement briser tous les systèmes de missiles anti-balistiques, nous ne considérons plus la réduction des missiles et ogives balistiques comme hautement critique.

Ces armes feront-elles donc partie de ces discussions ?

Dans le contexte où le nombre de vecteurs et le nombre d'ogives qu'ils peuvent ou vont transporter devraient, bien entendu, être inclus dans le total général. Et nous vous montrerons de loin à quoi cela ressemblera.

Nos experts militaires savent comment mener ces inspections. En ce sens, il existe des mécanismes affinés et un niveau de confiance suffisamment élevé. En général, les experts militaires travaillent ensemble de façon professionnelle. Les politiciens parlent beaucoup, mais les experts militaires savent ce qu'ils font.

Vous êtes un politicien.

Je suis aussi officier, et je suis le commandant en chef. J'ai aussi été officier du renseignement militaire pendant 17 ans.

Vous êtes fier de cela ? Vous aimez le fait d’avoir été au KGB ? Vous aimez que les gens le sachent ?

Je ne le vois pas d'un point de vue émotionnel. Cela m'a donné beaucoup d'expérience dans les domaines les plus divers. Je l'ai trouvé utile quand je suis passé au secteur civil. Bien sûr, cette expérience positive m'a aidé en ce sens.

Comment ? En quoi cela a-t-il aidé ?

Après avoir quitté les services de renseignements, j'ai été recteur adjoint à l'université de Saint-Pétersbourg. J'ai travaillé avec les gens, établi des contacts, motivé les gens à agir et les ai rassemblés. C'est très important dans le milieu universitaire. Plus tard, j'ai été adjoint au maire de Saint-Pétersbourg. J'ai assumé une responsabilité encore plus grande et plus large. J'ai géré les relations internationales de Saint-Pétersbourg, une métropole de cinq millions d'habitants. Alors que je travaillais à ce poste à Saint-Pétersbourg, j'ai rencontré Henry Kissinger pour la première fois. Bien sûr, tout cela m'a aidé dans mon travail à ce moment-là, et mon expérience supplémentaire m'a aidé plus tard dans mon travail à Moscou.

Pensez-vous que cela vous donne un avantage sur vos adversaires et vos alliés ?

C'est difficile à dire pour moi. Je n'ai pas d'autre expérience. La seule chose que je sais, c'est que mes partenaires, y compris les chefs d'État et de gouvernement, sont des gens exceptionnels et remarquables. Ils ont suivi des procédures de sélection et d'élimination rigoureuses. Il n' y a pas de gens à ce niveau qui sont là par hasard. Et chacun d'entre eux a ses propres avantages.

Et à propos de cela ? Vous êtes au pouvoir depuis longtemps ici, en Russie, et vous êtes sur le point d'entamer un nouveau mandat présidentiel. Vous avez eu quatre présidents américains qui sont allés et venus pendant cette période. Je me demande si vous avez un favori, s'il y en a un que vous aimez plus que les autres ?

Je suis désolé, mais ce n'est pas une question très délicate. Chacun de mes partenaires est bon en soi. Dans l'ensemble, nous avons eu de bonnes relations avec la quasi-totalité d'entre eux. Avec Bill Clinton, bien qu'il quittait ses fonctions, nous avons pu travailler ensemble pendant plusieurs mois. Ensuite, avec les présidents Bush, Obama et le président actuel, mais dans une moindre mesure, bien sûr. Ils ont tous une raison pour laquelle ils doivent être respectés. En même temps, nous pouvons nous disputer et être en désaccord les uns avec les autres, et il arrive souvent que nous ayons des vues divergentes sur de nombreuses questions, même sur des questions clés, mais nous sommes néanmoins parvenus à maintenir des relations humaines normales. Si cela n’avait pas été ainsi, cela aurait été non seulement plus difficile, mais bien pire pour tout le monde.

A quel point pensez-vous qu'il est important de projeter sa force en tant que Président ?

Il est important de ne pas projeter sa force, mais de la montrer. Ce qui est également important c'est comment nous comprenons le pouvoir. Cela ne veut pas dire frapper du poing sur la table ou crier. Je pense que le pouvoir a plusieurs dimensions.

Premièrement, il faut être sûr qu'il fait ce qu'il faut. Deuxièmement, il doit être prêt à aller jusqu'au bout pour atteindre les objectifs.

Je me le demande parce que l'une des images que nous voyons de vous aux États-Unis est celle où on vous voit sans chemise sur un cheval. De quoi s'agit-il ?

J'ai des congés. Il y a vos collègues russes, il y a Internet. Mais nous ne le faisons pas exprès. Ils prennent les photos qu'ils aiment. J'ai beaucoup de photos de moi au bureau, travaillant avec des documents, mais personne ne s'intéresse à elles.

(Rires.) Vous dites qu'ils aiment les photos torse nu ?

Vous savez, j'ai vu des « photos » de moi chevauchant un ours. Je n'ai pas encore chevauché un ours, mais il existe déjà des photos comme çà.

Maintenant qu'en est-il de vous personnellement ? Vos élections ont lieu dans deux semaines. Vous avez 65 ans maintenant. La plupart des gens ralentiraient un peu dans leur vie. Voyez-vous cela pour vous-même dans le futur ?

Premièrement, il y a beaucoup de politiciens dans le monde qui sont plus âgés que moi et qui travaillent encore activement.

Y compris dans mon pays.

Pas seulement aux États-Unis, mais aussi dans d'autres pays. Il y en a beaucoup, en Europe et partout dans le monde. Mais si une personne assume les plus hautes fonctions, elle doit travailler comme si elle le faisait pour le premier et le dernier jour de sa vie.

Il y a la Constitution. Je ne l'ai jamais violée et je ne l'ai jamais changée. Bien sûr, si les électeurs me donnent l'occasion de servir un autre mandat, je le ferai au mieux de mes capacités…

Dernière question pour ce soir, il est tard. Pardonnez-moi, c'est peut-être long. Quelle est votre plus grande réalisation en tant que président et quelle est votre plus grande erreur ? Et qu'en avez-vous appris ?

Vous savez, elles seraient très proches.

Notre plus grande réussite, c'est que notre économie a changé radicalement. Elle a presque doublé. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté a diminué de moitié.

Dans le même temps, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté reste élevé, et nous devons y travailler. Nous devons éliminer l'écart entre les personnes à très haut et très bas revenus. Dans ce contexte, nous avons de nombreuses réussites et de nombreux problèmes non résolus.

Au début des années 2000, notre population diminuait de près d'un million de personnes par année. Pouvez-vous imaginer l'ampleur de la catastrophe ? Près de 900 000 personnes. Nous avons inversé cette tendance. Nous avons même obtenu une augmentation naturelle de la population. Nous avons un taux de mortalité infantile très faible et nous avons réduit la mortalité maternelle à presque zéro. Nous avons préparé et mettons en œuvre un vaste programme de soutien aux mères et aux enfants. Notre espérance de vie augmente à un rythme élevé.

Notre économie a beaucoup changé. Mais nous n'avons pas atteint notre principal objectif économique : nous n'avons pas encore modifié la structure économique comme il le faut. Nous n'avons pas encore atteint la croissance d'efficacité du travail requise. Mais nous savons comment le faire, et je suis persuadé que nous le ferons. Le fait est que nous n'avons pas eu l'occasion de le faire auparavant, car jusqu'à récemment nous n'avions pas les conditions macroéconomiques pour prendre des mesures spécifiques dans ces domaines.

Au début de notre trajectoire, l'inflation était d'environ 30 %, mais elle est maintenant de 2,2 %. Nos réserves d'or et de devises augmentent et nous avons atteint la stabilité macroéconomique. Cela nous donne l'occasion de franchir la prochaine étape vers une plus grande efficacité de la main-d'œuvre, d'attirer les investissements, y compris les fonds privés, et de modifier la structure de notre économie.

Je parle de grands blocs. Il existe également des domaines plus spécifiques, tels que la technologie moderne et l'intelligence artificielle, la numérisation, la biologie, la médecine, la recherche sur le génome, etc.

Beaucoup plus sur l'économie et la façon dont la Russie se porte - demain, et sur votre réélection. Merci beaucoup pour votre temps. Vous avez eu une longue journée. J'ai hâte de vous rencontrer à Kaliningrad.

Merci.

Entretien enregistré au Kremlin à Moscou, le 1er mars 2018.



35 réactions


  • popov 12 mars 2018 12:10

    @Viktor Renant

     
    Merci pour l’information.

    Si la deuxième partie est encore en élaboration, pourriez-vous indiquer les passages éliminés par la chaîne NBC ?

    • Viktor Renant Viktor Renant 12 mars 2018 16:06

      @popov
      La deuxième partie est en cours. Je vais d’abord fournir tout le bloc, et ensuite analyser ce qui a été supprimé et pourquoi dans un troisième article.


    • quid damned quid damned 12 mars 2018 16:31

      @popov @Viktor Renant
      Excellent, j’allais poser la même question.
      Merci.


  • popov 12 mars 2018 13:22

    @Viktor Renant

     
    Je viens de lire le texte entier sur Russia Insider. Les passages éliminés ne sont pas indiqués là non plus.
     
    Ce serait pourtant intéressant de voir ce que les citoyens américains ne doivent surtout pas savoir.

  • microf 12 mars 2018 15:58

    Bravo la Russie, bravo Président Poutine.
    Je dormais déjá un peu bien depuis les victoires de la Russie et de ses alliés en Syrie, maintenant je dors comme un loir depuis le 1 mars 2018, ce Jour historique oú tout a basculé, ce jour du 1 mars 2018 oú le monde a changé et est entré dans une nouvelle ère.

    Alors, si c´est du bluff que fait le Président Poutine, que quiconque essaye d´attaquer un allié de la Russie pour voir.


  • microf 12 mars 2018 16:03

    C´est encore mieux de prendre du temps et visionner l´entière entrevue oú le Président Poutine se moque carrément des Usa.
    Un de ces moment, c´est á la 16:40, oú le Président Poutine fait un geste comment les Usa gâchent l´argent du contribuable Américain dans un programme d´armement obsolète.


    • Viktor Renant Viktor Renant 12 mars 2018 16:19

      @microf
      La vidéo permet de percevoir les changements d’intonations, les gestes et les mimiques de monsieur Poutine, et c’est très intéressant. Je n’ai pas osé la mettre car elle est sous-titrée en anglais, et je ne sais pas si beaucoup de lecteurs de ce site sont à l’aise avec la langue de Shakespeare. 


  • berry 12 mars 2018 17:01

    Ce sont les services secrets britanniques qui ont empoisonné l’espion russe Sergei Skripal à Londres, comme ils l’avaient déjà fait pour Litvinenko en 2006.
     
    Cet assassinat à grand spectacle ne sert en rien la Russie, Skripal était passé à l’ouest depuis 7 ans et il avait largement eu le temps de dire tout ce qu’il savait aux services secrets occidentaux.
    Pour les britanniques, les motifs sont plus évidents : salir Poutine juste avant les élections et justifier de nouvelles sanctions économiques pour nuire à la Russie.

    https://fr.sott.net/article/31987-Le-Mi5-empoisonne-un-autre-agent-double-russe-pour-salir-Poutine-dans-la-guerre-de-propagande-qui-est-en-cours


    • V_Parlier V_Parlier 12 mars 2018 20:47

      @berry
      D’ailleurs le mode opératoire « trop russe pour être vrai » et facilement détectable est vraiment trop gros. Ca m’a fait penser à l’affaire criminelle « Omar m’a tuer » il y a longtemps déjà.


    • V_Parlier V_Parlier 12 mars 2018 20:49

      @Philippe Huysmans
      Agent double, c’est de toutes façons un métier à risques.


    • JP94 12 mars 2018 22:04

      @berry
      Oui je lis la newsletter du russophobe Guardian ... et cet empoisonnement fait la Une depuis des jours avec une incrimination des Russes, de la Russie et des menaces de nouvelles sanctions contre la Russie pour cet empoisonnement à domicile..bref à qui profite le crime ? 

      Et ceci à longueurs de pages ....afin d’y créer comme l’écrivit Aragon dans l’Affiche rouge, un effet de peur sur les passants. 
      Nul besoin de preuves ! juste ressasser la haine anti-russe.

      Un truc marrant : les affaires anti-dopages dans le cyclisme britannique et C. Froome, avec ses 5 médailles olympiques ( au début il n’était question que de Tour de France) dans le collimateur ...
      Et là c’est pas Meldonium mais dans le cadre d’un programme sophistiqué de prise de dopant en jouant sur le règlement...

      Dopant, poison ... pas besoin de chercher trop loin, ils ont tout sur place en GB !

    • berry 13 mars 2018 08:07

      @Philippe Huysmans
      Oui, c’est possible, ce serait le plus simple ; finalement on ne voit à la télé que que des secouristes qui s’agitent en tenue NBC et des politiciens qui protestent à l’Assemblée.
      La porte-parole de la diplomatie russe parle de provocation politico-médiatique et de cirque.


    • François Vesin François Vesin 13 mars 2018 11:53

      @berry
      «  Ce sont les services secrets britanniques qui ont empoisonné 

      l’espion russe Sergei Skripal à Londres ... »

      Faute de preuves avérées (que nous n’aurons jamais)
      l’intelligence porte à croire que les anglais sont mouillés
      jusqu’au front et que derrière tout cela il y aurait l’ombre
      étasunienne de Mme Clinton et de ses barbouzes...

      Avec des ennemis comme ceux là, la Russie peut rester sereine !


    • leypanou 13 mars 2018 12:53

      @JP94 @tous les autres sur ce fil
      Concernant la mort de cet ancien agent double, la conclusion de cet article qui ne laisse aucun doute à mon avis, parlant des anciens agents doubles « refroidis »  : Aucun d’entre eux ne semblait pleinement conscient du simple fait qu’ils n’étaient autorisés à se sentir comme de vrais gentlemen que tant qu’ils servaient les intérêts britanniques.

      Avec çà, tout est dit.


  • zygzornifle zygzornifle 12 mars 2018 18:12

    Sacré Russie , sacré Poutine , faut avoir le dos large , les ricains aiment bien touiller dans la fosse d’aisance le pire c’est ceux qui les suivent bêtement ....


  • Dom66 Dom66 12 mars 2018 18:57

    @Viktor Renant

    Merci pour le partage, très intéressant.

    Questions de M Kelly, questions qui manquent de classe genre la question sur le fait d’avoir été au KGB pour Poutine !!!

    Réponses de V.Poutine égale à lui mème, ce président est au dessus de beaucoup.

    J’ai aimé «  Pour se défendre des attaques terroristes, les grandes puissances doivent unir leurs efforts contre les terroristes plutôt que de se menacer mutuellement. « 

    Les Amèreloque(humaine) et leurs larbins de l’OTAN doivent deviner ce qui les attendent si par malheur il se frottent à la Russie.


  • Plus robert que Redford 12 mars 2018 19:12

    Tonnerre dans le landerneau !

    Certes, une annonce publique de ce Kalibre (hi, hi !) ne saurait être reçue par les nations qui constituent l’OTAN que comme une provocation (le fait que la-dite OTAN n’ait cessé depuis 30 ans d’accumuler provocations et hypocrisies à l’encontre de l’Ours sera bien sûr passé sous silence) et à ce titre, on peut compter sur les journaleux de la Propagandastaffel pour en rajouter, criant « Les Russes, Les Russes, Les Russes » en sautant comme un cabri...

    Une constante, toutefois : Wladimir Poutine toujours extrêmement courtois en impose en permanence, d’ou La nécessité de le diaboliser car il n’offre prise à aucun angle d’attaque. Déjà ses interviews avec Oliver Stone, beaucoup plus poli que la « jument » dont il est question plus haut, nous avaient laisser deviner la maîtrise du joueur d’echecs face aux entourloupes des spécialistes du poker-menteur... 
    Du coup, on a tendance à lui accorder un crédit quasi illimité face au guignol qui porte un ragondin mort sur sa tête, spécialiste des éructations verbales les plus saugrenues... 
    Je reste néanmoins un peu dubitatif quand à l’efficience à grande échelle des armements présentés, et à l’inertie des US pendant 20 ans face à l’évolution technique Russe...
    Dans le cas contraire et si ce qu’afirme Wladimir Wladimirovitch est exact, la preuve sera éclatante que les zuniens sont de gros blaireaux incapables et très dangereux...

  • xana 12 mars 2018 20:35

    Ce qui est excellent (et je suppose que cela a été prévu par V Poutine) c’est que finalement les gens du Pentagone ne veulent pas y croire, et qu’ils vont donc continuer à engouffrer des milliards dans leur bouclier anti-missile. Continuer à engraisser les corrompus du complexe militaro-industriel américain pour mettre au point des fers à repasser théoriquement destinés à voler (les jours sans pluie).
    Pendant ce temps, les Russes et les Chinois continueront de creuser l’écart technologique en mettant au point des armes défensives totalement nouvelles. Sana oublier de développer leurs pays, pendant que les ponts américains s’effondrent.
    Etre, ou avoir été. La Russie, la Chine, la Corée et l’Iran SONT. Les USA, le RU et la vieille Europe ONT ETE. Des empires déchus, en pleine décomposition, Que personne sur Terre ne regrettera jamais.

    Jean Xana


    • Viktor Renant Viktor Renant 13 mars 2018 09:34

      @xana
      Votre analyse rejoint celle de Xavier Moreau, qui pense que Poutine vient de piéger les USA comme eux-mêmes avaient piégé l’URSS dans les années 80 https://www.youtube.com/watch?v=u2FwYU3f0CE


    • microf 13 mars 2018 11:24

      @Viktor Renant

      Je viens visionner cette interview, c´est tout simplement formidable, ce qui m´a le plus plu, c´est entre 18:00 et 18:44.

      Bravo á celui á qui j´ai donné le nom du « Mozart de la politique », á savoir, le Président Poutine qui est á la politique ce qu´était Mozart á la musique, á savoir, un virtuose.

      Le Président Poutine sans avoir avoir á les combattre de front, vient de gagner la guerre contre les forces néfastes coalisées qui voulaient détruire ce beau monde, tous devrait être contents, la Paix est bonne pour tous, nous entrons désormais dans une nouvelle ère.


  • Gogonda Gogonda 12 mars 2018 20:46

    On lutte contre les fake news mais on s’arroge le droit de ne prendre d’une interview que ce qui ne remet pas en cause l’oligarchie US.


    Merci du partage Viktor Renant, 

  • Hijack Hijack 13 mars 2018 01:58


    Merci ... je lirai demain.


  • sleeping-zombie 13 mars 2018 13:26

    Bonjour,

    J’ai du mal à comprendre la fixation du journaliste sur l’éventuelle propulsion nucléaire de missiles... En terme de « moteur », les seuls intérêts du nucléaire sont la puissance et l’autonomie. C’est pertinent pour une navire, porte-avion ou sous-marin, mais complètement inutile pour un missile.

    Sauf à imaginer un missile qui volerait pendant des mois avant de s’écraser. Ca me rappelle une des « idée noires » de Franquin (celui-ci vole si bas qu’on a du l’équiper de clignotants pour les carrefours).

    Du coup, en arme nucléaire « non balistique », qu’est-ce qui reste ?
    -montée sur un satellite : absurde quand on sait que tout satellite est destiné à s’écraser
    -directement construite sur place par des agents infiltrés : gros risque diplomatique si ça vient à se savoir, et les secrets ne durent que le temps qu’on leur accorde.

    ou alors, plus vache : Poutine a les « codes » de détonation des missiles US, et les feraient péter avant leur envoi. Délicieusement ironique :D
    (oh, merde, je vis en France qui a aussi quelques têtes nucléaire)


    • sleeping-zombie 13 mars 2018 15:56

      @roman_garev
      Plus besoin d’imaginer, c’est déjà fait.

      source ?


    • sleeping-zombie 14 mars 2018 08:24

      @roman_garev
      Poutine a affirmé devant le parlement « nous avons des missiles qui volent pendant des mois, actuellement en service ? Au moment où je vous parle, il y en a un au-dessus du Kazakhstan, un autre au-dessus de l’Australie etc... » ???

      Ou ce ne serait-ce qu’une vague et aléatoire supposition de ta part en face d’une allusion à « de nouvelles armes » ?


    • sleeping-zombie 14 mars 2018 12:56

      @roman_garev
      On reste donc dans l’imagination :)

      (et sur Internet, mon mode par défaut est le tutoiement, n’y vois aucun marqueur)


    • sleeping-zombie 14 mars 2018 20:32

      @roman_garev
      1. le lien ne s’ouvre pas chez moi
      2. l’adresse est en .ru, je ne parle pas russe
      3. je ne fais aucune confiance à Google Translate pour traduire depuis ou vers autre chose que de l’anglais
      4. quand je vois le pataquès que ça fait quand on soupçonne la Russie d’avoir empoisonné un ex-agent secret, je me dis qu’un missile nucléaire qui volerait actuellement en permanence au dessus du globe... mais bon sang, c’est du mauvais roman de gare, même pour un James Bond c’est trop gros. quoique, y a quand même eu du lourd de connerie dans les James Bond...

      et enfin 5. L’Internet n’est plus un monde à part avec son « je fais ce que je veux ».
      source ? :D


    • sleeping-zombie 14 mars 2018 20:37

      @sleeping-zombie
      donc, pour toute ces raison, oui, on est dans l’imagination.

      Et surtout, la 1ere raison :
      6. un réacteur nucléaire miniaturisé qui fonctionnerait sans aucune forme de maintenance. C’est plus de 100ans d’avance sur ce qu’on peut faire. Si la Russie avait une telle avance, je doute que Poutine puisse (ou veuille) ne pas l’utiliser dans d’autres domaines que le militaire.

      J’admet volontiers que la Russie dispose de beaucoup d’atout technologique, que c’est loin d’être un pays du tiers monde comme certains aimeraient nous le faire croire depuis la chute du mur, mais cette histoire de missile à réacteur nucléaire, c’est aussi plausible que « les Russes ont inventés la téléportation, et il la réservent à la dissuasion nucléaire » -> ça ne résiste pas 5 minutes au rasoir d’Ockham.


    • JC_Lavau JC_Lavau 14 mars 2018 21:08

      @sleeping-zombie. On peut faire encore plus sot. On peut ! Le lien est entièrement en anglais.


    • sleeping-zombie 14 mars 2018 22:02

      @JC_Lavau
      possible, je peux pas l’ouvrir de toute façon, le site ne répond pas pour moi..


  • grangeoisi grangeoisi 13 mars 2018 17:12

    Dommage que Natalia Estemirova, Anastasia Babourova, Anna Politkoskaïa, n’aient pas eu autant de facilités d’interview...Ce grand démocrate qui décrit si bien toutes ses armes de terreur, aurait surement pu leur exprimer ses grandes visions mégalomaniaques d’une Russie éclairant le monde !

    Hélas elles n’ont reçu que des faireparts mortels dont les glorieuses caractéristiques étaient des tirs dans le dos.


    • Viktor Renant Viktor Renant 14 mars 2018 13:28

      @grangeoisi
      Donc la France qui a vu les journalistes de Charlie Hebdo être assassinés est une dictature si on vous suit bien ? Heureusement pour vous que le ridicule, lui, ne tue pas....


  • salvasan 14 mars 2018 15:18

    Moi tout ce que j’espère c’est que Poutine n’a pas bluffé ! Mais j’ai quelques doutes sur la réelle mise en oeuvre de ces nouvelles armes ! étant donné que le zircon est déjà en fonction, je pense que le kinjal est plausible et fonctionnel mais est-ce que ses performances seront à la hauteur et conforment à ce qui est annoncé ? Pour la miniaturisation des réacteurs nucléaires, je me souviens d’un article où la russie proposé d’aller sur Mars en 45 jours avec une fusée à propulsion nucléaire et que les us s’était indigné de nucléariser l’espace ! Du coup, je ne sais pas trop ! Disons que c’est peut être possible sur une fusée de 200 tonnes mais sur un missile type tomahawk, c’est dément !! Dernièrement, la france a enregistré un niveau anormal de radioactivité dans l’air, serait-ce le résultat réussit ou râté d’un de ces joujous ???????? Quand au sous marin, l’info avait été divulguée d’une manière un peu étrange à l’époque, lors d’une sois disant réunion du kremlin, un journaliste aurait par inadvertance, photographié la maquette du submersible ! Une com façon kremlin mais qui amène le doute ! Disons que leur expérience notament sur la torpille schkval est indiscutable et aussi sur leurs sous marins, ce projet est plausible selon moi ! Je pense que si Poutine a bluffé, la russie ne répondra pas à une frappe us en syrie ou ailleurs ! La partie de poker est lancée, qui aura les couilles d’abattre ses cartes en 1er, ça qui vivra verra !! Ca fait un bail mtn que je soutiens la russie mais je trouve ses réactions depuis quelques mois sont fort troublantes, est-ce dû aux élections ou une peur viscérale de dégénération du conflit ! L’inaction de la russie sur le bombardement des russes de wagner ou des turques a afrin laisse perplexe ! Mercenaires ou pas, ils sont russes et patriotes ! Attendons de voir après les élections !


  • Hervé Hum Hervé Hum 14 mars 2018 23:17

    Oui, bon, Poutine confirme le fait que la politique des dirigeants US consiste à maintenir le monde en état d’urgence permanent par tous les moyens possibles. Poutine joue le jeu, de gré ou de force et ses garde bien de le dire ouvertement, il dit simplement, nous faisons des offres de partenariat que les dirigeants occidentaux refusent systématiquement. Pourquoi ? Ah, ben, j’sais pas !

    Bon, il est bien trop intelligent pour ne pas savoir que le but est de maintenir le monde divisé en blocs faussement antagoniste pour maintenir les gens dans la peur et la soumission. tel que le décrit Orwell dans 1984. Donc, cette politique de défiance le sert aussi et est son meilleur argument pour se maintenir au pouvoir.

    Cela dit, le personnage me laisse perplexe, par exemple, il règle son compte à cette histoire d’ours qu’il chevauche en faisant entendre qu’il en est le premier victime. Tout comme dans ses relations avec les dirigeants US et auxquels il ne dit pas de mal, mais au contraire, pratiquement que du bien.

    tout cela est du grand guignol, sauf que c’est la réalité, mais le spectacle qui nous est donné, relève de guignol pour distraire les enfants et faire les poches des parents

    Bref, ils jouent tous dans la même troupe et en choisir un, c’est vouloir être le dindon de la farce, car aucun pays a besoin de chef pour vivre en paix, mais uniquement pour vivre en guerre.

     .


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