lundi 30 août 2010 - par Pierre R. Chantelois

Le mensonge est qu’aucun pays ne dit vouloir la bombe

A l’occasion de la première Journée internationale contre les essais nucléaires célébrée le 29 août, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé tous les États à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). « Nous ne saurions léguer ces problèmes aux générations futures. Chacun de nous doit s’employer à bâtir aujourd’hui un monde vivant dans de meilleures conditions de sûreté et de sécurité », a conclu le Secrétaire général de l’ONU. Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Ali Treki, a aussi appelé « la communauté internationale à embrasser l’idée d’étendre les zones exempts d’armes nucléaires, y compris au Moyen-Orient ». « Actuellement il y a un élan pour le désarmement, qui doit se traduire par une rapide entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires », a-t-il ajouté. Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) a été négocié à Genève entre 1994 et 1996. 44 États, qui avaient des capacités de technologie nucléaire au moment des négociations finales du Traité en 1996, sont listés dans le Traité. Parmi eux, il en manque neuf : la Chine, la Corée du Nord, l’Égypte, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, Israël, le Pakistan et les États-Unis. En mai l’Indonésie a annoncé son intention de ratifier le TICE. 182 pays ont signé dont 153 ont ratifié le Traité et parmi eux trois États possesseurs d’armes nucléaires : la France, la Fédération de Russie, et le Royaume-Uni.

Lors de sa rencontre avec les Ambassadeurs de France, à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a fait mention d’un arc de crise qui s’étend des frontières du Pakistan aux confins du Sahel, en passant par l’Iran et le Proche-Orient. Dans une circonlocution lourde de sens, le président Sarkozy a lancé : il est des moments de l’Histoire où le sort hésite entre le meilleur et le pire. (...) Nous sommes aujourd’hui dans l’un de ces moments.

Les Occidentaux suspectent Téhéran de chercher à obtenir l’arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil. L’Iran est-il seul à viser cet objectif ?

Dans son discours annuel, Nicolas Sarkozy a, pour cette édition 2010, fustigé à nouveau l’Iran en se montrant profondément irrité de l’appui que donnent les Russes à ce dernier pour obtenir de l’uranium enrichi à 3,5%. Pour le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, le chargement des 165 barres de combustible dans le réacteur de la centrale de Bouchehr est un succès technologique et politique pour l’Iran, et une arête en travers de la gorge de ses ennemis. Derrière cette rhétorique, la France sait fort bien que les objectifs de Mahmoud Ahmadinejad ne se limiteront pas à un combustible faiblement enrichi (3,5%).

La Russie considère que cette collaboration avec l’Iran aurait permis de préserver le régime de non-prolifération. La centrale de Bouchehr constitue le noyau du nucléaire civil iranien. « La Russie a de nouveau montré au monde entier qu’elle disposait de ressources et de technologies dignes d’un acteur-clé sur le marché énergétique mondial », déclarait à Moscou le directeur du Centre d’études de l’Iran contemporain, Radjab Safarov, cité par Ria Novosti.

Le ministère russe des Affaires étrangères déclare pour sa part, en appui à l’Iran, que la centrale de Bouchehr ne peut être utilisée à des fins militaires. Sergueï Kirienko, chef de Rosatom, se montre rassurant en soulignant que la possibilité d’une utilisation non pacifique de la centrale de Bouchehr n’existe tout simplement pas et n’a jamais existé. Moscou explique que, pendant toute la durée d’exploitation du site, le combustible sera obligatoirement restitué après irradiation. Le processus sera contrôlé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ce qui devrait exclure un détournement du combustible nucléaire à des fins autres que civiles.

Officiellement, le réacteur prendra un mois et demi pour atteindre 50% de sa puissance, permettant son raccordement au réseau national d’électricité, et six à sept mois pour que la centrale fournisse sa puissance maximale de 1.000 mégawatts. Mais, prévient le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, Israël sera rayé de la carte si un quelconque raid préventif est lancé sur cette centrale. « Toute agression contre la centrale recevra une riposte sérieuse de la part de l’Iran ».

Comme le rappelle Ria Novosti  : « la construction de la centrale de Bouchehr a été entamée par l’Allemagne en 1975. Les Allemands ont toutefois renoncé à poursuivre les travaux après la révolution iranienne de 1979, la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran, ainsi que l’embargo américain sur la livraison des hautes technologies à l’Iran. En 1995, la Russie et l’Iran ont signé un contrat d’un milliard de dollars portant sur l’achèvement des travaux de construction. Moscou a également promis de livrer un réacteur VVER-1000, de l’alimenter en combustible nucléaire et de former des spécialistes iraniens. Le montant du contrat sur la livraison du réacteur VVER-1000 s’est chiffré à 850 millions de dollars  ». Il revient à Moscou d’avoir obtenu de l’ONU que la centrale de Bouchehr échappe à l’embargo international contre tout transfert d’équipements ou technologies nucléaires vers l’Iran.

Washington manœuvre avec beaucoup de circonspection. Placé devant un fait accompli, le Département d’État américain se veut lui aussi rassurant : « La mise en marche de la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran ne présente aucun danger et qu’elle ne peut pas être utilisée à des fins militaires ». Le communiqué précise, comme l’avait fait Moscou, « que les activités de cette centrale sont soumises au contrôle de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique ».

Depuis 2006, l’Iran est sous le coup de sanctions internationales après plusieurs condamnations de son programme nucléaire par le Conseil de sécurité de l’ONU. Cela n’a nullement freiné son président, Mahmoud Ahmadinejad. Téhéran entend parvenir à enrichir lui-même l’uranium à 20%, histoire de prouver au monde que son pays peut produire la bombe atomique. Ce qui dépasse nettement le rôle prétendu de la centrale nucléaire de Bouchehr. Pour parvenir à cette fin, Téhéran a proposé à la Moscou de créer un consortium sous licence russe. Ce qui pourrait permettre à l’état iranien d’effectuer une partie du travail d’enrichissement en Iran, et l’autre partie en Russie.

Ces bonnes paroles ne rassurent pas pour autant le Koweït. La centrale de Bouchehr, en bord de mer, se trouve à quelque 300 km des côtes koweïtiennes. Devant l’inquiétude grandissante de l’émirat sur de possibles fuites nucléaires qui atteindraient le pays, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast a tenu à rassurer les parlementaires koweïtiens en réaffirmant que la centrale respectait des niveaux élevés de protection approuvés par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Pour Israël, l’obtention de l’arme nucléaire par l’Iran fera que la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Égypte s’armeront également et cela aura des répercussions dans le monde entier.

En effet, il semble bien que la course à l’utilisation du nucléaire ne s’arrête pas aux portes de l’Iran. Le chef spirituel du Hezbollah, Hassan Nasrallah, considère que le Liban doit s’engager également dans la voie du nucléaire : « Le gouvernement libanais doit construire une centrale nucléaire pour régler le problème des sévères pénuries en électricité dans le pays ». Selon Hassan Nasrallah, la centrale de Bouchehr, qui assurera une grande partie des besoins énergétiques de l’Iran, a coûté moins que ce que le Liban a dépensé pour produire son électricité. Hassan Nasrallah voit même dans l’installation d’une telle installation un avantage financier pour le Liban : « Nous pouvons avoir des centrales nucléaires qui non seulement assureront de l’énergie à l’ensemble du Liban, mais nous permettra également d’en vendre à la Syrie, à Chypre, à la Turquie, à la Jordanie et d’autres pays ». Avec un déficit qui constitue 3% du Produit intérieur brut (PIB), l’électricité représente un gouffre financier pour le gouvernement qui vient d’adopter un projet de réforme de six milliards de dollars pour redresser ce secteur.

Une rumeur avait circulé, en février 2010, sur un projet d’Israël et de la Jordanie de se doter d’une centrale nucléaire commune pour produire de l’électricité. Selon une dépêche de l’agence JSSNews, Israël avait l’intention de demander officiellement à la France de construire une centrale nucléaire civile pour fournir l’État Hébreu et la Jordanie en électricité. Le ministre Jean-Louis Borloo s’était montré très intéressé par ce projet. Quelques heures plus tard, la même agence, JSSNews, annonçait que la Jordanie aurait renoncé au projet, en raison du fait que cette coopération priverait la Jordanie de son indépendance nucléaire. En juin 2010, soit quelques mois plus tard, The Wall Street Journal annonce que le Royaume Hachémite de Jordanie négocie avec les États-Unis un accord de transfert de technologies. Washington poserait comme condition que la Jordanie renonce à produire son combustible.

La Jordanie n’échappe pas à la nécessité de réduire sa dépendance au pétrole. La solution passe donc par le nucléaire civil. C’est en 2009 que la Commission jordanienne de l’énergie atomique avait annoncé le lancement d’une étude de faisabilité sur un site devant accueillir la première centrale nucléaire du royaume. L’un de ses atouts réside dans ses importantes réserves d’uranium. Dans ses cartons, elle envisage donc d’installer sur son territoire une première centrale d’une capacité initiale de 750 à 1.100 MWe qui devrait pourrait être en opération en 2015. La Jordanie prévoit d’investir 872 millions de dollars (environ 640 millions d’euros) pour la production d’énergie et 386 millions de dollars (environ 283 millions d’euros) dans la transmission d’électricité d’ici à 2014. A terme, au cours des 20 prochaines années, le Royaume vise l’ouverture de 4 centrales. Depuis, la Jordanie a signé des accords de coopération nucléaire avec plusieurs pays dont la France, la Russie, la Chine et l’Argentine. La Corée, le Canada, la France et les États-Unis suivent aussi de près ces projets de la Jordanie. La première centrale nucléaire pourrait être érigée très près du port d’Eilat sur une zone de faille sismique. Ce qui indispose Israël. S’agissant de la France, un accord minier entre le gouvernement jordanien et le groupe nucléaire français Areva avait été signé en février dernier dans le cadre de la visite du Premier ministre français, François Fillon. Cet accord, qui s’élèverait à 600 millions d’euros, visait l’exploitation des gisements d’uranium dans le centre de la Jordanie.

L’Égypte vient d’officialiser le choix du site d’Al-Dabaa, sur la côte méditerranéenne, pour la construction de sa première centrale nucléaire, un projet destiné à répondre à des besoins énergétiques dictés par une forte croissance économique et démographique. Le président Hosni Moubarak a décidé qu’Al-Dabaa serait l’emplacement de la première centrale électrique fonctionnant à l’énergie nucléaire en Égypte. Le coût d’une telle centrale à quatre milliards de dollars (3,1 milliards d’euros). La future centrale devrait produire 1.000 mégawatts à partir de 2018 ou 2019. Le site d’Al-Dabaa situé à l’ouest d’Alexandrie avait déjà été choisi pour une centrale nucléaire dès le début des années 1980. Il fut abandonné après la tragédie de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986. Comme l’indique RFI, la consommation égyptienne d’électricité augmente de 13% par an. A ce train, les stations thermiques consommeront toutes les réserves de gaz égyptien en vingt ans.

Cité par l’agence de presse officielle Suna, Mohamed Ahmed Hassan al Taeb du Soudan a affirmé que son pays planifiait le projet d’une centrale nucléaire d’ici à 2020, en coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon le quotidien Le Monde, du côté du bureau de presse de l’AIEA, la prudence reste de rigueur. Le Soudan a reçu une équipe de l’AIEA le lundi 23 août. Il existe bel et bien un programme destiné à aider le Soudan à déterminer son meilleur mix énergétique à horizon 2030, incluant le potentiel de l’énergie nucléaire pour l’électricité. Mais la date de 2020 laisse l’agence sceptique.

Le mensonge est qu’aucun pays ne dit vouloir la bombe. La vérité est qu’une réelle compétition a commencé. Une dizaine de pays du monde arabo-musulman s’intéressent beaucoup au nucléaire civil. Le motif en est leurs besoins énergiques. D’autres pays comme la Corée du Nord et le Soudain invoquent les mêmes motifs pour se doter du nucléaire civil. La Corée du Nord aurait même donné assistance à la Syrie. L’Afrique du Sud possède également le nucléaire. Qui contrôlera, une fois acquis ce nucléaire civil, les dérapages et les détournements ?

Comme le rappelle Le Post, lors de la dernière Conférence générale annuelle de l’AIEA en septembre 2009, une résolution adoptée avec difficulté demandait à Israël de rejoindre le TNP et de placer ainsi toutes ses installations nucléaires sous la supervision de l’AIEA dans le cadre des mesures de sauvegarde. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui refuse de connaître qu’Israël dispose d’un arsenal nucléaire, n’a pas cru nécessaire de rencontrer le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano, qui était en visite en Palestine. Amano avait annoncé en juillet qu’il allait entrer personnellement en contact avec les autorités israéliennes afin de les persuader de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Le ministre des Infrastructures nationales, Ouzi Landau avait pourtant, en mars 2010, déclaré qu’Israël souhaitait faire partie du cercle des États produisant de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire. Le ministre Landau s’était même engagé, au nom de son pays, à ce que cette centrale soit soumise à un contrôle international.



19 réactions


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 30 août 2010 12:14

    Le rédaction


    Le dernier paragraphe devrait se lire ainsi (en raison de l’absence malencontreuse d’un lien) :

    Le ministre des Infrastructures nationales, Ouzi Landau avait, selon Israël7, pourtant, en mars 2010, déclaré qu’Israël souhaitait faire partie du cercle des États produisant de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire. Le ministre Landau s’était même engagé, au nom de son pays, à ce que cette centrale soit soumise à un contrôle international.

  • Ali 30 août 2010 13:30

    Ah ces israëliens !!


    ils placeraient leur centrale sous contrôle international mais pas leurs ADM fournies par leurs petits amis !!

  • Ali 30 août 2010 13:31

    Ah ces israëliens !!


    ils placeraient leur centrale sous contrôle international mais pas leurs ADM fournies par leurs petits amis !!

  • Cogno2 30 août 2010 13:38

    Le mensonge, c’est de faire croire à certains que renoncer à la bombe les mets à l’abri.
    A l’abri de quoi ?
    Demandez aux Irakiens.

    Il ne faut pas se voiler la face, si un pays à quelque chose que convoite les USA, il a plutôt intérêt à avoir la bombe, c’est celui qui ne l’a pas qui va avoir des ennuis, pas celui qui l’a.
    Ils sont le principal facteur de « dissémination », comme souvent, ils ont causé le problème afin de pouvoir ensuite justifier leur actes. Sans eux, pas de talibans, pas de saddam, pas de révolution islamique en Iran.
    Incompétence ? ou manipulation ?

    Pour Israël, le danger, c’est qu’ils ont toujours nié, donc la dissuasion ne peut pas jouer son rôle, car pour fonctionner, l’adversaire doit savoir que vous avez de quoi le vitrifier, s’il l’ignore, il risque de l’apprendre un peu tard. Je reste perplexe.


    • Cogno2 30 août 2010 13:54

      Puis bon, franchement, le titre est pas terrible.

      - Aucun état ne dit la vérité, alors parler de mensonge n’a rien d’original.
      - Il faudrait être suicidaire pour clamer vouloir la bombe aujourd’hui.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 30 août 2010 14:05

      Et si nous élargissions le débat. Le nucléaire civil est-il l’échappatoire pour virer après-coup au nucléaire militaire ? Et où mènera cette multiplication des centrales nucléaires civiles ? Plus on les multiplie, plus on multiplie les risques de détournement à des fins militaires. Naïf ? Peut-être. Mais ce sont les prochaines générations qui vivront avec les décisions du présent. 


    • Cogno2 30 août 2010 16:24

      Non, le nucléaire civil est une débat à lui tout seul, il ne faut pas tout mélanger.
      On ne peut parler en même temps des risques d’accidents du nucléaire civil, e l’utilisation médicale, des déchets à période millénaires, de l’uranium appauvri sur les champs de bataille, de la bombe radioactive, de la bombe A, de la bombe H, etc.....on risque le bordel sans nom.

      Le civil mène t-il au militaire ?
      Entre une centrale et une bombe, il y a un monde, le seul point commun étant le mot « nucléaire ».
      Franchement, faire péter une bombe n’est pas à la portée du premier blaireau venu, en concevoir une non plus.
      Enfin interdire aux autres ce que l’on fait nous même, si ça marche avec vos gosses, ça ne marche pas avec les Etats.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 31 août 2010 01:33

      S’il n’y avait rien à faire, il y trente cinq ans, sur la dégradation de l’environnement, nous n’aurions jamais évolué dans le sens de la conscience écologique d’aujourd’hui. Il ne faut pas tout mélanger. Mais il faut être lucide et concevoir l’irréparable avant que ce ne soit la réalité.


  • W.Best fonzibrain 30 août 2010 14:09

    il paraitrait que certains occidentaux ne veuillent pas donner l’énergie nucléaire aux pays qui ne suivent pas les désidérats occidentaux.


    si l’iran est auto suffisant en électricité grace au nucléaire,
    les sanctions sur l’eesence ne servirait à rien.

    l’iran n’a pas droit, comme la france à l’indépendance énergétique


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 30 août 2010 14:14

    Cogno2


    Clemenceau, cité par Suarez dans Soixante Années d’histoire française, disait : la guerre ! c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires. Pourquoi le fait-on avec le nucléaire ? À propos du titre, voilà la faiblesse d’un rédacteur qui n’a aucune prétention à être chef de pupitre

    • Cogno2 30 août 2010 16:16

      Les citations, pour ce que j’en pense.

      - Elles n’ont jamais constitué une démonstration
      - En cherchant, on en trouvera toujours une pour dire l’opposé d’une autre.

      Ensuite, la guerre est menée par les militaires, pour le pouvoir civil.
      Les militaires stockent les armes nucléaires, ont les moyens de les délivrer, mais ce sera sur ordre du pouvoir civil.
      Au niveau le plus élevé, civil et militaire ne font qu’un, le président est chef de l’état, et chef des armées.


    • Cogno2 30 août 2010 16:34

      À propos du titre, voilà la faiblesse d’un rédacteur qui n’a aucune prétention à être chef de pupitre

      Disons qu’il enfonce une porte ouverte, on n’apprends rien par le titre, il se contente de citer une évidence : « les pays mentent. »
      Il est de plus incomplet, car un état est capable de mentir sur tout, pas seulement sur le fait de vouloir ou non la bombe.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 31 août 2010 01:28

      Si je pouvais répondre ce que sera cette planète dans cinquante ans, dont les décisions stratégiques seront fondées sur le mensonge, tant présent que futur, je n’aurais pas écrit ces réalités qui me hantent. Je ne peux qu’observer, hélas !


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 31 août 2010 01:26

      Si j’ai pu protéger une parcelle, une toute petite parcelle, de mon esprit d’enfant, j’en serai heureux. Je ne cacherai pas mon inquiétude sur l’état de cette planète dans cinquante ans. 


  • Réflexions du Miroir AlLusion 30 août 2010 17:56

    @L’auteur,
     Voici, les chiffres. et les suites.
     Ils expliquent tout.
     Ceux qui ne l’ont pas en rêvent.
     Ceux qui en ont essayent d’arrêter la progression chez les autres.
     Quand est-ce qu’on va réunir les deux groupes pour les abolir partout ?
    Bonne journée


  • Nemo8 Harry Tuttle 31 août 2010 03:52

    Qu’est-ce qui est le plus terrifiant : la volonté de l’Iran de fabriquer « la Bombe » ou le fait que le Pakistan la possède déjà ?

    La Bombe est une saloperie, mais une des vraies arme de destruction massive, ce sont les bombardements aériens (les pilotes militaires sont les serial-killer de notre époque).
    Combien de morts du nucléaire depuis 1945 ? Combien par balles, éclats d’obus, fragments de bombes, mines,... ?

    Ce qui est sûr, c’est que s’il vient l’idée, un jour, à quelqu’un de l’utiliser, tous nos problèmes pourraient être instantanément réglés. Ce serait à l’initiative d’un seul individu, plus 2 ou 3 exécutants.
    Je me demande si, à l’heure de répliquer, nos dirigeants n’auraient pas quelques hésitations à tuer « la poule aux œufs d’or ». La destruction nucléaire globale n’est peut-être qu’un fantasme ? Je ne souhaite à personne de connaitre la réponse.


  • thaumaetopea 31 août 2010 05:41

    Trouver l’erreur :
    Le « Gendarme du monde » reste à ce jour le seul pays à avoir utilisé l’arme nucléaire (et ce à deux reprises). Son allié inconditionnel reste à ce jour le seul pays à posséder l’arme nucléaire et à ne pas le reconnaître. Ce sont également les deux pays les plus engagés à empêcher l’Iran (et, à un degré moindre, la Corée du Nord) de se pourvoir de ce qui, somme toute, équilibrerait le moyen orient... les fanatiques qui dirigent l’Iran n’ayant rien à envier aux fanatiques qui dirigent Israel !
    De toutes les façons on va pas tarder à en prendre une su la gueule alors.... Carpe Diem !


  • pierrot pierrot 2 septembre 2010 15:04

    Bonjour,
    article intéressant et relativement exact.

    Tous les pays ont naturellement droit à l’accès à l’énergie et aussi à l’énergie nucléaire.

    Cependant les pays qui n’ont pas de bombe nucléaire doivent s’engager à ne pas en acquérir via des programmes clandestins (traité TNP).

    L’énergie nucléaire civile n’a jamais conduit à la bombe car tous les pays détenteur de la bombe nucléaire (USA, Russie, GB, France, Chine, Inde, Pakistan et Israel) l’ont acquise par des programmes militaires clandestins et non civils.

    Le réacteur de Bouchehr est sous contrôle de l’AIEA et des Russes et du fait de sa nature (PWR) ne présente pas de risque de détournement militaire (sortir des combustibles peu irradiés en cours de fonctionnement !).

    Israël :
    la nouvelle stratégie d’Israel serait d’emprunter la même voie que l’Inde, à savoir placer son ou ses réacteurs civils sous contrôle de l’AIEA tout en maintenant au secret son réacteur plutonigène de Dimona.
    Pourquoi pas ? ce serait un progrès.

    La Jordanie a des réserves importantes d’uranium et un grand besoin d’énergie.
    Mais la réalisation d’un réacteur nucléaire en 2015 est complètement irréaliste selon tous les experts.
    Plutôt 2030 au mieux !

     Quand au Liban et à la Syrie c’est encore plus lointain.


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